Meta Ads en 2024 : pourquoi la créa ne fait pas tout (et ce qui compte vraiment)
Vous avez probablement entendu cette phrase des centaines de fois : ‘Sur Facebook et Instagram, 80 % de la performance, c’est la créa’. C’est une affirmation séduisante, simple, qui place tous les espoirs (et toute la pression) sur les épaules des créatifs. On s’imagine qu’une seule vidéo virale, un seul visuel percutant, suffira à faire décoller les ventes et à garantir un retour sur investissement stratosphérique. En tant que fondateur de l’agence DHS Digital et spécialiste des publicités Meta depuis plus de cinq ans, je peux vous dire que cette vision, bien que populaire, est une simplification dangereuse de la réalité. Elle pousse les e-commerçants à se concentrer sur la cime de l’arbre en ignorant les racines profondes qui le nourrissent.
Le succès sur Meta Ads n’est pas une loterie créative. C’est le résultat d’une alchimie complexe, un équilibre subtil entre plusieurs piliers fondamentaux. Une créa exceptionnelle ne pourra jamais compenser un tracking défaillant, une structure de campagne chaotique ou, pire encore, une offre qui ne répond à aucun besoin. La vérité, c’est que la performance est un écosystème. Dans cet article, je vais partager avec vous la vision que j’ai développée au fil des années, en gérant des millions d’euros de budget publicitaire pour des marques ambitieuses. Nous allons déconstruire ensemble le mythe des 80 %, pour reconstruire une approche bien plus solide et durable. Nous verrons que la performance se répartit de manière plus équilibrée : une partie technique et structurelle, une partie stratégique et une partie créative. Oubliez la formule magique ; préparez-vous à bâtir une véritable machine de guerre, pensée de A à Z pour la performance. Car avant même de penser à la couleur d’un bouton ou au rythme d’une vidéo, il y a des fondations à couler. Et c’est par là que nous allons commencer.
Mon parcours : des tranchées de la startup à la tête d’une agence
Avant de plonger dans la technique pure et dure, je pense qu’il est important de vous partager d’où je parle. Mon expérience ne vient pas de manuels théoriques, mais du terrain. Tout a commencé un peu après mes études, lorsque j’ai rejoint une startup française dans l’autopartage, Ubico. C’était un environnement stimulant, avec des fonds levés et des budgets conséquents à investir. Comme je le disais, ils avaient du budget à investir sur Facebook, sur Google, LinkedIn. […] et moi quand je suis arrivé, j’avais un responsable marketing qui m’a mis sur les campagnes assez vite et après 1 mois, 1 mois et demi, j’étais sur les campagnes, il y avait un truc comme 30000 € de budget par mois sur sur Facebook
. Pour quelqu’un avec peu d’expérience, c’était une opportunité en or. J’ai été jeté dans le grand bain, apprenant à piloter des campagnes complexes, à analyser des données et à comprendre les mécaniques de la plateforme. C’est là que j’ai fait mes armes, en gérant des budgets réels avec des objectifs de performance concrets.
Le tournant : le contenu comme accélérateur de carrière
Mon contrat dans cette startup n’a pas été renouvelé, mais cette expérience a semé une graine. Parallèlement, j’avais lancé mon propre blog pour partager mes apprentissages. C’est là que tout a basculé. Je me suis mis à écrire de manière obsessionnelle, chaque semaine. Je ne me contentais pas de petits articles ; je voulais créer de véritables ressources de fond. j’ai commencé à écrire sur le blog toutes les semaines des articles assez complets, assez longs. Je sais pas si tu as déjà été voir un peu la la taille des articles mais tu vois c’est un peu ce qui a fait la marque de fabrique Danilo
. Et les résultats ont été fulgurants. En six mois, le blog atteignait 10 000 visites par mois. C’était la preuve que partager de la valeur de manière authentique et approfondie fonctionnait. Des prospects ont commencé à me contacter naturellement, sans même que j’aie une page de services. C’est ainsi que je suis devenu freelance, puis que j’ai fondé l’agence DHS Digital en 2019. Cette démarche de création de contenu a été le moteur de mon développement. Elle m’a non seulement apporté des clients, mais elle m’a aussi forcé à structurer ma pensée, à rester constamment à jour et à affiner mon expertise.
