Logo de l'épisode [BONUS] Meta Ads x E-commerce : Le guide complet pour performer en 2024 du podcast Le Rendez-vous Marketing

[BONUS] Meta Ads x E-commerce : Le guide complet pour performer en 2024

Épisode diffusé le 28 août 2024 par Danilo Duchesnes

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Meta Ads pour l’e-commerce en 2024 : Le guide complet pour enfin performer

Bonjour, ici Danilo. Depuis plus de six ans, je suis plongé corps et âme dans l’univers du marketing digital et plus particulièrement de la publicité sur Meta. On m’a récemment qualifié de ‘dinosaure’ du podcasting et de la pub Facebook, et je dois avouer que j’ai pris ça comme un compliment. Cette longévité m’a permis de voir la plateforme évoluer, se complexifier et se professionnaliser. Ce qui fonctionnait à merveille en 2019 est aujourd’hui obsolète, et ce qui semble être une vérité aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. C’est la dure loi du digital.

Trop souvent, je vois des e-commerçants talentueux, avec des produits incroyables, se brûler les ailes sur Meta Ads. Ils investissent du temps, de l’argent, de l’énergie, pour finalement obtenir des résultats décevants et conclure, à tort, que ‘Facebook Ads, ça ne marche plus’. La réalité est plus nuancée. La plateforme n’est pas morte, loin de là, mais elle est devenue exigeante. Elle ne pardonne plus l’amateurisme. Le succès ne repose plus sur un ‘hack’ ou une astuce secrète, mais sur une approche stratégique, méthodique et holistique. Il ne s’agit plus seulement de savoir créer une campagne, mais de comprendre l’écosystème dans son ensemble : les fondations business de votre marque, la solidité de votre tracking, la pertinence de vos créas et la rigueur de votre processus de test.

Dans cet article, je vous propose de passer de l’autre côté du micro avec moi. Je vais vous partager, sans filtre, l’approche que nous avons développée au sein de mon agence, DHS Digital, après avoir géré plus de 5 millions d’euros de budget annuel et accompagné plus de 100 marques. Nous allons décortiquer ensemble chaque étape cruciale pour transformer Meta Ads en un véritable levier de croissance pour votre e-commerce en 2024. Nous verrons quels sont les prérequis indispensables avant même de dépenser le premier euro, comment mettre en place un tracking fiable à l’ère post-iOS 14, quelles créas performent réellement aujourd’hui, comment les tester efficacement, et enfin, comment scaler vos campagnes une fois que vous avez trouvé la bonne formule. Préparez-vous, nous allons tout dégrossir pour que vous puissiez passer à l’action.

Les fondations indispensables : que vérifier avant de lancer la moindre publicité ?

Avant même de penser à l’audience, au budget ou au design de votre prochaine publicité, il y a une étape fondamentale, souvent négligée, qui détermine 80% de votre succès potentiel. Il s’agit de vos fondations business. Lancer des campagnes Meta Ads sur une offre bancale ou une économie fragile, c’est comme construire un château sur du sable : l’effondrement est inévitable. À l’agence, nous sommes devenus extrêmement sélectifs sur ce point, car nous savons par expérience qu’aucun expert en media buying, aussi talentueux soit-il, ne peut faire de miracles si les bases ne sont pas solides. Il est donc crucial de faire un diagnostic honnête de votre situation avant d’investir massivement.

Le Product-Market Fit : le socle de toute réussite

C’est la première chose que j’observe. Si je dois résumer en une phrase le point commun de tous nos clients qui réussissent, c’est celui-ci. Ils ont atteint ce qu’on appelle le Product-Market Fit (PMF). C’est un concept dont on entend beaucoup parler, mais qui reste parfois flou. Concrètement, cela signifie que vous avez trouvé le bon produit, pour le bon marché, avec le bon message pour le vendre. Votre produit ne résout pas seulement un problème, il est désiré par une audience spécifique qui est prête à payer pour l’obtenir. Vous ne ramez plus pour convaincre ; les clients viennent à vous, le bouche-à-oreille commence à fonctionner, et les ventes se font de manière organique.

Pour moi, c’est le Product Market Fit, hein. Là, vraiment, ta question directement, je pense à ça, c’est qu’ils ont trouvé leur produit, et ils ont trouvé un marché et un message pour vendre ce produit.

