Logo de l'épisode Nos tests Facebook Ads en Janvier (campagne de trafic anti-soldes, campagne DABA multi-gammes, redirection vers la page d’accueil) du podcast Le Rendez-vous Marketing

Nos tests Facebook Ads en Janvier (campagne de trafic anti-soldes, campagne DABA multi-gammes, redirection vers la page d’accueil)

Épisode diffusé le 2 février 2023 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

Introduction : Au-delà des bonnes pratiques, la vérité du terrain sur Facebook Ads

Bonjour, ici Danilo Dujenne. Bienvenue dans cet espace où l’on décortique ce qui fonctionne VRAIMENT dans l’acquisition en ligne. Chaque mois, je reçois des dizaines de questions d’e-commerçants et de marketeurs qui partagent une frustration commune : un sentiment de stagnation. Les campagnes tournent, le budget est dépensé, mais le ROAS plafonne. On suit les ‘bonnes pratiques’ à la lettre, on lance des campagnes Advantage+ Shopping comme Facebook le recommande, et pourtant, l’aiguille de la croissance peine à bouger. Cette impression d’être dans une impasse, je la connais bien. C’est précisément pour briser ce cycle que nous passons notre temps, au sein de mon agence DHS Digital, à tester, à expérimenter, à challenger le statu quo.

Dans le monde du digital, et plus particulièrement sur des plateformes comme Facebook Ads, le confort est le premier ennemi de la performance. Ce qui fonctionnait hier peut devenir obsolète demain. C’est pourquoi je crois fermement au pouvoir du test systématique. Pas des tests académiques déconnectés de la réalité, mais des expérimentations concrètes, menées sur des comptes clients avec des budgets réels et des objectifs de rentabilité clairs. C’est cette philosophie que je souhaite vous transmettre. Comme je le dis souvent dans le podcast :

‘Je me charge de tout dégrossir avec mes invités ou en solo afin que vous puissiez mettre en pratique ces conseils et ces stratégies dans votre business. Mais attention, dans le digital, ce qui était vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain.’

Aujourd’hui, nous allons plonger au cœur de la machine et analyser trois tests que nous avons menés en janvier. Trois cas d’école qui illustrent parfaitement comment des approches à contre-courant peuvent débloquer des niveaux de performance inattendus. Nous verrons comment une campagne de trafic, normalement boudée pour la vente, peut se transformer en machine à cash. Nous décortiquerons ensuite une méthode pour structurer vos campagnes dynamiques (DABA) qui a permis de surclasser toutes nos autres campagnes, y compris Advantage+. Enfin, nous aborderons un sujet souvent négligé mais absolument crucial : la page de destination, et pourquoi envoyer vos utilisateurs sur votre page d’accueil peut, dans certains cas, quadrupler votre ROAS. Préparez-vous à prendre des notes, car ces stratégies sont directement applicables à votre activité.

Test 1 : La Campagne de Trafic Anti-Soldes, ou comment l’éthique devient un levier de vente

Le premier test que je voulais partager avec vous est probablement le plus contre-intuitif. Quand on parle de Facebook Ads pour l’e-commerce, l’objectif ‘Trafic’ est souvent perçu comme un parent pauvre, une option de second choix réservée à la notoriété, loin derrière l’objectif roi : ‘Conversions’. Pourtant, nous avons découvert qu’utilisée dans un contexte précis et avec un message fort, cette campagne peut livrer des résultats financiers spectaculaires.

Le contexte : communiquer ses valeurs en pleine frénésie commerciale

Imaginez le tableau : nous sommes en pleine période de soldes ou de Black Friday. Les boîtes mail et les fils d’actualité sont saturés de promotions, de pourcentages de réduction et d’appels à la consommation. Maintenant, imaginez que vous travaillez avec une marque, comme notre client dans la literie, qui a fait un choix éthique fort : ne pas participer à ces opérations. Leur philosophie est simple : ils vendent leurs matelas au ‘juste prix’ toute l’année et s’opposent à l’hyperconsommation. Le défi est de taille : comment exister et communiquer durant ces périodes sans avoir de promotion à proposer ? Pire, comment faire de cette absence de promotion une force ?