La diversification avec le podcast : créer du réseau et de l’autorité
Après trois ans de blogging intense, le blog avait atteint près de 100 000 visites par mois. Une belle réussite, mais je sentais le besoin de me diversifier et d’explorer de nouveaux formats. C’est là que le podcast est entré en scène. L’audio m’attirait pour sa simplicité de production relative par rapport à la vidéo, mais surtout pour une raison stratégique majeure : le réseau. C’est une façon assez naturelle d’aller chercher des gens que tu admires, que tu respectes ou même des des potentiels clients auxquels […] tu pourrais pas forcément accéder sans leur dire bah écoute, viens sur mon podcast discuter avec moi
. Le podcast est devenu un prétexte incroyable pour échanger avec les meilleurs experts du marché, des fondateurs de marques à succès et des potentiels clients, le tout dans un cadre bienveillant et mutuellement bénéfique. Cela a non seulement enrichi mes propres connaissances, mais a aussi positionné l’agence comme un acteur central de l’écosystème e-commerce. Et oui, des clients sont venus directement grâce au podcast, validant cette stratégie de contenu à 360 degrés.
Ce parcours m’a enseigné une leçon fondamentale que j’applique chaque jour dans mon métier : le succès n’est jamais le fruit d’un seul élément isolé. Pour mon agence, ce n’était pas juste le blog, ou juste le podcast, ou juste mon expertise technique, mais la combinaison de tout cela. C’est exactement la même philosophie qu’il faut appliquer aux Meta Ads. Oublions les raccourcis et les idées reçues. Plongeons maintenant dans la réalité du terrain pour comprendre la véritable anatomie de la performance.
Meta Ads : la créa est reine, mais le royaume est bien plus vaste
Venons-en au cœur du sujet, ce fameux débat sur l’importance de la création visuelle. On oppose souvent Google Ads, perçu comme très technique et structuré, aux Social Ads, qui seraient le domaine de la créativité débridée. C’est une caricature. La réalité est bien plus nuancée. Quand j’entends dire que 80 % de la performance sur Meta est dictée par la créa, je ne suis pas d’accord. j’ai un avis, je vais pas dire totalement différent mais quand même qui est qui est pas celui-ci de dire que 80 % de la perf de tes campagnes est drivé par les créas parce que ce n’est pas vrai
. Cette affirmation occulte des pans entiers du travail d’un media buyer et de la stratégie d’une marque. Une créa, aussi géniale soit-elle, n’est que le véhicule. Mais si le moteur (la technique) est en panne ou si la destination (la stratégie) est mauvaise, le plus beau des véhicules ne vous mènera nulle part.
Ma vision : une performance partagée en trois tiers
Pour moi, la performance d’un compte publicitaire Meta se décompose de manière plus équilibrée. Environ 20 % de la performance dépend des fondations techniques : le tracking est-il fiable ? La structure des campagnes est-elle logique et optimisée pour l’algorithme ? Ensuite, environ 30 à 40 % repose sur la stratégie publicitaire globale. C’est le cerveau de l’opération : quels produits met-on en avant ? Quelle offre propose-t-on ? Quel est notre tunnel de vente ? À qui s’adresse-t-on ? C’est un travail de réflexion en amont qui est absolument fondamental. Enfin, les 40 % restants sont effectivement liés à la créa, mais pas seulement au visuel. J’inclus dans ce pôle la stratégie créative (quels messages, quels angles) et le copywriting. C’est donc une part très importante, et c’est là que le media buyer passe le plus de temps en optimisation, mais ce n’est pas 80 % du résultat final.
