Derrière les rideaux du marketing digital : stratégies, outils et croissance
Dans le monde trépidant du marketing digital, nous sommes constamment bombardés de nouvelles tactiques, de plateformes émergentes et de promesses de croissance exponentielle. Mais comment passer du bruit ambiant à des résultats concrets et mesurables ? Comment transformer une idée brillante en une page de vente qui convertit, une nouvelle recrue en un pilier de l’équipe, et une campagne publicitaire en un moteur de croissance prévisible ? La réponse ne réside pas dans une formule magique, mais dans une méthodologie rigoureuse, éprouvée sur le terrain. C’est ce que je m’efforce de faire chaque jour chez DHS, et c’est ce que je souhaite partager avec vous. On parle souvent de la finalité, du chiffre d’affaires, des ‘leads’ générés, mais rarement du travail de l’ombre, de la structuration méticuleuse qui précède le succès.
Cette semaine, j’ai justement eu les mains dans le cambouis sur des projets fondamentaux qui touchent au cœur de toute entreprise en croissance. J’ai passé plusieurs jours à déconstruire et reconstruire un actif essentiel : la page de vente de ma formation Facebook Ads Academy. C’est un exercice que je trouve passionnant car il est à la croisée du marketing, de la psychologie et de l’écriture. Comme je le dis souvent, ‘il faut pas écrire la page de vente avant de l’avoir structuré’. C’est cette ossature invisible qui soutient tout l’édifice et guide le visiteur vers la décision d’achat. Parallèlement, notre équipe s’agrandit avec l’arrivée de Pierre, ce qui m’a poussé à formaliser et à affiner mon processus d’onboarding. Car une entreprise, ce sont avant tout des humains, et la manière dont on les accueille détermine en grande partie leur succès et leur épanouissement. Enfin, comme beaucoup d’entre vous, j’ai été interpellé par la vague Clubhouse et la question fatidique : faut-il y aller ?
Dans cet article, je vous ouvre les portes de mon agence et de mes réflexions. Nous allons plonger ensemble dans des sujets très concrets. Vous allez découvrir ma méthode en 10 étapes pour architecturer une page de vente qui ne laisse rien au hasard. Je vous partagerai ensuite mon plan d’action pour onboarder un nouveau membre dans l’équipe et en faire un atout majeur dès les premières semaines. Nous décortiquerons le phénomène Clubhouse pour savoir si vous devez, ou non, y consacrer votre temps précieux. Et pour finir, nous aborderons un sujet technique mais vital : comment mener des tests A/B sur Facebook Ads de manière scientifique, sans gaspiller votre budget et sans vous perdre dans une infinité de variables. Préparez-vous à prendre des notes, car nous allons transformer la théorie en pratique.
Les 10 commandements pour structurer une landing page qui convertit
Avant même d’écrire la première ligne de texte, la création d’une page de vente performante commence par un plan, une architecture. C’est une erreur que je vois trop souvent : des entrepreneurs qui se lancent tête baissée dans la rédaction, guidés par l’inspiration du moment, pour finir avec un patchwork d’arguments sans fil conducteur. Le résultat ? Une page confuse qui ne convertit pas. Pour éviter cet écueil, j’ai développé un processus en 10 blocs, un véritable squelette sur lequel viennent s’articuler tous les éléments de persuasion. Cette méthode s’appuie sur un grand classique du copywriting, la formule AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action), qui reste pour moi l’une des plus efficaces pour construire n’importe quel argumentaire de vente. Chaque bloc a un objectif précis et prépare psychologiquement le visiteur pour l’étape suivante, créant un parcours fluide et convaincant de la première à la dernière ligne.
