D’un simple blog à une agence digitale : le parcours que je n’avais jamais planifié
Bonjour à tous, ici Danilo Duchesnes. Si vous me suivez régulièrement, vous connaissez ma passion pour le marketing digital et l’acquisition client. Mais aujourd’hui, je veux vous emmener dans les coulisses, bien avant l’agence, les formations et le podcast. Je veux vous raconter comment tout a commencé, non pas avec un business plan millimétré, mais avec une démarche presque naïve. Comme je l’expliquais à Alex Viseo dans son podcast ‘Les Entrepoteurs’, ‘j’ai un parcours assez atypique puisque tout a commencé de mon site web que j’ai lancé de manière presque innocente’. Cette phrase résume parfaitement le début de mon aventure. J’étais alors dans une situation que beaucoup connaissent : un contrat précaire, un salaire modeste et une grande incertitude sur l’avenir. Le choix semblait binaire : trouver un emploi stable ou se jeter dans le vide de l’entrepreneuriat. Pourtant, une troisième voie a émergé, une voie que je n’avais pas anticipée, nourrie par la passion d’écrire et de partager. Dans les lignes qui suivent, je vais vous dévoiler les étapes clés de cette transformation, les doutes qui m’ont assailli, et surtout, la décision la plus difficile de ma vie qui a tout changé. Vous découvrirez comment un simple blog est devenu le pilier de ma future agence, comment j’ai décroché mes premiers clients sans même oser leur demander de l’argent au début, et pourquoi j’ai délibérément tourné le dos à une offre en or qui me promettait la sécurité. Mon histoire n’est pas celle d’un génie visionnaire, mais celle de quelqu’un qui a su saisir les opportunités créées par le partage de connaissances. C’est l’histoire d’un pari sur soi-même, un pari qui, je l’espère, vous inspirera à lancer le vôtre.
Le déclic : lancer un blog sans savoir où il me mènerait
Tout a véritablement commencé en juin 2017. À cette époque, mon horizon professionnel était flou. J’étais en ‘traineeship’, une sorte de stage longue durée ou d’alternance post-études, dans une startup. Mon contrat arrivait à son terme et l’avenir était une page blanche. Face à cette incertitude, j’aurais pu concentrer 100% de mon énergie à postuler à des offres d’emploi, à polir mon CV et à préparer des entretiens. C’est d’ailleurs ce que je faisais en partie. Mais une autre idée germait en moi, une idée à contre-courant de la recherche de sécurité : créer mon propre espace sur le web. C’est ainsi que mon blog est né. L’intention de départ était double, et pour être honnête, assez confuse. D’un côté, je me disais que ce blog pourrait être une vitrine, une sorte de CV dynamique. Je pensais que ‘créer une autorité et une crédibilité au cas où je cherche un emploi dans une agence’ serait un atout. Je voulais montrer concrètement mes compétences en marketing digital, prouver que je savais de quoi je parlais. De l’autre côté, une petite voix me soufflait que ce blog pourrait être plus que ça. Je voyais des entrepreneurs du web réussir, des gens qui avaient bâti un business autour de leur expertise. L’idée de les imiter me traversait l’esprit, mais c’était un rêve lointain, presque inaccessible. Comme je l’ai confié à Alex, mon but final était ‘de l’utiliser pour soit construire un business de consulting, de formation, une agence. Et j’avais toutes ces idées en tête mais elles étaient très floues’. Je n’avais aucune vision précise du business model. Je publiais des articles sur ce qui me passionnait, le marketing digital, les stratégies d’acquisition, sans penser immédiatement à la monétisation. Et puis, quelque chose d’inattendu s’est produit. Le blog a commencé à prendre vie. Les chiffres de trafic, d’abord timides, ont commencé à grimper. Quelques centaines de visiteurs, puis quelques milliers chaque mois. C’était grisant. Voir que des inconnus lisaient mes mots, passaient du temps sur mon site, c’était une validation incroyable. Cette traction a été le premier signe tangible que je tenais quelque chose. Ce n’était plus juste un projet personnel dans mon coin ; c’était une plateforme qui créait de la valeur pour d’autres personnes. Et c’est précisément à ce moment-là que la nature du projet a commencé à basculer.
