Logo de l'épisode [CHRONIQUE #17] Les meilleurs types de vidéo ads sur Facebook, les entrepreneurs et leurs mauvaises habitudes, pourquoi le trafic de votre site a fortement diminué du podcast Le Rendez-vous Marketing

[CHRONIQUE #17] Les meilleurs types de vidéo ads sur Facebook, les entrepreneurs et leurs mauvaises habitudes, pourquoi le trafic de votre site a fortement diminué

Épisode diffusé le 9 août 2021 par Danilo Duchesnes

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Introduction : Au cœur des défis de l’entrepreneur moderne

Bonjour, je suis Danilo Duchesnes et je vous souhaite la bienvenue dans cet espace où je partage mes retours d’expérience, mes découvertes et les leçons que je retire du terrain. En tant qu’entrepreneur, vous connaissez sans doute ce sentiment : celui de faire face à un mur. Parfois, ce mur prend la forme de campagnes publicitaires qui stagnent, d’un trafic sur votre site qui s’effondre sans crier gare, ou plus insidieusement, d’un épuisement personnel qui pointe le bout de son nez après des mois à tout donner. C’est précisément ce que j’ai vécu ces derniers temps. J’ai constaté une baisse de trafic inquiétante, de l’ordre de 40 à 50%, et j’ai senti le besoin de prendre du recul sur mes propres habitudes de travail.

Ces défis ne sont pas isolés ; ils sont les symptômes d’un parcours entrepreneurial complexe. La performance de nos publicités, notre efficacité personnelle et notre capacité à lire le marché sont trois piliers interconnectés. On peut avoir la meilleure stratégie publicitaire du monde, mais si en tant que dirigeant, on s’épuise à vouloir tout contrôler, l’édifice devient fragile. De même, on peut être l’entrepreneur le plus organisé, mais si l’on ignore les signaux faibles du marché, comme une baisse de trafic généralisée, on risque de prendre de mauvaises décisions, dictées par la panique.

C’est pourquoi aujourd’hui, nous allons aborder ces trois sujets de front. D’abord, nous plongerons dans une étude fascinante sur les formats de publicités vidéo qui surperforment sur Facebook, une analyse basée sur les pratiques du top 1% mondial des e-commerces Shopify. Ensuite, nous ferons un peu d’introspection en identifiant les mauvaises habitudes que nous, entrepreneurs, avons tendance à développer et qui sabotent notre propre succès. Enfin, nous allons démystifier cette fameuse baisse de trafic que beaucoup d’entre nous ont subie depuis juin, pour comprendre ses origines et savoir comment y réagir intelligemment. Préparez-vous, car cette chronique est un concentré de leçons pratiques pour naviguer avec plus de sérénité et d’efficacité dans le monde du marketing digital et de l’entrepreneuriat.

Décrypter les secrets des vidéos publicitaires qui convertissent sur Facebook

Lorsqu’on investit des budgets publicitaires, chaque euro compte. La question qui nous hante tous est : comment créer une publicité qui non seulement capte l’attention, mais qui convertit ? J’ai récemment découvert une pépite lors de la conférence Ad World, présentée par Travis Chamber. Son agence a analysé, tenez-vous bien, 50 000 publicités vidéo diffusées par le top 1% des e-commerces Shopify. C’est une mine d’or d’informations, car on ne parle pas de théories, mais de ce qui fonctionne pour les meilleurs acteurs du marché. Grâce au machine learning, ils ont pu identifier sept grandes catégories de vidéos et, plus important encore, la durée optimale pour chacune d’elles. Le simple fait de s’écarter de ces durées peut entraîner une baisse de performance de 16%. C’est énorme. Analysons ensemble ces sept formats pour que vous puissiez les intégrer dès demain dans votre stratégie.

Les 7 formats vidéo incontournables et leur durée optimale

Chaque format répond à un besoin psychologique différent de votre audience. Les comprendre, c’est détenir les clés pour créer une connexion plus forte et plus rapide avec vos prospects. Voici le détail de chaque catégorie, enrichi de conseils pratiques.

