Votre créa est parfaite, mais vos pubs ne convertissent pas ? Le coupable est sûrement le texte
Vous avez passé des heures, voire des jours, à peaufiner cette vidéo publicitaire. Le montage est dynamique, les images sont sublimes, le produit est mis en valeur comme jamais. Vous lancez la campagne Facebook Ads, confiant, et puis… les résultats ne suivent pas. Les coûts par clic s’envolent, le taux de conversion est anémique et votre coût par acquisition (CPA) vous donne des sueurs froides. Que s’est-il passé ? L’erreur la plus commune, et souvent la plus sous-estimée, ne se trouve pas dans le visuel, mais dans les quelques lignes de texte qui l’accompagnent. Le copywriting de vos publicités Facebook est le moteur silencieux de la performance. Il peut transformer une créa moyenne en une machine à cash, ou anéantir le potentiel d’un visuel exceptionnel.
Dans l’univers ultra-compétitif du social media, où l’attention est la monnaie la plus précieuse, un texte de pub n’est pas un simple descriptif. C’est un pont direct vers la psychologie de votre client. C’est l’hameçon qui doit l’arrêter dans son scroll infini, la promesse qui doit piquer sa curiosité, et l’argument qui doit le convaincre de cliquer. Comme je le dis souvent, vous pouvez avoir un contenu créatif identique, mais deux textes différents peuvent donner des résultats du tout au tout. C’est ce qui fait la magie et la puissance de cet exercice.
‘Concrètement le copywriting sur Facebook Ads, c’est répondre à la question comment écrire un texte accrocheur et qui donne envie de cliquer sur notre publicité (…). Et le texte, il a justement le potentiel de faire varier à la hausse la performance d’une même créa ou de relancer une créa qui a arrêté de performer.’
J’ai moi-même vécu cette situation il y a quelques semaines avec un de nos clients. Nous avions une créa visuellement forte, mais qui était inactive depuis des mois, complètement essoufflée. Au lieu de la jeter, nous avons décidé de lui donner une seconde vie en changeant uniquement le texte. Le résultat a été spectaculaire : cette créa a non seulement redémarré, mais elle a généré le CPA le plus bas de toute la campagne, battant à plate couture des visuels flambant neufs. C’est la preuve irréfutable que les mots ont un poids considérable sur votre rentabilité. Alors, comment maîtriser cet art ? Loin des formules magiques et des ‘hacks’ éphémères, je vous propose de plonger dans les cinq fondamentaux intemporels d’un copywriting sur Facebook Ads qui fonctionne vraiment, ceux qui vous permettront de construire des campagnes solides et rentables sur le long terme.
Fondamental n°1 : Branchez-vous sur la seule radio qui intéresse votre client, la station WIIFM
Le premier principe est sans doute le plus important, car il est la pierre angulaire de toute communication marketing réussie. Avant d’écrire le moindre mot, vous devez vous brancher mentalement sur une station de radio que votre client écoute en permanence : W-I-I-F-M, pour ‘What’s In It For Me?’. En français, cela se traduit par : ‘Qu’est-ce que j’y gagne ?’ ou ‘Qu’est-ce que j’en retire ?’. C’est une question simple, presque égoïste, mais c’est la seule qui compte réellement pour la personne qui voit votre publicité. Elle ne se soucie pas de votre entreprise, de l’histoire de votre produit ou de ses caractéristiques techniques. Elle se soucie de ses propres problèmes, de ses propres désirs et de la manière dont votre produit peut améliorer sa vie.
L’erreur fatale que commettent 90% des annonceurs est de parler d’eux-mêmes. Ils parlent de leur produit, de leur marque, de leurs récompenses. Mais le client, lui, veut un résultat tangible. Il veut une transformation. Il n’achète pas un matelas, il achète des nuits réparatrices et des matins sans douleur. Elle n’achète pas une crème anti-rides, elle achète l’espoir de retrouver une peau plus jeune et la confiance qui va avec. Votre tâche en tant que copywriter est de peindre l’image de ce résultat final, de cette transformation. Vous devez le démontrer, et le faire vite, dès les premiers mots de votre publicité.
