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De blogueur en galère à consultant à 15K € / m – avec Roman Paillet

Épisode diffusé le 20 novembre 2018 par Marketing Mania

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De blogueur en galère à consultant à 15 000 € par mois : le parcours de Roman Paillet

Roman Paillet vient de se lancer en tant que consultant. Son tarif : 15 000 € par mois. Il a actuellement déjà deux clients. Une question se pose immédiatement : quelles compétences faut-il avoir pour pouvoir facturer 15 000 € par mois par client et comment acquérir ces compétences ? Le parcours de Roman est éclairant. Il a commencé de manière assez simple avec un blog sur la gymnastique, s’est lancé plus tard dans le dropshipping pour finalement devenir un consultant très bien payé. Dans cet entretien, nous allons décortiquer les étapes qui lui ont permis d’identifier et de développer ce que j’appelle les compétences profondes, celles qui vous permettent de rebondir à chaque étape de votre carrière, même en changeant complètement de business model.

Le parcours en trois étapes : de la passion à la consultation à haute valeur

La carrière de Roman s’est construite sur trois piliers distincts, chaque étape enrichissant la suivante. Cette évolution montre comment la maîtrise de compétences fondamentales permet de pivoter avec succès.

Salto Arrière : les débuts dans l’infoprenariat et les premières erreurs

Tout a commencé par une passion. Roman raconte ses débuts : « La toute première thématique que j’ai lancée, ça s’appelait Salto Arrière et c’était un blog où j’avais lancé un petit peu par passion parce que j’avais découvert la gymnastique juste après le lycée. » Rapidement, il identifie les erreurs classiques de l’infopreneur débutant : un manque de focus sur la valeur apportée au client et le piège du perfectionnisme. Il explique : « Sur Salto Arrière, l’erreur, c’était que je le faisais juste pour moi. Je me posais pas la question qu’est-ce que je vais vraiment apporter aux gens. » Ce premier business, bien que formateur, l’a mené à une sorte de « burnout de l’infopreneur ». Roman confie : « Je faisais tout moi-même, je filmais mes vidéos, je faisais mes scripts, j’enregistrais. […] Au bout d’un moment, tu en peux plus, quoi. » C’est cette saturation qui l’a poussé à changer radicalement de voie.

Le virage vers le dropshipping : une approche axée sur le marketing

En août 2016, Roman pivote complètement. « J’avais envie de quelque chose de complètement différent et je pense que j’ai fait des erreurs sur mes blogs d’infoprenariat qui m’ont un peu poussé à me dire, ‘OK, il faut que tu changes complètement d’approche’. » Il lance un site de dropshipping dans la niche des chats, un domaine sans aucun lien avec ses activités précédentes. Ce changement lui a permis de se libérer de la création de produit pour se concentrer exclusivement sur ce qui l’animait : le marketing. « Finalement, le dropshipping, ça m’a permis de me débarrasser de l’aspect produit […] et de pouvoir me concentrer. Je vais juste faire du marketing et au moins je ferai un truc vraiment qui me plaît. » C’est là qu’il a affûté ses compétences en publicité Facebook, gérant des budgets conséquents, jusqu’à 50 000 € par mois.

Le consulting : l’aboutissement des compétences acquises

La troisième étape, le consulting, est la synthèse de ses expériences passées. Même en repartant sur un domaine différent, ses revenus ont continué d’augmenter. Il souligne un point crucial : « Quand tu développes des compétences et que tu te mets à fond dans un domaine […] ça m’a permis à chaque fois de monter mon salaire même si je repartais sur un domaine complètement différent. » Ces compétences, ce sont les fameuses « compétences profondes » : marketing, vente, compréhension des tunnels de conversion, maîtrise des outils comme ClickFunnels et la publicité Facebook. Il explique : « Quand tu regardes un texte de vente, une accroche, quelque chose, tu vois automatiquement ce qui va pas. Et ça, pour des gens, c’est de la magie. » Aujourd’hui, il aide les vendeurs de formations à scaler leur business, en se nichant précisément sur ce marché.

