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Le ciblage Facebook évolue encore, Comment analyser vos campagnes Facebook ads post-iOS 14 | Chronique #21

Épisode diffusé le 4 octobre 2021 par Danilo Duchesnes

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Facebook Ads : Entre ciblage imposé et analyse à l’aveugle, comment reprendre le contrôle ?

Hello à tous, ici Daniel Duchenne. Si vous êtes comme moi, il y a des matins où ouvrir le gestionnaire de publicités Facebook ressemble à une tentative de déchiffrer des hiéroglyphes. Les chiffres fluctuent, les performances semblent déconnectées de la réalité et un sentiment diffus de perte de contrôle s’installe. Ce n’est pas une impression. L’écosystème de la publicité digitale traverse une mutation profonde, et Facebook est à l’épicentre de ce séisme. Nous sommes frappés par une double lame de fond : d’un côté, une automatisation de plus en plus poussée qui nous ‘force’ la main sur le ciblage, et de l’autre, un brouillard de plus en plus épais sur la mesure de nos résultats, héritage direct de la fameuse mise à jour iOS 14. La question n’est plus ‘comment optimiser au jour le jour ?’ mais bien ‘comment piloter un navire de haute technologie avec une boussole qui semble parfois folle et une carte incomplète ?’.

C’est précisément pour répondre à cette angoisse que j’ai voulu vous proposer une analyse en deux temps, une sorte de guide de survie pour l’annonceur moderne. Comme je le dis souvent, ‘Aujourd’hui, je vous ai préparé une chronique spéciale Facebook Ads comme vous les aimez’. Nous allons d’abord décortiquer ce changement qui s’impose à nous : l’extension du ciblage avancé qui devient obligatoire. Qu’est-ce que cela signifie vraiment pour nos stratégies ? Est-ce la fin du ciblage précis qui a fait la gloire de Facebook ? Ensuite, nous plongerons dans le vif du sujet qui préoccupe tout le monde : comment, concrètement, analyser nos campagnes lorsque les données sont partielles, retardées et modélisées ? Je vais vous partager ma méthode, mes astuces et les nouveaux réflexes à adopter pour continuer à générer de la croissance, même dans ce nouvel environnement complexe. Attachez vos ceintures, nous allons mettre de la clarté dans le chaos.

L’extension du ciblage avancé : La fin programmée du micro-ciblage ?

Le premier grand changement qui vient bousculer nos habitudes est cette fameuse option ‘d’extension du ciblage avancé’ qui, de simple case à cocher, devient une fonctionnalité imposée par défaut. Pour beaucoup, c’est un changement qui peut sembler anodin, mais il s’agit en réalité d’une véritable révolution philosophique dans l’approche du ciblage sur Meta. Nous passons d’une ère où l’annonceur se voulait un sniper, cherchant avec une précision chirurgicale les audiences les plus pertinentes, à une ère où Meta nous demande de devenir des stratèges, fournissant des signaux de départ à une intelligence artificielle surpuissante qui se chargera du reste. C’est un abandon de contrôle qui peut faire peur, mais qu’il est crucial de comprendre pour pouvoir l’exploiter à notre avantage plutôt que de le subir. Analysons en profondeur ce que cela implique pour nos campagnes au quotidien.

Qu’est-ce que l’extension du ciblage avancé (et pourquoi Meta nous l’impose) ?

Avant de paniquer, revenons aux bases. Qu’est-ce que cette option, que Meta renomme progressivement ‘Ciblage Advantage+’ ? Comme je l’expliquais, c’est ‘une option qui permet à Facebook d’élargir vos critères de ciblage si son algorithme estime que cela peut améliorer vos performances ou votre coût par conversion’. En d’autres termes, vous donnez une direction initiale, et Facebook se réserve le droit de sortir des sentiers battus. Si vous ciblez les passionnés d’entrepreneuriat, l’algorithme pourra aller chercher des personnes intéressées par le marketing, la vente, le développement personnel ou même des domaines connexes que vous n’auriez jamais imaginés, s’il détecte une probabilité de conversion élevée à un coût intéressant.

