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Comment ce créateur de contenu a bâti une audience de 150 000 personnes en un an ? (Interview Victorien MUNCH)

Épisode diffusé le 12 octobre 2025 par Les Makers | Podcast

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De l’amphithéâtre au bout du monde : comment j’ai transformé ma passion du voyage en métier

L’idée peut paraître folle, presque irréelle pour beaucoup. Il y a à peine plus d’un an, j’étais sur les bancs de l’école, comme des milliers d’autres jeunes, avec un chemin qui semblait tout tracé : un bachelor, puis un master, un CDI, une vie stable. Pourtant, au fond de moi, une autre voix résonnait, celle d’un rêve que je nourrissais depuis le lycée : tout quitter pour faire le tour du monde. Aujourd’hui, je vous écris non pas depuis une salle de classe, mais depuis l’Australie, où je vis mon ‘job de rêve’ : créateur de contenu pour une agence de voyage. En un an, j’ai réussi à rassembler plus de 150 000 personnes sur mes réseaux, à transformer une passion en carrière, et tout ça a commencé avec une décision radicale et un simple téléphone. La phrase que je répète souvent, car elle résume tout, c’est : ‘Et j’ai atteint 60000 sur Insta avec un iPhone 14, tu vois’.

Cette aventure, ce n’est pas l’histoire d’un coup de chance ou d’un succès viral tombé du ciel. C’est le résultat d’une décision mûrement réfléchie, d’un travail acharné et d’une conviction profonde qu’il est possible de créer sa propre voie. Beaucoup pensent qu’il faut un budget colossal, un équipement de cinéma et une confiance en soi à toute épreuve pour se lancer. J’étais paralysé par les mêmes doutes. La peur du jugement de mes proches, le syndrome de l’imposteur, l’angoisse de l’échec… toutes ces barrières mentales que nous nous construisons. Dans cet article, je ne vais pas vous donner une formule magique, mais je vais partager avec vous, en toute transparence, les étapes, les doutes, les stratégies et les déclics qui m’ont permis de passer de l’ombre à la lumière. Je veux vous montrer comment, en partant de rien, on peut bâtir une communauté, financer ses rêves et surtout, s’épanouir en faisant ce qui nous anime. Si vous avez déjà ressenti cette envie de tout plaquer pour une aventure, si la création de contenu vous attire mais que vous ne savez pas par où commencer, alors ce qui suit est pour vous.

Le déclic : Oser sauter le pas quand tout vous retient

La décision d’arrêter mes études n’a pas été un coup de tête. C’était un projet que je portais en moi depuis des années, un murmure constant qui devenait de plus en plus assourdissant à mesure que la fin de mon bachelor approchait. L’idée de m’engager dans un master, puis dans un contrat à durée indéterminée, me terrifiait. Non pas parce que je n’aimais pas ce que j’étudiais, mais parce que je savais que chaque nouvelle étape ‘classique’ serait une chaîne de plus qui me retiendrait. Je savais pertinemment que si je ne partais pas maintenant, à 22 ans, je ne le ferais probablement jamais. C’est une prise de conscience difficile mais nécessaire : le ‘bon moment’ n’arrive jamais, c’est à nous de le créer. Je savais que voyager serait infiniment plus complexe avec les responsabilités d’une famille ou d’un poste fixe. C’était donc maintenant ou jamais.