1. L’étude de cas (Durée idéale : 44 secondes)
Ce format ne se contente pas de lister les caractéristiques de votre produit. Il va plus loin en expliquant le ‘pourquoi’ de sa composition. Comme je le disais, ‘si vous avez par exemple un gel douche, et bien vous allez dire qu’est-ce qu’il y a dans votre gel douche, quels sont les ingrédients qui sont utilisés et vous pouvez également les comparer avec la concurrence.’ La psychologie derrière est puissante : la transparence radicale. À une époque où les consommateurs sont méfiants, détailler vos ingrédients ou les composants de votre service crée un sentiment de confiance immédiat. C’est un gage d’honnêteté qui vous différencie. Pensez à une marque de vêtements qui montre la provenance de son coton ou un logiciel qui explique sa technologie. En 44 secondes, vous pouvez construire une crédibilité solide.

2. L’unboxing (Durée idéale : 29 secondes)
L’unboxing capitalise sur l’excitation et l’anticipation. Le spectateur vit par procuration l’expérience de recevoir et découvrir votre produit. Pour que ce format soit efficace, il ne suffit pas d’ouvrir une boîte. Il faut théâtraliser l’expérience : le son du papier de soie qui se froisse, un plan serré sur la texture du produit, l’expression de joie de la personne qui le découvre. En seulement 29 secondes, vous ne vendez pas un objet, vous vendez une émotion, la promesse d’un moment de plaisir. C’est particulièrement efficace pour les produits où l’esthétique et le packaging jouent un rôle clé.

3. Le porte-parole (Durée idéale : 1 minute 30)
Ici, on s’appuie sur le pouvoir de l’autorité et de la confiance. Le porte-parole peut être le fondateur de l’entreprise, un expert du secteur ou un client ambassadeur. La durée plus longue (1m30) permet de développer un argumentaire, de raconter une histoire et de créer un lien personnel. C’est une personne qui incarne les valeurs de la marque et qui s’adresse directement à l’audience. Le choix de cette personne est crucial : elle doit être crédible et en phase avec votre cible pour que le message soit perçu comme authentique et non comme un simple discours commercial.

4. La vidéo Lifestyle (Durée idéale : ~45 secondes)
Ce format est le roi du marketing émotionnel. Il ne montre pas ce que le produit fait, mais ce qu’il vous fait ressentir. ‘Ce sont des publicités qui nous montrent ce que l’on pourrait ressentir en possédant le produit.’ Pensez aux publicités pour les parfums ou les voitures de luxe. On ne voit jamais la liste des ingrédients ou la fiche technique du moteur. On voit des scènes de vie idéalisées, des émotions, des aspirations. Votre produit devient un accessoire qui permet d’atteindre ce style de vie désiré. L’objectif est de créer une forte désirabilité en associant votre marque à des valeurs et des émotions positives.

5. Les publicités dynamiques (Durée idéale : 9 secondes)
Ce sont les sprinteurs de la publicité vidéo. Leur format très court de 9 secondes est parfaitement adapté à leur objectif : le remarketing. Créées automatiquement à partir de votre catalogue de produits, elles ciblent les personnes qui ont déjà montré un intérêt pour votre site. L’idée n’est pas de convaincre, mais de rappeler. C’est un ‘nudge’ visuel qui dit : ‘Hé, vous vous souvenez de ce produit que vous avez regardé ? Il est toujours là.’ La brièveté est essentielle pour ne pas être intrusif et pour être efficace sur des formats comme les Stories.

6. La preuve sociale (Durée idéale : 44 secondes)
La preuve sociale est l’un des leviers psychologiques les plus puissants en marketing. Ce format en est la parfaite incarnation. Qu’il s’agisse d’un témoignage client face caméra, d’une compilation d’avis cinq étoiles, ou d’un extrait de presse élogieux, l’objectif est le même : montrer que d’autres personnes, comme votre prospect, ont déjà fait confiance à votre produit et en sont satisfaites. J’ai été surpris par la durée de 44 secondes, mais elle fait sens. Elle laisse le temps de présenter la personne ou la source, d’exposer brièvement son problème initial, et de montrer comment votre produit l’a résolu, rendant le témoignage crédible et impactant.