‘Parce que au final votre client veut un résultat, il veut un bénéfice tangible et important pour lui. Vous devez donc le démontrer très vite dans votre publicité. Donc lorsque vous écrivez votre publicité, que le texte soit long ou court, ça c’est pas la question, demandez-vous toujours si vous étiez le client cible de ce produit, qu’est-ce que j’y gagne ?’
Pour appliquer ce principe, prenez l’habitude de passer chaque phrase de votre texte au filtre du WIIFM. Pour chaque affirmation, demandez-vous : ‘Et alors ? Qu’est-ce que cela apporte concrètement au client ?’. Prenons l’exemple que j’évoque dans le podcast, celui d’un shampoing antichute. Une approche centrée sur le produit dirait : ‘Achetez notre shampoing antichute formule XF-42’. C’est froid, factuel, et ça ne parle à personne. Maintenant, appliquons le filtre WIIFM : ‘Dites adieu à la chute de cheveux en seulement 7 jours et obtenez des cheveux doux et soyeux’. La différence est flagrante. La première phrase décrit un produit. La seconde vend un résultat, une transformation, un avenir désirable. C’est la clé : cessez de vendre des produits, commencez à vendre des solutions et des émotions.
Comment trouver le ‘WIIFM’ de vos clients ?
La meilleure façon de découvrir ce qui compte vraiment pour vos clients est de les écouter. Plongez dans les avis clients (les vôtres et ceux de vos concurrents), lisez les commentaires sur les réseaux sociaux, analysez les questions posées à votre service client. Les mots qu’ils utilisent pour décrire leurs problèmes et leurs frustrations sont de l’or pur. C’est ce langage que vous devez réutiliser dans vos publicités. Si un client écrit ‘J’en ai marre de retrouver des cheveux partout sur mon oreiller’, votre accroche pourrait être : ‘Fatigué(e) de compter les cheveux sur votre oreiller chaque matin ?’. Vous montrez instantanément que vous comprenez leur réalité, et vous captez leur attention de manière beaucoup plus efficace qu’avec n’importe quel jargon marketing.
Ce premier fondamental est un changement de perspective. Il s’agit de déplacer le projecteur de vous vers votre client. Une fois que vous aurez intégré cette mentalité, l’écriture de vos publicités deviendra non seulement plus facile, mais aussi infiniment plus performante. Vous ne serez plus un vendeur, mais un solutionneur de problèmes.
Après avoir adopté la bonne mentalité, il est temps de structurer vos idées. Beaucoup de créativité se perd faute de cadre. C’est là qu’interviennent des outils puissants et éprouvés, qui vont vous servir de guide pour transformer le bénéfice client en un texte publicitaire percutant et organisé. Passons maintenant aux plans de bataille : les formules de copywriting.
Fondamental n°2 : Ne partez jamais d’une page blanche, utilisez des formules de copywriting éprouvées
Le syndrome de la page blanche est l’ennemi de tous les créateurs, y compris les marketeurs. Fixer un curseur clignotant en se demandant par où commencer est une perte de temps et d’énergie. Heureusement, en copywriting, il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Des générations de publicitaires ont testé et optimisé des structures de textes qui fonctionnent sur la psychologie humaine. Ces structures, ou ‘templates’, sont des guides précieux pour organiser votre message de manière logique et persuasive. Loin d’être des carcans qui brident la créativité, ce sont des fondations solides sur lesquelles vous pouvez construire un message unique et authentique. Je vous présente ici les trois formules que j’utilise le plus souvent et qui ont fait leurs preuves sur des milliers de campagnes.
AIDA : La formule universelle pour guider le lecteur
C’est sans doute la formule la plus célèbre et la plus polyvalente. AIDA est un acronyme qui décrit les quatre étapes par lesquelles vous devez guider votre prospect :
- A pour Attention : C’est la première ligne, l’accroche. Votre objectif est de stopper le scroll. Posez une question percutante, citez un fait surprenant ou mettez en évidence un problème douloureux. Sur Facebook, l’attention est captée à la fois par le visuel et par cette première phrase.