Lancer des publicités sans ce PMF est une erreur coûteuse. Vous allez dépenser des fortunes pour essayer de créer une demande qui n’existe pas ou pour éduquer un marché qui n’est pas prêt. L’algorithme de Meta est puissant pour amplifier une demande existante, mais il est très mauvais pour en créer une à partir de rien. Si votre offre n’a pas fait ses preuves organiquement, la publicité ne fera qu’accélérer votre échec en vidant votre compte en banque. C’est pourquoi, pour les marques avec lesquelles nous choisissons de travailler, nous ne cherchons pas à ‘retravailler l’offre’. Nous collaborons avec des entreprises qui sont déjà dans une phase de scale, qui ont un tunnel de vente fonctionnel et une offre qui a fait ses preuves.

Les chiffres qui ne mentent pas : les KPIs business à maîtriser

Une fois le Product-Market Fit validé, il faut regarder les chiffres, les vrais. Ce sont vos indicateurs de santé économique. Ils nous disent si votre business model est viable et s’il peut supporter les coûts d’acquisition de la publicité payante. Voici les trois KPIs que je demande systématiquement lors d’un premier entretien :

1. Le panier moyen (AOV) : C’est un indicateur critique. Pour nous, un panier moyen en dessous de 50 € est un signal d’alerte. Pourquoi ? Parce que le coût pour acquérir un client (CPA) sur Meta Ads se situe souvent entre 20 et 40 € pour de nombreux marchés e-commerce. Si votre panier moyen est de 40 €, même avec un excellent CPA de 20 €, vous ne dégagez que 20 € pour couvrir le coût du produit, la logistique, les salaires, etc. La marge de manœuvre est extrêmement faible. Bien sûr, il y a des exceptions. Si vous avez une forte récurrence d’achat, on peut se permettre d’être moins rentable sur la première vente. Mais pour la majorité, un panier moyen confortable est essentiel. Idéalement, visez 50 € ou plus.

2. Le taux de conversion : Votre site doit être une machine à convertir les visiteurs en clients. Un taux de conversion faible signifie que vous jetez de l’argent par les fenêtres. Vous payez cher pour amener du trafic qualifié, mais votre site ne parvient pas à le transformer. Nous aimons viser un taux de conversion d’au moins 2 %. En dessous, cela indique souvent des problèmes sur la landing page, l’offre, la confiance ou l’expérience utilisateur. Évidemment, ce chiffre est à nuancer : un site vendant des produits à 500 € aura naturellement un taux plus bas qu’un site vendant des articles à 30 €.

3. La marge brute : C’est le nerf de la guerre. C’est l’oxygène de votre entreprise. La marge brute représente ce qu’il vous reste après avoir déduit le coût de revient des marchandises vendues (COGS). Cette marge doit couvrir tous vos autres frais, y compris le marketing. Je pose toujours la question : ‘Quelle est votre marge brute ?’. Si la réponse est 60 %, je sais que la mission sera difficile. Il faudra obtenir un CPA très bas pour être rentable. Idéalement, nous cherchons des marques avec une marge brute d’au moins 65 %, et idéalement 70 % ou plus. Cela nous donne la flexibilité nécessaire pour être compétitifs dans les enchères publicitaires et pour scaler agressivement les campagnes.

Avoir ces trois indicateurs au vert est le meilleur passeport pour réussir sur Meta Ads. C’est la garantie que vous avez une machine économique saine, prête à recevoir le carburant de la publicité pour accélérer.

Maintenant que nous avons validé que votre business est prêt pour la croissance, il est temps de s’attaquer au pilier technique le plus important de 2024 : le tracking. Sans une mesure fiable de vos résultats, même les meilleures fondations ne vous sauveront pas, car vous naviguerez à l’aveugle.

Le tracking en 2024 : reprendre le contrôle de vos données pour mieux piloter

Depuis la mise à jour iOS 14, le tracking est devenu le sujet de préoccupation numéro un pour tous les annonceurs. Fini le temps où le pixel Facebook était une boîte magique qui suivait tout avec une précision quasi parfaite. Aujourd’hui, les navigateurs bloquent les cookies tiers, les utilisateurs refusent le suivi, et les données remontées dans le Gestionnaire de publicités sont souvent incomplètes ou inexactes. Naviguer dans cet environnement sans un système de tracking robuste, c’est comme piloter un avion dans le brouillard sans instruments. Vous ne savez pas où vous allez, quelles campagnes fonctionnent, et où allouer votre budget. C’est la recette parfaite pour le désastre.