Le plan mûri : Pourquoi j’ai su qu’il fallait partir maintenant

Ce projet de tour du monde n’était pas un simple fantasme ; c’était un objectif concret pour lequel je me préparais depuis des années. Conscient que l’argent serait le nerf de la guerre, j’ai consacré tous mes étés à travailler pour mettre de côté. Ce n’étaient pas des jobs glamour, mais ils étaient efficaces. Comme je le raconte souvent, ‘j’ai fait des jobs d’été, j’ai bossé […] à Europa Park pendant l’été donc de juin à août. J’ai bossé aussi sur le Tour de France l’année dernière pareil un mois où j’étais nourri, logé, ce qui m’a permis d’économiser énormément’. Chaque euro économisé était un pas de plus vers la liberté. Cette discipline financière m’a permis de partir avec un petit pécule, une base de sécurité pour les premiers mois. Mais au fond de moi, je savais que cet argent ne serait pas éternel. Il fallait que je trouve un moyen de rendre ce voyage durable, de transformer le rêve en un mode de vie. C’est là que l’idée de la création de contenu, qui sommeillait en moi, a commencé à germer plus sérieusement. Je savais que je devais allier ma passion pour le voyage à une source de revenus potentielle pour ne pas avoir à rentrer la queue entre les jambes au bout de quelques mois.

L’île déserte : Le moment de solitude qui a tout changé

Le véritable tournant, le moment où tout a basculé, n’a pas eu lieu dans un aéroport ou au sommet d’une montagne, mais dans le silence le plus total. Après deux mois de voyage avec mon meilleur ami, nos chemins se sont séparés. Je me suis retrouvé seul pour la première fois, sur une île quasi déserte, sans électricité, sans internet, sans aucune connexion avec le monde extérieur. Ce vide, qui aurait pu être angoissant, a été une révélation. Coupé de toute distraction, je me suis retrouvé face à moi-même, à mes peurs et à mes aspirations les plus profondes. C’est dans ce dénuement que la voix intérieure est devenue un cri. ‘Clairement ce moment-là, il a changé ma vie parce que je me suis dit c’est le moment, on va dire réalise tes rêves, fais ce que tu as toujours eu envie’. L’envie de me lancer sur les réseaux sociaux, que j’avais toujours repoussée par peur du regard des autres, est devenue une évidence. Mon rêve initial était de devenir journaliste sportif, et documenter mes aventures semblait être une première étape cohérente. Dans ce silence, j’ai pris un engagement envers moi-même : ‘OK, je me lance sur les réseaux’. Et à partir de ce jour, je n’ai plus jamais arrêté. J’ai commencé à poster tous les jours, une discipline que je m’impose encore aujourd’hui.

Cette transition de la réflexion à l’action a été fondamentale. Le voyage m’a appris que la croissance se trouve toujours en dehors de notre zone de confort. Oser voyager seul, puis oser s’exposer sur les réseaux, sont deux facettes de la même pièce : la décision de ne plus laisser la peur dicter ses choix. C’est cette discipline, née sur une île isolée, qui a posé les fondations de tout ce qui allait suivre.

Ma stratégie pour bâtir une audience : La régularité et l’authenticité avant tout

Une fois la décision prise, la question était : comment faire ? Comment transformer cette envie en une stratégie concrète ? Mon approche n’a rien eu de révolutionnaire, mais elle reposait sur deux piliers que je considère encore aujourd’hui comme non négociables : la régularité obsessionnelle et une authenticité sans filtre. Le monde de la création de contenu est saturé. Pour se démarquer, il ne suffit pas de montrer de beaux paysages. Il faut offrir une histoire, une personnalité, une connexion humaine. J’ai vite compris que les gens ne suivraient pas seulement mes voyages, mais qu’ils suivraient *ma* vision du voyage. Et pour cela, il fallait que je me montre, que je parle, que je partage mes doutes comme mes joies.

Commencer sur TikTok pour vaincre la peur du jugement

Ma première arène n’a pas été Instagram, mais TikTok. Et ce choix était purement stratégique et psychologique. ‘Instagram, il y avait tous mes amis, toute ma famille et tu as cette peur en fait de commencer à créer du contenu au début’. TikTok me semblait être un terrain de jeu plus anonyme, une sorte de laboratoire où je pouvais expérimenter sans la pression du regard de mes proches. C’était l’endroit parfait pour faire mes armes, tester des formats, trouver ma voix. Et les résultats ont été fulgurants. ‘En un mois, j’ai eu 40000 abonnés donc j’ai eu de la chance entre guillemets’. Cette croissance rapide m’a donné un énorme boost de confiance. Elle m’a prouvé que mon contenu pouvait intéresser, que j’avais quelque chose à apporter. Cependant, j’ai aussi rapidement compris les limites de la plateforme. ‘TikTok les marques elles bossent pas trop avec TikTok parce que le retour sur investissement, il est pas exceptionnel’. C’était une plateforme de visibilité, mais pas de monétisation ou de construction de communauté profonde. TikTok m’a servi de tremplin, d’école, mais mon objectif final était ailleurs.

