Logo de l'épisode Repost | Faire de la publicité Facebook pour une marque multi-produits : bonnes pratiques (et pièges à éviter) du podcast Le Rendez-vous Marketing

Repost | Faire de la publicité Facebook pour une marque multi-produits : bonnes pratiques (et pièges à éviter)

Épisode diffusé le 19 mai 2023 par Danilo Duchesnes

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Faire de la publicité Facebook pour une marque multi-produits : ma méthode complète

Bonjour, ici Danilo Dujardin. Si vous gérez une marque e-commerce, vous connaissez probablement ce casse-tête : vous avez un catalogue riche, des dizaines, voire des centaines de références, et une question qui revient sans cesse. Une question qui peut paralyser votre stratégie publicitaire et freiner votre croissance. Cette question, je l’entends tous les jours : ‘Danilo, comment je fais de la publicité sur Facebook quand j’ai plusieurs produits à vendre ? Est-ce que je dois créer une campagne pour chaque produit ? Une pour chaque collection ? Ou tout mettre dans le même panier ?’. C’est une interrogation légitime qui cache une angoisse profonde : celle de mal faire, de gaspiller son budget et de passer à côté d’opportunités de vente.

La tentation est grande de vouloir tout contrôler, de dédier une campagne à chaque référence en pensant que c’est la meilleure façon de pousser chaque produit équitablement. D’un autre côté, l’idée de tout confier à une seule et même campagne peut sembler être un saut dans le vide, une perte de maîtrise. Cette hésitation est un véritable frein. Pendant que vous réfléchissez à la structure parfaite, vos concurrents, eux, avancent. Dans l’épisode d’aujourd’hui, je veux mettre fin à cette confusion. Je vais vous partager la méthode que nous appliquons chez DHS Digital pour nos clients qui gèrent des catalogues complexes. Nous n’allons pas seulement répondre à la question ‘faut-il faire une campagne par produit ou par gamme ?’. La réponse, comme souvent, est ‘oui et non’.

Nous allons aller bien plus loin. Je vais vous dévoiler la structure de base que je recommande dans 80% des cas, une structure qui vous permettra de laisser l’algorithme de Facebook travailler pour vous et de découvrir quelles créatives ont un vrai potentiel de ‘scale’. Ensuite, nous explorerons en détail les exceptions, ces cas particuliers où il est non seulement permis, mais stratégiquement indispensable de créer des campagnes séparées. Enfin, nous aborderons les outils d’automatisation comme les campagnes dynamiques, qui sont de véritables game-changers pour les marques multi-produits. Mon objectif est simple : qu’à la fin de cet article, vous ayez une feuille de route claire et actionnable pour structurer vos campagnes, optimiser votre budget et, surtout, accélérer votre croissance.

La fausse bonne idée : pourquoi une campagne par produit est une erreur stratégique

Plongeons directement dans le vif du sujet avec la première erreur que je vois le plus souvent : la tentation de créer une campagne publicitaire pour chaque produit de son catalogue. Sur le papier, l’idée peut sembler logique. On se dit qu’en isolant chaque produit, on pourra mieux suivre ses performances, allouer un budget spécifique et s’assurer qu’il reçoit toute l’attention qu’il mérite. Mais en réalité, cette approche est le chemin le plus court vers la dilution de votre budget, l’épuisement de vos ressources et des résultats médiocres. C’est contre-intuitif, je sais, mais c’est une réalité dictée par le fonctionnement même de l’algorithme de Facebook.

Comprendre l’intelligence de l’algorithme Facebook

Pour bien saisir pourquoi cette micro-gestion est une erreur, il faut comprendre comment la machine fonctionne en coulisses. Facebook n’est pas une simple plateforme d’affichage. C’est un monstre d’intelligence artificielle dont le but est d’optimiser la diffusion de vos publicités pour atteindre vos objectifs. Pour y arriver, il a besoin d’une chose plus que tout : de la donnée. Beaucoup de données. Comme je l’explique dans le podcast :

‘Ce qu’il faut comprendre, c’est que Facebook développe une intelligence de ciblage sur base des clics qu’il va y avoir sur vos publicités et d’autres signaux détectés sur votre site comme les ajouts au panier ou les ventes.’

