Logo de l'épisode Crème #12 - Trouver des clients sans payer Meta et Google : les stratégies organiques des marques Dijo, archie, Soi Paris et Anatae du podcast Le Rendez-vous Marketing

Crème #12 – Trouver des clients sans payer Meta et Google : les stratégies organiques des marques Dijo, archie, Soi Paris et Anatae

Épisode diffusé le 28 août 2023 par Danilo Duchesnes

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Au-delà de la publicité : pourquoi votre histoire de fondateur est votre meilleur levier d’acquisition

Le quotidien d’un fondateur de DNVB ressemble souvent à une course effrénée. Une course aux financements, une course à l’innovation, mais surtout, une course à l’acquisition. Dans cet écosystème ultra-compétitif, les budgets publicitaires sur Meta et Google s’envolent, les coûts d’acquisition grimpent en flèche, et la dépendance à ces plateformes devient un véritable goulot d’étranglement. On se retrouve piégé sur un tapis roulant, obligé de dépenser toujours plus pour simplement rester visible. Et si la clé pour sortir de ce cycle infernal ne se trouvait pas dans un nouvel ‘hack’ publicitaire, mais en vous ? Si votre propre histoire, vos valeurs, vos doutes et vos succès étaient en réalité l’atout marketing le plus puissant et le plus durable de votre entreprise ?

C’est le pari qu’ont fait, par choix ou par nécessité, des marques aujourd’hui florissantes comme Dijo, Archie, Soi Paris et Anatae. La plupart, autofinancées à leurs débuts, n’avaient pas le luxe de miser des dizaines de milliers d’euros en publicité. Elles ont dû faire preuve d’ingéniosité et se tourner vers une ressource inépuisable et gratuite : leur propre voix. Elles ont transformé leurs fondatrices en véritables médias, créant une connexion authentique et profonde avec leur audience, bien au-delà de ce qu’une simple publicité pourrait jamais accomplir. Cette approche, souvent qualifiée de ‘personal branding’, est bien plus qu’un simple mot à la mode. C’est une stratégie d’acquisition organique redoutablement efficace.

Dans cet article, nous allons décortiquer les stratégies qui ont permis à ces marques de trouver leurs premiers clients et de bâtir des communautés engagées sans dépendre des géants de la publicité. Nous plongerons dans les coulisses de la stratégie LinkedIn des fondatrices de Dijo, qui ont transformé une apparition télévisée en une machine à notoriété durable. Puis, nous analyserons comment Marina Lemaire, co-fondatrice d’Archie, a fait de son compte Instagram personnel un moteur de croissance exponentiel pour sa marque, passant de 200 à 5000 abonnés en quelques mois. Préparez-vous à découvrir comment l’authenticité, la régularité et le storytelling peuvent devenir les piliers de votre croissance.

La révolution LinkedIn pour les fondateurs : le playbook de Dijo pour l’autorité et la visibilité

Quand on pense à l’e-commerce et aux DNVB, LinkedIn n’est pas la première plateforme qui vient à l’esprit. On imagine plutôt des feeds Instagram léchés, des campagnes TikTok virales ou des publicités Facebook ciblées. Pourtant, une nouvelle vague de fondateurs est en train de prouver que ce réseau professionnel est un terrain de jeu extraordinairement fertile pour construire une marque forte. Le cas de Lisa et Anouk, les co-fondatrices de Dijo, est emblématique. Elles ont su transformer LinkedIn en un puissant levier de notoriété, démontrant que l’impact de cette plateforme va bien au-delà des simples chiffres de vente directs.

Leur stratégie illustre un changement de paradigme fondamental : sur LinkedIn, on ne vend pas un produit, on incarne une vision. Les utilisateurs ne viennent pas pour acheter des probiotiques, mais pour suivre des parcours entrepreneuriaux, s’inspirer, et comprendre les humains derrière les logos. En se positionnant non pas comme des vendeuses, mais comme des expertes et des cheffes d’entreprise partageant leur quotidien, les fondatrices de Dijo ont créé un actif immatériel d’une valeur inestimable : la confiance et la crédibilité. C’est cette confiance qui, à terme, se traduit en bien plus qu’une simple transaction. Elle se transforme en articles de presse, en invitations à des conférences, en partenariats stratégiques et, in fine, en une perception de marque premium qui facilite la conversion sur tous les autres canaux.