La tentation serait de se taire et d’attendre que la tempête passe. Mais ce serait une erreur. C’est justement dans ces moments que la marque a l’opportunité de réaffirmer ses valeurs et de se connecter avec une audience qui y est sensible. C’est là que l’idée d’une campagne ‘anti-soldes’ est née. L’objectif n’était pas de vendre directement, mais de prendre la parole. Comme je l’expliquais :

‘Le but n’est pas de pousser à la vente puisqu’on renvoie vers une page où on ne vend pas des produits, mais on va plutôt communiquer un message sur les valeurs de la marque et pourquoi elle ne fait pas une opération commerciale. Donc ça irait totalement à l’encontre du message de faire une campagne de conversion.’

L’enjeu était donc de transformer une contrainte commerciale en une affirmation identitaire, en espérant que ce message résonne auprès de leur communauté.

Méthodologie du test : ciblage précis et objectif non commercial

Pour mettre en place cette stratégie, la structure de la campagne devait être en parfaite adéquation avec le message. Lancer une campagne de conversion optimisée pour l’achat aurait été un non-sens. Nous avons donc opté pour une campagne de trafic, avec une optimisation pour les ‘vues de page de destination’. La nuance est importante : nous ne voulions pas des clics vides, mais des personnes qui arrivent réellement sur la page et prennent le temps de lire le message. Le choix du ciblage était également stratégique. Il ne s’agissait pas de prêcher à des inconnus, mais de renforcer le lien avec ceux qui connaissaient déjà la marque. Nous avons donc ciblé uniquement des audiences de retargeting : les visiteurs du site web et les personnes ayant interagi avec les pages Facebook et Instagram. C’était une conversation que nous souhaitions avoir avec des gens déjà engagés, pour approfondir la relation.

La destination du clic était une page dédiée, une sorte de manifeste expliquant la démarche. Pas de produits, pas de pop-ups promotionnels. Juste une photo des fondateurs, un texte expliquant leur philosophie du ‘juste prix’, et un rappel de leurs valeurs. Les seuls appels à l’action étaient discrets : suivre la marque sur les réseaux sociaux ou s’inscrire à la newsletter. Tout était conçu pour être informatif et non transactionnel.

Résultats surprenants : un ROAS inattendu pour une campagne de notoriété

Et c’est là que la magie a opéré. Nous avons mené cette opération à deux reprises. La première, lors du ‘Green Friday’ (l’alternative au Black Friday), a été un succès retentissant. Avec seulement 152 € investis, nous avons généré 11 ventes, pour un chiffre d’affaires de 9 559 €. Le coût par achat était dérisoire, à peine 15 €, pour un panier moyen très élevé. Nous étions sidérés. Une campagne conçue pour ne pas vendre se révélait être l’une des plus rentables du mois.

Forts de ce succès, nous avons réitéré l’expérience pour les soldes de janvier. Les résultats ont été plus modestes, mais toujours positifs. Avec 256 € de dépenses, nous avons généré un achat de 755 €, soit un ROAS de 3. Que nous apprend cette différence ? Probablement que le message ‘anti-Black Friday’ est plus différenciant et percutant que le message ‘anti-soldes’, qui est plus commun. Mais l’enseignement principal reste le même : même sans objectif de vente direct, une campagne qui renforce les valeurs de la marque auprès d’une audience engagée peut générer des conversions. Elle touche une corde sensible, elle rassure les clients dans leur choix et peut déclencher des achats ‘de conviction’ chez des personnes qui étaient déjà dans une phase de considération. Cela prouve que l’on ne doit jamais totalement bannir un type de campagne. Pour les marques avec des cycles d’achat longs ou des messages forts à faire passer, les campagnes de trafic ou de vues de vidéo ont toute leur place pour étoffer une stratégie globale et toucher des segments d’audience différents.