La véritable pyramide de la performance : du produit au pixel
Il faut même aller plus loin. Une étude de Facebook a montré que des facteurs externes aux publicités elles-mêmes comptent pour une part majoritaire de la performance. Comme je l’expliquais, en fait il y avait 57 % des performances qui venaient juste déjà de pas les ads en elles-mêmes
. Cela nous amène à la véritable base de la pyramide, le point de départ de tout succès : votre produit et son adéquation avec le marché (le fameux ‘product-market fit’). Vous pouvez avoir les meilleures campagnes du monde, si votre produit est mauvais ou ne répond à aucun besoin, vous ne vendrez pas. le truc le plus important, c’est déjà ton produit. Est-ce qu’il y a un market fit? […] avant même tu vois d’avoir les plus belles créas tu vendras avec les meilleurs pubs Facebook tu vendras pas un produit nul
. Le meilleur exemple est une marque comme My Variation et ses brosses à dents électriques. Le produit est bon, il répond à un besoin universel, et le marketing est excellent. L’alchimie est parfaite. La publicité ne fait qu’amplifier une proposition de valeur déjà solide. La créa est la cerise sur le gâteau, pas le gâteau lui-même.
Maintenant que nous avons remis l’église au milieu du village et compris que la performance est un édifice complexe, il est temps de le construire. Et comme pour toute construction solide, nous allons commencer par les fondations, cette partie technique souvent négligée mais qui soutient tout le reste. C’est la partie invisible de l’iceberg, mais sans elle, tout le reste s’effondre.
Les fondations techniques : la plomberie invisible de la performance
On l’a vu, j’estime la partie technique à environ 20% de la performance globale. Certains pourraient penser que c’est peu et qu’on peut donc la négliger. C’est une grave erreur. Ces 20% sont la base sur laquelle reposent les 80% restants. Si vos fondations sont bancales, tout l’édifice s’écroulera, peu importe la beauté de votre architecture créative. Ces fondations se composent de deux piliers majeurs : un tracking irréprochable et une structure de campagne intelligente.
Pilier n°1 : Le tracking, votre boussole dans la tempête des données
Le tracking est le système nerveux de votre compte publicitaire. C’est lui qui envoie les informations de votre site vers Meta, permettant à l’algorithme de comprendre qui achète, qui ajoute au panier, et d’optimiser la diffusion de vos publicités pour trouver des personnes similaires. Un mauvais tracking, c’est comme piloter un avion en pleine nuit, sans instruments. Vous êtes aveugle. Aujourd’hui, avec la fin annoncée des cookies tiers et les restrictions type iOS 14, un tracking fiable est devenu plus complexe mais aussi plus crucial que jamais. il faut que ton tracking soit bien installé en serveur side idéalement sur sur ton site
. Le pixel Facebook classique, qui repose sur le navigateur du client, n’est plus suffisant. Il est souvent bloqué par les ad-blockers ou les navigateurs eux-mêmes. La solution, c’est l’API de Conversion, ou tracking ‘server-side’. Ici, l’information (achat, ajout au panier, etc.) est envoyée directement de votre serveur (celui de Shopify, par exemple) au serveur de Facebook. C’est une connexion beaucoup plus directe et fiable. Il est essentiel de s’assurer que tous les événements clés du parcours d’achat sont correctement suivis : vue de page produit, ajout au panier, initiation de paiement, et bien sûr, l’achat, avec sa valeur précise.
Pilier n°2 : La structure des campagnes pour la clarté et l’efficacité
Une fois le tracking en place, il faut organiser vos campagnes. Une bonne structure apporte de la clarté, permet de contrôler les budgets et de piloter la performance efficacement. Il n’y a pas une seule structure parfaite, elle dépend de votre catalogue produits et de vos personas. Cependant, un modèle robuste et éprouvé pour l’e-commerce s’articule souvent autour de plusieurs campagnes distinctes :
1. La campagne d’Acquisition (TOFU) : Elle vise des audiences froides, des gens qui ne vous connaissent pas. C’est ici que vous investirez la majorité de votre budget (environ 70%).
2. La campagne de Retargeting (MOFU/BOFU) : Elle cible les personnes ayant déjà interagi avec vous (visiteurs du site, personnes ayant ajouté au panier). On y alloue environ 30% du budget.
3. La campagne de Rétention : Souvent oubliée, elle s’adresse à vos clients existants pour générer du ré-achat. Le budget est minime (souvent moins de 5%), mais le ROAS peut être excellent. C’est particulièrement pertinent pour les produits consommables comme les compléments alimentaires.
