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On a fait x3 sur le budget Facebook ads de cet annonceur B2B en 6 mois : Etude de cas complète avec Elisabetta Speranza, Media Buyer @DHS Digital

Épisode diffusé le 13 octobre 2023 par Danilo Duchesnes

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Comment nous avons multiplié par 3 le budget Facebook Ads d’un annonceur B2B en 6 mois

Le marketing B2B sur les plateformes comme Facebook Ads est souvent perçu comme un véritable champ de mines. Coûts par acquisition (CPA) qui s’envolent, audiences difficiles à cerner, créatifs qui ne résonnent pas… Beaucoup d’entreprises s’y sont essayées avant de jeter l’éponge, convaincues que le B2C est le seul véritable terrain de jeu de Meta. Pourtant, avec la bonne méthodologie, il est non seulement possible de performer, mais aussi de scaler agressivement. C’est précisément le défi que nous avons relevé avec un client du secteur de la téléphonie d’entreprise.

L’histoire que je m’apprête à vous raconter n’est pas un conte de fées, mais le résultat d’un travail méthodique, d’une analyse rigoureuse et d’une collaboration étroite. En l’espace de six mois, nous avons pris un compte publicitaire qui stagnait, avec des coûts élevés et une stratégie limitée, pour le transformer en une véritable machine d’acquisition. Le résultat ? Un budget multiplié par trois, des coûts par acquisition divisés par trois, et une croissance prévisible et maîtrisée. Pour décortiquer cette réussite, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Elisabetta Speranza, media buyer chez DHS Digital, qui a été la véritable architecte de ce succès. Comme elle le dit elle-même, c’était un défi de taille : ‘c’était mon vrai premier compte que je j’allais gérer seul. donc c’était c’est un compte qui est intéressant même aujourd’hui pour moi.’

Dans cette étude de cas complète, nous allons ouvrir le capot et vous montrer, étape par étape, la stratégie que nous avons déployée. Nous aborderons sans détour l’état des lieux initial, les problèmes critiques de tracking et d’audience que nous avons dû résoudre, la stratégie de testing granulaire qui nous a permis de dénicher des audiences B2B ultra-performantes, et enfin, l’approche créative qui a fait mouche auprès d’une cible professionnelle exigeante. Si vous gérez des campagnes Facebook Ads B2B et que vous avez l’impression de plafonner, cet article est fait pour vous. Préparez-vous à découvrir une approche qui pourrait bien changer la donne pour votre entreprise.

L’état des lieux : Diagnostiquer un compte Facebook Ads B2B à la dérive

Lorsqu’on reprend la gestion d’un compte publicitaire, la première étape, cruciale, est de réaliser un audit complet. C’est comme un médecin qui ausculte un patient : il faut identifier les symptômes, comprendre les causes profondes du mal et poser un diagnostic précis avant de prescrire le moindre traitement. En avril, lorsque nous avons pris les rênes de ce compte, nous avons découvert une situation que beaucoup d’annonceurs connaissent : un potentiel évident, mais freiné par plusieurs problèmes structurels majeurs. Le compte dépensait déjà un budget non négligeable d’environ 5000 € par mois, mais les résultats n’étaient pas à la hauteur des attentes, avec un CPA oscillant autour de 300 €, bien loin de l’objectif de 200 € fixé par le client.

Un tracking défaillant, le péché originel

Le problème le plus critique, la véritable source de tous les maux, se situait au niveau du tracking. La performance de l’algorithme de Meta repose entièrement sur la qualité des données qu’on lui fournit. Si ces données sont floues ou mal interprétées, c’est toute la machine d’optimisation qui déraille. Ici, le symptôme était clair, comme l’a parfaitement résumé Elisabetta : ‘la particularité c’était qu’elle était sur un événement de conversion personnalisé. (…) ce qui fait que l’algorithme il s’optimisait pas de de la bonne façon.’ Concrètement, au lieu d’utiliser l’événement standard ‘Achat’, le compte envoyait un signal personnalisé à Facebook. Même si cet événement se déclenchait bien sur la page de confirmation de commande, Meta ne le comprenait pas comme une transaction à haute valeur. L’algorithme optimisait pour ‘une action X’ et non pour ‘un client qui achète’. Cette nuance est fondamentale. Sans cet événement standard, il est impossible de bénéficier de toute la puissance d’apprentissage de la plateforme. Pour couronner le tout, l’API de Conversion n’était pas installée. Dans un monde post-iOS 14, c’est comme naviguer en pleine nuit sans phare : une partie significative des conversions était invisible, rendant l’optimisation encore plus hasardeuse.