Pourquoi les solutions ‘clés en main’ comme Triple Whale peuvent décevoir

Face à ce chaos, de nombreuses solutions tierces comme Triple Whale ou Hyros ont émergé, promettant de résoudre tous les problèmes d’attribution. Leur promesse est séduisante : un dashboard unifié, une attribution ‘parfaite’ et une vision claire de votre performance. J’ai vu plusieurs de nos clients tester ces outils, et mon constat est sans appel : la réalité est souvent décevante. Bien que l’intention soit bonne, ces plateformes ne sont pas la solution miracle. Pour un de nos clients en particulier, l’expérience avec Triple Whale a été problématique.

On a des comptes qui ont testé le tracking avec Triple Whale, donc leur propre pixel. C’était pas top. Il y avait soit des doublons, soit des valeurs de conversion qui remontaient pas, ou soit des conversions qui remontaient pas du tout.

Le problème fondamental est que ces outils ajoutent une couche de complexité supplémentaire et dépendent eux-mêmes de mécanismes de suivi qui peuvent être faillibles. De plus, ils sont souvent extrêmement coûteux. J’ai vu Triple Whale multiplier ses tarifs par quatre du jour au lendemain. Pour une marque qui dépense déjà beaucoup en publicité, ajouter plusieurs centaines, voire milliers d’euros par mois pour un outil de tracking qui n’est pas 100% fiable n’est pas toujours le meilleur investissement.

Le tracking server-side via GTM : la nouvelle norme pour la fiabilité

Alors, quelle est la solution ? Pour nous, la réponse est claire et s’est imposée comme la norme chez nos clients les plus performants : le tracking server-side. Plutôt que de dépendre d’un cookie déposé sur le navigateur de l’utilisateur (côté client), cette méthode envoie les informations directement de votre serveur à celui de Meta. Cela présente plusieurs avantages majeurs : c’est beaucoup plus fiable car moins sujet aux blocages des navigateurs et des ad-blockers, cela améliore la vitesse de votre site, et cela vous donne un contrôle total sur les données que vous partagez.

La méthode que nous privilégions est l’implémentation via Google Tag Manager (GTM) Server-Side. C’est une solution robuste, flexible et, surtout, beaucoup plus économique sur le long terme. On met en place un serveur (par exemple via des services comme Stape.io ou Addingwell) qui sert d’intermédiaire. Ce serveur reçoit les données de votre site et les distribue ensuite aux différentes plateformes (Meta, Google, etc.).

Ce que je sais, c’est que ces solutions-là [comme Aeros] sont très chères et que les solutions de GTM serveur side avec Addingwell, c’est les plus économiques, c’est les plus utilisées aujourd’hui et c’est aussi les plus fiables.

L’installation demande une expertise technique, c’est vrai. C’est pour cette raison que nous avons un expert dédié en interne. Mais une fois en place, les bénéfices sont immenses. Le taux de matching entre les achats sur votre site et ceux remontés à Meta s’améliore drastiquement. L’algorithme reçoit des données de meilleure qualité, ce qui lui permet d’optimiser vos campagnes plus efficacement. C’est un investissement initial qui se rentabilise très vite. Je ne dis pas que c’est indispensable si vous débutez avec 30 000 € de chiffre d’affaires par mois. Mais dès que vous dépassez les 50 000 € ou 80 000 € mensuels et que vous investissez plus de 10 000 € en ads, cela devient, à mon sens, non négociable.

Avec des fondations solides et un tracking précis, nous avons maintenant les deux premiers piliers de la réussite. Il est temps de s’attaquer au troisième, celui qui fait toute la différence dans le fil d’actualité : la créa.