La transition : de la théorie du blog à la pratique des premières missions
Le passage d’un blog qui gagne en audience à une véritable activité génératrice de revenus est une étape cruciale, souvent intimidante. Pour moi, cette transition s’est faite de manière organique, presque par surprise. Je n’ai pas eu à faire de prospection agressive ; les opportunités sont venues à moi, directement via le contenu que je publiais. C’est la magie du ‘brand content’ : attirer plutôt que chasser.
Les premiers contacts : comment monétiser une audience naissante ?
Alors que mon blog attirait quelques milliers de visiteurs mensuels, mon formulaire de contact a commencé à s’animer. Au milieu des spams et des commentaires, des messages plus sérieux sont apparus. Des entrepreneurs, des gérants de PME qui, après avoir lu mes articles, se disaient que la personne derrière ces textes pouvait peut-être les aider. Je me souviens très précisément de la première opportunité concrète. Une personne m’a contacté en disant quelque chose comme : ‘J’adore ton expertise, c’est super bien expliqué. Est-ce que tu peux nous gérer nos campagnes ?’. Mon cœur a fait un bond. C’était le moment de vérité. Toute la théorie que j’avais partagée sur mon blog devait maintenant être appliquée à un cas réel, avec l’argent d’un client en jeu. La pression était immense, tout comme le syndrome de l’imposteur. Qui étais-je pour gérer les campagnes de quelqu’un d’autre ? Mon expérience se limitait à ce que j’avais fait durant mon stage. C’est là que j’ai pris une décision qui, avec le recul, a été déterminante. J’ai été totalement transparent sur mon niveau d’expérience et j’ai fait une offre audacieuse : ‘Écoute, je n’ai pas l’expérience là-dedans, je sais même pas combien te facturer. Est-ce que ça te dérange pas que je gère tes campagnes et si après dans un mois on a des résultats, tu me donneras aussi de l’argent’. C’était un pari : je travaillais gratuitement, mais en échange, j’obtenais une expérience inestimable et la chance de construire un cas client solide. Pour la cliente, qui vendait des chocolats en ligne, le risque était nul. Elle m’a donné ma chance. Cette première mission a été mon véritable baptême du feu.
Du gratuit au payant : poser les bases de la rentabilité
Ce premier mois de ‘bénévolat stratégique’ a été intense. J’ai appliqué tout ce que je savais, j’ai testé, j’ai optimisé, et heureusement, les résultats ont suivi. La cliente était satisfaite et a commencé à me rémunérer. Ce premier paiement, même modeste, avait une saveur particulière. Ce n’était plus un salaire versé par un employeur, c’était de l’argent gagné directement grâce à ma compétence, à ma valeur. Psychologiquement, c’était un cap immense. Très vite, d’autres opportunités ont suivi. Une école de langues à Bruxelles, par exemple. Chaque nouvelle mission renforçait ma confiance et mes compétences. J’ai commencé à facturer quelques centaines d’euros par prestation. La différence avec mon ancienne situation était saisissante. Comme je le disais, je passais ‘d’un salaire de 963 € pour être exacte’ à des missions qui, individuellement, pouvaient représenter une part significative de ce montant. La prise de conscience a été brutale : la valeur que je pouvais créer en tant qu’indépendant était potentiellement bien supérieure à celle que je pouvais espérer dans un poste de junior salarié. C’est à ce moment précis que l’idée de créer ma propre structure, mon propre business, a cessé d’être un rêve flou pour devenir un objectif tangible et réaliste. Je sentais qu’il se passait quelque chose, que j’étais sur la bonne voie. Mais c’est aussi à ce moment-là que le destin m’a présenté le plus grand dilemme de ma jeune carrière.
Le point de bascule : le choix qui a tout changé
Alors que je jonglais entre ma recherche d’emploi ‘officielle’ et mes missions de freelance naissantes, une opportunité majeure s’est présentée. Elle incarnait tout ce que j’avais initialement espéré en sortant de mes études : un bon salaire, un poste à l’étranger, une expérience dans une agence établie. C’était la voie de la raison, de la sécurité. Et pourtant, l’accepter signifiait renoncer à la petite flamme entrepreneuriale que je venais tout juste d’allumer. Ce fut une période de doute intense, un véritable carrefour décisionnel.
