D’où viennent réellement les clients d’une agence ? Mon analyse transparente après 18 mois
Chaque entrepreneur, chaque fondateur d’agence, se pose inlassablement la même question : où concentrer mes efforts pour attirer les bons clients ? Dans un marché digital saturé, où les offres se ressemblent et la concurrence est féroce, cette question n’est pas un simple exercice intellectuel, c’est une question de survie et de croissance. On peut avoir la meilleure expertise technique, une marque soignée et une visibilité croissante, mais si les clients qualifiés ne frappent pas à la porte, l’énergie s’épuise et le doute s’installe. Je connais ce sentiment par cœur. C’est pourquoi, au début de cette année, j’ai bloqué une demi-journée entière, non pas pour créer du contenu ou gérer des campagnes, mais pour plonger tête la première dans nos chiffres. L’objectif était clair et sans concession : auditer les 18 derniers mois d’activité de mon agence, DHS Digital, pour cartographier avec précision l’origine de chaque client et de chaque prospect qualifié.
Cette démarche n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Comme je le dis souvent, ‘dans le digital, ce qui était vrai aujourd’hui ne sera peut-être plus demain’. Cette réalité m’oblige à revoir mes stratégies d’acquisition et de contenu tous les six mois. Il ne s’agit pas de suivre la dernière tendance à la mode, mais de prendre des décisions basées sur des données concrètes, propres à mon activité. Trop souvent, nous investissons notre temps et notre argent dans des canaux qui flattent notre ego mais ne nourrissent pas notre pipeline commercial. J’ai décidé de briser ce cycle.
Dans cet article, je vais vous ouvrir les portes de mon analyse, sans filtre. Je vais vous dévoiler non seulement les canaux qui nous ont rapporté le plus de contrats, mais aussi ceux qui assurent la meilleure rétention et ceux qui génèrent le plus de prospects qualifiés. Ensuite, nous irons plus loin en corrélant ces résultats avec le temps que j’investis personnellement chaque semaine. Vous découvrirez quels sont les canaux les plus rentables et, à l’inverse, ceux qui sont de véritables gouffres à énergie. Enfin, je partagerai avec vous mon plan de bataille pour 2023 : comment je compte réallouer mes ressources pour maximiser notre croissance. Préparez-vous, nous allons parler chiffres, stratégie et retour sur investissement.
L’état des lieux : cartographie de nos 7 canaux d’acquisition principaux
Avant de plonger dans les chiffres, il est essentiel de définir le terrain de jeu. Pour qu’une analyse soit pertinente, il faut d’abord lister exhaustivement les sources potentielles de clients. Au fil des trois dernières années, chez DHS Digital, nous avons activé et structuré plusieurs leviers. Certains sont le fruit d’un travail de longue haleine, d’autres sont plus opportunistes. Cette cartographie est la fondation de toute notre réflexion stratégique. Sans elle, impossible de mesurer, comparer et optimiser. Pour cette analyse sur 18 mois, j’ai donc isolé sept canaux d’acquisition distincts, qui représentent la quasi-totalité de nos points de contact avec de futurs clients.
Il est crucial de comprendre que chaque canal a sa propre dynamique, son propre coût en temps et en argent, et s’adresse à une audience à des stades de maturité différents. Certains, comme le blog, capturent une intention de recherche très précise, tandis que d’autres, comme LinkedIn, permettent de construire une relation sur le long terme. Ignorer cette diversité, c’est risquer de juger un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre. Voici donc la liste de nos combattants dans l’arène de l’acquisition :
- Le blog couplé à la newsletter : Notre pilier historique de contenu, axé sur le SEO et l’expertise.
- Le podcast ‘Le Rendez-vous marketing’ : Mon canal de prédilection pour créer du lien, de l’autorité et fidéliser.
- Mon profil LinkedIn : Ma plateforme pour le personal branding, le partage quotidien et l’engagement direct.
- Mon compte Instagram : Utilisé principalement comme une vitrine personnelle et un moyen de me rapprocher de mon audience.
- Le réseau : Un terme large qui englobe les partenaires, les événements, les mises en relation et les contacts noués au fil du temps.
- La prospection : Les actions sortantes (outbound) pour contacter directement des clients potentiels.
- Le bouche-à-oreille : Les recommandations directes de nos clients satisfaits.
