Faut-il être irréprochable pour devenir coach ?
Bienvenue dans cette FAQ où nous allons aborder plusieurs questions cruciales pour les créateurs et entrepreneurs. La première, posée par Anthony, touche un point sensible pour beaucoup : la légitimité. Faut-il être parfait ou irréprochable pour se lancer dans le coaching ?
Le syndrome de l’imposteur : un frein pour de nombreux aspirants coachs
La question d’Anthony est un cas classique du syndrome de l’imposteur et du perfectionnisme. Il exprime cette idée : « Si je ne suis pas parfait, je ne peux rien faire ». Le problème, comme je l’explique, c’est que si on attend d’être parfait pour agir, on ne fait jamais rien. Personne n’est parfait, personne n’est irréprochable. C’est le mauvais cadre pour réfléchir à cette question.
Anthony se demande : « si j’étais coach en séduction et célibataire, ça ne collerait pas. Si j’étais coach de vie sans un mode de vie irréprochable, ça n’irait pas. J’aurais l’impression de vendre de la poudre aux yeux ». Cette impression est très répandue, mais elle est basée sur une prémisse fausse : celle que le coach doit être une incarnation divine de son domaine.
La perfection, un mauvais objectif : l’exemple du médecin et du coach sportif
Pour déconstruire cette idée, prenons des exemples simples. Un médecin qui vous donne des conseils n’est pas immortel. Il a des connaissances sur votre maladie et peut vous aider, mais il n’a pas le remède miracle contre tout. Lui-même peut tomber malade et mourir.
De la même manière, le coach d’un athlète aux Jeux Olympiques n’est pas lui-même capable de décrocher la médaille d’or. Comme je le souligne : « Il n’a pas besoin d’être le meilleur nageur au monde pour être un coach de natation qui va aider un athlète donné à progresser. » Plus encore, il peut coacher quelqu’un qui est déjà meilleur que lui. Le numéro un mondial a un coach. Pourquoi ? Parce que le rôle du coach n’est pas d’être le meilleur, mais d’apporter une perspective extérieure et une expertise spécifique pour aider l’autre à progresser.
Se concentrer sur le besoin du client, pas sur sa propre perfection
La question « suis-je parfait ? » est une question autocentrée. La vraie question, celle que se pose le client, est : « Est-ce que cette personne peut m’aider avec mon problème ? ». Cela change toute la perspective.
Je vends des formations en marketing, mais mon marketing n’est pas parfait. Je ne suis pas le meilleur entrepreneur du monde. Ce titre revient peut-être à Jeff Bezos ou Elon Musk. Si votre objectif est de construire le prochain SpaceX, je ne suis pas la bonne personne. Mais la plupart des gens qui me suivent veulent atteindre « entre 5000 et 20000 € par mois sur internet, en pouvant vivre depuis n’importe où ». Et sur ce point précis, j’ai largement les compétences pour les aider. Paradoxalement, Jeff Bezos serait un bien pire coach pour cet objectif. Il vous dirait de tout risquer, de travailler 12 heures par jour à San Francisco pour avoir 1% de chance de créer le prochain Amazon. Il n’a aucune idée de comment acquérir ses premiers clients ou vendre une formation en ligne.
