Le grand basculement de la publicité en ligne : la créa est votre nouveau ciblage
Si vous êtes annonceur sur les plateformes Meta, vous l’avez forcément ressenti. Cette impression que les commandes vous échappent, que les options de ciblage qui faisaient autrefois notre fierté de marketeurs se dissolvent les unes après les autres. Cette époque où l’on pouvait créer des audiences ultra-précises en combinant des dizaines d’intérêts semble révolue. Aujourd’hui, un nouveau paradigme s’impose, poussé par les algorithmes de plus en plus puissants de Meta. Comme je le dis souvent, ‘la notion de ciblage est en train de disparaître sur Meta’. On se retrouve face à des audiences de plus en plus larges, avec de moins en moins d’intérêts à notre disposition. Le targeting, de manière générale, est moins précis qu’auparavant.
Cette transformation n’est pas un hasard. Elle est le fruit d’une tendance de fond : la quête de simplification et d’automatisation. Meta nous incite, voire nous force, à lâcher prise. On le voit partout : le ‘Broad Targeting’ (ciblage large) est conseillé depuis des années, les fonctionnalités ‘Advantage’ viennent élargir nos audiences personnalisées et similaires, et les campagnes ‘Advantage+ Shopping’ suppriment quasiment toute notion de ciblage manuel. L’objectif de la plateforme est clair : donnez-nous votre budget, vos produits et vos publicités, et laissez notre intelligence artificielle faire le reste. Pour beaucoup, cette perte de contrôle est angoissante. On se demande alors comment atteindre notre client idéal si on ne peut plus le décrire précisément à la machine via des critères stricts.
La réponse est à la fois simple et incroyablement exigeante : ce n’est plus au travers des intérêts que vous allez cibler sur Facebook et Instagram, mais bien à travers la créa. Votre image, votre vidéo, votre texte… voilà vos nouveaux outils de ciblage. C’est votre publicité qui va agir comme un filtre, un aimant qui n’attirera que les bonnes personnes et laissera les autres indifférents. L’algorithme observe attentivement qui s’arrête, qui clique, qui achète, et part ensuite à la recherche de leurs jumeaux statistiques. Dans cet article, nous allons plonger au cœur de cette nouvelle réalité. Je vais vous dévoiler quatre stratégies fondamentales pour maîtriser l’art de cibler avec la créa et transformer cette contrainte en une formidable opportunité de croissance pour votre business.
La fin programmée du ciblage manuel sur Meta : comprendre le nouveau terrain de jeu
Avant de plonger dans les stratégies, il est crucial de bien comprendre le contexte. Pourquoi Meta nous pousse-t-il avec tant d’insistance vers le ciblage large ? Cette évolution repose sur deux piliers : les contraintes liées à la vie privée et la sophistication croissante de l’IA. Depuis des années, avec des réglementations comme le RGPD en Europe et les mises à jour comme celle d’iOS 14, la capacité des plateformes à suivre les utilisateurs à la trace s’est considérablement réduite. Les données qui alimentaient les ciblages par intérêt sont devenues moins fiables et moins granulaires. Face à ce défi, Meta a choisi de miser sur ses propres forces : une quantité astronomique de données ‘on-platform’ (ce que les gens font sur Facebook et Instagram) et des algorithmes d’apprentissage automatique surpuissants.
La logique est la suivante : plutôt que de se baser sur des déclarations d’intérêt parfois obsolètes, l’IA va analyser en temps réel les comportements de milliards d’utilisateurs pour prédire qui sera le plus susceptible de répondre à une publicité donnée. Pour que cette IA fonctionne de manière optimale, elle a besoin d’un maximum de données et de liberté. Un ciblage trop restreint, c’est comme lui mettre des menottes. C’est pourquoi Meta a développé toute une panoplie d’outils pour nous ‘encourager’ à ouvrir les vannes.
