Faut-il être irréprochable pour devenir coach et se sentir légitime ?
Une question qui revient souvent chez ceux qui aspirent à accompagner les autres est celle de la perfection. Faut-il être soi-même un modèle irréprochable pour oser guider les autres ? Cette interrogation, soulevée par Anthony, touche au cœur d’un problème bien connu : le syndrome de l’imposteur.
Le piège du perfectionnisme et du syndrome de l’imposteur
Anthony me demandait : « J’aurais l’impression, tu vois, qu’il manquerait un truc sans lequel je pourrais pas exercer parce que je me sentirais pas en accord avec moi-même. Je pense que je devrais vraiment être irréprochable sur le domaine ». C’est un cas classique du syndrome de l’imposteur et du perfectionnisme. L’idée de se dire : « Je ne suis pas parfait, donc je ne peux rien faire ». Le problème, c’est que si on attend la perfection pour agir, on ne fait jamais rien.
Personne n’est parfait et personne n’est irréprochable. Prenons un médecin qui vous donne des conseils pour votre maladie. Est-ce que cela signifie qu’il est immortel ? Non. Il a des connaissances spécifiques qui peuvent vous aider, mais lui-même peut tomber malade et mourir. De la même manière, le coach d’un athlète aux Jeux Olympiques n’est pas capable de décrocher lui-même la médaille d’or. Il n’a pas besoin d’être le meilleur nageur au monde pour aider un athlète à progresser. Il peut même coacher quelqu’un de meilleur que lui.
Ce que les clients recherchent vraiment : de l’aide, pas la perfection
La question de la perfection est un mauvais cadre de réflexion. Elle est très autocentrée. « Est-ce que je suis parfait ? Est-ce que j’ai un défaut ? » La réponse sera toujours non, tu n’es pas parfait, et oui, tu as des défauts. Mais ce n’est pas la question que vos futurs clients se posent. Eux se demandent : « Est-ce que cette personne peut m’aider avec mon problème ? »
Je vends des formations en marketing, mais mon marketing est-il parfait ? Non. Suis-je le meilleur entrepreneur au monde ? Certainement pas. Je fais des erreurs, j’apprends constamment. Mais pour la plupart des gens qui me suivent, l’objectif n’est pas de créer le prochain SpaceX. Ils veulent gagner entre 5 000 et 20 000 € par mois avec un business en ligne qui les passionne. Et pour ça, j’ai largement les compétences pour les aider. Dans ce cadre précis, je suis un meilleur coach que Jeff Bezos, qui n’aurait aucune idée de comment vous aider à atteindre cet objectif spécifique.
Mon expérience personnelle en tant que coach en séduction
Quand j’ai commencé, je n’ai jamais été le coach qui allait dans la rue avec des clients. Ce que j’ai fait, c’est créer une formation en ligne, « Le Plan d’Action », pour aider les hommes extrêmement timides à surmonter leur peur d’aborder une fille. Ma qualification était simple : j’avais été moi-même cette personne. À 16-17 ans, j’étais incapable de parler à un inconnu. J’ai vécu cette transformation.
Est-ce que j’étais le plus grand séducteur du monde ? Non. Mais si vous étiez un homme tétanisé par la peur, qui avait besoin de passer de 0 à un niveau social de 8/10, je pouvais vous aider. Le coach dont vous avez besoin n’est pas George Clooney, qui ne pourrait même pas conceptualiser votre problème. C’est quelqu’un qui a vécu votre situation et l’a surmontée.
Connaître ses limites : la loi de l’expansion du gourou
Cela ne veut pas dire que n’importe qui peut coacher sur n’importe quoi. Il faut connaître les limites de ses compétences. C’est ce que j’appelle « la loi d’expansion du gourou » : quand les gens vous voient comme une autorité dans un domaine, ils supposent que vous êtes expert dans les domaines adjacents. On me demandait des conseils pour sauver un mariage de 20 ans alors que j’avais 21 ans. Je répondais toujours honnêtement : « Je n’ai jamais été dans votre situation, mon opinion ne vaut pas plus que la vôtre ».
L’effet miroir : la clé d’un marketing authentique
L’idée de « vendre de la poudre aux yeux » vient d’une mauvaise conception du marketing. Vous n’avez pas besoin de faire semblant d’être parfait. Au contraire, ce qui rend votre coaching crédible, c’est ce que j’appelle « l’effet miroir ». C’est votre capacité à décrire la situation de votre client avec une telle précision qu’il a l’impression que vous lisez dans ses pensées. Cette compréhension vient de votre propre expérience du problème. Un coach qui a vécu la transformation est bien plus efficace qu’un coach prétendument parfait.