Après avoir exploré comment une campagne axée sur les valeurs peut surprendre par sa rentabilité, passons à une approche radicalement différente, beaucoup plus granulaire et centrée sur l’analyse produit. Nous allons voir comment une restructuration intelligente d’une campagne dynamique peut révéler les véritables moteurs de croissance de votre catalogue et surpasser les algorithmes les plus avancés de Meta.

Test 2 : Révolutionner les Campagnes Dynamiques, la Stratégie DABA Multi-Gammes pour Identifier vos Pépites

Le deuxième test nous emmène dans un univers plus technique, mais dont les implications sont tout aussi puissantes. Il s’agit des campagnes de publicités dynamiques, aussi connues sous le nom de DABA (Dynamic Ads for Broad Audiences). C’est un outil formidable pour les e-commerçants avec de grands catalogues, mais qui, utilisé de manière standard, peut rapidement devenir une ‘boîte noire’ opaque où il est difficile de comprendre ce qui fonctionne réellement.

Le problème : l’angle mort des campagnes dynamiques classiques

Pour ce test, nous travaillions avec une cliente dans le secteur de la lingerie. Son catalogue de produits est riche et varié : bas couture, bas fantaisie, différents types de collants, etc. Chaque gamme s’adresse potentiellement à une clientèle avec des goûts et des intentions différentes. Jusqu’à présent, notre stratégie était classique : des campagnes de conversion avec des visuels statiques (images, vidéos) mettant en avant une sélection de produits et renvoyant vers la page collection correspondante. Les résultats étaient corrects, avec un ROAS oscillant entre 2 et 3, mais nous sentions qu’il y avait un potentiel inexploité.

L’approche recommandée par Facebook pour une campagne DABA est souvent la suivante : créer une campagne, cibler une audience très large (âge, genre, pays), et laisser l’algorithme piocher dans l’intégralité de votre catalogue pour montrer ‘le bon produit à la bonne personne’. Le problème de cette méthode, c’est qu’elle manque de contrôle et de visibilité. Si une gamme de produits performe très bien et une autre très mal, le résultat global sera moyen, et vous n’aurez aucun moyen de savoir qu’il faut couper la gamme non performante et investir davantage sur la pépite. Vous pilotez à l’aveugle, en vous fiant entièrement à un algorithme qui cherche la performance globale au détriment de l’analyse stratégique.

Notre approche : isoler les gammes pour une vision claire de la performance

Nous avons décidé de prendre le contre-pied de l’approche standard. Au lieu de tout mettre dans le même panier, nous avons structuré la campagne pour isoler chaque gamme de produits. Voici la méthodologie exacte :

  1. Configuration en ABO (Ad Set Budget Optimization) : Nous avons placé le budget au niveau de chaque ensemble de publicités, et non au niveau de la campagne (CBO). Cela nous a donné un contrôle total sur les dépenses allouées à chaque gamme.
  2. Audiences identiques : Nous avons créé 8 ensembles de publicités, chacun avec un budget de 20 € par jour. Dans chaque ensemble, l’audience était exactement la même : une audience large, sans ciblage par centres d’intérêt.
  3. La seule variable : le catalogue produit : La seule et unique différence entre chaque ensemble de publicités était l’ensemble de produits du catalogue que nous lui avions assigné. Un ensemble pour les bas couture, un pour les bas fantaisie, un pour les collants à pois, et ainsi de suite.

L’objectif était simple mais puissant : transformer la campagne DABA en un outil de diagnostic. Nous voulions voir de manière claire et indiscutable quelles sont les catégories de produits qui résonnent le mieux avec une audience large, et celles qui ne fonctionnent pas. Comme je le précise dans le podcast :

‘L’objectif, c’était vraiment de voir quelles sont les gammes de produits qui fonctionnent le mieux et celles qui fonctionnent le moins bien. Ainsi, pour les gammes qui performent bien, bah, on va augmenter les budgets de l’audience en question et pour celles qui ne performent pas très bien, et bien, on va couper directement l’audience.’

