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Faut-il séparer vos créas entre acquisition et retargeting sur Meta Ads ?

Épisode diffusé le 2 mai 2024 par Danilo Duchesnes

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Faut-il séparer vos créas entre acquisition et retargeting sur Meta Ads ? La réponse nuancée

C’est l’une des questions les plus débattues dans les cercles de media buyers et d’e-commerçants : faut-il utiliser des publicités différentes pour toucher une audience froide (acquisition) et une audience qui nous connaît déjà (retargeting) ? Si vous cherchez une réponse simple et définitive, je préfère vous le dire tout de suite : vous n’êtes pas au bon endroit. Dans le monde du marketing digital, et tout particulièrement sur une plateforme aussi dynamique que Meta Ads, les réponses binaires sont souvent des pièges. Comme je l’explique souvent, la bonne réponse est presque toujours : ‘ça dépend’.

Aujourd’hui, j’ai tenté de répondre à une question assez épineuse sur Meta Ads et cette question c’est, est-ce qu’il faut séparer vos créas entre l’acquisition et le retargeting ? Certains experts vous diront avec une confiance inébranlable qu’il faut absolument le faire, que c’est la base d’un tunnel de vente bien construit. D’autres, tout aussi convaincus, vous affirmeront que c’est une perte de temps, surtout à l’ère des campagnes Advantage+ Shopping qui brouillent les pistes. La vérité, comme souvent, se situe entre ces deux extrêmes. Votre stratégie créative ne doit pas être dictée par un dogme, mais par une analyse fine de votre propre contexte.

Dans cet article, je vais vous donner les clés pour que vous puissiez prendre cette décision en toute connaissance de cause. Nous n’allons pas nous contenter de survoler le sujet. Nous allons plonger en profondeur pour que vous ne subissiez plus cette question, mais que vous la maîtrisiez. Pour cela, je vais d’abord vous présenter trois critères fondamentaux qui constituent votre boussole stratégique. Ensuite, nous explorerons ensemble les arguments solides en faveur d’une séparation nette des créas, puis les scénarios tout aussi valables où leur unification est la meilleure approche. L’objectif est simple : vous équiper pour construire une stratégie publicitaire plus intelligente, plus rentable et parfaitement adaptée à votre business.

Les 3 critères fondamentaux pour décider de votre stratégie créative

Avant même de penser à créer votre prochaine publicité, il est essentiel de prendre du recul. La décision de séparer ou non vos créas repose sur une fondation stratégique composée de trois piliers. Ignorer l’un d’entre eux, c’est naviguer à vue et risquer de gaspiller votre budget et votre énergie. Ces critères ne sont pas des suggestions, mais des prérequis à une réflexion efficace. Ils vous permettront de transformer le fameux ‘ça dépend’ en une feuille de route claire et actionnable. Analysons ensemble chacun de ces piliers pour que vous puissiez faire un diagnostic précis de votre situation.

1. Le cycle d’achat de votre produit : le facteur numéro un

C’est sans doute le critère le plus important, celui qui influence tous les autres. La nature de votre produit et le temps de réflexion nécessaire à son achat dictent en grande partie la conversation que vous devez avoir avec vos prospects. Si le cycle d’achat est court, cela signifie que la décision est souvent impulsive, émotionnelle et ne nécessite pas une longue phase de recherche. Pensez à un vêtement tendance, un accessoire de mode, un produit cosmétique ou un complément alimentaire. Dans ce cas, les arguments pour convaincre un inconnu et pour rassurer un visiteur qui hésite se ressemblent beaucoup. Comme je le disais dans le podcast, ‘les arguments que vous allez utiliser entre l’acquisition et le retargeting vont vraiment se chevaucher’. Un visuel attrayant, un bénéfice clair ou un témoignage client peuvent suffire à déclencher l’achat, que la personne découvre votre marque pour la première fois ou qu’elle soit revenue sur votre site pour la troisième fois. Tenter de sur-intellectualiser le parcours avec des messages radicalement différents peut s’avérer contre-productif.

