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Relancer vos anciennes créas Facebook ads, ça marche vraiment ?

Épisode diffusé le 13 mai 2022 par Danilo Duchesnes

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Relancer vos anciennes créas Facebook Ads : la stratégie secrète que vous ignorez peut-être

Bienvenue. Aujourd’hui, nous allons nous attaquer à une question qui taraude de nombreux gestionnaires de campagnes, une interrogation qui flotte dans les discussions Slack et les forums spécialisés : faut-il, oui ou non, donner une seconde vie à nos anciennes créas Facebook Ads ? Vous savez, ces publicités qui ont brillé, qui ont porté vos campagnes, avant de s’éteindre doucement, victimes de la fameuse fatigue publicitaire. On les coupe, on passe à autre chose, mais une petite voix nous murmure parfois : ‘Et si on la relançait ?’. Cette question est loin d’être anodine. Elle touche au cœur de notre métier : l’optimisation constante, la recherche de la performance et la gestion intelligente de nos ressources créatives.

Je vous le dis d’emblée, il n’y a pas de consensus. C’est un sujet qui divise, car il n’existe pas de réponse universelle gravée dans le marbre des ‘best practices’ de Meta. Certains vous diront que c’est une perte de temps, que l’algorithme a déjà ‘classé’ cette créa et que le public l’a trop vue. D’autres, au contraire, y voient une mine d’or inexploitée, un moyen rapide et efficace de retrouver des performances perdues. Comme je le dis souvent, ‘c’est une question qui est controversée parce que personne n’a vraiment un avis tranché là-dessus’. Et c’est précisément pour cela que nous allons la décortiquer ensemble. Mon objectif n’est pas de vous donner une vérité absolue, mais de vous équiper d’une grille d’analyse, d’études de cas concrètes et d’une méthodologie claire pour que vous puissiez prendre la meilleure décision pour vos propres campagnes.

Dans cet article, nous allons plonger dans les tranchées du media buying. Je vais partager avec vous des résultats bruts, des chiffres issus de comptes clients réels gérés par mon agence, DHS Digital. Nous verrons des succès éclatants où cette stratégie a sauvé des campagnes, mais aussi des tentatives plus mitigées qui nous ont beaucoup appris. Nous définirons précisément les scénarios où cette tactique est la plus pertinente et les bonnes pratiques à suivre pour mettre toutes les chances de votre côté. Préparez-vous à aller au-delà de la théorie pour toucher du doigt une réalité opérationnelle qui pourrait bien changer votre façon de gérer vos créatives publicitaires.

Qu’est-ce que ‘relancer une ancienne créa’ et pourquoi est-ce si complexe ?

Avant de plonger dans les chiffres et les études de cas, il est essentiel de bien définir notre sujet. La simplicité apparente de l’action cache en réalité plusieurs subtilités importantes pour l’algorithme de Facebook. Concrètement, de quoi parle-t-on ?

‘L’idée elle est simple, c’est de reprendre une publicité qui a bien fonctionné par le passé, une publicité que vous aviez coupé parce qu’elle déclinait en performance et ensuite la relancer, c’est-à-dire appuyer sur le bouton grisé afin qu’il redevienne bleu. Donc quand vous avez fait ça, la publicité est de nouveau active.’

Sur le plan technique, c’est aussi simple que cela. Mais sur le plan stratégique, c’est bien plus complexe. Pourquoi une créa qui déclinait pourrait-elle soudainement retrouver de sa superbe ? Plusieurs facteurs entrent en jeu. Premièrement, l’audience. Une partie de votre audience cible se renouvelle constamment. Des personnes qui n’étaient pas intéressées il y a trois mois peuvent l’être aujourd’hui. D’autres n’avaient tout simplement pas vu votre publicité, noyée dans la compétition de l’époque. Laisser une créa en pause pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, c’est lui permettre de se présenter à un segment d’audience ‘frais’.