Du buzz de ‘Qui veut être mon associé ?’ à la stratégie de contenu durable

Beaucoup ont découvert Dijo sur LinkedIn suite à leur passage remarqué dans l’émission ‘Qui veut être mon associé’, qui a généré un post cumulant 2 millions de vues. Un chiffre colossal qui pourrait passer pour un coup de chance, un ‘one-shot’ viral. Mais la réalité est bien plus stratégique. Comme le confie Lisa, ce succès a été préparé et anticipé.

C’était vraiment l’effet qui peut être mon associé à un moment où les gens en fait sont sur LinkedIn et cherchent cette information. Donc je trouve qu’effectivement ça a été voilà une fois de notre vie.

Cette lucidité est essentielle. Elles ont capitalisé sur un pic d’attention, mais le véritable travail a consisté à transformer cette audience éphémère en une présence durable. Ce n’était pas un accident, mais le fruit d’une préparation, notamment via un bootcamp pour maîtriser les codes de la plateforme. Leur passage télévisé n’a pas été le début de leur stratégie, mais un accélérateur fulgurant d’une stratégie déjà en place.

L’erreur serait de croire qu’il faut un événement médiatique majeur pour percer. En réalité, le succès sur LinkedIn est un marathon, pas un sprint. Des posts atteignant 100 000 vues, ce qui est déjà une excellente performance, sont le résultat d’une présence constante et de la construction d’une audience fidèle. L’enjeu n’est pas de recréer le buzz, mais de maintenir une conversation pertinente et régulière. Chaque post, même celui qui ne fait ‘que’ quelques milliers de vues, est une brique ajoutée à l’édifice de leur autorité. C’est un travail de fond qui démontre que la véritable stratégie d’acquisition organique repose sur la patience et la persévérance, bien loin de la gratification instantanée des campagnes publicitaires.

Les objectifs stratégiques du personal branding : au-delà de la notoriété

Pourquoi investir autant de temps et d’énergie sur une plateforme où le ROI direct est si difficile à mesurer ? C’est la question que se posent de nombreux entrepreneurs. La réponse de Dijo est limpide : les bénéfices sont indirects, mais immenses et multiples. Le premier, et le plus évident, est le branding.

C’est important en terme de branding pour la marque parce que c’est une autre typologie de prise de parole. là c’est pas la marque Dijo qui parle, c’est les fondatrices donc ça nous donne libre champ pour parler de sujets plus entrepreneuriaux, plus communiquer sur nos valeurs, notre manière d’être.

Cette distinction est cruciale. Le compte de la marque doit maintenir une certaine image, une ligne éditoriale précise. Le compte du fondateur, lui, est un espace de liberté. Il permet d’humaniser la marque, de partager les coulisses, les doutes, les victoires. Cette incarnation crée un attachement émotionnel fort.

Le deuxième bénéfice majeur réside dans les opportunités générées. ‘Franchement, on est quand même beaucoup plus invité à des conférences, à des podcasts, on est plus mentionné dans des articles depuis qu’on est visible on LinkedIn.’ Chaque post est une carte de visite envoyée à des milliers de professionnels : journalistes, organisateurs d’événements, investisseurs potentiels, futurs talents à recruter. C’est une forme de relations publiques en continu. Même si, comme elles l’admettent, l’impact sur le chiffre d’affaires n’est pas un pic visible après chaque post, cette présence constante crée un ‘goodwill’ et une familiarité qui influencent la décision d’achat à long terme. Quand un consommateur hésite entre plusieurs marques, il sera naturellement plus enclin à choisir celle dont il connaît et apprécie le visage et l’histoire des fondateurs.

L’anatomie d’un post LinkedIn percutant : le guide pratique de Dijo

Alors, comment passer de la théorie à la pratique ? Comment rédiger un post qui capte l’attention dans un flux d’informations incessant ? Les fondatrices de Dijo, fortes de leur expérience et de leur formation, partagent une méthodologie claire et actionnable, loin des formules magiques et des ‘hacks’ de croissance éphémères.

1. Une idée par post : la règle d’or de la clarté. L’erreur la plus commune est de vouloir tout dire en un seul post. Le résultat est une ‘tartine’ indigeste où le message principal est noyé.

C’est vraiment une idée par poste… tu retiens une idée donc tu dis là ce poste il me sert à faire passer un message, c’est quoi mon message et si je vais faire passer un autre message, bah je vais faire un autre poste.

Cette discipline force à la concision et à la pertinence. Avant d’écrire, demandez-vous : quelle est LA seule chose que je veux que mon lecteur retienne ? Cette simplicité est la clé de la mémorisation.