Comme je l’ai mentionné dans le podcast, ‘j’aimerais bien ajouter Facebook Ads comme canal d’acquisition où on va proposer nos services’, mais pour l’heure, ce n’est pas encore une réalité. L’analyse se concentre donc sur ces sept piliers qui ont façonné notre croissance jusqu’à aujourd’hui. Maintenant que le décor est planté, passons au verdict des chiffres.
Le verdict des chiffres : quels canaux convertissent vraiment en clients ?
C’est ici que les certitudes volent en éclats et que les données parlent. J’ai analysé chaque contrat signé au cours des 18 derniers mois pour en tracer l’origine exacte. Le résultat n’est pas seulement une liste de chiffres, c’est une révélation sur la manière dont notre marché fonctionne et sur la psychologie de nos clients. Certains résultats ont confirmé mes intuitions, d’autres m’ont profondément surpris. Analysons canal par canal.
Le Blog & la Newsletter : le champion incontesté de la conversion
Les chiffres sont sans appel : le blog est notre machine de guerre numéro un. Sur la période, il nous a permis de générer 9 contrats. C’est le meilleur score, et de loin. Pourquoi un canal ‘traditionnel’ surpasse-t-il des plateformes plus modernes ? La réponse tient en un mot : l’intention. Un prospect qui arrive via Google après avoir tapé ‘agence publicité Facebook pour e-commerce’ est déjà qualifié. Il a un problème, il cherche activement une solution, et notre article de blog lui apporte une réponse experte. C’est le fondement de l’inbound marketing. Je le dis souvent : ‘J’ai un blog […] depuis 5 ans, il y a plus de 150 articles et il est encore bien référencé sur Google’. Cet effort de longue haleine est un actif qui travaille pour nous 24/7. C’est un investissement dont les dividendes continuent de tomber des années plus tard. La newsletter vient ensuite renforcer ce lien, en maintenant le contact et en prouvant notre expertise de manière récurrente jusqu’à ce que le prospect soit prêt à passer à l’action. Sur ces 9 clients, 5 sont toujours actifs, ce qui montre une bonne adéquation dès le départ.
Le Réseau : la puissance de la confiance humaine
Juste derrière le blog, avec 8 clients signés, se trouve le réseau. Ce canal est fascinant car il est moins quantifiable en amont mais d’une efficacité redoutable. Le réseau, ce sont les partenaires d’affaires, les rencontres en événement, les recommandations de confrères. C’est l’humain à son paroxysme. Chaque client venant de ce canal arrive avec un a priori de confiance. Quelqu’un a déjà ‘vendu’ notre expertise pour nous. Et cela se ressent directement sur la rétention : sur les 8 clients, 6 sont encore avec nous aujourd’hui. C’est le meilleur taux de tous nos canaux. Cela confirme une vérité fondamentale : les affaires, surtout dans les services, sont avant tout des histoires de relations et de confiance. Comme je l’explique, ‘ça peut être également un partenaire d’affaires qui parle de nous. Donc ça c’est ce que j’inclus dans le réseau’. C’est un écosystème de confiance que l’on bâtit sur des années et qui devient un avantage compétitif majeur.
Le Podcast et LinkedIn : des créateurs d’autorité à maturation lente
Le podcast a généré 4 clients et LinkedIn 3 clients. À première vue, ces chiffres peuvent paraître décevants par rapport au temps investi. Cependant, il faut analyser au-delà du simple nombre de contrats. J’ai constaté une nuance importante : ‘les contrats qui proviennent de ce podcast sont plus élevés que ceux qui proviennent du blog’. Pourquoi ? Le podcast crée une connexion beaucoup plus intime. Les auditeurs passent des heures avec moi dans leurs oreilles. Ils ne découvrent pas seulement une expertise, ils apprennent à connaître ma vision, ma personnalité. Lorsqu’ils me contactent, ils sont déjà convaincus et prêts à s’engager sur des projets plus ambitieux. LinkedIn fonctionne de manière similaire, en construisant une autorité quotidienne, mais le lien est moins profond que celui créé par le podcast. Ces canaux sont des marathons, pas des sprints. Ils nourrissent l’écosystème global et renforcent l’efficacité des autres canaux.