Deuxièmement, l’environnement concurrentiel. Le coût des impressions (CPM) fluctue énormément en fonction de la saisonnalité et du nombre d’annonceurs ciblant la même audience que vous. Une créa qui peinait à être rentable avec un CPM de 12€ en novembre pourrait très bien performer avec un CPM de 7€ en janvier. La relancer, c’est lui donner une chance dans un contexte de marché potentiellement différent et plus favorable. Troisièmement, l’algorithme lui-même. En relançant une publicité, on ne repart pas totalement de zéro, surtout si l’on conserve son ID. L’historique de performance, les interactions passées (la fameuse preuve sociale) peuvent influencer positivement sa nouvelle phase d’apprentissage. Cependant, le système va tout de même réévaluer sa pertinence dans le contexte actuel des enchères, ce qui peut parfois lui redonner un ‘second souffle’. C’est ce fragile équilibre entre historique positif et réévaluation par l’algorithme qui rend l’issue si incertaine et passionnante.

Études de cas réels : entre succès éclatants et échecs instructifs

La théorie, c’est bien. Les résultats concrets, c’est mieux. Pour illustrer la complexité et le potentiel de cette stratégie, je vais vous ouvrir les portes de nos gestionnaires de publicités et partager trois cas très différents que nous avons rencontrés. Ces exemples vous montreront que la relance d’anciennes créas n’est ni une solution miracle, ni une perte de temps, mais bien un outil stratégique à utiliser avec discernement.

Cas N°1 : Le client ‘défibrillateurs’ – un retour mitigé et riche d’enseignements

Le premier cas concerne un client évoluant sur un marché très spécifique : la vente de défibrillateurs. Nous parlons ici d’un produit à coût élevé, avec un cycle de décision long. L’achat impulsif est rare. Notre objectif principal sur ce compte était donc moins le ROAS (Return On Ad Spend) direct que la génération de trafic qualifié à un coût par clic (CPC) maîtrisé.

En 2021, nous avions une créa ‘championne’. Elle a tourné de juin à novembre et les chiffres étaient parlants : ’32 achats pour un ROAS de 2,52 avec 11 282 € de dépenses, un CPC de 77 centimes et un CTR de 1,26 %’. Pour ce secteur, un CPC sous les 80 centimes était une excellente performance. Cependant, après cinq mois et plus de 11 000€ dépensés, nous avons senti un tassement. Nous avons donc décidé de la couper le 10 novembre 2021 pour laisser place à de nouvelles approches.

Deux mois plus tard, début 2022, face à des performances en demi-teinte, nous avons décidé de lui redonner sa chance. Le résultat ? Décevant, à première vue. ‘En 2022, on a eu quatre achats pour un ROAS négatif de 0,67 avec 5 911 € de dépenses’. Le ROAS s’est effondré. Mais en creusant, l’analyse est plus nuancée. Le taux de clic (CTR) est passé de 1,26% à 1,55%, ce qui signifie que la créa était toujours aussi, voire plus, attractive. Le problème venait d’ailleurs : le CPC est monté à 86 centimes. Pourquoi ? ‘On a été pénalisé par les CPM parce que les CPM ont été plus élevés en 2022 par rapport à 2021.’. De plus, nous suspections un problème de tracking sur le compte, avec moins d’achats qui remontaient globalement. Ce cas est un échec en termes de rentabilité directe, mais il nous apprend une chose cruciale : il faut analyser au-delà du ROAS. La créa elle-même n’était pas forcément ‘morte’. C’est le contexte (CPM plus élevés, tracking défaillant) qui a plombé sa performance. La relance a donc servi d’outil de diagnostic.

Cas N°2 : La baisse du CPA – un succès indéniable et surprenant

Changeons de décor avec un deuxième client pour qui l’indicateur clé est le coût par acquisition (CPA). En reprenant le compte en novembre 2021, nous avons hérité d’une créa qui tournait depuis des mois. Son historique était impressionnant : ‘162 achats avec un CPA de 19,30 €’. Mais elle était en fin de vie. Le CPA grimpait semaine après semaine, passant à 21€, puis 22€. Nous avons pris la décision logique de la couper le 20 novembre.

Quelques mois plus tard, en 2022, nous étions dans une phase de test. Les nouvelles créas que nous lancions n’arrivaient pas à atteindre les performances espérées. C’est un scénario classique : on tente de nouvelles choses, mais rien ne prend vraiment. Dans ce contexte, nous avons décidé de rejouer une carte que nous savions gagnante par le passé. Nous avons relancé cette fameuse créa, sur la même audience. Les résultats ont dépassé nos espérances. Sur la période allant jusqu’au 30 avril 2022, les chiffres parlent d’eux-mêmes : ‘4 211 € de dépenses, 259 achats et 16,26 € de CPA’. Non seulement la créa a retrouvé sa performance, mais elle a fait mieux qu’avant ! Le CPA a chuté de 3€ par rapport à sa moyenne historique. C’est un succès éclatant qui prouve qu’une ‘pause’ peut totalement réinitialiser la perception d’une publicité par l’audience et l’algorithme, menant à des performances encore meilleures.