L’arsenal de l’automatisation : de l’Advantage+ au Broad Targeting
Faisons un tour rapide de ces fonctionnalités que vous voyez partout dans votre Gestionnaire de Publicités. D’abord, le Broad Targeting, le plus simple : ne mettre aucun intérêt, juste des critères démographiques larges (pays, âge, sexe). L’idée est de laisser l’algorithme explorer un vaste océan de profils. Ensuite, nous avons la suite ‘Advantage’. Advantage detailed targeting et Advantage audience (similaire ou personnalisée) sont des options qui, une fois cochées, autorisent Meta à diffuser vos publicités au-delà de votre audience définie s’il pense pouvoir obtenir de meilleurs résultats. C’est un premier pas vers la perte de contrôle. Mais le changement le plus radical vient des campagnes Advantage+ Shopping. Ici, le contrôle est minimal : vous définissez un pays, donnez vos créas et votre budget, et c’est tout. C’est la boîte noire par excellence. Comme je le disais dans le podcast, ‘on ne met que les pays et on laisse Facebook gérer la diffusion de ma publicité’. C’est la créa qui devient le seul et unique levier d’optimisation.
Je suis convaincu que ce n’est qu’un début. ‘Je doute pas que d’ici quelques mois ou quelques années, Facebook va encore simplifier ces options de targeting pour vraiment nous nous nous obliger en quelque sorte à lui à lui laisser la main sur le ciblage.’ Accepter cette réalité est la première étape. La seconde est de comprendre que notre rôle d’annonceur a muté. Nous ne sommes plus des techniciens du ciblage, mais des stratèges de la communication. Notre mission est de créer des messages si pertinents qu’ils ciblent eux-mêmes.
Maintenant que nous avons posé le décor et compris pourquoi ce changement est inéluctable, il est temps de devenir proactifs. Si l’algorithme est un élève incroyablement doué mais qui a besoin d’être bien orienté, nos créas sont ses manuels scolaires. Voyons comment rédiger le premier chapitre avec une stratégie simple mais redoutablement efficace : parler à une seule personne à la fois.
Stratégie 1 : Parler à un seul et unique persona pour une résonance maximale
Vous connaissez sans doute l’adage que je rappelle souvent : ‘quand on cible tout le monde, on ne cible personne’. Cette phrase n’a jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui, à l’ère du ciblage large. Puisque vous ne pouvez plus compter sur les réglages de la plateforme pour filtrer votre audience avec précision, c’est à votre publicité de faire ce travail. Imaginez une personne qui fait défiler son fil d’actualité. Elle est bombardée d’informations, de photos de ses amis, de vidéos de chats… Pour capter son attention, votre message doit provoquer un ‘stop’ mental immédiat. Il doit lui donner l’impression que cette publicité a été conçue spécifiquement pour elle. Et pour y parvenir, il n’y a pas de secret : vous devez l’adresser à un seul persona, même si votre produit pourrait intéresser d’autres profils.
L’art d »appeler’ son persona dans la publicité
Une des manières les plus directes de le faire est tout simplement d’interpeller votre persona. Cela peut se faire dans la première ligne de votre texte (le ‘hook’) ou directement sur le visuel. Pensez-y : si vous êtes une jeune maman et que vous lisez ‘Avis aux mamans qui cherchent des solutions de repas rapides et saines’, votre attention est immédiatement captée. L’algorithme, lui, va observer que les personnes qui s’arrêtent sur cette pub sont majoritairement des jeunes mères. Il va alors chercher d’autres personnes avec des profils similaires. Vous êtes en train de lui donner un signal clair. Par exemple, si je cible des entrepreneurs, je pourrais utiliser un visuel avec le texte ‘Pour ceux qui jonglent entre 10 projets à la fois’ ou montrer une personne dans un environnement de travail typique, concentrée sur son ordinateur, son téléphone à portée de main. Chaque détail visuel est un indice pour l’audience et pour l’algorithme.
L’importance des mots et des images pour éduquer l’algorithme
Ne sous-estimez jamais la capacité de Meta à analyser votre contenu. Il ne s’agit pas seulement de reconnaissance d’objets dans les images. ‘Meta va lire les descriptions de vos publicités pour affiner la diffusion de vos pubs.’ Si vous utilisez des mots comme ‘jeunes mamans’, ‘bébé’, ‘allaitement’ dans votre texte, vous donnez des indices précieux à la machine. Soyez donc intentionnel dans le vocabulaire que vous employez. C’est la même chose pour les visuels. ‘Je suis quasiment certain également que Facebook sait lire très très bien le texte de vos créas.’ Le texte incrusté sur vos images ou vidéos n’est pas juste là pour l’humain, il est aussi scanné par l’IA. Cette synergie entre le texte et l’image crée un signal de ciblage extrêmement puissant qui permet de qualifier l’audience de manière bien plus efficace qu’une simple case ‘intérêt’ à cocher.
