Facebook Ads en 2024 : La fin d’une ère, le début d’une révolution
L’année 2023 a marqué un tournant spectaculaire pour Meta. Après une année 2022 difficile, marquée par les doutes post-iOS 14 et les interrogations sur le métavers, la maison mère de Facebook et Instagram a orchestré un retour en force monumental. Pour nous, annonceurs et entrepreneurs, ce n’était pas juste une ligne sur un graphique boursier. C’était le signal tangible que la machine publicitaire la plus puissante au monde était non seulement de retour, mais plus intelligente et redoutable que jamais. Comme je l’évoquais dans mon podcast, ‘le prix de l’action en bourse de Meta a bondi de plus 191 % en une année’. Ce chiffre n’est pas anecdotique ; il est le symptôme d’une santé retrouvée, portée par des revenus publicitaires records et une adoption massive des formats comme les Reels. Nous avons senti cette vague chez mon agence, DHS Digital, où nous avons généré pour nos clients 20,5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un budget de 3,7 millions, pulvérisant nos performances de l’année précédente. Le message est clair : Facebook est, comme le disent les Américains, ‘cool again’.
Mais cette résurgence n’est pas un retour au passé. C’est une projection agressive vers un futur où l’intelligence artificielle et l’automatisation ne sont plus des options, mais le cœur du réacteur. La vraie question pour 2024 n’est donc plus ‘Faut-il être sur Facebook Ads ?’ mais ‘Comment maîtriser les nouvelles règles d’un jeu qui a profondément changé ?’. L’époque des réglages manuels, du bidouillage d’audiences et des A/B tests laborieux est en train de s’éteindre. Nous entrons dans une ère où notre rôle en tant que marketeurs évolue radicalement : nous passons de pilotes manuels à architectes de systèmes publicitaires intelligents. Nous devons apprendre à nourrir la machine, à la guider avec des créations percutantes et à lui fournir des données d’une qualité irréprochable. Ignorer cette transformation, c’est se condamner à devenir obsolète. Dans cet article, nous allons décortiquer ensemble les quatre tendances fondamentales qui vont définir le succès sur Meta Ads en 2024. Oubliez les petites astuces et les hacks de courte durée. Nous allons parler des changements structurels qui vont redéfinir votre stratégie, votre créativité et vos résultats pour les années à venir.
Tendance n°1 : L’IA générative, votre nouveau copilote créatif
La première vague de l’intelligence artificielle, incarnée par ChatGPT, a transformé notre façon de créer du texte. La seconde, avec des outils comme Midjourney, a révolutionné l’image. En 2024, la troisième vague déferle directement dans nos gestionnaires de publicités. Et cette fois, comme je le soulignais, ‘Meta n’a pas raté le train de l’IA’. Contrairement au métavers qui reste une promesse lointaine, l’IA est une réalité tangible et immédiate qui s’apprête à bouleverser notre métier le plus fondamental : la création publicitaire. L’outil au centre de cette révolution est ce que Meta a baptisé ‘AI Sandbox’. Encore en test, cette boîte à outils est la réponse de Meta à un besoin crucial des annonceurs : produire plus de variations créatives, plus vite, et de manière plus pertinente.
Analysons ses trois fonctionnalités initiales pour comprendre leur impact concret. La ‘variation de texte’ peut sembler basique, mais c’est un levier de performance sous-estimé. Imaginez pouvoir fournir un texte de base et obtenir instantanément cinq angles différents : un centré sur le problème, un sur le bénéfice ultime, un sous forme de témoignage, un ultra-court pour les hooks vidéo, et un plus long pour un storytelling engageant. C’est la fin du syndrome de la page blanche et le début des tests d’angles à grande échelle. Ensuite, le ‘générateur d’arrière-plan’ est une démocratisation de la direction artistique. Une petite marque e-commerce avec un simple packshot sur fond blanc pourra désormais générer des dizaines de contextes visuels pour tester ce qui résonne le mieux avec son audience. Une montre sur un fond de bureau en bois pour une cible professionnelle ? Sur un fond de montagne pour les aventuriers ? Sur un fond rose pastel pour une audience plus jeune et féminine ? Ces tests, qui coûtaient autrefois des milliers d’euros en shooting, seront à portée de clic.