4. La campagne de Testing : Un espace dédié pour tester de nouvelles créas, de nouvelles audiences ou de nouveaux angles, sans perturber la performance de vos campagnes ‘evergreen’.
5. La campagne Advantage+ Shopping : Une fois que vous avez des données solides et des créas qui performent, cette campagne ‘boîte noire’ de Meta peut être un excellent outil pour scaler en laissant l’IA faire une grande partie du travail. C’est une sorte de Performance Max pour Meta. N’oubliez pas la règle d’or : utilisez des exclusions pour que vos campagnes ne se cannibalisent pas. La campagne d’acquisition doit exclure vos visiteurs récents et vos clients, et ainsi de suite.
Nourrir l’algorithme : budget et phase d’apprentissage
L’algorithme de Meta a besoin de données pour apprendre et s’optimiser. C’est ce qu’on appelle la phase d’apprentissage. Pour en sortir, la plateforme a besoin d’enregistrer un certain volume de conversions. La règle officielle est d’environ 50 conversions par semaine et par ensemble de publicités. Cependant, mon expérience montre qu’il y a une certaine flexibilité. Je trouve que c’est pas totalement vrai. Tu peux tu peux en sortir avec 30, parfois 35. Franchement c’est dur, c’est dur à dire
. Une bonne règle de base est de s’assurer que chaque audience (ad set) dispose d’un budget quotidien équivalent à au moins 3 ou 4 fois votre coût par acquisition (CPA) cible. Si votre CPA est de 20€, visez un budget quotidien de 60€ à 80€ pour cet ad set. Cela donne suffisamment de ‘carburant’ à l’algorithme pour qu’il puisse explorer et trouver les bonnes poches d’audience, et donc sortir plus vite de cette phase d’apprentissage pour atteindre une performance stable.
Avec des fondations techniques irréprochables, un tracking fiable qui vous guide et une structure de campagnes claire qui organise vos efforts, nous pouvons maintenant nous concentrer sur le message. C’est ici que la stratégie créative entre en jeu. Notez bien que je parle de ‘stratégie créative’, et non pas juste de ‘créa’. C’est une distinction cruciale, car tout le travail de réflexion se fait bien avant de lancer Photoshop ou de tourner la moindre vidéo.
La stratégie créative : parler à la bonne personne, au bon moment, avec le bon message
Nous arrivons maintenant à la partie la plus visible de l’iceberg, celle qui représente environ 40% de la performance et où le media buyer passe le plus clair de son temps : la stratégie créative et la production des contenus publicitaires. C’est là que la magie opère, mais c’est une magie qui doit être guidée par une logique implacable. Créer de ‘belles images’ ou des ‘vidéos sympas’ ne suffit pas. Une stratégie créative, c’est bien plus que ça.
Qu’est-ce qu’une stratégie créative ? Au-delà de l’esthétique
Fondamentalement, une stratégie créative est l’art d’aligner trois éléments : le message, le format et l’audience. Plus précisément, il s’agit de s’assurer que vous dites la bonne chose, de la bonne manière, à une personne qui est à une étape précise de sa réflexion d’achat. Comme je l’explique, c’est vraiment le fait d’aligner un message publicitaire en fonction du parcours client
. Quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de votre marque et qui n’est même pas conscient du problème que votre produit résout ne peut pas recevoir le même message qu’une personne qui a ajouté ce produit au panier il y a 3 heures. Ignorer cette règle, c’est comme essayer de demander quelqu’un en mariage au premier rendez-vous. C’est voué à l’échec. La stratégie créative consiste donc à cartographier ce parcours client et à préparer des contenus spécifiques pour chaque étape.
