ABO vs CBO : Le guide ultime pour choisir la bonne stratégie de budget sur Facebook Ads
Bonjour, je suis Danilo Duchenne et je vous souhaite la bienvenue. Si vous gérez des campagnes publicitaires sur Facebook, vous vous êtes forcément déjà posé cette question cruciale, presque existentielle : dois-je utiliser l’ABO ou le CBO ? Cette interrogation est au cœur de la gestion de budget et peut radicalement changer la performance de vos campagnes. C’est un peu le duel entre le contrôle manuel du pilote de course et l’intelligence prédictive du pilote automatique. D’un côté, l’Adset Budget Optimization (ABO), la méthode ‘old school’ qui nous donne les pleins pouvoirs. De l’autre, la Campaign Budget Optimization (CBO), l’approche moderne poussée par l’algorithme de Meta. Le choix n’est pas anodin, car il influence directement vos coûts d’acquisition, votre capacité à scaler et la stabilité de vos résultats.
Dans l’écosystème digital, ce qui était une vérité hier n’est pas forcément la meilleure pratique aujourd’hui. La plateforme publicitaire de Meta évolue sans cesse, nous poussant vers plus d’automatisation. Pourtant, abandonner complètement le contrôle manuel serait une erreur stratégique. La vraie expertise ne réside pas dans le choix d’un camp, mais dans la compréhension profonde de quand et pourquoi utiliser chaque outil. C’est précisément ce que nous allons démystifier ensemble. Je vais tout dégrossir pour vous, en m’appuyant sur mon expérience à l’agence DHS Digital, où nous gérons des milliers d’euros de budget publicitaire chaque mois. Je répondrai aujourd’hui à la célèbre question sur l’optimisation du budget sur Facebook, à savoir : qu’est-ce qui marche le mieux entre l’ABO ou le CBO ?
L’enjeu est de taille. Une mauvaise configuration de budget peut entraîner un gaspillage de vos investissements, en allouant des fonds à des audiences peu performantes ou, à l’inverse, en bridant le potentiel d’une audience en or. Vous pourriez vous retrouver à analyser des données biaisées lors de vos tests ou à voir vos campagnes de remarketing s’essouffler. Dans cet article, nous n’allons pas nous contenter de définir ces deux acronymes. Nous allons plonger dans les cas d’usage concrets, les avantages, les inconvénients et surtout, nous allons construire une méthodologie claire pour que vous sachiez exactement quelle option choisir en fonction de vos objectifs : tester de nouvelles audiences, scaler une campagne qui cartonne ou retoucher efficacement vos prospects les plus chauds. Préparez-vous à prendre le contrôle total de vos budgets, non pas en vous battant contre l’algorithme, mais en travaillant intelligemment avec lui.
L’ABO (Adset Budget Optimization) : Quand le contrôle manuel reste roi
Avant que le CBO ne devienne la norme recommandée par Meta, l’ABO était la seule et unique façon de gérer les budgets. C’est ce que j’appelle la méthode ‘old school’, mais ne vous y trompez pas : ‘old school’ ne veut pas dire obsolète. L’ABO, ou optimisation du budget au niveau de l’ensemble de publicités, consiste à définir manuellement un budget quotidien ou global pour chaque audience (chaque adset) de votre campagne. Si vous avez une campagne avec trois audiences distinctes, vous allez allouer un budget spécifique à chacune d’elles, par exemple 20 € par jour. Cette approche vous donne un contrôle total et granulaire sur la répartition de vos dépenses. Vous êtes le seul maître à bord.
Cette méthode offre une prévisibilité rassurante. Vous forcez littéralement Facebook à dépenser une somme précise sur une audience donnée, chaque jour. Il n’y a pas de surprise : si vous mettez 20 €, 20 € seront dépensés (ou presque). Cette rigidité est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. Elle est idéale lorsque vous avez une vision stratégique claire de la valeur de chaque audience et que vous ne voulez pas laisser l’algorithme décider à votre place. C’est un choix délibéré de garder la main sur la stratégie de ventilation du budget, une approche qui s’avère indispensable dans plusieurs scénarios critiques que nous allons détailler.