Instagram, le vrai levier : Créer une communauté, pas juste des vues

Armé de l’expérience et de la confiance acquises sur TikTok, je me suis lancé sur Instagram en février, lors de mon voyage en Nouvelle-Zélande. Mon approche a été radicalement différente. Fini la quête de la viralité à tout prix. Mon objectif était de bâtir une véritable communauté. Et j’ai vite compris la distinction fondamentale : ‘faire des vues sur les réseaux, c’est simple. Tout le monde peut faire un million de vues demain sur une vidéo. […] Par contre, faire des vidéos où les gens vont s’abonner, c’est beaucoup plus dur’. Pour que les gens cliquent sur ‘S’abonner’, il faut leur donner une raison de rester. Il faut qu’ils s’attachent à la personne derrière le compte. C’est pourquoi j’ai mis l’accent sur le storytelling. Mes vidéos les plus performantes, celles qui ont fait décoller mon compte, étaient celles où je parlais en voix-off, où je racontais mon histoire, mes galères, mes émotions. ‘Pour avoir une communauté, il faut se montrer, faut parler, faut être soi-même, faut être authentique’. C’est ce qui crée le lien et la fidélité. Les gens me suivent pour le voyage, mais aussi pour qui je suis. C’est ça, mon véritable capital.

Un post par jour : Comment tenir le rythme et trouver l’inspiration ?

La discipline de poster quotidiennement est le moteur de ma croissance, mais c’est aussi un défi constant. Beaucoup me demandent comment je trouve l’inspiration chaque jour. La réponse est simple : je n’ai pas de plan sur un mois. ‘Je vis au jour le jour. C’est-à-dire que je sais pas quel post je vais faire ce soir, je sais pas quel post je vais faire demain’. Cette spontanéité me permet de rester ancré dans le présent et de puiser mon inspiration dans mes expériences quotidiennes. Une rencontre, un paysage, une émotion… tout peut devenir un sujet de contenu. Bien sûr, cela demande un travail constant de veille. Je passe beaucoup de temps sur les réseaux, non pas pour copier, mais pour m’inspirer. ‘Trouver une idée et la faire à ta façon en étant authentique, ça marche réellement très bien’. Il ne faut pas non plus avoir peur de recycler. Une vidéo qui a bien fonctionné il y a quelques mois peut être réadaptée avec un nouvel angle, une nouvelle musique, un nouveau message. ‘Sur mon compte finalement c’est des vidéos qui se ressemblent à peu près toutes. […] Je reprends souvent des vidéos qui ont marché sur mon compte et je les adapte différemment’. Le public a une mémoire courte, et une bonne idée mérite d’être exploitée plusieurs fois.

Cette routine est exigeante et représente ‘un stress quotidien’, même si c’est un stress positif. Mais c’est cette constance qui envoie un signal fort à l’algorithme et, plus important encore, à mon audience : je suis là, je suis engagé, et j’ai des choses à partager chaque jour. C’est un contrat de confiance que je m’efforce d’honorer.

L’arsenal du créateur nomade : Démystifier le mythe du matériel coûteux

L’une des plus grandes barrières mentales pour les créateurs en herbe est sans doute la question du matériel. On s’imagine qu’il faut investir des milliers d’euros dans un appareil photo professionnel, un drone dernier cri et une panoplie d’objectifs pour avoir une chance de percer. C’est une idée fausse qui paralyse beaucoup de talents avant même qu’ils n’aient commencé. Mon expérience est la preuve vivante que le matériel n’est pas le facteur déterminant du succès. La créativité, l’histoire que vous racontez et votre capacité à connecter avec votre audience sont infiniment plus importantes que la résolution de votre capteur. J’ai construit les fondations de ma communauté avec un équipement que la plupart des gens ont déjà dans leur poche.