Cartographier le parcours client sur Meta
On peut simplifier ce parcours en trois grandes étapes, qui correspondent souvent à la structure de nos campagnes :
1. La Sensibilisation (ou ‘Top of Funnel’ – TOFU) : Ici, vous vous adressez à une audience froide. L’objectif est de capter l’attention et d’éduquer. Le message ne doit pas être agressivement commercial. On se concentre sur le problème que vivent les gens et on introduit notre solution de manière subtile. Par exemple, pour des compléments alimentaires, on peut commencer par une publicité qui explique pourquoi notre alimentation moderne est carencée. C’est une excellente porte d’entrée. Les formats qui fonctionnent bien ici sont les contenus éducatifs, les témoignages d’utilisateurs (UGC) authentiques qui montrent un ‘avant/après’ émotionnel.
2. La Considération (ou ‘Middle of Funnel’ – MOFU) : L’audience est tiède. Les gens vous connaissent, ils ont visité votre site. Ils sont en phase de comparaison. Votre message doit donc mettre en avant vos bénéfices, vos différenciateurs, et construire la confiance. C’est le moment de montrer le produit en action, de présenter des avis clients détaillés, de mettre en avant la preuve sociale (parutions presse, labels de qualité). Les carrousels qui détaillent les caractéristiques, les vidéos de démonstration ou les témoignages face caméra sont très efficaces à cette étape.
3. La Décision (ou ‘Bottom of Funnel’ – BOFU) : L’audience est chaude. Ces personnes ont montré une intention d’achat claire (ajout au panier, initiation de paiement). Elles sont sur le point de passer à l’action, mais quelque chose les retient. Le message doit lever les derniers freins et donner l’impulsion finale. On utilise des arguments de réassurance (livraison gratuite, garantie satisfait ou remboursé, paiement sécurisé), de la preuve sociale massive (le nombre de clients satisfaits) et parfois une offre limitée dans le temps pour créer un sentiment d’urgence. Les publicités dynamiques (DPA) qui remontrent le produit consulté sont un grand classique, tout comme les visuels simples rappelant une promotion.
Le message et le format : le duo inséparable
Pour chaque étape de ce parcours, il faut donc choisir le bon format pour véhiculer le bon message. Le format ne se limite pas à ‘vidéo’ ou ‘image’. le format, ça peut être pas seulement une vidéo, un carrousel, une image mais aussi est-ce que ça va être un UGC? Est-ce que si je parle des bénéfices, est-ce que je vais plutôt utiliser par exemple une photo du produit ou le produit qui est en situation ?
C’est la mise en forme de votre message. Un UGC (User Generated Content) apportera une touche d’authenticité inégalable en acquisition. Une vidéo très produite et léchée pourra asseoir votre crédibilité en considération. Un simple visuel avec un code promo en rouge vif sera redoutablement efficace en retargeting. La clé est de tester en permanence différentes combinaisons d’angles de message et de formats pour voir ce qui résonne le mieux avec votre audience à chaque étape de son parcours.
Conclusion : Bâtir votre succès sur Meta, brique par brique
Nous avons parcouru un long chemin, bien au-delà de la simple affirmation que ‘la créa fait tout’. Si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est que la performance sur Meta Ads est un château, pas une cabane. Elle se construit sur des fondations solides et invisibles, s’élève grâce à une architecture stratégique bien pensée, et enfin, elle séduit par sa décoration créative. Négliger l’une de ces étapes, c’est prendre le risque de voir tout l’édifice s’effondrer.
Récapitulons les piliers de cette approche holistique :
1. La base, c’est votre produit. Aucune stratégie publicitaire ne sauvera une offre qui ne répond à aucun besoin.
2. La fondation, c’est la technique. Un tracking server-side fiable et une structure de campagne logique ne sont pas des options, ce sont des prérequis.
3. L’architecture, c’est la stratégie. Savoir à qui vous parlez, ce que vous leur proposez et comment vous allez les convaincre est le travail de réflexion qui précède toute action.
4. La finition, c’est la créa. C’est le point de contact final avec votre audience. Votre message et son format doivent être parfaitement alignés avec la maturité de votre prospect pour le guider, étape par étape, jusqu’à la conversion.
Arrêtez de chercher la créa miracle qui résoudra tous vos problèmes. Adoptez plutôt une démarche d’ingénieur, de stratège. Auditez vos fondations, clarifiez votre structure, définissez votre stratégie créative pour chaque étape du parcours client. C’est un travail plus exigeant, moins glamour peut-être, mais infiniment plus rentable sur le long terme. C’est en devenant l’architecte de votre propre succès que vous construirez une croissance durable et maîtrisée pour votre marque sur Meta.