Les secrets d’un business e-commerce à un million d’euros de chiffre d’affaires

Le succès de son site de dropshipping, qui a atteint un million d’euros de chiffre d’affaires annuel, repose sur une compréhension fine de la psychologie de l’achat et une exécution marketing plus poussée que la moyenne.

La psychologie de l’achat « coup de cœur » sur Facebook

Comment vendre un produit trois fois plus cher que sur Amazon, avec des délais de livraison plus longs ? Roman lève le voile : « Les gens ne comparent pas, ils voient un produit sur Facebook, ils achètent. Exactement. En fait, il y a vraiment un côté coup de cœur. » Il a compris que la publicité sur les réseaux sociaux ne répond pas à une logique de besoin immédiat comme sur Amazon, mais à une impulsion. « C’est plus un truc, tu dis, ‘Ah, ça me plaît, c’est original, j’ai jamais vu ça ailleurs, coup de cœur, j’achète’. » Ce mécanisme, couplé à la construction d’une communauté forte (une page Facebook de 150 000 likes), a permis à son business de prospérer malgré un produit non différencié.

Vendre un business en ligne : les leçons apprises pour bien gérer la transition

Au moment de pivoter vers le consulting, la question de la vente de son site de dropshipping s’est posée. Roman partage une leçon essentielle, tirée du livre Built to Sell : « Pour vendre un business, il faut le créer dès le départ pour être vendu. » Ce qu’il admet ne pas avoir parfaitement fait. Une erreur majeure a été de lancer son nouveau business avant d’avoir vendu l’ancien. « Ce que j’ai fait, c’est que j’ai lancé mon autre business et aujourd’hui, j’essaie de vendre […] La vente me bouffe un temps pas possible. » Il recommande de se concentrer sur la vente avant de se lancer dans une nouvelle aventure et de systématiser au maximum. Il a aussi appris l’importance de recruter des personnes dédiées plutôt que des membres de sa famille ou des freelances à temps partiel pour assurer la pérennité du business sans lui.

Comment facturer 15 000 euros par mois en tant que consultant ?

Le passage au consulting a été marqué par une décision audacieuse : se positionner immédiatement comme un expert haut de gamme. Ce tarif de consultant à 15000 euros n’est pas le fruit du hasard, mais d’une stratégie mûrement réfléchie.

La transition : de la vente de produits à la vente de résultats

Le déclic est venu de son expérience en dropshipping : « Si moi j’arrive à vendre autant avec un produit qui a aucune différenciation, […] imagine si je me mets à vendre un produit avec lequel il y a une vraie différenciation, […] une vraie valeur derrière. » Il a compris que ce qu’il vendait n’était pas son temps, mais un résultat quantifiable. C’est le fondement pour facturer cher ses services. « Plus vous allez pouvoir accomplir ce résultat de manière quantifiable, plus vous allez pouvoir être payé cher. » Il aide désormais les infopreneurs qui sont « prisonniers de leur système de lancement » à mettre en place un système d’acquisition automatique et scalable.

L’offre irrésistible : une garantie basée sur la performance

Comment convaincre un client qui gagne 5 000 € par mois d’investir 15 000 € ? En prenant une partie du risque. C’est le cœur de son offre irrésistible. Roman explique : « Moi ce que je te garantis, c’est qu’on va faire 30 000 € de chiffre d’affaires net de pub. […] Si au bout de trois mois, on n’a pas fait les 30 000 € de marge, je te rembourse. » Cette garantie transforme une dépense en un investissement quasi certain. Le client ne peut pas être perdant. Cette approche lui permet d’attirer des clients sérieux et de justifier son positionnement premium. Il insiste sur l’importance de se positionner haut de gamme dès le départ : « Une fois que tu te lances sur le marché, par contre, il faut que tu te positionnes tout de suite haut de gamme. »

La stratégie du webinaire pour scaler les ventes de formations

Le système qu’il met en place pour ses clients est simple et redoutablement efficace. « Tu fais une publicité sur Facebook où tu apportes de la valeur […] et tu invites les gens à venir à un webinaire que tu vas organiser le jeudi soir. » Cette méthode, popularisée par Russell Brunson, permet de convertir des inconnus en clients. La clé est la répétition et l’amélioration continue. Il faut faire le webinaire en direct « un paquet de fois » pour affiner le message et répondre aux objections. C’est en se confrontant au marché que l’on transforme une présentation en une machine à vendre. L’objectif est d’atteindre des métriques solides, comme un retour sur investissement publicitaire de 9 ou 10, ce qui prouve la rentabilité du système et permet d’augmenter les budgets en toute confiance.

