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Repost | Comment faire de la publicité Facebook à l’international ?

Épisode diffusé le 1 juillet 2022 par Danilo Duchesnes

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Publicité Facebook à l’international : le guide complet pour conquérir de nouveaux marchés

Le marché français est un formidable terrain de jeu, mais pour une entreprise en croissance, il représente souvent une première étape avant un rêve plus grand : l’international. Vous avez des résultats solides en France, vos campagnes tournent bien, et cette question commence à vous trotter dans la tête : et si j’allais voir ailleurs ? La Belgique, la Suisse, puis peut-être l’Allemagne, le Royaume-Uni… L’excitation est palpable, mais elle s’accompagne vite d’un flot de questions complexes. Comment s’y prendre concrètement ? Est-ce que je dois tout recommencer à zéro ? Mes publicités qui cartonnent en France vont-elles faire un flop monumental à Berlin ? C’est exactement la problématique que m’a soumise Arthur, un entrepreneur qui souhaite étendre son activité au-delà des frontières. Il me demandait : ‘comment faire de la publicité Facebook à l’international ?’

Cette question, en apparence simple, ouvre la porte à une refonte stratégique profonde de votre approche publicitaire. Il ne s’agit pas simplement de changer le pays dans les paramètres de ciblage. Lancer des campagnes Facebook Ads à l’étranger, c’est comme apprendre à parler une nouvelle langue commerciale et culturelle. Les règles changent, les coûts varient, et les sensibilités des consommateurs ne sont pas les mêmes. Une stratégie qui vous a propulsé en France peut s’avérer totalement inefficace, voire contre-productive, si elle est simplement copiée-collée. La bonne nouvelle, c’est que Meta met à notre disposition des outils incroyablement puissants pour relever ce défi. Mais pour les utiliser correctement, il faut une méthode, une structure et une compréhension fine des mécanismes en jeu.

Dans cet article, je vais vous guider pas à pas à travers les quatre piliers fondamentaux d’une stratégie de publicité Facebook internationale réussie. Nous allons décortiquer ensemble comment bâtir une architecture de campagnes solide, comment choisir les bonnes audiences pour chaque nouveau marché, comment adapter vos messages pour qu’ils résonnent culturellement, et enfin, comment maîtriser les outils avancés comme le catalogue multilingue qui peuvent vous faire gagner un temps fou et décupler vos résultats. Considérez ceci comme votre feuille de route pour transformer une ambition internationale en une réalité commerciale tangible et profitable.

Structure des campagnes et audiences : bâtir les fondations de votre expansion

Avant même de penser au visuel de votre publicité ou au texte qui l’accompagnera, la première brique à poser est la structure de vos campagnes. C’est le squelette de votre stratégie internationale. Une structure mal pensée peut non seulement gaspiller votre budget, mais aussi fausser complètement votre analyse des performances, vous menant à prendre de mauvaises décisions. La question centrale est de savoir comment allouer intelligemment votre budget entre différents pays qui ont des coûts publicitaires (CPM), des taux de clics (CTR) et des coûts d’acquisition potentiels très variés. L’erreur classique est de tout mélanger sans stratégie claire, en espérant que l’algorithme fasse des miracles. Pour éviter cet écueil, deux approches principales s’offrent à vous, et le choix dépendra entièrement de votre manière de gérer vos budgets marketing.