Enfin, le ‘recadrage d’image’ (ou out-painting) est peut-être la fonctionnalité la plus pragmatique. Combien de fois avons-nous une superbe image carrée qui est mutilée lorsqu’on la force dans un format 9:16 pour les Stories ou les Reels ? L’IA pourra désormais ‘étendre votre image’ de manière cohérente, en imaginant ce qui se trouve au-dessus et en dessous du cadre initial. C’est la garantie d’avoir des publicités qui semblent natives à chaque emplacement, un facteur clé de performance. Ces outils ne remplacent pas les créatifs, ils les augmentent. Le rôle du designer ou du copywriter évolue. Il ne s’agit plus seulement d’exécuter, mais de définir une stratégie, de briefer l’IA et de sélectionner les meilleures propositions. La compétence clé devient la vision stratégique : ‘quel message on va adopter dans nos publicités et quelle va être la stratégie de contenu au global’. Les équipes qui sauront intégrer l’IA comme un membre à part entière de leur processus créatif prendront une avance considérable en 2024.
La transition du créatif-exécutant au créatif-stratège
L’arrivée de ces outils d’IA générative intégrés nativement dans la plateforme publicitaire de Meta soulève une question légitime et profonde : quel est l’avenir des métiers créatifs ? Faut-il craindre une automatisation qui rendrait obsolètes les graphistes, les motion designers et les copywriters ? Je pense que la réponse est un ‘non’ catégorique, mais cela implique une transformation radicale du rôle. Le travail à faible valeur ajoutée, l’exécution répétitive, sera sans aucun doute automatisé. Décliner une publicité dans cinq formats différents ou trouver dix synonymes pour un titre ne sera plus une tâche humaine. Et c’est une excellente nouvelle. Cela libère les talents créatifs pour se concentrer sur ce que l’IA ne peut pas faire : la stratégie, l’empathie et l’idée originale.
Le créatif de 2024 et au-delà sera un stratège. Sa valeur ne résidera plus dans sa maîtrise de Photoshop, mais dans sa capacité à comprendre en profondeur un marché et une audience. Son travail commencera bien avant l’ouverture du gestionnaire de publicités. Il s’agira de définir les piliers de messages, d’identifier les ‘insights’ consommateurs les plus puissants, de concevoir des concepts de campagne qui créent une véritable connexion émotionnelle. Il deviendra un chef d’orchestre, qui donne le ‘la’ à l’IA. Son brief ne sera plus une simple demande d’exécution, mais une directive stratégique. Au lieu de dire ‘Fais-moi une image avec ce produit’, il dira ‘Génère-moi une série d’images qui évoquent la sérénité du matin pour une femme active de 35 ans qui utilise notre produit pour gagner du temps’. La qualité du résultat dépendra directement de la qualité de cette impulsion stratégique. Cette évolution est exigeante, mais elle est aussi incroyablement valorisante. Elle éloigne les créatifs des tâches fastidieuses pour les rapprocher du cœur du réacteur marketing : la stratégie et la compréhension humaine.
Tendance n°2 : L’automatisation totale, de l’audience au budget
Si l’IA générative est le nouveau moteur créatif, l’automatisation généralisée est le système d’exploitation sur lequel tournent désormais les campagnes Meta. Chaque année, je le répète, et chaque année, Meta pousse le curseur encore plus loin. 2023 a été l’année de la consécration pour ‘Advantage+ Shopping’, cette campagne semi-automatisée qui a fait peur à de nombreux annonceurs avant de devenir leur meilleure alliée. Le principe est déroutant : on ne définit quasiment aucun ciblage, on fournit les créas et le budget, et on laisse l’algorithme faire le reste. Le résultat ? Sur la majorité de nos comptes, ‘Advantage+ Shopping fait partie des campagnes où on a dépensé le plus de budget’, tout simplement parce qu’elle est ultra-performante. Elle nous a appris à lâcher prise et à faire confiance à la machine pour trouver les acheteurs, souvent bien au-delà des audiences que nous aurions pu imaginer manuellement.
