Advantage+ Shopping : Révolution ou mirage ? Le guide pour enfin dompter l’IA de Meta
Depuis son lancement, la campagne Advantage+ Shopping de Meta est sur toutes les lèvres. Présentée comme une ‘petite révolution pour les e-commerçants’, elle promet une gestion de campagnes simplifiée, une automatisation poussée par l’intelligence artificielle et, surtout, une efficacité redoutable. Sur le papier, c’est la campagne parfaite : vous lui donnez vos meilleures créations publicitaires, un budget, et elle se charge de trouver les clients pour vous, avec un coût par acquisition (CPA) inférieur de 12% en moyenne selon Meta. Une promesse alléchante qui peut rapidement se transformer en déception si l’on s’y prend mal. Car derrière cette apparente simplicité se cache une ‘boîte noire’ puissante, mais qui a besoin d’être pilotée avec stratégie et précision.
Le problème, c’est que beaucoup d’annonceurs tombent dans le piège de la facilité. Ils lancent une campagne Advantage+, y injectent des créas non testées et croisent les doigts en espérant que la magie de l’IA opère. Souvent, les résultats sont décevants, les coûts s’envolent sur de l’acquisition pure et la campagne finit par être coupée, laissant un goût amer et l’impression que ‘ça ne marche pas’. Mais la question n’est pas de savoir si l’outil fonctionne, mais plutôt comment l’utiliser à son plein potentiel. Comment transformer cette boîte noire en un véritable réacteur pour scaler votre compte publicitaire sans y passer vos journées ? Comment éviter les erreurs de débutant qui masquent sa réelle efficacité ?
C’est précisément l’objectif de ce guide. Au fil de mon expérience et des centaines de campagnes gérées, j’ai identifié cinq piliers, cinq conseils de pro qui font toute la différence entre une campagne Advantage+ Shopping qui stagne et une qui explose vos records de ventes. Je vais vous partager non seulement la méthode, mais aussi les ‘pourquoi’ derrière chaque action, illustrés par des cas concrets et des chiffres. Oubliez les approches superficielles. Nous allons plonger dans les rouages de la machine pour vous donner les clés qui vous permettront de dompter cette campagne, de la paramétrer comme un expert et d’en faire une arme redoutable pour votre croissance. Préparez-vous à reprendre le contrôle.
Conseil n°1 : Le piège du retargeting caché – Maîtrisez votre budget d’acquisition
Le premier commandement pour réussir avec Advantage+ Shopping est de comprendre sa double nature. C’est un outil hybride conçu pour faire à la fois de l’acquisition (toucher de nouveaux clients) et du retargeting (recibler des personnes qui vous connaissent déjà). Et c’est là que réside le piège le plus fréquent. L’algorithme de Meta est programmé pour une chose : obtenir le meilleur CPA global possible, le plus rapidement possible. Pour y parvenir, quel est le chemin le plus court ? Cibler les audiences chaudes, celles qui sont déjà à deux doigts d’acheter. C’est logique, mais ce n’est pas forcément votre objectif principal. Si vous cherchez de la croissance, vous avez besoin de nouveaux clients.
L’erreur fatale : Laisser Facebook cannibaliser vos efforts d’acquisition
Si vous ne définissez aucune contrainte, vous donnez carte blanche à l’algorithme. Il va alors allouer une part disproportionnée de votre budget aux audiences de retargeting, car les conversions y sont plus faciles et moins chères. Comme je l’explique souvent :
‘Sauf que si vous ne donnez pas une contrainte du budget à dépenser sur du retargeting, il y a des chances qu’Advantage plus Shopping dépense une partie trop importante de votre budget en retargeting si ça performe bien puisque lui ce que Facebook veut, c’est avoir le meilleur CPA possible pour vous.’
Le résultat est une illusion de performance. Votre CPA global affiché dans le gestionnaire de publicités sera peut-être excellent, mais il sera artificiellement tiré vers le bas par des ventes faciles en retargeting. Pendant ce temps, votre coût d’acquisition de *nouveaux* clients pourrait être exorbitant, voire inexistant. Vous pensez scaler, mais en réalité, vous ne faites que surexposer vos publicités à des gens qui vous connaissent déjà, cannibalisant ainsi potentiellement les performances de vos campagnes de retargeting manuelles.