Campagne par pays ou groupe de pays ? La question cruciale du budget

Votre stratégie budgétaire est le facteur déterminant pour l’architecture de vos campagnes. Il existe deux cas de figure très distincts. Le premier, c’est celui où vous avez un budget spécifique et bien défini pour chaque pays que vous ciblez. Imaginons que votre plan marketing alloue 3000€ par mois pour l’Allemagne, 1500€ pour la Belgique et 1500€ pour la Suisse. Dans ce scénario, la logique est implacable. Comme je le conseille souvent, ‘en toute logique, vous devriez avoir trois campagnes, une pour la France, une pour la Belgique et une pour la Suisse pour être sûr que Facebook dépense bien ce budget entre les différentes régions.’ Cette approche de ‘campagne par pays’ vous offre un contrôle total. Elle garantit que le budget alloué à un marché test, comme l’Allemagne, sera bien dépensé sur ce marché et ne sera pas ‘cannibalisé’ par un marché plus performant ou moins cher comme la Belgique. C’est la méthode la plus sûre pour mesurer le retour sur investissement de manière isolée pour chaque nouvelle expansion géographique.

Le second cas de figure est celui où vous disposez d’un budget global pour une région ou un groupe de pays. Par exemple, vous avez un budget additionnel de 200€ par jour pour ‘l’Europe francophone’ hors France. Dans cette situation, créer des campagnes séparées serait contre-productif. La meilleure approche est de créer une seule campagne qui regroupe la Belgique, la Suisse et le Luxembourg, et d’utiliser l’optimisation du budget de la campagne (CBO). Vous définissez votre budget de 200€ au niveau de la campagne, et vous laissez l’algorithme de Facebook faire son travail. Il va automatiquement analyser les performances et allouer la plus grande partie du budget là où il obtient les meilleurs résultats au coût le plus bas. C’est une stratégie d’efficacité maximale. ‘On va utiliser le CBO […] et on laisse Facebook diffuser là où ça performe le mieux.’ L’avantage est une simplification de la gestion et une maximisation du ROI global. L’inconvénient, c’est une perte de contrôle sur la répartition exacte des dépenses, mais si l’objectif est le retour sur investissement total, c’est la voie à suivre.

Les trois piliers d’audience pour conquérir de nouveaux marchés

Une fois votre structure de campagne définie, il faut la peupler avec des audiences pertinentes. À l’international, je recommande de s’appuyer sur trois grands types d’audiences qui ont fait leurs preuves. Premièrement, le ciblage large (ou ‘broad’). Cette approche, qui consiste à ne cibler que par pays, âge et sexe, sans aucun intérêt, est de plus en plus efficace, surtout en e-commerce. Elle donne une liberté maximale à l’algorithme pour trouver vos acheteurs potentiels. C’est un acte de confiance envers la puissance de l’IA de Meta, mais une confiance qui paie souvent.

Deuxièmement, les audiences similaires (‘lookalikes’). C’est l’outil le plus puissant pour trouver des personnes qui ressemblent à vos clients existants. Cependant, il y a un piège majeur à l’international. Comme je le souligne, ‘Facebook a besoin de 100 acheteurs uniques dans un même pays’ pour créer une audience similaire basée sur les achats de votre pixel dans ce pays. Si vous démarrez de zéro en Allemagne, votre pixel n’aura aucune donnée. La solution de contournement est indispensable : ‘passer par le fichier client et vous allez pouvoir créer une audience similaire avec le fichier client.’ Exportez la liste de vos clients (idéalement plus de 500 pour une bonne qualité), importez-la dans Facebook en tant qu’audience personnalisée, puis créez une audience similaire de 1% en ciblant le nouveau pays. C’est la méthode la plus rapide pour trouver des profils qualifiés sur un nouveau marché.

Enfin, le ciblage par centres d’intérêt reste une valeur sûre, à condition de l’adapter. Ne vous contentez pas de traduire vos intérêts français. Faites une recherche sur les marques concurrentes locales, les magazines, les influenceurs ou les événements populaires dans le pays ciblé. Si vous vendez du matériel d’art contemporain, ne ciblez pas seulement ‘Street Art’. Cherchez les galeries d’art contemporain les plus connues à Berlin, les magazines d’art allemands ou les artistes locaux influents. Cette granularité culturelle fera toute la différence dans la pertinence de votre ciblage et la performance de vos campagnes.