Chaque action réalisée par un utilisateur est un signal. Un clic, un temps passé sur la page, un ajout au panier, et bien sûr, un achat. L’algorithme analyse ces milliers de signaux en temps réel pour comprendre quel type de personne est intéressé par quel type de produit, présenté sous quel format créatif. Lorsque vous mettez plusieurs produits dans une même campagne, vous lui donnez un terrain de jeu plus vaste. Vous lui permettez de tester, d’apprendre et de pivoter. Il peut découvrir qu’un produit que vous pensiez secondaire résonne incroyablement bien avec une certaine audience, ou qu’une vidéo montrant trois produits ensemble génère bien plus d’engagement qu’une image statique d’un seul produit. En créant une campagne par produit, vous lui mettez des œillères. Vous le forcez à travailler dans un silo, avec un flux de données restreint, l’empêchant de faire des connexions et des optimisations qu’il aurait pu découvrir autrement.

Les dangers de la micro-gestion et de la dilution du budget

Au-delà de l’aspect algorithmique, la gestion d’une campagne par produit est un cauchemar logistique et financier. Imaginez que vous ayez 20, 50 ou 100 produits. Gérer 100 campagnes différentes est tout simplement intenable. Mais le plus grand danger est la dilution du budget. La phase d’apprentissage de Facebook nécessite un certain volume d’événements (environ 50 conversions par semaine et par ensemble de publicités) pour être efficace. Si vous avez un budget quotidien de 100€ et que vous le répartissez sur 20 campagnes, chaque campagne ne reçoit que 5€. Avec un budget aussi faible, aucune de vos campagnes n’aura jamais assez de données pour sortir de la phase d’apprentissage. Les performances seront instables, les coûts par acquisition (CPA) seront élevés et vous n’obtiendrez jamais la traction nécessaire pour scaler. Vous forcez l’algorithme à travailler avec des miettes, ce qui l’empêche de construire une base solide de données pour optimiser la diffusion. En consolidant votre budget sur un plus petit nombre de campagnes, vous donnez à Facebook les moyens de ses ambitions, lui permettant de trouver plus rapidement et plus efficacement les poches de performance au sein de vos audiences.

Maintenant que nous avons écarté le scénario catastrophe de la micro-gestion, la question demeure : quelle est la structure qui non seulement respecte la soif de données de l’algorithme, mais vous donne aussi les clés pour scaler intelligemment ? La réponse se trouve dans la consolidation et la simplicité.

La structure idéale : consolider pour mieux régner

La meilleure approche, celle que je recommande pour la grande majorité des marques e-commerce, repose sur un principe simple : la consolidation. Au lieu de disperser vos efforts, vous allez les concentrer. L’idée est d’avoir une structure de compte publicitaire épurée et puissante, composée essentiellement de deux piliers : une campagne d’acquisition principale et une campagne de retargeting principale. Cette structure vous offre le meilleur des deux mondes : elle fournit à l’algorithme de Facebook suffisamment de données pour apprendre et optimiser, tout en vous donnant la flexibilité nécessaire pour tester vos produits et vos créatives de manière efficace.

Le pilier de votre stratégie : la campagne d’acquisition unifiée

Votre campagne d’acquisition est le moteur de votre croissance. C’est là que vous allez chercher de nouveaux clients. Dans cette campagne unique, vous créerez différents ensembles de publicités, chacun ciblant une audience spécifique (par exemple, un ensemble pour un ciblage large, un autre pour des centres d’intérêt pertinents, et un troisième pour des audiences similaires à vos meilleurs clients). La magie opère au niveau des publicités elles-mêmes. Au sein de chaque ensemble, vous n’allez pas tester un seul produit, mais plusieurs. Vous créerez différentes publicités mettant en avant différents produits, différentes collections ou différentes offres. C’est ici qu’un changement de mentalité est crucial. Comme je le souligne souvent :

‘L’important en fait, c’est pas vraiment de trouver les produits qui vont le mieux se vendre, c’est de trouver les créas qui ont un potentiel de scale quel que soit le produit qui est mis en avant.’