L’impact sur le ROAS : des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Les résultats de ce test ont été exceptionnels et ont validé notre hypothèse. Sur le mois de janvier, cette campagne DABA multi-gammes a dépensé 1 608 € pour générer 5 305 € de chiffre d’affaires, soit un ROAS de 3,3 et un CPA de 17,48 €. Mais le plus intéressant se trouve dans la comparaison. Sur la même période :

  • Nos campagnes de conversion ‘classiques’ ont atteint un ROAS de 2,44.
  • Notre campagne Advantage+ Shopping, pourtant mise en avant par Facebook, a atteint un ROAS de 2,98.

Notre campagne manuelle et structurée a donc surclassé toutes les autres. L’analyse détaillée est encore plus parlante. Sur les 8 gammes testées, seules 3 étaient vraiment performantes, avec des CPA excellents (10,72 €, 11,49 € et 13,97 €). Les 5 autres avaient des CPA supérieurs à notre cible de 20 €, dont une qui était catastrophique avec un CPA de 133 € et un ROAS de 0,35. Avec une approche DABA classique, la performance de cette gamme désastreuse aurait été diluée et cachée par les bonnes performances des autres. Grâce à notre structure, nous l’avons identifiée et coupée immédiatement. Cet apprentissage est double : non seulement nous avons pu optimiser les budgets en temps réel, mais nous avons aussi obtenu des informations précieuses sur les produits les plus populaires. Ces informations ont ensuite permis d’orienter la production créative pour les autres campagnes. C’est une stratégie que nous appliquons désormais à toutes les marques ayant un catalogue diversifié.

Nous avons vu comment affiner notre stratégie au sein même de la plateforme Facebook Ads. Mais que se passe-t-il lorsque la performance est bridée non pas par le ciblage ou la créa, mais par la destination finale du clic ? C’est ce que notre troisième et dernier test révèle de manière spectaculaire, en remettant en question une règle de base du marketing digital.

Test 3 : Le Chaînon Manquant de la Conversion, ou pourquoi la Page d’Accueil peut tout changer

Ce dernier cas pratique aborde un élément souvent sous-estimé dans la performance des campagnes publicitaires : la page de destination. On peut avoir la meilleure créative, le ciblage le plus précis, si l’expérience après le clic est décevante ou confuse, tous nos efforts sont vains. Ce test illustre comment un changement apparemment anodin dans l’URL de destination a pu multiplier par quatre la rentabilité d’une campagne.

Le symptôme : un taux d’abandon de panier anormalement élevé

Le contexte est le suivant : nous gérons les campagnes d’une cliente pendant les soldes. Nous avons un atout majeur : un code promotionnel à diffuser dans nos publicités. La logique initiale, qui suit les ‘bonnes pratiques’ habituelles, était de créer des publicités mettant en avant ce code promo et de rediriger les utilisateurs vers une page collection présentant les produits soldés. Tout semble cohérent, n’est-ce pas ? Sauf qu’il y avait un hic, un détail qui a tout changé : le code promo, bien que mentionné dans la publicité, n’était visible nulle part sur la page collection, ni même sur les pages produits.

Les premiers jours de campagne, les indicateurs semblaient prometteurs en surface : beaucoup de clics, un bon taux d’ajout au panier. Mais le chiffre final, celui des ventes, était catastrophique. Les chiffres exacts étaient alarmants : avec 218 € dépensés, nous avions obtenu 30 ajouts au panier, mais seulement 4 achats finalisés. Le ROAS était de 0,89 et le CPA de 54 €. Nous perdions de l’argent. Le diagnostic était clair : les utilisateurs étaient intéressés par l’offre, cliquaient, ajoutaient des produits au panier, mais quelque chose les bloquait au moment de payer. La rupture dans le parcours était évidente. L’utilisateur voyait une promesse dans la pub, mais ne la retrouvait pas sur le site, ce qui créait de la confusion et de la méfiance.