Nous avons donc posé des fondations solides avec une structure de campagne et des audiences adaptées à votre stratégie d’expansion. Le ‘qui’ et le ‘où’ sont définis. Il est maintenant temps de s’attaquer au ‘quoi’ : le message. Une publicité qui fonctionne en France peut-elle être simplement traduite, ou faut-il repenser entièrement son approche créative ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

Publicités et produits : parler le langage culturel de vos nouveaux marchés

Penser que la traduction littérale d’une publicité suffit pour conquérir un nouveau marché est l’une des erreurs les plus coûteuses en marketing international. Un message qui résonne profondément avec un public français peut tomber à plat, voire être mal interprété, en Allemagne ou au Royaume-Uni. La raison est simple : au-delà de la langue, il y a la culture, les valeurs, l’humour, les références et les attentes des consommateurs. Adapter vos publicités et le positionnement de vos produits est donc une étape non négociable. Il ne s’agit pas de tout réinventer, mais de trouver le juste équilibre entre capitaliser sur ce qui fonctionne déjà et l’ajuster avec finesse aux sensibilités locales.

L’art d’adapter vos messages aux sensibilités locales

Chaque marché a son propre ‘langage’ émotionnel et rationnel. Il est impératif de comprendre que ‘chaque population va avoir des sensibilités différentes’. Les avantages et bénéfices que vous mettez en avant doivent être adaptés en conséquence. Prenons un exemple concret : la vente d’un robot de cuisine. En France, vous pourriez axer votre communication sur la gastronomie, le plaisir de recevoir et la perfection des plats ‘comme un chef’. En Allemagne, un angle plus efficace pourrait être la robustesse, l’ingénierie de précision, l’efficacité et le gain de temps pour une vie de famille organisée. Au Royaume-Uni, une approche humoristique ou décalée pourrait mieux fonctionner. Il est donc crucial de faire une mini-étude de marché : analysez les publicités de vos concurrents locaux via la bibliothèque publicitaire de Facebook. Quels arguments utilisent-ils ? Quel ton emploient-ils ? Cette analyse vous donnera des pistes précieuses pour ajuster vos ‘angles de communication’ et vous assurer que votre message soit non seulement compris, mais aussi convaincant pour votre nouvelle audience.

Capitaliser sur vos publicités gagnantes : la stratégie du 80/20

Réadapter ne veut pas dire repartir de zéro. Une approche très efficace consiste à identifier vos ‘champions’ sur votre marché d’origine. Comme je le recommande, ‘récupérer des pubs qui ont bien marché pour vous dans un pays […] vous reprenez ces pubs, vous les réadaptez’. C’est une stratégie intelligente qui s’appuie sur la preuve sociale et la performance passée. Concrètement, analysez vos données des 6 à 12 derniers mois et isolez les 5 ou 6 publicités qui ont généré le meilleur retour sur investissement. Ce sont vos ‘winners’.

Le travail consiste ensuite à les ‘internationaliser’. Cela implique plusieurs niveaux d’adaptation. Le plus évident est la langue : traduisez le texte de la publicité, les sous-titres de la vidéo et le texte incrusté sur le visuel. Mais allez plus loin. La voix-off doit être enregistrée par un locuteur natif pour éviter les accents qui peuvent nuire à la crédibilité. Le choix des visuels est aussi important : les modèles ou les décors sont-ils universels ou trop marqués ‘français’ ? Pour une marque de mode de luxe, un décor parisien est un atout. Pour une application technologique, un environnement plus neutre et international sera préférable. En appliquant cette méthode, vous ne partez pas d’une page blanche. Vous capitalisez sur une formule qui a déjà fait ses preuves, tout en y apportant les ajustements culturels nécessaires pour maximiser vos chances de succès à l’étranger.

Le message est désormais adapté, mais comment gérer techniquement la diffusion de publicités en plusieurs langues sans créer une usine à gaz dans votre gestionnaire de publicités ? Heureusement, Facebook a prévu une fonctionnalité puissante et élégante pour résoudre ce casse-tête. C’est le secret pour scaler à l’international de manière simple et efficace.