Des audiences trop restreintes et un potentiel inexploité

Le second problème majeur concernait la stratégie d’audience. Le compte tournait avec seulement trois audiences, toutes basées sur des centres d’intérêt B2B assez génériques comme ‘chef de petite entreprise’. Si l’intention était bonne, l’exécution était problématique. Elisabetta l’a souligné : ‘les trois elles elles étaient inférieures à 200 000 personnes. Donc c’était ça ça aussi c’était un peu problématique parce que voilà, on a l’habitude de travailler avec des audiences plus larges.’ Des audiences de cette taille sont un frein majeur au scaling. Elles s’épuisent très vite, la fréquence publicitaire grimpe en flèche, les CPMs augmentent et les performances se dégradent rapidement. Plus grave encore, cette approche ne tenait pas compte de la richesse des personas clients de l’entreprise. Un service de téléphonie B2B s’adresse à une multitude de secteurs : agences immobilières, cabinets comptables, plombiers, etc. Chaque métier a ses propres problématiques et son propre langage. En les regroupant tous sous une seule bannière, on perdait une opportunité immense de personnalisation et de pertinence.

Un désert créatif : le risque de la monotonie

Enfin, le volet créatif était le troisième pilier fragile de la structure. L’ensemble des campagnes reposait sur seulement deux visuels statiques, très similaires, avec un seul et unique angle marketing. C’est une situation extrêmement risquée. La lassitude publicitaire (ad fatigue) est l’ennemi numéro un du marketeur. Si votre audience voit constamment la même publicité, elle finit par l’ignorer, voire par la rejeter. Pour performer sur la durée, il est impératif de tester en continu de nouveaux formats (vidéos, carrousels, GIFs), de nouveaux visuels et surtout, de nouveaux angles de communication. Comme le disait Elisabetta, le défi était total : ‘il fallait tout refaire que ce soit au niveau des audiences, en tester des nouvelles un peu plus larges. Au niveau des créas, il fallait tout retester aussi bien des axes différents, des formats différents.’ Ce diagnostic, bien que sévère, était notre point de départ. Il a mis en lumière les chantiers prioritaires sur lesquels nous devions concentrer nos efforts pour redresser la barre et bâtir les fondations d’une croissance saine.

Le tableau était donc clair : un moteur puissant (l’algorithme de Meta) qui tournait avec le mauvais carburant (un événement de conversion inadapté), sur une route trop étroite (des audiences trop petites) et avec une carrosserie monotone (un manque de diversité créative). Avant même de penser à accélérer, il était impératif de retourner au garage pour une refonte complète. C’est cette phase de reconstruction méthodique que nous allons maintenant détailler.

La refondation : Bâtir des fondations saines pour scaler durablement

Face à un diagnostic aussi clair, notre stratégie ne pouvait pas être de simplement ajuster quelques paramètres. Il fallait une véritable refondation, une remise à plat complète des bases techniques et structurelles du compte. L’objectif était simple : créer un environnement sain où l’algorithme de Meta pourrait enfin travailler de manière optimale. Cette phase, bien que moins visible que le testing d’audiences ou de créatifs, est absolument fondamentale. Tenter de scaler sur des fondations fragiles, c’est comme construire un immeuble sur du sable : l’effondrement est inévitable. Nous nous sommes donc attelés à deux chantiers prioritaires : la reprise en main du tracking et la simplification de la structure du compte.

