Logo de l'épisode [CHRONIQUE #11] Les taux d’opt-in d’iOS 14 (enfin révélés), Réussir un webinaire de vente, les 5 règles de mon organisation personnelle du podcast Le Rendez-vous Marketing

[CHRONIQUE #11] Les taux d’opt-in d’iOS 14 (enfin révélés), Réussir un webinaire de vente, les 5 règles de mon organisation personnelle

Épisode diffusé le 17 mai 2021 par Danilo Duchesnes

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Introduction : Au-delà de la technique, l’alignement

Bonjour, je suis Danny Le Duc. Chaque semaine, dans ma chronique du ‘Rendez-vous Marketing’, je partage mes expériences, mes défis et les leçons que j’en tire. Aujourd’hui, nous allons plonger au cœur de plusieurs sujets qui, je pense, résonnent chez de nombreux entrepreneurs et marketeurs. Il y a des moments dans notre parcours où la pression monte, où un événement unique peut définir le succès d’un lancement entier. Pour moi, ce moment, c’était la semaine dernière, avec un webinaire de vente. L’enjeu était de taille : plus de 1500 personnes inscrites à mon challenge, et la perspective de présenter mon offre à plusieurs centaines d’entre elles en direct. La vraie question n’était pas seulement ‘Comment vendre ?’, mais plutôt ‘Comment vendre tout en restant 100% aligné avec mes valeurs et avec mon audience ?’. C’est ce défi que je souhaite décortiquer avec vous.

Ce n’est pas tout. La performance extérieure, que ce soit lors d’un webinaire ou dans des campagnes publicitaires, est intrinsèquement liée à notre performance intérieure. Comment espérer orchestrer des stratégies complexes si notre propre quotidien est chaotique ? C’est pourquoi je vais vous ouvrir les portes de mon système d’organisation personnel. Je vous partagerai les cinq règles non négociables qui structurent mes journées et me permettent de rester concentré sur ce qui compte vraiment. Ces principes m’ont aidé à passer d’un état de réactivité constante à une proactivité intentionnelle, un changement qui a tout changé.

Ensuite, nous aborderons une tempête qui secoue le monde de la publicité digitale : la mise à jour iOS 14. Les chiffres officiels sont tombés, et ils sont plus bas que ce que les plus pessimistes avaient imaginé. C’est une réalité à laquelle nous devons faire face, et je vous expliquerai concrètement ce que cela signifie pour nos campagnes. Enfin, nous terminerons sur une note éminemment pratique en répondant à la question éternelle : comment définir un budget publicitaire juste et efficace pour Facebook et Instagram ? Oubliez les formules magiques, je vous proposerai un processus clair en cinq étapes. Préparez-vous, cet article est un concentré de stratégies et de retours d’expérience pour vous aider à progresser.

Comment réussir un webinaire de vente tout en restant 100% aligné

Organiser un webinaire de vente est un exercice d’équilibriste. D’un côté, il faut délivrer une valeur immense pour justifier le temps que votre audience vous accorde. De l’autre, l’objectif final est de présenter une offre et de générer des ventes. Le risque ? Tomber dans le piège du ‘pitch’ agressif qui brise la confiance, ou à l’inverse, être si timide dans sa proposition que personne ne comprend la valeur de ce que l’on offre. Mon gros challenge était précisément là : comment concilier ces deux aspects sans avoir l’impression de me trahir ou de manipuler mon audience. Je vais vous détailler pas à pas la méthode que j’ai suivie, les leçons que j’en ai tirées et ce que je ferai différemment la prochaine fois.

La préparation : la clé d’un webinaire serein et efficace

Tout commence bien avant de cliquer sur le bouton ‘Démarrer le webinaire’. Une préparation minutieuse est la fondation sur laquelle repose tout le succès de l’événement. Le premier élément, souvent sous-estimé, est le timing. J’ai appris par expérience qu’un webinaire de vente a une durée de vie optimale. Trop court, et vous n’avez pas le temps de créer un lien et de démontrer la valeur. Trop long, et vous perdez l’attention de votre audience juste avant le moment crucial. Comme je le disais dans le podcast : ‘Moi ce que je visais, c’était environ 45 minutes de présentation donc vraiment de pur contenu avec énormément de valeur ajoutée et je savais que si je dépassais ces 45 minutes, j’allais commencer à perdre du monde’. Cet objectif de 45 minutes m’a forcé à être concis, à aller à l’essentiel et à respecter le temps des participants. Le second pilier de la préparation, c’est le test technique. L’anxiété liée à la technologie est l’une des principales sources de stress. Un micro qui ne fonctionne pas, une présentation qui ne se partage pas… ces problèmes peuvent non seulement vous déstabiliser, mais aussi saper votre crédibilité dès les premières secondes. Pour éviter cela, ma règle est simple : ‘faire un test un jour avant pour vraiment éviter d’avoir un certain stress’. Cela signifie se connecter sur la plateforme, vérifier le son, la caméra, le partage d’écran, et même faire une mini-répétition du démarrage. C’est un investissement de 15 minutes qui peut sauver des heures de panique.

