Logo de l'épisode Repost | Comment s'organiser pour produire (au moins) 10 posts par semaine ? du podcast Le Rendez-vous Marketing

Repost | Comment s’organiser pour produire (au moins) 10 posts par semaine ?

Épisode diffusé le 27 mai 2022 par Danilo Duchesnes

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Comment s’organiser pour produire plus de 10 contenus par semaine (sans y laisser sa santé mentale) ?

La question revient sans cesse, presque comme un leitmotiv dans mes conversations avec d’autres entrepreneurs : ‘Comment est-ce que tu t’organises pour produire autant de contenu sur les médias sociaux et ton podcast alors que tu as une entreprise à faire tourner ?’. C’est une question légitime. Entre la gestion des clients, le développement commercial, l’administratif et les mille autres tâches qui composent nos journées, l’idée de devoir en plus publier trois posts Instagram, trois posts LinkedIn, deux podcasts et un article de blog fleuve toutes les semaines peut sembler insurmontable. On imagine souvent une armée de créateurs de contenu cachée en coulisses. La réalité est bien plus simple, mais elle demande une chose : un système. Ce n’est pas une question de temps, mais une question d’organisation.

Je suis ravi de pouvoir enfin vous détailler ce système. Ce n’est pas une formule magique, mais une méthode rodée, affinée au fil des années, qui me permet aujourd’hui de maintenir ce rythme de production élevé et qualitatif, toute l’année. Avant de plonger dans le vif du sujet, je tiens à préciser une chose :

‘il y a plusieurs façons de vous organiser, je vous donne la mienne. Si vous en avez d’autres et que ça marche pour vous, alors continuez dans cette direction.’

Mon objectif n’est pas de vous imposer une méthode, mais de vous partager les rouages de ma machine de création pour que vous puissiez en extraire les pièces qui s’adapteront à votre propre moteur. Ce que vous allez découvrir, c’est une approche en quatre étapes claires, qui transforme le chaos créatif en un processus fluide et prévisible, de la simple étincelle d’une idée à sa publication finale. Préparez-vous à déconstruire le mythe du créateur débordé et à bâtir votre propre forteresse de contenu.

Étape 1 : Bâtir une fondation inépuisable d’idées

Tout commence ici. La plus grande erreur que je vois est de s’asseoir devant son ordinateur en se disant : ‘Bon, aujourd’hui, je dois écrire un post sur quoi ?’. C’est le chemin le plus rapide vers le syndrome de la page blanche et la frustration. La création de contenu ne commence pas par l’écriture, mais par la collecte. C’est pourquoi la première étape de mon système est entièrement dédiée à la recherche d’idées. Je sanctuarise ce processus : une à deux fois par mois, je bloque une session de 2 à 3 heures uniquement pour ça. L’objectif est simple : remplir ma base de données d’idées pour avoir un mois entier de munitions. Durant ces sessions, je ne cherche pas la perfection, je cherche la quantité. C’est un travail de détective, d’exploration et de curiosité. Cette séparation nette entre la recherche et la création est la clé de voûte de tout le système. Elle libère l’esprit et garantit que lorsque le moment d’écrire arrive, l’énergie est concentrée sur la formulation et non sur la recherche d’un sujet.

La veille stratégique : devenir un radar à contenu pertinent

La première source d’inspiration est simplement de regarder ce qui se fait déjà, et surtout, ce qui fonctionne. Je ne parle pas de copier, mais de s’inspirer.

‘Je vais aller voir tous les blogs, podcasts et chaînes YouTube dans mon secteur d’activité, je vais voir tout ce qui a été fait et tout ce qui a vraiment marché.’

Sur YouTube, par exemple, un simple tri des vidéos par ‘les plus populaires’ sur une chaîne concurrente est une mine d’or. Cela révèle les questions, les douleurs et les intérêts profonds de votre audience cible. Si une vidéo sur ‘les 5 erreurs à éviter en publicité Facebook’ a fait 100 000 vues, c’est un signal fort que ce sujet résonne. Je peux alors aborder ce thème sous un angle différent, avec ma propre expérience, ma propre méthodologie. Je fais de même avec les blogs en regardant les articles les plus partagés ou commentés, et les podcasts en scrutant les épisodes les plus téléchargés. L’idée est de capter les signaux du marché pour nourrir ma propre réflexion et créer du contenu qui répond à une demande existante.