Qu’est-ce que l’ABO et comment ça fonctionne concrètement ?
Pour bien comprendre, visualisons la structure. Vous créez une campagne, et à l’intérieur, plusieurs ensembles de publicités (adsets). Chaque adset correspond à une audience : par exemple, ‘Femmes 25-35 ans, intérêt pour le yoga’, ‘Audiences similaires de vos clients’, ‘Visiteurs du site web des 30 derniers jours’. En mode ABO, c’est au niveau de chacun de ces adsets que vous allez entrer un montant. Comme je le disais dans le podcast,
‘le bio justement, c’est la méthode old school qui consiste à fixer des budgets au niveau des audiences. Donc c’est le Adset budget optimization d’où le fait qu’on l’appelle le bio.’
Cette approche transforme chaque audience en un mini-silo budgétaire indépendant. La performance de l’adset 1 n’aura aucun impact sur le budget alloué à l’adset 2. C’est vous, et vous seul, qui déciderez d’augmenter ou de diminuer le budget d’un adset en fonction des résultats que vous observez. Ce pilotage manuel est au cœur de la philosophie ABO : analyser, décider, ajuster. C’est un travail plus intensif qui demande une surveillance régulière, mais qui offre une précision chirurgicale.
Les 3 situations où l’ABO reste votre meilleur allié stratégique
Alors, quand faut-il absolument privilégier cette méthode ? Il y a trois cas de figure majeurs où l’ABO surpasse largement le CBO. Premièrement, et c’est le plus important, pour le testing d’audiences. Imaginez que vous voulez tester trois nouvelles audiences pour savoir laquelle est la plus réceptive à votre offre. Si vous utilisez le CBO, l’algorithme risque de dépenser 90 % du budget sur une seule des trois audiences, celle qui obtient les premiers résultats les plus rapides, et de délaisser les deux autres. Votre test sera alors complètement biaisé. Avec l’ABO, vous allouez un budget égal, disons 15 € par jour à chaque audience, pendant 4 à 5 jours. Cela garantit que chaque audience a une chance équitable de faire ses preuves. Vous obtiendrez des données fiables pour prendre des décisions éclairées et identifier vos futures audiences ‘gagnantes’.
Deuxièmement, l’ABO est essentiel pour la répartition stratégique sur des audiences de haute valeur. Toutes les audiences ne se valent pas d’un point de vue business, même si leur coût par clic est similaire.
‘Imaginez, vous avez une campagne encore une fois avec trois audiences. Vous avez une, vous savez que c’est une audience de très bonne qualité parce que ce sont par exemple les abonnés à votre newsletter ou alors vos clients et vous voulez absolument dépenser un budget sur cette audience.’
Dans ce cas, même si cette audience est petite et a un coût par résultat parfois plus élevé, sa valeur à long terme (Lifetime Value) est immense. Avec l’ABO, vous pouvez ‘forcer’ une dépense de 10 € ou 20 € par jour sur ce segment ultra-qualifié, assurant ainsi que vos meilleurs prospects ou clients voient vos messages, chose qu’un CBO, focalisé sur le coût immédiat, ne ferait pas forcément. Troisièmement, l’ABO est l’outil du gestionnaire qui veut piloter lui-même la performance. Si vous aimez ajuster finement les budgets en fonction des résultats journaliers, l’ABO est fait pour vous. Vous voyez qu’une audience performe exceptionnellement bien ? Vous augmentez son budget de 20%. Une autre sous-performe ? Vous le baissez. C’est une gestion active et réactive, un dialogue constant avec les données.