Blocs 1 & 2 : Capter l’attention et valider l’intérêt (AIDA – Phase 1)
Le premier contact est crucial. Vous n’avez que quelques secondes pour convaincre le visiteur qu’il est au bon endroit. C’est le rôle du premier bloc : la proposition de valeur. Elle se matérialise par un titre percutant, un sous-titre explicatif et un visuel (image ou vidéo) qui incarne la promesse. Pour rédiger ce titre, je vous invite à faire un exercice simple mais fondamental : mettez-vous dans la peau de votre client idéal. Demandez-vous : ‘Quel est le plus grand problème que je résous pour lui ?’ et ‘Quel est le résultat final qu’il rêve d’atteindre ?’. Votre titre doit être la réponse à cette question, formulée en termes de bénéfice ultime. Pour ma formation Facebook Ads, le bénéfice n’est pas d’apprendre à utiliser l’outil, mais de ‘générer de la croissance’. Le sous-titre, lui, vient ensuite expliquer le ‘comment’ : ‘grâce à une formation de A à Z, constamment mise à jour et soutenue par une communauté’.
Une fois l’attention captée, il faut transformer cette curiosité initiale en un intérêt profond. C’est l’objectif du deuxième bloc : la validation de l’intérêt. Ici, on entre en empathie avec le prospect. On lui montre qu’on comprend parfaitement sa situation. Vous allez lui parler de ses problèmes, des frustrations qu’il rencontre, des solutions qu’il a déjà essayées sans succès. C’est aussi le moment d’introduire votre propre histoire ou celle de vos clients, pour montrer que vous êtes passé par là. Un élément puissant de ce bloc est de déconstruire les mythes et les fausses croyances. Sur Facebook Ads, les mythes courants sont : ‘il faut un budget énorme’, ‘c’est seulement pour l’e-commerce’, ‘c’est trop complexe’. En démontant ces objections avant même qu’elles ne soient formulées, vous ouvrez l’esprit de votre prospect et créez une transition parfaite vers votre solution.
Blocs 3 & 4 : Susciter un désir irrésistible (AIDA – Phase 2)
Après avoir validé le problème, il est temps d’introduire la solution de manière naturelle. C’est le troisième bloc : la présentation de votre offre. Il ne s’agit pas encore de lister des caractéristiques, mais de peindre un tableau de la transformation. Qu’est-ce que la vie du client va devenir après avoir utilisé votre produit ou service ? C’est ici que l’on passe des problèmes aux bénéfices. Chaque bénéfice principal doit être mis en avant. Une technique que j’adore est de toujours justifier un bénéfice par une fonctionnalité concrète. Par exemple, le bénéfice est ‘Ne soyez plus jamais seul face à vos campagnes’. La fonctionnalité qui le justifie est ‘L’accès à notre communauté d’entraide privée sur Slack’. Cette association ancre la promesse dans la réalité et aide le client à se projeter concrètement dans un avenir meilleur grâce à vous.
Vient ensuite ce qui est pour moi le cœur de la page, le quatrième bloc : la création d’un désir fort. C’est ici que vous allez détailler précisément ce que contient votre offre. Si c’est une formation, vous listez les modules, le contenu de chaque leçon, les compétences acquises. L’objectif est de rendre l’offre si tangible et si riche que le prospect se dit ‘Wow, il y a tout ça !’. Pour chaque élément, pensez à lier la caractéristique (ex : ‘Module 5 sur le copywriting’) au bénéfice (ex : ‘pour apprendre à écrire des publicités qui captivent et convertissent’). Utilisez des listes à puces, des icônes, des visuels pour rendre cette section digeste et attractive. Le but n’est pas seulement d’informer, mais de créer une accumulation de valeur perçue qui rendra le prix, annoncé plus tard, presque dérisoire en comparaison.