Les ‘swipe files’ : votre bibliothèque personnelle de génie

Un ‘swipe file’ est un terme de copywriting désignant un dossier où l’on collectionne les exemples inspirants. Pour moi, c’est devenu un réflexe. Chaque fois que je lis un article de blog percutant, que je vois un post LinkedIn avec une accroche brillante ou un carrousel Instagram particulièrement bien structuré, je l’enregistre. Mon système est simple. J’utilise Pocket pour sauvegarder les articles de blog. Pour les réseaux sociaux, j’utilise la fonction ‘Enregistrer’ de LinkedIn et Instagram. Durant mes sessions de recherche d’idées, je ré-ouvre ces dossiers.

‘Je vais sur Instagram, sur Linkedin et sur Pocket pour récupérer ben des contenus que j’ai déjà enregistrés et qui m’ont bien plu que ce soit au niveau du thème ou au niveau de la mise en forme.’

Parfois, c’est le sujet d’un article qui va m’inspirer un nouvel angle pour un podcast. D’autres fois, c’est la structure d’un post qui va me donner une idée sur la manière de présenter une de mes études de cas. C’est une ressource inestimable qui s’enrichit au quotidien et qui garantit que je ne pars jamais de zéro.

Le recyclage : votre contenu existant est une mine d’or

C’est sans doute la stratégie la plus sous-estimée. Si vous créez du contenu depuis un certain temps, vous êtes assis sur une montagne d’idées déjà développées. Un article de blog de 3000 mots est une source quasi infinie de micro-contenus.

‘Imaginez que si j’ai écrit un article de blog sur comment définir un budget sur Facebook Ads et que j’ai jamais écrit de posts sur Linkedin ou sur Instagram pour parler de ça, bah c’est évidemment des idées que je peux récupérer.’

Chaque grand point de cet article peut devenir un post LinkedIn. Chaque statistique ou citation peut devenir un visuel pour Instagram. Chaque section peut être approfondie dans un épisode de podcast. Cela permet non seulement de gagner un temps précieux, mais aussi de renforcer votre message en le présentant sous différents formats et sur différentes plateformes. Cela martèle votre expertise et touche des segments d’audience qui ne consomment peut-être pas vos articles de blog. Avant de chercher de nouvelles idées à l’extérieur, regardez toujours ce que vous possédez déjà en interne.

Centraliser pour mieux régner : ma base de données sur Notion

Toutes ces idées collectées ne serviraient à rien si elles étaient éparpillées. L’étape finale de ce processus de recherche est la centralisation. J’utilise Notion, qui est le cerveau de mon opération de contenu. Chaque idée a sa propre fiche dans une base de données. Pour chaque fiche, je définis plusieurs propriétés : le thème (le titre de travail, ex: ‘Comment calculer un budget sur Facebook Ads ?’), le type de contenu (post, podcast, article), la thématique (Facebook Ads, entrepreneuriat, copywriting…), et surtout, un statut. Au début, chaque nouvelle fiche reçoit le statut ‘Idée’. C’est ce statut qui me permet de piloter tout le workflow.

‘Mon but vraiment, c’est d’avoir une vingtaine d’idées pour mon mois et pour ça, je me donne plus ou moins 4 heures maximum pour trouver ces 20 idées.’

Cette base de données n’est pas un simple pense-bête ; c’est un pipeline de production qui me donne une visibilité claire sur tout mon contenu à venir.