Votre objectif n’est pas de déterminer si le produit A se vend mieux que le produit B, mais de découvrir si une vidéo UGC (User Generated Content) du produit A surperforme un carrousel du produit B. En testant une variété de formats créatifs pour différents produits, vous laissez Facebook déterminer quelle combinaison ‘créa + produit + audience’ est la plus performante. L’algorithme va naturellement allouer plus de budget aux publicités qui génèrent les meilleurs résultats, vous indiquant ainsi non seulement quels produits plaisent, mais surtout quels angles marketing et quels formats créatifs résonnent avec votre audience.

Capitaliser sur vos best-sellers : le point de départ logique

Face à un catalogue de 50 produits, la question ‘par où commencer ?’ est légitime. La réponse est simple : commencez par ce qui fonctionne déjà. La loi de Pareto s’applique très souvent en e-commerce : une petite partie de vos produits génère la majorité de votre chiffre d’affaires. Ce sont vos best-sellers. Ces produits ont déjà prouvé leur attrait auprès de votre clientèle. Votre première mission est donc de voir s’ils peuvent également devenir des champions sur Facebook.

‘Imaginez que vous avez un catalogue de 50 produits et que vous avez cinq produits qui génèrent 50 % de vos ventes, c’est bien ces produits là que vous devez mettre en avant en premier pour voir si sur Facebook aussi ils ont du succès.’

Identifiez ces produits phares et faites-en les stars de vos premières créatives. Ne vous contentez pas d’une seule image. Variez les plaisirs : une créa par best-seller (image, vidéo de démonstration), une créa ‘compilation’ qui présente plusieurs de vos produits vedettes dans une seule vidéo ou un carrousel, des témoignages clients en vidéo (UGC), des stories dynamiques… En vous concentrant d’abord sur vos valeurs sûres, vous maximisez vos chances d’obtenir des résultats rapides, ce qui alimentera l’algorithme en données d’achat précieuses et créera une dynamique positive pour l’ensemble de votre compte publicitaire.

Cette structure de base, simple et consolidée, est incroyablement puissante et devrait constituer le socle de votre stratégie pour 80% de vos activités. Mais le marketing digital serait trop simple s’il n’y avait pas d’exceptions. Explorons maintenant les situations où il est non seulement permis, mais recommandé, de déroger à la règle et de créer des campagnes dédiées.

Quand casser les règles ? Les 3 cas où une campagne séparée est justifiée

Même si la structure consolidée est la règle d’or, il existe des situations stratégiques où la création de campagnes séparées devient une nécessité tactique. Ce ne sont pas des exceptions à appliquer à la légère, mais des décisions réfléchies pour répondre à des objectifs business bien précis. Ignorer ces cas particuliers, c’est risquer de passer à côté d’opportunités majeures ou de ne pas donner à une initiative importante l’élan dont elle a besoin. J’ai identifié trois scénarios principaux où une campagne dédiée est non seulement justifiée, mais vivement conseillée.

Le lancement événementiel : nouveautés et éditions limitées

Le premier cas est celui de l’urgence et de l’exclusivité. Quand vous lancez un tout nouveau produit très attendu, que vous faites un réassort d’un produit culte ou, encore mieux, que vous proposez une édition limitée, vous ne pouvez pas vous permettre de laisser cette annonce se noyer au milieu de vos publicités habituelles. Ces lancements sont des événements. Ils nécessitent une communication forte, ciblée et un contrôle total sur le budget alloué. Dans cette situation, une campagne séparée s’impose.

‘Si vraiment vous avez une édition limitée que vous devez vendre à tout prix parce qu’on en a juste 100 qui sont disponibles et que vous avez 3 semaines pour vendre cette édition limitée, évidemment, je vous conseille de faire une campagne séparée.’