Blocs 5 à 7 : Bâtir la confiance et présenter l’offre
À ce stade, le prospect est intéressé, peut-être même désireux, mais il est encore sceptique. ‘Est-ce que ça marche vraiment ?’, ‘Est-ce que ça va marcher pour moi ?’. C’est là qu’intervient le cinquième bloc : la preuve sociale. Votre mission est de prouver que votre solution apporte des résultats concrets. C’est le moment de sortir l’artillerie lourde : témoignages clients (écrits ou vidéo), études de cas détaillées, logos d’entreprises avec qui vous avez travaillé, mentions dans la presse… Variez les formats et les profils de témoins pour que chaque type de prospect puisse s’identifier. Un témoignage vidéo est souvent plus puissant car il transmet l’émotion, mais une série de témoignages écrits bien ciblés peut être tout aussi efficace pour balayer les doutes.
Maintenant que la valeur et la confiance sont établies, il est temps de parler chiffres avec le sixième bloc : le résumé de l’offre et le prix. Vous récapitulez de manière synthétique tout ce que le client obtient (la formation, les bonus, la communauté, le support…). C’est ce qu’on appelle le ‘value stacking’ : empiler la valeur pour justifier le prix. Ensuite, vous annoncez le tarif de manière claire et transparente. C’est ici que vous pouvez ajouter une touche d’urgence ou de rareté (offre limitée dans le temps, nombre de places limité) pour encourager la prise de décision. Le bloc se termine par un appel à l’action (Call To Action) clair et direct.
Même avec tout cela, un dernier frein majeur persiste : la peur de faire le mauvais choix. Le septième bloc, la garantie, est là pour éliminer ce risque. C’est le principe du risque inversé : vous prenez le risque à la place de votre client. Pour une formation, une garantie ‘satisfait ou remboursé’ de 30, 60 ou 90 jours est un standard puissant. Elle montre que vous êtes tellement confiant dans la qualité de votre offre que vous êtes prêt à la laisser essayer sans risque. Cela dédramatise l’acte d’achat et augmente considérablement le taux de conversion.
Blocs 8 à 10 : Rassurer et pousser à l’action (AIDA – Phase 3)
Les gens achètent à des gens. Le huitième bloc est votre biographie. C’est l’occasion de créer un lien, de montrer qui vous êtes. Une photo professionnelle, quelques lignes sur votre parcours, vos réussites, vos certifications… L’objectif est double : bâtir de l’autorité (prouver que vous êtes légitime pour parler de ce sujet) et de la sympathie (montrer l’humain derrière l’expert). Inspirez-vous de ce que font vos concurrents, mais restez authentique. C’est votre histoire qui fera la différence.
Malgré tous vos efforts, des questions subsistent dans l’esprit du prospect. Le neuvième bloc, la Foire Aux Questions (FAQ), est votre dernière chance de lever toutes les objections. Anticipez toutes les questions que pourrait se poser un client potentiel : ‘À qui s’adresse cette formation ?’, ‘Combien de temps faut-il y consacrer ?’, ‘Aurais-je accès à vie ?’. Listez ces questions et répondez-y de manière claire et concise. Une bonne FAQ est un outil de vente redoutable qui rassure et finalise la décision.
Enfin, le dixième et dernier bloc : la conclusion et le rappel de l’offre. C’est votre ‘closing’. Ici, j’aime utiliser un levier psychologique puissant : le coût de l’inaction. Expliquez à votre prospect combien cela lui coûte (en temps, en argent, en opportunités manquées) de ne PAS agir maintenant. Puis, terminez par un récapitulatif ultra-simple de l’offre et du prix, suivi d’un dernier appel à l’action. Le visiteur doit quitter la page avec une vision claire de ce qu’il a à gagner en vous rejoignant, et de ce qu’il a à perdre en ne faisant rien.
Une page de vente n’est pas une simple vitrine, c’est une conversation structurée qui guide, persuade et rassure. Mais une offre, même parfaitement présentée, a besoin d’une équipe solide pour être délivrée et soutenue. C’est là que la dimension humaine de l’entreprise prend tout son sens, à commencer par la manière dont on y intègre de nouveaux talents.