Le cas du coach en séduction : comprendre le problème du client
Pour revenir à l’exemple d’Anthony, le coach en séduction. Le client n’a pas besoin de George Clooney. Un homme extrêmement timide qui n’ose pas parler à une fille de sa classe n’a rien à faire des conseils de quelqu’un pour qui tout est naturel. Il a besoin de quelqu’un qui a vécu son problème, qui comprend sa peur et qui a trouvé des techniques pour la surmonter. C’est exactement ce que je proposais. Je n’ai jamais été un coach de terrain, mais j’ai créé une formation pour aider à surmonter la peur de l’approche, car j’ai moi-même été extrêmement timide. Mon expertise n’était pas d’être le plus grand séducteur, mais d’avoir vécu cette transformation. « Ma qualification pour faire cette formation où on travaillait sur les peurs, elle était assez simple. C’est que moi, j’avais été une personne extrêmement timide. »
Connaître ses limites : la loi de l’expansion du gourou
Cela ne veut pas dire qu’on peut être nul et coacher les gens. Il faut avoir la solution à leur problème. Mais il faut aussi connaître les limites de ses compétences. C’est ce que j’appelle « la loi d’expansion du gourou ». Quand les gens vous voient comme une autorité dans un domaine, ils supposent que vous êtes expert dans les domaines adjacents. J’ai souvent eu des hommes de 40-50 ans qui me demandaient comment sauver leur couple. Je leur répondais honnêtement : « Je n’ai jamais été dans votre situation, mon opinion ne vaut pas plus que la vôtre ». Il faut être transparent sur ce qu’on sait faire et ce qu’on ne sait pas faire. Quand j’ai voulu proposer des formations sur d’autres sujets dans la séduction, comme le couple ou la sexualité, j’ai engagé un coach qui avait cette expertise que je n’avais pas.
Vendre sans survendre : l’authenticité comme outil marketing
Enfin, Anthony parle de « poudre aux yeux ». Cela vient d’une fausse idée du marketing. On n’a pas besoin de prétendre être parfait pour vendre. Au contraire, l’authenticité est bien plus puissante. Ce qui convainc un client, c’est ce que j’appelle « l’effet miroir » : votre capacité à décrire sa situation avec une telle précision qu’il a l’impression que vous lisez dans ses pensées. Vous obtenez cet effet en ayant vécu le même problème. Un coach qui a connu les mêmes difficultés, qui les comprend intimement et qui a trouvé des solutions sera toujours plus convaincant qu’un coach prétendument parfait. « Si dans mon contenu sur Marketing Mania, j’expliquais que j’étais un génie, que tout ce que je faisais, ça marchait […], tu n’aurais pas de raison de m’écouter. » C’est parce que je partage mes problèmes et mes solutions que vous pouvez vous identifier et trouver de la valeur dans mes conseils.
Comment créer un appel à l’action qui semble naturel ?
La deuxième question, posée par Ferast, concerne les appels à l’action (CTA). Comment faire en sorte qu’ils ne paraissent pas forcés tout en restant efficaces ? Il y a deux leviers principaux pour rendre un CTA plus naturel.
Intégrer le CTA dans le format de votre contenu
La première chose est de comprendre où un appel à l’action est attendu dans votre format. Sur YouTube, par exemple, il est tout à fait naturel de trouver des CTA en fin de vidéo. Les spectateurs sont habitués à ce que les créateurs demandent de s’abonner, de liker ou de commenter. C’est donc le moment idéal pour ajouter votre propre CTA, par exemple pour télécharger un PDF complémentaire en échange d’une adresse email. De même, au bas d’un article de blog, un encart proposant de s’inscrire à une newsletter est une pratique standard et bien acceptée.
Mais la fin n’est pas le seul endroit possible. Pensez aux pauses publicitaires ou aux placements de sponsors au milieu d’une vidéo YouTube. Ce format est également devenu une convention. Vous pouvez vous en inspirer pour créer une sorte de « pause pub » pour votre propre produit au sein de votre contenu. « Les gens savent ce que c’est, OK, là, il y a un encart, il y a un sponsor, c’est normal. »
Lier l’appel à l’action au sujet : la puissance du bonus spécifique
Le deuxième levier, et le plus puissant, est de lier votre appel à l’action directement au contenu qui vient d’être consommé. La technique ultime est le « bonus spécifique ». Si vous faites une vidéo sur la publicité Facebook, votre CTA ne doit pas être générique. Proposez une checklist pour lancer sa première campagne Facebook. Le bonus est alors perçu comme une continuité directe et logique du contenu, et non comme une publicité forcée. « Le contenu, le bonus est vu comme une continuité directe de la vidéo que les gens viennent de regarder. »
L’art de la transition : un exemple concret
Parfois, le lien n’est pas aussi direct, mais on peut toujours créer une transition intelligente. J’ai interviewé le Youtubeur Le Précepteur, qui expliquait préférer vivre de la publicité AdSense plutôt que de vendre des formations. Il a précisé qu’il fallait entre 100 000 et 150 000 abonnés pour y parvenir. J’ai utilisé cette information pour mon CTA :
« On a écouté ce podcast avec le précepteur […], il nous a expliqué que ça prenait entre 100 et 150 000 abonnés pour commencer à vivre de la pub. Évidemment, ce n’est pas donné à tout le monde. […] Peut-être que vous voudriez pouvoir gagner votre vie avec peut-être 5000, 10000 abonnés, et ben, là, il va falloir vendre des produits. Et pour ça, j’ai une formation gratuite qui va vraiment vous aider, qui s’appelle Construire une audience qui achète. »
En créant ce pont logique, le CTA s’intègre parfaitement dans la discussion. Cela dit, il ne faut pas viser un naturel à 100%. Un CTA doit quand même créer une petite rupture pour inciter à l’action. « Si ton appel à l’action était totalement naturel dans le flow du contenu, en fait, il passerait inaperçu. »
Collaborations YouTube : comment s’y prendre avec 1000 abonnés ?