Instagram, Prospection, Bouche-à-oreille : les leçons à retenir
Les autres canaux racontent une histoire différente. Instagram : zéro client généré en direct. C’est une confirmation brutale mais nécessaire que pour notre activité B2B, cette plateforme sert d’autres objectifs, comme la marque personnelle, mais pas l’acquisition directe. La prospection est encore plus parlante : un seul client en 18 mois. Malgré des investissements importants en temps et en argent, cette approche ‘push’ ne fonctionne pas sur notre marché. C’est une leçon coûteuse mais précieuse. Cependant, l’ironie est que ‘ce client est toujours là et c’est également notre plus gros client’. Cela montre qu’il ne faut jamais être totalement dogmatique, mais que la tendance de fond est claire. Enfin, le bouche-à-oreille (recommandation client) avec 3 clients. C’est bien, mais je trouve ce chiffre un peu faible. C’est un signal pour nous : nous devons probablement être plus proactifs pour encourager nos clients satisfaits à nous recommander. C’est un axe d’amélioration évident pour l’avenir.
Au-delà des contrats : qui sont les prospects les plus nombreux ?
Signer un client est l’aboutissement, mais le processus commence bien avant. Analyser uniquement les contrats signés, c’est comme ne regarder que la ligne d’arrivée d’une course sans s’intéresser au déroulement. Pour avoir une vision complète, il est indispensable de se pencher sur la génération de prospects qualifiés : ces contacts qui ont montré un intérêt et correspondaient à notre cible, même s’ils n’ont pas (encore) signé. Cette deuxième analyse révèle des dynamiques différentes et parfois contre-intuitives, affinant notre compréhension de l’efficacité de chaque canal.
Le constat est fascinant : la hiérarchie des canaux change lorsque l’on passe du ‘client signé’ au ‘prospect qualifié’. Cela nous informe sur la capacité de chaque canal à générer de l’intérêt et à remplir le haut de notre entonnoir de vente. Voici la répartition :
- Le Réseau : 18 prospects qualifiés
- LinkedIn : 12 prospects qualifiés
- Le Blog & la Newsletter : 10 prospects qualifiés
- Le Podcast : 8 prospects qualifiés
- Le Bouche-à-oreille : 6 prospects qualifiés
- La Prospection : 2 prospects qualifiés
- Instagram : 0 prospect qualifié
Que nous apprend ce classement ? Premièrement, ‘les prospects générés […] sont les plus nombreux lorsqu’ils proviennent du réseau, de LinkedIn et ensuite du blog’. Le réseau reste le roi, prouvant sa capacité à générer à la fois quantité et qualité. La surprise vient de LinkedIn, qui se hisse à la deuxième place en termes de volume de prospects. La plateforme est donc extrêmement efficace pour démarrer des conversations et susciter l’intérêt. Cependant, le taux de conversion de ces prospects en clients est plus faible que celui du réseau ou du blog. Cela suggère que les prospects de LinkedIn sont peut-être moins matures dans leur décision ou nécessitent un cycle de vente plus long. C’est une information capitale pour ajuster notre approche commerciale sur cette plateforme.
L’autre enseignement majeur concerne la prospection. ‘Malgré tous les investissements qu’on a fait dans la prospection […] ça n’a jamais vraiment fonctionné.’ Avec seulement deux prospects générés (en plus du client signé), le ratio effort/résultat est catastrophique. Cette donnée renforce ma conviction profonde que notre marché est fondamentalement un marché d’attraction. Les clients veulent choisir leur agence, pas se la faire imposer. Ils cherchent l’expertise, la confiance, la preuve sociale. Le contenu et le réseau sont les vecteurs parfaits pour cela. La prospection agressive est perçue comme du bruit. Cela ne veut pas dire qu’il faut l’abandonner à 100%, mais qu’elle ne doit en aucun cas constituer le cœur de notre stratégie. La majorité de nos efforts doit être consacrée à l’inbound marketing, c’est désormais une certitude chiffrée.
L’équation du ROI : où mon temps est-il le plus rentable ?
Avoir des chiffres sur les clients et les prospects, c’est bien. Mais pour un entrepreneur, la ressource la plus précieuse n’est pas l’argent, c’est le temps. La véritable question du retour sur investissement (ROI) est donc : pour chaque heure que j’investis dans un canal, quel bénéfice concret j’en retire ? C’est cette analyse qui permet de passer de la simple observation à la prise de décision stratégique. J’ai donc traqué mon temps de travail hebdomadaire moyen consacré à l’acquisition, qui s’élève à 16 heures, soit environ 32% de ma semaine de 50 heures. La répartition de ce temps est la clé pour comprendre la performance réelle de chaque canal.