L’art d’intégrer une nouvelle recrue : mon processus d’onboarding chez DHS
Une offre exceptionnelle ne suffit pas. Pour la délivrer, la faire évoluer et satisfaire les clients, il faut une équipe compétente et alignée. L’arrivée d’un nouveau collaborateur est un moment charnière, autant pour lui que pour l’entreprise. Un onboarding réussi peut transformer une recrue prometteuse en un membre productif et loyal en quelques semaines. À l’inverse, un onboarding raté est souvent le prélude à un départ prématuré, avec tous les coûts que cela implique. Chez DHS, avec l’arrivée de Pierre, j’ai pris le temps de formaliser mon approche. Mon objectif est simple : faire en sorte que la nouvelle personne se sente accueillie, comprenne sa place dans le puzzle, et soit rapidement autonome et efficace. Je suis convaincu que ‘quand vous déléguez en fait, c’est pas juste dire à la personne ce qu’elle doit faire… c’est aussi de l’accompagner’. Mon processus s’articule autour de plusieurs étapes clés, conçues pour créer une immersion progressive et bienveillante.
La semaine 1 : Immersion dans la culture, la vision et les outils
Les premiers jours sont décisifs pour donner le ton. Je commence toujours par une présentation générale de l’agence, qui dure environ 1h30. Mais ce n’est pas un simple diaporama corporate. Je parle de notre mission, de nos valeurs, de la raison d’être de DHS. Je décris notre client idéal, les projets sur lesquels nous travaillons, et surtout, le rôle de chaque membre de l’équipe. L’idée est que la nouvelle recrue comprenne l’écosystème global dans lequel elle va évoluer. Depuis que nous sommes plusieurs, je n’assure plus cette présentation seul. J’inclus les autres membres de l’équipe pour qu’ils présentent leur propre périmètre. Cela rend l’exercice plus dynamique et crée immédiatement du lien.
La deuxième étape est une plongée dans notre ‘stack’ d’outils. Une agence digitale moderne repose sur des dizaines d’applications interconnectées. Chez nous, c’est entre 20 et 25 outils. Tenter de les découvrir seul serait un cauchemar. Je prends donc le temps de présenter chaque outil, non pas comme une liste, mais en expliquant son rôle dans nos processus. Comment les tâches sont gérées dans notre outil de projet, comment nous communiquons en interne, comment nous suivons les performances des clients… L’objectif n’est pas que la personne maîtrise tout en une journée, mais qu’elle ait une carte de notre ‘système d’exploitation’ pour savoir où trouver l’information et comment la machine fonctionne.
Accompagnement et montée en autonomie progressive
Une fois les bases posées, l’intégration se fait par la pratique, mais jamais en solitaire. Durant les deux ou trois premières semaines, j’organise un maximum de rencontres. Je présente Pierre aux clients avec qui il va travailler, à nos partenaires, à nos prestataires. Je planifie aussi des points en tête-à-tête avec les autres membres de l’équipe pour qu’ils puissent échanger sur leur quotidien, leurs défis, et même les erreurs qu’ils ont pu faire à leurs débuts. Cela dédramatise l’apprentissage et renforce la cohésion.
Le cœur de mon approche est l’accompagnement opérationnel. Plutôt que de donner une liste de tâches et de laisser la personne se débrouiller, je l’accompagne activement. J’applique la méthode du ‘shadowing’ : je partage mon écran et je lui montre comment je gère les comptes clients, comment j’analyse les campagnes, comment j’organise ma journée. Je verbalise mes pensées, j’explique le ‘pourquoi’ derrière chaque action. Puis, progressivement, les rôles s’inversent : c’est elle qui fait, et moi qui observe et conseille. Au début, cela peut représenter 3 à 4 heures par jour passées ensemble. C’est un investissement en temps considérable, mais il est inestimable. Il permet d’inculquer les bonnes pratiques, d’aligner les méthodes de travail et de créer une relation de confiance. C’est la meilleure assurance pour qu’une fois lancée ‘dans le grand bain’, la personne soit non seulement autonome, mais qu’elle opère au niveau d’exigence que nous nous fixons.