La solution : rétablir la cohérence entre publicité et landing page

Face à ce constat, l’hypothèse était que cette absence de rappel du code promo sur la page de destination était la cause principale de l’abandon de panier. Nous avons alors remarqué que sur la page d’accueil du site, un grand bandeau mettait en évidence ce même code promo. Il était impossible de le manquer. C’est là que nous avons décidé de tenter quelque chose qui va à l’encontre des conventions : rediriger les publicités directement vers la page d’accueil.

La mise en place du test a été d’une simplicité déconcertante. Comme je le dis dans l’épisode :

‘On a simplement dupliqué les publicités dans la même campagne. On a coupé les publicités qui redirigeaient vers la page collection où il n’y avait pas de code promo et on a lancé les nouvelles publicités qui redirigent cette fois-ci vers la page d’accueil. Pour un media buyer, c’est vraiment un test qui demande 2-3 minutes de temps.’

Nous avons gardé exactement les mêmes créatives, le même ciblage, la même campagne. La seule et unique variable modifiée était l’URL de destination. C’est la définition même d’un test A/B propre et efficace.

Un changement simple pour des résultats multipliés par quatre

Les résultats ont été instantanés et spectaculaires. Quelques jours plus tard, avec un budget quasi identique (206 €), les nouvelles publicités redirigeant vers la page d’accueil avaient généré 14 ventes. Le ROAS est passé de 0,89 à 3,59. Le CPA est tombé de 54 € à seulement 14,77 €. Nous avions transformé une campagne déficitaire en une campagne très rentable, simplement en changeant une URL.

L’apprentissage ici est fondamental et dépasse le simple cadre de ce test. La publicité ne fait pas tout. La continuité et la cohérence entre le message publicitaire et l’expérience sur la page de destination sont absolument cruciales. Si vous promettez une offre, cette offre doit être le premier élément que l’utilisateur voit en arrivant sur le site. Cette règle de ‘cohérence du message’ s’applique non seulement aux offres, mais aussi au branding, aux couleurs, et au ton utilisé. Toute dissonance crée une friction qui nuit à la conversion. Ce test nous rappelle de ne jamais oublier d’analyser le parcours utilisateur dans sa globalité, car parfois, la solution la plus efficace ne se trouve pas dans les réglages de la campagne, mais dans un simple changement de page de destination.

Conclusion : Adoptez une Culture du Test pour une Croissance Durable

Si je devais résumer les enseignements de ces trois expériences, tout se ramène à une seule idée centrale : le succès sur Facebook Ads n’est pas une question de recette magique, mais une question de méthodologie et d’état d’esprit. C’est l’adoption d’une culture du test rigoureuse et permanente qui fait la différence entre stagner et scaler.

Le premier test nous a montré qu’il faut oser sortir des sentiers battus et que même une campagne de trafic, si elle sert un message de marque authentique et fort, peut se révéler étonnamment rentable. Le second nous a appris à ne pas faire une confiance aveugle aux outils ‘tout-en-un’ comme les DABA classiques ou Advantage+, et qu’une approche plus granulaire et analytique permet non seulement d’améliorer le ROAS à court terme, mais aussi de comprendre en profondeur quelles sont les pépites de notre catalogue produit. Enfin, le troisième test est un rappel essentiel que notre travail ne s’arrête pas au clic. La cohérence du parcours utilisateur jusqu’à la conversion est un facteur de performance aussi important que la qualité de nos publicités.

Ces trois exemples ne sont qu’un aperçu du travail que nous menons chaque jour. Ils prouvent qu’il y a toujours des opportunités d’optimisation cachées dans votre compte publicitaire. Je vous encourage vivement à vous inspirer de ces méthodologies. N’ayez pas peur de challenger vos propres certitudes, de tester des approches contre-intuitives et, surtout, de mesurer rigoureusement l’impact de chaque changement. C’est en devenant un testeur insatiable que vous transformerez vos campagnes publicitaires en un véritable moteur de croissance pour votre business.