À l’inverse, un cycle d’achat long change complètement la donne. Si vous vendez un produit qui coûte cher, comme un meuble design, un appareil électronique haut de gamme, ou un service complexe, l’achat n’est plus émotionnel mais logique et réfléchi. Personne ne dépense 1500 € sur un coup de tête. ‘S’il y a besoin de plus de temps et de réflexion, bah clairement, les arguments qu’on va utiliser pour attirer une personne sur notre site […] ne seront pas les mêmes que ceux qu’on va utiliser pour la convaincre d’acheter’. En acquisition, votre objectif est d’éduquer, de faire prendre conscience d’un problème et de présenter votre solution de manière générale. En retargeting, votre audience est déjà consciente du problème et de votre solution. Il faut donc la nourrir avec des arguments techniques, des comparatifs, des démonstrations approfondies et des éléments de réassurance pour justifier l’investissement. La conversation doit évoluer en même temps que la maturité de votre prospect.

2. Votre stratégie Meta Ads : simple et directe ou sophistiquée et segmentée ?

La structure de votre compte publicitaire est le deuxième pilier. Votre approche technique influence directement vos besoins créatifs. On peut distinguer deux grandes philosophies. La première, que j’appelle un peu ‘bourrin’ pour simplifier, est une approche directe et consolidée. ‘Vous avez une ou deux campagnes, vous avez une campagne d’acquisition Advantage Plus shopping qui fait un peu tout’. Cette méthode mise sur la puissance de l’algorithme de Meta pour trouver les bons clients, en mélangeant acquisition et retargeting au sein de la même campagne. Dans ce scénario, créer des dizaines de publicités spécifiques pour chaque étape du tunnel est non seulement inutile, mais cela peut même nuire à la performance en empêchant l’algorithme de concentrer le budget sur les 2-3 créas qui surperforment.

La seconde philosophie est plus ‘sophistiquée’. Elle vise à reproduire le tunnel de vente avec des campagnes distinctes pour chaque étape : une campagne pour la notoriété (TOFU – Top of Funnel), une pour la considération (MOFU – Middle of Funnel) et une pour la conversion, souvent divisée entre acquisition et retargeting (BOFU – Bottom of Funnel). ‘Là, à ce niveau-là, il faut un peu plus personnaliser les publicités’. Une telle structure n’a de sens que si vous l’alimentez avec des messages et des créas adaptés à chaque audience. Montrer une publicité de retargeting agressive avec un code promo à une audience totalement froide serait une erreur. Inversement, présenter une vidéo éducative de 3 minutes sur l’histoire de votre marque à quelqu’un qui a abandonné son panier il y a une heure est probablement inefficace. Votre structure de campagne doit donc être en adéquation avec votre capacité à produire des créatifs pertinents pour chaque segment.

3. Vos ressources et moyens : le pragmatisme avant tout

Ce dernier critère est celui du bon sens, mais il est trop souvent oublié au profit d’une complexité théorique. Avez-vous une équipe créative dédiée ? Un budget pour produire régulièrement des vidéos et des photos de qualité ? Le temps nécessaire pour écrire des textes publicitaires personnalisés ? ‘Si vous avez beaucoup de ressources […], ça peut être intéressant de séparer les deux’. Si la réponse est oui, alors une stratégie de séparation créative est non seulement possible, mais souhaitable pour maximiser vos résultats. Vous pouvez vous permettre de tester des angles spécifiques pour votre retargeting, de créer des vidéos pour répondre aux objections, et de renouveler constamment vos visuels d’acquisition.