- I pour Intérêt : Une fois que vous avez leur attention, vous devez la conserver. Développez votre accroche avec des faits, des statistiques, ou en expliquant pourquoi le problème que vous avez soulevé est important. C’est ici que vous commencez à connecter le problème à votre solution.
- D pour Désir : C’est le cœur émotionnel de votre publicité. Vous ne vendez plus seulement une solution, vous vendez une transformation. Mettez en avant les bénéfices les plus forts, peignez une image vivante de ce que sera la vie du client après avoir utilisé votre produit. Faites-lui ressentir le plaisir, la fierté, la sécurité ou le soulagement qu’il recherche.
- A pour Action : Le message est passé, le désir est créé. Il faut maintenant dire clairement au prospect ce qu’il doit faire. Soyez direct et simple : ‘Cliquez ici pour découvrir’, ‘Commandez le vôtre dès maintenant’, ‘Téléchargez le guide gratuit’. L’appel à l’action (CTA) doit être sans ambiguïté.
‘Je vous donne deux exemples de textes qui ont été clairement écrit avec AIDA. donc le premier il vient de la marque Feed (…). Donc le texte c’est en manque de temps avant ou après une séance, Feed sport est l’alternative idéale des repas complets et pratiques, riche en protéines et sans sucre ajouté pour manger rapidement et équilibré, rejoins le mouvement et simplifie-toi la vie.’
L’exemple de Feed est parfait. ‘En manque de temps ?’ (Attention). ‘Feed sport est l’alternative idéale’ (Intérêt). La liste des bénéfices ‘repas complets, pratiques, riches en protéines’ crée le Désir. ‘Rejoins le mouvement’ est l’Action. C’est simple, clair et terriblement efficace.
PSPA (Problème, Solution, Preuve, Action) : La formule pour bâtir la confiance
Cette variante, que j’apprécie particulièrement pour sa clarté sur Facebook, ajoute un élément crucial : la preuve. La structure est la suivante :
- Problème : Commencez par énoncer clairement le problème que rencontre votre audience. Soyez spécifique. Plus le prospect se reconnaît dans votre description du problème, plus il sera attentif.
- Solution : Présentez votre produit ou service comme la solution évidente à ce problème. Expliquez comment il fonctionne, mais surtout, quels bénéfices il apporte.
- Preuve : C’est l’étape qui fait la différence. Pourquoi devrait-on vous croire ? Apportez des preuves tangibles : un témoignage client percutant, le nombre de clients satisfaits, une donnée chiffrée (‘-30% de chute de cheveux en 7 jours’), un label de qualité, etc. La preuve sociale est l’un des leviers de persuasion les plus puissants.
- Action : Concluez par un appel à l’action clair et incitatif.
J’ai utilisé cette formule pour un client vendant des impressions 3D : ‘Vous recherchez le cadeau de Saint-Valentin parfait ?’ (Problème). ‘Offrez-lui des impressions 3D de la marque Pops’ (Solution). Puis nous avons intégré un témoignage et la mention ‘nous avons déjà plus de 70000 clients heureux’ (Preuve). L’appel à l’action était ‘Téléchargez l’application Pops’ (Action). Cette structure est redoutable pour les produits qui nécessitent de construire un minimum de confiance avant l’achat.
PASSA (Problème, Agitation, Solution, Action) : La formule pour jouer sur l’émotion
Cette dernière formule est une version plus émotionnelle de la précédente. Elle est particulièrement efficace pour les problèmes qui ont des conséquences négatives importantes dans la vie du client.
- Problème : On commence de la même manière, en identifiant le point de douleur.
- Agitation : C’est ici que tout se joue. Au lieu de passer directement à la solution, on va ‘remuer le couteau dans la plaie’. On décrit les conséquences négatives du problème. On utilise des mots forts pour faire ressentir au client la frustration, la gêne, ou la douleur associée à sa situation. L’objectif est d’augmenter l’urgence de trouver une solution.