En créant une campagne dédiée, vous pouvez lui allouer une part spécifique de votre budget publicitaire global (par exemple, 100€ par jour sur un budget total de 500€). Cela garantit que votre lancement reçoit la puissance de feu nécessaire pour atteindre son objectif. Vous pouvez également y associer des audiences et des créatives spécifiques, axées sur la nouveauté et l’urgence (‘Disponible pour 72h seulement’, ‘Quantités limitées’). C’est un moyen de forcer la main de Facebook et de s’assurer que votre message prioritaire est diffusé massivement, sans être cannibalisé par vos campagnes ‘fil rouge’ qui tournent en continu.

Le ciblage par persona : quand vos gammes ne se parlent pas

C’est sans doute le cas le plus stratégique et le plus courant. Si votre marque propose différentes gammes de produits qui s’adressent à des typologies de clients radicalement différentes, les regrouper dans une seule campagne peut être contre-productif. Le message qui parle à un client ne parlera pas à l’autre. L’exemple que je donne souvent est celui d’une marque de compléments alimentaires.

‘On a un client qui a justement deux gammes différentes dans les compléments alimentaires, une gamme santé et une gamme muscu.’

Imaginez les deux personas. D’un côté, nous avons ‘Sophie’, 35 ans, mère de famille active, qui cherche à booster son immunité et son énergie avec des multivitamines. De l’autre, ‘Kevin’, 25 ans, passionné de musculation, qui cherche des protéines et des boosters pour améliorer ses performances à la salle. Leurs motivations, leur langage, leurs centres d’intérêt sont aux antipodes. Montrer une publicité pour un pré-workout à Sophie est une perte d’argent. Parler de bien-être familial à Kevin est hors-sujet. Dans ce cas précis, créer une campagne ‘Santé/Bien-être’ ciblant des audiences comme Sophie et une campagne ‘Performance/Musculation’ ciblant des audiences comme Kevin est la seule approche logique. Cela permet d’adapter parfaitement le message, les créatives et le ciblage à chaque persona. Attention cependant à deux pièges : la multiplication excessive des campagnes (je recommande de ne pas dépasser 2 ou 3 campagnes par gamme) et le chevauchement d’audience, qui peut faire grimper vos coûts en vous faisant enchérir contre vous-même.

La phase de test : isoler l’inconnu pour protéger le connu

Le dernier scénario concerne l’innovation et la prise de risque contrôlée. Votre campagne d’acquisition principale est votre machine à cash, elle tourne avec vos meilleures créatives et vos produits éprouvés. Y injecter de nouveaux produits, dont vous ne connaissez pas encore le potentiel, peut être risqué. Un produit qui ne plaît pas peut faire chuter les performances de votre ensemble de publicités et perturber l’optimisation de l’algorithme. La solution ? Créer une campagne de test dédiée.

‘C’est une façon de tester des produits que vous n’avez encore jamais testés auparavant et que vous aimeriez ajouter dans votre campagne d’acquisition principale.’

Cette campagne ‘laboratoire’ a un objectif simple : évaluer le potentiel de nouvelles références avec un budget maîtrisé. Pour ce faire, utilisez des audiences très larges (ciblage socio-démographique, intérêts vastes comme ‘décoration’, ou des audiences similaires à 10% de vos clients) pour laisser à l’algorithme une liberté maximale pour trouver les bons acheteurs. Analysez les résultats : quels produits génèrent le plus de clics, d’ajouts au panier, de ventes ? Ceux qui montrent un réel potentiel pourront alors ‘graduer’ et être intégrés dans votre campagne d’acquisition principale, venant ainsi la nourrir avec de nouvelles pépites éprouvées.

Nous avons vu les structures manuelles, qu’elles soient consolidées ou segmentées. Mais Facebook offre aussi des outils d’automatisation puissants, spécifiquement conçus pour les catalogues produits. Ne pas les utiliser serait se priver d’une force de frappe considérable. Voyons comment ils s’intègrent dans notre stratégie pour gérer efficacement une marque multi-produits.