Et si vous sentez que vous avez besoin d’un regard extérieur pour identifier ces opportunités, n’hésitez pas. Comme je le mentionne à la fin de l’épisode, je propose des audits gratuits de comptes publicitaires pour les entreprises qui investissent de manière significative. C’est l’occasion de faire le point et de déceler ensemble les prochains leviers à activer.

Foire aux Questions (FAQ)

1. Pourquoi utiliser une campagne de trafic sur Facebook Ads alors que l’objectif est de vendre ?

Bien que l’objectif ‘Conversions’ soit la norme pour l’e-commerce, une campagne de trafic a un rôle stratégique à jouer dans des contextes spécifiques. Elle est idéale pour communiquer sur les valeurs d’une marque, raconter une histoire ou partager un message qui n’est pas directement promotionnel, comme une politique ‘anti-soldes’. En ciblant une audience déjà engagée (retargeting), ce type de campagne renforce le lien avec la communauté et peut générer des ventes indirectes, dites ‘de conviction’, comme notre test l’a prouvé. Elle permet de toucher des segments d’audience que l’algorithme de conversion pourrait ignorer, et d’étoffer la structure globale de votre compte publicitaire, surtout si vous avez des budgets plus importants ou un cycle d’achat long.

‘La campagne de trafic a montré un bon potentiel pour la conversion, surtout avec un message, bah, qui était anti-conversion puisqu’on n’avait pas d’offre et on ne renvoyait même pas les gens […] vers une page bah qui présente des produits.’

2. Qu’est-ce qu’une campagne DABA sur Facebook et comment l’optimiser ?

Une campagne DABA (Dynamic Ads for Broad Audiences) est une campagne dynamique qui utilise votre catalogue de produits pour montrer automatiquement les articles les plus pertinents à une audience large. L’optimisation classique consiste à laisser Facebook gérer l’ensemble du catalogue. Cependant, notre test démontre qu’une méthode bien plus efficace est de segmenter cette campagne. Au lieu d’un seul ensemble de publicités pour tout le catalogue, on en crée plusieurs, chacun dédié à une gamme de produits spécifique (ex: ‘bas couture’, ‘collants fantaisie’). Cela permet d’isoler les performances de chaque gamme, d’allouer plus de budget aux plus rentables et de couper celles qui ne fonctionnent pas, transformant ainsi la campagne en un puissant outil d’analyse et d’optimisation.

‘On a créé 8 audiences avec un budget de 20 € pour chacune. […] la seule chose qui va changer, c’est qu’on a mis en avant un ensemble de produits différents pour chaque audience. […] L’objectif, c’était vraiment de voir quelles sont les gammes de produits qui fonctionnent le mieux.’

3. Est-ce une bonne pratique de rediriger une publicité Facebook vers la page d’accueil ?

La bonne pratique générale est de rediriger vers une page de destination spécifique (page produit ou collection) qui correspond directement au contenu de la publicité. Cependant, notre troisième test prouve qu’il existe des exceptions cruciales. Il est préférable de rediriger vers la page d’accueil si une information essentielle de la publicité, comme un code promotionnel, y est affichée de manière très visible (par exemple, dans un bandeau principal) alors qu’elle est absente des autres pages. La règle d’or est la cohérence du parcours utilisateur : la landing page doit immédiatement confirmer la promesse faite dans la publicité pour éviter toute confusion et maximiser la conversion.

‘Si vous vous rendez bien compte que si vous cliquez sur une publicité où il y a un code promo et vous êtes redirigé sur une page où le code promo il ne se trouve plus, ça prête à confusion. […] La publicité ne fait pas tout. C’est-à-dire qu’une publicité qui génère des clics, mais qui renvoie vers une landing page qui est non adaptée à la conversion […] peut mettre à mal la rentabilité de la campagne.’