Pourquoi ce changement devient-il obligatoire ? La raison est double. Premièrement, avec l’impact d’iOS 14 et la perte de signaux de tracking, les audiences très restreintes sont devenues plus difficiles à optimiser. En forçant un élargissement, Meta donne à son algorithme plus de ‘matière’, plus de données et de flexibilité pour trouver des poches de performance. Deuxièmement, cela s’inscrit dans la stratégie globale de Meta de simplifier la création de campagnes via sa suite ‘Advantage+’. L’idée est de faire de l’algorithme le principal acteur de la performance, l’annonceur se concentrant davantage sur la stratégie et la création publicitaire. Il est toutefois essentiel de se rappeler une règle d’or : ‘Facebook ne va jamais élargir sur base de critères comme l’âge, le sexe, la localisation et la langue’. Vos contraintes démographiques et géographiques fondamentales sont respectées, tout comme vos listes d’exclusion. Si vous excluez les personnes intéressées par la mode, Facebook n’ira pas les chercher, même avec l’extension activée.

L’impact concret sur vos stratégies de testing et de scaling

C’est ici que le bât blesse pour de nombreux annonceurs aguerris. La méthode traditionnelle qui consistait à tester méticuleusement plusieurs audiences basées sur des centres d’intérêt distincts pour identifier les ‘pépites’ perd une grande partie de son sens. Comme je le souligne, ‘si vous testez plusieurs audiences par intérêt avec cette option qui est activée, le testing n’est plus très précis puisque finalement Facebook peut élargir les intérêts les uns et les autres’. Imaginez que vous testiez une audience ‘Yoga’ contre une audience ‘Méditation’. Avec l’élargissement, il est très probable que Facebook diffuse vos publicités à des personnes appartenant aux deux groupes (et à bien d’autres) dans les deux cas. Vous ne testez plus réellement des audiences distinctes, mais plutôt deux ‘suggestions’ de départ pour l’algorithme.

Cette évolution nous force à un changement de paradigme. Le principal levier de différenciation et de performance n’est plus l’audience, mais la création publicitaire. Votre image, votre vidéo, votre texte… c’est votre créa qui devient votre ciblage. Une publicité qui parle spécifiquement aux débutants en yoga va naturellement attirer ce segment au sein de la large audience ‘bien-être’ que l’algorithme explore. Une autre, axée sur la performance athlétique, touchera un autre sous-segment. Le travail de l’annonceur se déplace donc de la recherche d’intérêts cachés dans le gestionnaire de publicités vers la compréhension profonde de ses avatars clients et la création de messages qui leur parlent directement. C’est un travail plus exigeant, mais potentiellement bien plus puissant. ‘Personnellement quand j’ai une audience qui est suffisamment large, je vois pas trop l’intérêt d’activer cette option’, disais-je. Et bien, désormais, nous n’avons plus le choix, il faut donc adapter notre approche et faire de la créa notre arme numéro un.

Nous venons de voir comment Facebook redéfinit les règles du jeu en amont, au niveau du ciblage, en nous poussant vers des audiences plus larges et une confiance accrue en son algorithme. Mais ce n’est que la moitié du tableau. L’autre défi majeur, peut-être encore plus angoissant pour les gestionnaires de campagnes, se situe en aval : comment mesurer les résultats de ces campagnes élargies dans un monde post-tracking ? Car si l’algorithme a besoin de flexibilité pour performer, nous avons besoin de données fiables pour prendre des décisions éclairées. Et c’est là que le brouillard d’iOS 14 s’épaissit.

Naviguer dans le brouillard : Analyser ses campagnes à l’ère d’iOS 14

La mise à jour iOS 14 a été un véritable tremblement de terre pour l’écosystème publicitaire. En donnant aux utilisateurs la possibilité de refuser le suivi applicatif, Apple a coupé une source de données vitale pour des plateformes comme Facebook. Les conséquences sont directes, brutales et encore bien présentes aujourd’hui. Le reporting que nous regardions religieusement chaque matin est devenu incomplet, retardé et en partie ‘estimé’. Comprendre ces nouvelles limites n’est pas une option, c’est une nécessité absolue pour éviter de prendre de mauvaises décisions, comme couper une campagne performante trop tôt ou, à l’inverse, laisser tourner une campagne non rentable en se basant sur des chiffres erronés. Il faut développer une nouvelle grille de lecture, une nouvelle méthodologie d’analyse qui intègre cette incertitude comme une variable constante.