Créer la connexion : les premières minutes décisives

Une fois en direct, les premières minutes sont cruciales. Vous n’êtes pas face à une audience passive, mais à des centaines d’individus seuls devant leur ordinateur. Votre premier job est de briser cette solitude et de créer un sentiment de communauté. C’est pourquoi je commence toujours par me montrer à la caméra et par interagir. Je ne me lance pas tête baissée dans ma présentation. Au lieu de ça, je pose des questions simples : ‘D’où venez-vous ?’, ‘Est-ce que vous me voyez et m’entendez bien ?’. Comme je l’expliquais, le but est de ‘vous sentir un peu moins seul parce que le problème d’un webinaire, c’est que vous allez peut-être être devant 150 200 personnes […] mais malheureusement vous allez toujours être un peu seul’. Ces interactions initiales transforment une diffusion unidirectionnelle en une conversation. Ensuite, il est essentiel de poser les bases et d’être transparent. Je crois fermement qu’il ne faut pas cacher l’aspect commercial du webinaire. Tenter de surprendre l’audience avec une offre à la fin crée de la méfiance. Je préfère annoncer la couleur dès le début : ‘Je préfère être totalement transparent et expliquer que à la fin de la master class, je parlerai en détail de la formation Facebook Ads Academy pour ceux que ça intéresse’. Cette honnêteté respecte l’intelligence des participants et leur permet de savoir à quoi s’attendre.

Montrer que vous les comprenez vraiment

Une technique puissante pour renforcer cette connexion est de montrer à votre audience que vous la connaissez, que vous comprenez ses problèmes et ses aspirations. Pour ce webinaire, j’ai analysé les profils des participants au challenge. J’ai identifié deux avatars types, je leur ai donné des noms, et j’ai décrit leurs situations. L’effet a été immédiat. Dans le chat, les réactions fusaient : ‘Ah oui, je me reconnais là-dedans’, ‘Oui, c’est moi, je savais pas que je m’appelais Charlotte’. Ce moment a créé un lien émotionnel fort. Les gens ne se sentaient plus comme un numéro parmi d’autres, mais comme des individus compris et reconnus. C’est une étape qui ‘chauffe’ l’ambiance et prépare le terrain pour le contenu. C’est seulement après avoir établi cette connexion que je me présente brièvement. L’erreur serait de passer trop de temps à parler de soi. Oui, il faut établir sa crédibilité, mais les participants sont avant tout là pour eux, pour leurs propres problèmes. Une présentation de soi concise et percutante est donc suffisante avant de plonger dans le vif du sujet.

Inspirer plutôt qu’éduquer : la révolution du contenu de webinaire

C’est peut-être la leçon la plus importante que j’ai apprise au fil de mes webinaires. Au début, j’avais tendance à vouloir ‘trop éduquer’. Je rentrais dans des détails techniques complexes, je montrais le ‘comment’ dans ses moindres recoins. Le résultat ? Je parlais trop vite, je perdais mon audience et je créais une surcharge d’information qui paralysait plus qu’elle n’aidait. Le changement de paradigme est de passer de l’éducation à l’inspiration. ‘Ce que je vous conseille là quand vous créez un webinaire […] c’est de vraiment les inspirer et de donner des études de cas, des exemples concrets, des méthodologies mais sans jamais vraiment rentrer dans la technique et dans le détail’. Le but n’est pas de leur apprendre à tout faire en 45 minutes, ce qui est impossible. Le but est de leur montrer ce qui est possible, de leur ouvrir des perspectives et de leur donner une feuille de route claire et globale. Pour structurer ce contenu inspirant, j’utilise une approche simple : diviser ma méthodologie en grandes étapes (pour moi, c’était quatre étapes). Et pour chaque étape, j’applique une boucle en trois temps : Problème, Solution, Exemple. Par exemple, au lieu de juste dire ‘il faut une stratégie publicitaire’, j’explique d’abord le problème (‘la majorité des visiteurs de votre site ne vont pas acheter’), puis je présente la solution (‘d’où le fait qu’il faut une stratégie’), et enfin, j’illustre avec un cas client concret qui montre l’impact de cette stratégie sur les ventes. Cette structure est beaucoup plus digeste et impactante.