2. L’accroche : les trois premières lignes sont un champ de bataille. Dans le monde du scroll infini, vous n’avez qu’une fraction de seconde pour convaincre. L’accroche doit être percutante et donner immédiatement le contexte. Fini les ‘Il m’est arrivé un truc hier…’. Le lecteur doit savoir de quoi va parler le post dès la première phrase. L’exemple donné est brillant : au lieu de commencer par un long exposé sur l’employabilité des seniors, l’accroche ‘à 50 ans, je me sens périmé’ est directe, émotionnelle et universelle. Elle crée un choc et une envie irrépressible de lire la suite. Un bon conseil est d’écrire l’accroche en dernier, une fois que le corps du message est clair.

3. La régularité prime sur l’intensité. La constance est le moteur de l’algorithme et de la relation avec l’audience.

Il vaut mieux écrire un poste par semaine et le faire toutes les semaines… que de faire une semaine où je vais écrire trois postes et en fait après je vais pas écrire pendant 3 semaines.

L’idéal se situe autour de deux publications par semaine pour maintenir une présence significative. Il s’agit de trouver un rythme tenable sur le long terme. Cette régularité crée une habitude chez vos abonnés, qui s’attendent à votre contenu et l’intègrent dans leur routine de consommation d’information.

4. Le contenu doit mériter d’être lu. Enfin, la règle la plus importante : la valeur. Avant de publier, posez-vous la question : ‘Est-ce que ce contenu apporte quelque chose à mon lecteur ?’. Une anecdote personnelle sans leçon, une promotion déguisée ou une pensée creuse n’ont pas leur place. Le contenu doit éduquer, inspirer, ou divertir. ‘Il faut être assez autocritique sur son contenu’, partagent-elles. Chaque post doit avoir un objectif clair : partager une leçon, une valeur, une actualité pertinente. C’est ce filtre de qualité qui transformera des lecteurs occasionnels en une communauté engagée.

La stratégie de Dijo sur LinkedIn est une masterclass sur la construction d’une marque d’autorité à l’ère digitale. Elle nous enseigne que la patience, l’authenticité et une méthodologie rigoureuse sont les véritables clés d’une stratégie d’acquisition organique réussie, loin des feux de paille du marketing viral.

Le personal branding comme moteur de croissance : Archie et la conquête d’Instagram

Si LinkedIn est le terrain de jeu de l’autorité et du B2B, Instagram reste le royaume de la communauté, du lifestyle et de la connexion directe avec le consommateur. Mais ici aussi, les règles du jeu ont changé. Les feeds parfaitement orchestrés et les discours de marque lisses perdent du terrain face à une demande criante d’authenticité et de transparence. C’est dans cette brèche que s’est engouffrée Marina Lemaire, co-fondatrice d’Archie, la marque de vinaigre de cidre qui a su dépoussiérer ce produit ancestral. Son approche illustre parfaitement comment un fondateur peut devenir le média le plus puissant de sa propre marque.

Consciente des limites du compte Instagram de sa marque, qu’elle voulait garder ‘très jolie, un peu lisse’, Marina a ressenti le besoin d’un espace pour s’exprimer plus librement. Cette frustration est partagée par de nombreux entrepreneurs : comment concilier une image de marque soignée avec le besoin de partager le chaos, l’énergie et la passion brute qui animent réellement l’aventure entrepreneuriale ? La solution de Marina a été de créer son propre canal d’expression.

Je me suis dit bon j’ai envie d’avoir un peu une cour de récré où je peux parler comme je veux sans que ça dénature la beauté de ce qu’on essaie de bâtir avec Archie.

Cette ‘cour de récré’ est rapidement devenue bien plus qu’un simple passe-temps ; elle s’est transformée en un formidable accélérateur de croissance, prouvant que les ventes et la communauté naissent là où la connexion humaine est la plus forte.

La genèse d’un média personnel : pourquoi le compte de votre marque ne suffit plus

La prise de conscience de Marina est fondamentale : ‘Je me suis rendu compte que c’est quand je prenais la parole ou quand on faisait des postes où j’apparaissais où je parlais de mon histoire que ça convertissait le mieux.’ Ce constat est la pierre angulaire du marketing moderne. Les consommateurs n’achètent plus seulement un produit, ils adhèrent à une histoire, à des valeurs, à des personnes. Le compte de la marque, par sa nature, parle d’une entité (‘nous’). Le compte du fondateur parle d’un individu (‘je’). Cette nuance change tout.