La créa, nerf de la guerre : ce qui marche (et ne marche plus) sur Meta Ads

Si les fondations et le tracking sont le moteur et le châssis de votre voiture de course, la créa en est le carburant. C’est l’élément le plus visible de vos campagnes, celui qui va capter l’attention, susciter l’intérêt et déclencher le clic. En 2024, la créa est sans conteste le levier de performance numéro un. Vous pouvez avoir le meilleur ciblage et la meilleure offre du monde, si votre publicité est mauvaise, personne ne s’arrêtera dessus. La compétition pour l’attention est féroce. Votre publicité se bat contre des photos de vacances, des vidéos de chats et des nouvelles de la famille. Pour gagner, il faut comprendre les codes de la plateforme et ce qui résonne avec les utilisateurs aujourd’hui.

Le mythe de la super production : pourquoi la simplicité l’emporte

La plus grande erreur que je vois est de penser qu’une ‘bonne’ créa est une créa chère, ultra-produite, avec une qualité digne d’un spot TV. C’est une vision héritée de la publicité traditionnelle qui est totalement contre-productive sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs ne sont pas sur Instagram ou Facebook pour voir des publicités léchées ; ils sont là pour du contenu authentique et divertissant. Une publicité qui ressemble trop à une publicité est immédiatement ignorée.

Ce qu’on a constaté comme beaucoup, tu vois, c’est que les créas qui te coûtent le plus cher à produire ne sont pas forcément les meilleures. Tu n’as pas besoin d’avoir des logiciels de fou, tu n’as pas besoin d’avoir des productions de malades.

Les créas les plus performantes sont souvent celles qui se fondent dans le décor, qui ressemblent au contenu que vos amis pourraient poster. Pensez à des vidéos filmées à l’iPhone, des designs simples réalisés sur Canva, des témoignages bruts et non scénarisés. L’authenticité est la clé. L’objectif n’est pas de gagner un prix de la créativité publicitaire, mais de stopper le scroll et de faire passer un message clair et convaincant en moins de trois secondes.

Statique vs. Vidéo : le retour en force de l’image fixe

Pendant des années, le mantra était ‘video is king’. On nous a répété à l’envi que la vidéo était le format ultime pour engager l’audience. Si la vidéo reste un format puissant, je pense sincèrement qu’elle est surcotée, surtout les vidéos en motion design complexes ou les UGC (User Generated Content) qui manquent d’authenticité. Mon opinion, basée sur l’analyse de dizaines de comptes publicitaires, est que le format statique, l’image fixe, est en train de faire un retour en force spectaculaire.

Je pense vraiment que la vidéo reste surcotée… La statique, c’est le format à mes yeux qui est le plus efficace. Je suis sûr que si je prends tous nos comptes et que je compare les formats, c’est les images qui vont gagner.

Pourquoi ce retour en grâce ? D’abord, la consommation de contenu est de plus en plus rapide. Une image permet de communiquer une information instantanément, sans effort pour l’utilisateur. Pas de son à activer, pas de vidéo à lancer. Ensuite, les statiques sont infiniment plus faciles, rapides et économiques à produire. Pour le temps et le budget nécessaires à la production d’une seule vidéo, vous pouvez créer cinq, voire dix images statiques différentes. Cela vous permet de tester beaucoup plus d’angles, de messages et de visuels, et donc d’augmenter vos chances de trouver une créa gagnante. C’est le format le plus versatile et le plus efficace pour l’itération rapide.

Les concepts créatifs incontournables à tester

Au-delà du format (image ou vidéo), le succès d’une créa réside dans son concept. C’est l’idée derrière la publicité, la manière dont vous allez structurer votre message. Voici quelques concepts que nous utilisons constamment et qui ont prouvé leur efficacité sur de nombreux comptes :

  • La Preuve Sociale : C’est un classique indémodable. Mettez en avant vos avis clients, des témoignages, des mentions dans la presse. Une simple capture d’écran d’un avis 5 étoiles avec une photo du produit peut être incroyablement performante. En vidéo, cela peut prendre la forme d’une compilation de témoignages de clients satisfaits.
  • Nous vs Eux (Breakdown) : Ce format compare directement votre produit à celui de vos concurrents ou à une alternative ‘ancienne génération’. C’est très visuel et permet de mettre en avant vos avantages compétitifs de manière claire et percutante. Cela crée un engagement fort car les gens aiment prendre parti.
  • Problème / Solution : Un autre grand classique. Montrez le ‘pain point’ de votre client de manière très explicite, puis présentez votre produit comme la solution évidente et simple à ce problème.
  • Les Call-outs : Il s’agit d’une image de votre produit sur laquelle vous ajoutez des flèches ou des points qui mettent en évidence ses bénéfices ou ses caractéristiques clés. C’est direct, informatif et très efficace pour les produits qui ont des fonctionnalités spécifiques à valoriser.
  • La Founder Interview : Si vous êtes le fondateur de votre marque, mettez-vous en scène. Parlez avec passion de la raison d’être de votre produit, de ses valeurs, de ce qui le rend unique. L’incarnation crée un lien de confiance et d’authenticité que les grandes marques anonymes ne peuvent pas répliquer. C’est un atout majeur pour les DNVB.