La transition vers la vente et le pitch : l’art de proposer sans forcer

Après 45 minutes de contenu de valeur, le moment de la transition arrive. Elle doit être fluide et naturelle, pas abrupte. Ma technique est de poser une question qui appelle un ‘oui’. Par exemple : ‘aimeriez-vous que je vous partage d’autres tutos simples à comprendre et à mettre en place pour que vous puissiez reproduire ces stratégies ?’ La majorité des gens qui sont encore là à ce moment-là répondront ‘oui’. Cette simple question prépare mentalement l’audience à recevoir une offre. Une fois dans la partie ‘vente’, la clé est de ne pas y passer une éternité. J’ai fait l’erreur de ‘pitcher’ pendant près de 25 minutes, ce qui est beaucoup trop. L’idéal, selon moi, serait de viser 15 minutes. Pendant ce temps, il faut être efficace : présenter le programme, intégrer des témoignages, répondre aux objections principales, montrer toute la valeur et faire un récapitulatif très clair de l’offre. Une erreur que j’ai commise, même avec 25 minutes, est que certains participants n’avaient pas bien compris ce que contenait chaque formule. La clarté est donc reine. C’est aussi à ce moment que l’on peut se sentir particulièrement seul, car les interactions dans le chat diminuent. C’est normal, il ne faut pas paniquer. Pour mon prochain webinaire, je prévois d’intégrer quelques questions dans mon pitch pour recréer de l’interaction et me permettre de faire des pauses.

Clôturer en force avec une offre spéciale et une Q&R

Pour maximiser les résultats, il est crucial de terminer par une offre qui crée un sentiment d’urgence et récompense les participants présents en direct. Auparavant, je faisais des offres valables 3 ou 4 jours, ce qui n’incitait pas à l’achat immédiat. Maintenant, je recommande de toujours inclure une ‘offre spéciale webinaire’. Ça peut être une réduction supplémentaire, un bonus exclusif, une ressource additionnelle… L’idée est de donner une raison valable d’acheter maintenant, pendant ou juste après le webinaire. C’est ce qui déclenche les premières ventes et crée une dynamique positive. Enfin, un webinaire ne se termine pas après le pitch. La session de questions-réponses (Q&R) est fondamentale. Je prévois toujours entre 15 et 30 minutes pour cela. C’est un moment privilégié pour lever les dernières hésitations, montrer son expertise et continuer à apporter de la valeur. Même si j’ai toujours quelques questions préparées ‘au cas où’, avec une audience engagée, elles sont rarement nécessaires. C’est souvent pendant la Q&R que les derniers indécis prennent leur décision.

Passer d’une présentation en direct à une gestion efficace de son propre temps peut sembler un grand écart, mais c’est en réalité les deux faces d’une même pièce : la performance. Une stratégie externe brillante ne peut pas compenser un chaos interne. Voyons donc comment structurer nos journées pour soutenir nos ambitions.

Mon organisation personnelle : 5 règles d’or pour une productivité maximale

Cette année, j’ai réalisé que pour atteindre des objectifs plus ambitieux, je ne pouvais pas continuer à travailler de la même manière. Il ne s’agit pas seulement de travailler plus, mais de travailler mieux, de manière plus intelligente et plus alignée. ‘Plus on se fixe des objectifs qui sont importants et plus on est obligé de changer soi-même […] sa façon de travailler’. J’ai donc mis en place un système basé sur cinq règles simples mais puissantes qui ont transformé mon quotidien. Ce ne sont pas des théories complexes, mais des pratiques concrètes que j’applique chaque jour.