L’offre de Malte : la sécurité contre la liberté
Une agence digitale basée à Malte, qui suivait mon parcours depuis un moment, m’a contacté. Le processus de recrutement a été long et exigeant, incluant un cas pratique complexe sur la stratégie digitale d’une grande agence immobilière. J’y ai mis toute mon énergie et ma présentation a fait mouche. Quelques semaines plus tard, fin novembre, l’offre est tombée. C’était concret, c’était sérieux. Ils me proposaient un salaire d’environ ‘1600 € en sachant que le coût de la vie reste un peu moins élevé qu’à Bruxelles’. C’était presque le double de ce que je gagnais en stage, une somme qui me paraissait énorme à l’époque. En plus du salaire, il y avait l’attrait de l’expatriation, une expérience que je désirais ardemment. Malte, le soleil, la mer, une nouvelle vie. Le recruteur francophone m’avait vendu le rêve : ‘C’est génial, il y a toujours des soirées, tu vas bien t’amuser’. Sur le papier, c’était l’offre parfaite, une validation de mes compétences et une porte d’entrée vers une carrière prometteuse. Tout mon entourage m’aurait conseillé de sauter sur l’occasion. C’était la décision logique. Mais mon instinct me disait autre chose.
Cinq jours de réflexion : la décision la plus difficile de ma carrière
J’ai demandé un délai de réflexion. Cinq jours. Cinq jours durant lesquels j’ai pesé le pour et le contre, nuit et jour. D’un côté, Malte : la sécurité financière, l’expérience internationale, la fin de l’incertitude. De l’autre, mon projet embryonnaire : quelques clients, des revenus encore instables, mais une liberté totale et la satisfaction de construire quelque chose qui m’appartenait. J’en ai parlé à mes parents. Leurs réactions étaient partagées et révélaient le fossé générationnel. Mon père, issu d’une mentalité plus traditionnelle, ‘comprenait rien à ce que je faisais’ et s’inquiétait de me voir sans ‘vrai métier’. Ma mère, plus ouverte, voyait le potentiel de mon projet mais restait prudente. Leurs avis comptaient, mais je savais que la décision finale devait venir de moi. Au fond de moi, la réponse était déjà là. C’était ‘le fait que je voulais lancer mon activité, que je voulais être indépendant, que je voulais avoir cette liberté’. C’était cette aspiration profonde qui pesait plus lourd dans la balance que n’importe quel salaire. Le dernier jour, j’ai pris mon téléphone et j’ai décliné l’offre. Ce fut l’un des appels les plus stressants de ma vie. Mais une fois le combiné raccroché, j’ai ressenti un immense soulagement. J’avais choisi mon chemin. J’avais parié sur moi. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais un épilogue incroyable est venu confirmer mon choix un an et demi plus tard. Le même recruteur m’a recontacté pour me proposer une mission en freelance. Et alors que nous discutions, il m’a avoué avoir été licencié car l’agence fermait son pôle digital. Je me suis dit : ‘En vérité, si tu avais choisi l’opportunité, ben 1 an et demi plus tard tu aurais été licencié’. Cette discussion a été la validation ultime que j’avais pris la bonne décision, non pas par chance, mais par conviction.
La spécialisation : pourquoi la publicité Facebook et pas autre chose ?
Après avoir refusé l’offre de Malte, je me suis retrouvé seul face à mon projet. Il n’y avait plus de plan B. Pour réussir, je devais non seulement travailler dur, mais aussi travailler intelligemment. Cela passait par une décision stratégique fondamentale : me spécialiser. Le marketing digital est un océan de possibilités. SEO, brand content, social media, influence, publicité en ligne… Tenter de tout faire est le meilleur moyen d’être moyen en tout. J’ai donc dû choisir mon champ de bataille, celui où je pourrais devenir un véritable expert et apporter le plus de valeur.