7. La démonstration de produit (Durée idéale : 25 secondes)
Ce format est l’un de mes préférés chez DHS Digital. Il est direct, efficace et répond à une question fondamentale du consommateur : ‘Comment ça marche et qu’est-ce que ça va m’apporter ?’ En 25 secondes, le but est de montrer le produit en action, en se concentrant sur les bénéfices clés. Il ne s’agit pas de lister toutes les fonctionnalités, mais de mettre en lumière la transformation. Par exemple, pour un logiciel, on montre un ‘avant/après’ sur une tâche fastidieuse. Pour un produit de nettoyage, on montre une tache qui disparaît en quelques secondes. C’est le format de la preuve par l’image, et sa brièveté le rend extrêmement percutant.

La règle du 80/20 : sur quels formats les meilleurs e-commerçants misent-ils vraiment ?

Connaître les sept formats est une chose, mais savoir lesquels prioriser en est une autre. L’étude révèle une concentration fascinante. ’90 % de ces 50 000 publicités… se retrouvent dans seulement trois des sept catégories.’ C’est une application parfaite du principe de Pareto. Alors, quels sont ces trois formats superstars ? La démonstration de produit représente plus de 50% des vidéos analysées. Viennent ensuite la preuve sociale et les publicités dynamiques, chacune comptant pour environ 20%. Cela signifie que ces trois formats constituent à eux seuls l’arsenal de base de l’élite du e-commerce.

Cette répartition n’est pas un hasard. Elle dessine un parcours client logique en vidéo. La démonstration de produit attire l’attention en montrant une solution claire à un problème (acquisition). La preuve sociale rassure et lève les doutes en montrant que la solution fonctionne pour d’autres (considération). Enfin, les publicités dynamiques relancent les visiteurs hésitants pour les inciter à finaliser leur achat (conversion). Si vous débutez ou si vous cherchez à optimiser vos campagnes, ne vous dispersez pas. ‘La prochaine fois que vous faites de la vidéo sur Facebook Ads, pensez à avoir une vidéo de preuve sociale et une vidéo de démonstration de produits.’ C’est le duo gagnant pour construire une base solide avant d’explorer les autres formats plus créatifs.

Avoir des publicités performantes est un levier externe puissant. Mais la performance d’une entreprise dépend tout autant, si ce n’est plus, de ses leviers internes : l’état d’esprit et les habitudes de son dirigeant. Car à quoi bon générer des milliers de prospects si l’entrepreneur derrière s’épuise et devient le principal goulot d’étranglement de sa propre société ? C’est le moment de tourner le miroir vers nous-mêmes.

Les 5 mauvaises habitudes qui freinent la croissance de votre entreprise (et comment les corriger)

Je vais être très honnête avec vous : les habitudes que je vais décrire, je les ai toutes eues à un moment ou à un autre de mon parcours. Certaines me guettent encore aujourd’hui. On parle souvent des routines matinales des entrepreneurs à succès, mais on aborde rarement le côté obscur : ces mauvaises habitudes qui s’installent discrètement et qui, à terme, peuvent complètement paralyser une entreprise. Les identifier est le premier pas, crucial, pour s’en libérer et passer au niveau supérieur.

Le syndrome du super-héros : vouloir tout faire soi-même

C’est la maladie numéro un de l’entrepreneur qui démarre. On est à la fois au marketing, à la vente, à l’administratif, au service client… On pense que personne ne peut faire les choses aussi bien que nous. ‘Seulement quand on entreprend seul ou juste à deux, c’est plus dur et on finit toujours par atteindre un plafond de verre.’ Ce plafond de verre n’est pas seulement une limite de temps, c’est une limite de compétences et d’énergie. J’ai personnellement perdu un temps fou sur des tâches que je n’aimais pas et pour lesquelles je n’étais pas doué, comme le graphisme ou le montage vidéo. Le déclic a été de comprendre que chaque heure passée sur une tâche à faible valeur ajoutée était une heure non passée à créer du contenu ou à parler à des clients. La solution ? Apprendre à déléguer. Commencez petit. Identifiez une tâche récurrente que vous détestez faire. Trouvez un freelance pour la prendre en charge. L’investissement sera rapidement rentabilisé par le temps et la charge mentale que vous allez gagner.