Le constat alarmant : Pourquoi vos chiffres sont (probablement) faux

Le point de départ est d’accepter une vérité dérangeante : les chiffres affichés dans votre gestionnaire de publicités sont pessimistes. Ce n’est pas une supposition, c’est un fait confirmé par Meta. ‘J’ai lu récemment que le VP of product marketing chez Facebook, a affirmé que les outils de Facebook sous-évaluent les conversions web provenant d’utilisateurs iOS de 15 %.’ Pensez-y une seconde. Cela signifie que pour 10 000 € de ventes affichées, il pourrait y en avoir 11 500 € en réalité. Et attention, ce chiffre est une moyenne ! Pour les entreprises avec un cycle d’achat long, l’écart peut être bien plus important.

Cette sous-évaluation est la conséquence de plusieurs changements techniques profonds. Premièrement, la fenêtre d’attribution a été drastiquement réduite. ‘Avant, on mesurait les résultats sur base d’une fenêtre d’attribution de 28 jours clic… Aujourd’hui, on mesure tout sur 7 jours clic’. Si un client clique sur votre pub le 1er du mois et achète le 9, cette vente n’est plus créditée à votre campagne. C’est une vente ‘perdue’ pour le reporting. Deuxièmement, pour compenser les données manquantes, ‘Facebook modélise vos conversions’. Il s’agit d’une estimation basée sur des modèles statistiques, une extrapolation. Le problème est que cette donnée ‘peut prendre jusqu’à 3 jours pour arriver dans votre gestionnaire’. L’analyse en temps réel est donc morte. Troisièmement, le moment où la conversion est enregistrée a changé. Auparavant, une vente effectuée un jeudi suite à un clic du mardi était attribuée au mardi. ‘Aujourd’hui, elle est comptabilisée le jeudi’. Cela rend l’analyse de la performance journalière beaucoup plus complexe. Enfin, et ce n’est pas le moindre des problèmes, les rapports par répartition (âge, sexe, placement) ont presque tous disparu pour les conversions web. Il est devenu quasiment impossible de savoir si ce sont les hommes ou les femmes, Facebook ou Instagram, qui génèrent le plus de ventes, nous privant d’insights précieux pour optimiser nos créatifs.

La nouvelle routine d’analyse : Mes 3 conseils pour y voir plus clair

Face à ce tableau, il est facile de céder à la panique. Mais il existe des solutions et, surtout, de nouvelles habitudes à prendre pour piloter plus sereinement. Voici la méthodologie que j’applique et que je vous recommande.

Mon premier conseil est radical : ‘ne plus analyser vos campagnes en temps réel’. C’est une discipline difficile à acquérir, car nous avons été conditionnés à réagir vite. Lancer une campagne le lundi et regarder les résultats 10 heures plus tard est désormais contre-productif. Même si des ventes ont eu lieu, elles peuvent ne pas encore être visibles. Vous risquez de couper une campagne prometteuse sur la base de données incomplètes. Il faut apprendre la patience et intégrer mentalement ce délai de 48 à 72 heures nécessaire à la stabilisation des données. Ne touchez à rien pendant les premiers jours, laissez l’algorithme travailler et les données remonter.

Le deuxième conseil découle logiquement du premier : ‘analysez plutôt vos campagnes sur une fenêtre plus longue, donc de 7 à 10 jours’. L’analyse quotidienne du ROAS n’a plus beaucoup de sens. Pour avoir une vue d’ensemble fiable, vous devez prendre du recul. Une bonne pratique consiste à analyser les performances de la semaine écoulée (du lundi au dimanche) non pas le lundi matin, mais plutôt le mercredi ou le jeudi suivant. Cela laisse le temps à la fenêtre de 7 jours de se compléter et au délai de modélisation de 3 jours de s’écouler. L’exemple que je donne est très parlant : ‘vous prenez une audience qui fonctionne bien et vous la coupez, vous revenez dessus les jours qui suivent et vous allez voir des conversions attribuées à cette audience alors même qu’il n’y a pas de diffusion’. C’est la preuve la plus tangible de ce décalage. Attendre est la nouvelle clé de la performance.