L’automatisation au service de votre catalogue : les campagnes dynamiques

Gérer manuellement des dizaines de produits est un défi. Heureusement, Facebook met à notre disposition des outils d’automatisation surpuissants, spécifiquement conçus pour les e-commerçants : les campagnes dynamiques basées sur votre catalogue de produits. Ces campagnes utilisent votre flux de produits pour créer et diffuser des publicités personnalisées à grande échelle. Elles sont un atout indispensable dans l’arsenal d’une marque multi-produits, que ce soit pour reconquérir des visiteurs ou pour en trouver de nouveaux.

Le retargeting dynamique : la mémoire de votre site

Le retargeting dynamique est probablement l’arme la plus efficace pour convertir les visiteurs indécis. Son principe est d’une simplicité redoutable : il s’agit de remontrer automatiquement aux personnes qui ont visité votre site les produits exacts qu’elles ont consultés ou ajoutés au panier. C’est l’équivalent d’un vendeur qui vous dirait : ‘J’ai vu que vous étiez intéressé par cette paire de chaussures, la voici de nouveau’.

‘Facebook finalement remontre les produits de la gamme que vous avez vu ou ajouté au panier sur le site et les remontre sur Facebook et Instagram.’

L’énorme avantage est que la pertinence est maximale. Vous ne montrez pas un produit au hasard, mais celui qui a déjà suscité un intérêt. La clé du succès pour ce type de campagne réside dans un message publicitaire un peu plus généraliste. Puisque le produit affiché change pour chaque utilisateur, votre texte doit être universel. Par exemple : ‘Un article vous a tapé dans l’œil ? Finalisez votre commande et profitez de la livraison offerte !’. C’est une campagne incontournable, souvent dotée d’un excellent retour sur investissement (ROAS), car elle s’adresse à une audience déjà chaude et qualifiée.

L’acquisition dynamique (DABA) : la prospection intelligente

Si le retargeting dynamique s’adresse à vos visiteurs, sa grande sœur, la campagne d’acquisition dynamique (ou DABA pour ‘Dynamic Ads for Broad Audiences’), s’attaque à la prospection de nouveaux clients. Ici, l’objectif n’est pas de remontrer un produit déjà vu, mais de laisser Facebook piocher dans l’intégralité de votre catalogue pour présenter le produit le plus pertinent à une personne qui ne vous connaît pas encore. C’est de la prospection à un niveau de personnalisation inégalé. L’algorithme analyse les signaux de millions d’utilisateurs pour prédire quel produit de votre catalogue a le plus de chances de plaire à un nouvel utilisateur. Ce qui est particulièrement intéressant avec ce format, c’est la possibilité de garder un certain contrôle stratégique via les ‘ensembles de produits’.

‘Ce qui est vraiment intéressant avec ce type de campagne là, c’est que vous pouvez créer des ensembles de produits par gamme et donc là vous pourrez tout à fait choisir de tester une gamme en vente catalogue et une deuxième en vente catalogue et vous voyez finalement laquelle fonctionne le mieux.’

Cela rejoint notre discussion sur les campagnes par gamme. Au lieu de créer une campagne manuelle, vous pouvez créer une campagne DABA et lui dire de ne diffuser que les produits de votre ‘gamme santé’, par exemple. Vous pouvez ainsi tester la performance de différentes gammes en acquisition, tout en bénéficiant de la puissance d’optimisation du format dynamique. Les formats publicitaires comme le carrousel ou la collection sont particulièrement adaptés, permettant de montrer plusieurs produits de manière interactive et engageante.

Conclusion : une stratégie, pas une recette miracle

Nous arrivons au terme de ce tour d’horizon complet des stratégies de publicité Facebook pour les marques multi-produits. Si je devais résumer l’approche en quelques mots, ce serait : ‘Consolidez par défaut, segmentez par stratégie’. L’époque de la micro-gestion est révolue. Pour performer aujourd’hui, il faut faire confiance à l’algorithme, le nourrir avec des données de qualité et lui donner la liberté d’optimiser au sein d’une structure de campagne saine et consolidée.