1. Le Deep Work : mon rituel matinal non négociable

La première règle est la plus importante : le Deep Work. Chaque matin, sans exception, je consacre deux heures, de 8h à 10h, à ma tâche la plus importante de la journée, celle que j’ai définie la veille. Pendant ce créneau, je suis en mode ermite digital. ‘Ce qui n’est pas autorisé, c’est le téléphone, c’est les réseaux sociaux et c’est bien sûr les emails afin de ne jamais être interrompu’. C’est un bloc de temps sanctuarisé pour la concentration profonde. Le faire le matin est stratégique : c’est le moment où mon énergie et ma volonté sont au plus haut. Si je réussis cette session, je sais que ma journée est déjà une victoire, peu importe ce qui se passe ensuite. C’est un changement radical par rapport à l’ancienne habitude qui consistait à commencer la journée en regardant ses mails, ce qui nous met immédiatement en mode réactif, à la merci des agendas des autres.

2. La planification intentionnelle : définir le cap chaque jour et chaque semaine

Le Deep Work n’est efficace que si l’on sait sur quoi travailler. C’est là qu’intervient la deuxième règle. Chaque fin de journée, je prends quelques minutes pour définir les trois tâches les plus importantes (MITs – Most Important Tasks) du lendemain. Ce ne sont pas des petites tâches administratives, mais des actions qui me font progresser sur mes projets stratégiques. De même, chaque fin de semaine, je fais le même exercice pour la semaine à venir. ‘Généralement, ces trois tâches sont liées à mes objectifs et mes projets les plus importants du mois ou du trimestre’. Ce simple rituel de planification m’assure que je ne suis pas juste ‘occupé’, mais que je suis productif sur les bonnes choses. Il crée une clarté et une intentionnalité qui guident toutes mes actions.

3. L’exécution matinale : accomplir l’essentiel en premier

Cette troisième règle est le corollaire des deux premières. J’en ai déjà parlé, mais j’insiste sur ce point : ‘c’est toujours important vraiment d’avoir vraiment comme objectif dans la journée de faire une seule et une seule tâche qui est la plus importante et de le faire le matin’. C’est la fameuse technique ‘Avalez le crapaud’ de Brian Tracy. En accomplissant la tâche la plus difficile ou la plus importante en premier, on crée un élan positif pour le reste de la journée. La procrastination est court-circuitée, et on évite que les urgences et les interruptions de l’après-midi ne viennent saboter nos priorités.

4. La guerre contre les notifications : reprendre le contrôle de son attention

Notre attention est notre ressource la plus précieuse, et elle est constamment attaquée par les notifications. Ma quatrième règle est donc une défense active de cette ressource. ‘Je coupe toutes les notifications de mon téléphone la journée sauf celle des appels et des SMS’. De plus, mon téléphone passe en mode ‘Ne pas déranger’ de 22h à 10h le lendemain. Ce n’est pas une mesure extrême, c’est une nécessité pour pouvoir se concentrer pendant la journée et réellement déconnecter le soir et le matin. Reprendre le contrôle sur les interruptions technologiques est l’un des plus grands leviers de productivité à notre disposition.

5. La stratégie ‘Inbox Zero’ quotidienne : libérer son esprit

Enfin, la cinquième règle concerne la gestion des flux d’information. Chaque fin de journée, je fais le tour de toutes mes boîtes de réception (emails, LinkedIn, Slack, WhatsApp…) et je traite tout ce qui peut l’être. Le but est de vider ces ‘inbox’. ‘Je n’y reviens plus avant le lendemain à 10h’. Le bénéfice est double. D’abord, cela me permet de déconnecter mentalement pour la soirée. Ensuite, et c’est crucial, cela m’évite de commencer ma journée suivante en étant submergé par les demandes extérieures. Je traite mes messages de manière proactive à des moments définis, généralement trois fois par jour : une première fois vers 10h (après mon Deep Work), une fois vers 14h, et une dernière fois en fin de journée vers 18h ou 19h. Je ne suis plus l’esclave de mes boîtes de réception ; je suis celui qui décide quand leur accorder de l’attention.

Cette discipline personnelle est le socle qui permet ensuite d’affronter les défis du marché avec plus de clarté et de résilience. Et des défis, il y en a, notamment avec les changements profonds imposés par les géants de la tech, comme nous allons le voir maintenant avec iOS 14.

iOS 14 et publicité Facebook : les chiffres sont tombés, et ils font mal

Depuis des mois, l’écosystème de la publicité digitale bruisse de l’arrivée de l’App Tracking Transparency (ATT) d’Apple. La théorie, c’était que les utilisateurs d’iPhone devraient désormais donner leur consentement explicite pour être suivis à des fins publicitaires. La grande inconnue était le taux d’acceptation. Les premières estimations étaient optimistes, certaines parlaient de 40%. Malheureusement, la réalité est bien plus dure. Une étude récente de Flurry Analytics, basée sur des millions d’utilisateurs, a révélé des chiffres bien plus bas. ‘Seulement 13 % des utilisateurs iOS dans le monde acceptent le suivi publicitaire des applications’. Ce chiffre est un coup de massue. Il signifie que près de 9 utilisateurs d’iPhone sur 10 deviennent invisibles pour les méthodes de suivi traditionnelles.