L’iPhone 14 comme seul appareil : La preuve que la technique ne fait pas tout

Quand je révèle mon équipement de départ, beaucoup sont surpris. ‘Je suis parti avec un iPhone 14, […] je n’avais pas de drone de base. J’avais absolument rien’. Mon seul autre investissement a été une petite caméra DJI Osmo Pocket 3 avec des micros, principalement parce que je voulais faire des interviews. C’est tout. J’ai atteint 60 000 abonnés sur Instagram en filmant exclusivement avec mon téléphone. C’est un point que je martèle sans cesse : n’attendez pas d’avoir le matériel parfait pour commencer. ‘Le matériel que tu as, ça suffit très bien, un téléphone entre tes mains, ça suffit très bien pour réussir’. L’obsession du matériel est souvent une forme de procrastination déguisée. On se dit ‘je me lancerai quand j’aurai cette caméra’, mais c’est un piège. ‘Je vois beaucoup de gens qui commencent les réseaux avec un matériel de bonne qualité mais c’est pas ça qui va jouer’. Apprenez d’abord les bases du storytelling, de la composition et du montage avec ce que vous avez. Une fois que vous commencerez à générer des revenus grâce à votre contenu, vous pourrez réinvestir. C’est exactement ce que j’ai fait. Mon premier ‘gros’ achat a été le dernier iPhone, financé par mon travail de créateur. La progression doit être organique.

Les secrets de post-production : Comment sublimer des images de smartphone

Avoir un équipement simple ne signifie pas pour autant négliger la qualité. La magie opère souvent en post-production. Avec quelques techniques simples et des outils pour la plupart gratuits, on peut transformer une vidéo brute de smartphone en un contenu qui paraît professionnel. Mon processus est assez simple. J’utilise principalement deux applications : Capcut pour le montage et Lightroom pour l’étalonnage. Une de mes astuces pour améliorer la qualité perçue sur Instagram est de ne jamais utiliser les fonctionnalités natives pour le son ou le texte. ‘J’importe tout sur Capcut avec le son intégré avec le texte intégré ce qui améliore l’image’. Cela donne un rendu beaucoup plus propre. Ensuite, un passage rapide sur Lightroom permet de corriger l’exposition, d’ajuster les couleurs et de donner une signature visuelle à mes contenus. Ce sont ‘certaines choses simples, gratuites, qui m’ont permis d’avoir une bonne qualité’. La compétence la plus importante n’est pas de savoir manipuler un appareil complexe, mais de développer un œil artistique et de maîtriser les outils de montage qui sont aujourd’hui à la portée de tous. Ne sous-estimez jamais la puissance d’un bon montage et d’un bel étalonnage pour faire passer vos créations au niveau supérieur.

Finalement, le message est clair : votre meilleur atout, c’est votre créativité, pas votre compte en banque. Le matériel viendra avec le temps et le succès. Concentrez-vous sur ce qui compte vraiment : l’histoire. Une histoire captivante filmée avec un téléphone aura toujours plus d’impact qu’un plan magnifique mais vide de sens.

De la passion au métier : Comment j’ai monétisé mon contenu et trouvé mon job de rêve

Transformer une passion en une source de revenus viable est le Saint Graal pour tout créateur de contenu. Pour moi, ce processus a été progressif et a nécessité une approche proactive. L’argent n’est pas tombé du ciel. J’ai dû créer mes propres opportunités, prouver ma valeur et construire ma crédibilité étape par étape. Le point de bascule a été de comprendre que je n’étais pas seulement un voyageur qui postait des photos, mais un créateur de valeur pour des marques et des entreprises. Cette prise de conscience a tout changé, me menant finalement à obtenir ce qui est, à mes yeux, un véritable ‘job de rêve’ : être payé pour voyager et créer du contenu en Australie.