Cas N°3 : Le pouvoir du timing – une performance stratosphérique

Ce troisième exemple est sans doute le plus spectaculaire. Il illustre l’importance capitale du contexte et le risque qu’il y a à couper trop vite une créa ‘star’. Nous avions une publicité qui était tout simplement incroyable. Elle absorbait la majorité du budget et générait des résultats exceptionnels. Du 10 mars au 2 avril, elle a généré ‘886 achats pour un ROAS de 6,09 et un CPA de 13,39 €’. Des chiffres de rêve en acquisition.

Puis, la légère baisse inévitable a commencé. Sur les 10 jours suivants, le ROAS est tombé à 4,65 et le CPA est monté à 17,89€. Une augmentation de 30% du CPA, ce n’est pas rien. L’objectif client étant un ROAS de 5, nous étions en dessous. Pris dans une logique d’optimisation, nous l’avons coupée le 12 avril pour tester d’autres publicités. Malheureusement, les remplaçantes n’ont pas fait mieux. Le 26 avril, nous avons décidé de la relancer, un peu par dépit. Mais un détail a tout changé : ‘le client a lancé une promo le 22 avril’. Le contexte n’était plus le même. Et là, l’explosion. Du 26 avril au 5 mai, cette même créa a généré ‘524 achats, un ROAS de 9,38 et un CPA de 8,90 €’. Du jamais vu sur le compte. La leçon est double. D’une part, la synergie entre une créa déjà validée par le public et une offre promotionnelle est surpuissante. D’autre part, couper une créa qui porte toute une campagne, même si ses performances s’érodent un peu, est une décision à haut risque. Parfois, il vaut mieux accepter un ROAS de 4,65 que de risquer de tout perdre.

Quand faut-il relancer vos anciennes créas ? Les 3 scénarios stratégiques

Ces études de cas nous montrent que la relance n’est pas une science exacte. Alors, comment savoir quand appuyer sur ce fameux bouton bleu ? Au fil de nos expériences, nous avons identifié trois scénarios principaux où cette tactique s’avère particulièrement pertinente et efficace. Considérez-les comme des feux verts stratégiques pour fouiller dans vos archives publicitaires.

Scénario 1 : La panne créative et la chute des performances

C’est le cas de figure le plus courant et le plus facile à identifier. Votre campagne principale, celle qui tourne en continu, commence à montrer des signes de faiblesse. Le ROAS baisse, le CPA augmente, et vous sentez que l’élan n’est plus là. Vous regardez votre pipeline de nouvelles créas et… c’est le désert. Soit vous manquez de temps, de ressources, soit, et c’est très fréquent, vous êtes en panne d’inspiration. ‘Vous avez épuisé toutes vos idées créatives, vous avez peu de temps devant vous et vous devez rapidement retrouver la performance sur la campagne’.

Dans cette situation d’urgence, la relance d’anciennes créas est une solution à court terme extrêmement efficace. Au lieu de vous précipiter pour créer de nouvelles publicités qui risquent d’être bâclées, vous capitalisez sur des valeurs sûres. L’idée est de créer un ‘pont’ de performance. Vous relancez une ou deux anciennes créas qui ont très bien fonctionné par le passé, idéalement des publicités que vous n’avez ‘plus diffusé depuis au moins un mois’. Cela permet de stabiliser les résultats de la campagne, de vous redonner de l’air et du temps pour travailler sereinement sur une nouvelle vague de concepts créatifs vraiment innovants. C’est une rustine, mais une rustine intelligente qui vous évite de voir vos résultats s’effondrer.

Scénario 2 : Les opérations commerciales récurrentes

Votre entreprise organise des temps forts commerciaux chaque année ? Black Friday, soldes d’été, lancement de nouvelle collection, pré-commandes… Ces événements sont des occasions en or pour appliquer la stratégie de relance. Pourquoi ? Parce que si une opération a bien fonctionné l’année précédente, il y a de fortes chances que les messages et les créas qui ont fonctionné à l’époque résonnent encore auprès de votre audience.