Priorité n°1 : Reprendre le contrôle du tracking pour parler le langage de Meta

Le premier chantier, le plus urgent, était de corriger le problème de l’événement de conversion. Nous devions apprendre à l’algorithme à reconnaître ce qu’était un véritable achat pour notre client. L’approche d’Elisabetta a été à la fois prudente et intelligente. Plutôt que de tout couper brutalement, elle a mis en place une transition en douceur. ‘J’ai créé d’abord, je l’ai juste créé l’achat et je l’ai relié justement à la page de confirmation de commande et dans le but qu’en fait au bout de 40 50 conversions Meta comprennent qu’il s’agisse que l’événement personnalisé et l’événement achat, il s’agissent de la même chose.’ Cette technique a permis de ‘former’ l’algorithme sans perdre l’historique de conversion. Une fois que Meta a fait le lien entre les deux événements, nous avons pu basculer les campagnes pour qu’elles optimisent exclusivement sur l’événement standard ‘Achat’. Le changement a été radical. L’algorithme disposait enfin d’un signal clair et puissant pour identifier les utilisateurs les plus susceptibles de devenir des clients payants. Parallèlement, nous avons insisté sur la nécessité d’installer l’API de Conversion. Bien que cela ait pris du temps en raison de la nature sur-mesure du site du client, sa mise en place en juillet a constitué un second tournant. Elle nous a permis de récupérer une partie des données de conversion perdues et d’offrir une vision beaucoup plus fiable de la performance réelle des campagnes, renforçant encore la capacité de l’algorithme à optimiser efficacement.

La restructuration du compte : Simplifier pour mieux performer

En parallèle de la refonte technique, nous avons simplifié la structure même des campagnes. Le compte initial comportait une campagne de ‘notoriété’ visant à toucher un maximum de personnes et une campagne de conversion. Cette approche, bien que compréhensible, diluait le budget et les efforts. Dans une optique de performance et d’acquisition directe, il est souvent plus efficace de concentrer la quasi-totalité du budget sur l’objectif final : la conversion. Nous avons donc mis en pause les campagnes à objectifs secondaires pour nous focaliser sur une structure claire et lisible, entièrement dédiée à la génération d’achats. Cette simplification a eu un double avantage. D’une part, elle a permis de consolider le budget et les données sur les campagnes qui comptaient vraiment, accélérant ainsi la phase d’apprentissage de l’algorithme. D’autre part, elle a rendu le compte beaucoup plus facile à analyser et à piloter. Avec une structure nette, il devient plus aisé d’identifier ce qui fonctionne, de couper ce qui ne fonctionne pas, et de prendre des décisions de scaling basées sur des données fiables. C’est en posant ces fondations saines – un tracking précis et une structure de compte limpide – que nous avons pu nous lancer sereinement dans la phase suivante, la plus passionnante : la quête des audiences B2B gagnantes.

Une fois le moteur réparé et le châssis renforcé, il était temps de s’attaquer à la cartographie. Savoir où aller est aussi important que d’avoir une bonne voiture. Pour ce client B2B, la carte représentait la myriade de professions et de secteurs d’activité potentiellement intéressés par ses services. Notre mission était de transformer cette carte complexe en un itinéraire clair et efficace vers la conversion, en testant méthodiquement chaque route possible.

La quête des audiences B2B gagnantes : Une stratégie de testing méthodique

Avec des fondations techniques solides, nous pouvions enfin nous concentrer sur le cœur de la stratégie publicitaire : à qui parler ? En B2B, cette question est encore plus critique qu’en B2C. Une erreur de ciblage peut rapidement faire exploser les coûts et générer des leads non qualifiés. Notre approche a été de remplacer l’ancienne stratégie d’audiences larges et génériques par une exploration méthodique et granulaire des différents personas clients. Nous sommes passés d’une approche ‘à l’aveugle’ à une véritable démarche scientifique, basée sur des hypothèses, des tests et des analyses rigoureuses. Cette quête nous a menés à des découvertes surprenantes et a été la clé pour débloquer les performances du compte.