Lucie se demande comment approcher les collaborations sur YouTube quand on a une petite chaîne. C’est une excellente stratégie pour attirer une audience initiale et faire en sorte que l’algorithme commence à travailler pour vous.
Comprendre la valeur d’une collaboration sur YouTube
Un Youtubeur acceptera une collaboration pour trois raisons principales :
- Gagner une nouvelle audience : C’est la raison la plus évidente.
- S’amuser : Le format est fun et lui permet de passer un bon moment.
- Le networking et le partage : Il aime votre contenu et souhaite échanger avec vous.
Avec 1000 abonnés, la première raison est difficile à avancer face à un plus gros créateur. Il faut donc se concentrer sur les deux autres. L’idée est de préparer le terrain pour que l’autre personne n’ait quasiment rien à faire. « Tu donnes quasiment une vidéo gratuite à l’autre personne. »
Pourquoi inviter un créateur sur sa chaîne est une stratégie puissante
Intuitivement, on pense qu’il vaut mieux apparaître sur la chaîne de l’autre pour toucher son audience. Sur YouTube, c’est souvent l’inverse qui est plus efficace. « Je préférerais avoir la personne sur ma chaîne. Pourquoi ? Parce que en réalité, ce que tu veux, c’est que les gens qui suivent déjà cette personne aient ta chaîne qui leur soit recommandée. »
Si Antoine BM vient sur ma chaîne, ses abonnés vont voir la vidéo dans leurs recommandations. Ils cliquent, regardent une vidéo sur ma chaîne, et l’algorithme de YouTube comprend qu’ils pourraient aimer mes autres contenus. Ils sont à un clic de s’abonner. Si je vais sur sa chaîne, ils doivent faire l’effort actif de chercher mon nom pour me trouver, ce que peu de gens font.
Option 1 : Proposer une vidéo « clé en main » à un Youtubeur plus gros
Le principal facteur limitant pour un Youtubeur établi est le temps de production. Si vous lui proposez une vidéo excellente, clé en main, il sera tenté d’accepter. Cela demande de très bien connaître son contenu et de trouver un format qui se prête à la collaboration.
Par exemple, si un créateur fait des vlogs de voyage, vous pouvez lui proposer une expérience unique. « Tu vas lui dire, voilà, est-ce que tu savais que tu peux aller dans tel endroit inconnu que personne ne sait ? Moi, j’ai un guide, j’ai un plan. […] On y va ensemble. » Vous lui servez une aventure et une vidéo sur un plateau. La chaîne Yes Theory fonctionne beaucoup comme ça, en acceptant des défis proposés par leur communauté ou d’autres créateurs.
Option 2 : Collaborer avec des créateurs de taille similaire
Ici, l’échange d’audience est mutuel. La clé est de trouver un format qui est intrinsèquement meilleur à deux. Le gaming en est l’exemple parfait : regarder deux personnes jouer à un jeu est souvent plus divertissant qu’une seule. Mais cela s’applique à d’autres domaines :
- Les défis : Faire un défi à deux crée une dynamique de compétition ou de camaraderie.