Enfin, mon troisième conseil est de ‘suivre les recommandations de Facebook’ sur le plan technique. Ce n’est pas du jargon, c’est votre ‘armure’ de tracking. Vous devez impérativement : 1/ Vérifier votre domaine dans le Business Manager pour prouver à Facebook que vous en êtes propriétaire. 2/ Configurer la ‘mesure agrégée des événements’, en hiérarchisant vos 8 événements de conversion les plus importants (avec l’achat tout en haut). Cela indique à Facebook quoi mesurer et optimiser en priorité pour les utilisateurs iOS. 3/ Et surtout, ‘installer l’API de Conversion’ (CAPI). L’API CAPI crée un lien direct entre votre serveur et celui de Facebook, contournant ainsi le navigateur et ses limitations (cookies, adblockers). C’est le moyen le plus fiable de récupérer une partie des données perdues. Sans ces trois éléments, la modélisation de Facebook ne peut pas fonctionner correctement, et votre sous-évaluation des conversions sera encore plus sévère.

Conclusion : Devenir un marketeur agile dans un monde incertain

Nous voilà au terme de cette plongée dans les méandres du Facebook Ads moderne. Le constat est clair : le métier a changé. Nous sommes passés d’une ère de contrôle et de précision chirurgicale à une ère de collaboration stratégique avec l’intelligence artificielle. Les deux piliers que nous avons explorés – le ciblage élargi obligatoire et l’analyse post-iOS 14 – ne sont pas des problèmes passagers, mais les fondations de la nouvelle réalité publicitaire. Tenter de les combattre est une bataille perdue d’avance. La seule voie est l’adaptation.

Concrètement, cela signifie faire le deuil du micro-management et du testing d’audiences à outrance. L’avenir appartient à ceux qui maîtriseront l’art de la stratégie créative, en développant des messages puissants qui sauront trouver leur cible au sein d’audiences élargies. Cela signifie aussi troquer notre impatience d’analyste en temps réel contre la patience et la rigueur d’un scientifique, qui attend que les données se stabilisent sur des périodes plus longues pour tirer des conclusions fiables. Il faut accepter que le gestionnaire de publicités ne soit plus une source de vérité absolue, mais un indicateur de tendance qu’il faut croiser avec les données globales de son entreprise.

Ne voyez pas cela comme une fin, mais comme une nouvelle opportunité de vous démarquer. Pendant que certains se plaindront de la perte de contrôle, les annonceurs agiles et informés apprendront à danser avec l’algorithme et à naviguer dans le brouillard analytique. Comme je l’évoquais, ‘attendons, soyons patients, peut-être que Facebook trouvera des solutions’. En attendant, les solutions, c’est à nous de les construire, en étant plus stratégiques, plus créatifs et plus patients que jamais. C’est dans cette adaptation que se trouvent la croissance et la performance de demain.

Questions fréquentes sur les changements de Facebook Ads

L’extension du ciblage avancé est-elle vraiment obligatoire pour toutes les campagnes ?

Oui, Meta déploie progressivement ce changement pour qu’il devienne le paramètre par défaut, non désactivable, pour la majorité des objectifs de campagne, notamment la conversion et le trafic. Cette décision s’inscrit dans leur stratégie globale ‘Advantage+’ qui vise à donner un maximum de flexibilité et de données à l’algorithme d’optimisation. Plutôt que de le voir comme une contrainte, il faut l’aborder comme une nouvelle règle du jeu qui demande de se concentrer encore plus sur la pertinence des créatifs pour guider l’algorithme vers les bonnes personnes au sein de cette audience élargie.

‘Cette option sera cochée par défaut. Donc est-ce que c’est une bonne nouvelle ? Le temps nous le dira, mais ce qui est sûr, c’est que ça va forcer encore une fois les annonceurs à élargir leur ciblage, c’est ce que veut Facebook visiblement.’

Si le ciblage par centres d’intérêt devient moins pertinent, sur quoi dois-je me concentrer ?

Le focus doit se déplacer de manière quasi-exclusive vers la stratégie créative. Vos publicités (images, vidéos, carrousels, textes) deviennent votre principal outil de ciblage. Le but est de créer des messages si spécifiques et résonnants pour un segment de votre audience qu’ils agissent comme un aimant. L’algorithme, en analysant les signaux d’engagement (clics, partages, commentaires) sur ces créatifs, comprendra qui est votre véritable cœur de cible et cherchera des profils similaires. Votre travail consiste donc moins à chercher des audiences dans une liste qu’à tester sans relâche des angles marketing, des accroches visuelles et des propositions de valeur différentes.

‘Je trouve finalement que les stratégies par centre d’intérêt vont devenir moins pertinentes, étant donné que justement les intérêts seront élargis par défaut grâce à cette option.’