L’approche par persona : Segmenter pour mieux cibler

La première étape a été un simple échange avec notre client. Nous lui avons posé une question fondamentale : ‘Quels sont les secteurs d’activité avec lesquels vous travaillez le plus ?’. Cette information, souvent sous-exploitée, est une mine d’or. Le client nous a fourni une liste précieuse. Comme l’explique Elisabetta : ‘il nous avait donné une liste que c’était par exemple auto-école, plombier, agence web, agence immobilière. Donc il m’avait donné toute une liste et ce qu’on a fait, c’est que on a testé tout ça par centre d’intérêt.’ Pour chaque persona (chaque métier), nous avons créé une audience dédiée en utilisant les centres d’intérêt pertinents sur Facebook. Cette segmentation a immédiatement porté ses fruits. Les résultats se sont améliorés, avec des CPA qui sont passés de 300 € à une fourchette comprise entre 130 € et 170 €. C’était déjà une belle victoire, mais surtout, cela nous a permis d’observer des disparités de performance très instructives. Certaines audiences, comme ‘plombier’, atteignaient des CPA prohibitifs de 650 €, tandis que d’autres, comme ‘cabinet comptable’ ou ‘gestion de patrimoine’, performaient bien mieux. Cette analyse nous a donné une direction claire : certains secteurs étaient beaucoup plus réceptifs à notre offre que d’autres.

Des centres d’intérêt aux Lookalikes ultra-précises : L’étape supérieure

Forts de cette première analyse, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure. Les centres d’intérêt, c’est bien. Mais les audiences similaires (Lookalikes), basées sur de vrais clients, c’est encore mieux. C’est là que notre stratégie est devenue plus fine. Elisabetta a eu une excellente intuition : ‘ce que j’ai fait, c’est que j’ai demandé au client s’il avait des fichiers clientèle séparés justement par secteur. (…) il m’a fourni un fichier clientèle seulement avec ce secteur.’ Nous avons donc pris les secteurs qui performaient le mieux en centres d’intérêt (comme les agences marketing ou les gestionnaires de patrimoine) et avons demandé au client de nous fournir des listes de clients existants appartenant *uniquement* à ces catégories. En créant des audiences similaires à partir de ces fichiers hyper-segmentés, nous avons donné à l’algorithme un signal d’une précision redoutable. Nous ne lui demandions plus de trouver ‘des chefs d’entreprise’, mais bien ‘des personnes qui ressemblent trait pour trait à nos meilleurs clients dans le secteur des agences marketing’.

Le contre-pied des bonnes pratiques : Pourquoi le 1% a surperformé

C’est ici que nous avons fait une découverte contre-intuitive mais capitale. La pratique courante sur Facebook Ads, surtout dans une optique de scaling, est d’utiliser des audiences similaires assez larges (3%, 5%, voire 10%) pour donner suffisamment de latitude à l’algorithme. Nous avons donc logiquement commencé par tester des Lookalikes à 3%. Étonnamment, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Face à cet échec, Elisabetta a émis une hypothèse audacieuse : ‘comme le compte est habitué à des petites audiences pourquoi pas tester du 1 %.’ C’était un pari. Une audience similaire à 1% en France représente environ 500 000 personnes, une taille considérée comme petite par les standards actuels. Mais le pari a été gagnant. Les Lookalikes à 1%, basées sur nos fichiers clients segmentés, sont devenues les deux meilleures audiences du compte, générant des CPA stables autour de 100 €. Cette expérience nous a appris une leçon essentielle : en B2B, sur des niches précises, la qualité et la précision du ciblage peuvent primer sur la taille de l’audience. L’algorithme, nourri avec une source de données extrêmement qualifiée, a été capable de trouver les bonnes personnes même dans un périmètre plus restreint. Cette stratégie d’affinage progressif, de l’intérêt générique à la Lookalike de niche, a été le véritable moteur de l’amélioration des performances.

Avoir la bonne audience, c’est comme avoir le bon numéro de téléphone. C’est indispensable, mais ça ne suffit pas. Il faut ensuite savoir quoi dire. Le message, le format, le ton… tout cela est porté par le créatif publicitaire. Après avoir résolu l’énigme du ‘qui’, nous devions nous attaquer au ‘quoi’ et au ‘comment’. C’est le début du deuxième grand chapitre de notre stratégie : la construction d’une machine créative capable de produire, tester et optimiser des publicités qui résonnent vraiment avec nos cibles B2B.