Maintenant que vous savez quoi créer, la question est : comment savoir ce qui fonctionne vraiment ? C’est tout l’enjeu du testing, une étape cruciale pour transformer vos intuitions créatives en certitudes basées sur la data.

Du test au scale : une méthodologie éprouvée pour croître sereinement

Avoir de superbes créas, c’est bien. Savoir lesquelles sont réellement performantes et pourquoi, c’est mieux. Le testing n’est pas une option, c’est le cœur du réacteur de la performance sur Meta Ads. C’est un processus continu qui permet d’apprendre, d’itérer et d’améliorer constamment vos résultats. Trop d’annonceurs se compliquent la vie avec des structures de test alambiquées. La clé, comme souvent, est dans la simplicité et la rigueur. L’objectif est de créer un système qui vous permet de prendre des décisions éclairées sur la base de données fiables, pour ensuite allouer votre budget sur ce qui fonctionne le mieux.

Comment structurer vos campagnes de testing créatif ?

Il n’y a pas une seule et unique ‘méthode parfaite’ pour tester des créas. La bonne approche dépend de votre budget, du volume de créas que vous produisez et de la maturité de votre compte. Cependant, il y a des grands principes à respecter. L’erreur classique est de tout mettre dans le même ensemble de publicités (adset) et de laisser l’algorithme décider. Vous n’apprendrez rien de cette manière.

Une approche plus structurée consiste à isoler les variables. Idéalement, on pourrait créer un adset par créa, mais cela peut vite devenir coûteux. Une méthode plus pragmatique et que nous utilisons beaucoup est de tester par ‘axe’ ou par ‘concept’. L’élément le plus important d’une créa, c’est le message, l’angle marketing que vous utilisez.

Le truc le plus important finalement dans une créa, c’est ce que tu dis dedans. Parce que ce que tu dis dedans, tu sais très bien que tes meilleures créas ont en commun, c’est le message.

Vous pouvez donc créer une campagne de test avec plusieurs adsets, où chaque adset correspond à un axe de communication. Par exemple : un adset pour l’axe ‘Prix/Promotion’, un pour l’axe ‘Bénéfices/Performance du produit’, et un pour l’axe ‘Crédibilité/Preuve Sociale’. À l’intérieur de chaque adset, vous pouvez ensuite tester 3 à 5 créas (statiques, vidéos) qui exploitent toutes ce même axe. Cela vous permet de voir quel message résonne le plus avec votre audience. Une fois que vous avez identifié un axe gagnant, vous pouvez alors créer de nouvelles variantes de créas autour de cet axe. C’est un processus d’affinage progressif : on part du plus large (le message) pour aller vers le plus fin (le visuel, le titre).

Les KPIs à surveiller pour prendre les bonnes décisions

Pour juger de la performance d’une créa, la plupart des gens ne regardent que le CPA (Coût par Acquisition) ou le ROAS (Retour sur Investissement Publicitaire). Ce sont bien sûr les indicateurs finaux, mais s’arrêter à cela, surtout en phase de test, est une erreur. Une créa peut avoir un mauvais ROAS au début simplement parce qu’elle n’a pas encore assez dépensé. Il faut regarder plus haut dans le tunnel de conversion pour comprendre l’histoire que vos créas racontent.

Voici les métriques que nous surveillons de près :

  • Le Taux de Clic (CTR) : Est-ce que votre créa attire l’attention et incite les gens à cliquer ? C’est la première porte à franchir.
  • Le Hook Rate (pour les vidéos) : C’est le pourcentage de personnes qui regardent au moins les 3 premières secondes de votre vidéo. Un bon hook rate (autour de 20-25%) indique que votre introduction est percutante.
  • Le Hold Rate (pour les vidéos) : Le pourcentage de personnes qui regardent la vidéo jusqu’à 15 secondes. Cela mesure la capacité de votre vidéo à retenir l’attention.
  • Le Coût par Ajout au Panier : C’est un excellent indicateur précoce de l’intention d’achat.