Appeler son persona est une première étape fondamentale. Mais pour que la connexion soit vraiment instantanée et profonde, il faut que votre audience puisse se projeter, qu’elle se voie littéralement dans votre publicité. C’est ici qu’intervient notre deuxième stratégie, centrée sur la représentation démographique.
Stratégie 2 : Utiliser l’effet miroir en montrant le bon profil démographique
L’être humain est programmé pour prêter attention à ce qui lui ressemble. C’est un biais cognitif puissant. ‘Le simple fait de voir quelqu’un qui nous ressemble, donc du point de vue vraiment démographique, attire à la fois notre attention et notre curiosité.’ Cette règle simple est pourtant souvent négligée par les marques. On a tendance à utiliser des mannequins génériques ou des créateurs de contenu qui ne correspondent pas forcément au cœur de notre cible. Dans le contexte du ciblage par la créa, c’est une erreur monumentale. Si votre publicité doit faire le tri, elle doit présenter un ‘miroir’ à la bonne personne.
L’erreur à ne pas commettre : la dissonance démographique
Je vais reprendre mon exemple du podcast, car il est très parlant. Imaginons que je vende un complément alimentaire à base de collagène destiné aux femmes de plus de 35 ans qui souhaitent préserver l’élasticité de leur peau. ‘Ce qui serait très bête de faire, c’est de faire un UGC avec un homme de 30 ans qui nous dit que le collagène, c’est génial.’ Pourquoi ? Parce que la cible ne se reconnaîtra pas. Pire, elle pourrait penser que le produit n’est pas pour elle. Il y a une dissonance immédiate qui crée de la méfiance et pousse l’utilisateur à scroller. Le message est brouillé, non seulement pour l’humain mais aussi pour l’algorithme. Ce dernier verra peut-être un engagement de la part d’hommes de 30 ans, et partira dans une mauvaise direction, gaspillant ainsi votre budget.
Décliner pour mieux régner : la segmentation créative
La solution est donc de produire des créas qui reflètent la diversité de vos segments de clientèle. Pour mon produit au collagène, l’approche intelligente serait de collaborer avec plusieurs créatrices de contenu. ‘Si je fais plusieurs UGC avec peut-être une femme de 35 ans, une autre de 40 et une autre de 50 ans qui utilisent toutes le collagène et en démontrent les bénéfices, j’ai plus de chances de toucher l’ensemble de mes personas.’ Chaque vidéo agira comme un ‘hameçon’ spécifique. La femme de 50 ans sera plus susceptible de s’arrêter sur la vidéo de son alter ego, celle de 35 ans sur la sienne. Vous laissez ainsi l’algorithme travailler : il va diffuser les différentes créas et rapidement identifier quel segment démographique est le plus réceptif et le plus rentable. C’est une façon de recréer de la segmentation, non pas au niveau de l’adset, mais au niveau de la créa elle-même. N’oubliez pas que cette représentation va au-delà de l’âge et du sexe. Pensez aux styles de vie, aux origines ethniques, aux morphologies… Plus votre cible se sentira représentée, plus votre message sera percutant.
Nous avons donc la bonne personne, représentée par le bon visage. C’est un excellent début. Mais pour vraiment la convaincre, il faut lui parler de ce qui la tourmente, de ce qui l’empêche de dormir la nuit. La troisième stratégie s’attaque au moteur même de toute décision d’achat : le problème.
Stratégie 3 : Faire du problème de votre audience le cœur de votre message
Pour qu’une personne passe de simple spectateur à client potentiel, elle doit se sentir non seulement concernée, mais aussi comprise. La manière la plus efficace d’y parvenir est de mettre le doigt sur un problème qu’elle vit au quotidien. Mais pas n’importe quel problème. Je parle d’un problème que je qualifie de ‘DUR’ : Douloureux, Urgent et Reconnu. Douloureux, car il doit générer une frustration. Urgent, car elle cherche activement une solution. Reconnu, car elle est consciente de l’avoir. Si votre publicité évoque un tel problème dès les premières secondes, vous créez un lien immédiat.