La machine créative : Comment trouver et décliner les formats qui convertissent en B2B

Trouver la bonne audience est une moitié de la bataille. L’autre moitié, tout aussi cruciale, est de lui présenter le bon message, sous le bon format. En partant d’un compte avec seulement deux images et un seul angle, nous avions un terrain de jeu immense mais aussi un défi de taille : tout construire de zéro. Nous avons abordé la création publicitaire non pas comme un art, mais comme une science. Une science basée sur des hypothèses, des tests rigoureux et des itérations rapides. Notre objectif était de transformer le ‘désert créatif’ initial en un écosystème riche et diversifié, capable de nourrir les campagnes en continu et de combattre la lassitude publicitaire. Cette approche systématique nous a permis d’identifier des formats et des angles gagnants, devenant le second pilier de notre succès.

Le framework de testing créatif : Angles, formats et messages

Notre première action a été de diversifier les angles marketing. Plutôt que de se limiter à l’axe ‘bénéfice’ initial, nous avons lancé des tests sur un large éventail de messages. Comme le résume Elisabetta, ‘on a testé beaucoup beaucoup de de créa et beaucoup d’axes. Par exemple, on a testé du mettre en avant le prix, les bénéfices, la preuve sociale pour trouver l’axe performant.’ Cette phase d’exploration nous a rapidement permis d’identifier deux axes qui surperformaient tous les autres : le prix et la preuve sociale. Pour une cible B2B, souvent composée de TPE/PME soucieuses de leur budget, l’argument du prix s’est avéré extrêmement puissant. De même, la preuve sociale (‘plus de 800 clients satisfaits’) est un élément de réassurance fondamental dans une décision d’achat professionnelle. Une fois ces deux piliers de communication identifiés, ils sont devenus le fil rouge de notre production créative, nous permettant de concentrer nos efforts sur les messages les plus impactants.

L’efficacité du ‘brut’ et de l’organique : Les formats gagnants décryptés

Parallèlement au testing des messages, nous avons exploré une multitude de formats visuels. Et là encore, les résultats ont été surprenants. Les visuels très travaillés, ‘corporate’, avec des photos de banques d’images, performaient très mal. Ce qui a véritablement fonctionné, ce sont les formats qui imitent les contenus natifs et organiques des plateformes. Elisabetta a partagé plusieurs exemples de ces formats gagnants : ‘La conversation téléphonique donc par message. (…) la note iPhone aussi. (…) on a testé du sondage Instagram, du Twitter, un tweet sur Twitter.’ Ces créatifs ‘bruts’ ont un avantage immense : ils ne ressemblent pas à des publicités. Ils s’intègrent naturellement dans le fil d’actualité de l’utilisateur, captent l’attention et transmettent le message de manière directe et authentique. Une simple capture d’écran d’une conversation par message où un entrepreneur se plaint du coût de sa facture téléphonique avant de découvrir l’offre de notre client s’est avérée être l’une des publicités les plus rentables du compte. Cela prouve qu’en B2B aussi, l’authenticité et la créativité priment sur des visuels trop lisses et impersonnels.

L’art de la déclinaison : Prolonger la durée de vie d’une créa performante

Une fois qu’on trouve un format ou un visuel gagnant, le travail n’est pas terminé. Pour éviter l’épuisement rapide, nous avons mis en place une stratégie de déclinaison systématique. L’idée est de prendre un concept qui a fait ses preuves et de le réinventer sous différentes formes pour prolonger sa durée de vie. L’exemple de la note iPhone est parfait pour illustrer ce processus. ‘On a fait la note iPhone, on a vu que le marché bien. On l’a décliné en GIF. Donc tout ce qu’il y avait écrit qui apparaissait petit à petit. et elle a continué du coup à ça en fait ça rallonge un peu la la durée de vie, on va dire de la de la créa’, explique Elisabetta. Cette approche est incroyablement efficace. Elle permet de capitaliser sur un succès initial tout en apportant suffisamment de nouveauté pour maintenir l’engagement de l’audience. On peut ainsi décliner une image statique en vidéo courte, en GIF, changer les couleurs, ajuster le texte… Ce processus d’itération nous assure d’avoir un flux constant de nouvelles créations à tester, tout en minimisant le risque, puisque nous partons d’une base qui a déjà prouvé son efficacité. C’est cette combinaison d’exploration large (tester de nouveaux axes et formats) et d’exploitation profonde (décliner les gagnants) qui a constitué notre machine créative.