Trouver sa niche : l’importance de se concentrer
Mon choix s’est porté sur la publicité Facebook (Facebook Ads). Cette décision n’était pas un hasard. C’était ‘l’une des premières choses que j’ai apprises quand j’ai commencé le digital’ et surtout, ‘le truc que je maîtrisais le mieux, qui me plaisait le plus’. J’aurais pu me diriger vers le SEO, une compétence que je développais pour mon propre blog. Mais je trouvais cette discipline moins tangible. Le SEO est un travail de fond, les résultats sont longs à venir et parfois incertains. La publicité Facebook, à l’inverse, offre une gratification quasi instantanée : ‘Facebook, tu mets 1 €, tu sais combien tu récupères’. Cette prévisibilité et cette mesure directe du ROI sont des arguments extrêmement puissants pour les clients, surtout les e-commerçants. De plus, j’étais attiré par la dimension créative des Facebook Ads. Contrairement au SEO ou à Google Ads, très techniques, la performance sur Facebook repose énormément sur la créa, le visuel, le copywriting. ‘Le plus important, c’est ta créa, c’est ta pub, c’est ton texte’. Cet aspect me permettait d’allier la rigueur de l’analyse de données à la créativité de la conception publicitaire. Le brand content, que je pratiquais pour moi-même, ne m’attirait pas en tant que service. Je sentais que je ne pourrais jamais y mettre la même passion et la même expertise pour un client que pour mon propre projet. La force d’un créateur de contenu, c’est de parler de ce qu’il connaît sur le bout des doigts. J’ai donc fait le choix conscient de rester focus sur ce que j’aimais et maîtrisais le mieux.
Maîtriser son art : comment je me suis formé à Facebook Ads
Une fois la spécialisation choisie, l’obsession est devenue de maîtriser cet art. Je n’ai pas fait d’école spécialisée en Facebook Ads. Mon apprentissage s’est basé sur trois piliers. Le premier, et le moins efficace pour moi, a été la formation officielle de Facebook, ‘Facebook Blueprint’. Bien que complète, je l’ai trouvée ‘mal foutue’, trop technique et pas assez stratégique. C’était difficile d’en tirer des actions concrètes. Le deuxième pilier, bien plus impactant, a été de me former auprès des meilleurs, principalement les experts américains. À l’époque, il y avait peu de contenu francophone de qualité sur le sujet. J’ai donc passé des heures à écouter des podcasts et à lire des blogs de spécialistes comme Jon Loomer. Ma méthode était simple mais rigoureuse : ‘toutes les semaines j’écoutais leur podcast ou je lisais leur blog. Je prenais des notes, j’appliquais’. J’ai compilé des pages et des pages de notes sur Evernote, créant ma propre base de connaissances. C’est d’ailleurs cette base qui m’a servi à écrire mes propres articles de blog, ce qui explique leur précision et leur clarté. Enfin, le troisième et plus important pilier a été la pratique. Chaque nouvelle mission client était un nouveau terrain de jeu, un nouveau problème à résoudre. L’expérience acquise sur le terrain, en dépensant de vrais budgets publicitaires, a été la formation la plus rapide et la plus efficace qui soit. C’est cette combinaison d’apprentissage théorique actif et d’application pratique intensive qui m’a permis de développer rapidement une expertise solide et reconnue.
Conclusion : Ce que cette aventure m’a réellement appris
En regardant en arrière, ce parcours de la création d’un blog à celle d’une agence digitale ressemble à une suite logique, presque planifiée. Mais la réalité, c’est que ce chemin s’est dessiné pas à pas, au gré des opportunités, des doutes et des décisions audacieuses. La plus grande leçon que j’en tire est que les plus belles opportunités naissent souvent là où on ne les attend pas. Mon blog, lancé sans ambition commerciale, est devenu la fondation de toute ma carrière. Il m’a appris le pouvoir immense du contenu : partager son savoir avec générosité est le meilleur moyen d’attirer à soi les bonnes personnes et les bons projets. Cette aventure m’a aussi enseigné l’importance du courage et de l’intuition. Refuser l’offre de Malte était, sur le papier, une folie. Mais écouter cette petite voix intérieure qui aspirait à plus de liberté et de création a été le meilleur choix de ma vie. La sécurité est souvent une illusion, tandis que la capacité à créer sa propre valeur est un atout durable. Enfin, j’ai compris que la spécialisation n’est pas un enfermement, mais une libération. En choisissant de me concentrer sur les Facebook Ads, j’ai pu approfondir mon expertise, gagner en crédibilité et apporter une valeur bien plus grande à mes clients. Si mon histoire peut vous inspirer, retenez ceci : n’attendez pas d’avoir le plan parfait pour vous lancer. Commencez petit, avec ce qui vous passionne. Partagez, apprenez, testez. Soyez à l’écoute des signaux faibles, de ces premiers contacts qui montrent que vous êtes sur la bonne voie. Et le jour où vous ferez face à un choix crucial entre une voie tracée et votre propre chemin, ayez le courage de parier sur vous. Votre plus grand projet, c’est vous.