Comment créer un appel à l’action (CTA) qui semble naturel ?
Faire un appel à l’action (CTA) sans que cela sonne forcé est un défi courant. Comment rediriger son audience vers une formation ou une newsletter de manière fluide et efficace ? Il y a deux éléments clés : le lien avec le contenu et l’intégration dans le format.
L’importance du format et du timing
Certains moments sont naturellement propices à un appel à l’action. Sur YouTube, la fin de la vidéo est un emplacement classique et attendu. Les spectateurs sont habitués à entendre « abonnez-vous, laissez un like… ». C’est donc le moment parfait pour ajouter : « Et si le sujet vous a plu, téléchargez mon guide complet en cliquant sur le lien dans la description ». C’est une transition logique. De même, au milieu d’une vidéo, une « pause pub » pour votre propre produit peut être bien acceptée si elle est présentée comme telle, à la manière d’un sponsor.
Lier le CTA au contenu : la technique du bonus spécifique
La technique ultime pour un CTA naturel est de proposer un bonus spécifique, directement lié au contenu que l’audience vient de consommer. Si vous faites une vidéo sur la publicité Facebook, proposez une checklist à télécharger sur la pub Facebook. Le bonus est perçu comme une continuité directe de la vidéo.
Par exemple, après une interview avec un Youtubeur, je promeus souvent ma formation « Construire une audience qui achète ». Le lien est évident. Je peux même créer un pont encore plus subtil. Lors d’un podcast, l’invité expliquait qu’il fallait 150 000 abonnés pour vivre de la publicité YouTube. J’ai utilisé cet argument pour mon CTA : « Si vous n’avez pas 150 000 abonnés mais que vous voulez quand même vivre de votre audience, il faut vendre des produits. J’ai une formation gratuite qui vous montre comment faire… ». Le lien est créé, la transition est naturelle.
Un appel à l’action n’est jamais 100% invisible, et c’est le but
Il faut comprendre qu’un CTA ne sera jamais totalement fondu dans le décor. Et c’est une bonne chose ! S’il était parfaitement invisible, il passerait inaperçu. Le but est de créer une légère rupture dans le flux pour inciter à l’action. C’est pour cela que la fin du contenu est souvent le meilleur endroit : le flux s’arrête, et vous proposez une nouvelle direction à suivre.
Comment réussir une collaboration YouTube avec 1000 abonnés ?
Pour une petite chaîne, les collaborations peuvent être un levier de croissance puissant. Mais comment les approcher quand on débute ? L’idée de base est de comprendre ce qui motive un autre créateur à collaborer et de lui apporter une valeur immense.
Les 3 motivations d’un youtubeur pour une collaboration
Un youtubeur acceptera de collaborer pour trois raisons principales :
1. Gagner une nouvelle audience : Vous lui donnez accès à vos abonnés.
2. S’amuser : Vous lui proposez un concept de vidéo fun et intéressant.
3. Le networking : Il apprécie votre travail et souhaite créer un lien avec vous.
Les collaborations les plus réussies naissent souvent d’une appréciation mutuelle et d’une amitié, pas d’un simple calcul d’échange d’audience.
Pourquoi accueillir un invité sur sa chaîne est si puissant
Intuitivement, on pourrait penser qu’il vaut mieux apparaître sur une grosse chaîne. Pourtant, sur YouTube, l’inverse est souvent plus bénéfique. Si un gros youtubeur vient sur votre chaîne, les gens qui le suivent verront votre vidéo recommandée par l’algorithme. Ils cliquent, regardent votre contenu, et YouTube leur recommandera alors d’autres de vos vidéos. Le bouton « S’abonner » est à un clic. À l’inverse, si vous êtes sur sa chaîne, les gens doivent faire l’effort actif de rechercher votre nom pour vous trouver, ce que peu feront.
Option 1 : Servir une vidéo sur un plateau à un plus gros youtubeur
Un youtubeur établi a un besoin constant : produire plus de contenu de qualité. Si vous arrivez avec une idée de vidéo géniale, entièrement préparée, où il n’a qu’à se présenter, vous lui offrez une vidéo « gratuite ». C’est une proposition de valeur très forte. Par exemple, si un vlogger voyage est votre cible, proposez-lui une expédition unique que vous avez entièrement organisée. Il obtient une super vidéo pour sa chaîne, et vous apparaissez dedans comme l’organisateur. C’est gagnant-gagnant.