Conclusion : La méthodologie, clé du scaling B2B sur Facebook Ads

L’histoire de ce compte est bien plus qu’une simple success story. C’est la démonstration qu’une croissance spectaculaire sur Facebook Ads, même dans le secteur exigeant du B2B, n’est jamais le fruit du hasard. Multiplier par trois un budget publicitaire tout en divisant par trois le coût d’acquisition en seulement six mois n’a rien de magique. C’est le résultat direct d’une méthodologie rigoureuse, appliquée avec discipline et patience.

Nous sommes partis d’un diagnostic sans concession qui a mis en lumière des failles critiques : un tracking défaillant, des audiences trop petites et une créativité inexistante. Plutôt que de chercher des solutions miracles, nous avons reconstruit, brique par brique. D’abord les fondations, en assurant un suivi des conversions précis et fiable. Ensuite, la structure, en partant à la recherche méthodique des audiences les plus rentables, passant des centres d’intérêt larges à des audiences similaires de niche ultra-qualifiées. Enfin, le message, en bâtissant une véritable machine créative capable de tester, d’identifier et de décliner les angles et les formats qui résonnent le plus fortement avec la cible.

Ce que cette étude de cas nous enseigne, c’est que le succès en acquisition payante repose sur un triptyque indissociable : Technique, Audience et Créatif. Négliger l’un de ces piliers, c’est fragiliser tout l’édifice. Si vous vous sentez bloqué dans vos campagnes B2B, je vous invite à repenser votre approche non pas comme une série d’actions isolées, mais comme un système intégré. Auditez votre tracking. Segmentez vos audiences avec la précision d’un chirurgien. Testez vos créatifs avec la curiosité d’un scientifique. C’est cet état d’esprit, cette culture du test et de l’itération, qui transforme des campagnes stagnantes en véritables moteurs de croissance.

FAQ : Vos questions sur la stratégie Facebook Ads B2B

Comment restructurer un compte publicitaire Facebook Ads B2B qui ne performe pas ?

La première étape est de réaliser un audit complet en se concentrant sur trois piliers : le tracking, les audiences et les créatifs. Assurez-vous que votre événement de conversion principal (généralement ‘Achat’ ou ‘Prospect’) est correctement configuré et que l’API de Conversion est active pour une mesure fiable. Simplifiez ensuite la structure de vos campagnes pour vous concentrer sur l’objectif de conversion. Analysez vos audiences : sont-elles trop petites, trop larges, mal segmentées ? Enfin, évaluez la diversité de vos créatifs. Si vous n’utilisez qu’un ou deux formats, il est temps de lancer un programme de testing intensif.

‘Il fallait tout refaire que ce soit au niveau des audiences, en tester des nouvelles un peu plus larges. Au niveau des créas, il fallait tout retester aussi bien des axes différents, des formats différents.’

Quelle est la meilleure stratégie d’audience pour la publicité B2B sur Facebook ?

Il n’y a pas de réponse unique, mais une approche méthodique est souvent gagnante. Commencez par segmenter vos audiences en fonction de vos personas ou secteurs d’activité clients, en utilisant les centres d’intérêt. Une fois que vous identifiez les secteurs les plus performants, passez à la vitesse supérieure en créant des audiences similaires (Lookalikes) à partir de listes de clients spécifiques à ces secteurs. Cette approche granulaire permet de créer des audiences extrêmement qualifiées et pertinentes, ce qui est crucial en B2B.

‘J’ai demandé au client s’il avait des des fichiers clientèle séparés justement par secteur. Et donc j’ai pris justement les les secteurs qui se différenciaient le plus et lui, il m’a fourni un fichier clientèle seulement avec ce secteur.’

Les audiences larges (broad) fonctionnent-elles pour le B2B sur Facebook ?