La gestion multilingue : simplifiez votre paramétrage, décuplez votre pertinence

Gérer des campagnes publicitaires dans plusieurs langues a longtemps été un véritable cauchemar pour les annonceurs. L’ancienne méthode consistait à créer un ensemble de publicités distinct pour chaque couple pays/langue. Imaginez cibler l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Vous vous retrouviez avec un ensemble pour l’Allemagne ciblant les germanophones, un pour les Pays-Bas ciblant les néerlandophones, et un pour le Royaume-Uni ciblant les anglophones. Cette fragmentation était un désastre pour l’algorithme : le budget était éparpillé, les données d’apprentissage diluées, et l’optimisation devenait lente et inefficace. Heureusement, cette époque est révolue grâce à une fonctionnalité native de Facebook qui change radicalement la donne.

Le pouvoir de la fonctionnalité ‘Ajouter des langues’

Au cœur de la plateforme publicitaire se trouve un outil d’une puissance sous-estimée : la possibilité de configurer plusieurs langues au sein d’une seule et même publicité. Le principe est d’une simplicité redoutable. Vous créez votre ensemble de publicités en ciblant, par exemple, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ensuite, au niveau de la publicité, vous définissez une langue principale, disons l’anglais. Puis, vous cliquez sur le bouton ‘Ajouter des langues’ et vous sélectionnez l’allemand et le néerlandais. À partir de là, un monde de possibilités s’ouvre. Comme je l’explique, ‘ce que vous pouvez faire, c’est changer à la fois le texte de la pub, la créa et le lien de la landing page.’

C’est ici que réside toute la magie. Pour chaque langue ajoutée, vous pouvez fournir une version entièrement localisée de votre annonce : un texte en allemand, un titre en allemand, et surtout, un lien qui redirige vers la version allemande de votre site (`votresite.de`). Vous pouvez même aller jusqu’à télécharger un visuel différent, par exemple une image avec une incrustation de texte en allemand. Facebook s’occupe du reste. Il détectera automatiquement la langue de l’utilisateur et lui présentera la version de la publicité la plus pertinente. L’avantage est immense : vous centralisez tout au sein d’un seul ensemble de publicités. Toutes les données, tous les apprentissages et tout le budget sont consolidés, ce qui, comme je le précise, ‘permet à l’algorithme de sortir plus facilement de la phase d’apprentissage.’ C’est la clé pour scaler efficacement et obtenir de meilleurs résultats, plus rapidement.

Le compromis de l’analyse : ce que l’on perd et comment le contourner

Cette méthode a cependant un inconvénient majeur, et il est important d’en être conscient. En regroupant plusieurs pays dans un même ensemble de publicités, vous perdez en granularité d’analyse. C’est un point frustrant que je tiens à souligner : ‘malheureusement, vous n’allez pas savoir […] quels ont été les ventes par pays.’ Le gestionnaire de publicités ne vous montrera pas que vous avez réalisé 10 ventes en Allemagne et 5 aux Pays-Bas. Il vous donnera le total de 15 ventes pour l’ensemble.

Alors, comment piloter ses investissements dans ces conditions ? Il existe des solutions de contournement. La première, et la plus simple, est de consulter les données de votre propre système de gestion de contenu (CMS) comme Shopify ou WooCommerce. Vos commandes indiqueront bien le pays de livraison de chaque client. La deuxième méthode, plus technique, consiste à utiliser des paramètres UTM différents pour chaque URL de langue dans votre publicité. Par exemple, l’URL allemande contiendra `utm_term=DE` et l’URL néerlandaise `utm_term=NL`. Vous pourrez ainsi analyser les sources de ventes directement dans Google Analytics. Enfin, même si les ventes ne sont pas ventilées, Facebook fournit tout de même des indicateurs de performance clés. Vous pouvez utiliser la fonction ‘Répartition’ par ‘Pays’ pour voir les métriques comme le CPM, le CTR et le CPC pour chaque pays. ‘Ça vous permet de voir vraiment quel pays est le plus cher et le plus intéressant.’ Un CTR élevé en Allemagne, même sans voir les ventes directes dans l’outil, est un signal très positif sur l’attractivité de votre offre sur ce marché.