Questions fréquentes (FAQ)
Quel a été le véritable déclencheur pour lancer votre blog ?
Le lancement de mon blog n’a pas été motivé par un seul facteur, mais par une confluence de circonstances et d’aspirations. J’étais en fin de contrat de stage, face à une incertitude professionnelle. Le blog avait un double objectif : d’une part, me créer une vitrine professionnelle et une crédibilité pour trouver un emploi dans une agence de marketing digital. D’autre part, il y avait cette idée plus lointaine et un peu floue de suivre l’exemple des entrepreneurs du web et de potentiellement créer ma propre activité de consulting ou de formation. C’était donc à la fois un outil pragmatique pour ma recherche d’emploi et l’expression d’un rêve entrepreneurial naissant.
‘Il y avait à la fois comme tu dis, créer une autorité et une crédibilité au cas où je cherche un emploi dans une agence, mais le but final […] c’était de l’utiliser pour soit construire un business de consulting, de formation, une agence.’
Comment avez-vous trouvé vos tout premiers clients grâce à votre blog ?
Mes premiers clients sont venus à moi de manière naturelle, sans que j’aie à les démarcher. La qualité et la précision de mes articles de blog ont agi comme un aimant. Des entrepreneurs qui lisaient mes contenus se sont dit que je pouvais les aider concrètement. Le tout premier contact marquant venait d’une personne qui vendait des chocolats en ligne. Elle m’a contacté directement après avoir lu mes articles, en me disant qu’elle appréciait mon expertise. C’est la preuve que le partage de connaissances de manière désintéressée est la meilleure des publicités. Votre contenu devient votre meilleur commercial.
‘Naturellement tu en as qui te contactent, qui disent ‘Ouais, c’est intéressant ce que tu fais.’ Et donc je sentais déjà qu’il y avait des opportunités là-dedans.’
Pourquoi avez-vous refusé un emploi bien payé à Malte pour l’incertitude de l’entrepreneuriat ?
Cette décision a été extrêmement difficile. L’offre de Malte représentait la sécurité financière, une expérience internationale et une validation de mes compétences. Cependant, au fond de moi, une aspiration plus forte me guidait : celle de bâtir ma propre activité, d’être indépendant et de jouir d’une totale liberté dans mon travail. J’avais eu un avant-goût de cette vie avec mes premières missions de freelance et je sentais que le potentiel était immense. C’était un pari sur l’avenir et sur ma capacité à transformer mes quelques missions en un business viable. J’ai choisi la construction de mon propre projet plutôt que l’intégration dans celui d’un autre.
‘Mais Alex, ça a été une décision hyper difficile et le pourquoi je vais te le dire, c’est le fait que je voulais lancer mon activité, que je voulais être indépendant, que je voulais avoir cette liberté.’
Est-il judicieux de travailler gratuitement au début pour acquérir de l’expérience ?
Oui, à condition que ce soit une décision stratégique et limitée dans le temps. Pour ma toute première cliente, j’ai proposé de gérer ses campagnes gratuitement pendant un mois. Ce n’était pas par manque de confiance, mais une manière de lever tous les freins pour elle et de me donner une chance inestimable. Cela m’a permis d’acquérir une expérience pratique sur un cas réel, de construire un ‘case study’ et de prouver ma valeur sans pression. Une fois les résultats là, la transition vers une prestation payante a été naturelle. C’est un investissement sur soi-même : on échange son temps contre de l’expérience et de la crédibilité.