Cependant, si vous êtes une petite équipe, un solopreneur, ou si vos ressources sont limitées, le pragmatisme doit l’emporter. ‘Si vous avez pas beaucoup de moyens, pas beaucoup de temps, pas beaucoup de ressources, je vous conseille d’avoir les mêmes créas’. Tenter de maintenir une séparation stricte avec peu de moyens conduit inévitablement à des créas de qualité médiocre et à un épuisement rapide. Il est bien plus judicieux de concentrer vos efforts sur la création de 4 ou 5 publicités exceptionnelles qui ont le potentiel de performer à la fois en acquisition et en retargeting. D’ailleurs, c’est souvent une erreur de penser qu’une créa est intrinsèquement ‘acquisition’ ou ‘retargeting’. C’est sa performance qui la définit. Une excellente publicité peut très bien convertir des inconnus et convaincre des hésitants.

Maintenant que vous avez ces trois filtres en tête, vous pouvez commencer à évaluer votre propre situation. Mais pour aller plus loin, analysons concrètement les scénarios où une séparation est non seulement recommandée, mais indispensable à la performance. Il s’agit des cas où ignorer la distinction entre les audiences serait une véritable erreur stratégique.

Quand séparer vos créas est une nécessité stratégique

Dans certains contextes, l’unification des messages publicitaires n’est pas une option. Tenter de parler de la même manière à un parfait inconnu et à un prospect qualifié serait comme tenir le même discours lors d’un premier rendez-vous et d’une demande en mariage. La nuance et l’adaptation du message sont la clé de la réussite. Ces situations exigent une approche chirurgicale, où chaque créa est conçue avec une intention précise pour une audience spécifique. Ignorer cette nécessité, c’est prendre le risque de paraître hors sujet, de manquer de pertinence et, au final, de voir ses coûts d’acquisition s’envoler.

1. Pour les services et formations : un parcours client basé sur la confiance

Lorsque vous ne vendez pas un produit physique mais une expertise, un service ou une formation en ligne, la dynamique de vente est radicalement différente. L’achat n’est pas basé sur un ‘coup de cœur’ visuel, mais sur la confiance et la crédibilité. C’est pourquoi ‘je vous conseille très clairement de séparer les deux parce que clairement les messages seront pas les mêmes, les offres seront pas les mêmes et les landing page ne seront pas les mêmes’. En acquisition, votre rôle est d’apporter de la valeur avant de demander quoi que ce soit. Le but est de vous positionner en tant qu’expert. Pour mon agence DHS Digital, par exemple, ‘on va essayer d’être beaucoup plus dans l’éducation en acquisition’, en mettant en avant des contenus utiles comme des articles de blog, des études de cas ou des mini-guides. L’appel à l’action est doux, souvent orienté vers la consommation de contenu.

En retargeting, la conversation change. Les personnes que vous ciblez ont déjà manifesté un intérêt. Elles connaissent votre nom, elles ont peut-être lu un de vos articles. Il est temps de devenir plus direct et de construire la confiance. C’est là que les témoignages clients, les études de cas détaillées et les offres claires comme un audit gratuit prennent tout leur sens. Le message n’est plus ‘apprenez de moi’, mais ‘travaillez avec moi’. ‘On sera beaucoup plus sur des contenus […] très bas de tunnel qui sont censés rassurer, qui sont censés être beaucoup plus directs’. Cette distinction est cruciale car la vente d’un service est un processus de séduction progressive, pas une transaction instantanée.

2. Pour les produits chers : l’art de l’éducation progressive

Ce point est le prolongement direct du critère du cycle d’achat long. Plus le prix de votre produit est élevé, plus le besoin d’éducation est grand. ‘Les gens ont besoin d’être plus éduqués par rapport au produit avant de l’acheter’. Cette éducation doit se faire par étapes. En acquisition, vous vous adressez à des personnes qui ne sont parfois même pas conscientes de leur problème. Votre publicité doit donc d’abord les aider à ‘comprendre leur problème et de le conscientiser’. C’est une phase de découverte. Le contenu doit être axé sur les bénéfices transformationnels, sur la vision, et non sur les caractéristiques techniques. Vous vendez un rêve avant de vendre un produit.