La solution technique : Paramétrer le plafond de budget et les audiences à exclure
Heureusement, Meta nous donne les outils pour reprendre le contrôle. Le paramètre clé est le ‘plafond du budget de clientèle existante’. C’est une option que vous devez absolument configurer. Je vous conseille de le fixer entre 5% et 10% maximum. Pourquoi pas 0% ? Laisser une petite marge permet à l’algorithme de garder une certaine flexibilité et peut parfois aider à amorcer la performance. Mais au-delà de 10%, vous prenez le risque de dériver vers du retargeting masqué.
Ensuite, il faut dire à Facebook qui sont vos ‘clients existants’. Pour cela, utilisez l’option ‘répartition par type d’audience’. C’est ici que vous allez lister toutes vos audiences personnalisées importantes. Je recommande d’inclure systématiquement : votre fichier client, les acheteurs identifiés par le pixel Meta, les personnes ayant ajouté au panier et les visiteurs de votre site web sur les 30 ou 60 derniers jours. En faisant cela, vous forcez la campagne à dépenser 90 à 95% de son budget à la recherche de nouvelles têtes, ce qui est son véritable objectif.
Stratégie avancée : Dédier des campagnes Advantage+ à l’acquisition et au retargeting
Pour les comptes plus matures, on peut pousser la logique encore plus loin. Nous avons mené un test très concluant pour un client : nous avons scindé la stratégie en deux. D’un côté, une campagne Advantage+ Shopping dédiée à 100% à l’acquisition, avec un plafond de budget de clientèle existante à 0%. De l’autre, une campagne Advantage+ dédiée au retargeting, avec un plafond cette fois-ci fixé à 99%. Dans cette seconde campagne, nous avons inclus toutes nos audiences chaudes (visiteurs, interactions sociales, vues de vidéos, fichier client). Le résultat a été sans appel : la campagne de retargeting a généré 24 ventes avec un excellent CPA de 23,60€, prouvant que l’on peut transformer cet outil en une machine de retargeting ultra-efficace si on le souhaite. Cette segmentation garantit une clarté totale sur vos performances et vous permet d’allouer le budget là où il est le plus rentable, sans aucun risque de cannibalisation.
Conseil n°2 : Devenez un détective de la performance – Analysez la répartition nouveaux vs. anciens clients
Même après avoir correctement paramétré votre plafond de budget, votre travail n’est pas terminé. Vous devez vérifier que l’algorithme respecte vos instructions et, surtout, analyser la rentabilité réelle de vos efforts d’acquisition. Se fier uniquement au CPA global d’une campagne Advantage+ Shopping, c’est comme juger de la santé d’une entreprise en ne regardant que son chiffre d’affaires, sans jamais jeter un œil à ses bénéfices. La métrique qui compte vraiment, c’est le coût d’acquisition de vos *nouveaux* clients.
Comment révéler la vraie performance de votre campagne ?
Meta met à notre disposition un rapport puissant mais souvent méconnu pour faire cette analyse. C’est une étape que vous devez intégrer à votre routine d’optimisation hebdomadaire. Dans votre gestionnaire de publicités, au niveau de la campagne ou des publicités, cliquez sur le menu déroulant ‘Répartition’. Ensuite, naviguez dans ‘Par type de diffusion’ et sélectionnez ‘Type d’audience’. Cette vue va scinder vos résultats en deux lignes distinctes : ‘Nouveaux clients’ et ‘Clients existants’. Vous verrez alors précisément combien de budget a été dépensé, combien de ventes ont été générées et quel est le CPA pour chaque segment. C’est à ce moment-là que vous découvrirez la vérité sur la performance de votre campagne.