Mais en 2024, cette philosophie d’automatisation s’étend bien au-delà de cette campagne phare. Elle infuse désormais chaque aspect de la gestion publicitaire. Prenez par exemple les nouvelles fonctionnalités de gestion de budget, qui sont passées un peu inaperçues mais qui sont révolutionnaires. La ‘planification budgétaire’ est une réponse directe à un problème majeur : comment augmenter les budgets lors des temps forts (soldes, Black Friday) sans déstabiliser l’algorithme et sans devoir être rivé à son écran ? Vous pouvez désormais dire à Meta : ‘Du 20 au 30 novembre, augmente mon budget de 50%’. C’est une automatisation du scaling, une chose impensable il y a encore quelques mois. Dans le même esprit, la ‘flexibilité des budgets journaliers’ a été augmentée. Auparavant, Meta pouvait dépenser jusqu’à 25% de plus que votre budget quotidien sur une bonne journée. Désormais, ce chiffre passe à 75%. Le message de Meta est limpide : ‘Donnez-moi une enveloppe hebdomadaire et laissez-moi allouer les dépenses au jour le jour pour maximiser vos résultats’. Cela demande un changement de mentalité, une acceptation que l’algorithme a une meilleure vision micro-temporelle que nous.
La dernière innovation, et non la moindre, concerne les ‘augmentations de budget recommandées’. Nous avons tous été hantés par cette fameuse règle non écrite des ‘+20% maximum par jour pour ne pas réinitialiser la phase d’apprentissage’. Meta vient de la rendre obsolète. La plateforme vous dira désormais explicitement : ‘vous pouvez augmenter votre budget quotidien jusqu’à XXX€ sans rentrer à nouveau dans la phase d’apprentissage’. J’ai vu un exemple sur un compte où le budget pouvait passer de 384€ à 648€ en un seul clic, une augmentation de près de 70%. C’est une libération. Le scaling devient moins un art obscur et plus une science guidée par la plateforme elle-même. Toutes ces évolutions convergent vers un seul point : l’ère du micro-management des campagnes est terminée. Notre rôle n’est plus de tourner des manettes, mais de définir des objectifs clairs, de fournir des créations performantes et de laisser les systèmes automatisés optimiser la diffusion à une échelle et une vitesse qu’aucun humain ne pourrait égaler.
Changer de paradigme : devenir superviseur de l’algorithme
Cette montée en puissance de l’automatisation nous force à redéfinir notre propre valeur ajoutée en tant que gestionnaires de campagnes publicitaires. Si l’algorithme choisit l’audience, optimise le budget et gère le rythme de dépense, que nous reste-t-il à faire ? La réponse est simple : tout ce qui relève de la stratégie et de la supervision. Nous devons passer d’une posture de ‘pilote’ à celle de ‘directeur de vol’. Le directeur de vol ne touche pas aux commandes de l’avion ; il analyse la météo, définit le plan de vol, communique les objectifs au pilote (l’IA) et s’assure que tout se déroule comme prévu. Il intervient uniquement en cas de turbulence majeure ou pour changer de destination.
Concrètement, cela signifie que notre temps doit être réalloué. Moins de temps passé à ajuster les enchères ou à dupliquer des adsets, et plus de temps consacré à l’analyse des performances au niveau macro. Quelles offres fonctionnent le mieux ? Quels angles créatifs génèrent le plus de valeur ? La rentabilité globale du compte est-elle conforme aux objectifs business ? Notre rôle devient celui d’un analyste stratégique qui nourrit la machine avec les bons ingrédients (créas, offres) et qui interprète ses résultats pour prendre des décisions commerciales éclairées. C’est également un appel à maîtriser l’écosystème dans son ensemble. La performance sur Meta Ads dépend de plus en plus de la qualité de la page de destination, de la fluidité de l’expérience d’achat et de la valeur à vie du client. Le gestionnaire de campagnes de 2024 doit avoir une vision holistique et être capable de conseiller sur l’ensemble du tunnel de conversion, car c’est là que se trouvent les nouveaux leviers de croissance.
Tendance n°3 : Cibler avec la créa, l’ultime levier de performance
Cette tendance est la conséquence directe des deux précédentes. Si l’IA aide à la création et que l’automatisation gère la diffusion à des audiences de plus en plus larges, comment s’assurer que le bon message atteint la bonne personne ? La réponse est une révolution copernicienne dans notre approche du ciblage : la créa devient le ciblage. L’époque où nous empilions des dizaines de centres d’intérêt dans un adset pour définir une audience précise est révolue. L’arrivée des ‘Audiences Advantage+’ officialise cette transition. Vous ne donnez plus d’ordres stricts à Meta, vous lui donnez des ‘suggestions de ciblage’. La plateforme utilise ces suggestions comme point de départ, mais elle se réserve le droit, et même le devoir, d’aller ‘beaucoup plus loin que l’audience que vous lui avez donnée au départ’ si elle détecte des poches de performance ailleurs. Le ciblage manuel est en train de devenir un simple signal de direction, plus une barrière infranchissable.