Questions fréquentes sur la stratégie Meta Ads
Quelle est la part réelle de la créa dans la performance des Meta Ads ?
Contrairement à l’idée reçue des ‘80% de performance due à la créa’, la réalité est plus équilibrée. La créa (incluant le message, le copywriting et le visuel) est un levier majeur qui représente environ 40% de la performance. Cependant, elle est indissociable de la stratégie globale (le tunnel de vente, l’offre, le positionnement) qui compte pour 30-40%, et des fondations techniques (tracking, structure de compte) qui pèsent pour environ 20%. Une créa ne peut performer que si les autres éléments sont solides. C’est une pièce maîtresse, mais elle fait partie d’un puzzle beaucoup plus grand.
‘Ce n’est pas vrai [que 80% de la perf est drivé par les créas] […] quand tu lances une campagne, tu as plein de choses qui entrent en jeu. Tu as le paramétrage. […] ensuite tu as la stratégie publicitaire. Donc pour moi ça représente plus ou moins 30-40% du travail […] et puis après tu commences à entrer dans […] la créa. […] pour moi ça représente 40 % du travail.’
Comment bien structurer ses campagnes Facebook Ads en 2024 pour un e-commerce ?
Une structure efficace pour un e-commerce en 2024 segmente les audiences par température et objectif. La base est d’avoir une campagne d’acquisition (ciblant des audiences froides) qui reçoit environ 70% du budget, et une campagne de retargeting (ciblant les visiteurs du site, les ajouts au panier) avec 30% du budget. On peut y ajouter une campagne de retargeting dynamique (DPA) pour les abandons de panier, et une campagne de rétention pour les clients existants. Enfin, une campagne de testing dédiée et l’utilisation d’Advantage+ Shopping pour scaler les créas gagnantes complètent ce dispositif robuste.
‘la structure la plus basique sur Facebook, c’est d’avoir une campagne d’acquisition et de retargeting. Tu peux aller plus loin en ayant une troisième campagne en retargeting mais qui est dynamique […] tu peux avoir une quatrième campagne de testing […] Tu peux avoir une 5ème campagne advantage plus si tu veux scaler.’
Pourquoi le tracking serveur-side est-il devenu indispensable pour les pubs Facebook ?
Le tracking serveur-side (via l’API de Conversion) est indispensable car il offre une mesure des conversions beaucoup plus fiable que le pixel Facebook traditionnel. Avec la montée des bloqueurs de publicités et les restrictions de tracking des navigateurs (comme sur iOS), le pixel, qui fonctionne côté client, perd énormément d’informations. Le tracking serveur-side envoie les données directement de votre serveur à celui de Facebook, contournant ces obstacles. Cela garantit que l’algorithme reçoit des données plus complètes et précises pour optimiser vos campagnes, et que vous pouvez mesurer votre retour sur investissement de manière juste.
‘sur Facebook il y a deux types de tracking, il y a le tracking via le pixel mais qui va normalement bientôt disparaître avec la fin des cookies sur sur Google et le tracking par serveur side où tu vas envoyer l’information directement à Facebook via ton serveur. Donc c’est un tracking un peu plus compliqué à installer mais […] c’est quelques cases à cocher mais ça reste pas optimal [sans une configuration avancée].’
Comment adapter son message publicitaire aux différentes étapes du parcours client ?
Adapter son message est la clé d’une stratégie de contenu réussie. En acquisition (audience froide), le message doit être centré sur l’éducation et la sensibilisation au problème que votre produit résout. En retargeting de considération (audience tiède), le message doit accentuer les bénéfices, la preuve sociale et les éléments de réassurance pour construire la confiance. Enfin, en retargeting de décision (audience chaude, ex: abandon de panier), le message doit être direct, lever les dernières objections et potentiellement inclure un élément d’urgence comme un code promo pour déclencher l’achat.