Votre point de départ doit toujours être cette structure simple : une campagne d’acquisition principale où vous testez vos best-sellers à travers une multitude de créatives, et une campagne de retargeting pour convertir les visiteurs chauds. C’est votre fondation. Ensuite, et seulement ensuite, vous pouvez ajouter des couches de complexité de manière intentionnelle. Vous lancez une édition limitée ? Créez une campagne dédiée avec un budget et un message spécifiques. Vos gammes de produits s’adressent à des tribus différentes ? Segmentez-les dans des campagnes distinctes pour un message ultra-ciblé. Vous voulez innover sans tout casser ? Isolez vos tests de nouveaux produits dans un environnement contrôlé.

N’oubliez jamais que l’objectif n’est pas seulement de vendre un produit, mais de découvrir des combinaisons ‘créative-audience’ qui peuvent être scalées. La publicité Facebook est un dialogue constant entre votre stratégie et les retours de la plateforme. Ce que je vous ai présenté n’est pas une formule magique, mais un cadre de réflexion. Testez, analysez, itérez. C’est en appliquant ces principes avec rigueur et discipline que vous transformerez le défi d’un catalogue multi-produits en un avantage concurrentiel majeur, vous permettant de faire croître votre marque de manière durable et rentable.


Questions fréquentes (FAQ) sur la publicité Facebook multi-produits

Est-il vraiment une mauvaise idée de créer une campagne par produit sur Facebook ?

Oui, dans la quasi-totalité des cas, c’est une approche à éviter. Créer une campagne pour chaque produit de votre catalogue disperse votre budget, ce qui empêche chaque campagne d’accumuler suffisamment de données pour que l’algorithme de Facebook puisse optimiser efficacement la diffusion. Cette fragmentation conduit à des phases d’apprentissage interminables, des coûts par acquisition plus élevés et des performances instables. Il est beaucoup plus stratégique de regrouper vos produits pour permettre à la plateforme de trouver les meilleures combinaisons entre vos créatives, vos produits et vos audiences.

‘Vous devriez évidemment pas faire une campagne par produit parce que sinon si vous avez par exemple 20 produits, vous allez avoir 20 campagnes différentes qui seraient un peu dingue.’

Comment dois-je commencer si j’ai des dizaines de produits à promouvoir ?

La méthode la plus sûre et la plus efficace est d’appliquer le principe de Pareto (la loi du 80/20). Ne cherchez pas à tout promouvoir en même temps. Identifiez les 3 à 5 produits qui génèrent la majorité de vos ventes sur votre site. Ce sont vos ‘best-sellers’, des produits dont l’attrait est déjà validé par le marché. Concentrez vos premiers efforts créatifs sur eux. Développez plusieurs formats publicitaires (images, vidéos, carrousels, témoignages) pour ces produits phares et testez-les au sein de votre campagne d’acquisition principale. C’est le point de départ le plus logique pour obtenir des résultats rapidement.

‘C’est d’identifier vos best-sellers et en faire des créas spécifiques. Soit vous aurez une créa par produit best-seller, c’est à dire une image ou une vidéo ou une créa compilation de produits best-seller.’

Dans quel cas précis est-il justifié de créer une campagne par gamme de produits ?

La justification principale pour segmenter vos campagnes par gamme de produits est lorsque ces gammes s’adressent à des personas clients fondamentalement différents. Si les motivations d’achat, le langage et les besoins des clients d’une gamme sont distincts de ceux d’une autre, une campagne séparée est pertinente. Cela permet d’adapter le message, les créatives et les audiences de manière extrêmement précise pour chaque cible, augmentant ainsi la résonance de vos publicités. Pensez à une marque vendant à la fois des produits pour sportifs de haut niveau et des produits de bien-être pour seniors : les deux audiences ne peuvent pas être approchées de la même manière.

‘C’est quand vous avez des gammes de produits qui s’adressent à des personas différents. Dans ce cas bien précis, ça peut être intéressant pour vous de tester une campagne avec différentes audiences pour chaque gamme.’

Quel est le risque principal si je crée plusieurs campagnes pour différentes gammes ?