Blog et Réseautage : les investissements les plus rentables
Le constat est saisissant. Le blog, notre meilleur canal en termes de clients, ne me demande que 4 heures par semaine. Attention, ce chiffre est un peu biaisé. Comme je l’explique, ‘les trois premières années où j’ai commencé à bloguer, bah je bloguais plus de 10 heures par semaine’. Aujourd’hui, je récolte les fruits de cet investissement initial. Mon travail consiste surtout à mettre à jour et améliorer l’existant. Néanmoins, le rapport temps/bénéfice actuel est exceptionnel. C’est la définition même d’un actif marketing.
Le plus impressionnant reste le réseautage. Ce canal, qui est notre deuxième source de clients et notre première en rétention, ne me demande que 1 à 2 heures par semaine. C’est de loin le ROI le plus élevé de tout notre arsenal. Participer à un événement, prendre un café avec un partenaire potentiel, entretenir des relations sur LinkedIn… Ces actions, bien que peu chronophages, ont un impact démultiplié. Le message est clair : quelques heures bien investies dans des relations humaines de qualité valent mieux que des dizaines d’heures passées sur des actions à faible impact. Le rapport temps/bénéfice est tout simplement stratosphérique.
Podcast et LinkedIn : des paris stratégiques sur le long terme
À l’inverse, le podcast me demande un investissement en temps conséquent : 5 heures par semaine. Rapporté au nombre de clients directs, le ROI semble faible. Alors, pourquoi continuer ? Parce que je crois fermement que ‘le podcast, c’est le meilleur canal d’acquisition pour nous’ d’un point de vue stratégique. Il ne s’agit pas seulement de signer des clients. Il s’agit de construire la marque DHS, de fidéliser une audience, de créer une connexion profonde. Le podcast nourrit tous les autres canaux. Un lecteur du blog devient un auditeur du podcast, qui finit par me suivre sur LinkedIn avant de devenir un client via une recommandation. C’est le ciment de notre écosystème. C’est un investissement dont le ROI est diffus mais fondamental.
LinkedIn, avec 3 heures par semaine, présente un bilan plus équilibré. Le rapport temps/bénéfice est assez élevé, surtout en ce qui concerne la génération de prospects. C’est un canal rentable qui maintient notre visibilité et notre autorité au quotidien. Il est moins puissant que le réseautage pur, mais constitue un excellent complément.
Mon plan d’action pour 2023 : doubler la mise sur ce qui fonctionne
Une analyse sans plan d’action est un exercice intellectuel stérile. L’objectif de cette introspection est de prendre des décisions éclairées pour l’avenir. Fort de ces chiffres et de ces constats, j’ai redéfini l’allocation de mon temps pour 2023. L’idée est simple : arrêter de saupoudrer mes efforts et investir massivement là où se trouvent la performance et le potentiel. Mon temps consacré à l’acquisition passera de 16 à 20 heures par semaine, soit 40% de mon temps. Voici comment ces heures seront réparties.
Renforcer les piliers : Blog, Réseau et Podcast
Le blog a prouvé sa valeur. Je vais donc y augmenter mon investissement, passant de 4 à 5 heures par semaine. L’objectif est de ne plus seulement maintenir l’existant, mais de produire de nouveaux articles piliers et d’accélérer la mise à jour des contenus à fort potentiel avec l’aide d’un prestataire. Le réseau est mon canal au ROI le plus élevé. Il est donc logique d’y consacrer plus de temps. Je passerai de 1-2 heures à 3 heures par semaine. Concrètement, cela signifie ‘aller plus souvent à Paris […] intégrer plus de réseaux de marques […] et moi-même aller à la rencontre de potentiels partenaires’. C’est un investissement direct dans des relations à haute valeur ajoutée.
Pour le podcast, je maintiens le cap des 5 heures par semaine. La cadence de deux épisodes hebdomadaires est la bonne pour maintenir la dynamique et continuer à construire cette relation unique avec mon audience. Je considère cet investissement comme non négociable pour notre stratégie de marque à long terme.