Une équipe bien intégrée et performante libère du temps et de l’énergie mentale. Cela permet de lever la tête du guidon et de s’intéresser aux nouvelles opportunités stratégiques. Et justement, une nouvelle opportunité a beaucoup fait parler d’elle récemment.
Clubhouse : faut-il céder à l’appel du nouvel objet brillant ?
En tant qu’entrepreneurs et marketeurs, nous sommes constamment exposés au ‘syndrome de l’objet brillant’ : cette nouvelle plateforme, ce nouvel outil, cette nouvelle tactique qui promet de tout révolutionner. Récemment, l’objet brillant par excellence s’appelait Clubhouse. Ce réseau social 100% audio, accessible uniquement sur invitation et sur iOS à ses débuts, a créé une véritable frénésie. On y voyait des conférences, des discussions, des échanges spontanés entre experts et anonymes. La question était sur toutes les lèvres : faut-il y aller ? Faut-il y consacrer du temps ? Et surtout, est-ce que cela peut servir mon business ? Après avoir observé le phénomène, j’ai moi-même craqué et animé deux ‘rooms’ pour me faire ma propre opinion.
Les mécanismes psychologiques derrière la hype
Pour comprendre l’engouement, il faut analyser les mécanismes en jeu. Clubhouse a été un cas d’école de marketing viral. Premièrement, l’exclusivité. En étant sur invitation et limité à un seul système d’exploitation, l’application est devenue instantanément plus désirable. C’est le principe de la rareté. Deuxièmement, l’effet FOMO (Fear Of Missing Out), la peur de passer à côté de quelque chose. ‘À force de voir des gens être dessus et aller dans des rooms et en parler, bah vous avez peur finalement de passer à côté de quelque chose de génial.’ Quand on voit ses pairs, des influenceurs, des CEO de startups y passer des heures, on se dit qu’il doit s’y passer quelque chose d’important. Troisièmement, la preuve sociale. L’engouement des premiers utilisateurs a créé une boucle vertueuse, attirant toujours plus de monde. Enfin, le format audio et live offrait une spontanéité et une authenticité rafraîchissantes, loin des fils d’actualité ultra-polis des autres réseaux.
Ma stratégie pragmatique : tester, mesurer, décider
Alors, faut-il y aller ? Ma réponse est nuancée : oui, mais de manière stratégique. La première question à se poser n’est pas ‘qu’est-ce que la plateforme peut m’apporter ?’ mais ‘ai-je le temps et l’énergie à y consacrer sans que cela ne nuise à mes objectifs principaux ?’. Si vous êtes déjà débordé, ajouter un nouveau canal est la recette parfaite pour l’épuisement et la dispersion. Cependant, si vous pouvez y allouer une ou deux heures par semaine, l’expérience peut être enrichissante. Mon conseil est de l’aborder comme un test. Définissez un objectif clair : voulez-vous faire du networking ? Asseoir votre expertise ? Générer des leads ?
Pour ma part, en animant deux rooms, j’ai pu constater plusieurs bénéfices. Le networking est indéniable, j’ai pu échanger avec des confrères de manière très directe. J’ai aussi renforcé mon autorité en répondant en direct aux questions des participants. Et oui, quelques opportunités business en ont découlé : des demandes sur mes formations et des propositions de partenariats. Ma stratégie est donc d’y être présent, de comprendre les codes, de construire une petite audience, mais sans que cela ne devienne une activité chronophage. Peut-être une à deux rooms par semaine, pas plus. Il s’agit de planter des graines, de voir comment l’écosystème évolue, pour être prêt si la plateforme explose vraiment. La clé est de rester maître de son temps et de ne pas se laisser happer par le flux incessant de discussions.