Mais la métrique que je trouve la plus pertinente, et souvent la plus sous-estimée, est le Revenu Net. Il se calcule simplement : Chiffre d’affaires généré – Montant dépensé. Pourquoi est-ce si puissant ? Parce que cela réconcilie tout. Une créa peut avoir un ROAS de 10 avec 10€ dépensés, et une autre un ROAS de 4 avec 1000€ dépensés. Laquelle est la meilleure ? Celle avec le ROAS de 4, car elle a généré beaucoup plus de profit réel. Trier vos créas par revenu net vous donne une vision claire de celles qui contribuent le plus à votre business.

Tes meilleures créas, ce n’est pas forcément celles qui ont le meilleur ROAS… Le revenu net, je trouve que ça réconcilie un peu tout, parce que ça réconcilie montant dépensé, chiffre d’affaires généré et ROAS. Et généralement, les créas qui ont le meilleur revenu net, c’est celles aussi qui sont les plus intéressantes pour scaler.

En analysant cet ensemble de KPIs, vous avez une vision à 360° de la performance de vos créas, ce qui vous permet de prendre des décisions bien plus intelligentes pour la suite : le scaling.

Conclusion : la performance est un processus, pas un miracle

Nous voilà au terme de ce guide complet. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, ce serait celle-ci : le succès sur Meta Ads en 2024 n’est pas le fruit du hasard ou d’une astuce secrète. C’est le résultat d’un processus méthodique, rigoureux et patient. C’est l’alignement de plusieurs piliers fondamentaux qui, ensemble, créent une machine de croissance prédictible et rentable pour votre e-commerce.

Nous avons vu que tout commence bien avant le Gestionnaire de publicités, avec des fondations business solides : un Product-Market Fit avéré et des indicateurs financiers sains. Sans cela, vous jetez de l’essence sur un feu de paille. Ensuite, nous avons abordé l’épine dorsale technique de vos campagnes : un tracking server-side robuste qui vous donne des données fiables pour piloter vos décisions. C’est votre tableau de bord dans le brouillard post-iOS 14. Puis, nous nous sommes attaqués au cœur de la bataille de l’attention : la créa. Nous avons démystifié les productions coûteuses au profit de la simplicité, de l’authenticité et de l’efficacité des images statiques. Enfin, nous avons mis en place un système de test et d’analyse qui vous permet de transformer vos hypothèses en certitudes, en regardant les bons KPIs, comme le revenu net, pour identifier vos vrais gagnants.

Chacun de ces éléments est un maillon essentiel de la chaîne. En négliger un seul peut compromettre l’ensemble de vos efforts. Alors, n’essayez pas de trouver des raccourcis. Prenez le temps de construire chaque pilier, étape par étape. Soyez discipliné dans vos tests, curieux dans votre analyse et audacieux dans vos créas. C’est ainsi que vous transformerez Meta Ads d’un centre de coût frustrant en un puissant moteur de croissance pour votre marque.

Questions fréquentes sur la performance Meta Ads en e-commerce

Quels sont les prérequis business essentiels avant de se lancer sur Meta Ads ?

Avant d’investir le moindre euro, il est crucial de valider deux aspects fondamentaux de votre business. D’abord, le Product-Market Fit : votre produit doit répondre à une demande existante sur un marché bien défini. Ensuite, vos indicateurs financiers doivent être solides pour supporter les coûts d’acquisition. Nous recommandons un panier moyen supérieur à 50 €, un taux de conversion sur votre site d’au moins 2 %, et surtout, une marge brute confortable, idéalement au-dessus de 65-70 %. Sans ces fondations, la publicité risque d’amplifier vos problèmes plutôt que de générer de la croissance.

On aime bien avoir des marges brutes à au moins 65-70 %. En dessous de 50 € [de panier moyen] franchement c’est rare que je dise ouais c’est bon, on y va… Taux de conversion, on aime bien viser 2 % au moins.

Quelle est la meilleure solution de tracking pour les Meta Ads en 2024 ?