Étape 2 : De l’idée brute au plan d’action détaillé

Avoir une liste d’idées, c’est bien. Savoir exactement quoi dire pour chacune d’entre elles, c’est mieux. L’étape 2 consiste à transformer chaque idée brute en un squelette structuré, ce que j’appelle un ‘outline’ ou un plan. C’est une étape intermédiaire cruciale qui fait le pont entre l’idéation et la rédaction. Souvent, je la réalise dans la foulée de la recherche d’idées, par exemple l’après-midi après une matinée de brainstorming. Cela me permet de rester dans le même élan créatif. Le but de l’outline n’est pas d’écrire le contenu, mais de définir sa structure logique en quelques points clés. C’est un travail qui prend quelques minutes par idée, mais qui sauve des heures lors de la rédaction. En faisant cela, je m’assure que mon message sera clair, cohérent et percutant. Je ne me lance jamais dans l’écriture sans ce GPS. C’est la garantie de ne pas m’éparpiller et de délivrer la valeur promise dans le titre.

Pourquoi cette étape est-elle si fondamentale ? Parce qu’elle décompose un effort qui paraît massif (écrire un post, un article…) en petites tâches digestes. Face à une idée comme ‘Comment calculer un budget Facebook Ads ?’, on peut se sentir paralysé. Mais face à un plan en trois points comme ‘1. Expliquer la formule simple. 2. Donner un exemple chiffré. 3. Conclure avec l’erreur à éviter’, la tâche devient immédiatement plus accessible.

‘Pour chaque idée, ce que je vais faire, c’est que je vais développer ce que je veux dire. […] Le but est simplement de développer un tout petit peu l’idée et après de s’arrêter.’

C’est une préparation mentale et structurelle. Lorsque je m’assois plus tard pour la phase d’écriture, je n’ai plus à réfléchir à la structure ou au message principal. Mon cerveau est entièrement disponible pour trouver les bons mots, les bonnes tournures de phrases, et insuffler de la personnalité dans le texte. Je n’ai plus qu’à ‘remplir les blancs’, ce qui est infiniment moins intimidant que de partir d’une feuille blanche.

Étape 3 : L’usine de création, entre batching et concentration extrême

Nous voilà au cœur du réacteur : la création pure. C’est ici que les plans se transforment en posts, en articles, en podcasts. Mon approche repose sur deux piliers : le batching et le ‘deep work’. Le batching consiste à regrouper les tâches similaires pour les exécuter en série. Plutôt que de créer un post Instagram du début à la fin chaque jour, je vais dédier un bloc de temps pour écrire plusieurs posts à la suite.

‘Généralement, je vais utiliser le batching pour faire mes posts, c’est-à-dire que je vais prendre par exemple 2 heures pour faire trois ou quatre posts Instagram et 2 heures pour faire trois ou quatre posts Linkedin.’

Cette méthode est redoutablement efficace car elle limite le coût du ‘changement de contexte’. Le cerveau reste focalisé sur un seul type de tâche (l’écriture pour LinkedIn, par exemple), ce qui permet d’atteindre un état de fluidité, le fameux ‘flow’. Je ne suis pas un adepte des journées entières dédiées à une seule tâche, car je trouve cela monotone. Je préfère varier, par exemple en écrivant les textes le matin et en créant ou déléguant les visuels l’après-midi. L’important est de trouver le rythme qui vous convient pour rester productif et créatif.

Les rituels de création pour chaque type de contenu

Mon processus de création varie légèrement selon le format. Pour les posts LinkedIn et Instagram, je me concentre énormément sur le copywriting. Je déroule mes gammes : la formule AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action), une accroche (‘hook’) qui stoppe le scroll, et la technique du ‘toboggan glissant’ où chaque phrase doit donner envie de lire la suivante. Pour les articles de blog, le processus est plus marathonien.

‘Je consacre carrément deux journées par mois pour écrire un article parce que généralement un article me prend 6 à 8 heures de travail.’

C’est un rendez-vous fixe dans mon agenda, souvent un jeudi, où je ne fais que ça. Pour les podcasts, c’est mon rituel du week-end. Je profite du calme pour poser mes idées, écrire un script léger, puis enregistrer. Cette segmentation par type de contenu me permet d’adapter mon état d’esprit et mon environnement à la tâche à accomplir, optimisant ainsi la qualité de chaque production.