Explorer de nouveaux territoires : l’arrivée de YouTube
La grande nouveauté pour 2023 est l’exploration d’un nouveau canal : YouTube. Je vais y consacrer 2 heures par semaine. Mais attention, il ne s’agit pas de créer une charge de travail supplémentaire à partir de zéro. La stratégie est basée sur le recyclage intelligent. ‘Mon idée, c’est que tous les interviews que vous écoutez sur le podcast le lundi, et bien on va les mettre en vidéo sur YouTube’. En capitalisant sur un contenu déjà produit, nous pouvons toucher une nouvelle audience et exploiter la puissance du deuxième moteur de recherche au monde avec un effort marginal. C’est une diversification intelligente de notre distribution de contenu.
Maintenir et déléguer : le futur de LinkedIn, Instagram et la Prospection
LinkedIn reste une valeur sûre. Je vais continuer à y consacrer 3 heures par semaine, en me concentrant sur la qualité des publications et l’engagement. Pour Instagram (1-2 heures par semaine), j’ai fait la paix avec son rôle. Je suis ‘totalement conscient que ça ne marche pas pour l’agence’ pour l’acquisition directe. Son but est de devenir ‘une sorte de vitrine personnelle qui me permette de construire ma marque personnelle’. C’est un outil de branding, pas de lead-gen, et c’est très bien comme ça. Enfin, pour la prospection, la décision est radicale : ‘je compte totalement déléguer le projet et ne pas y passer de temps du tout’. C’est la reconnaissance qu’il faut savoir abandonner ce qui ne fonctionne pas pour se concentrer sur ses zones de génie.
Conclusion : la clarté stratégique comme moteur de croissance
Au terme de cette analyse, une conclusion s’impose : la croissance d’une agence en 2023 ne réside pas dans la multiplication des actions, mais dans la concentration des efforts. L’exercice que je viens de partager n’est pas seulement un bilan chiffré, c’est la reconquête de ma clarté stratégique. J’ai désormais une feuille de route précise, basée non pas sur des intuitions, mais sur des preuves tangibles issues de ma propre activité.
Les grands enseignements sont clairs. Premièrement, les actifs de long terme comme le blog et le réseau sont les fondations les plus solides de notre acquisition. Ils demandent de la patience mais offrent un retour sur investissement inégalé. Deuxièmement, des canaux comme le podcast jouent un rôle de ‘liant’ stratégique, essentiel pour la marque et la fidélisation, même si leur impact direct est plus difficile à mesurer. Troisièmement, il est crucial d’avoir le courage d’arrêter ou de déléguer ce qui ne fonctionne pas, comme la prospection dans mon cas, pour libérer des ressources mentales et temporelles. Enfin, l’avenir appartient à ceux qui savent capitaliser sur leur contenu existant pour explorer de nouveaux territoires, comme nous allons le faire avec YouTube.
J’espère que cette transparence totale vous sera utile. Mon objectif n’est pas de vous donner une formule magique, car chaque entreprise est unique. Mon but est de vous inspirer à mener votre propre audit, à questionner vos propres certitudes et à prendre des décisions basées sur vos propres données. C’est ce processus qui transforme un entrepreneur occupé en un dirigeant efficace. C’est ce qui permet de passer de l’agitation à l’action, et de l’action à la croissance durable.
Foire aux questions (FAQ) sur les canaux d’acquisition d’agence
Quel est le meilleur canal d’acquisition pour une agence digitale en 2023 ?
Il n’y a pas de réponse unique, mais mon analyse sur 18 mois montre une nette supériorité d’une approche combinée. Le meilleur canal en termes de volume de clients signés est le blog, grâce à sa capacité à capter une audience avec une forte intention via le SEO. Juste après, le réseau (partenariats, événements) se révèle extrêmement puissant, offrant la meilleure rétention client. La stratégie la plus efficace semble donc de construire une base solide de contenu expert (blog) pour attirer, tout en développant activement un réseau de confiance pour générer des opportunités de haute qualité.
‘Le meilleur canal d’acquisition en terme de nombre de clients signés, bah c’est le blog. […] Suivi de mon réseau, donc avec 8 clients.’
Le blog est-il encore pertinent pour l’acquisition de clients B2B ?
Absolument. Mon analyse le prouve de manière éclatante : le blog est notre première source de clients. Sa pertinence n’a pas diminué, elle a simplement évolué. Un blog performant aujourd’hui n’est plus une simple succession d’articles. C’est un centre de ressources stratégique, avec des contenus piliers, des articles de fond et une optimisation SEO continue. C’est un actif qui, une fois construit, travaille pour vous en continu. Il positionne votre agence comme une autorité, répond aux questions précises de vos futurs clients et les attire à vous au moment exact où ils ont besoin de vos services. C’est le cœur d’une stratégie d’inbound marketing réussie.