Une fois qu’un utilisateur a visité votre site, il entre dans une nouvelle phase. Il est désormais conscient du problème et de votre solution. Le retargeting doit alors se concentrer sur l’éducation produit. C’est le moment de plonger dans les détails : ‘sur ses composantes, sur son fonctionnement, sur des aspects même plus techniques du produit’. L’achat d’un produit cher est rarement impulsif ; il est logique. Le prospect a besoin de faits, de chiffres, de comparaisons et de garanties pour rationaliser sa décision. Votre publicité de retargeting doit lui fournir ces munitions intellectuelles pour le convaincre que votre produit est le choix le plus intelligent. On passe d’une vente émotionnelle à une vente rationnelle.

3. Pour contrer les objections : le retargeting comme un dialogue ciblé

Un visiteur qui quitte votre site sans acheter le fait pour une raison. Il a une question, un doute, une objection. Le prix, les délais de livraison, la confiance dans la marque, l’incertitude sur la taille… les raisons sont multiples. Le retargeting est l’opportunité parfaite pour transformer ces objections en arguments de vente. ‘Si vous connaissez parfaitement les objections à l’achat de votre produit et vous savez comment les déjouer […], utilisez ces arguments spécifiquement en retargeting’. C’est une approche proactive et incroyablement efficace. Au lieu de simplement remontrer le même produit, vous engagez un dialogue.

Pour mettre cela en pratique, listez les 3 à 5 objections les plus fréquentes de vos clients. Ensuite, créez des publicités spécifiques qui y répondent directement. Si le prix est une objection, une créa de retargeting peut mettre en avant la qualité des matériaux, la garantie à vie ou proposer un paiement en plusieurs fois. Si les clients doutent de l’efficacité, une vidéo témoignage montrant des résultats concrets sera redoutable. Ces publicités montrent à votre prospect que vous le comprenez, que vous avez anticipé ses freins. ‘Si elles ne l’ont pas fait, c’est qu’elles n’ont pas été convaincues et qu’elles ont potentiellement des objections à l’achat’. Le retargeting devient alors une session de réassurance personnalisée qui fait tomber les dernières barrières avant l’achat.

Séparer les créas semble donc être la marque d’une stratégie publicitaire mature et précise. Pourtant, dans de nombreux cas, cette segmentation est un frein à la performance et une complexification inutile. Voyons maintenant les situations où l’unification de vos créas, loin d’être une paresse stratégique, est au contraire la clé du succès et de la scalabilité.

Les cas où unifier vos créas maximise l’impact et la simplicité

Contre-intuitivement, chercher à tout segmenter peut parfois diluer l’impact de vos meilleures publicités et complexifier inutilement la gestion de votre compte. Dans de nombreux scénarios, particulièrement en e-commerce, une approche unifiée où vos créas ‘stars’ sont déployées à la fois en acquisition et en retargeting est bien plus puissante. Cette stratégie permet de capitaliser sur la preuve sociale, de simplifier l’optimisation et de marteler un message cohérent tout au long du parcours client. Découvrons quand cette approche est non seulement viable, mais recommandée.

1. L’arme fatale des promotions et offres spéciales

C’est le cas le plus évident et le plus courant. Lorsque vous lancez une offre promotionnelle (soldes, Black Friday, offre spéciale), l’offre elle-même devient le message principal, éclipsant le statut de l’audience. ‘Ce qu’on va voir en premier, ça va être l’offre. Et donc, que l’on fasse de l’acquisition ou du retargeting, on va mettre en avant cette offre’. Un bandeau ‘-20%’ ou ‘Livraison offerte’ est un argument puissant qui parle aussi bien à un nouvel utilisateur qu’à un client fidèle. La motivation principale devient l’opportunité de faire une bonne affaire, un levier psychologique universel.

