Test 1 : la déclinaison de carrousel pour identifier vos meilleurs services
Si vous suivez attentivement nos différents épisodes pour scaler un compte Facebook, vous savez qu’une grande partie du scale repose sur une action très simple. Avant d’aller plus loin, je vais vous donner un peu de contexte. Nous travaillons avec un annonceur qui est un assureur. Cela fait plusieurs mois que nous cherchons à améliorer ses résultats et, à force de tests, nous trouvons une publicité qui cartonne : un carrousel.
Comme vous pouvez l’imaginer, cette publicité a dépensé 1200 € pour un coût par achat de 95 €, dépassant la dizaine de conversions. La publicité elle-même est extrêmement simple. Étant un carrousel, elle est composée de plusieurs vignettes, et chacune présente un des services spécifiques de l’assureur. Ainsi, notre audience peut cliquer sur la vignette qui l’intéresse pour être redirigée directement sur la page de conversion de ce service précis.
La stratégie de test pour optimiser la campagne
L’idée qui a germé est la suivante : si chacune de ces vignettes envoie vers un service distinct, pourquoi ne pas les utiliser telles quelles, comme des images fixes, afin de les tester individuellement ? De cette manière, nous pourrions savoir plus précisément, directement via les données de Facebook Ads, quel service correspond le plus à notre audience, lequel correspond le moins, et donc sur lequel nous devrions arrêter d’investir.
C’est exactement ce que nous avons fait. Nous avons lancé quatre publicités distinctes, chacune étant une image fixe représentant l’un des services proposés par l’assureur. Et là, rebelote, on observe que la première vignette du carrousel initial est bien celle qui apporte les meilleurs résultats en solo. Elle a dépensé un peu plus de 1000 € et a également dépassé la dizaine de conversions. Grâce à ce simple test Facebook Ads, nous savons maintenant que nous pouvons continuer à optimiser la promotion de ce service, et même à décliner ce visuel performant.
Un exemple applicable à l’e-commerce
Cette technique de déclinaison de publicité carrousel est vraiment très simple et me fait penser à un autre cas. Nous vendions des bijoux basés sur les signes astrologiques. Chaque signe (Sagittaire, Verseau, Capricorne, etc.) avait son propre bijou et formait une vignette dans un carrousel. Le carrousel avait de bons résultats, alors nous avons appliqué la même méthode : nous avons séparé toutes les vignettes en images fixes individuelles. Nous avons alors pu observer que c’était le bijou Capricorne qui fonctionnait le mieux. À partir de là, nous avons commencé à optimiser dessus, à décliner l’image fixe du Capricorne avec d’autres éléments, et c’est comme ça que nous avons réussi à scaler. C’est un test hyper simple : si vous utilisez des carrousels, divisez-les en plusieurs images fixes et vous verrez ce qui fonctionne le mieux.
Test 2 : promouvoir un magasin physique avec une campagne de trafic ciblée
Chez J7 Média, nous sommes une agence spécialisée dans le direct response. Cela signifie qu’avec un montant donné, nous sommes capables de savoir précisément combien de ventes nous avons générées. Naturellement, nous travaillons moins sur des objectifs de visite en magasin, car la conversion physique est bien plus compliquée à tracker. Toutefois, il nous arrive d’avoir ce genre de défi à relever.
Le contexte est le suivant : un e-commerce avec lequel nous travaillons depuis un moment possède aussi un magasin physique. Pour le mois de mai, il nous a demandé d’envoyer un maximum de visiteurs dans sa boutique à l’occasion d’une importante promotion. Voici comment nous avons procédé pour ceux qui aimeraient savoir comment promouvoir un magasin physique avec Facebook Ads.
La structure de la campagne Facebook pour le trafic en magasin
Tout d’abord, nous avons lancé une campagne Facebook avec l’objectif de trafic, optimisée pour les vues de page de destination. Attention, c’est une erreur très courante : lorsque vous lancez une campagne de trafic, Facebook peut optimiser par défaut sur le « clic sur lien ». C’est le pire. Si vous avez la possibilité de faire de la vue de page, faites de la vue de page. Facebook vous enverra un trafic de bien meilleure qualité.
Ensuite, pour l’audience, nous avons opté pour une approche large : un rayon de 20 km autour de l’adresse du magasin. Nous n’avons ajouté aucun critère d’intérêt. Pourquoi ? Parce qu’en ajoutant des intérêts sur une zone géographique aussi restreinte, on se retrouverait avec une audience minuscule. C’est le contenu publicitaire qui fait le ciblage pour nous.
L’importance de la fréquence et d’un message clair
Avec cette approche, nous n’avons pas peur d’avoir une fréquence élevée. Sur cette campagne, qui a dépensé environ 500 dollars, nous avions une fréquence de 3,35, et ça ne nous dérange pas. Nous savons par expérience, notamment avec la promotion d’événements sportifs, que la fréquence est un point crucial. Voir une publicité une ou deux fois n’est pas suffisant pour motiver quelqu’un à se déplacer physiquement. L’idée, c’est de, désolé du terme, « tabasser » votre audience avec votre message publicitaire pour être certain qu’il soit retenu.