Vous n’avez pas besoin de réinventer la roue à chaque fois. L’approche la plus pragmatique est hybride. Reprenez les publicités qui ont le mieux performé lors de la dernière édition de l’événement. ‘Relancer les créas qui ont le mieux performé dans la campagne, ça peut être par exemple vous prenez le top 3 ou le top 5’. Attention, une mise à jour est indispensable : ‘faites bien attention à changer le texte, le lien s’il y a besoin et également les dates de la promotion’. En parallèle de ces ‘valeurs sûres’, vous testez une ou deux nouvelles approches créatives. Cette méthode vous garantit un socle de performance solide dès le début de votre opération commerciale, tout en vous laissant la possibilité de découvrir un nouveau ‘gagnant’ qui deviendra peut-être une valeur sûre pour l’année suivante.

Scénario 3 : Le redémarrage après une longue pause

Le troisième scénario est celui de la reprise. Pour diverses raisons (problèmes de stock, saisonnalité de l’activité, manque de budget), vous avez dû couper complètement vos campagnes publicitaires pendant plusieurs semaines ou même plusieurs mois. La machine est à l’arrêt et vous devez la relancer rapidement et efficacement. Par où commencer ?

Dans ce contexte, la tentation peut être de vouloir tout reconstruire de zéro, avec de nouvelles audiences et de nouvelles créas. C’est une erreur. Vous avez accumulé des données précieuses par le passé. Il faut les exploiter. La méthode la plus simple et la plus sûre est de repartir de vos fondamentaux. ‘Reprendre vos meilleures audiences, vos meilleures créas et vous relancer. Ça vous prend quelques minutes, c’est très intuitif’. C’est la voie la plus rapide vers la performance. Si cette stratégie fonctionne, tant mieux ! Vous avez une base stable sur laquelle vous pourrez ensuite itérer en testant de nouvelles publicités et de nouvelles audiences. Si, contre toute attente, cela ne fonctionne pas, alors seulement vous pourrez retourner à la planche à dessin pour élaborer une toute nouvelle stratégie. Mais commencer par ce qui a déjà fait ses preuves est un gain de temps et d’argent considérable.

Les bonnes pratiques pour maximiser vos chances de succès

Maintenant que vous savez quand relancer vos anciennes créas, voyons comment le faire de la manière la plus intelligente possible. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Quelques bonnes pratiques peuvent considérablement augmenter vos chances de transformer cette relance en succès. Voici les trois approches que nous privilégions.

Pratique 1 : Conserver l’existant et la précieuse preuve sociale

C’est la méthode la plus simple et souvent la plus efficace. Elle consiste à relancer la créa ‘telle quelle’, sans la dupliquer, en réactivant simplement la publicité existante. L’objectif principal est de conserver son historique et, surtout, sa preuve sociale. Les likes, les commentaires, les partages accumulés ne sont pas juste des chiffres de vanité ; ils sont un puissant signal de confiance pour les nouveaux utilisateurs qui découvrent votre publicité.

‘Reprendre la même publicité avec le même nombre de likes, le même nombre de commentaires, donc finalement le même ID de publicité parce que la preuve sociale, ça a une importance pour les créas qui ont bien performé par le passé.’

Une publicité avec des centaines d’interactions positives sera toujours plus crédible et aura un taux de clic potentiellement plus élevé qu’une publicité vierge. C’est un avantage concurrentiel non négligeable que vous perdez si vous dupliquez la créa. Cette approche est idéale lorsque vous souhaitez capitaliser sur un succès passé sans prendre de risque. C’est la stratégie à privilégier pour le scénario de la panne créative ou le redémarrage après une pause.

Pratique 2 : Décliner pour rafraîchir sans tout réinventer

Parfois, vous ne voulez pas relancer exactement la même publicité. Peut-être craignez-vous que l’audience soit lassée ou souhaitez-vous tester une légère variation pour voir si vous pouvez encore améliorer les performances. Dans ce cas, la déclinaison est votre meilleure alliée. L’idée est de conserver l’essence de ce qui a fonctionné (l’angle, le message, la proposition de valeur) tout en modifiant un élément visuel clé.