- Solution : Après avoir créé cette tension, votre solution apparaît comme une véritable bouée de sauvetage, un soulagement.
- Action : On termine par l’appel à l’action.
‘L’idée c’est de faire ressentir la douleur au client ou de faire ressentir les conséquences négatives de ce problème dans sa vie.’ Pour notre client de compléments alimentaires Nutri&Co, nous avons utilisé cette structure : ‘Vous souffrez de douleurs articulaires ?’ (Problème). ‘Ces douleurs peuvent être extrêmement dérangeantes (…) Malheureusement ces douleurs augmentent avec les années’ (Agitation). Ensuite, nous présentons la solution, les peptides de collagène, et nous terminons par ‘N’attendez plus et protégez votre corps’ (Action).
Maîtriser ces trois formules vous donnera un avantage considérable. Choisissez celle qui correspond le mieux à votre produit et au niveau de conscience de votre audience. AIDA est un passe-partout, PSPA est excellent pour la crédibilité, et PASSA est redoutable pour les problèmes urgents et douloureux. Ne voyez pas ces formules comme des règles rigides, mais comme des guides flexibles pour structurer votre pensée et garantir que votre message touche sa cible à chaque fois.
Ces structures nous montrent l’importance de l’ordre des arguments. Et un point commun essentiel se dégage : le point de départ est presque toujours le même. C’est notre troisième fondamental, une philosophie qui doit guider toute votre création publicitaire.
Fondamental n°3 : Vos publicités ne vendent pas des produits, elles résolvent des problèmes
Ce principe découle directement des précédents, mais il mérite d’être isolé et martelé. Le marketing, dans son essence la plus pure, n’est rien d’autre que l’art de résoudre les problèmes des gens, de manière rentable. Vos clients ne se réveillent pas le matin en se disant : ‘Tiens, aujourd’hui, j’ai envie d’acheter le produit X’. Ils se réveillent en pensant : ‘J’ai mal au dos’, ‘Je n’ai pas le temps de cuisiner sainement’, ‘Je me sens mal dans ma peau’, ‘J’aimerais trouver un cadeau original pour mon conjoint’. Ce sont ces problèmes, ces frustrations, ces désirs qui occupent leur esprit. Par conséquent, pour capter leur attention, votre publicité doit entrer dans la conversation qui a déjà lieu dans leur tête. Et cette conversation commence toujours par le problème.
Une publicité efficace agit comme un miroir. Elle doit d’abord refléter la situation actuelle du prospect, avec ses difficultés et ses douleurs, avant de lui montrer le chemin vers une situation meilleure. Si vous commencez directement par parler de votre solution, de votre produit, vous court-circuitez ce processus d’identification. Le client potentiel ne se sent pas compris et passe à autre chose. En revanche, si vous démarrez en décrivant précisément le problème qu’il rencontre, il se dit immédiatement : ‘Tiens, ça me concerne. Ils parlent de moi’. Vous avez alors gagné le droit de lui présenter votre solution.
‘Quel que soit le contenu publicitaire qu’on va mettre en avant, on va tenter de présenter, de démarrer par le problème pour ensuite présenter la solution. Franchement si vous faites comme ça, il y a très peu de chance que vous vous ratiez parce que comme toujours, on résout des problèmes quand on fait du marketing.’
Cette approche ‘problème d’abord’ doit infuser l’ensemble de votre processus créatif, que ce soit pour un texte, une image ou une vidéo. J’ai partagé dans le podcast le script classique d’une vidéo publicitaire performante, et il illustre parfaitement ce concept :
- Identifier le problème (3 premières secondes) : Le crochet visuel et textuel doit immédiatement planter le décor du problème.
- Agiter le problème : Montrer les conséquences négatives, la frustration que cela engendre.
- Présenter le produit comme LA solution : C’est seulement maintenant que votre produit entre en scène, comme le héros de l’histoire.