Que vous utilisiez Clubhouse, Facebook, LinkedIn ou tout autre canal pour attirer des clients, une constante demeure : à un moment ou un autre, vous allez probablement utiliser la publicité payante. Et là, une autre question cruciale se pose : comment s’assurer que son budget est bien dépensé ? La réponse tient en deux mots : A/B testing.
A/B Testing sur Facebook Ads : la méthode pour arrêter de naviguer à vue
Lancer des publicités sur Facebook sans une approche de test méthodique, c’est comme naviguer en pleine mer sans boussole. On avance, on dépense de l’argent, mais on ne sait pas vraiment ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, et surtout, pourquoi. Le A/B testing, ou test fractionné, est le processus qui permet de comparer scientifiquement des variantes de vos publicités pour identifier les plus performantes. Le problème, c’est qu’on peut vite se perdre, tester des dizaines de choses en même temps et finir avec des données illisibles. La clé du succès est d’adopter une approche structurée, de prioriser ses tests et de se concentrer sur une seule variable à la fois.
Prioriser ses tests : la loi de l’impact maximum
On ne peut pas tout tester. Il faut donc se concentrer sur les éléments qui ont le plus grand potentiel d’impact sur les résultats. ‘Prioriser c’est quoi ? C’est de vous dire quels sont les tests qui peuvent avoir le plus d’impact sur l’efficacité de mes campagnes.’ Dans l’écosystème Facebook Ads, il existe une hiérarchie claire de l’impact. Au sommet, il y a l’audience : à qui vous montrez votre publicité. C’est le levier le plus puissant. Une publicité géniale montrée à la mauvaise personne ne donnera rien. Ensuite, vient la créa (l’image ou la vidéo). C’est ce qui capte l’attention dans le fil d’actualité. Enfin, vient le texte (l’accroche, le titre). Votre plan de test doit donc commencer par les audiences, puis les créas, puis les textes. Une fois que vous avez identifié une audience qui réagit bien, vous pouvez tester différentes créas sur cette audience. Puis, avec la meilleure créa, tester différentes accroches.
Le protocole de test : une variable à la fois et les bons KPI
La règle d’or du A/B testing est de ne changer qu’un seul élément à la fois. Si vous testez une nouvelle image ET un nouveau texte en même temps, comment saurez-vous ce qui a causé l’amélioration (ou la dégradation) des performances ? En isolant les variables, vous obtenez des apprentissages clairs et réutilisables. Pour juger du succès d’un test, il faut se baser sur des indicateurs fiables. L’indicateur roi est le coût par résultat (coût par lead, coût par achat…). C’est lui qui détermine la rentabilité de votre campagne. Cependant, il faut le regarder avec du recul. Un test n’est valide que s’il a accumulé suffisamment de données. On considère généralement qu’il faut un minimum de 5000 impressions par variante pour que le résultat soit statistiquement significatif. Regardez aussi les indicateurs secondaires comme le taux de clic (CTR). Il peut vous aider à comprendre le comportement des utilisateurs. Par exemple, une pub avec un excellent CTR mais un mauvais coût par résultat signifie que vous attirez les clics, mais que votre page de destination ne convertit pas ces clics.
Pour commencer, voici quelques idées de tests simples mais puissants. Au niveau de l’audience, testez des audiences similaires (lookalike) contre des audiences basées sur les centres d’intérêt. Au niveau de la créa, le premier test à faire est celui du format : testez une image simple contre une vidéo, contre un carrousel. Vous serez souvent surpris des résultats. Une fois le format gagnant identifié, vous pouvez itérer : tester différentes images (couleurs, personnages, avec ou sans texte) ou différentes vidéos (durée, accroche des 3 premières secondes). Pour le texte, testez une question contre une affirmation, une accroche courte contre une longue, ou deux angles d’approche différents pour votre produit. En appliquant cette méthode rigoureuse, semaine après semaine, vous cesserez de deviner et commencerez à construire une machine publicitaire de plus en plus performante, basée sur des données et non sur des intuitions.