La protection de votre ‘jus créatif’

Le batching ne fonctionne que s’il est combiné à une concentration absolue. C’est la règle d’or. La créativité est une ressource fragile qui s’évapore à la moindre distraction. C’est pourquoi je planifie des blocs de création d’au moins deux heures.

‘C’est vraiment en 2 heures que vous aurez tout votre jus créatif qui va être à son maximum et après 2 heures généralement vous allez décliner.’

Pendant ces blocs, je suis en mode ermite digital. Le téléphone est en mode avion et dans une autre pièce. Les notifications sont coupées. Slack, les e-mails, WhatsApp sont fermés. Il n’y a que moi, mon plan sur Notion et mon éditeur de texte. C’est non négociable. Chaque interruption, même de quelques secondes, peut briser l’élan et coûter de précieuses minutes pour se reconcentrer. Écrire sans s’arrêter, en suivant le plan, permet de maintenir ce que j’appelle le ‘momentum’. C’est dans cet état de flow ininterrompu que les meilleures idées émergent et que la productivité est décuplée. Une fois la phase de rédaction terminée, je passe le statut du contenu dans Notion à ‘Prêt’, signifiant que le texte et le visuel associé sont finalisés.

Étape 4 : La planification, dernière étape vers la publication sereine

Le contenu est créé, validé, prêt à être dévoilé au monde. La dernière étape consiste à le planifier et à le publier. On pourrait croire que c’est un simple détail technique, mais c’est une phase qui, si elle est bien gérée, apporte une immense tranquillité d’esprit. Mon approche est hebdomadaire. Beaucoup de créateurs planifient leur contenu pour le mois entier, ce qui est une excellente méthode pour être efficace. Personnellement, je préfère la souplesse.

‘Moi personnellement j’aime pas trop ce que je peux changer mon humeur, j’ai peut-être envie d’aborder d’autres thèmes que j’avais pas forcément prévu à la base.’

Planifier à la semaine me permet de rester agile, de réagir à une actualité ou de suivre une inspiration soudaine, tout en ayant une structure de base. Mon rituel a lieu le dimanche soir. Je prends quelques minutes pour ouvrir ma base de données Notion, regarder tous les contenus avec le statut ‘Prêt’, et je leur assigne une date de publication pour la semaine à venir. Trois pour Instagram, trois pour LinkedIn. Les podcasts sont déjà planifiés lors de leur création le week-end. Une fois qu’un contenu est publié, je change manuellement son statut dans Notion en ‘Publié’. C’est un geste simple qui me permet de clôturer le cycle et de garder une base de données toujours à jour.

Le secret anti-stress : le tampon de 6 semaines

Voici peut-être l’un des conseils les plus importants que je puisse vous donner pour durer sur le long terme : ayez toujours de l’avance. Je m’efforce de maintenir en permanence un tampon de six semaines de contenu ‘prêt à publier’. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Que si je décidais d’arrêter toute création aujourd’hui, mes réseaux sociaux continueraient d’être alimentés pendant un mois et demi.

‘Ça m’évite d’avoir un certain stress et de me dire ‘Oh mince, je pourrais pas publier cette semaine’.’

Ce tampon est ma police d’assurance. Il me permet de gérer les imprévus : une semaine de travail intense sur un projet client, une maladie, des vacances… sans jamais ressentir la pression de devoir ‘nourrir la bête’. Pour les contenus plus longs comme les articles de blog ou les podcasts ‘chroniques’, je l’avoue, mon avance est moindre. Je les prépare souvent au compte-gouttes. C’est un point que je cherche à améliorer, mais mon système actuel fonctionne bien. Ce tampon de sécurité n’est pas un luxe, c’est une nécessité stratégique pour transformer la création de contenu d’une source de stress en une activité sereine et maîtrisée.