Études de cas : Le jour et la nuit entre deux comptes publicitaires
Pour bien comprendre l’importance de cette analyse, laissez-moi vous partager deux exemples réels tirés de comptes que nous gérons. Le premier est un cas d’école de campagne saine. Sur une semaine, la campagne a dépensé 450€ pour 41 ventes, soit un excellent CPA global de 11€. En appliquant la répartition, on voit que seulement 21€ ont été dépensés sur les clients existants (générant 3 ventes à 7€ de CPA) et que les 429€ restants ont généré 38 ventes auprès de *nouveaux* clients, avec un CPA de 11,30€. Ici, c’est parfait : la campagne fait bien son travail d’acquisition, le plafond est respecté et la performance est au rendez-vous.
Maintenant, regardons un second cas, beaucoup plus piégeur. La campagne affichait un CPA global de 110€, ce qui était acceptable pour le client. Cependant, la répartition a révélé une tout autre histoire. Sur 32 ventes totales, 24 provenaient de clients existants avec un CPA dérisoire de 7€. En revanche, les 8 ventes restantes, celles des nouveaux clients, avaient coûté 3300€ de budget, soit un CPA d’acquisition réel de 421€ ! Comme je l’ai constaté :
‘la performance de la campagne était drivée par le retargeting.’
Sans cette analyse, nous aurions pu continuer à dépenser des milliers d’euros en pensant que la campagne était performante, alors qu’elle était un gouffre financier en acquisition. La décision a été immédiate : nous avons ajusté le plafond à 0% pour forcer la campagne à se concentrer uniquement sur l’acquisition et à devenir réellement rentable sur ce segment.
Conseil n°3 : Le principe d’or – Advantage+ est une campagne d’accélération, pas de testing
C’est peut-être le conseil le plus important de tous, celui qui change radicalement la façon d’aborder cet outil. Beaucoup d’annonceurs considèrent Advantage+ Shopping comme un terrain de jeu pour expérimenter, une sorte de super-campagne de test où l’on peut lancer de nouvelles créations publicitaires pour voir ce que l’IA en fait. C’est une erreur fondamentale qui mène quasi systématiquement à l’échec. Il faut graver cette phrase dans votre esprit et la répéter avant chaque optimisation :
‘Advantage plus Shopping n’est pas une campagne de testing mais bien une campagne d’accélération.’
L’intelligence artificielle de Meta, aussi puissante soit-elle, n’est pas magicienne. Elle ne peut pas transformer une mauvaise publicité en une machine à ventes. Son travail est de prendre un message (votre créa) et de trouver la meilleure audience possible pour ce message. Si votre message est faible, non pertinent ou peu engageant, l’IA trouvera simplement la meilleure audience possible pour une mauvaise publicité… ce qui résulte en de faibles performances et un budget gaspillé. Advantage+ est une Formule 1 : pour qu’elle puisse exprimer son plein potentiel, vous devez lui fournir le meilleur carburant possible. Et ce carburant, ce sont vos publicités qui ont déjà prouvé leur efficacité.
Votre plan d’action pour sélectionner vos créas ‘All-Stars’
Alors, comment identifier ces fameuses créas ‘All-Stars’ ? La méthode est simple et basée sur la donnée. Oubliez vos intuitions et laissez parler les chiffres. Vous allez analyser les performances de toutes vos publicités sur une période significative, généralement les 3 à 6 derniers mois, selon votre volume de dépenses. Plus vous dépensez, plus la période peut être courte. Dans votre gestionnaire de publicités, sélectionnez toutes vos campagnes de conversion actives sur cette période, puis allez dans l’onglet ‘Publicités’.
Le secret est de ne pas trier par CPA ou par ROAS, mais par une métrique personnalisée que j’appelle le ‘revenu net’. C’est tout simplement le chiffre d’affaires généré par la publicité, moins la dépense publicitaire. Cette métrique vous donne la rentabilité réelle de chaque créa. Triez vos publicités par revenu net décroissant, et vous aurez votre classement des publicités les plus profitables pour votre business. Sélectionnez le top 5 ou le top 10 de ces publicités. Ce sont elles, et uniquement elles, que vous allez injecter dans votre campagne Advantage+ Shopping. Je recommande d’en avoir 4 à 5 actives en simultané, et de faire des rotations régulières en piochant dans votre liste de ‘All-Stars’.