La clé d’une créa promotionnelle efficace est sa clarté et son universalité. Une bonne pratique consiste à créer un visuel qui combine trois éléments : une image attrayante du produit, son bénéfice principal et l’offre mise en évidence. ‘Si le visuel présente à la fois le produit, son bénéfice principal et l’offre, alors là, vous pouvez être certain que cette créa performera tout aussi bien en acquisition et en retargeting’. Bien sûr, une petite nuance s’impose : une offre de -50% sur une formation à 2000€ ne fonctionnera pas sur une audience froide. Mais pour la grande majorité des produits e-commerce, une promotion est un argument de masse qui transcende les étapes du tunnel de vente et justifie pleinement l’utilisation d’une créa unifiée pour maximiser sa diffusion et son impact.

2. Produits à cycle d’achat court et achats ‘coup de cœur’

Revenons au cycle d’achat court, mais cette fois-ci sous l’angle de l’émotion. Pour des marques de mode, de joaillerie, de décoration ou tout autre produit qui relève de l’achat ‘coup de cœur’, la décision est rapide et viscérale. ‘Les gens n’achètent pas votre produit parce qu’il est fait d’une certaine manière ou d’une autre, ils l’achètent parce qu’ils ont eu un coup de cœur’. Dans ce contexte, la répétition d’un même visuel puissant n’est pas une nuisance, mais un renforcement du désir initial. Le fait de revoir cette paire de chaussures qui vous a tapé dans l’œil ne fait qu’amplifier l’envie de la posséder.

Avec des marques comme Bobbies ou Inway Edition, nous avons constaté que ‘ça ne servait à rien d’essayer de trop vouloir être sophistiqué dans notre approche publicitaire’. La meilleure stratégie consistait à identifier les produits ‘best-sellers’, les pièces ‘coup de cœur’, et à les promouvoir massivement en acquisition et en retargeting avec les mêmes visuels. Un avantage majeur de cette approche est l’accumulation de preuve sociale. Une seule publicité, diffusée largement, va collecter des centaines de likes, de commentaires et de partages. Cette preuve sociale visible renforce la désirabilité du produit et augmente drastiquement le taux de clic, aussi bien auprès des nouveaux visiteurs que des anciens. Comme je le rappelle, ‘un client a besoin d’être exposé à la marque et au produit plusieurs fois avant de se dire ‘OK, j’y vais ». Utiliser la même créa facilite cette exposition cohérente.

3. Les formats créatifs universels : des messages qui parlent à tout le monde

Au-delà du type de produit, certains formats publicitaires sont intrinsèquement polyvalents. Leur discours est construit de telle manière qu’il peut convaincre à la fois un inconnu (qui n’est pas conscient de la solution) et une personne déjà informée sur le produit (Product Aware). Ces formats sont de véritables couteaux suisses pour votre compte publicitaire. Le plus emblématique est la preuve sociale. Un témoignage client vidéo ou un contenu généré par l’utilisateur (UGC) montrant le produit en situation est incroyablement puissant. Pour un inconnu, cela crée une confiance immédiate et démontre la valeur du produit. Pour quelqu’un qui hésite, cela valide son intérêt et le rassure sur son choix potentiel. Le discours est universel car il est authentique.

D’autres formats partagent cette polyvalence. Une ‘Founder Interview’, où le créateur de la marque parle avec passion de sa mission et de son produit, crée une connexion émotionnelle forte qui peut séduire à n’importe quelle étape. ‘Ces formats là évidemment peuvent à la fois convaincre un inconnu […] mais ça pourrait également convaincre une personne qui a déjà été plusieurs fois sur le site’. Les formats ‘Call Out’, qui mettent en avant les bénéfices et caractéristiques clés avec des textes ou des flèches sur le visuel, sont aussi très efficaces. Ils éduquent rapidement les nouveaux et rappellent la valeur aux anciens. Enfin, les formats ‘Nous vs Eux’ (comparaison) ou ‘3 raisons de…’ sont des structures argumentaires claires et directes qui fonctionnent sur toutes les audiences. Miser sur ces formats universels est une excellente stratégie, surtout si vos ressources sont limitées.