En termes de publicité, nous avons gardé les choses très simples : on présente l’offre, les marques vendues (car c’est un distributeur) et, à plusieurs reprises, l’adresse du magasin. On la retrouve dans le texte, dans le titre, et sur le visuel. La page de redirection était également cruciale : ce n’était pas le site web, mais une page créée sur mesure qui rappelait l’offre et intégrait une Google Map prête à l’emploi pour calculer l’itinéraire. Cela qualifiait mieux le visiteur et lui facilitait la vie.
Les résultats surprenants d’une campagne locale
Comme mentionné, il est difficile d’établir clairement les visites issues de la publicité. Cependant, les employés du magasin demandaient aux clients comment ils avaient connu la promotion, et une part significative a répondu « grâce aux publicités sur Facebook ». Mais la petite découverte supplémentaire, c’est que cette campagne de trafic a généré des achats en ligne attribués via le clic ! Des personnes qui ont vu la pub pour le magasin se sont ensuite rendues sur le site web pour acheter. Bien sûr, le retour sur investissement direct n’était pas énorme, mais ce n’était pas l’objectif premier. C’est la preuve qu’en faisant la promotion d’un lieu physique, on peut aussi générer des ventes en ligne.
Test 3 : diversifier son parc publicitaire grâce à l’influence
Il est rare que nous parlions de ce sujet, mais puisqu’on a un exemple tout frais, c’est intéressant. Nous travaillons avec une infopreneure qui propose des formations pour les femmes. En raison de son rythme de vie, il lui est très difficile de prendre du temps pour tourner des vidéos. Or, vous savez que la vidéo est hyper importante sur Facebook Ads. Par conséquent, notre parc publicitaire reposait en grande partie sur des images fixes.
Ces images fixes fonctionnaient bien, avec un coût par lead autour de 13 $, ce qui était dans nos KPIs. Le problème, c’est qu’à force d’utiliser ce format, nous avons commencé à subir une forte fatigue publicitaire. Et qui dit épuisement, dit augmentation du coût par lead.
La solution : l’User Generated Content (UGC) via une influenceuse
Puisque l’annonceur ne pouvait pas nous fournir de vidéos, nous nous sommes tournés vers une toute autre approche : l’influence. Nous avons trouvé une personne influente dans le milieu de notre cliente, qui s’adressait à la même cible. Nous lui avons demandé de tourner une vidéo en suivant un script très précis :
- La problématique : « Je suis dans la même situation que vous, j’ai vécu ça. »
- La solution : Présentation du webinaire gratuit.
- Les arguments : Pourquoi ce webinaire peut vous aider.
- La transformation : Les résultats obtenus après avoir suivi le webinaire (ce qui rend le tout très crédible).
- Le rappel de la douleur : Insister sur le coût de l’inaction. « Si vous continuez comme ça, voici ce qui va se passer. »
- L’appel à l’action.
La vidéo, d’une minute et douze secondes, sans montage ni sous-titres, a été envoyée directement en campagne. Quinze jours plus tard, les résultats étaient sans appel. La majorité du budget est partie sur cette vidéo, et le coût par lead a diminué de 21 %, passant de 13 $ à environ 10 $ en moyenne. Cela nous a permis d’obtenir 17 % de leads en plus que sur la période précédente. Utiliser l’influence pour les pubs Facebook peut donc être une excellente stratégie pour diversifier ses créatifs et lutter contre la fatigue publicitaire.
Test 4 : réactiver d’anciennes publicités pour booster vos résultats
Tous les comptes Facebook Ads qui ont plus d’un ou deux ans d’historique ont de l’or entre les mains. Je vais vous l’expliquer. La trajectoire d’une publicité sur Facebook est assez simple : vous la lancez, ça marche bien, on scale, ça marche moins bien, on la stoppe et on passe à autre chose. Mais ce que beaucoup de gens oublient, c’est que les héros d’hier sur votre compte peuvent revenir aujourd’hui.
L’exemple d’un e-commerce pour chiens
C’est arrivé dernièrement avec un e-commerce pour lequel nous travaillons. En 2023, nous avions une campagne d’acquisition sur laquelle une publicité en particulier avait dépensé 10 000 $ avec un excellent retour sur investissement. Cette publicité, pour un produit d’hygiène dentaire pour chien, était une simple image brute de la gueule d’un chien montrant ses crocs. C’était à l’encontre de tout ce qu’on faisait à l’époque, avec nos visuels très travaillés, mais ça avait super bien fonctionné.
Faisons un bond dans le temps. Fin avril de cette année, notre campagne de retargeting tournait avec un retour sur investissement de 4. C’est bien, mais nous voulions améliorer ces résultats. En cherchant dans l’historique du compte, nous avons retrouvé cette fameuse publicité avec les crocs du chien. Nous l’avons simplement relancée dans la campagne de retargeting. Et basta.