Au-delà du business : équilibre, ambition et la vie d’entrepreneur

Le parcours de Roman n’est pas seulement une histoire de chiffres et de stratégies. C’est aussi une quête de sens, d’équilibre et d’alignement personnel.

Les trois piliers d’un business épanouissant : le kiffe, l’argent, l’alignement

Roman résume sa philosophie en trois points : « La première, c’est est-ce que tu kiffes ? […] Le deuxième truc qu’il faut, c’est qu’il faut que ça te rapporte de l’argent. […] Et troisième, il faut être aligné avec ce que tu fais. » C’est ce manque d’alignement qui l’a poussé à quitter le dropshipping, malgré le succès financier. Il sentait qu’il n’avait pas de « mission » et que pour aller plus loin, il devait trouver un domaine qui résonnait davantage avec lui.

La réalité de la vie d’expatrié à Malte

Son expatriation à Malte a été en partie « un peu forcée » par les marges serrées de l’e-commerce et la pression fiscale en France. Si l’environnement social y est très stimulant (« le fait de pouvoir parler avec des entrepreneurs, c’est super agréable »), il décrit aussi les limites de la vie sur une petite île : « Tu en as vite fait le tour et c’est important […] de bouger régulièrement. » Cette expérience lui a aussi ouvert les yeux sur un monde d’entrepreneurs brassant des fortunes dans des domaines qui ne l’inspiraient pas, renforçant son désir de trouver un business plus aligné avec ses valeurs.

Gérer la pression et l’équilibre vie pro perso entrepreneur

L’un des plus grands défis de l’entrepreneur est la gestion de la pression, souvent auto-imposée. Roman raconte une anecdote marquante lors d’un voyage en Thaïlande où, tombé malade, il a été forcé de ne pas travailler. « C’est là que je me suis rendu compte, ‘Putain, mais quelle pression je me mettais, quoi’. J’avais 100 abonnés sur YouTube et je me mettais une pression de dingue. » Aujourd’hui, il a mis en place des barrières claires pour préserver son équilibre : arrêt du travail à 17h, coupure totale le week-end, avec un samedi dédié aux activités et un dimanche au repos complet. C’est cette discipline qui lui permet de rester performant et épanoui sur le long terme.

La FAQ du consultant à haute valeur ajoutée

Quelles compétences faut-il pour facturer 15 000 € par mois en consulting ?

Pour atteindre un tel tarif, il faut maîtriser des compétences profondes et transversales. Il ne s’agit pas de compétences techniques isolées, mais d’une compréhension globale du marketing, de la vente, de la communication et des systèmes de conversion.

Citation de Roman Paillet : « Je pense que c’est beaucoup, tu sais, c’est des concepts de marketing, de vente. […] J’ai beaucoup développé tout ce qui était marketing, communication et puis même les outils, hein, tu vois, savoir faire des tunnels de vente sur ClickFunnels, savoir utiliser la publicité Facebook. »

Comment Roman Paillet justifie-t-il un tarif de 15 000 € par mois ?

Son tarif n’est pas basé sur le temps passé, mais sur le résultat garanti. Il propose une offre irrésistible où il s’engage sur un chiffre d’affaires minimum net de publicité pour son client, allant jusqu’à rembourser si l’objectif n’est pas atteint. Cette approche aligne ses intérêts avec ceux du client et transforme son service en un investissement à haut rendement.