- Montrer la preuve (témoignages, avis) : Valider que la solution fonctionne pour de vraies personnes.
- Vendre les avantages (et non le produit) : Insister sur la transformation finale.
- Appel à l’action : Guider vers la prochaine étape.
Ce n’est pas un hasard si les formules de copywriting les plus efficaces (PSPA, PASSA) commencent par la lettre ‘P’ pour ‘Problème’. C’est le point d’ancrage psychologique le plus puissant. Pour mettre cela en pratique, avant d’écrire, prenez une feuille et répondez à ces questions : Quel est le problème principal que mon produit résout ? Quelles sont les frustrations concrètes qui en découlent ? Quels mots mes clients utilisent-ils pour décrire ce problème ? Une fois que vous avez ces réponses, votre accroche publicitaire est quasiment écrite. Elle sera infiniment plus percutante qu’une phrase générique vantant les mérites de votre marque.
Maintenant que nous avons établi que le point de départ est le problème et que la destination est la solution, nous devons nous attarder sur la manière de présenter cette solution. Il y a une distinction cruciale à faire, une nuance qui sépare les copywriters amateurs des professionnels. C’est notre quatrième fondamental.
Fondamental n°4 : Vendez la destination, pas l’avion – Transformez les caractéristiques en bénéfices
C’est l’un des concepts les plus connus en marketing, et pourtant, c’est l’une des erreurs les plus fréquentes dans les textes publicitaires. La distinction entre une caractéristique et un bénéfice est fondamentale. Si vous ne maîtrisez pas cette nuance, vous parlez un langage que votre client ne comprend pas ou, pire, qui ne l’intéresse pas. Pour faire simple : les caractéristiques décrivent ce que votre produit est ou ce qu’il a. Les bénéfices décrivent ce que votre produit fait pour le client.
Les gens n’achètent pas un foret de 6mm (caractéristique), ils achètent un trou de 6mm dans leur mur pour accrocher un tableau (bénéfice). Ils n’achètent pas 32 Go de stockage (caractéristique), ils achètent la capacité de garder tous leurs souvenirs et leurs chansons dans leur poche (bénéfice). Comme je le souligne dans le podcast, c’est une différence majeure :
‘Les bénéfices vendent vos produits tandis que les fonctionnalités les décrivent.’
Les caractéristiques sont souvent techniques, factuelles et froides (‘semelles renforcées’, ‘cinq modules de formation’, ‘fabriqué en France’). Elles sont importantes, car elles justifient le prix et prouvent la qualité, mais elles ne parlent pas au cœur du client. Elles ne répondent pas à la fameuse question WIIFM. Les bénéfices, eux, sont émotionnels. Ils parlent de résultats, de transformation, de gain de temps, de réduction du stress, d’augmentation du plaisir. ‘Ces semelles renforcées vont stabiliser vos chevilles et vous éviter des problèmes de genoux’ (bénéfice). ‘Cette formation va vous apprendre à mieux communiquer et augmenter vos ventes’ (bénéfice).
La méthode infaillible du ‘Et donc ?’ pour trouver vos bénéfices
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une technique très simple pour transformer n’importe quelle caractéristique en un bénéfice puissant. C’est ce que j’appelle le test du ‘Et donc ?’ (‘So what?’ en anglais). Prenez chaque caractéristique de votre produit et posez-vous cette question, du point de vue du client. Continuez à poser la question jusqu’à ce que vous arriviez à un résultat final, émotionnel et tangible.
Prenons un exemple : une coque de téléphone.
- Caractéristique : ‘Coque de téléphone étanche’.
- Vous vous demandez : Et donc ?
- Réponse (premier niveau de bénéfice) : ‘Mon téléphone est protégé de l’eau’.
- Vous vous demandez encore : Et donc, qu’est-ce que ça me permet de faire ?
- Réponse (bénéfice final) : ‘Prenez des photos à la plage ou au bord de la piscine sans stress’.