Conclusion : De la structure naît la performance
Au terme de cette plongée dans les coulisses de mon quotidien, un fil rouge se dessine : le succès en marketing digital n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une approche structurée et méthodique. Que ce soit pour construire une page de vente qui transforme les visiteurs en clients, pour intégrer un nouveau talent qui deviendra un pilier de votre équipe, pour évaluer sereinement une nouvelle plateforme sans se laisser distraire, ou pour optimiser scientifiquement vos campagnes publicitaires, la méthode prime toujours sur l’improvisation.
Nous avons vu que la formule AIDA, appliquée à travers une structure en 10 blocs, peut servir de plan directeur pour n’importe quelle page de vente. Nous avons compris qu’un onboarding réussi est un investissement humain qui porte ses fruits sur le long terme. Nous avons appris à analyser les ‘objets brillants’ avec un œil critique et stratégique. Et enfin, nous avons démystifié l’A/B testing pour en faire un allié de votre croissance. Chacun de ces piliers, pris séparément, peut déjà améliorer considérablement vos résultats. Mais leur véritable puissance se révèle lorsqu’ils sont intégrés dans un système cohérent, où une offre convaincante est portée par une équipe solide et promue par des campagnes optimisées en continu. N’essayez pas de tout changer du jour au lendemain. Choisissez un de ces chantiers, celui qui vous semble le plus prioritaire aujourd’hui, et appliquez la méthode. La structure libère, elle ne contraint pas. Elle vous donne la confiance nécessaire pour construire, tester, et faire grandir votre projet sur des bases solides.
Questions fréquentes (FAQ)
Quelle est la plus grosse erreur à éviter en créant une page de vente ?
La plus grande erreur, et de loin la plus commune, est de se lancer dans la rédaction du texte avant d’avoir défini une structure claire. Beaucoup de créateurs, emportés par leur enthousiasme, commencent à écrire des paragraphes sans fil conducteur, ce qui mène à un argumentaire confus et inefficace. La structure agit comme un squelette : elle garantit que chaque section a un but précis et qu’elle s’enchaîne logiquement avec la suivante, guidant le prospect pas à pas dans sa décision. Prendre le temps de définir les 10 blocs de votre page avant d’écrire le premier mot est l’investissement le plus rentable que vous puissiez faire pour votre taux de conversion.
‘Le conseil que je vous donne, c’est de ne pas écrire la page de vente avant de l’avoir structurée. C’est justement l’exercice que j’ai fait la semaine dernière qui était de structurer cette page.’
Comment savoir quels problèmes mon client idéal rencontre-t-il vraiment ?
Pour créer une proposition de valeur percutante, il est impératif de comprendre en profondeur les problèmes et les aspirations de votre client idéal. L’intuition ne suffit pas. La meilleure approche est d’aller directement à la source : discutez avec vos clients actuels, envoyez des sondages à votre audience, lisez les commentaires sur les blogs et les forums de votre secteur, analysez les questions posées sur les réseaux sociaux. L’objectif est de récolter leurs propres mots, leurs frustrations, leurs désirs. C’est ce matériau brut qui vous permettra de rédiger un titre et un sous-titre qui résonnent immédiatement avec eux, car ils se sentiront compris dès les premières secondes.
‘Pour écrire ce titre et ce sous-titre, moi ce que je vous conseille de faire, c’est de vous remettre un instant dans les chaussures de votre client idéal et vous reposer ces deux questions. Donc la première c’est qui est votre client idéal et la deuxième c’est quel est le plus gros problème que vous résolvez.’
Combien de temps faut-il accompagner une nouvelle recrue avant de la laisser autonome ?