Les limites et les risques cachés de l’ABO
Cependant, ce contrôle a un prix. Le principal inconvénient de l’ABO, surtout à plus grande échelle, est le risque de chevauchement d’enchères. Si vos différentes audiences ciblent des profils similaires, vos propres ensembles de publicités peuvent entrer en compétition les uns avec les autres sur le marché des enchères, ce qui fait mécaniquement augmenter vos coûts.
‘il peut y avoir des chevauchements entre les audiences, c’est-à-dire que certaines personnes se trouvent dans deux audiences et donc des chevauchements d’enchère qui peuvent faire augmenter vos coûts.’
À petit budget, l’impact est minime, mais si vous investissez plusieurs centaines d’euros par jour, ce phénomène peut grignoter votre rentabilité.
L’autre faiblesse est son manque de flexibilité face aux fluctuations du marché. Une audience qui performe très bien le lundi peut être moins efficace le mardi. L’ABO, par sa nature rigide, ne s’adapte pas automatiquement à ces variations d’opportunités. C’est à vous de faire le travail, ce qui peut être chronophage et moins réactif que l’algorithme. C’est cette lourdeur qui a poussé Meta à développer une solution plus agile, le CBO.
Après avoir exploré le monde du contrôle manuel avec l’ABO, où chaque euro est alloué avec une intention précise, il est temps de basculer vers une approche radicalement différente. L’ABO nous donne les rênes, mais exige une attention constante. Que se passe-t-il si nous décidons de faire confiance à l’intelligence artificielle pour optimiser nos dépenses en temps réel ? C’est la promesse du CBO, une philosophie où l’on délègue la micro-gestion pour se concentrer sur la stratégie globale. Voyons maintenant comment cette ‘assurance tout risque’ peut transformer vos campagnes.
Le CBO (Campaign Budget Optimization) : L’intelligence artificielle au service de vos performances
Le CBO, ou optimisation du budget de la campagne, représente le changement de paradigme de Meta vers l’automatisation et la confiance en son algorithme. Au lieu de fixer un budget pour chaque audience, vous définissez un budget unique au niveau de la campagne. C’est ensuite à l’algorithme de Facebook de jouer le rôle de gestionnaire de portefeuille : il va analyser en temps réel la performance de toutes les audiences au sein de la campagne et distribuer le budget de manière dynamique vers celles qui présentent le plus d’opportunités de conversion au coût le plus bas.
Je le décris souvent comme une ‘assurance tout risque’. Pourquoi ? Parce que vous mutualisez le risque. Si une de vos audiences connaît une mauvaise journée, l’algorithme va simplement réduire la dépense sur celle-ci et la réallouer à une autre qui surperforme. Le système est conçu pour être fluide et adaptatif.
‘vous donnez un budget à Facebook, par exemple 30 € par jour et son algorithme va répartir le budget entre les différents ensembles de pub qui constituent la campagne en fonction des performances en temps réel.’
Cette approche vise un objectif principal : maximiser le nombre de résultats (achats, leads, etc.) pour le budget global de la campagne et obtenir le coût par résultat moyen le plus faible possible.
Le CBO, votre pilote automatique pour la performance
Le fonctionnement interne du CBO est fascinant. Il ne se contente pas de regarder les performances passées. Il analyse des milliers de signaux en temps réel : l’heure de la journée, le jour de la semaine, la disponibilité des utilisateurs dans chaque audience, la concurrence sur les enchères… et il prédit où se trouvent les conversions les moins chères à l’instant T. Si l’algorithme détecte qu’entre 20h et 22h, votre audience ‘similaire des acheteurs’ est particulièrement active et rentable, il va y concentrer une part importante du budget durant cette fenêtre, sans aucune intervention de votre part. Le lendemain, la situation peut être totalement différente, et le budget sera alloué ailleurs.
Un autre facteur clé que l’algorithme prend en compte est la taille de l’audience. Logiquement, une audience plus large contient, en théorie, plus d’opportunités de conversion.