La preuve par l’exemple : +131% de ROAS avec une simple optimisation
Pour vous convaincre de la puissance de cette approche, laissez-moi vous parler d’un cas géré par Cassie, Performance Manager chez DHS. Elle a repris un compte où la campagne Advantage+ Shopping était en perte de vitesse. Son action a été radicale et simple : elle a coupé la campagne existante et en a relancé une nouvelle. La seule différence ? Elle y a placé *uniquement* les visuels qui avaient généré les meilleures performances sur le compte lors des trois derniers mois. Le résultat de cette optimisation, qui n’a pris que quelques minutes, a été spectaculaire : le CPA a chuté de 128% et le ROAS a bondi de 131%. Cela démontre de manière éclatante que le succès d’une campagne Advantage+ Shopping repose quasi entièrement sur la qualité des créatifs que vous lui fournissez.
Conseil n°4 : La segmentation intelligente – Une campagne par gamme de produits pour scaler horizontalement
Une fois que vous maîtrisez les bases, il est temps de passer à une stratégie plus avancée pour scaler votre compte : la segmentation. Si votre e-commerce propose plusieurs gammes de produits qui s’adressent à des besoins ou des personae différents, les regrouper dans une seule et même campagne Advantage+ Shopping est une erreur. L’algorithme, dans sa quête perpétuelle d’efficacité, va naturellement privilégier la gamme de produits qui se vend le plus facilement. Les autres catégories, même si elles sont stratégiques pour votre entreprise, risquent d’être sous-financées et de ne jamais atteindre leur plein potentiel. C’est ce qu’on appelle une optimisation locale au détriment d’une stratégie globale.
Pourquoi et quand segmenter vos campagnes Advantage+ ?
La segmentation par gamme de produits vous permet de reprendre le contrôle sur l’allocation budgétaire et de mieux guider l’algorithme. C’est particulièrement pertinent dans deux cas de figure. Premièrement, si vos gammes s’adressent à des avatars clients distincts. Prenons l’exemple d’un de nos clients dans les compléments alimentaires : il a une gamme axée sur la santé et le bien-être à long terme, et une autre dédiée à la performance sportive pour la musculation. Les besoins, les arguments et les motivations ne sont pas les mêmes. Séparer les campagnes permet de s’assurer que le message est toujours cohérent avec la cible. Deuxièmement, si vous avez des objectifs de vente spécifiques pour chaque gamme. Pour un client dans la literie, nous avons créé trois campagnes distinctes : une pour les matelas enfants, une pour les matelas adultes et une pour les accessoires. Cela nous garantit que chaque segment reçoit le budget nécessaire pour atteindre ses objectifs.
Attention cependant, cette stratégie n’est pas pour tout le monde. Comme je le précise :
‘ça devient vraiment intéressant quand vous commencez à dépenser 10, 15, 20 000 voire même plus sur Facebook chaque mois.’
En dessous de ces seuils, vous risquez de trop fragmenter votre budget. Chaque campagne a besoin d’un budget suffisant pour que l’algorithme puisse apprendre efficacement. Multiplier les campagnes avec un petit budget global est contre-productif. Il vaut mieux avoir une seule campagne bien financée que trois qui peinent à sortir de la phase d’apprentissage.
La méthodologie pour une segmentation réussie
La mise en place est plus exigeante mais les bénéfices en valent la peine. Le processus consiste à créer une campagne Advantage+ Shopping distincte pour chaque gamme de produits stratégique. L’étape cruciale est de s’assurer que chaque campagne est alimentée par les créatifs les plus performants *pour cette gamme spécifique*. Vous ne pouvez pas mettre les mêmes créas partout. Vous devez donc répéter le processus d’analyse du conseil n°3 (trier par revenu net) mais en le filtrant pour ne prendre en compte que les publicités qui promeuvent les produits de la gamme en question. C’est un travail plus méticuleux, mais c’est la clé pour créer des campagnes ultra-pertinentes et performantes. Une fois en place, cette structure vous offre une vision claire de la rentabilité de chaque segment et vous permet de scaler votre compte de manière horizontale, en augmentant le budget sur les gammes les plus profitables.