En créant son compte personnel comme un média parallèle, Marina a pu aborder des sujets plus larges autour du bien-être, partager ses propres défis et créer une conversation beaucoup plus intime avec son audience. Le rapport n’est plus celui d’une marque à un client, mais d’une personne à une autre. ‘Les rapports sont pas les mêmes que sur le compte d’une marque que sur le compte de toi qui parle de ta marque.’ Sur le compte d’Archie, on découvre les bienfaits du produit. Sur le compte de Marina, on découvre comment une vraie personne, avec ses hauts et ses bas, l’intègre dans sa vie. Cette incarnation rend le produit non seulement désirable, mais aussi accessible et crédible. C’est la différence entre une publicité et une recommandation d’ami. En se montrant, Marina est devenue cet ami de confiance pour des milliers de personnes.

De 200 à 5000 abonnés : la puissance explosive du format ‘challenge’

Comment transformer un compte personnel avec 200 amis en un média suivi par des milliers de clients potentiels ? La stratégie de Marina n’a rien d’un long fleuve tranquille ; c’est une opération commando, ciblée et redoutablement efficace. Tout a commencé par une idée simple et terriblement relatable.

OK, bah j’ai pris 2 kg pendant cet été. Je vais me faire une petite cure pendant une semaine de remise en forme, bah si vous voulez, je vais commencer un espèce de challenge toute seule.

Ce point de départ est un cas d’école de marketing de contenu.

Décortiquons les ingrédients de ce succès fulgurant :
1. Un problème authentique et partagé : La prise de poids est un sujet universel. En partageant sa propre vulnérabilité, Marina a créé une connexion instantanée. Elle n’était plus la fondatrice parfaite, mais une femme comme les autres.
2. Un cadre clair et limité dans le temps : Un challenge d’une semaine. Ce format crée un sentiment d’urgence et d’événement. C’est facile à suivre et l’engagement est concentré sur une courte période.
3. La collaboration comme levier de croissance : C’est le coup de génie. Plutôt que de rester seule, Marina a invité ses ‘copains coach dans la santé natural’ à participer à des lives. Chaque invité a apporté sa propre communauté, créant un effet de réseau exponentiel. C’est une stratégie gagnant-gagnant : elle bénéficie de leur audience, et ils bénéficient de sa plateforme pour démontrer leur expertise.
4. Le contenu au service de l’audience : Le but n’était pas de vendre de l’Archie, mais de s’aider à perdre du poids et de partager les conseils reçus. Le produit devient alors la solution naturelle à un problème partagé, et non un argument marketing forcé.
Le résultat ? ‘Je suis passée de zéro partages à 100 en une semaine et mon nombre d’abonnés est passé de 200 à 1500.’ Un bond spectaculaire, initié par une seule story sur le compte d’Archie redirigeant vers son compte personnel. Marina insiste cependant sur un point crucial : ‘C’est pas un truc que tu peux faire parce que tu as pris 1 heure par jour… C’est parce que j’étais dédiée à ça que j’ai pu le faire.’ Cette transparence est essentielle : le succès organique demande un investissement en temps massif et une concentration totale.

L’authenticité comme outil de conversion : la stratégie du contenu ‘brut’

Le fil rouge de la stratégie de Marina est un mot qu’elle répète sans cesse : ‘brut’. Ce mot définit à la fois son produit, sa personnalité et son contenu.

Le produit est très brut et ben ma personnalité est un peu aussi… et je pense que j’ai pas très envie de préparer en amont et que ça reste un vrai plaisir pour moi de le faire.

Cette approche décomplexée est sa plus grande force. À l’heure où de nombreux créateurs de contenu sont paralysés par la recherche de la perfection, Marina se filme ‘en faisant des live de sport où je ressemble à rien ou je râle et c’est OK’.

Cette authenticité radicale a plusieurs effets puissants. D’abord, elle est déculpabilisante pour l’audience. ‘Je pense que ça fait du bien aussi aux gens de voir que bah tout est pas super lisse.’ Cela crée un espace de sécurité où les gens se sentent compris et acceptés. Ensuite, cela renforce la confiance dans la marque. Si la fondatrice est aussi honnête et transparente sur ses propres imperfections, le consommateur est plus enclin à croire à l’honnêteté et à la qualité de son produit. C’est un transfert de valeurs direct. L’authenticité du fondateur devient le sceau de qualité de la marque. Enfin, cela rend la création de contenu plus durable et agréable pour le fondateur lui-même. En n’ayant pas à jouer un rôle, le risque de burn-out diminue et la spontanéité devient une source d’énergie et non une contrainte. L’approche de Marina Lemaire est une leçon magistrale sur la façon de construire une marque personnelle forte sur Instagram : en étant soi-même, sans filtre, et en utilisant sa propre vie comme le terreau d’un contenu qui connecte, engage et, finalement, convertit.