Nous avons couvert la structure, les audiences, les créations et la gestion linguistique. Pour les entreprises e-commerce, il reste un dernier étage à la fusée de l’internationalisation, un outil qui peut transformer complètement votre manière de gérer la publicité produit à grande échelle.

Le graal de l’e-commerce : le catalogue multilingue et multi-pays

Pour tout site e-commerce qui ambitionne de vendre ses produits dans plusieurs pays, la gestion des publicités dynamiques (Dynamic Product Ads) représente un défi de taille. Imaginez lancer une campagne de remarketing ciblant toute l’Europe. Un visiteur allemand qui a consulté un produit sur votre site se verra proposer une publicité. Mais que va-t-il voir ? Si vous utilisez votre catalogue français standard, il verra un produit avec un titre en français, une description en français, et un prix en euros qui ne correspond peut-être pas au prix final pour l’Allemagne (TVA, frais de port…). C’est une expérience utilisateur médiocre qui anéantit les taux de conversion. C’est précisément pour résoudre ce problème complexe que Facebook a créé le catalogue multilingue et multi-pays, un outil que je considère comme indispensable pour scaler sérieusement à l’international.

Pourquoi votre catalogue produit français ne suffit plus

L’expérience d’achat doit être fluide et cohérente du début à la fin, de la publicité à la page de paiement. Utiliser un catalogue unique pour tous les pays crée des frictions à chaque étape. Je le dis sans détour : ‘si vous utilisez votre catalogue français en Allemagne, bah ça fera bizarre.’ Les consommateurs s’attendent à voir des informations dans leur langue et leur devise. Un catalogue produit performant à l’international doit pouvoir adapter dynamiquement plusieurs éléments cruciaux : le nom du produit, sa description, le prix, la devise (EUR, CHF, GBP…), la page de destination (URL du produit dans la bonne version du site), et même la disponibilité du produit. En effet, vous pourriez avoir des prix différents pour chaque pays à cause de la fiscalité locale ou de votre stratégie de positionnement. Le catalogue multilingue est la seule solution pour gérer cette complexité de manière automatisée. Il garantit que chaque utilisateur verra une publicité produit parfaitement adaptée à son contexte local, ce qui est fondamental pour maximiser la confiance et les conversions.

La mécanique du catalogue dynamique international

Bien que son paramétrage puisse sembler technique au premier abord, le principe de fonctionnement du catalogue multilingue est assez logique. Il s’appuie sur un système de flux de données. Vous commencez par configurer un flux principal, généralement celui de votre pays d’origine, qui contient toutes les informations de base sur vos produits. Ensuite, vous créez des flux ‘supplémentaires’ pour chaque couple pays/langue que vous souhaitez ajouter. Ces flux secondaires n’ont pas besoin de contenir toutes les informations ; ils ne contiennent que l’identifiant du produit (pour faire le lien avec le flux principal) et les champs que vous souhaitez écraser. Par exemple, le flux pour l’Allemagne contiendra l’ID du produit, son titre en allemand, sa description en allemand, son prix pour l’Allemagne et le lien vers la page produit sur votre site `.de`.