Pour les États-Unis, le tableau est encore plus sombre, avec un taux d’opt-in de seulement 5%. Pourquoi est-ce une si mauvaise nouvelle ? L’impact est double. Premièrement, cela affecte dramatiquement le retargeting. Si un utilisateur refuse le suivi, vous ne pouvez plus lui montrer de publicités ciblées après qu’il a visité votre site web. Pour les annonceurs qui dépendent fortement de ces audiences chaudes, c’est une perte énorme. Nous l’avons constaté chez certains clients où le trafic iOS représente jusqu’à 58% de leur audience totale. Deuxièmement, cela complexifie le suivi des conversions et l’attribution. Il devient beaucoup plus difficile de savoir quelle publicité a mené à une vente, ce qui rend l’optimisation des campagnes beaucoup plus ardue. Facebook a mis en place des solutions comme la mesure agrégée des événements et l’API de Conversion, mais la perte de données reste significative. Nous entrons dans une ère où nous devrons naviguer avec moins de visibilité, ce qui rend d’autant plus cruciale la maîtrise des fondamentaux, à commencer par la définition du budget.

Face à cette nouvelle réalité où le suivi est moins précis, la manière dont nous allouons nos budgets devient encore plus stratégique. Une approche réfléchie est nécessaire pour ne pas naviguer à l’aveugle. C’est le moment de se doter d’un processus robuste pour piloter ses investissements.

Comment définir un budget publicitaire efficace sur Facebook et Instagram

La question du budget est probablement celle qui revient le plus souvent. ‘Combien devrais-je investir ?’. Il n’y a pas de réponse unique, mais il existe une méthode pour trouver la bonne réponse pour votre entreprise. Beaucoup d’entreprises fonctionnent avec des approches peu optimales : un pourcentage arbitraire du chiffre d’affaires, un budget hérité de l’année précédente, ou l’idée que le budget est ‘illimité tant que c’est rentable’. Si cette dernière approche est séduisante, elle ne dit pas par où commencer. Le risque est soit d’investir trop peu et de passer à côté d’opportunités, soit d’investir trop et de perdre de l’argent. Voici donc un processus en cinq étapes pour définir votre budget de manière structurée.

Étape 1 : Définir et chiffrer vos objectifs

Tout part de là. Vous ne pouvez pas définir un budget si vous ne savez pas ce que vous voulez atteindre. Soyez précis. Ne dites pas ‘je veux plus de ventes’. Dites ‘je veux générer 100 ventes ce mois-ci avec un coût par acquisition (CPA) maximum de 30€’. Cet objectif chiffré est votre boussole.

Étape 2 : Anticiper les coûts et calculer le budget

Une fois l’objectif fixé, il faut estimer les coûts pour y parvenir. Si vous avez des données historiques, c’est l’idéal. Sinon, basez-vous sur des benchmarks de votre secteur. Calculez votre coût par clic (CPC) ou coût pour mille impressions (CPM) attendu, et estimez votre taux de conversion. Par exemple, si vous visez 100 ventes avec un taux de conversion de 2%, il vous faudra 5000 clics. Si votre CPC moyen est de 1€, votre budget nécessaire sera de 5000€. C’est une estimation, mais elle vous donne un point de départ concret.

Étape 3 : Répartir le budget au sein de vos campagnes

Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier. Une bonne pratique est la méthode 75/25. Allouez 75% de votre budget à des campagnes éprouvées (retargeting, audiences similaires qui fonctionnent bien), celles qui sont censées apporter le gros de vos résultats. Consacrez les 25% restants à l’expérimentation : tester de nouvelles audiences, de nouvelles créations publicitaires, de nouveaux angles. Cette part de votre budget est dédiée à l’apprentissage et à la découverte de futures campagnes gagnantes.