Cela dépend beaucoup du compte et du produit. Dans certains cas, notamment pour des produits B2B avec un appel très large (comme des logiciels de productivité), une audience large peut très bien fonctionner si le pixel est bien entraîné. Cependant, pour des services plus nichés, comme dans notre étude de cas, les audiences larges peuvent avoir du mal à trouver la bonne cible. Le conseil est toujours le même : il faut tester. Sur ce compte en particulier, l’approche ‘broad’ n’a pas été performante.

‘Je pense que ça dépend vraiment du compte. à chaque fois il faut tout tester et voir ce qui ce qui répond le mieux mais c’est vrai que par exemple ici le brode ça ça fonctionne pas très bien.’

Quels types de créatifs publicitaires sont les plus efficaces en B2B ?

Contrairement aux idées reçues, les visuels très ‘corporate’ et lisses ne sont pas toujours les plus efficaces. Notre expérience montre que les créatifs qui ont l’air ‘bruts’ et organiques performent souvent mieux car ils captent l’attention et ne ressemblent pas à une publicité traditionnelle. Pensez à des formats comme des captures d’écran de conversations par message, des notes d’iPhone, des faux tweets ou des sondages. Ces formats s’intègrent naturellement dans le fil d’actualité et permettent de communiquer un message de manière authentique et directe.

‘Toutes les créas un peu brutes comme par exemple la note iPhone fonctionner bien. donc on a essayé de trouver d’autres formats un peu plus brutes. Donc ça serait par exemple le rappel téléphonique ou le on a testé du sondage Instagram, du Twitter, un tweet sur Twitter.’

Faut-il utiliser des audiences similaires (Lookalikes) de 1% ou plus larges en B2B ?

La ‘best practice’ recommande souvent des audiences similaires de 3% à 5% pour donner plus de marge de manœuvre à l’algorithme. Cependant, notre cas d’étude prouve que cette règle n’est pas universelle. Sur un marché B2B de niche, une audience similaire très précise de 1%, basée sur une source de données hyper-qualifiée (un fichier client segmenté), a largement surperformé une audience à 3%. Cela suggère que la qualité de la source peut parfois compenser la petite taille de l’audience. La clé est de tester différentes tailles de Lookalikes pour voir ce qui fonctionne pour votre compte spécifique.

‘Je me suis dit voilà comme le compte est habitué à des petites audiences pourquoi pas tester du 1 %. (…) ça faisait des tailles d’audience à peu près à 500 000 personnes. (…) et par contre c’est ce qui est marchait le mieux.’

Comment savoir si mon tracking Facebook Ads est correctement configuré ?

Le point le plus important est de s’assurer que vous optimisez vos campagnes pour un événement de conversion standard de haute valeur, comme ‘Achat’ pour l’e-commerce ou ‘Prospect’ pour la génération de leads, et non un événement personnalisé que Meta ne comprend pas. Vérifiez dans votre Gestionnaire d’événements que cet événement se déclenche correctement et qu’il est dédoublonné. L’installation de l’API de Conversion est également non négociable aujourd’hui pour maximiser la collecte de données. Si vous avez un doute, c’est le premier point à faire auditer par un expert.

‘La particularité c’était qu’elle était sur un événement personnalisé. (…) ce qui fait que l’algorithme il s’optimisait pas de de la bonne façon. Donc ça ça a été le premier objectif du compte de remettre tout ça dans l’ordre.’

Comment scaler un budget publicitaire Facebook Ads sans dégrader le CPA ?

Le scaling réussi est la conséquence d’une stratégie de testing robuste. La clé est d’identifier de manière continue de nouvelles poches de croissance : de nouvelles audiences gagnantes et de nouveaux créatifs performants. Le processus consiste à tester constamment de nouvelles hypothèses à petit budget. Une fois qu’une nouvelle audience ou un nouveau créatif prouve sa rentabilité, vous pouvez alors y allouer progressivement plus de budget. Le scaling ne consiste pas à augmenter brutalement le budget sur ce qui fonctionne déjà, mais à élargir constamment la base de ce qui fonctionne.

‘En 6 mois, on a réussi à multiplier par trois le budget de cet annonceur et on vous explique dans cet épisode toute la stratégie qu’on a mise en place.’


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