‘J’ai un blog où je parle de publicité Facebook, de médias sociaux, je l’ai depuis 5 ans, il y a plus de 150 articles et il est encore bien référencé sur Google […] c’est sur les 18 derniers mois le canal d’acquisition principal pour l’agence.’
Faut-il abandonner la prospection pour une agence ?
Mon expérience tend à montrer que la prospection à froid, en masse, a un très faible retour sur investissement pour une agence dans un marché concurrentiel. Nous n’avons signé qu’un seul client par ce biais en 18 mois malgré des investissements conséquents. Cela renforce ma croyance que le marché des agences est un ‘marché inbound marketing’, où les clients préfèrent choisir leur partenaire sur la base de l’expertise démontrée. Cependant, ‘abandonner’ est un mot fort. Une prospection ultra-ciblée et personnalisée peut fonctionner, comme le montre notre ‘plus gros contrat’. La solution est de ne pas en faire le pilier de sa stratégie, mais plutôt une action chirurgicale et occasionnelle, tout en allouant la majorité des ressources au contenu et au réseau.
‘Ça génère peu de prospects, seulement deux, en plus du client qu’on a signé et ce qui renforce vraiment ma croyance que le marché des agences, c’est un marché inbound marketing et qu’on attire plutôt des clients par le contenu.’
LinkedIn est-il plus efficace pour générer des prospects ou des clients ?
D’après mes données, LinkedIn est bien plus efficace pour générer des prospects qualifiés que pour conclure directement des contrats. La plateforme a généré 12 prospects qualifiés, ce qui la place en deuxième position sur ce critère, mais seulement 3 clients signés. Cela signifie que LinkedIn est un excellent outil pour démarrer des conversations, construire sa notoriété et remplir le haut de l’entonnoir de vente. Cependant, la conversion finale se fait souvent après que le prospect a consommé d’autres contenus (blog, podcast) ou après un processus de maturation plus long. Il faut donc voir LinkedIn comme un formidable générateur d’opportunités à nourrir, plutôt qu’une machine à signer des contrats en direct.
‘Je constate également que LinkedIn permet de générer beaucoup de prospects mais finalement pas autant de clients que le réseau et le blog.’
Pourquoi le podcast est-il un bon investissement même avec un ROI direct plus faible ?
Le podcast est un investissement stratégique dont la valeur dépasse largement le nombre de clients directs qu’il génère (4 dans mon cas). Son véritable pouvoir réside dans sa capacité à construire une relation de confiance et une autorité inégalées. Un auditeur passe des heures à écouter votre voix, votre vision, vos raisonnements. Cela crée une connexion intime qu’aucun autre format ne peut répliquer. Le podcast agit comme un ‘super-nurturing’. Il fidélise votre audience, renforce votre marque et augmente la valeur perçue de vos services. Les clients qui viennent du podcast sont souvent plus qualifiés, plus convaincus et prêts à s’engager sur des contrats plus importants.
‘Je pense que le podcast, c’est le meilleur canal d’acquisition pour nous parce que ça aide en fait à développer la marque […] et ça permet aussi de fidéliser mon audience. […] Au fur et à mesure du temps, vous allez écouter mon podcast et éventuellement me contacter pour bosser avec moi.’
Comment le réseautage peut-il devenir un canal d’acquisition principal ?
Le réseautage devient un canal d’acquisition majeur lorsqu’il est abordé de manière stratégique et non réactive. Pour moi, il a généré 8 clients avec une rétention exceptionnelle. La clé est de le voir comme la construction d’un écosystème de confiance. Cela inclut le développement de relations avec des partenaires d’affaires qui peuvent vous recommander, la participation active à des événements ciblés pour rencontrer des clients potentiels et des pairs, et l’entretien proactif de son réseau via des plateformes comme LinkedIn. Un bon réseau agit comme un multiplicateur : chaque contact devient une porte d’entrée potentielle vers de multiples opportunités. C’est un investissement humain au ROI extrêmement élevé.
‘Le réseau a permis de signer 8 contrats dont 6 qui sont encore actuellement avec nous aujourd’hui. […] On constate que le réseau a une petite longueur d’avance sur le blog [en rétention].’