La stratégie du démarchage : Offrir de la valeur pour créer des opportunités

Au début, personne ne me connaissait. Attendre que les marques viennent à moi aurait été une perte de temps. J’ai donc adopté une stratégie offensive : le démarchage. Mais au lieu de demander de l’argent, j’ai offert de la valeur. ‘J’ai démarché au début que ce soit des marques, des agences, des hôtels en leur vendant des prestations gratuitement’. L’objectif était double : me créer de l’expérience et construire un portfolio solide. Je leur fournissais des photos et des vidéos de haute qualité en échange de rien, puis petit à petit en échange de prestations gratuites comme des nuits d’hôtel ou des activités. C’est la meilleure façon de commencer. Vous montrez ce que vous savez faire, vous tissez un réseau et vous accumulez des preuves de votre travail. Une fois ce portfolio établi, la conversation change. Vous n’êtes plus un débutant qui demande, mais un professionnel qui propose un service avec des résultats à l’appui. Les collaborations payantes viennent naturellement ensuite. Il ne faut pas avoir peur de travailler gratuitement au début, à condition que ce soit un investissement stratégique pour votre avenir. Les marques ne s’intéressent pas seulement au nombre d’abonnés, mais surtout au nombre de vues et au taux d’engagement. ‘C’est le nombre de vues que tu vas faire, le nombre de personnes que tu vas toucher, c’est ça qui intéresse les marques’. Même avec un petit compte, si vous pouvez prouver que vous touchez une audience qualifiée, vous avez de la valeur.

Le job de rêve en Australie : Quand les réseaux sociaux deviennent un CV

Le point culminant de cette stratégie a été l’opportunité avec une agence de voyage en Australie. Ils ne m’ont pas contacté par hasard. Ils ont vu la régularité de mon travail, la qualité de mon contenu et l’engagement de ma communauté. Mon compte Instagram était devenu mon CV, ma lettre de motivation et mon portfolio, tout en un. Ce poste a été un véritable tournant. ‘Ce job qui a changé ma vie parce que ça a donné un peu une crédibilité avec tout ce que je faisais’. Cela a légitimé ma démarche et a répondu à la question que tout le monde se posait : ‘comment je financer ce voyage ?’. Cette crédibilité accrue a eu un effet boule de neige, accélérant la croissance de mon compte. C’est une leçon importante : le succès attire le succès. En obtenant cette validation professionnelle, ma propre marque personnelle a gagné en autorité. Aujourd’hui, je continue de démarcher, mais je suis aussi contacté, et j’ai même une agence qui gère mes collaborations. Le chemin a été long, mais chaque étape, même les prestations gratuites du début, a été une pierre posée pour construire cet édifice.

Conclusion : Votre tour du monde commence maintenant, une vidéo à la fois

Si je devais résumer mon aventure en un seul message, ce serait celui-ci : lancez-vous. L’obstacle le plus grand n’est ni le manque d’argent, ni le manque de matériel, mais la peur de l’échec et du jugement. Mon histoire n’est pas exceptionnelle, elle est la preuve qu’avec de la discipline, de l’authenticité et une bonne dose de courage, il est possible de redessiner complètement son avenir. J’ai commencé seul sur une île déserte, armé d’un simple iPhone et d’une envie dévorante de partager mes expériences. Je n’avais pas de formation en montage, pas de stratégie marketing complexe, juste un engagement envers moi-même : poster chaque jour, quoi qu’il arrive.

Nous avons vu que la clé n’est pas d’attendre le moment parfait, mais de le créer. Commencez avec le téléphone que vous avez dans la poche. Choisissez une plateforme comme TikTok pour faire vos gammes loin du regard de vos proches. Concentrez-vous sur le storytelling pour bâtir une communauté fidèle plutôt que de chasser des vues éphémères. N’ayez pas peur d’offrir votre travail gratuitement au début pour construire votre réputation. Chaque petit pas, chaque vidéo, chaque interaction est une brique que vous posez. Le voyage peut sembler long et parfois épuisant, mais la passion est le carburant qui vous fera tenir. Mon job en Australie et la communauté qui me suit aujourd’hui ne sont pas le fruit du hasard, mais de centaines de ‘petites’ décisions courageuses prises au quotidien. Alors, quel que soit votre domaine, quelle que soit votre passion, le conseil que je peux vous donner est simple : appuyez sur ‘record’ et racontez votre histoire. Le monde attend de l’entendre.