L’accroche par le problème : un filtre naturel et puissant
Reprenons un exemple concret. ‘Si je démarre ma publicité avec l’accroche ‘Vous souffrez de tendinites à répétition et de douleurs articulaires modérées ?’, je vais automatiquement cibler tous les potentiels clients qui se reconnaîtront.’ Les personnes qui ne souffrent pas de ce mal vont simplement ignorer la publicité. C’est parfait ! Vous ne payez pas pour leur montrer une annonce qui ne les concerne pas. En revanche, ceux qui vivent cette douleur au quotidien vont s’arrêter net. Non seulement ils se sentent compris, mais ils ‘supposeront que j’ai la solution à leur problème’. Vous avez ainsi capté leur attention et créé une attente positive. Bien sûr, il faut ensuite tester différentes façons de formuler ce problème. Est-ce que le mot ‘tendinite’ parle plus que ‘douleurs articulaires’ ? Seul un test vous le dira. Vous devez ‘tester différentes formulations du problème de votre audience’ pour trouver celle qui a le plus d’impact.
Un produit, plusieurs problèmes : la puissance des angles marketing
C’est une des notions les plus importantes en marketing créatif. Un même produit peut souvent être la solution à des problèmes très différents, pour des personas très différents. L’exemple de l’Ashwagandha que j’ai pris est parfait pour illustrer cela. C’est une plante adaptogène. Pour un certain groupe de personnes, le problème principal est le stress, l’anxiété, le manque de sommeil. Pour un autre groupe, ce sont des sportifs, leur problème est la résistance à l’effort et la performance en musculation. ‘Ce sont deux personas différents qui ont des problèmes et des besoins distincts.’ Vous ne pouvez absolument pas leur parler de la même manière. Vous devez créer deux angles marketing distincts, avec des créas et des messages spécifiques. Une publicité montrera une personne stressée au bureau trouvant enfin la sérénité le soir. L’autre montrera un athlète dépassant ses limites à la salle de sport. ‘D’où l’importance de tester différents angles marketing pour vendre vos produits.’ Vous découvrirez peut-être que l’angle ‘anti-stress’ est beaucoup plus rentable que l’angle ‘performance’, ou inversement. Sans tester, vous naviguez à l’aveugle.
Maintenant que vous avez le bon persona, le bon visage pour le représenter et le bon problème à lui présenter, il reste une dernière variable à maîtriser : le contenant. La façon dont vous allez emballer votre message est tout aussi cruciale que le message lui-même. C’est notre quatrième et dernière stratégie.
Stratégie 4 : Tester les formats publicitaires pour s’aligner sur les préférences de votre cible
Penser que toutes les personnes de votre audience consomment le contenu de la même manière est une erreur. Certains sont des lecteurs avides, d’autres préfèrent les vidéos courtes et dynamiques, d’autres encore aiment les informations structurées d’un carrousel. ‘Vos personas ont des préférences publicitaires différentes et vous ne pouvez pas savoir à l’avance quel format les fait le plus réagir.’ Ignorer cette réalité, c’est prendre le risque de passer à côté d’une grande partie de votre marché potentiel, même si votre message de fond est excellent. Le testing de formats n’est donc pas une option, c’est une nécessité pour maximiser vos performances.
L’éventail des possibles : quel format pour quel message ?
Le Gestionnaire de Publicités de Meta offre une large palette de formats, chacun avec ses forces. Les images statiques sont parfaites pour communiquer un bénéfice clé de manière immédiate ou pour montrer une comparaison avant/après saisissante. Les carrousels permettent de raconter une histoire, de détailler les étapes d’utilisation d’un produit ou de présenter plusieurs articles d’une collection. Et puis il y a la vidéo, le format roi de l’engagement. Mais même là, les possibilités sont vastes : ‘des UGC (User Generated Content) pour la preuve sociale et l’authenticité, des ‘founder interviews’ pour créer du lien et de la confiance, des vidéos inspirationnelles pour le branding…’. Vous ne pouvez pas savoir à l’avance si votre audience préfère voir un client authentique utiliser votre produit dans sa salle de bain (UGC) ou écouter le fondateur passionné en parler face caméra. Chaque format va attirer un sous-segment différent de votre audience cible.