Vous pouvez ‘simplement de changer la couleur, changer l’ordre des éléments ou encore changer l’image de fond’. Si c’est une vidéo, vous pouvez changer les 3 premières secondes, modifier la musique ou simplement changer le thumbnail. Cette technique de ‘rafraîchissement créatif’ permet de présenter quelque chose de nouveau à l’algorithme et à l’audience, ce qui peut suffire à relancer l’intérêt, sans avoir à investir dans un concept entièrement nouveau. C’est un excellent compromis entre la sécurité de la relance ‘telle quelle’ et le risque du test 100% nouveau. C’est particulièrement pertinent pour les opérations commerciales récurrentes, où vous voulez garder une base familière tout en signalant la nouveauté de l’édition actuelle.

Pratique 3 : Tester sur de nouvelles audiences pour une seconde vie

La troisième approche est plus audacieuse. La créa a peut-être épuisé son potentiel sur son audience d’origine, mais cela ne signifie pas qu’elle est morte. Elle pourrait très bien performer sur une audience totalement différente. Cette pratique consiste à dupliquer votre créa ‘star’ et à la lancer dans une nouvelle campagne ou un nouvel adset ciblant des intérêts, des audiences similaires (lookalikes) ou des segments démographiques que vous n’aviez pas encore explorés.

L’objectif est de ‘relancer une phase d’apprentissage dans le système d’enchère de Facebook’. Vous donnez à la créa une toile vierge sur laquelle s’exprimer. Honnêtement, de notre côté, ‘c’est pas forcément ce qui a donné les meilleurs résultats pour nous’. Le plus souvent, la combinaison créa/audience d’origine reste la plus forte. Cependant, cette tactique vaut la peine d’être testée, surtout si vous avez une créa avec un message très universel et que vous cherchez à scaler vos campagnes. C’est une manière d’étendre la durée de vie de vos meilleurs assets créatifs en leur trouvant de nouveaux publics.

Conclusion : une flèche de plus à votre arc de media buyer

Nous voilà au terme de cette exploration. La question de départ était simple : relancer ses anciennes créas Facebook Ads, ça marche vraiment ? La réponse, vous l’aurez compris, est un ‘oui, mais…’. Oui, c’est une stratégie légitime, puissante et parfois salvatrice. Mais elle n’est pas une formule magique. Son succès dépend d’une multitude de facteurs : le contexte de votre marché, la saisonnalité, vos offres en cours, et bien sûr, la qualité intrinsèque de la créa que vous décidez de réveiller.

Ce qu’il faut retenir, c’est que cette tactique doit faire partie intégrante de votre arsenal de media buyer. Ne la considérez pas comme un dernier recours, mais comme un outil stratégique à déployer dans des situations précises : pour surmonter une panne créative, pour capitaliser sur des événements récurrents ou pour redémarrer la machine publicitaire efficacement. Les études de cas que nous avons vues le prouvent : une même stratégie peut donner des résultats mitigés, excellents ou carrément stratosphériques. Votre rôle est d’analyser, de tester et de comprendre le ‘pourquoi’ derrière chaque résultat pour affiner votre prise de décision.

Alors, la prochaine fois que vous verrez les performances d’une campagne décliner, avant de céder à la panique, prenez un instant. Ouvrez votre gestionnaire de publicités, filtrez par les publicités coupées des derniers mois, et regardez vos anciennes gloires. L’une d’entre elles est peut-être la clé pour débloquer à nouveau la croissance. N’ayez pas peur de lui donner une seconde chance. Au pire, vous confirmerez qu’elle est bien arrivée en fin de vie. Au mieux, vous pourriez être très, très agréablement surpris.

FAQ : Vos questions sur la relance d’anciennes créas Facebook Ads

1. Après combien de temps peut-on relancer une ancienne créa Facebook ?

Il n’y a pas de règle absolue, mais une bonne pratique consiste à attendre au moins un mois. Cette période de ‘jachère’ permet de réduire la fatigue publicitaire au sein de votre audience et de laisser le contexte concurrentiel (notamment les CPM) évoluer. Pour des créas qui ont tourné très longtemps avec un budget important, une pause de deux à trois mois peut être encore plus bénéfique pour garantir un effet de ‘fraîcheur’ lors de la relance. L’idée est de laisser le temps à l’audience de se renouveler partiellement.

‘Une des meilleures solutions à court terme consiste à relancer des créas qui ont bien performé par le passé et que vous n’avez plus diffuser depuis au moins un mois.’