Conclusion : la rigueur est la mère de la créativité

Vous l’avez vu, il n’y a pas de magie. Produire une dizaine de contenus par semaine en parallèle d’une activité d’entrepreneur ne relève pas de l’exploit surhumain, mais de l’application rigoureuse d’un système. Ces quatre étapes – Recherche d’idées, Développement en plan, Création en batchs, et Planification hebdomadaire – forment une chaîne de montage qui transforme une activité potentiellement chaotique en un processus prévisible et efficace. La clé n’est pas de travailler plus, mais de travailler plus intelligemment en séparant les tâches, en se concentrant intensément et en planifiant à l’avance. C’est cette discipline qui libère l’espace mental nécessaire à la véritable créativité.

Je vous encourage à ne pas voir ce système comme un bloc monolithique à adopter tel quel. Piochez ce qui vous parle. Peut-être commencerez-vous simplement par dédier deux heures par mois à la recherche d’idées. Ou peut-être tenterez-vous un premier bloc de ‘deep work’ de deux heures, sans téléphone, pour voir la différence. L’important est de commencer à construire votre propre machine.

‘C’est pas compliqué, c’est juste de la rigueur. Il faut suivre ce système semaine après semaine et normalement, vous allez pouvoir produire du contenu toutes les semaines.’

La constance est le moteur de la croissance en ligne. Mettez en place un système qui la rend non seulement possible, mais durable. Votre audience, et votre tranquillité d’esprit, vous en remercieront.

Foire aux questions sur l’organisation de la production de contenu

Quelle est la première étape essentielle pour organiser sa production de contenu ?

La première étape, et la plus cruciale, est de dissocier complètement la phase de recherche d’idées de la phase de création. Il faut dédier des blocs de temps spécifiques, par exemple une ou deux fois par mois, uniquement à la collecte et à la centralisation d’idées. Cette méthode permet de constituer une réserve de sujets et d’éviter le fameux syndrome de la page blanche lorsque vous vous asseyez pour écrire. En ayant déjà une liste d’idées validées, vous pouvez concentrer toute votre énergie créative sur la rédaction et la mise en forme, ce qui rend le processus beaucoup plus fluide et efficace.

‘C’est vraiment un conseil que je vous donne, c’est que n’essayez pas de vous dire ‘Je vais écrire un post’ si vous n’avez pas d’idées qui est déjà un peu prête ou à laquelle vous avez déjà pensé. C’est vraiment important d’avoir déjà des idées avant de commencer à écrire.’

Comment le ‘batching’ aide-t-il concrètement à être plus productif ?

Le ‘batching’, ou travail par lots, consiste à regrouper des tâches similaires et à les exécuter en une seule session. Au lieu de créer un post de A à Z chaque jour, vous allez par exemple écrire tous les textes de la semaine en un bloc, puis créer tous les visuels dans un autre. Cette méthode augmente considérablement la productivité car elle réduit le ‘coût de changement de contexte’ pour votre cerveau. En restant concentré sur une seule compétence (écriture, design), vous entrez plus facilement dans un état de ‘flow’ et travaillez plus vite et mieux. C’est l’application du principe de la chaîne de montage à la création de contenu.

‘Généralement, je vais utiliser le batching pour faire mes posts, c’est-à-dire que je vais prendre par exemple 2 heures pour faire trois ou quatre posts Instagram et 2 heures pour faire trois ou quatre posts Linkedin.’

Vaut-il mieux planifier son contenu à la semaine ou au mois ?

Il n’y a pas de réponse universelle, cela dépend de votre personnalité et de votre secteur. Planifier au mois offre une grande visibilité et efficacité, car tout est calé à l’avance. Cependant, je préconise une planification à la semaine. Cette approche offre une plus grande flexibilité pour s’adapter à l’actualité, à des inspirations soudaines ou simplement à votre ‘humeur’ créative. Cela permet au contenu de paraître plus spontané et pertinent. Je réalise cette planification chaque dimanche soir, ce qui me donne une structure claire pour la semaine tout en conservant une marge de manœuvre.