Conclusion : la flexibilité est votre meilleur atout

Nous voici au terme de cette exploration. Si vous deviez retenir une seule chose, c’est celle-ci : en matière de stratégie créative sur Meta Ads, la rigidité est votre pire ennemie. La question n’est pas de savoir s’il faut ‘toujours’ ou ‘jamais’ séparer vos créas, mais de comprendre ‘quand’ et ‘pourquoi’ le faire. La réponse se trouve dans l’analyse de votre propre contexte : la nature de votre produit, la maturité de votre compte publicitaire et la réalité de vos moyens.

Je vous encourage vivement à éviter le piège de la classification excessive. ‘Ne faites pas l’erreur en fait de classifier vos vos créas selon l’étape du tunnel’. Une créa n’est pas bonne ‘pour l’acquisition’ ou ‘pour le retargeting’ en théorie ; elle est bonne parce qu’elle génère des résultats. Votre meilleur juge de paix sera toujours votre gestionnaire de publicités. Testez, analysez les données et laissez la performance vous guider.

Cette flexibilité est d’autant plus cruciale aujourd’hui avec la montée en puissance des campagnes Advantage+ Shopping. Ces campagnes intelligentes exigent que vous leur donniez le meilleur carburant possible. ‘Là, on vous conseille vraiment de ne mettre que vos meilleures créas et ça peut être des créas qui viennent de retargeting ou de l’acquisition et de laisser Meta faire son travail’. Votre travail n’est plus de micro-gérer l’audience, mais de produire des publicités exceptionnelles et de faire confiance à l’algorithme pour les montrer aux bonnes personnes, au bon moment. J’espère que cette analyse approfondie vous a apporté la clarté nécessaire pour prendre des décisions plus éclairées et, in fine, pour accélérer la croissance de votre business.

Questions fréquentes (FAQ)

1. Comment savoir si mon produit a un cycle d’achat court ou long ?

C’est une excellente question qui se base sur deux facteurs principaux : le prix et la complexité. Un produit à cycle d’achat court est généralement peu coûteux (moins de 100€, par exemple), facile à comprendre et répond à un désir ou un besoin immédiat. Pensez à la mode, aux cosmétiques, aux accessoires. L’achat est souvent impulsif. Un produit à cycle d’achat long est plus cher, nécessite une réflexion, une comparaison, et souvent une phase d’éducation pour en comprendre tous les bénéfices. Il peut s’agir de mobilier, d’électronique haut de gamme, de logiciels ou de services. Si vos clients posent beaucoup de questions techniques avant d’acheter, c’est un signe de cycle long.

‘Si le cycle d’achat est court, les arguments que vous allez utiliser entre l’acquisition et le retargeting vont vraiment se chevaucher. […] Si le cycle d’achat est long, ben comme vous l’avez compris, le produit normalement coûte plus cher. Donc s’il coûte plus cher, il y a besoin de plus d’éducation, il y a besoin de plus de temps avant de l’acheter.’

2. Pour une campagne Advantage+ Shopping, faut-il vraiment mélanger les créas d’acquisition et de retargeting ?

Oui, absolument. C’est même la meilleure pratique. Le principe d’une campagne Advantage+ Shopping (ASC) est de donner un maximum de liberté à l’algorithme de Meta. Celui-ci va gérer lui-même la diffusion entre les audiences froides et chaudes pour maximiser les conversions. Votre rôle est de lui fournir vos meilleures créas, sans vous préoccuper de leur classification initiale. Une créa qui a très bien fonctionné en retargeting par le passé peut se révéler excellente pour l’acquisition dans une campagne ASC, et inversement. La performance passée est votre meilleur indicateur.

‘Si vous commencez à avoir des campagnes Advantage Plus shopping. Là, on vous conseille vraiment de ne mettre que vos meilleures créas et ça peut être des créas qui viennent de retargeting ou de l’acquisition et de laisser Meta faire son travail.’