Conseil n°5 : Le ‘reset’ magique – Le hack ultime quand plus rien ne fonctionne
Nous arrivons au dernier conseil, qui s’apparente plus à un ‘hack’ ou à une manœuvre de dernier recours. Vous avez tout bien fait : votre plafond de budget est en place, vous analysez vos performances, vous injectez vos meilleures créas, mais soudainement, sans raison apparente, votre campagne Advantage+ Shopping, qui caracolait en tête des performances, s’effondre. Son CPA double, son ROAS est divisé par deux. Vous changez les créas, mais rien n’y fait. C’est une situation frustrante, typique de la nature de ‘boîte noire’ de cet outil.
Comprendre la nature de la ‘boîte noire’ et ses limites
Il faut accepter qu’avec Advantage+ Shopping, nous n’avons aucun contrôle direct sur les audiences ou les placements. L’algorithme prend toutes les décisions. Parfois, il peut arriver qu’il s’enferme dans une ‘poche d’audience’ spécifique. Tant que cette poche est performante, tout va bien. Mais une fois qu’elle est épuisée ou saturée, les performances chutent drastiquement, et l’algorithme peine à en sortir pour explorer de nouveaux horizons. C’est comme s’il était bloqué dans une impasse. Votre seul levier est la créa, mais si le problème vient de l’audience, un changement de créa ne suffira pas toujours à redresser la barre.
L’art de la duplication : une nouvelle chance pour votre campagne
Face à cette situation, une technique surprenante mais souvent efficace consiste simplement à dupliquer la campagne et à la relancer à l’identique. Vous désactivez l’ancienne campagne qui ne performe plus, et vous en activez une nouvelle, qui est sa copie conforme, avec exactement les mêmes créatifs ‘All-Stars’ qui fonctionnaient auparavant. Pourquoi cela fonctionne-t-il ? En créant une nouvelle campagne, vous forcez l’algorithme à réinitialiser complètement sa phase d’apprentissage. Il repart d’une feuille blanche et va explorer de nouvelles combinaisons d’audiences et de placements, ce qui lui permet souvent de sortir de l’impasse dans laquelle il s’était enfermé. C’est une sorte de ‘reset’ qui peut redonner un second souffle à votre stratégie.
Étude de cas : Résurrection d’une campagne en chute libre
Nous avons appliqué cette méthode pour un annonceur avec des résultats probants. La campagne Advantage+ du compte était passée en quelques semaines d’un ROAS exceptionnel de 4,79 (avec un CPA de 11,59€) à un ROAS médiocre de 2,04 (avec un CPA de 22€). Face à cette chute inexpliquée, David, le manager du compte, a pris la décision de la désactiver pour en lancer une nouvelle, totalement identique. Le résultat a été quasi immédiat. La nouvelle campagne a rapidement retrouvé sa superbe, générant 145 ventes avec un excellent CPA de 15,59€ et un ROAS de 3,97, bien au-dessus de la moyenne du compte.
‘Ce qui montre que parfois des petits changements, des petits hacks comme celui-ci peuvent très bien fonctionner pour des campagnes comme Avantage plus Shopping qui sont un tout petit peu on va pas se le cacher des boîtes noires.’
Ne sous-estimez donc jamais la puissance d’un simple redémarrage pour débloquer une situation et retrouver le chemin de la performance.
Conclusion : Reprenez le pouvoir sur l’IA pour scaler durablement
Advantage+ Shopping n’est ni une formule magique, ni une boîte noire incontrôlable. C’est un outil extraordinairement puissant, à condition d’être utilisé comme un moteur de Formule 1 : avec le bon carburant, les bons réglages et un pilote qui sait où il va. Au terme de ce guide, vous détenez désormais les cinq clés stratégiques pour passer de simple utilisateur à véritable pilote. Récapitulons-les : premièrement, maîtrisez la balance acquisition/retargeting en plafonnant le budget sur votre clientèle existante. Deuxièmement, devenez un détective de la donnée en analysant systématiquement la répartition entre nouveaux et anciens clients pour juger de votre performance réelle. Troisièmement, et c’est le plus important, n’utilisez que vos créatifs ‘All-Stars’ ; Advantage+ est une scène pour vos meilleurs acteurs, pas une salle de répétition.