Dans ce contexte, comment parler à un segment de clientèle spécifique ? En lui parlant directement à travers la publicité. C’est le principe du ‘ciblage par la créa’. Votre visuel, votre vidéo, votre titre, les premières secondes de votre contenu deviennent des filtres. Ils doivent agir comme un aimant pour votre client idéal et comme un répulsif pour les autres. C’est ce que Meta nous dit dans son ‘Performance 5’ : ‘si vous voulez toucher de nouveaux marchés et des nouvelles audiences, vous devez adapter vos créas à ces audiences’. La segmentation ne se fait plus en amont dans les réglages de l’adset, mais en temps réel dans le fil d’actualité, au moment où l’utilisateur interagit (ou non) avec votre publicité. L’algorithme observe ces signaux et affine la diffusion en continu. Si une publicité montrant une jeune maman génère de l’engagement et des conversions, l’algorithme va naturellement chercher plus de personnes ressemblant à celles qui ont interagi positivement.
Pour mettre cela en pratique, deux stratégies simples mais redoutablement efficaces s’imposent. La première est d’adresser un persona spécifique par publicité. Comme le dit l’adage, ‘quand on cible tout le monde, on ne cible personne’. Si vous vendez un logiciel, une publicité peut s’adresser ‘aux avocats’ avec un visuel et un texte qui reflètent leur réalité, tandis qu’une autre s’adressera ‘aux agences de com’ avec leurs propres codes et problématiques. C’est exactement ce que nous faisons pour un client vendant des standards téléphoniques. En appelant directement le persona dans la pub, nous créons une reconnaissance immédiate. La seconde stratégie est d’évoquer un problème précis. Si vous vendez un complément contre les troubles du sommeil, une publicité peut commencer par la question : ‘Encore une nuit à regarder le plafond ?’. Cette simple phrase qualifie instantanément l’audience. Toutes les personnes qui ne souffrent pas de ce problème ignoreront la publicité, ce qui est une bonne chose. Celles qui se sentent concernées s’arrêteront, liront la suite et supposeront que vous avez la solution. En 2024, votre bibliothèque de créations doit devenir votre bibliothèque d’audiences. Chaque créa est une porte d’entrée vers un segment de marché différent.
Maîtriser l’art de la segmentation créative
Le ciblage par la créa n’est pas simplement une technique, c’est une nouvelle philosophie qui exige une connaissance client beaucoup plus profonde. Pour réussir, il ne suffit plus de connaître les données démographiques de base de sa clientèle. Il faut comprendre ses motivations, ses frustrations, ses désirs, son langage, ses valeurs. C’est un travail d’empathie qui doit précéder toute création. Avant de produire la moindre image, vous devez être capable de répondre à des questions comme : Quel est le ‘problème dur’ (douloureux, urgent, reconnu) que mon produit résout pour ce segment de clientèle ? Quelle transformation mon client espère-t-il vivre grâce à mon offre ? Quelles sont ses objections et ses freins à l’achat ?
Une fois cette compréhension acquise, la stratégie créative peut se décliner en plusieurs axes de segmentation. Vous pouvez segmenter par ‘cas d’usage’ : un même produit peut être présenté comme une solution pour gagner du temps, pour économiser de l’argent, ou pour améliorer son bien-être. Chaque cas d’usage fera l’objet d’une publicité dédiée. Vous pouvez segmenter par ‘niveau de conscience’ : une publicité pour une audience ‘froide’ qui ne connaît ni vous ni le problème doit être éducative et axée sur la découverte du problème. Une publicité pour une audience ‘chaude’ qui connaît déjà votre marque peut être beaucoup plus directe et promotionnelle. Enfin, vous pouvez segmenter par ‘profil psychologique’ : certains clients sont rassurés par la preuve sociale (témoignages, chiffres), d’autres par la logique et les caractéristiques techniques, d’autres encore par l’émotion et le storytelling. Chaque profil mérite une approche créative distincte. La performance en 2024 viendra de votre capacité à construire une matrice de messages, où chaque créa est une réponse hyper-pertinente à un besoin spécifique d’un sous-segment de votre marché.