Étape 4 : Lancer et suivre les résultats

Une fois les campagnes lancées, le travail ne fait que commencer. Surveillez attentivement les indicateurs clés de performance (KPIs) dès les premières heures et les premiers jours. Regardez le CPM, le CTR (taux de clic), le CPC, mais surtout le coût par résultat (CPA, coût par lead…). Laissez aux algorithmes le temps d’apprendre (généralement 3 à 5 jours) avant de prendre des décisions drastiques.

Étape 5 : Ajuster votre budget

La gestion de budget est dynamique. Si une campagne performe bien et atteint vos objectifs de rentabilité, augmentez progressivement son budget (par exemple, de 20% tous les deux jours) pour la scaler. Si une campagne ne décolle pas et que les coûts sont trop élevés après la phase d’apprentissage, n’hésitez pas à la couper pour réallouer ce budget vers ce qui fonctionne. C’est un processus continu d’optimisation. J’aborde aussi dans l’article de blog la différence entre l’optimisation du budget au niveau de la campagne (CBO) et au niveau des ensembles de publicités (ABO), deux manières différentes de laisser Facebook gérer votre budget.

Conclusion : De l’intention à l’action

Nous avons parcouru beaucoup de terrain, du stress d’un webinaire en direct à la rigueur de l’organisation personnelle, en passant par les turbulences du marché publicitaire et la méthodologie de budgétisation. Le fil rouge qui relie tous ces points est l’intentionnalité. Le succès, dans chacun de ces domaines, ne vient pas du hasard. Il naît d’une préparation réfléchie, d’une stratégie claire et d’une exécution disciplinée. Réussir un webinaire, c’est comprendre la psychologie de son audience et la guider avec authenticité. Être productif, c’est protéger son attention comme un trésor et diriger son énergie vers ce qui compte vraiment. Naviguer dans le paysage publicitaire post-iOS 14, c’est accepter la perte de contrôle et se concentrer sur les fondamentaux que l’on maîtrise. Définir un budget, c’est transformer une dépense en un investissement stratégique. Mon espoir est que ces partages vous donnent non seulement des idées, mais surtout l’envie de passer à l’action. Choisissez une seule chose dans cet article – que ce soit tester une session de Deep Work, revoir la structure de votre prochain webinaire, ou appliquer le processus en 5 étapes à votre budget – et mettez-la en pratique cette semaine. C’est par ces petites actions cumulées que se construisent les grandes réussites.


Foire aux questions (FAQ)

Quelle est la durée idéale pour un webinaire de vente ?

La durée idéale pour la partie contenu d’un webinaire de vente se situe autour de 45 minutes. C’est un équilibre parfait pour délivrer une valeur substantielle et captiver l’audience sans la lasser. Dépasser cette durée augmente le risque de perdre l’attention des participants juste avant la présentation de votre offre. À ces 45 minutes de contenu, il faut ajouter le temps pour l’introduction, la transition, le pitch de vente (idéalement 15 minutes) et la session de questions-réponses (15-30 minutes), pour une durée totale d’environ 90 minutes.

‘Moi ce que je visais, c’était environ 45 minutes de présentation donc vraiment de pur contenu avec énormément de valeur ajoutée et je savais que si je dépassais ces 45 minutes, j’allais commencer à perdre du monde et mon message de vente allait être plus difficile à donner.’

Comment rendre un webinaire plus interactif et moins solitaire ?

Pour briser la solitude et créer de l’interaction, il est crucial d’agir dès les premières minutes. Montrez-vous à la caméra pour humaniser l’échange. Posez des questions simples pour lancer la conversation dans le chat (‘D’où venez-vous ?’, ‘Quel est votre secteur d’activité ?’). Une autre technique puissante est de montrer que vous connaissez votre audience en décrivant des profils types dans lesquels les participants peuvent se reconnaître. Pendant la présentation et même durant le pitch, n’hésitez pas à intégrer des micro-sondages ou des questions pour relancer l’engagement et vous permettre de faire des pauses.

‘Vraiment le but au départ, c’est de créer des interactions. Une fois que vous avez créé des interactions, vous allez tout doucement passer à la présentation.’

Vaut-il mieux ‘éduquer’ ou ‘inspirer’ pendant un webinaire ?