‘généralement une audience qui a une grande taille, Facebook va donner plus de budget à cette audience parce qu’il y a plus justement plus d’opportunités de conversion.’
C’est une machine à chercher l’efficacité, qui déplace constamment les fonds là où le retour sur investissement est le plus immédiat. Le CBO vous libère de la micro-gestion quotidienne pour vous permettre de vous concentrer sur des leviers plus stratégiques : la qualité de vos créatifs, la pertinence de vos offres et l’analyse globale de la performance.
Quand devriez-vous absolument utiliser le CBO ?
Le CBO n’est pas une solution universelle, mais il excelle dans des contextes bien précis. Le premier cas d’usage, et le plus évident, est lorsque votre objectif principal est de minimiser le coût par résultat global de votre campagne. Si peu vous importe que ce soit l’audience A, B ou C qui convertisse, tant que le coût par achat final de la campagne est le plus bas possible, alors le CBO est votre meilleur outil. Vous changez de perspective : vous n’optimisez plus des audiences, vous optimisez un système. C’est un état d’esprit crucial à adopter pour réussir avec le CBO.
Le deuxième scénario où le CBO est roi, c’est pour scaler vos campagnes ‘gagnantes’. Une fois que vous avez identifié, grâce à des tests en ABO, 3 à 5 audiences qui fonctionnent bien, les regrouper dans une campagne CBO est la méthode la plus simple et la plus stable pour augmenter le budget. Au lieu de devoir augmenter manuellement le budget de chaque adset de 20% chaque jour et de risquer de déstabiliser l’apprentissage, vous augmentez simplement le budget global de la campagne CBO. L’algorithme se chargera de répartir cet investissement supplémentaire de la manière la plus efficiente possible, ce qui rend le scaling beaucoup plus fluide et moins risqué.
Enfin, le CBO est une bénédiction si vous souhaitez simplifier la gestion et vous décharger du pilotage quotidien du budget. Comme je le mentionnais, c’est l’option pour l’annonceur qui est un peu ‘flemmard’ ou, disons-le plus positivement, qui souhaite déléguer les tâches répétitives à la machine pour se concentrer sur la stratégie. Vous laissez Facebook faire ce qu’il fait de mieux : analyser des milliards de données pour prendre des décisions de micro-allocation budgétaire. C’est un gain de temps considérable qui, bien utilisé, peut être réinvesti dans des tâches à plus forte valeur ajoutée.
Le CBO semble donc être la solution parfaite : plus simple, plus efficace, plus intelligente. Mais, comme toute technologie puissante, elle a ses propres angles morts et ses limites. Faire aveuglément confiance à l’algorithme peut parfois mener à des résultats contre-intuitifs ou non alignés avec vos objectifs business profonds. Il est donc temps d’aborder les cas où le CBO n’est pas l’idéal et comment construire une stratégie qui tire le meilleur des deux mondes.
Le verdict : Construire une stratégie hybride pour dominer Facebook Ads
Nous avons vu que l’ABO offre un contrôle chirurgical, essentiel pour les tests et les audiences stratégiques, tandis que le CBO brille par son intelligence automatisée, parfaite pour le scaling et la simplification. La conclusion n’est donc pas de choisir un camp, mais de comprendre que ABO et CBO sont deux outils complémentaires dans votre arsenal. La véritable maîtrise de la publicité Facebook réside dans la capacité à orchestrer une stratégie hybride, en utilisant chaque méthode pour ce qu’elle fait de mieux. Il ne s’agit pas d’un combat ‘ABO vs CBO’, mais d’une synergie ‘ABO + CBO’.
Pour structurer cette approche, il faut penser en termes de phases et d’objectifs de campagne. Chaque type de campagne (acquisition, remarketing, test) a des besoins différents qui appellent une configuration de budget spécifique. En adoptant cette logique, vous créez une structure de compte publicitaire non seulement performante, mais aussi claire, lisible et facile à gérer sur le long terme. Oubliez la recherche de la solution ‘miracle’ unique. La performance durable vient d’une structure de campagnes intelligemment segmentée. Voici comment mettre en pratique cette approche hybride à travers des scénarios concrets.