4. Comment une campagne DABA multi-gammes se compare-t-elle à une campagne Advantage+ Shopping ?

Notre test a montré que notre campagne DABA multi-gammes structurée manuellement a obtenu un ROAS de 3,3, surpassant la campagne Advantage+ Shopping qui a atteint un ROAS de 2,98 sur la même période. Alors qu’Advantage+ est une solution ‘boîte noire’ très automatisée qui peut être performante, elle offre peu de contrôle et d’enseignements stratégiques. L’approche DABA multi-gammes, bien que demandant plus de travail de configuration initiale, offre une visibilité totale sur la performance de chaque catégorie de produits. Elle permet non seulement d’optimiser les budgets plus finement, mais aussi de tirer des conclusions business pour orienter la stratégie créative et marketing future.

‘Pour cette campagne [Advantage+ Shopping] que Facebook met bien bien en avant en ce moment, et bien on a obtenu un Roas de 2,98 […] premier point important, c’est que la campagne dynamique […] a permis d’avoir un Roas qui était plus important que pour ces deux campagnes.’

5. Quel est l’impact d’une campagne ‘anti-soldes’ sur l’image d’une marque ?

Une campagne ‘anti-soldes’ a un impact très positif sur l’image d’une marque qui possède des valeurs fortes autour de la consommation raisonnée et du ‘juste prix’. Plutôt que de paraître absente ou déconnectée pendant les périodes de forte promotion, la marque prend une position affirmée qui la différencie. Cela renforce son identité et crée un lien émotionnel plus profond avec les clients qui partagent ces valeurs. En communiquant activement sur le ‘pourquoi’ de cette décision, la marque transforme une potentielle faiblesse commerciale en une force narrative, fidélise sa clientèle existante et attire de nouveaux clients en quête d’authenticité et d’éthique.

‘Pourquoi est-ce que le client ne participe pas aux soldes ? Et bien pour des raisons éthiques, c’est-à-dire qu’il vend ses matelas au juste prix toute l’année et ils sont globalement contre l’hyperconsommation. […] ce client voulait communiquer sur le fait qu’il ne participe pas aux soldes.’

6. Comment savoir quelle gamme de produits tester en priorité dans une campagne DABA ?

L’approche idéale, si votre budget le permet, est de tester toutes vos gammes de produits principales de manière séparée, comme nous l’avons fait en créant un ensemble de publicités pour chaque catégorie. Si vous devez prioriser par manque de budget, commencez par les catégories qui représentent vos best-sellers historiques. Ensuite, testez les catégories sur lesquelles vous avez une forte marge ou que vous souhaitez développer stratégiquement. L’objectif de ce test est justement de valider (ou d’invalider) vos hypothèses sur ce qui devrait bien fonctionner auprès d’une audience large, et parfois, les résultats peuvent être très surprenants.

‘Pour toutes les marques avec lesquelles on travaille qui ont des catalogues Facebook qui ont des gammes assez diversifiées ou des produits avec des prix assez variés, on préférera d’abord tester ces gammes séparément et voir lesquelles fonctionnent le mieux.’

7. Quels sont les indicateurs clés (KPIs) à suivre pour évaluer le succès de ces tests Facebook Ads ?

Pour évaluer le succès de ces tests, il faut regarder une combinaison d’indicateurs. Le ROAS (Retour sur Dépenses Publicitaires) reste le juge de paix pour la rentabilité globale. Le CPA (Coût par Achat) est crucial pour s’assurer que l’acquisition de chaque client est profitable. Pour le test de la landing page, le suivi du taux de conversion (Achats / Vues de la page de destination) et du taux d’abandon de panier (différence entre Ajouts au panier et Achats) est fondamental. Enfin, pour le test de trafic, bien que le but ne soit pas la vente, il est essentiel de suivre le coût par vue de page de destination pour mesurer l’efficacité de la diffusion, tout en gardant un œil sur les ventes attribuées qui peuvent être une excellente surprise.

‘On a eu au total 373 vues de page pour un coût à 69 centimes. […] Par contre, on a seulement eu un achat pour une valeur de 755 €. Donc finalement, on a vu uniquement un Roas de 3 sur la campagne. Donc c’est pas négatif non plus.’


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