Conclusion : votre histoire est votre plus grand atout marketing

Les témoignages des fondatrices de Dijo et d’Archie nous offrent bien plus que de simples astuces pour les réseaux sociaux. Ils dessinent les contours d’une nouvelle ère du marketing pour les DNVB, une ère où l’humain reprend le pas sur l’algorithme et où l’authenticité devient le principal levier de conversion. Que ce soit à travers l’autorité intellectuelle et le storytelling professionnel sur LinkedIn ou la vulnérabilité et la connexion communautaire sur Instagram, la leçon fondamentale est la même : les gens n’achètent pas ce que vous faites, ils achètent pourquoi vous le faites. Et la meilleure personne pour raconter ce ‘pourquoi’, c’est vous.

La stratégie d’acquisition organique via le personal branding n’est pas une solution de facilité. Comme le soulignent Lisa et Marina, elle exige un investissement considérable en temps, une discipline de fer dans la régularité, et le courage de s’exposer. Mais les bénéfices dépassent de loin le simple coût d’acquisition. Vous ne construisez pas une campagne publicitaire éphémère, vous bâtissez un actif durable : une réputation, une communauté, une marque incarnée qui peut résister aux fluctuations des coûts publicitaires et aux changements d’algorithmes. Vous créez un fossé concurrentiel que personne ne peut copier, car personne d’autre n’a votre histoire.

Alors, la prochaine fois que vous analyserez vos dashboards publicitaires avec anxiété, posez-vous cette question : quelle histoire ai-je racontée aujourd’hui ? Quelle valeur ai-je partagée ? Quelle connexion ai-je créée ? Votre plus grand levier de croissance n’est peut-être pas caché dans les méandres du Business Manager de Meta, mais simplement dans le courage de prendre votre téléphone ou votre clavier et de partager, avec honnêteté et passion, le parcours qui vous a mené là où vous êtes. Cessez de vous cacher derrière votre logo. Votre histoire attend d’être racontée, et vos futurs clients attendent de l’entendre.

Foire aux questions (FAQ) sur la stratégie d’acquisition organique

Quel est le véritable retour sur investissement du personal branding sur LinkedIn ?

Le retour sur investissement (ROI) du personal branding sur LinkedIn est rarement direct et immédiat en termes de ventes. Il s’agit d’un investissement à moyen et long terme dont les bénéfices sont principalement indirects mais extrêmement précieux. Plutôt que de générer des pics de chiffre d’affaires, cette stratégie construit l’autorité et la crédibilité de la marque. Les retombées concrètes se manifestent sous forme d’opportunités médiatiques (invitations à des podcasts, articles de presse), de propositions de conférences, de partenariats stratégiques et d’un recrutement de talents facilité. Comme l’expliquent les fondatrices de Dijo, cela crée un ‘goodwill’ qui améliore la perception globale de la marque et facilite la conversion sur les autres canaux.

En terme de business et de conversion aujourd’hui c’est encore difficilement mesurable… Mais ça crée beaucoup de de goodwill dans la manière de percevoir la marque en fait depuis qu’on poste.

Comment commencer à poster sur LinkedIn quand on a peur du jugement ?

La peur du jugement est le principal frein pour de nombreux entrepreneurs. La clé est de commencer petit et de se rappeler que la bienveillance est majoritaire. Les fondatrices de Dijo avouent avoir ressenti un ‘stress maximal’ à leurs débuts. Leur conseil est de se fixer des contraintes de temps pour éviter la procrastination (ex: 20-30 minutes par post) et de se lancer. Le simple fait de passer à l’action et de voir qu’il ne se passe rien de négatif (‘les gens vont te lancer des tomates alors qu’en fait il se passe rien’) est le meilleur moyen de surmonter cette peur. Commencez par partager une leçon tirée d’une expérience professionnelle ou un conseil simple dans votre domaine d’expertise. La régularité vous rendra de plus en plus à l’aise.

Au début quand on postait, on était en stress maximal, tu regardes les premiers likes, ça va pas décoller. Donc ça, il faut vraiment s’y mettre et se forcer.

Comment structurer un post LinkedIn efficace ?