‘c’est vraiment le fait d’aligner un message publicitaire en fonction du parcours client […] tu auras tendance à avoir des messages plutôt orientés sur les problèmes et les solutions possibles à ce problème en acquisition. Alors qu’en retargeting tu auras plutôt tendance à accentuer la communication sur ben des bénéfices, de la preuve sociale, de la réassurance.’
Quelle est la meilleure répartition de budget entre acquisition et retargeting sur Meta ?
Une répartition saine et éprouvée consiste à allouer la majorité du budget à l’acquisition pour constamment alimenter le haut de votre tunnel de vente avec de nouveaux prospects. La règle générale est d’investir au minimum 70% de votre budget total dans les campagnes d’acquisition (ciblant des audiences froides) et de consacrer les 30% restants aux campagnes de retargeting (ciblant les audiences tièdes et chaudes). Cette proportion garantit une croissance saine en évitant de saturer trop rapidement vos audiences de remarketing.
‘normalement tu es censé avoir 70 % de ton budget en acquisition au minimum. après tu peux avoir un peu un peu moins ou un peu plus et 30 % en retargeting. Donc voilà.’
Comment sortir de la phase d’apprentissage de l’algorithme Facebook ?
Pour sortir de la phase d’apprentissage, un ensemble de publicités doit générer un volume suffisant de conversions sur une période de 7 jours. La recommandation officielle de Meta est d’atteindre 50 conversions. Cependant, en pratique, on peut souvent sortir de cette phase avec 30 ou 35 conversions. L’important est de fournir un budget quotidien suffisant à chaque audience pour qu’elle ait une chance d’atteindre ce seuil. Une bonne pratique est d’allouer un budget journalier équivalent à au moins 3 ou 4 fois votre coût par acquisition (CPA) cible par ensemble de publicités.
‘les bonnes pratiques sur Meta en gros ben c’est de sortir la phase d’apprentissage et donc d’avoir suffisamment de conversion par semaine pour en sortir. Donc normalement c’est censé en avoir en moyenne 50 conversion par semaine. J’ai déjà fait des podcasts des articles là-dessus […] Je trouve que c’est pas totalement vrai. Tu peux tu peux en sortir avec 30, parfois 35.’
Quelle est la différence fondamentale entre la publicité sur Google Ads et sur Meta Ads ?
La différence majeure réside dans l’intention de l’utilisateur. Sur Google Ads (en particulier le Search), vous répondez à une demande existante ; l’utilisateur recherche activement une solution à son problème. La clé du succès est la pertinence technique (mots-clés, tracking, structure). Sur Meta Ads, vous créez la demande ; vous interrompez l’utilisateur dans son fil d’actualité pour lui présenter un produit dont il n’avait pas forcément conscience. La clé du succès est donc la capacité à capter l’attention et à susciter l’intérêt, ce qui rend la stratégie créative et le message particulièrement importants.
‘j’ai souvent tendance à leur dire attention, les social Ads et Google Ads, ce sont des clés de succès qui sont très différentes. […] là où le succès pour moi des social Ads, elle est vraiment liée à la créa visuelle et du coup à la capacité à avoir dans ton équipe quelqu’un qui fait des créas performantes.’
Une campagne Advantage+ Shopping peut-elle remplacer ma structure de campagnes classique ?
Une campagne Advantage+ Shopping (ASC) est un outil de scaling très puissant qui utilise l’intelligence artificielle de Meta pour automatiser le ciblage et la diffusion. Elle peut être extrêmement performante, mais elle ne devrait pas forcément remplacer toute votre structure, surtout au début. Il est souvent judicieux de la considérer comme une campagne supplémentaire, une ‘5ème campagne’, que vous alimentez avec vos meilleures créas et produits validés dans votre structure manuelle (acquisition/retargeting). Elle est excellente pour accélérer la croissance une fois que vous avez un compte qui performe déjà bien et des données fiables.
‘Tu peux avoir une 5ème campagne advantage plus si tu veux scaler ou si tu veux vraiment tu sais que ton compte il a il marche bien, tu as une certaine rentabilité et tu veux un tout petit peu accélérer avec tes meilleurs contenus bah tu vas les mettre dans l’advantage plus shopping.’

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