Il est beaucoup plus efficace d’inspirer que de chercher à éduquer en profondeur. Tenter d’enseigner des compétences techniques complexes en moins d’une heure mène souvent à une surcharge cognitive pour l’audience. L’objectif est plutôt de leur montrer ce qui est possible, de leur donner une vision et une méthodologie claire. Utilisez des études de cas, des exemples concrets et des témoignages pour illustrer vos propos. La structure ‘Problème – Solution – Exemple’ pour chaque point clé est très efficace pour inspirer et convaincre, tout en gardant les détails techniques pour votre offre payante.

‘Ce que je vous conseille […] c’est de vraiment les inspirer et de donner des études de cas, des exemples concrets, des méthodologies mais sans jamais vraiment rentrer dans la technique et dans le détail.’

Qu’est-ce que le Deep Work et comment le mettre en place ?

Le Deep Work, ou travail en profondeur, est une période de concentration intense et sans aucune distraction, dédiée à une tâche cognitivement exigeante. Pour le mettre en place, la méthode la plus simple est de bloquer un créneau de 90 minutes à 2 heures dans votre agenda, idéalement le matin lorsque votre énergie est à son maximum. Pendant ce bloc, tout doit être coupé : téléphone en mode avion dans une autre pièce, notifications de l’ordinateur désactivées, onglets non essentiels fermés, et pas d’accès aux emails ou aux messageries. L’objectif est de permettre à votre cerveau de se concentrer pleinement sur une seule tâche importante.

‘Chaque matin, je vais travailler sans interruption de 8h à 10h du matin pendant 2h sur ma tâche la plus importante de la journée et que j’ai défini la veille. Dans cette session de dipwors, ce qui n’est pas autorisé, c’est le téléphone, c’est les réseaux sociaux et c’est bien sûr c’est là qu’où les emails afin de ne jamais être interrompu.’

Quel est l’impact réel des faibles taux d’opt-in d’iOS 14 pour les annonceurs ?

Avec un taux d’acceptation du suivi publicitaire d’environ 13% dans le monde (et 5% aux USA), l’impact est majeur. Concrètement, cela signifie que près de 90% des utilisateurs d’iOS deviennent très difficiles à suivre. Les conséquences directes sont : 1) une forte diminution de l’efficacité du retargeting, car vous ne pouvez plus cibler la plupart des visiteurs de votre site sur iOS. 2) une perte de précision dans la mesure des conversions, rendant plus difficile l’attribution des ventes à des publicités spécifiques. Cela oblige les annonceurs à se fier davantage aux données first-party (listes email) et à utiliser des outils comme l’API de Conversion de Facebook pour récupérer une partie des données perdues.

’13 % des utilisateurs iOS dans le monde acceptent le suivi publicitaire des applications […]. C’est dur à avaler, surtout pour les annonceurs qui ont beaucoup de trafic iOS.’

Comment structurer son pitch de vente à la fin d’un webinaire ?

Le pitch de vente doit être concis et percutant, idéalement autour de 15 minutes. Commencez par une transition naturelle qui amène l’offre. Structurez ensuite votre présentation en plusieurs points : réaffirmez le problème que votre offre résout, présentez la solution (votre programme ou service), détaillez le contenu et les bénéfices, intégrez des preuves sociales fortes (témoignages), levez les principales objections, et terminez par un récapitulatif très clair de l’offre, du prix et des éventuels bonus. Le plus important est d’être transparent et de mettre en avant la valeur, pas seulement les caractéristiques.

‘Ce que je vous conseille peut-être en tout cas même pour moi la prochaine fois, c’est de pitcher environ 15 minutes et à la fois de parler de votre programme, un clos des témoignages, répondre aux objections, montrer toute la valeur du programme et prendre le temps vraiment de faire un récapitulatif très précis de l’offre.’

Faut-il vraiment couper toutes les notifications de son téléphone ?

Oui, c’est l’une des actions les plus efficaces pour reprendre le contrôle de son attention. Les notifications constantes créent un état de distraction permanent qui fragmente la pensée et diminue la capacité de concentration profonde. En coupant toutes les notifications, sauf celles jugées essentielles comme les appels et les SMS, vous passez d’un mode réactif (répondre aux sollicitations des autres) à un mode proactif (choisir quand vous consultez vos messages). Cela permet de rester focalisé sur vos tâches importantes et de réduire considérablement la charge mentale.

‘Je coupe toutes les notifications de mon téléphone la journée sauf celle des appels et des SMS et de 22h à 10h du matin, mon téléphone est en ne pas déranger pour que je puisse déconnecter un peu.’


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