Cette simple action de relancer d’anciennes publicités performantes nous a permis de générer un retour sur investissement très important et de positionner cette publicité parmi les meilleures de la campagne actuelle. N’oubliez jamais ça : vos anciennes meilleures publicités, même si vous avez dû les couper parce que leurs performances chutaient, peuvent être relancées. Attendez 3 mois, 6 mois, voire un an, et elles ont toutes les chances de repartir pour plusieurs mois.
Foire aux questions sur les tests Facebook Ads
Comment savoir quelle vignette d’un carrousel Facebook fonctionne le mieux ?
Réponse directe : La méthode la plus efficace est de décomposer votre carrousel en publicités distinctes, chacune utilisant une seule des vignettes comme image fixe. En les testant individuellement, vous verrez clairement laquelle génère les meilleurs résultats en termes de coût par conversion et de volume.
Citation de l’expert : « L’idée est la suivante. Finalement, si chacune de ces vignettes envoie vers un service, et bien utilisons-les tel quel comme une image fixe afin de les tester individuellement et de cette manière, on saura aussi un petit peu plus précisément sur Facebook Ads, je parle, quel est le service qui correspond le plus à notre audience. »
Quelle est la meilleure stratégie pour promouvoir un magasin physique sur Facebook ?
Réponse directe : Lancez une campagne avec l’objectif « Trafic » optimisé pour les « Vues de page de destination ». Ciblez une audience large dans un rayon géographique autour du magasin (ex: 20 km) sans ajouter de centres d’intérêt, et visez une fréquence élevée pour que votre message soit mémorisé.
Citation de l’expert : « On a pris une large audience autour du magasin, c’est-à-dire qu’on a pris 20 km autour de l’adresse du magasin. Il y a aucun critère d’intérêt… On sait que la fréquence est un point important parce que justement voir une seule fois ou deux fois la publicité n’est pas assez pour se rendre physiquement sur un lieu. »
Pourquoi est-il important de relancer d’anciennes publicités Facebook ?
Réponse directe : Les publicités qui ont très bien fonctionné par le passé peuvent retrouver leur efficacité après une période de pause. Les relancer est une stratégie simple et rapide pour booster les performances d’une campagne actuelle sans avoir à créer de nouveaux contenus.
Citation de l’expert : « Ce que bon nombre de gens oublient, c’est que les héros d’hier sur votre compte Facebook Ads peuvent revenir aujourd’hui. Ça arrive même très souvent… si vous attendez 6 mois, 3 mois voire un an, vous avez toutes les raisons du monde de la relancer lorsque vous avez une campagne qui fonctionne bien. »
Comment lutter contre la fatigue publicitaire sur Facebook Ads ?
Réponse directe : Pour contrer la fatigue publicitaire, surtout si vous manquez de nouveaux créatifs, diversifiez vos formats. Collaborer avec des influenceurs pour créer du contenu généré par les utilisateurs (UGC) est une excellente approche pour apporter de la fraîcheur et de l’authenticité à vos campagnes.
Citation de l’expert : « On a tellement utilisé ce format [image fixe] que forcément ça a commencé à s’impacter sur sur les résultats, c’est-à-dire qu’on avait de la fatigue publicitaire de plus en plus vite et de plus en plus forte… Et puisque l’annonceur ne pouvait pas nous envoyer des vidéos d’elle, et ben on s’est tourné vers une toute autre approche à savoir l’influence. »
Quel type d’objectif de campagne choisir pour générer du trafic en magasin ?
Réponse directe : L’objectif « Trafic » est le plus adapté. Il est crucial de configurer l’optimisation de la campagne pour les « Vues de page de destination » et non pour les « Clics sur un lien », afin d’attirer un trafic plus qualifié qui consultera réellement votre page d’informations.
Citation de l’expert : « On a lancé une campagne Facebook en trafic. L’idée c’était de faire de la vue de page. Alors attention… lorsque vous lancez une campagne de trafic, Facebook peut optimiser sur du clic sur lien. Ça c’est le pire. Si si vous êtes en possibilité de faire de la conversion ou même de la vue de page, faites de la vue de page. »
Est-ce qu’une campagne pour un magasin physique peut générer des ventes en ligne ?
Réponse directe : Oui, c’est un effet secondaire positif observé. Une campagne conçue pour attirer des clients en magasin peut également inciter des utilisateurs à visiter le site web de la marque et à y effectuer des achats, générant ainsi des ventes en ligne attribuées au clic.
Citation de l’expert : « La petite découverte supplémentaire, c’est que cette campagne de trafic… avait des achats attribués via le clic. C’est-à-dire que des personnes qui ont vu cette publicité qui ont cliqué par leurs propres moyens ensuite se sont rendus sur le site web du client pour faire des achats. »