Le piège du micro-management : tuer la confiance et l’initiative

Cette mauvaise habitude est la conséquence directe de la première. Une fois qu’on a enfin réussi à déléguer, on a du mal à lâcher prise. On surveille chaque étape, on corrige chaque virgule, on impose notre manière de faire. C’est ce qu’on appelle le micro-management. Le problème, c’est que c’est une insulte à la confiance. ‘Déléguer c’est faire confiance. Donc vous devez accepter que les autres feront parfois des erreurs et qu’ils ne seront pas parfaits.’ En micro-manageant, on envoie un message terrible à notre équipe : ‘Je ne vous fais pas confiance pour faire votre travail correctement.’ Cela détruit l’initiative, la créativité et la motivation. La clé est de passer d’un management du ‘comment’ à un management du ‘quoi’. Définissez clairement l’objectif à atteindre, les indicateurs de succès et les deadlines, mais laissez à la personne la liberté de choisir le chemin pour y arriver. Vous serez surpris par les solutions innovantes qui peuvent émerger lorsque vous laissez de l’autonomie.

L’isolement dans sa tour d’ivoire : ne pas écouter ses clients

On est tellement pris par le développement de notre produit ou service qu’on en oublie parfois ceux pour qui on le fait : nos clients. On pense savoir ce qui est bon pour eux. C’est une erreur arrogante et dangereuse. ‘Un entrepreneur qui a du succès résout des problèmes, il résout beaucoup de problèmes et surtout, il résout les problèmes de ses clients.’ Si vous ne savez pas précisément quels sont leurs frustrations, leurs aspirations, les mots qu’ils utilisent pour décrire leur situation, vous naviguez à l’aveugle. La solution est simple mais exige de l’humilité : parlez-leur. Régulièrement. Mettez en place des rituels pour cela. Chez DHS, nous allons systématiser les interviews clients, passer une demi-heure avec eux, non pas pour leur vendre quelque chose, mais pour les écouter. Ces conversations sont des mines d’or pour améliorer votre offre, affiner votre marketing et créer du contenu qui résonne vraiment.

La tyrannie de l’urgence : surévaluer le quotidien et oublier la vision

Je suis le premier coupable sur ce point. Un client qui tarde à payer, une campagne qui sous-performe, une baisse de visibilité sur LinkedIn… Ces problèmes du quotidien peuvent vite devenir obsédants. Ils sont comme un brouillard qui nous empêche de voir l’horizon. ‘Si je me focalise trop sur ces problèmes du quotidien, ben je risque de soit être démotivé ou alors prendre des décisions court-termistes.’ Ces décisions, prises dans l’urgence et la réactivité, sont rarement les bonnes pour le long terme. La solution que j’essaie d’appliquer est de consciemment prendre du recul. Quand je sens que les petits tracas m’envahissent, je me force à relire ma vision : où est-ce que je veux être dans 1 an, 3 ans, 5 ans ? Cet exercice a un effet quasi magique. Il redonne de la perspective, de la motivation, et me rappelle que les problèmes actuels ne sont que des péripéties sur un chemin bien plus long. La vision est votre boussole ; ne la laissez pas prendre la poussière.

La culture du surmenage : négliger sa propre énergie

C’est le tabou de l’entrepreneuriat : l’épuisement. On glorifie le ‘hustle’, le fait de travailler 7 jours sur 7, de sacrifier son sommeil. Mais c’est une stratégie perdante sur le long terme. Le marathon de l’entrepreneuriat ne se gagne pas au sprint. ‘Si on veut tenir sur le long terme… on a besoin de faire attention à ce qu’on mange, à faire une activité physique qui permet de nous relaxer.’ Votre énergie est l’actif le plus précieux de votre entreprise. Si vous êtes épuisé, votre créativité est en berne, vous prenez de mauvaises décisions, vous devenez irritable avec votre équipe. Prendre du temps pour soi n’est pas un luxe, c’est une obligation de performance. Que ce soit une heure de sport par jour, une soirée entre amis, un moment de lecture sans lien avec le travail… ces pauses sont des investissements. Elles rechargent vos batteries et vous permettent de revenir plus lucide, plus créatif et plus résilient face aux défis inévitables qui vous attendent.

Une fois qu’on a fait le ménage dans nos habitudes et optimisé nos stratégies, il reste à composer avec un facteur que l’on ne contrôle pas : l’environnement extérieur. Et ces derniers temps, cet environnement nous a envoyé un signal fort et parfois angoissant, une baisse de trafic généralisée. Il est temps de l’analyser sereinement.