Option 2 : Collaborer avec un youtubeur de taille similaire
Avec un créateur de taille comparable, l’échange d’audience est plus équilibré. L’objectif est de trouver un format de vidéo qui est intrinsèquement meilleur à deux. Le gaming en est l’exemple parfait : regarder deux personnes jouer est souvent plus divertissant qu’une seule. Pensez à des formats comme des défis, des vidéos de réaction, ou même une FAQ à deux voix. Si la collaboration améliore la qualité finale de la vidéo pour le spectateur, c’est une excellente raison de la faire.
Vendre des formations : quelle stratégie choisir pour débuter ?
La question du modèle économique pour la vente de formations oppose souvent deux approches : celle d’Antoine BM, axée sur des produits réguliers pour une audience fidèle, et celle de Marketing Mania, basée sur des formations evergreen, plus conséquentes et durables.
Contenu quotidien vs contenu evergreen : une question de tempérament
La réponse simple est que les deux stratégies fonctionnent. Le choix dépend avant tout de votre tempérament. Avez-vous envie de créer du contenu qui demande beaucoup de temps mais qui générera des résultats pendant des années ? Ou préférez-vous créer du contenu plus éphémère, plus rapidement, et le faire tous les jours ?
Personnellement, je suis dans le camp du contenu durable. Je veux que mes vidéos et mes formations continuent de générer des vues et des ventes des années après leur création. L’idée d’être un « hamster qui tous les jours se répète » ne me convient pas. Pour d’autres, mon approche semblerait être celle d’un « galérien qui passe des jours à écrire un script parfait ».
La vision à long terme et l’erreur à ne jamais commettre
Sur le long terme, je pense que la stratégie du contenu durable permet d’atteindre une plus grande échelle, car chaque contenu s’ajoute aux précédents pour construire un actif qui ne se périme pas. Cependant, il y a un point crucial qui s’applique aux deux modèles : ne jamais penser qu’on ne vend qu’une seule fois à un client.
C’est une énorme erreur marketing. Il est toujours infiniment plus facile de vendre à quelqu’un qui a déjà acheté chez vous que de convaincre un nouveau client. Chez Marketing Mania, une grosse partie de notre chiffre d’affaires provient des clients qui achètent une deuxième, puis une troisième formation. Quel que soit votre modèle, l’objectif est de proposer de nouveaux produits aux mêmes personnes.
Mon système pour lire beaucoup et tout retenir
Comment trouver le temps de lire, d’écouter des podcasts, de regarder des vidéos, et surtout, de s’en souvenir ? La réponse est plus simple qu’il n’y paraît : je ne me force jamais. Je ne consomme que ce qui m’intéresse.
La clé n°1 : suivre sa curiosité naturelle
Je ne lis jamais un livre en me disant « il faut que je le lise, c’est un livre de business ». Si ça ne m’intéresse pas, j’arrête. Mon moteur est ma curiosité. Tout le temps de ma journée qui n’est pas consacré au sommeil, au travail ou à ma famille, est dédié à la consommation de contenu. Puisque cela m’intéresse, ce n’est pas une corvée.
La seule contrainte que je m’impose est de tenter de finir ce que je commence si c’est bon. Cela renforce ma capacité de concentration. Cette curiosité me pousse vers des sujets très variés, bien au-delà du business, ce qui enrichit ensuite mon propre contenu avec des références originales que l’on ne retrouve pas partout.
Mon processus de prise de notes (ou l’absence de processus)
Mon système est minimaliste. J’ai un compte Evernote où je sauvegarde des liens intéressants, notamment pour ma newsletter, et où je prends des notes détaillées sur les formations que je suis. Sur mon Kindle, je surligne énormément. C’est tout. Je ne passe pas des heures à organiser ou à taguer mes notes. Pour moi, c’est une corvée qui m’éloigne de ce qui m’intéresse : consommer le contenu.
Comment la mémoire fonctionne : émotion et connexion
Comment je me souviens des choses sans système complexe ? Quand un contenu est vraiment intéressant, il crée une émotion. Et l’émotion ancre la mémoire. Je me souviens des choses qui m’ont marqué. Si j’oublie quelque chose, c’est probablement que ce n’était pas si intéressant ou important au final.
Ma force réside dans ma capacité à créer des connexions entre les idées. Quand je vois un concept, je le relie à d’autres choses que je connais. Cette carte mentale me permet de retrouver les informations quand j’en ai besoin. Je fais confiance à ma curiosité pour filtrer et à ma mémoire pour retenir l’essentiel.
Questions fréquentes (FAQ)
Faut-il être parfait ou irréprochable pour devenir coach ?