‘Certaines personnes travaillent au mois, ils préfèrent tout planifier d’un seul coup pour le mois. Moi personnellement j’aime pas trop ce que je peux changer mon humeur, j’ai peut-être envie d’aborder d’autres thèmes que j’avais pas forcément prévu à la base. Donc je préfère planifier à la semaine.’

Quels outils recommandez-vous pour gérer ce système de création de contenu ?

L’outil central de mon système est Notion. Je l’utilise comme une base de données pour centraliser tout le processus, de l’idée brute à la publication. Chaque idée de contenu est une entrée dans une base de données avec des champs pour le thème, le type de contenu, la thématique et le statut (Idée, En cours, Prêt, Publié). Pour la collecte d’inspiration (swipe files), j’utilise Pocket pour les articles de blog, et les fonctions d’enregistrement natives de LinkedIn et Instagram. L’important n’est pas tant l’outil spécifique que le fait d’avoir un système centralisé pour ne perdre aucune idée et suivre l’avancement de chaque contenu.

‘Notion, c’est mon outil de gestion de projets et c’est aussi là où j’ai toute ma base de données avec tous mes contenus. Donc je vais noter pour chaque idée le thème finalement.’

Comment recycler efficacement son contenu existant sans paraître répétitif ?

Le recyclage intelligent ne consiste pas à copier-coller, mais à décomposer et réadapter. Un article de blog long format est une mine d’or : chaque sous-partie peut devenir un post LinkedIn détaillé, chaque point clé peut être transformé en un carrousel Instagram, et une statistique marquante peut faire l’objet d’un visuel simple. L’idée est d’extraire la substance d’un contenu pilier et de la présenter sous un nouvel angle, avec un format natif à chaque plateforme. Cela permet de toucher différentes audiences qui ne consomment pas forcément le format original, tout en renforçant votre expertise sur le sujet.

‘On appelle ça un peu le recyclage de contenu. Et avec tout ça, je fais une liste dans notion de chaque idée. […] Si j’ai écrit un article de blog sur comment définir un budget sur Facebook Ads […] c’est évidemment des idées que je peux récupérer parce que je les ai déjà traitées sur mon blog.’

Comment rester concentré et éviter les distractions pendant les sessions de création ?

La clé est de créer un environnement de ‘deep work’ sanctuarisé. Il faut planifier des blocs de temps ininterrompus, d’au moins deux heures, dédiés exclusivement à la création. Pendant ces blocs, toutes les sources de distraction doivent être éliminées : mettez votre téléphone en mode avion et dans une autre pièce, fermez les onglets inutiles, coupez les notifications de messagerie comme Slack ou WhatsApp, et prévenez votre entourage que vous n’êtes pas disponible. L’objectif est d’atteindre un état de concentration maximale, ou ‘flow’, car c’est là que la productivité et la créativité sont à leur apogée. Chaque interruption brise cet élan.

‘Ce que je vous conseille durant ces 2 heures, c’est d’être hyper focus et éviter d’avoir votre téléphone à côté de vous, c’est un conseil que je vous donne, couper les notifications, couper les applications de messagerie comme Slack et comme WhatsApp et produisez un maximum.’

Pourquoi est-il si important d’avoir plusieurs semaines de contenu d’avance ?

Avoir un ‘tampon’ de contenu, idéalement six semaines d’avance, est une stratégie anti-stress fondamentale. La vie d’un entrepreneur est imprévisible : une semaine peut être surchargée de travail client, vous pouvez tomber malade ou simplement avoir besoin de prendre des vacances. Sans contenu d’avance, ces événements créent une pression immense et vous risquez de briser votre régularité de publication. Ce tampon agit comme une police d’assurance qui garantit que votre communication continue de tourner sans accroc, quoi qu’il arrive. Cela transforme la création de contenu d’une obligation stressante en une activité maîtrisée et sereine.

‘J’essaie d’avoir 6 semaines d’avance sur mon contenu au cas où il y a un souci. Ça m’évite d’avoir un certain stress et de me dire ‘Oh mince, je pourrais pas publier cette semaine.’ Donc là à ce niveau-là, je suis assez tranquille par rapport à ça.’


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