3. Quels sont les formats de créas les plus efficaces en retargeting pour contrer les objections ?

Pour contrer les objections, il faut être direct et rassurant. Le format le plus puissant est sans doute le témoignage client vidéo, où un client satisfait explique comment le produit a résolu son problème, en insistant sur un point qui pouvait être une objection (par exemple, ‘j’avais peur que ce soit compliqué à utiliser, mais en fait…’). Les carrousels ou vidéos qui détaillent les caractéristiques techniques, les garanties, ou qui comparent le produit à la concurrence sont aussi très efficaces pour un public qui a besoin d’arguments logiques. Enfin, une simple image avec un texte clair répondant à une FAQ (‘Livraison en 48h’, ‘Retours gratuits’) peut suffire à lever un dernier doute.

‘Utilisez ces arguments spécifiquement en retargeting parce que les gens qui ont déjà été sur votre site qui n’ont pas acheté […] n’ont pas été convaincues et qu’elles ont potentiellement des objections à l’achat.’

4. Est-ce une erreur de n’utiliser que des créas UGC (User Generated Content) ?

Ce n’est pas une erreur en soi, car l’UGC est un format extrêmement puissant qui génère de l’authenticité et de la confiance. Cependant, se limiter à un seul type de format peut être réducteur. Une bonne stratégie créative repose sur la diversité pour ne pas lasser l’audience et pour tester différents angles. Il est judicieux de combiner l’UGC avec d’autres formats comme des visuels produits très qualitatifs (packshots), des vidéos de démonstration plus produites, des interviews du fondateur, ou des visuels graphiques mettant en avant les bénéfices (call-outs). L’UGC est une pièce maîtresse, mais elle est encore plus forte au sein d’un écosystème créatif varié.

‘On peut avoir des formats de preuves sociales, des formats UGC, des formats démonstration, problème solution. Tous ces formats là, en fait, vont à la fois permettre de faire de l’acquisition et de retargeting, encore une fois parce que le cycle d’achat est court.’

5. Si j’ai peu de budget, sur quel type de créa dois-je me concentrer en premier ?

Si vos ressources sont limitées, concentrez-vous sur des créas polyvalentes et faciles à produire. La priorité absolue est de récolter de la preuve sociale. Demandez à vos meilleurs clients de vous envoyer des photos ou de courtes vidéos d’eux utilisant votre produit (UGC). C’est souvent peu coûteux et très authentique. Ensuite, créez des visuels statiques simples mais efficaces, en utilisant la méthode ‘Call Out’ : une belle photo de votre produit avec 2 ou 3 textes courts qui mettent en avant les bénéfices principaux. Ces deux types de créas sont performants à la fois en acquisition et en retargeting, et vous permettront de maximiser le retour sur chaque euro investi.

‘Si vous avez pas beaucoup de moyens, pas beaucoup de temps, pas beaucoup de ressources, je vous conseille d’avoir les mêmes créas que vous allez utiliser entre l’acquisition et retargeting.’

6. Une créa qui performe bien en acquisition va-t-elle forcément bien marcher en retargeting ?

Pas forcément, mais il y a de fortes chances. Une créa qui cartonne en acquisition a prouvé qu’elle était capable de capter l’attention et de communiquer une proposition de valeur de manière efficace. Ces qualités sont tout aussi valables en retargeting. De plus, comme elle aura accumulé de la preuve sociale (likes, commentaires), elle sera d’autant plus crédible lorsqu’elle sera montrée à une audience qui hésite encore. Il est donc presque toujours judicieux de tester vos meilleures créas d’acquisition dans vos campagnes de retargeting. C’est une excellente façon de capitaliser sur vos ‘winners’.

‘Des arguments qui vont bien fonctionner en acquisition pourront également très bien fonctionner en retargeting. Et donc pour ça, moi, je pense que c’est bien de d’avoir des créas qui peuvent à la fois faire de l’acquisition et du retargeting, ça vous fait gagner du temps.’


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