Quatrièmement, pour les comptes plus matures, segmentez vos campagnes par gamme de produits pour un scaling horizontal précis et contrôlé. Enfin, cinquièmement, n’ayez pas peur d’utiliser le ‘hack’ de la duplication pour réinitialiser une campagne en perte de vitesse. En appliquant cette méthodologie, vous transformez une campagne automatisée en une stratégie d’acquisition délibérée et maîtrisée. Vous ne subissez plus l’algorithme, vous le guidez. C’est en adoptant cette posture proactive que vous ferez de Advantage+ Shopping non seulement un levier de performance, mais le véritable moteur de la croissance de votre e-commerce. Alors, à vous de jouer.
Questions fréquentes sur les campagnes Advantage+ Shopping
Quelle est la plus grande erreur à éviter avec les campagnes Advantage+ Shopping ?
L’erreur la plus fréquente et la plus coûteuse est de ne pas définir de ‘plafond de budget de clientèle existante’. Sans cette contrainte, l’algorithme de Meta va naturellement dépenser une part trop importante de votre budget sur des audiences de retargeting (personnes vous connaissant déjà), car les conversions y sont plus faciles. Cela crée une illusion de performance avec un bon CPA global, tout en masquant un coût d’acquisition de nouveaux clients potentiellement très élevé. Il est donc crucial de limiter cette dépense à 5 ou 10% maximum pour forcer la campagne à se concentrer sur sa mission principale : l’acquisition.
‘Si vous ne donnez pas une contrainte du budget à dépenser sur du retargeting, il y a des chances qu’Advantage plus Shopping dépense une partie trop importante de votre budget en retargeting si ça performe bien.’
Advantage+ Shopping est-il fait pour tester de nouvelles publicités ?
Absolument pas, et c’est un point fondamental à comprendre. Advantage+ Shopping n’est pas une campagne de testing, mais une campagne d’accélération (scaling). Elle est conçue pour prendre vos meilleures publicités, celles qui ont déjà prouvé leur efficacité et leur rentabilité dans vos campagnes manuelles, et de les diffuser à grande échelle pour trouver un maximum de clients. Y mettre des créatifs non testés est le meilleur moyen de gaspiller du budget, car l’IA ne peut pas rendre une mauvaise publicité performante. Concentrez-vous sur l’identification de vos créas ‘All-Stars’ avant de les utiliser dans Advantage+.
‘Advantage plus Shopping n’est pas une campagne de testing mais bien une campagne d’accélération. Ce n’est pas une campagne que vous allez utiliser pour tester des créas qui n’ont jamais vraiment été diffusées.’
Comment savoir si ma campagne Advantage+ fait réellement de l’acquisition ?
Il ne faut pas se fier au CPA global affiché par défaut. Pour connaître la vérité, vous devez utiliser la fonction ‘Répartition’ dans le gestionnaire de publicités. En choisissant la répartition ‘Par type d’audience’, vous obtiendrez deux lignes de résultats distinctes : ‘Nouveaux clients’ et ‘Clients existants’. Cela vous permettra de voir précisément le budget dépensé, le nombre de ventes et surtout le CPA pour chaque segment. C’est le seul moyen fiable d’évaluer votre coût d’acquisition réel et de vous assurer que la performance de votre campagne n’est pas artificiellement gonflée par le retargeting.
‘Vous pouvez analyser les résultats de votre campagne advantage plus et observer le nombre de ventes entre nouveaux clients et clients existant. Parce que même en définissant des plafonds de dépenses, la part de vente provenant de clients existant est parfois trop importante.’
Quel budget minimum faut-il pour une campagne Advantage+ Shopping ?