Citation de Roman Paillet : « Moi ce que je te garantis, c’est que on va faire 30 000 € de chiffre d’affaires net de pub. […] Si au bout de trois mois, du coup, je t’ai pas fait, on n’a pas fait les 30 000 € de marge, je te rembourse. Donc tu vois, c’est l’idée c’est vraiment de dire je m’engage avec toi. »

Quelle est la stratégie de pub Facebook utilisée pour les formations en ligne ?

La stratégie principale consiste à utiliser la publicité Facebook pour attirer des prospects vers un webinaire hebdomadaire. Ce tunnel de vente permet de créer une relation, d’apporter de la valeur et de présenter une offre à une audience ciblée, transformant des inconnus en clients de manière systématique.

Citation de Roman Paillet : « Tu fais une publicité sur Facebook où tu apportes de la valeur, tu expliques ce que tu fais et tu invites les gens à venir à un webinaire que tu vas organiser le jeudi soir. […] Durant le webinaire, tu fais une présentation, tu proposes ton offre à la fin et tu encaisses les ventes. »

Comment passer d’un business de dropshipping à du consulting ?

La transition est possible en capitalisant sur les compétences marketing acquises en e-commerce. La maîtrise de la publicité payante, de la conversion et de la psychologie client sont des atouts majeurs qui peuvent être appliqués pour aider d’autres entreprises, notamment dans le secteur de l’infoprenariat.

Citation de Roman Paillet : « Je me suis rendu compte que finalement, le marketing, même si tu as pas un produit qui est parfait, avec un bon marketing et présenter les choses de manière sexy, bah, ça peut vendre, quoi, complètement. »

Est-il difficile de vendre un site de dropshipping ?

Vendre un site de dropshipping peut être complexe, surtout s’il n’a pas été conçu pour être vendu. Les principaux défis sont de prouver sa rentabilité, d’avoir des processus clairs et délégués, et de trouver le bon acheteur pour un montant significatif. Il est conseillé de préparer la vente bien en amont.

Citation de Roman Paillet : « Tu te rends compte que pour vendre un business, il faut le créer dès le départ pour être vendu. Ce que j’ai pas vraiment fait. […] Tu sens rapidement que quand toi tu prends le large, le business aussi prend le large. »

Pourquoi les entrepreneurs français s’installent-ils à Malte ?

Les entrepreneurs français s’installent à Malte principalement pour des raisons fiscales avantageuses et pour l’écosystème entrepreneurial dynamique. La proximité avec la France et un environnement social riche en contacts professionnels sont également des facteurs d’attraction importants.

Citation de Roman Paillet : « C’est plus l’environnement social qui me plaisait, tu vois, le fait de de pouvoir parler avec des entrepreneurs, parce que c’est vrai que quand tu es en France et que tu as tu es tout seul dans ta ville […] bah là, ça faisait plaisir. »

Qu’est-ce que le « burnout de l’infopreneur » et comment l’éviter ?

Le « burnout de l’infopreneur » survient quand on essaie de tout faire soi-même : création de contenu, marketing, vente, support client. Pour l’éviter, il est crucial de se concentrer sur ses forces, de déléguer les tâches qui ne plaisent pas ou qui ne sont pas dans notre zone de génie, et de ne pas se disperser sur trop de plateformes à la fois.

Citation de Roman Paillet : « J’appellerais ça le burnout de l’infopreneur, c’est que tu fais tout toi-même, tu as tellement de trucs […] Tu veux tout faire toi-même et au bout d’un moment, tu en peux plus, quoi. »

Comment trouver l’équilibre entre ambition et vie personnelle en tant qu’entrepreneur ?

Trouver cet équilibre nécessite de définir des barrières claires entre le travail et la vie personnelle. Cela passe par des horaires de travail définis, des jours de repos complets et planifiés, et la conscience que la pression est souvent auto-imposée et qu’il faut savoir la relâcher.

Citation de Roman Paillet : « Mes barrières, par exemple, ça va être typiquement j’arrête de bosser donc à 17h. […] Et ce que je fais, c’est que le samedi et le dimanche, je vais couper. Avant, en tant qu’entrepreneur, je prenais zéro jour de repos. »


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