Tendance n°4 : Le tracking serveur, fondation invisible de votre succès
Nous arrivons à la dernière tendance, la moins visible mais sans doute la plus critique. Toutes les merveilles de l’IA et de l’automatisation que nous venons de décrire reposent sur un carburant essentiel : la donnée. Sans un flux de données de conversion fiables, précises et complètes, l’algorithme de Meta navigue à l’aveugle. Or, la méthode historique de collecte de ces données, le pixel Facebook, est en fin de vie. La raison est simple : il dépend des cookies tiers, ces petits fichiers déposés dans le navigateur de l’utilisateur. Et comme je l’ai mentionné, ‘Google Chrome […] va faire disparaître les cookies tiers d’ici la seconde moitié de cette année’. Sachant que Chrome représente une part écrasante du trafic web, c’est un véritable tremblement de terre pour l’écosystème publicitaire.
Ignorer cette réalité, c’est prendre le risque de voir ses performances s’effondrer sans comprendre pourquoi. Les bloqueurs de publicité, les navigateurs axés sur la confidentialité et maintenant la fin des cookies tiers sur Chrome créent une perte de données de plus en plus importante. Le résultat ? Meta ne voit plus toutes vos conversions. Votre ROAS affiché dans le gestionnaire de publicités est sous-évalué, et pire encore, l’algorithme ne reçoit pas assez de signaux positifs pour optimiser correctement vos campagnes. Il ne sait pas qui sont vos vrais clients et a donc plus de mal à en trouver de nouveaux. La solution à ce problème n’est plus une option pour experts, mais une nécessité pour tous les annonceurs sérieux : le tracking côté serveur, principalement via l’API de Conversions de Meta (CAPI).
Le principe est de changer la source de l’information. Au lieu que ce soit le navigateur du client (côté client) qui envoie l’information à Meta, c’est votre propre serveur de site web (côté serveur) qui établit une connexion directe et sécurisée avec les serveurs de Meta. Cette communication est beaucoup plus fiable car elle n’est pas affectée par les bloqueurs de publicité ou les réglages du navigateur. Pour aller encore plus loin, la tendance est d’enrichir ces données serveur avec de la ‘donnée first-party’, c’est-à-dire les données que vous possédez dans votre CRM (Shopify, Klaviyo, etc.). En connectant ces plateformes, vous pouvez créer une vue unifiée du parcours client et envoyer à Meta des signaux de très haute qualité. Vous pouvez par exemple remonter des informations sur la valeur à vie d’un client, ce qui permet à l’algorithme d’optimiser non pas pour une simple vente, mais pour l’acquisition de clients à forte rentabilité sur le long terme. En 2024, investir dans une configuration de tracking serveur robuste n’est pas une dépense technique, c’est l’investissement le plus rentable que vous puissiez faire pour pérenniser la performance de vos campagnes publicitaires.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre réussite sur Meta
L’année 2024 ne sera pas une simple continuation de 2023. C’est une année de rupture, une accélération vers un futur de la publicité où l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle doivent collaborer plus étroitement que jamais. Les quatre tendances que nous avons explorées – l’IA générative, l’automatisation totale, le ciblage par la créa et le tracking serveur – ne sont pas des phénomènes isolés. Ce sont les quatre piliers d’un nouveau système, les pièces interconnectées d’une même machine. L’IA générative vous donne les munitions créatives. Le ciblage par la créa vous permet de viser juste. L’automatisation tire à une cadence et une précision inégalées. Et le tracking serveur s’assure que chaque tir est enregistré pour améliorer le suivant.