Une fois ces flux configurés dans votre Business Manager, Facebook s’occupe de la magie. Lorsque vous lancez une campagne de ventes utilisant ce catalogue, l’algorithme détecte le pays et la langue de l’utilisateur et va piocher les bonnes informations dans les différents flux pour assembler dynamiquement la publicité parfaite. Le résultat est spectaculaire en termes de gain de temps et d’efficacité. Vous pouvez lancer une seule campagne de remarketing pour toute l’Europe, et être certain que chaque utilisateur verra le bon produit, dans la bonne langue, avec le bon prix et sera redirigé vers la bonne page. C’est un ‘gain de temps fou au niveau du paramétrage’ et, comme le confirme Facebook, ‘ça permet d’avoir des meilleurs résultats.’ C’est l’outil ultime pour industrialiser votre présence e-commerce à l’international.

Conclusion : de l’ambition locale à la réussite globale

Se lancer à l’international avec la publicité Facebook est une aventure excitante, mais qui exige bien plus qu’une simple traduction. C’est une démarche stratégique qui repose sur quatre piliers solides que nous avons explorés : une structure de campagnes intelligente et adaptée à vos budgets, un choix d’audiences qui mêle la puissance de l’IA et la finesse de la connaissance locale, des créations publicitaires qui parlent non seulement la langue mais aussi la culture de vos nouveaux clients, et pour les e-commerçants, l’utilisation d’outils avancés comme le catalogue multilingue pour une expérience produit sans friction.

N’oubliez pas que chaque nouveau marché est une nouvelle conversation à entamer. Commencez de manière mesurée. Ciblez un ou deux pays voisins, comme la Belgique ou la Suisse, pour tester vos process logistiques et votre service client. Appliquez les principes de ce guide, analysez vos premiers résultats, apprenez, puis optimisez. L’expansion internationale est un marathon, pas un sprint. En bâtissant des fondations saines, en respectant les spécificités de chaque marché et en exploitant la pleine puissance des outils de Meta, vous transformerez votre ambition de croissance en une réussite durable et globale. Le monde est plus accessible que jamais ; il ne tient qu’à vous de saisir cette opportunité.

Questions fréquentes sur la publicité Facebook à l’international (FAQ)

Dois-je créer une nouvelle page Facebook pour chaque pays ?

Non, ce n’est généralement pas nécessaire ni recommandé pour la plupart des entreprises. Gérer plusieurs pages peut rapidement devenir complexe et diluer votre preuve sociale (likes, commentaires). La meilleure pratique consiste à utiliser une seule page Facebook globale. Pour les publications organiques, vous pouvez utiliser les fonctionnalités de ciblage par lieu et par langue pour ne montrer un post qu’à votre audience française ou allemande, par exemple. Pour la publicité, le ciblage se fait au niveau de l’ensemble de publicités, donc peu importe la page, vous toucherez les bonnes personnes dans les bons pays.

Comment gérer la TVA et les devises dans mes publicités ?

C’est un point crucial pour l’e-commerce. Le prix affiché dans votre publicité doit être le plus proche possible du prix final que paiera le client. La solution la plus robuste est d’utiliser le catalogue multi-pays que nous avons abordé. Il vous permet de créer des flux de produits spécifiques pour chaque pays, en définissant un prix qui inclut la TVA locale et qui est libellé dans la devise locale (CHF pour la Suisse, GBP pour le Royaume-Uni, etc.). Cela assure une expérience utilisateur transparente et évite les mauvaises surprises au moment du paiement, qui sont une cause majeure d’abandon de panier.

Vaut-il mieux regrouper des pays similaires (ex: DACH) ou les séparer ?

Cela dépend de votre budget et de vos objectifs. Si vous avez un budget global et que vous cherchez le meilleur retour sur investissement possible, regrouper des pays similaires (comme l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse alémanique) dans une campagne CBO peut être très efficace. L’algorithme se chargera d’allouer les dépenses là où les coûts sont les plus bas. Cependant, si vous avez un budget spécifique pour tester un marché, il est indispensable de l’isoler dans sa propre campagne pour avoir un contrôle total et une mesure précise de sa performance.