Face aux restrictions (iOS 14, blocage des cookies), la solution la plus fiable et la plus pérenne aujourd’hui est le tracking server-side. Contrairement aux solutions tierces comme Triple Whale qui peuvent être coûteuses et parfois imprécises, le tracking server-side, implémenté via Google Tag Manager (GTM) Server-Side, envoie les données directement de votre serveur à celui de Meta. C’est plus robuste, plus économique sur le long terme et vous donne un meilleur contrôle sur vos données. C’est devenu la norme pour les e-commerçants qui investissent sérieusement dans la publicité.

Les solutions de GTM serveur side avec Addingwell, c’est les plus économiques, c’est les plus utilisées aujourd’hui et c’est aussi les plus fiables.

Les vidéos sont-elles toujours plus performantes que les images sur Facebook Ads ?

Non, c’est un mythe tenace. Bien que la vidéo puisse être efficace, nous constatons que les créas statiques (images fixes) sont souvent plus performantes et sous-estimées. Elles permettent de communiquer un message instantanément, sans effort pour l’utilisateur. De plus, elles sont beaucoup plus rapides et économiques à produire, ce qui permet de tester plus d’idées. Pour le temps de production d’une vidéo, vous pouvez créer cinq à dix statiques. La statique est aujourd’hui le format le plus versatile et le plus efficace pour itérer rapidement et trouver des gagnants.

Je pense vraiment que la vidéo reste surcotée… La statique, c’est le format à mes yeux qui est le plus efficace et je suis sûr que si je prends tous nos comptes et que je compare les formats […] c’est les images qui vont gagner.

Quels types de créas fonctionnent le mieux actuellement en e-commerce ?

Le succès ne réside pas dans la complexité de la production, mais dans la pertinence du concept. Les formats qui fonctionnent le mieux sont ceux qui sont clairs, authentiques et qui s’appuient sur des leviers psychologiques forts. Parmi les plus efficaces, on retrouve la preuve sociale (avis clients, témoignages), la comparaison ‘Nous vs Eux’, le format ‘Problème / Solution’, les visuels avec des ‘call-outs’ (flèches pointant les bénéfices) et l’interview du fondateur, qui crée un lien de confiance et d’authenticité très puissant.

Ceux qui ont tendance à bien fonctionner, c’est les formats que j’ai un peu cités donc nous vs eux, call out, problème solution. Et puis […] le format de preuve sociale qui va jamais se démoder.

Comment tester efficacement ses créas sans gaspiller son budget ?

La clé est d’adopter une approche structurée pour isoler les variables. Plutôt que de tout mélanger, il est plus efficace de tester par ‘axe’ de communication ou par ‘concept’. Vous pouvez créer une campagne de test où chaque ensemble de publicités (adset) est dédié à un message spécifique (ex: le prix, les bénéfices, la crédibilité). À l’intérieur de chaque adset, vous testez ensuite plusieurs variations créatives exploitant ce message. Cela vous permet d’identifier quel angle marketing résonne le plus avec votre audience avant de peaufiner les détails visuels.

Le truc le plus important finalement dans une créa, c’est ce que tu dis dedans… On appelle ça l’axe, où tu vas avoir un ensemble de publicité par axe, donc tu vas avoir trois axes différents, par exemple prix, bénéfice et […] crédibilité.

Quels KPIs regarder pour savoir si une créa est vraiment bonne ?

Ne vous limitez pas au ROAS ou au CPA, surtout en phase de test. Pour comprendre la performance réelle, analysez plusieurs indicateurs. Regardez le taux de clic (CTR) pour l’attractivité, le coût par ajout au panier pour l’intention d’achat, et pour les vidéos, le ‘hook rate’ (3 premières secondes) et le ‘hold rate’ (15 secondes). Surtout, utilisez le ‘revenu net’ (chiffre d’affaires – dépenses) comme métrique ultime. C’est le meilleur indicateur pour identifier les créas qui contribuent le plus à votre profit et qui sont les plus pertinentes à scaler, car il pondère le ROAS par le volume de dépenses.

Tes meilleures créas, ce n’est pas forcément celles qui ont le meilleur ROAS… Le revenu net, je trouve que ça réconcilie un peu tout… généralement, les créas qui ont le meilleur revenu net, c’est celles aussi qui sont les plus intéressantes pour scaler.


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