- Les vidéos de réaction : Les échanges et les rebonds entre deux personnes enrichissent le contenu.
- Les FAQ : Avoir un invité pour répondre à des questions peut rendre le format plus dynamique.
L’idée est de se demander : « quels sont les formats où, en fait, collaborer avec quelqu’un améliorerait le résultat final ? »
La collaboration, une stratégie sur le long terme
Les collaborations les plus réussies naissent souvent d’une relation construite sur le temps, d’une appréciation mutuelle du travail de l’autre. Pensez-y moins comme un « one-shot » pour booster vos chiffres et plus comme une manière de construire un réseau et de grandir ensemble dans votre écosystème.
Vendre des formations : Stratégie Antoine BM vs Marketing Mania ?
Jonathan pose une question sur le business model de la vente de formations : faut-il viser une petite audience fidèle avec de petites formations fréquentes (le modèle qu’on pourrait associer à Antoine BM) ou développer une expertise pointue et vendre des formations plus conséquentes et durables (le modèle Marketing Mania) ?
Une question de tempérament avant tout
La réponse simple est que les deux modèles fonctionnent. Le choix dépend avant tout de votre personnalité. « C’est avant tout une question de tempérament. Est-ce que tu as envie de créer du contenu qui prend beaucoup de temps et beaucoup d’efforts, mais paye des dividendes pendant longtemps ? Ou est-ce que tu as envie de créer du contenu qui est un peu plus éphémère et le faire tous les jours ? »
Personnellement, je préfère le contenu durable. L’idée de devoir créer quelque chose de nouveau chaque jour me donnerait l’impression d’être « un hamster qui tous les jours se répète ». Mais pour d’autres, l’idée de passer des semaines sur un seul script serait une torture. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, seulement ce qui vous correspond.
La vision à long terme : durabilité et effet cumulé
Cela dit, je pense qu’à long terme, la stratégie du contenu durable (evergreen) permet d’atteindre une plus grande échelle. « Tout ce que je fais, ça construit sur ce que j’ai fait précédemment. Et très peu de ce que je fais depuis 5 ans se périme. » Chaque pièce de contenu, chaque formation, devient une brique qui s’ajoute aux autres, créant un actif qui travaille pour moi sur la durée. Le modèle quotidien demande de constamment réinventer la roue.
L’erreur à ne pas commettre : vendre une seule fois
Jonathan suggère que ma stratégie implique de ne vendre qu’une seule fois à la même personne. C’est une énorme erreur de marketing. « Il est toujours, toujours, toujours beaucoup plus facile de vendre quelque chose à quelqu’un qui a déjà acheté quelque chose chez toi, plutôt que d’essayer de convaincre un nouveau client. »
Quel que soit votre modèle, vous devez chercher à vendre plusieurs produits à vos clients existants. Chez Marketing Mania, les clients qui rachètent représentent une grosse partie du chiffre d’affaires. La différence réside dans le rythme de création. Dans mon modèle, je crée un nouveau produit durable environ chaque année, élargissant progressivement ma gamme. Dans l’autre modèle, on crée des produits plus petits toutes les deux semaines. Dans les deux cas, l’objectif est d’avoir plusieurs offres à proposer à son audience.
Comment lire autant et se souvenir de tout ?
Enfin, William demande comment je trouve le temps de consommer autant de contenu (livres, podcasts, vidéos) et comment je m’en souviens.
La clé N°1 : suivre sa curiosité naturelle
La réponse est très simple : je ne consomme que ce qui m’intéresse. « Je ne me force jamais à faire, oh, il faut que je lise ce livre, c’est un livre de business, donc c’est éducatif. » Si un sujet m’ennuie, je ne le lis pas. Je suis entièrement guidé par ma curiosité. C’est pour cette raison que je lis des articles sur l’histoire romaine, le business des distributeurs automatiques ou les statistiques des sites de rencontre. Tout le temps que d’autres passent à scroller sur les réseaux sociaux, je le passe sur Feedly à lire des articles qui piquent ma curiosité.