Voilà votre texte publicitaire ! ‘Prenez des photos à la plage sans stress’ est infiniment plus vendeur que ‘Coque étanche IP68’. Vous vendez la tranquillité d’esprit, pas une norme technique. Entraînez-vous à faire cet exercice pour toutes les caractéristiques de vos produits. Vous découvrirez une mine d’or d’arguments de vente que vous n’utilisiez probablement pas.
Comment présenter les bénéfices pour un impact maximal
Une fois que vous avez identifié vos bénéfices clés, il faut les présenter de manière digeste et percutante. Sur Facebook, les utilisateurs scannent plus qu’ils ne lisent. Le format idéal est la liste à puces. Elle permet de structurer l’information, d’aérer le texte et de mettre en avant les points les plus importants. N’hésitez pas à utiliser des emojis pertinents pour chaque puce. Ils attirent l’œil et ajoutent une touche visuelle et émotionnelle. L’exemple de la marque Bonsoir que je cite est parfait : une accroche forte (‘Les draps comme à l’hôtel chez vous’), suivie de quatre puces claires avec des emojis qui renforcent le message (un nuage pour le confort, un drapeau pour l’origine, une étoile pour les avis).
Cette approche, combinant la transformation des caractéristiques en bénéfices et leur présentation claire, est essentielle. Mais que se passe-t-il quand vos concurrents offrent les mêmes bénéfices ? Comment vous différencier ? Il reste une dernière couche, la plus personnelle et la plus puissante, pour rendre votre marque inoubliable. C’est notre cinquième et dernier fondamental.
Fondamental n°5 : Ne vendez pas seulement un produit, racontez votre histoire
Dans le marché actuel, surtout en e-commerce et pour les marques D2C (Direct-to-Consumer), il est très probable que votre produit ne soit pas unique. Un concurrent vend peut-être quelque chose de similaire, et un géant comme Amazon le propose sûrement dans une version moins chère. Les caractéristiques peuvent être copiées, les bénéfices peuvent être imités. Alors, qu’est-ce qui vous reste pour vous différencier ? Qu’est-ce qui est absolument impossible à copier ? Votre histoire.
Les clients n’achètent pas seulement un produit, ils achètent une marque, une vision, des valeurs. Ils achètent l’histoire qui se cache derrière. Le storytelling n’est pas une technique de marketing à la mode, c’est l’outil de communication le plus ancien et le plus puissant de l’humanité. Une bonne histoire crée une connexion émotionnelle, elle bâtit la confiance et transforme de simples clients en une communauté fidèle. Elle donne une âme à votre produit et une raison de vous choisir, au-delà du prix ou des fonctionnalités.
‘Vos clients ne le savent pas forcément. Ils veulent connaître votre histoire et celle de vos produits parce que c’est aussi ce qu’ils achètent. N’ayez donc pas peur de raconter votre histoire en tant que fondateur et l’histoire de votre marque.’
Deux exemples que je mentionne dans le podcast illustrent parfaitement ce pouvoir. Le premier est celui de Respire. Justine Hutteau n’a pas simplement lancé un déodorant. Elle a partagé son histoire personnelle : la découverte d’une tumeur bénigne qui a provoqué une prise de conscience sur les produits qu’elle appliquait sur son corps. Son produit est né de cette quête personnelle pour une solution saine et transparente. En racontant cette histoire avec authenticité, elle n’a pas vendu un déodorant, elle a vendu une mission, un mouvement vers un mode de vie plus sain. Les gens n’achetaient pas seulement un produit, ils rejoignaient son histoire.
Le second exemple est celui de Nutri&Co, une marque que nous accompagnons. L’histoire n’est pas ‘nous vendons des compléments alimentaires’. L’histoire, c’est celle de Christophe Carrio, champion du monde de karaté, qui, après 20 ans de consommation de compléments, était frustré de ne pas trouver de produits à la fois performants et clean. Il s’est associé à son frère ingénieur pour créer la marque qu’il aurait rêvé de trouver. Cette histoire ancre la marque dans l’expertise (un champion du monde), la confiance (une quête personnelle) et la qualité (l’exigence d’un athlète de haut niveau). C’est beaucoup plus puissant que n’importe quelle liste de caractéristiques.