Panique à bord ? Pourquoi le trafic de votre site web a chuté (et ce que vous devez faire)

Pendant deux mois, ça a été une de mes préoccupations principales. Je voyais les chiffres de mon site baisser, semaine après semaine. ‘Depuis juin, je sais pas ce qui se passe, je vois que le trafic de mon site baisse encore et encore.’ Cette situation est extrêmement frustrante et peut rapidement mener à la panique. On se remet en question, on pense que Google nous a pénalisé, on imagine le pire. Mais cette semaine, la lecture d’un article de Neil Patel m’a apporté un éclairage crucial et rassurant. La conclusion est simple : ne paniquez pas, tout le monde est dans le même bateau. Comprendre les raisons macro-économiques et sociétales derrière ce phénomène est la première étape pour y répondre de manière stratégique plutôt que réactive.

Le contrecoup du COVID : un retour à la normale inévitable

Il faut se souvenir du contexte des 18 derniers mois. Depuis mars 2020 et les confinements successifs, notre consommation d’Internet a explosé. Les gens étaient bloqués chez eux, et le temps d’écran a grimpé en flèche. Pour nos sites web, cela s’est traduit par une hausse de trafic significative. Comme le dit Neil Patel, ce trafic était ‘un peu sous stéroïdes’. Il n’était pas le reflet d’une situation normale. Ce que nous vivons depuis l’été 2021, avec la levée des restrictions, la vaccination et le retour à une vie sociale, est en fait une correction. C’est un retour à la moyenne. Les gens passent logiquement moins de temps sur leurs ordinateurs et plus de temps à l’extérieur. L’étude de Hubspot citée dans l’article est très parlante : entre avril et juin 2021, la seule industrie qui a vu son trafic augmenter est celle du voyage. C’est la preuve que les comportements changent et que la baisse de trafic est un phénomène de marché global, pas un problème individuel.

L’effet saisonnier estival : un phénomène amplifié en 2021

À ce retour à la normale s’ajoute un facteur classique : la saisonnalité. L’été a toujours été une période plus calme sur Internet. ‘Ça fait 4 ans que je suis sur internet et les années 2018, 2019, 2020, j’ai toujours vu une baisse de 20 à 30 % de mon trafic par rapport au mois fort.’ Cette année, l’effet est démultiplié. Non seulement nous sommes en période de vacances, mais cette période suit plus d’un an de restrictions. L’envie de déconnecter, de sortir, de voyager est plus forte que jamais. La baisse de 40 à 50% que j’ai observée, et que beaucoup d’entre vous ont peut-être aussi subie, est donc la conjonction de ces deux phénomènes puissants. Il est important de noter que l’analyse de Neil Patel montre que cette baisse touche tous les canaux : le SEO, le trafic direct, les réseaux sociaux et même les publicités payantes. Ce n’est donc pas l’algorithme de Google qui est en cause, mais bien une baisse globale de la demande et de l’attention en ligne.

Comment réagir intelligemment : de l’analyse à l’action

Savoir que la baisse est normale ne signifie pas qu’il faut rester les bras croisés. C’est au contraire le moment d’adopter une posture stratégique. Voici un plan d’action en trois points. Premièrement, ‘ne faites pas l’autruche, donc analysez la baisse de trafic.’ Plongez dans vos outils d’analyse. Comparez les données de cette année avec celles de 2020, mais aussi avec celles, plus représentatives, de 2019. Dans Google Search Console, regardez si vos positions ont chuté. Si vos positions et votre taux de clic sont stables mais que les impressions baissent, c’est la confirmation que c’est la demande qui a diminué, pas votre performance. Deuxièmement, profitez-en pour renforcer votre résilience. ‘Adoptez une stratégie multilevier pour ne plus dépendre d’uniquement un ou deux canaux.’ Si, comme moi, vous avez un podcast, une présence sur LinkedIn, une newsletter, vous êtes moins vulnérable aux fluctuations d’un seul canal comme le SEO. C’est le moment idéal pour lancer ce podcast auquel vous pensez ou pour investir un nouveau réseau social. Enfin, troisièmement, changez votre perspective. Cette période plus calme est une opportunité. C’est le moment de travailler sur votre entreprise et non plus seulement dans votre entreprise : créer des formations, optimiser vos process, ou tout simplement… prendre des vacances bien méritées pour revenir en pleine forme à la rentrée.