Une seule contrainte pour renforcer sa concentration
Ma seule règle est d’essayer de terminer ce que j’ai commencé, si c’est intéressant. Si un livre est bon après 50 pages, je m’efforce de le finir avant d’en commencer un autre. C’est une manière de renforcer ma durée d’attention et de prendre l’habitude de finir mes projets. Mais si quelque chose est mauvais, je l’abandonne sans remords dans les premières minutes.
Diversifier ses sources pour un contenu plus riche
Cette approche a un avantage majeur pour mon propre contenu. Parce que je ne lis pas que des livres de business, je peux faire des connexions inattendues et apporter des références originales. « L’un des éléments qui fait que mon contenu sur YouTube peut être intéressant, c’est que bah je consomme beaucoup de choses qui n’ont rien à voir avec ça. » Je peux ainsi parler du marketing de Cyberpunk, des NFT ou d’Animal Crossing, en me basant sur des articles, des vidéos ou des podcasts que j’ai consommés par pur intérêt personnel.
Un système de prise de notes simple et efficace
Comment je me souviens de tout ça ? Je n’ai pas de système complexe. J’utilise Evernote (même si je recommanderais plutôt Notion ou Roam aujourd’hui) pour sauvegarder des liens intéressants ou prendre des notes structurées sur une formation que je suis. Sur Kindle, je surligne énormément de passages. Mais c’est tout. Je ne passe pas des heures à taguer et organiser mes notes. « Ça ne me fait pas marrer, moi, de passer des heures à organiser mes notes. »
La mémoire, un muscle qui se nourrit d’intérêt
La véritable clé de la mémorisation, c’est l’émotion. « Quand un truc est intéressant, ça crée de l’émotion. Quand ça crée de l’émotion, ça crée une mémoire. » Je me souviens des choses parce qu’elles m’ont marqué, parce qu’elles étaient intéressantes. Si je les oublie, c’est probablement qu’elles ne valaient pas la peine d’être retenues. Ma mémoire fonctionne en créant des connexions entre les idées. Quand je vois un nouveau concept, mon cerveau essaie de le rattacher à d’autres choses que je connais déjà, ce qui le rend plus facile à retrouver plus tard. Finalement, la meilleure façon de lire beaucoup et de s’en souvenir, c’est de s’amuser en le faisant.
Foire aux questions
1. Est-il nécessaire d’être parfait pour devenir un bon coach ?
Non, il n’est absolument pas nécessaire d’être parfait. Un bon coach n’est pas quelqu’un d’irréprochable, mais quelqu’un qui a la capacité d’aider ses clients à résoudre un problème spécifique qu’il comprend bien, souvent pour l’avoir vécu lui-même.
« Ce que les gens veulent, ce n’est pas un coach parfait. Ce que les gens veulent, c’est un coach qui peut les aider. Et donc, si tu dis est-ce que je suis parfait, est-ce que je suis irréprochable, c’est très autocentré, en fait. »
2. Comment un coach peut-il surmonter le syndrome de l’imposteur ?
Pour surmonter le syndrome de l’imposteur, un coach doit changer de perspective. Au lieu de se focaliser sur ses propres imperfections, il doit se concentrer sur les besoins de ses clients et sur la valeur concrète qu’il peut leur apporter, même si son expertise est limitée à un domaine précis.
« La question que les gens se posent, c’est est-ce que ils ont un besoin avec lequel tu peux les aider ? Et là, tout d’un coup, ça devient très différent. »
3. Qu’est-ce qu’un appel à l’action (CTA) efficace et naturel ?
Un CTA efficace et naturel est un appel à l’action qui est logiquement lié au contenu présenté. La meilleure technique est celle du ‘bonus spécifique’, où vous proposez une ressource complémentaire qui approfondit directement le sujet de votre vidéo ou article.