Votre rôle, en tant qu’annonceur, entrepreneur ou marketeur, est de devenir l’architecte de ce système. Il ne s’agit plus d’être dans la salle des machines à régler manuellement chaque levier, mais de concevoir les plans, de définir la stratégie globale et de s’assurer que chaque composant fonctionne en harmonie. C’est un défi, car il exige de nouvelles compétences, notamment une plus grande vision stratégique et une meilleure compréhension technique. Mais c’est aussi une opportunité immense. Ceux qui embrasseront ce changement, qui apprendront à dialoguer avec l’IA, à faire confiance à l’automatisation et à maîtriser leurs données, construiront un avantage concurrentiel durable. Les autres risquent d’être laissés sur le bord de la route, s’épuisant à optimiser manuellement un système qui n’existe déjà plus. Si vous vous sentez prêt à franchir ce cap et que vous souhaitez discuter de la manière d’appliquer ces principes à votre entreprise, n’hésitez pas à me contacter. L’avenir de la performance sur Meta se construit aujourd’hui.
FAQ : Vos questions sur les tendances Facebook Ads 2024
Qu’est-ce que l’AI Sandbox de Meta et comment va-t-il changer la création publicitaire ?
L’AI Sandbox est une nouvelle suite d’outils développée par Meta qui utilise l’intelligence artificielle générative pour aider les annonceurs à créer des publicités plus efficacement. Il s’agit d’un véritable copilote créatif intégré directement dans la plateforme. Ses fonctionnalités principales incluent la génération de variations de textes publicitaires, la création d’arrière-plans pour les images de produits et le recadrage intelligent des visuels pour les adapter aux différents formats (carré, Story, Reel). Cela va profondément changer la publicité en accélérant massivement les phases de test et de déclinaison, permettant même aux plus petites entreprises de produire une grande diversité de créations publicitaires pour identifier rapidement ce qui performe le mieux auprès de leur audience.
‘c’est un nouvel outil qui utilisera l’IA générative pour permettre aux annonceurs de produire des publicités adaptées aux différents segments de leur audience. Et donc dans un premier temps AI Sandbox va proposer trois fonctionnalités majeures la variation de texte, un générateur d’arrière-plan et le recadrage d’image.’
Les campagnes Advantage+ Shopping sont-elles vraiment efficaces pour tous les e-commerces ?
Oui, dans la grande majorité des cas, les campagnes Advantage+ Shopping se révèlent extrêmement performantes pour les entreprises e-commerce. Leur force réside dans leur capacité à utiliser l’immense quantité de données de Meta pour trouver des acheteurs potentiels de manière très efficace, souvent au-delà des ciblages manuels. Cependant, leur succès dépend d’un prérequis essentiel : un historique de données suffisant (via le pixel et l’API de Conversions) et des créations publicitaires de qualité. Pour les comptes très récents, elles peuvent prendre plus de temps à s’amorcer. La meilleure stratégie est de les utiliser comme un ‘accélérateur’ pour scaler des concepts créatifs et des offres qui ont déjà prouvé leur efficacité dans des campagnes classiques.
‘chez DHS on l’utilise déjà comme une campagne d’accélération, c’est-à-dire qu’on va utiliser Advantage Plus pour diffuser des formats et des concepts créa qui ont déjà bien performé par le passé sur nos autres campagnes. […] avantage plus shopping fait partie des campagnes où on a dépensé le plus de budget.’
Doit-on complètement abandonner le ciblage manuel sur Facebook Ads en 2024 ?
Abandonner n’est peut-être pas le terme, mais il faut radicalement changer notre perception de son rôle. Le ciblage manuel par centres d’intérêt ou audiences similaires n’est plus un cadre rigide, mais une simple ‘suggestion’ que l’on donne à l’algorithme, notamment avec l’option ‘Advantage+ Audience’ qui devient la norme. L’algorithme se donne la liberté d’aller bien au-delà de ces suggestions s’il détecte des opportunités. La tendance est donc clairement à un ciblage de plus en plus large et automatisé, où la véritable segmentation se fait via la création publicitaire elle-même. Conserver des ciblages manuels peut encore être utile pour lancer des campagnes ou tester des hypothèses, mais la performance à grande échelle viendra de plus en plus des audiences larges et automatisées.
‘le ciblage manuel, il est en train de disparaître puisque là vous donnez simplement des suggestions de ciblage […] et après en fait Meta il fait ce qu’il veut. il peut aller beaucoup plus loin que l’audience que vous lui avez donnée au départ.’
Pourquoi le tracking côté serveur (API de Conversions) est-il crucial avec la fin des cookies ?