Conclusion : Devenez l’architecte de votre croissance

Nous venons de parcourir trois facettes essentielles du parcours entrepreneurial : la maîtrise des outils d’acquisition avec les publicités vidéo, la discipline personnelle à travers la gestion de nos habitudes, et la lecture stratégique de notre environnement de marché. Ces trois piliers ne sont pas indépendants ; ils se nourrissent les uns les autres. Une analyse lucide du marché vous évitera de paniquer et de saboter vos campagnes publicitaires. Des habitudes de travail saines vous donneront l’énergie et la clarté d’esprit pour innover sur vos formats vidéo. Une stratégie d’acquisition performante vous donnera les ressources pour déléguer et vous concentrer sur votre vision à long terme.

L’entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint. Il est fait de défis techniques, de remises en question personnelles et d’adaptation constante. Le message que je souhaite vous laisser aujourd’hui est un message d’action et de contrôle. Vous ne pouvez pas contrôler les algorithmes ou les tendances de marché, mais vous pouvez contrôler votre manière d’y réagir. Vous pouvez choisir de diversifier vos canaux, d’analyser les données froidement et de construire une entreprise résiliente. Vous pouvez choisir de prendre conscience de vos mauvaises habitudes et de travailler activement à les remplacer par des systèmes plus vertueux. Et vous pouvez choisir d’appliquer les meilleures pratiques du marché pour optimiser vos publicités.

J’espère que cette chronique vous a apporté des clés concrètes. N’hésitez pas à venir échanger avec moi sur LinkedIn ou Instagram pour me partager vos propres expériences et vos habitudes d’entrepreneur. D’ici là, abonnez-vous au podcast pour ne rien manquer et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Rendez-vous Marketing.


Foire Aux Questions (FAQ)

Quelle est la durée idéale pour une publicité vidéo sur Facebook ?

Il n’y a pas une seule durée idéale, mais plutôt une durée optimale pour chaque type de vidéo. L’étude analysant le top 1% des e-commerces Shopify a révélé des durées très précises pour maximiser l’impact. Par exemple, une vidéo de démonstration de produit doit être très courte et percutante (25 secondes), tandis qu’une vidéo de preuve sociale (témoignage) peut durer 44 secondes. Une vidéo avec un porte-parole, qui nécessite de construire une relation de confiance, peut s’étendre jusqu’à 1 minute 30. Le respect de ces durées est crucial, car un écart peut entraîner une baisse de performance allant jusqu’à 16%.

‘Ce qu’il faut savoir également, c’est que les durées sont vraiment importantes parce que vos performances peuvent baisser de 16 % si vous ne respectez pas les durées.’

Quels sont les 3 types de vidéos publicitaires les plus efficaces pour un e-commerce ?

D’après l’analyse de 50 000 publicités, les e-commerçants les plus performants au monde concentrent 90% de leurs efforts sur trois formats vidéo spécifiques. Le plus utilisé, et de loin, est la démonstration de produit, qui représente plus de 50% des vidéos. Ce format est essentiel car il montre concrètement comment le produit résout un problème. Viennent ensuite, à parts quasi égales (environ 20% chacun), la preuve sociale (témoignages, avis clients) pour construire la confiance, et les publicités dynamiques, qui sont extrêmement efficaces en remarketing pour rappeler un produit déjà vu et conclure la vente.

‘La démonstration de produits, ça va représenter plus de 50 % des vidéos analysées… La preuve sociale, c’est 20 % et enfin les publicités dynamiques, c’est 20 %.’

Comment puis-je, en tant qu’entrepreneur, arrêter de vouloir tout contrôler ?

Arrêter de vouloir tout contrôler est un processus qui commence par une prise de conscience : vous atteindrez inévitablement un ‘plafond de verre’ en essayant de tout faire vous-même. La première étape est d’apprendre à déléguer, en commençant par les tâches que vous n’aimez pas ou pour lesquelles vous n’êtes pas compétent. La deuxième étape, tout aussi cruciale, est de combattre le micro-management. Cela implique de faire réellement confiance aux personnes à qui vous déléguez. Définissez des objectifs clairs et des résultats attendus, mais laissez-leur l’autonomie sur la manière de les atteindre. Acceptez qu’elles feront des erreurs, tout comme vous en faites.