Comment intégrer votre histoire dans vos publicités ?
Vous n’avez pas besoin d’écrire un roman dans chaque publicité. Le storytelling peut s’infuser de plusieurs manières. Vous pouvez dédier certaines campagnes à raconter l’origine de la marque. Vous pouvez commencer une publicité par ‘Quand j’ai créé [votre marque], c’est parce que j’en avais marre de…’. Vous pouvez utiliser le format carrousel pour raconter votre histoire en plusieurs étapes visuelles. L’important est d’être authentique et de connecter votre parcours personnel au problème que votre produit résout pour vos clients. Votre ‘pourquoi’ est votre argument de vente le plus fort. Il humanise votre marque et la rend mémorable dans un flux publicitaire souvent impersonnel.
Conclusion : Devenez l’architecte des mots qui convertissent
Nous avons parcouru ensemble les cinq piliers d’un copywriting Facebook Ads efficace. Ce ne sont pas des astuces passagères, mais des principes fondamentaux qui reposent sur une compréhension profonde de la psychologie humaine. Récapitulons-les :
- Pensez WIIFM : Mettez-vous toujours à la place de votre client.
- Utilisez des formules : Structurez votre message pour guider le lecteur.
- Partez du problème : Entrez dans la conversation que votre client a déjà dans sa tête.
- Vendez des bénéfices : Traduisez les caractéristiques en résultats désirables.
- Racontez votre histoire : Créez une connexion émotionnelle unique.
La maîtrise de ces cinq fondamentaux transformera radicalement votre approche de la publicité. Vous cesserez de voir le texte comme une simple légende pour une image et commencerez à le considérer comme l’élément stratégique central de vos campagnes. Un bon copywriting ne se contente pas de décrire, il persuade. Il ne se contente pas d’informer, il inspire. Il ne se contente pas de vendre, il connecte.
Je vous encourage à prendre votre dernière publicité et à l’analyser à travers le prisme de ces cinq points. Est-elle centrée sur le client ? Suit-elle une structure logique ? Part-elle du problème ? Met-elle en avant des bénéfices clairs ? Transmet-elle un peu de l’âme de votre marque ? Cet exercice simple vous révélera des pistes d’amélioration immédiates. N’ayez pas peur de tester, d’itérer, de changer un mot, une phrase, une accroche. C’est dans ce travail d’orfèvre que se cachent souvent les plus grandes victoires. Le copywriting est un muscle qui se développe avec la pratique. Alors, lancez-vous, écrivez, et faites de chaque mot un pas de plus vers la croissance de votre business.
Questions fréquentes sur le copywriting Facebook Ads
1. Quelle est la longueur idéale pour un texte de publicité sur Facebook ?
Il n’y a pas de réponse unique à cette question, car la longueur idéale dépend de votre produit, de votre audience et de votre objectif. Un texte court et percutant peut être très efficace pour un produit d’impulsion ou une offre simple. Cependant, pour un produit plus complexe, plus cher, ou qui nécessite de l’éducation, un texte plus long (long-form copy) peut surperformer. Un texte long bien structuré permet de répondre aux objections, de raconter une histoire et de créer un désir plus profond. La vraie question n’est pas la longueur, mais la pertinence et la clarté. L’essentiel est que chaque mot serve un objectif.
‘Donc lorsque vous écrivez votre publicité, que le texte soit long ou court, ça c’est pas la question, demandez-vous toujours si vous étiez le client cible de ce produit, qu’est-ce que j’y gagne ?’