Le tracking côté serveur via l’API de Conversions est devenu crucial car le système traditionnel basé sur le pixel Facebook et les cookies tiers est en voie d’obsolescence. Les navigateurs (notamment Google Chrome en 2024) bloquent de plus en plus ces cookies, ce qui entraîne une perte massive de données. Sans données fiables sur les conversions, l’algorithme de Meta ne peut pas optimiser correctement vos campagnes. L’API de Conversions résout ce problème en créant un lien direct et plus robuste entre votre serveur de site web et Meta, contournant ainsi les limitations du navigateur. C’est la garantie de fournir à l’IA les données de qualité dont elle a besoin pour fonctionner à son plein potentiel et assurer la rentabilité de vos investissements.
‘Google Chrome […] va faire disparaître les cookies tiers d’ici la seconde moitié de cette année. Donc s’ils font disparaître les cookies tiers, et bien le tracking par navigateur par pixel Facebook risque d’être obsolète. Et comme ce sont les IA qui décident […] elles ont besoin de données de qualité pour offrir leur plein potentiel.’
Comment scaler ses campagnes Meta Ads en 2024 sans réinitialiser la phase d’apprentissage ?
La vieille règle des ‘20% d’augmentation de budget maximum’ est en train de devenir obsolète. En 2024, Meta fournit des outils plus intelligents pour scaler les campagnes. La première méthode est d’utiliser la nouvelle fonctionnalité ‘d’augmentations de budget recommandées’. La plateforme vous indique elle-même jusqu’à quel montant vous pouvez augmenter votre budget quotidien en une seule fois sans risquer de réinitialiser la phase d’apprentissage. De plus, la ‘planification budgétaire’ permet de programmer des augmentations automatiques pour des périodes spécifiques comme les soldes, lissant ainsi l’impact sur l’algorithme. L’approche est donc de faire davantage confiance aux recommandations et aux outils d’automatisation de Meta pour gérer la montée en puissance des dépenses.
‘il semble que Meta est en train de rendre obsolète cette limite de 20 % puisque maintenant, ils nous proposent des augmentations de budget. […] vous allez voir une petite […] encart qui vous dit vous pouvez augmenter votre budget quotidien jusqu’à XXX€ sans rentrer à nouveau dans la phase d’apprentissage.’
Comment concrètement ‘cibler avec la créa’ sur Meta Ads ?
Cibler avec la créa signifie utiliser le contenu de votre publicité (image, vidéo, texte) pour attirer un segment spécifique de l’audience et repousser les autres. Concrètement, cela passe par deux stratégies principales. Premièrement, adresser directement un persona en montrant des visuels qui lui ressemblent et en utilisant un langage qui lui est propre. Par exemple, une publicité pour ‘les jeunes mamans’ montrera une scène de vie avec un enfant. Deuxièmement, évoquer un problème très spécifique que votre audience rencontre. Une publicité peut commencer par une question comme ‘Fatigué d’avoir mal au dos au bureau ?’. Seules les personnes concernées se sentiront interpellées, ce qui qualifie l’audience instantanément et naturellement.
‘la créa devient un outil à part entière pour cibler. donc pour reprendre les mots de Meta, les marketers peuvent utiliser la créa comme une nouvelle approche pour cibler leurs clients avec des messages distincts qui raisonnent avec des besoins clients différents ou des intérêts.’
Est-ce que Facebook est toujours une plateforme publicitaire pertinente en 2024 ?
Absolument. Loin d’être en déclin, l’écosystème publicitaire de Meta (Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp) a prouvé sa résilience et sa puissance en 2023 avec des revenus publicitaires records. La plateforme a non seulement surmonté les défis liés à la confidentialité (iOS 14) mais elle a aussi innové massivement en intégrant l’IA et l’automatisation au cœur de son système. Pour les annonceurs, cela se traduit par des outils de plus en plus performants comme les campagnes Advantage+. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour nos clients, le ROAS moyen est passé de 3,57 en 2022 à 5,54 en 2023. Facebook n’est pas seulement pertinent, c’est un levier de croissance plus puissant que jamais, à condition de maîtriser ses nouvelles règles.
‘2023 a été une année très bonne pour Meta. […] ils ont jamais été aussi élevé avec les derniers revenus du Q3 2023 qui était à plus de 33 milliards de revenus publicitaire […] c’est juste pour vous dire à quel point Facebook est cool again.’