Pour donner suffisamment de données à l’algorithme et lui permettre de sortir rapidement de la phase d’apprentissage, une bonne règle de base est de définir un budget quotidien équivalent à au moins quatre fois votre CPA (coût par acquisition) cible. Par exemple, si vous visez un CPA à 20€, il est conseillé de démarrer avec un budget journalier d’au moins 80€. Un budget trop faible ralentira l’optimisation et pourrait empêcher la campagne de trouver son rythme de croisière, menant à des conclusions hâtives sur son inefficacité.
‘Moi je vous conseille de choisir au moins quatre fois votre CPA. Donc si vous avez un CPA à 20 €, et bien choisissez au moins 80 € de budget par jour pour la campagne.’
Faut-il créer une seule ou plusieurs campagnes Advantage+ Shopping ?
Pour les comptes avec des budgets modérés, une seule campagne Advantage+ bien structurée est généralement suffisante. Cependant, pour les comptes qui dépensent des montants plus importants (plus de 10 000€/mois) et qui ont des gammes de produits distinctes s’adressant à des clientèles différentes, il devient très pertinent de segmenter. Créer une campagne Advantage+ par gamme de produits permet de mieux contrôler l’allocation du budget, d’adapter les créatifs à chaque cible et d’assurer une croissance équilibrée sur l’ensemble de votre catalogue. C’est une stratégie de scaling horizontal efficace.
‘Nous ce qu’on vous recommande, c’est de segmenter vos campagnes Advantage plus par gamme de produits. C’est ce qu’on a fait pour certains clients comme l’un qu’on a dans la literie.’
Que faire si ma campagne Advantage+ Shopping ne fonctionne plus aussi bien ?
Si après avoir rafraîchi vos créatifs avec de nouvelles publicités performantes, la campagne ne décolle toujours pas, une technique efficace consiste à la ‘réinitialiser’. Il s’agit simplement de désactiver la campagne en perte de vitesse, de la dupliquer à l’identique (avec les mêmes créas qui fonctionnaient bien auparavant) et de lancer cette nouvelle version. Cette action force l’algorithme à redémarrer complètement sa phase d’apprentissage, ce qui lui permet souvent de sortir d’une ‘poche d’audience’ épuisée et de retrouver le chemin de la performance.
‘Une possibilité que je vous invite à explorer, c’est simplement de dupliquer la campagne Avantage plus et la relancer telle quelle avec les mêmes créas pour qu’elle puisse retrouver sa superbe.’
Peut-on utiliser Advantage+ Shopping uniquement pour le retargeting ?
Oui, c’est une stratégie avancée mais tout à fait possible et efficace. Pour transformer une campagne Advantage+ Shopping en une machine de retargeting, il suffit de régler le ‘plafond de budget de clientèle existante’ à sa valeur maximale, soit 99%. Ensuite, dans la section ‘répartition par type d’audience’, vous ajoutez toutes vos audiences chaudes (visiteurs du site, interactions sociales, listes de clients, etc.). La campagne concentrera alors la quasi-totalité de son budget sur ces audiences, en utilisant la puissance de l’IA pour optimiser la diffusion au sein de votre public connu.
‘Sur la campagne Avantage plus Shopping qui était dédiée au retargeting, là ce qu’on a fait, c’est qu’on a défini un plafond de budget à 99 %. Ce qui veut dire que Facebook peut dépenser jusqu’à 99 % du budget sur nos audiences de retargeting.’
Quel est le principal levier d’optimisation pour une campagne Advantage+ ?
Contrairement aux campagnes manuelles où l’on peut jouer sur les audiences, les placements ou les enchères, le levier d’optimisation quasi unique pour Advantage+ Shopping est la création publicitaire. Puisque l’IA gère tout le reste, votre rôle en tant qu’annonceur se concentre sur l’alimentation de la campagne avec les meilleurs visuels, vidéos et textes de vente possibles. L’optimisation continue passe par l’analyse des performances des créatifs, la désactivation de ceux qui s’épuisent et l’ajout régulier de nouveaux ‘gagnants’ identifiés dans vos autres campagnes.
‘La seule chose que vous allez vraiment optimiser dans la campagne, c’est l’ajout de nouveaux créatifs, de nouvelles publicités. Pour le reste, Meta s’occupe de tout à votre place.’