Il n’y a pas de durée fixe, car cela dépend de la complexité du poste et de l’expérience de la personne. Cependant, le principe clé est celui de l’autonomie progressive. L’accompagnement est très intense au début, pouvant aller jusqu’à 3 ou 4 heures par jour les premières semaines, avec beaucoup de ‘shadowing’ (observation) et de travail en binôme. Le but est de transmettre les méthodes de travail et la culture d’entreprise. Ensuite, on réduit progressivement le temps d’accompagnement direct à mesure que la personne gagne en confiance et en compétence. Le but n’est pas de la surveiller constamment, mais d’être une ressource disponible pour la guider jusqu’à ce qu’elle soit pleinement opérationnelle et proactive.
‘Moi le but c’est vraiment d’accompagner la personne plusieurs semaines avant de totalement la laisser gérer par elle-même.’
Par quel A/B test simple puis-je commencer sur Facebook Ads ?
Si vous débutez dans l’A/B testing et ne voulez pas vous compliquer la tâche, commencez par l’élément qui a un fort impact visuel : le format de la publicité. C’est un test simple à mettre en place et ses résultats sont souvent très révélateurs. Prenez la même audience et le même texte, et testez simplement une image statique contre une vidéo, ou contre un format carrousel. Vous identifierez rapidement quel type de média capte le mieux l’attention de votre cible. Une fois que vous avez trouvé un format gagnant, vous pourrez alors créer des variations au sein de ce format (par exemple, tester deux vidéos différentes).
‘Ce que j’avais expliqué sur Clubhouse, c’est que c’est ce que je préfère tester en premier, c’est tester le format de la pub. Donc tester par exemple une image contre une vidéo, contre un carrousel et contre une collection.’
Comment justifier les bénéfices d’un produit sans paraître trop vendeur ?
L’astuce pour présenter les bénéfices de manière crédible et persuasive est de ne jamais les laisser ‘flotter en l’air’. Chaque fois que vous énoncez un bénéfice (ce que le client obtient, le résultat), vous devez immédiatement le connecter à une fonctionnalité concrète de votre offre (ce que votre produit est ou fait). Par exemple, au lieu de juste dire ‘Gagnez du temps’, dites ‘Gagnez du temps grâce à nos modèles pré-remplis’. Cette association ancre votre promesse dans la réalité, la rend tangible et montre précisément comment vous allez délivrer le résultat promis. Cela transforme un argument marketing en une démonstration logique, ce qui est beaucoup plus convaincant.
‘Ce que je vous conseille, c’est quand vous parlez des bénéfices, les bénéfices principaux de votre produit ou de votre service, justifiez toujours par des fonctionnalités le bénéfice.’
Qu’est-ce que la formule AIDA et comment s’applique-t-elle à une landing page ?
AIDA est un acronyme pour Attention, Intérêt, Désir, Action. C’est un modèle classique en marketing qui décrit les quatre étapes psychologiques par lesquelles un consommateur passe avant de réaliser un achat. Ma structure de landing page en 10 blocs est directement calquée sur ce modèle. Les premiers blocs (proposition de valeur, validation) visent à capter l’Attention et à créer l’Intérêt. Les blocs centraux (présentation de l’offre, preuve sociale) sont conçus pour transformer cet intérêt en un Désir profond pour la solution. Enfin, les derniers blocs (offre, garantie, FAQ, conclusion) sont là pour lever les derniers freins et pousser à l’Action.
‘Ces 10 blocs ils vont suivre la la formule AIDA qui est attention, intérêt, désir et action et qui est pour moi l’une des meilleures formules de copywriting pour écrire n’importe quel argumentaire de vente.’

![[CHRONIQUE #5] Faut-il aller sur Clubhouse, 10 étapes pour structurer une landing page et comment A/B tester sur Facebook Ads ? 2 Logo de l'épisode [CHRONIQUE #5] Faut-il aller sur Clubhouse, 10 étapes pour structurer une landing page et comment A/B tester sur Facebook Ads ? du podcast Le Rendez-vous Marketing](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-rendez-vous-marketing-chronique-5-faut-il-aller-sur-clubhouse-10-etapes-pour-structurer-une-landing-page-et-comment-a.jpeg)