Structurer ses tests pour des apprentissages clairs
Le mot clé, encore et toujours, est ‘tester’. Mais il faut le faire de manière structurée. L’idée n’est pas de tout changer en même temps. Une fois que vous avez identifié un angle marketing prometteur (par exemple, l’Ashwagandha pour le stress), l’étape suivante est de décliner cet angle sur plusieurs formats. Créez une image simple qui liste les 3 bienfaits anti-stress. Tournez un UGC avec une personne qui raconte comment le produit a changé ses soirées. Montez un carrousel qui explique le mécanisme d’action de la plante. En lançant ces trois créas, vous isolez la variable ‘format’. L’algorithme vous montrera rapidement si votre audience est plus sensible à la vidéo, à l’image ou au carrousel pour ce message précis. ‘Tout ça en fait a une importance et vous devez le tester pour encore une fois cibler votre persona sur Facebook et que faire en sorte, je le répète, qu’il se reconnaisse, qu’il ait envie de cliquer sur votre publicité.’ C’est ce travail méthodique de test et d’itération qui vous permettra de trouver les combinaisons créa-format les plus performantes et de scaler vos campagnes en toute confiance.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre propre ciblage
Nous sommes arrivés au terme de ce voyage au cœur de la nouvelle publicité sur Meta. Le constat est clair : le rôle du marketeur a profondément changé. Nous sommes passés d’opérateurs de machine, qui tournaient des boutons de ciblage, à des architectes de la communication. Notre principal levier n’est plus dans les réglages obscurs de l’adset, mais dans notre capacité à comprendre intimement notre client et à traduire cette compréhension en messages créatifs percutants.
Les quatre stratégies que nous avons vues ne sont pas des tactiques isolées, mais les piliers d’une nouvelle philosophie :
1. Cibler un seul persona pour créer un message d’une clarté absolue.
2. Montrer le bon profil démographique pour bâtir une confiance et une identification immédiates.
3. Évoquer un problème précis et douloureux pour capter l’attention et générer le besoin.
4. Tester différents formats pour délivrer ce message de la manière la plus digeste pour votre audience.
En maîtrisant ces quatre piliers, vous ne subissez plus le ciblage large, vous l’exploitez. Vous donnez à l’algorithme de Meta des signaux si clairs et si puissants qu’il n’a d’autre choix que de travailler pour vous avec une efficacité redoutable. C’est un changement de mentalité qui demande plus de stratégie, plus d’empathie et plus de créativité. Mais c’est aussi un retour aux fondamentaux du marketing : connaître son client sur le bout des doigts et lui parler directement, de manière authentique. Alors, n’ayez pas peur de lâcher prise sur les anciens leviers. Prenez le contrôle du nouveau : votre créa. C’est là que se trouve la clé de votre croissance future.
Foire aux questions (FAQ)
Le ciblage par centres d’intérêt sur Facebook est-il complètement mort ?
Non, il n’est pas complètement mort, mais son importance et sa fiabilité ont considérablement diminué. Meta retire régulièrement des options d’intérêts et pousse activement les annonceurs vers des solutions plus larges comme le Broad Targeting ou les campagnes Advantage+. Utiliser les intérêts peut encore être pertinent pour des lancements ou pour donner une direction initiale à l’algorithme, mais la performance à long terme repose de plus en plus sur la capacité de la créa à trouver la bonne audience au sein d’un ciblage plus vaste. Il faut le voir comme une suggestion plutôt qu’une contrainte stricte pour l’algorithme.
‘Le targeting de manière générale est moins précis qu’auparavant et je vous avez aussi remarqué, Meta met en avant toute une série de conseils et de fonctionnalités qui poussent les annonceurs à adopter un ciblage large dans leur campagne.’
Comment savoir quel persona cibler en premier avec mes créas ?
Commencez par votre cœur de cible, le profil client qui représente la majorité de vos ventes actuelles ou celui qui a la plus grande ‘life time value’. Analysez vos données clients (CRM, Google Analytics) pour identifier des caractéristiques démographiques et comportementales communes. Si vous lancez un nouveau produit, basez-vous sur une étude de marché pour formuler une hypothèse sur votre client idéal. L’important est de démarrer avec une créa hyper-spécifique pour ce persona. Une fois que vous avez des résultats probants avec ce premier groupe, vous pourrez alors développer des créas pour des personas secondaires.
‘C’est pourquoi lorsque vous développez une nouvelle publicité, vous devez l’adresser à un seul persona même si d’autres personnes pourraient être concernées.’
Est-ce que le texte de ma publicité (la ‘copy’) a autant d’importance que le visuel pour cibler ?