Foire aux questions (FAQ)

Quel est le meilleur matériel pour débuter en création de contenu voyage ?

Le meilleur matériel pour débuter est celui que vous possédez déjà. L’erreur la plus commune est de croire qu’il faut investir des sommes importantes avant même de commencer. En réalité, un smartphone récent est largement suffisant pour produire du contenu de très haute qualité. L’important est de maîtriser les bases de la composition, de la lumière et du storytelling. Concentrez-vous sur la création d’une histoire captivante plutôt que sur la fiche technique de votre appareil. Vous pourrez toujours réinvestir dans du matériel plus performant une fois que votre activité commencera à générer des revenus.

‘J’ai commencé avec mon iPhone et j’ai acheté pardon, j’ai acheté juste la DJI Osmo Pocket 3 avec deux micros parce que je savais que pendant mon voyage, je voulais faire des interviews, c’est tout, ça s’arrête là. Et donc ça surprend pas mal de monde parce que finalement tu as pas besoin d’avoir énormément de matériel.’

Faut-il commencer sur TikTok ou Instagram pour la niche voyage ?

Commencer sur TikTok peut être une excellente stratégie, surtout si vous appréhendez le jugement de vos proches. La plateforme est moins personnelle et permet d’expérimenter plus librement pour trouver son style. Sa viralité peut vous donner un rapide gain de confiance. Cependant, pour construire une communauté solide et monétiser votre contenu, Instagram reste supérieur. Les marques y sont plus présentes et les formats (Reels, Stories, Posts) permettent de créer un lien plus profond avec votre audience. L’idéal est de voir TikTok comme un terrain d’entraînement avant de vous lancer sérieusement sur Instagram.

‘J’ai commencé sur TikTok et pas sur Instagram parce que TikTok c’est un peu plus simple dans le sens où il y a pas tes potes qui sont dessus. […] J’ai pas du tout commencé sur Instagram, grosse erreur de ma part mais j’ai pas commencé sur Instagram directement.’

Comment trouver l’inspiration pour poster tous les jours quand on voyage ?

Tenir un rythme quotidien est un défi, mais la clé est de ne pas viser la perfection à chaque fois et de rester spontané. Ne planifiez pas votre contenu des semaines à l’avance. Puisez l’inspiration dans vos expériences du jour : une rencontre, un plat, un paysage, une difficulté. De plus, analysez vos propres statistiques. N’hésitez pas à réutiliser des formats ou des images qui ont bien fonctionné par le passé en les adaptant avec un nouveau message. L’audience a une mémoire courte et une bonne idée peut être recyclée. Le plus important est d’être constant.

‘Je vis au jour le jour. C’est-à-dire que je sais pas quel post je vais faire ce soir. […] Tu peux prendre des vidéos qui ont déjà bien marché sur ton compte et tu les changes à ta manière. Mais moi sur mon compte finalement c’est des vidéos qui se ressemblent à peu près toutes.’

Est-il possible de financer son tour du monde avec les réseaux sociaux ?

Oui, c’est tout à fait possible, mais cela demande du temps et une approche stratégique. Il est peu probable de gagner de l’argent dès le premier mois. La première étape est de créer du contenu de qualité de manière régulière pour bâtir une audience. Ensuite, il faut être proactif et démarcher des partenaires (hôtels, agences d’activités) pour des collaborations, d’abord en échange de services (bartering), puis rémunérées. L’objectif est de prouver la valeur que vous apportez. Un emploi comme celui que j’ai trouvé en Australie est une autre voie, où votre compte devient un véritable CV qui prouve vos compétences.