2. Relancer une créa réinitialise-t-il l’apprentissage de l’algorithme ?

Pas entièrement, et c’est tout l’intérêt. En réactivant une publicité existante (sans la dupliquer), vous conservez son ID unique et l’historique qui y est associé, notamment la preuve sociale (likes, commentaires). L’algorithme va cependant initier une nouvelle phase d’apprentissage pour réévaluer la pertinence de la créa dans le contexte actuel des enchères et face à l’audience ciblée. C’est un mélange entre capitaliser sur l’acquis et obtenir une ‘seconde chance’ d’évaluation par le système.

‘Relancer la créa dans une nouvelle audience ou même une nouvelle campagne pour relancer une phase d’apprentissage dans le système d’enchère de Facebook.’

3. Est-il préférable de relancer la même créa ou une déclinaison ?

Cela dépend de votre objectif. Si vous êtes dans une situation d’urgence et avez besoin de stabiliser rapidement les performances, relancer la créa ‘telle quelle’ est la solution la plus sûre pour capitaliser sur la preuve sociale existante. Si vous avez un peu plus de temps et que vous craignez que l’originale soit trop ‘vue’, créer une déclinaison (changer une couleur, une accroche, une musique) est un excellent compromis. Cela permet de rafraîchir la publicité sans repartir de zéro.

‘Changer la couleur, changer l’ordre des éléments ou encore changer l’image de fond, c’est quelque chose que vous pouvez faire si vous n’avez pas forcément envie de reprendre exactement la même créa.’

4. Comment savoir si la baisse de performance vient de la créa ou d’autres facteurs ?

C’est une question cruciale. Avant de couper une créa, analysez les indicateurs en profondeur. Si votre Taux de Clic (CTR) reste stable ou augmente mais que votre CPA/ROAS se dégrade, le problème vient probablement de facteurs externes comme une hausse des CPM (coûts de diffusion) ou un taux de conversion plus bas sur votre site. Si le CTR s’effondre, c’est un signe clair de fatigue créative. La créa n’attire plus l’attention. Dans notre premier cas d’étude, le CTR avait même augmenté, mais les CPM plus élevés ont pénalisé le résultat final.

‘On a été pénalisé par les CPM parce que les CPM ont été plus élevés en 2022 par rapport à 2021.’

5. Quels KPIs suivre pour juger du succès d’une créa relancée ?

Ne vous focalisez pas uniquement sur l’indicateur final (ROAS ou CPA). Observez la chaîne de valeur complète. Surveillez de très près le Taux de Clic (CTR) pour voir si la créa est toujours attractive, le Coût Par Clic (CPC) pour mesurer l’efficacité à générer du trafic, et bien sûr, le Coût Pour Mille impressions (CPM) pour comprendre le contexte concurrentiel. Comparer ces métriques ‘avant/après’ vous donnera une vision beaucoup plus claire de la situation que le seul chiffre de la rentabilité.

‘Le but de cette campagne, c’est vraiment d’amener un maximum de trafic sur le site. Donc ce qu’on mesure réellement, c’est le coût par clic.’

6. La preuve sociale (likes, commentaires) est-elle vraiment si importante ?

Oui, absolument. Une publicité qui a accumulé de nombreuses interactions positives est un signal de confiance et de popularité extrêmement puissant. Pour un nouvel utilisateur, voir une publicité avec des centaines de likes et des commentaires élogieux est bien plus rassurant qu’une publicité vierge. Cela peut augmenter la crédibilité, le taux de clic et in fine, le taux de conversion. C’est pourquoi il est presque toujours préférable de relancer une publicité existante plutôt que de la dupliquer.

‘Généralement, ce qu’elles ont en commun, c’est qu’elles ont généré beaucoup d’interactions, beaucoup de likes, beaucoup de commentaires. Donc c’est bien de conserver cette preuve sociale.’

7. Que faire si la créa relancée ne performe toujours pas ?

Si après quelques jours, les performances ne sont pas au rendez-vous, il faut accepter le verdict : la créa a probablement fait son temps ou le contexte de marché a trop changé. Dans ce cas, coupez-la sans regret et retournez à la planche à dessin. L’échec de la relance est une information en soi : elle vous confirme que vous devez impérativement vous concentrer sur la production de nouveaux concepts créatifs. C’est le signal qu’il est temps d’innover et de tester de nouvelles approches.

‘Si ça marche pas, bah là vous pouvez repasser dans la la planche à dessin et relancer une nouvelle campagne avec une nouvelle idée, de nouvelles audiences et des nouvelles publicités.’


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