‘Déléguer c’est faire confiance. Donc vous devez accepter que les autres feront parfois des erreurs et qu’ils ne seront pas parfaits et nous ne sommes pas non plus d’ailleurs.’

Pourquoi est-il si important de parler régulièrement à ses clients ?

Parler à ses clients est fondamental car le succès d’une entreprise repose sur sa capacité à résoudre leurs problèmes réels. Si vous restez isolé, vous risquez de développer des offres ou des fonctionnalités basées sur vos propres suppositions plutôt que sur leurs besoins concrets. Des conversations régulières vous permettent de comprendre leurs frustrations, leurs aspirations et le langage qu’ils utilisent. Ces informations sont une mine d’or pour améliorer votre produit, affiner votre message marketing et créer du contenu qui a un véritable impact. C’est un processus continu d’écoute active pour rester aligné avec votre marché.

‘S’il ne sait pas qui sont ses clients, quels sont leurs problèmes, quelles sont leurs frustrations, leurs aspirations, il ne risque pas de trouver la solution ou améliorer ses propres offres.’

Mon trafic SEO a chuté de 40% cet été, dois-je paniquer ?

Non, il ne faut pas céder à la panique. Une baisse de trafic, même importante, durant l’été 2021 est un phénomène largement observé. Elle s’explique par deux facteurs majeurs : un effet de correction post-confinement où les gens passent moins de temps en ligne, et une saisonnalité estivale classique mais amplifiée par une forte envie de déconnecter. La première chose à faire est d’analyser vos données dans Google Search Console. Si vos positions moyennes sont stables, cela indique que la baisse vient d’une diminution du volume de recherches (moins d’impressions) et non d’une pénalité. La réaction appropriée est de se concentrer sur des stratégies de fond et de diversifier ses sources de trafic.

‘Ce que Neil Patel explique dans son article… c’est que faut rappeler que depuis la Covid… la majorité des sites ont vu une grosse hausse de leur trafic… le trafic qu’on avait sur notre site depuis le Covid est un peu sous stéroïde.’

Comment éviter le burnout quand on est entrepreneur ?

Éviter le burnout est une stratégie de long terme qui consiste à considérer son énergie comme l’actif le plus précieux de son entreprise. Cela passe par le fait de s’accorder consciemment du temps pour soi, loin de l’activité professionnelle. Il est crucial d’intégrer dans son quotidien des activités qui permettent de se relaxer mentalement et physiquement : faire du sport, bien manger, voir des amis, avoir des hobbies. Il ne s’agit pas de ‘perdre du temps’, mais d’investir dans sa propre durabilité. Travailler 7 jours sur 7 sans pause mène inévitablement à l’épuisement, à une baisse de créativité et à de mauvaises décisions.

‘Je pense que si on ne le fait pas suffisamment ben on finit par être grillé surtout quand on le fait pendant 2-3 ans et qu’on passe vraiment 7 jours sur 7 à travailler… ben on finit par craquer, on finit par avoir un burnout.’

Qu’est-ce qu’une stratégie marketing multilevier et pourquoi est-elle cruciale ?

Une stratégie marketing multilevier (ou multicanal) consiste à ne pas dépendre d’une seule source pour acquérir des clients. Au lieu de tout miser sur le SEO ou sur les publicités Facebook, vous construisez une présence sur plusieurs canaux complémentaires : un podcast, une chaîne YouTube, une newsletter, une forte présence sur LinkedIn, etc. Cette approche est cruciale car elle rend votre entreprise beaucoup plus résiliente. Si un canal connaît une baisse de performance (comme une baisse de trafic SEO ou une mise à jour d’algorithme comme iOS 14 pour Facebook), les autres canaux peuvent compenser et assurer la stabilité de votre flux de prospects.

‘Imaginez si moi je ne faisais que des articles de blog, je serais bien stressé en ce moment parce que je vois qu’il y a une baisse de trafic sur mon site et je peux rien y faire. Mais heureusement, j’ai un podcast, j’ai une présence sur LinkedIn, sur Instagram, je fais des Facebook Ads.’


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