‘J’ai très vite compris que si je voulais continuer à voyager […] il fallait que je trouve un métier ou une possibilité de financer la suite de ce voyage et c’est comme ça que j’ai allié en fait ma passion à cette forme de métier si on peut dire ça pour pour pouvoir continuer à voyager.’

Comment approcher des marques pour obtenir ses premiers partenariats ?

La meilleure approche est d’offrir de la valeur avant de demander quoi que ce soit. Commencez par démarcher des marques, des hôtels ou des agences locales en leur proposant de créer du contenu pour eux gratuitement. Votre objectif est de vous constituer un portfolio solide et de montrer ce dont vous êtes capable. Préparez un petit kit média, même simple, présentant votre compte, vos statistiques et des exemples de votre travail. Soyez professionnel et personnalisé dans votre approche. Une fois que vous avez quelques collaborations réussies à votre actif (même non rémunérées), vous aurez la crédibilité nécessaire pour demander des échanges de services, puis des rémunérations.

‘J’ai démarché au début que ce soit des marques, des agences, des hôtels en leur vendant des prestations gratuitement. Et je pense c’est la meilleure façon de de se créer de l’expérience, de se créer un portfolio et cetera.’

Comment créer une communauté engagée et pas seulement faire des vues ?

La clé pour bâtir une communauté engagée réside dans l’authenticité et le storytelling. Les vues virales sont souvent éphémères, alors qu’une communauté s’attache à la personne derrière le compte. N’ayez pas peur de vous montrer, de parler face caméra ou en voix-off, de partager vos réussites comme vos doutes. Racontez votre histoire. C’est cette connexion humaine qui incite les gens à s’abonner, à commenter et à vous suivre sur le long terme. Les gens doivent vous suivre pour qui vous êtes, pas uniquement pour les paysages que vous montrez.

‘Pour avoir une communauté, il faut se montrer, faut parler, faut être soi-même, faut être authentique et c’est comme ça que tu vas créer une bonne communauté. […] ils me suivent pour la personne que je suis et donc après je peux aller dans tous les secteurs.’

Faut-il se former en montage vidéo pour réussir ?

Il n’est pas nécessaire de suivre une formation formelle et coûteuse pour commencer. La plupart des compétences peuvent s’acquérir ‘sur le tas’ en pratiquant tous les jours. Des applications comme Capcut sont très intuitives et permettent d’obtenir des résultats professionnels rapidement. Apprenez en regardant des tutoriels en ligne et en expérimentant. La pratique quotidienne est le meilleur des professeurs. Au fur et à mesure que vous progresserez et que vous voudrez atteindre un niveau supérieur, investir dans une formation spécialisée pourra devenir pertinent, mais ce n’est absolument pas un prérequis pour se lancer et avoir du succès.

‘J’ai pris zéro formation, j’ai appris sur le tas et après mon contenu il est assez simple. […] J’ai appris sur Capcut, sur Final Cut Pro et cetera à force de faire des vidéos tous les jours bah au bout d’un moment c’est beaucoup plus simple.’

Comment surmonter la peur de se lancer sur les réseaux sociaux ?

La peur du jugement est le principal frein. Une stratégie efficace est de commencer sur une plateforme où vous vous sentez plus en sécurité, comme TikTok, où votre cercle de proches est moins présent. Cela vous permet de vous ‘entraîner’ et de gagner en confiance. Ensuite, rappelez-vous pourquoi vous le faites : pour réaliser vos rêves et partager votre passion. Le moment de solitude que j’ai vécu sur une île m’a fait comprendre que la seule opinion qui comptait vraiment était la mienne. Il faut accepter que tout le monde ne comprendra pas votre démarche, et c’est normal. Lancez-vous, le plus dur est de poster la première vidéo.

‘J’ai commencé à voyager seul et je me suis retrouvé sur une île déserte sans connexion […] et clairement ce moment-là, il a changé ma vie parce que je me suis dit c’est le moment, on va dire réalise tes rêves, fais ce que tu as toujours eu envie et j’ai toujours eu envie de me lancer sur les réseaux.’


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