Un post LinkedIn efficace suit une structure simple et claire pour maximiser son impact. Premièrement, l’accroche : une ou deux lignes percutantes qui résument l’idée principale et donnent envie de cliquer sur ‘voir plus’. Deuxièmement, le corps du texte : développez votre idée unique avec des phrases courtes et des paragraphes aérés. Utilisez un langage concret et évitez le jargon. Racontez une histoire, partagez une leçon ou donnez un conseil pratique. Troisièmement, la conclusion : terminez par une synthèse ou une question ouverte pour inciter à la discussion. La règle d’or est la clarté et la simplicité.

C’est vraiment une idée par poste… il faut que ce soit des phrases courtes, très claires, que ça se lise facilement et qu’on comprenne tout de suite.

Le format ‘challenge’ sur Instagram est-il applicable à tous les secteurs ?

Absolument. Le format ‘challenge’ popularisé par Marina Lemaire est une coquille stratégique que vous pouvez adapter à n’importe quel secteur. Le principe reste le même : identifier un problème commun et relatable pour votre audience, vous fixer un objectif public sur une période définie (ex: 7 jours, 21 jours), et documenter votre parcours quotidiennement en apportant de la valeur. Un développeur pourrait faire un challenge ‘Coder une app en 7 jours’, un consultant SEO un ‘Audit express d’un site par jour pendant une semaine’, un créateur de mode un ‘Créer une tenue par jour avec 5 pièces de base’. La clé est de rendre le processus engageant et d’y intégrer des collaborations pour amplifier la portée.

Je vais me faire une petite cure pendant une semaine de remise en forme, bah si vous voulez, je vais commencer un espèce de challenge toute seule. Si vous voulez me suivre sur le compte sur mon compte perso, voilà.

N’est-il pas risqué de se montrer ‘trop’ authentique et de partager ses failles ?

C’est une crainte légitime, mais l’expérience montre que le risque est en réalité de paraître trop lisse et distant. L’authenticité, lorsqu’elle est sincère, ne signifie pas tout déballer sans filtre, mais plutôt d’être humain. Partager une difficulté, un échec ou une imperfection crée une connexion émotionnelle profonde et bâtit la confiance. Marina Lemaire le démontre en se filmant ‘ressemblant à rien’ pendant ses séances de sport. Cette vulnérabilité la rend plus accessible et crédible. Les gens ne recherchent pas la perfection, ils recherchent des personnes auxquelles ils peuvent s’identifier. L’authenticité maîtrisée est votre plus grande force, pas une faiblesse.

Maintenant, je me filme en faisant des live de sport où je ressemble à rien ou je râle et c’est OK, tu vois et je pense que ça fait du bien aussi aux gens de voir que bah tout est pas super lisse.

Combien de temps faut-il réellement consacrer à la création de contenu ?

La création de contenu pour le personal branding n’est pas une tâche à faire dans un coin de son emploi du temps. C’est une fonction stratégique qui demande un investissement en temps dédié et planifié. Marina Lemaire est très claire à ce sujet : son challenge réussi n’aurait pas été possible en y consacrant seulement une heure par jour. Pour commencer, prévoyez un bloc de 3 à 5 heures par semaine pour la recherche d’idées, la rédaction, la création de visuels et l’engagement avec votre communauté. Lisa de Dijo vise 20-30 minutes par post, mais cela vient avec l’expérience. Considérez ce temps non pas comme une perte, mais comme un investissement direct dans l’un de vos actifs marketing les plus importants.

C’est pas un truc sincèrement quand on voit les les fondateurs faire plein de trucs, c’est pas un truc que tu peux faire parce que tu as pris 1 heure par jour. Je pense pas… c’est parce que j’étais dédiée à ça que j’ai pu le faire.

Comment trouver constamment de nouvelles idées de contenu ?

Le secret pour ne jamais être à court d’idées est de changer de perspective : ne ‘créez’ pas, ‘documentez’. Votre quotidien d’entrepreneur est une mine d’or de contenu. Partagez une leçon que vous avez apprise cette semaine, un défi que votre équipe a surmonté, une conversation intéressante avec un client, votre opinion sur une actualité de votre secteur, les coulisses du développement d’un nouveau produit. Répondez publiquement aux questions que l’on vous pose souvent. Chaque expérience, bonne ou mauvaise, est une histoire potentielle qui peut apporter de la valeur à votre audience.

Normalement on a toujours quelque chose à dire qu’on soit entrepreneur, freelance, salarié… il y a toujours quelque chose qu’on peut aborder que ce soit du point de vue personnel, une expérience professionnelle, un conseil à donner.


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