Comment puis-je calculer mon vrai ROAS avec des données sous-évaluées ?

Il est crucial d’adopter une vision plus globale. Ne vous fiez plus uniquement au ROAS affiché dans le gestionnaire de publicités. La méthode la plus fiable est de calculer un MER (Marketing Efficiency Ratio), aussi appelé ‘blended ROAS’. Pour ce faire, divisez votre chiffre d’affaires total par votre budget publicitaire total (toutes plateformes confondues) sur une période donnée (semaine, mois). Cela vous donne une vue d’ensemble de l’efficacité de vos investissements. Pour une analyse plus fine sur Facebook, vous pouvez appliquer un coefficient correcteur : si votre ROAS affiché est de 3, et que vous estimez une sous-évaluation de 20%, votre ROAS ‘réel’ approché serait plutôt de 3.6. Cela vous aide à prendre des décisions de scaling plus justes.

‘Les outils de Facebook sous-évaluent les conversions web provenant d’utilisateurs iOS de 15 %. Donc ça veut dire que actuellement la vision que vous avez sur vos campagnes au niveau de la performance et de la rentabilité, elle est sous-évaluée de 15 % et ça pourrait même être pire.’

Pourquoi est-ce que je vois des ventes apparaître des jours après avoir coupé une campagne ?

C’est le symptôme le plus déroutant des nouvelles règles de reporting. Ce phénomène s’explique par la combinaison de deux facteurs : le délai de modélisation (jusqu’à 72h) et le changement du moment d’attribution. Un utilisateur a pu cliquer sur votre publicité un vendredi (quand elle était active), mais finaliser son achat le dimanche (après que vous l’ayez coupée). En raison du retard de remontée des données et du fait que la conversion est désormais datée au jour de l’achat (dimanche) et non du clic (vendredi), la vente apparaît dans votre gestionnaire de publicités plusieurs jours après, attribuée à un jour où la campagne ne diffusait plus. C’est la preuve qu’une analyse à court terme est trompeuse.

‘Vous prenez une audience qui fonctionne bien et vous la coupez, vous revenez dessus les jours qui suivent et vous allez voir des conversions attribuées à cette audience alors même qu’il n’y a pas de diffusion, ce qui est assez bizarre.’

Quels types d’entreprises sont les plus pénalisés par la mise à jour iOS 14 ?

Les entreprises les plus impactées sont celles qui cumulent deux caractéristiques : un cycle d’achat long (supérieur à 7 jours) et un volume de conversions relativement faible. Si un client potentiel a besoin de 10 à 15 jours de réflexion après avoir cliqué sur une publicité, sa conversion ne sera jamais attribuée à la campagne en raison de la fenêtre de 7 jours. De plus, si vous générez peu de ventes par jour, l’algorithme de Facebook dispose de moins de données pour ‘apprendre’ qui sont vos acheteurs et pour modéliser efficacement les conversions perdues, ce qui amplifie le problème de la sous-évaluation des performances.

‘D’abord, on a les annonceurs qui ont un cycle d’achat plus long. Donc pourquoi ils sont plus impactés ? Parce que ce sont des achats qui prennent plus de temps pour se faire et donc si par exemple vous cliquez sur une pub et que vous achetez dans 10 jours, malheureusement la donnée remonte plus.’

L’API de Conversion Facebook est-elle difficile à installer ?

La complexité de l’installation de l’API de Conversion (CAPI) dépend de votre plateforme technique. Pour les systèmes e-commerce majeurs comme Shopify ou WooCommerce, il existe des intégrations partenaires et des plugins qui automatisent une grande partie du processus, le rendant accessible même sans compétences de développement poussées. Pour un site web sur mesure (‘custom’), l’intervention d’un développeur est souvent nécessaire. Malgré cet effort initial, l’investissement est absolument crucial. C’est le moyen le plus efficace de fiabiliser votre suivi en envoyant les données directement de votre serveur à celui de Facebook, ce qui améliore drastiquement la qualité des signaux pour l’optimisation des campagnes.

‘Installer aussi l’API de conversion. Comme ça ça permettra de récupérer une partie de la donnée qui n’est plus récupérée par le pixel et tout ça devrait vous aider à la fois à avoir plus de conversions remontées et aussi aider la modélisation.’


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