‘Je lui ai dit ‘Écoute je j’ai pas l’expérience là-dedans, je sais même pas combien te facturer. Est-ce que ça te dérange pas que je gère tes campagnes et si après dans un mois on a des résultats, tu me donneras aussi de l’argent. »
Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans la publicité Facebook plutôt que le SEO ou autre chose ?
Mon choix pour la publicité Facebook repose sur trois raisons principales. Premièrement, c’était la compétence que je maîtrisais le mieux et qui m’attirait le plus. Deuxièmement, j’appréciais son aspect très tangible et mesurable : on investit un budget et on peut rapidement mesurer le retour sur investissement, ce qui est très rassurant pour les clients. Troisièmement, la dimension créative des Facebook Ads, liée aux visuels et aux textes, me plaisait davantage que l’aspect très technique du SEO ou de Google Ads. Le SEO, bien qu’utile, me semblait être un travail de fond plus lent et moins prévisible, ce qui correspondait moins à ce que je voulais offrir comme service.
‘Facebook, tu mets 1 €, tu sais combien tu récupères. Tu sais également que tu as la partie créative où tu t’amuses bien. Le SEO c’est un travail de fond, ça prend du temps. Tu es pas trop sûr que ça a marché.’
Comment peut-on se former efficacement à la publicité Facebook quand on débute ?
D’après mon expérience, la méthode la plus efficace combine trois approches. D’abord, il faut consommer le contenu des meilleurs experts, souvent anglophones, via leurs blogs et podcasts. Ne faites pas que consommer : prenez des notes détaillées et structurez-les pour créer votre propre base de connaissances. Ensuite, bien que les formations officielles comme Facebook Blueprint existent, elles sont souvent très théoriques ; il ne faut pas s’y limiter. Enfin, et c’est le plus important, il faut pratiquer. Rien ne remplace l’expérience acquise en gérant de vrais comptes, même avec de petits budgets au début. C’est en faisant, en testant et en analysant les résultats que l’on apprend le plus vite.
‘Moi ce que je faisais c’est que je prenais, j’avais trouvé deux gars […] toutes les semaines je suivais j’écoutais leur podcast ou je lisais leur blog. Je prenais des notes, j’appliquais.’
Quel a été le rôle de votre entourage, notamment vos parents, dans votre décision de devenir entrepreneur ?
Mon entourage a eu des réactions contrastées, ce qui est assez classique. Mon père avait une vision plus traditionnelle du travail et s’inquiétait de me voir emprunter une voie si incertaine. Il me demandait quand j’allais trouver un ‘vrai métier’. Ma mère, en revanche, était beaucoup plus ouverte et encourageante. Elle percevait le potentiel de mon projet. Finalement, leur soutien, même teinté de scepticisme pour mon père, a été important. Ils m’ont écouté et m’ont laissé faire mon choix. La clé a été de leur montrer rapidement des résultats concrets. Quand ils ont vu que je commençais à gagner ma vie, leur perception a changé et leur soutien est devenu plus unanime.
‘Il y avait mon père qui comprenait rien ce que je fais […] Et ma mère qui est hyper ouverte […] ils m’ont écouté, ils m’ont dit ‘OK, fais ce que tu as envie de faire et fais-le à fond. »
En combien de temps votre blog a-t-il commencé à générer des opportunités concrètes ?
Le processus a été relativement rapide. J’ai lancé le blog en juin 2017, et les premières opportunités sérieuses de consulting et de gestion de campagnes ont commencé à arriver vers octobre-novembre de la même année. Il a donc fallu environ quatre à cinq mois de publication régulière et de travail sur le référencement pour que l’audience soit suffisante pour attirer des prospects qualifiés. Cela montre que la création de contenu est une stratégie qui peut porter ses fruits à moyen terme, à condition d’être constant, pertinent et de cibler une niche où il y a une demande claire.
‘J’ai commencé à avoir des opportunités de de consulting, de gestion de campagne et je les ai saisis une les unes après les autres à partir de octobre novembre, donc 4-5 mois après le lancement du blog.’

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