Absolument. Le texte et le visuel sont les deux faces d’une même pièce. L’algorithme de Meta analyse l’intégralité de votre publicité pour comprendre à qui la montrer. Le visuel attire l’attention en une fraction de seconde, mais le texte (la ‘copy’) confirme l’intérêt et qualifie l’audience. Les mots que vous utilisez sont des signaux puissants. Si vous parlez de ‘douleurs articulaires’, ‘jeunes mamans’ ou ‘entrepreneurs débordés’, vous donnez des indications très claires à l’algorithme sur le profil des personnes que vous cherchez à atteindre.
‘Il faut savoir que Meta va lire les descriptions de vos publicités pour affiner la diffusion de vos pubs. Donc ne négligez pas en fait les textes que vous allez utiliser dans vos publicités.’
Qu’est-ce que le ‘Broad Targeting’ et pourquoi Meta le recommande-t-il ?
Le Broad Targeting, ou ciblage large, est une stratégie qui consiste à ne définir aucun critère de ciblage par intérêt, comportement ou audience similaire. Vous ne ciblez qu’un pays, une tranche d’âge et un genre. Meta le recommande car cela donne une liberté maximale à son algorithme pour explorer une audience très vaste et identifier les ‘poches’ de clients les plus rentables en se basant uniquement sur les signaux envoyés par vos créas et les conversions. Pour l’IA, plus le terrain de jeu est grand, plus elle a de chances de trouver des profils performants que vous n’auriez jamais pensé à cibler manuellement.
‘Tout d’abord, on a le Broad Targeting que Facebook conseille depuis plusieurs années qui consiste à ne pas cibler du tout dans vos campagnes, vous allez juste mettre un pays, une tranche d’âge, le sexe et c’est suffisant.’
Une campagne Advantage+ Shopping peut-elle vraiment fonctionner sans aucun ciblage ?
Oui, et c’est précisément pour cela qu’elle a été conçue. Une campagne Advantage+ Shopping (ASC) est l’incarnation de la philosophie du ciblage par la créa. Vous lui fournissez vos meilleures publicités et elle se charge de trouver les acheteurs. Son succès dépend entièrement de la qualité et de la clarté de vos créas. Si vos publicités montrent clairement le produit, ses bénéfices et à qui il s’adresse (via le persona, la démo, le problème), l’algorithme aura suffisamment d’informations pour faire son travail. C’est une approche qui demande de faire une confiance totale à l’IA et à la force de son message créatif.
‘Advantage Plus shopping c’est une campagne sans ciblage où là cette fois-ci, on ne met que les pays et on laisse Facebook gérer la diffusion de ma publicité. Donc la publicité est le levier principal pour optimiser la campagne.’
Comment puis-je trouver les ‘problèmes’ de mon audience pour mes publicités ?
La meilleure source d’information est vos clients actuels. Lisez les avis sur votre site, les commentaires sur vos réseaux sociaux, les emails que vous recevez au service client. Notez les mots exacts qu’ils utilisent pour décrire leurs frustrations avant d’utiliser votre produit. Vous pouvez aussi mener des sondages auprès de votre communauté. Regardez les forums comme Reddit, les groupes Facebook ou les sections commentaires des blogs de votre niche. Les gens y expriment leurs problèmes de manière très directe et authentique. C’est une mine d’or pour trouver des accroches publicitaires percutantes.
‘Pour que votre persona il se sente concerné et surtout intéressé lorsqu’il lit votre publicité, vous devez évoquer chez lui l’existence d’un problème dur, donc douloureux, urgent et reconnu.’
Les UGC (User Generated Content) sont-ils toujours le format le plus performant pour cibler ?
Les UGC sont extrêmement performants car ils apportent une authenticité et une preuve sociale que les publicités de marque ont du mal à répliquer. Ils sont particulièrement efficaces pour créer de l’identification. Cependant, ils ne sont pas l’unique solution et ne sont pas ‘toujours’ le meilleur format dans 100% des cas. Parfois, une image très claire mettant en avant les bénéfices, un schéma explicatif ou une vidéo du fondateur peuvent être plus efficaces selon le produit et le persona. La règle d’or est de ne rien prendre pour acquis et de tester systématiquement les UGC contre d’autres formats.
‘Est-ce que c’est plutôt des vidéos comme des UGC, des founders interview, des vidéos inspirationnelles ou encore des carrouselles. Ça vous ne pouvez pas le savoir à l’avance, donc vous devez également tester les formats.’