2. Comment trouver l’accroche parfaite pour capter l’attention ?
L’accroche, c’est-à-dire la première phrase de votre publicité, est l’élément le plus critique. Pour la trouver, concentrez-vous sur le problème principal de votre audience. Vous pouvez formuler ce problème sous forme de question (‘Vous souffrez de…?’), faire une déclaration audacieuse ou choquante qui brise les schémas de pensée (‘Tout ce que vous savez sur… est faux’), ou encore utiliser un témoignage puissant (‘C’est le produit qui a changé ma peau’). L’important est de créer une rupture dans le scroll et de parler directement à votre cible pour qu’elle se sente immédiatement concernée. Analysez les commentaires de vos clients pour trouver les mots exacts qu’ils utilisent pour décrire leur problème.
3. Faut-il utiliser des emojis dans les textes publicitaires Facebook ?
Oui, absolument, mais avec parcimonie et stratégie. Les emojis sont un excellent moyen d’attirer l’œil, de structurer le texte (notamment dans les listes à puces) et d’ajouter une touche d’émotion et de personnalité. Ils peuvent rendre votre texte plus lisible et plus engageant. Cependant, il ne faut pas en abuser au risque de paraître peu professionnel ou de noyer votre message. Choisissez des emojis qui renforcent le sens de votre texte. Par exemple, une coche verte ✅ pour un bénéfice, une flamme 🔥 pour une offre limitée, ou une étoile ⭐ pour un avis client.
‘On a ensuite une étoile pour donner le nombre d’avis donc déjà plus de 10000 avis positifs sur la qualité bonsoir et un dernier émoji qui a des cœurs dans les dans les yeux, la douceur de dra est un pur témoignage de Isabelle P.’
4. Comment savoir si mon copywriting est la cause des mauvaises performances ?
Pour isoler l’impact du copywriting, vous devez tester. La méthode la plus simple est l’A/B testing. Prenez une de vos publicités existantes (image ou vidéo) et dupliquez-la. Ne changez qu’un seul élément : le texte. Lancez les deux versions en parallèle avec le même budget et la même audience. Au bout de quelques jours, comparez les résultats clés : CTR (taux de clic), CPC (coût par clic) et surtout le CPA (coût par acquisition). Si une version du texte obtient des résultats significativement meilleurs, vous avez votre réponse. C’est la preuve que le copywriting a un impact direct et mesurable sur la performance.
‘On a relancé une créa qui était inactive depuis plusieurs mois avec un tout nouveau texte publicitaire. (…) résultat, cette créa a généré le CPA le plus bas de notre campagne et elle a battu toutes les autres créa qui étaient en cours de diffusion.’
5. Quelle est la plus grosse erreur à éviter en copywriting sur Facebook Ads ?
La plus grande erreur, et la plus commune, est de se concentrer sur son produit au lieu de se concentrer sur le client et ses problèmes. Parler uniquement des caractéristiques techniques, vanter les mérites de sa propre entreprise ou utiliser un jargon interne sont des erreurs fatales. Votre publicité doit être un miroir pour le client, pas une vitrine pour votre ego d’entreprise. Vous devez toujours répondre à la question ‘Qu’est-ce que le client y gagne ?’. Si votre texte ne répond pas clairement à cette question dès les premières secondes, il est voué à l’échec.
6. Le storytelling fonctionne-t-il pour des produits ‘ennuyeux’ ou techniques ?
Le storytelling est encore plus puissant pour les produits considérés comme ‘ennuyeux’ ou techniques, car c’est le meilleur moyen de les rendre intéressants et mémorables. L’histoire n’est pas forcément dans le produit lui-même, mais dans son utilisation ou sa création. Racontez l’histoire du problème que le produit résout. Par exemple, pour un logiciel de comptabilité, racontez l’histoire d’un entrepreneur qui passait ses week-ends à faire sa paperasse (douleur, agitation) jusqu’à ce qu’il découvre une solution qui lui a redonné sa liberté. L’histoire humanise la technique et connecte la solution à un bénéfice humain universel : gagner du temps, réduire le stress, avoir l’esprit tranquille.
‘N’ayez donc pas peur de raconter votre histoire en tant que fondateur et l’histoire de votre marque. Pour illustrer ce propos, je vous donne deux exemples assez connus. Le premier c’est respire avec Justin Uto (…)’