Le risque majeur est le ‘chevauchement d’audience’ (audience overlap). Ce phénomène se produit lorsque les audiences que vous ciblez dans vos différentes campagnes contiennent un grand nombre de personnes en commun. Dans ce cas, vos propres campagnes entrent en concurrence les unes avec les autres lors des enchères publicitaires. Cette compétition interne peut faire augmenter artificiellement vos coûts publicitaires (CPM et CPA) et rendre l’analyse des performances plus complexe, car vous ne savez pas quelle campagne a réellement influencé l’utilisateur.

‘Vous devez également faire attention au chevauchement entre les audiences, c’est à dire que si vous avez des chevauchement entre les audiences […] et bien vous risquez de faire augmenter vos coûts.’

Comment promouvoir efficacement une nouveauté ou une édition limitée ?

Pour un lancement qui nécessite une visibilité maximale et un fort impact sur une courte période, comme une nouveauté très attendue ou une édition limitée, la meilleure stratégie est de créer une campagne dédiée. Cela vous permet de lui allouer un budget spécifique et garanti, assurant ainsi qu’elle ne sera pas cannibalisée par vos publicités habituelles. Vous pouvez ainsi construire une communication ciblée autour de l’événement, en utilisant des créatives qui soulignent l’urgence et l’exclusivité, et en touchant des audiences spécifiques pour maximiser les résultats.

‘Si vraiment vous voulez pousser la diffusion de ce produit, ce que je vous conseille, c’est de faire une campagne séparée, surtout pour l’édition limitée.’

Quelle est la différence entre le retargeting dynamique et l’acquisition dynamique (DABA) ?

La différence fondamentale réside dans la cible. Le retargeting dynamique s’adresse à une audience ‘chaude’ : des personnes qui ont déjà visité votre site. Il leur remontre automatiquement les produits qu’elles ont consultés pour les inciter à finaliser leur achat. L’acquisition dynamique (DABA), quant à elle, cible une audience ‘froide’ : des personnes qui ne vous connaissent pas encore. Facebook utilise les données de son réseau pour piocher dans votre catalogue et présenter le produit le plus susceptible de plaire à chaque nouvel utilisateur, agissant comme un outil de prospection intelligent et personnalisé.

‘Les campagnes de retargeting dynamique, c’est facile parce qu’en fait, c’est des campagnes qui vont utiliser votre flux de produit et qui en fait vont remontrer les produits que vos clients ont déjà vu […] Deuxième campagne dynamique que j’aime beaucoup, c’est la campagne avec ciblage large.’

L’objectif principal de mes campagnes doit-il être de trouver les produits qui se vendent le mieux ?

Pas directement. Bien que la finalité soit de générer des ventes, votre objectif tactique au sein de la plateforme publicitaire devrait être d’identifier les ‘créas’ (vos publicités : visuels, vidéos, textes) qui ont le plus grand potentiel de performance et de scalabilité. Un produit exceptionnel peut ne pas se vendre avec une mauvaise publicité, alors qu’une créa percutante peut transformer un bon produit en best-seller. Votre travail consiste donc à tester en permanence différents angles et formats pour trouver les publicités qui résonnent le plus fortement avec votre audience.

‘L’important en fait, c’est pas vraiment de trouver les produits qui vont le mieux se vendre, c’est de trouver les créas qui ont un potentiel de scale quel que soit le produit qui est mis en avant.’

Comment puis-je tester de nouveaux produits sans risquer de perturber mes campagnes qui fonctionnent déjà bien ?

La méthode la plus prudente est de mettre en place une campagne de test isolée, un ‘laboratoire’. Allouez-y un budget modeste et utilisez des audiences très larges (par exemple, des ciblages socio-démographiques, des grands centres d’intérêt, ou des audiences similaires étendues à 10%). Diffusez-y les publicités pour vos nouveaux produits. Cette approche vous permet d’évaluer leur potentiel de marché sans introduire une variable inconnue dans votre campagne d’acquisition principale, qui elle, capitalise sur vos produits et créas déjà performants. Vous protégez ainsi vos ‘valeurs sûres’ tout en explorant de nouvelles opportunités.

‘La campagne de test […] c’est une façon de tester des produits que vous n’avez encore jamais testés auparavant et que vous aimeriez ajouter dans votre campagne d’acquisition principale.’


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