‘vous devriez avoir trois campagnes, une pour la France, une pour la Belgique et une pour la Suisse pour être sûr que Facebook dépense bien ce budget entre les différentes régions.’

Mon pixel Facebook va-t-il fonctionner correctement pour plusieurs pays ?

Absolument. Un seul pixel Facebook est conçu pour fonctionner sur l’ensemble de votre site, quel que soit le pays du visiteur. Il collecte les données en y associant automatiquement les informations de localisation. Le véritable enjeu n’est pas technique, mais lié au volume de données. Pour créer des audiences similaires performantes basées sur les actions du pixel (comme les achats), vous devez atteindre une masse critique d’événements pour un pays donné.

‘Facebook a besoin de 100 acheteurs uniques dans un même pays. Donc voilà, ça c’est un petit conseil que je vous donne, c’est de passer par le fichier client.’

Quelle est la première étape la plus simple pour commencer à l’international ?

La stratégie la plus simple et la moins risquée est de commencer par un pays voisin qui partage une langue commune. Pour une entreprise française, il s’agit naturellement de la Belgique francophone, de la Suisse romande et du Luxembourg. Cette approche minimise l’effort initial : vous pouvez réutiliser vos publicités, votre site web et votre service client existants. Cela vous permet de vous concentrer sur la validation de vos process logistiques et de paiement à l’international avant de vous attaquer à la barrière de la langue.

‘là je donne l’exemple de la Belgique et de la Suisse parce que souvent, on va mettre les pubs Facebook en français dans ces pays’

Comment savoir si un marché étranger est prometteur avant de dépenser beaucoup ?

Vous pouvez mener un test à faible coût pour sonder l’intérêt de plusieurs marchés potentiels. Créez un ensemble de publicités ciblant 3 à 4 pays qui vous intéressent, avec un budget modeste. Après quelques jours, n’analysez pas les ventes (il n’y en aura peut-être pas encore), mais utilisez la fonction de ‘Répartition’ par ‘Pays’ dans le gestionnaire de publicités. Comparez les indicateurs avancés : le pays qui présente la meilleure combinaison d’un CPM (coût pour 1000 impressions) bas et d’un CTR (taux de clics) élevé est probablement le plus prometteur.

‘on peut quand même voir les CPM, les taux de clics et le CPC. Donc ça vous permet de voir vraiment quel pays est le plus cher et le plus intéressant […] on peut déjà conclure plus ou moins que c’est peut-être un marché plus intéressant.’

Faut-il traduire mes publicités en anglais pour les pays non-anglophones ?

C’est une tactique de simplification courante et viable, surtout pour démarrer dans des pays à forte maîtrise de l’anglais comme les pays scandinaves, les Pays-Bas ou même l’Allemagne. Cela vous permet de créer une seule version ‘internationale’ de vos publicités. Cependant, il faut être conscient que ce sera toujours moins performant qu’une publicité dans la langue maternelle de l’utilisateur. L’anglais est une bonne option pour tester rapidement, mais l’objectif à moyen terme doit toujours être une localisation complète pour maximiser la connexion avec l’audience et les taux de conversion.

‘généralement nous on les met en anglais.’

Que faire si je n’ai pas assez de clients étrangers pour créer une audience similaire ?

C’est le problème de ‘l’œuf et de la poule’ au démarrage. La meilleure solution est de ne pas attendre d’avoir des clients étrangers. Importez votre fichier client complet, même s’il est composé à 99% de clients français. L’algorithme de Facebook est suffisamment avancé pour analyser les caractéristiques de vos meilleurs clients français et trouver des profils similaires dans le nouveau pays que vous ciblez. C’est beaucoup plus efficace que de partir de zéro. Si cela ne donne pas de résultats, alors vos meilleures options restent le ciblage par intérêts bien recherchés et le ciblage large.

‘ce que je vous conseille de faire, c’est d’uploader un fichier client avec au moins 500 clients et là Facebook pourra créer une audience similaire.’


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