« Le contenu, le bonus est vu comme une continuité directe de la vidéo que les gens viennent de regarder. »
4. Comment contacter un Youtubeur plus connu pour une collaboration quand on a une petite chaîne ?
Approchez un Youtubeur plus connu en lui offrant une valeur claire et en lui simplifiant le travail au maximum. Proposez-lui une vidéo ‘clé en main’ ou une expérience unique et intéressante qu’il n’aurait qu’à filmer, transformant la collaboration en une opportunité pour lui plutôt qu’une faveur pour vous.
« Si tu arrives et tu dis, voilà, je te sers sur un plateau une excellente vidéo pour ta chaîne. La personne a des chances de le prendre. »
5. Vaut-il mieux inviter un créateur sur sa chaîne ou apparaître sur la sienne ?
Sur YouTube, il est souvent plus bénéfique d’inviter un créateur plus connu sur sa propre chaîne. Cela expose votre chaîne à son audience via l’algorithme de recommandation, et les spectateurs intéressés peuvent s’abonner en un seul clic, ce qui est plus efficace que de compter sur eux pour chercher votre nom après vous avoir vu ailleurs.
« Les gens qui suivent Antoine BM vont découvrir ma vidéo featuring d’Antoine BM. Ils vont cliquer sur la vidéo et maintenant, ils sont sur ma chaîne. […] Ils sont maintenant dans mon algorithme. »
6. Quelle stratégie choisir pour vendre des formations en ligne : contenu quotidien ou durable ?
Le choix entre une stratégie de contenu quotidien (plusieurs petites offres) et une stratégie de contenu durable (offres plus rares et conséquentes) dépend principalement de votre tempérament. Il n’y a pas de meilleure stratégie absolue, l’important est de choisir celle qui correspond à votre personnalité et à votre façon de travailler.
« La réponse simple, c’est que les deux marchent et que c’est avant tout une question de tempérament. »
7. Est-il plus facile de vendre à un nouveau client ou à un client existant ?
Il est toujours beaucoup plus facile et rentable de vendre à un client qui a déjà acheté chez vous. La fidélisation est une stratégie marketing fondamentale, quel que soit votre business model. Votre objectif doit toujours être de proposer de nouvelles offres pertinentes à votre base de clients existante.
« Il est toujours, toujours, toujours beaucoup plus facile de vendre quelque chose à quelqu’un qui a déjà acheté quelque chose chez toi, plutôt que d’essayer de convaincre un nouveau client. »
8. Quelle est la meilleure méthode pour lire beaucoup et retenir les informations ?
La meilleure méthode est de suivre sa curiosité naturelle. En ne consommant que du contenu qui vous intéresse réellement, non seulement vous lirez plus, mais vous retiendrez mieux l’information, car l’intérêt et l’émotion sont les principaux moteurs de la mémorisation.
« La réponse, c’est que je ne consomme que du contenu qui m’intéresse. Je ne me force jamais à faire, oh, il faut […] lire ce livre […] c’est éducatif et cetera. Moi, ça, je ne fais pas. »
9. Faut-il un système de prise de notes complexe pour se souvenir de ce qu’on lit ?
Non, un système complexe n’est pas nécessaire. Une mémoire efficace repose plus sur l’intérêt porté au sujet que sur l’organisation des notes. Un simple système pour sauvegarder les liens importants et surligner les passages clés est souvent suffisant.
« Quand un truc est intéressant, ça crée de l’émotion. Quand ça crée de l’émotion, ça crée une mémoire. Donc tu te souviens plus des choses qui sont marquantes et qui sont intéressantes. »
10. Qu’est-ce que Stan Leloup appelle « la loi de l’expansion du gourou » ?
La ‘loi de l’expansion du gourou’ est le phénomène selon lequel, une fois que vous êtes perçu comme une autorité dans un domaine, votre audience aura tendance à supposer que vous êtes également expert dans tous les domaines adjacents. Il est crucial de connaître ses limites et d’être transparent pour ne pas donner de mauvais conseils.
« À partir du moment où les gens te voient comme une position d’autorité sur un certain domaine, ils vont avoir tendance à imaginer que tu es expert sur l’ensemble des domaines qui sont adjacents. »