Non, il n’est pas nécessaire d’être parfait. Ce qui compte, c’est votre capacité à aider vos clients à résoudre un problème spécifique que vous comprenez, souvent parce que vous l’avez vous-même vécu. La perfection est un idéal inaccessible et un mauvais objectif.
« Personne n’est parfait et personne n’est irréprochable… La question que les gens se posent, c’est : est-ce que ils ont un besoin avec lequel tu peux les aider ? »
Comment un coach peut-il se sentir légitime face au syndrome de l’imposteur ?
La légitimité ne vient pas de la perfection, mais de l’expérience et de la capacité à obtenir des résultats pour ses clients. Un coach qui a surmonté un problème est souvent plus légitime et efficace pour aider quelqu’un dans la même situation qu’un expert qui n’a jamais rencontré cette difficulté.
« Le coach doit avoir vécu le problème, il doit avoir vécu la transformation. Et il doit encore, en un sens, comprendre ce problème, il doit encore être connecté avec la peur, par exemple, qu’il peut avoir. »
Qu’est-ce que \ »l’effet miroir\ » en marketing pour un coach ?
L’effet miroir est une technique de copywriting qui consiste à décrire la situation, les doutes et les frustrations d’un client potentiel avec une telle précision qu’il se sent parfaitement compris. Cela crée une connexion forte et une crédibilité bien plus grande que de prétendre être parfait.
« L’effet miroir, c’est la capacité à pouvoir décrire la situation d’une personne comme si elle était en train de se regarder dans un miroir… il va avoir l’impression que tu lui renvoies sa propre vie. »
Comment intégrer un appel à l’action (CTA) de manière naturelle dans un contenu ?
Pour qu’un CTA soit naturel, il doit être lié thématiquement au contenu (proposer un bonus spécifique) et être placé à un endroit attendu par le format (par exemple, à la fin d’une vidéo YouTube ou d’un article de blog).
« La première chose, c’est de lier ton appel à l’action avec le contenu, avec le sujet. Et la deuxième, c’est de comprendre comment dans ton format est-ce que ça s’inclut cet appel à l’action. »
Est-il possible de faire des collaborations sur YouTube avec une petite chaîne de 1000 abonnés ?
Oui, c’est possible, à condition d’apporter une valeur exceptionnelle à l’autre créateur. Soit en lui proposant un concept de vidéo clé en main qui lui fait gagner du temps, soit en collaborant avec une chaîne de taille similaire sur un format qui est meilleur à deux.
« Si tu veux inviter une personne à faire une collaboration avec toi, l’important, c’est que tu prépares tout et l’autre n’a qu’à se pointer, en fait. Donc tu donnes quasiment une vidéo gratuite à l’autre personne. »
Vaut-il mieux recevoir un autre youtubeur sur sa chaîne ou aller sur la sienne ?
Contrairement à l’intuition, il est souvent plus bénéfique pour la croissance de votre chaîne d’accueillir un autre créateur sur votre propre chaîne. L’algorithme de YouTube montrera alors votre vidéo à son audience, et ces nouveaux spectateurs pourront s’abonner à votre chaîne en un seul clic.
« Je préférerais avoir la personne sur ma chaîne. Pourquoi ? Parce que en réalité, ce que tu veux, c’est que les gens qui suivent déjà cette personne aient ta chaîne qui leur soit recommandée dans leur profil YouTube avec l’algorithme. »
Quelle est la meilleure stratégie pour vendre des formations en ligne quand on débute ?
Il n’y a pas de ‘meilleure’ stratégie universelle. Le choix entre un modèle de contenu quotidien et éphémère (type Antoine BM) et un modèle de contenu durable et evergreen (type Marketing Mania) dépend principalement de votre tempérament et de votre personnalité. Les deux modèles peuvent être très efficaces.
« La réponse simple, c’est que les deux marchent et que c’est avant tout une question de tempérament. »
Comment faire pour lire beaucoup de livres et se souvenir de tout ?
La clé est de suivre sa curiosité naturelle et de ne lire que ce qui vous intéresse vraiment. La mémorisation est directement liée à l’émotion et à l’intérêt que vous portez à un sujet. Un système de prise de notes complexe n’est pas nécessaire si vous vous concentrez sur ce qui vous passionne.
« La réponse, William, elle est très simple. La réponse, c’est que je ne consomme que du contenu qui m’intéresse. Je ne me force jamais… Quand un truc est intéressant, ça crée de l’émotion. Quand ça crée de l’émotion, ça crée une mémoire. »