Scénario 1 : Le testing et la découverte (ABO obligatoire)
Toute stratégie publicitaire pérenne repose sur une capacité à tester et à renouveler constamment ses audiences et ses créatifs. Pour cette phase cruciale de découverte, l’ABO est non négociable. L’objectif ici n’est pas la rentabilité immédiate, mais l’apprentissage. Vous devez donner à chaque nouvelle audience une chance égale de prouver son potentiel.
‘C’est pour cela que moi je vous propose vraiment de créer une seconde campagne pour faire vos tests d’audience et mettre le budget au niveau de l’ensemble de publicité pour voir justement quelles sont les audiences qui marchent bien et quelles sont celles qui ne marchent pas.’
La méthodologie est simple :
1. Créez une campagne dédiée nommée ‘[TEST] – Acquisition – ABO’.
2. À l’intérieur, créez 3 à 5 ensembles de publicités, chacun avec une nouvelle audience que vous souhaitez tester (un intérêt, une audience similaire, un ciblage large avec une couche démographique, etc.).
3. Allouez un budget identique et fixe à chaque ensemble de publicité en ABO. Un montant raisonnable pour démarrer est de 10 à 20 € par jour par audience, selon votre budget global.
4. Laissez tourner la campagne pendant au moins 3 à 5 jours sans y toucher, le temps que l’algorithme collecte suffisamment de données.
5. Analysez les résultats de manière isolée pour chaque audience. Identifiez celles qui montrent les meilleurs signaux (CPA, taux de clics, coût par ajout au panier, etc.). Les audiences qui performent bien sont vos ‘gagnantes’, prêtes à passer à l’étape suivante.
Scénario 2 : Le scaling agressif (Le royaume du CBO)
Une fois que vous avez identifié vos audiences gagnantes, il est temps de capitaliser sur elles et de passer à l’échelle. C’est ici que le CBO entre en jeu et révèle toute sa puissance. Le CBO est un amplificateur. Il prend ce qui fonctionne déjà et le démultiplie. L’erreur serait d’utiliser le CBO pour tester, car il ne sait pas explorer, il sait exploiter.
Votre processus de scaling sera le suivant :
1. Créez une nouvelle campagne dédiée, par exemple ‘[SCALE] – Acquisition – CBO’.
2. Dupliquez vos 3 à 5 meilleures audiences (celles identifiées lors de la phase de test en ABO) dans cette nouvelle campagne CBO.
3. Activez l’optimisation du budget de la campagne (CBO) et définissez un budget global quotidien. Ce budget peut être la somme des budgets de vos audiences gagnantes, voire plus si vous souhaitez scaler.
4. Laissez l’algorithme faire son travail. Il va automatiquement répartir le budget vers les audiences les plus performantes en temps réel.
5. Pour augmenter les dépenses, il vous suffit d’augmenter le budget global de la campagne CBO par paliers de 20-30% tous les 2-3 jours pour ne pas perturber l’apprentissage.
Cette structure est beaucoup plus stable et efficace pour le scaling que d’augmenter manuellement les budgets de plusieurs adsets en ABO.
‘Utiliser le CBO quand vous êtes prêt à scaler cette campagne d’acquisition qui va comprendre entre trois et cinq audiences large maximum.’
Scénario 3 : Le cas particulier du remarketing (Le retour en force de l’ABO)
Le remarketing est un univers à part. Vous ciblez des audiences de différentes tailles mais toutes de très haute qualité : visiteurs du site, personnes ayant ajouté au panier, vues de vidéo, interactions Instagram, etc. Le problème avec le CBO en remarketing, c’est qu’il aura tendance à allouer la quasi-totalité du budget à l’audience la plus grande (souvent les ‘visiteurs du site’), car elle offre le plus d’opportunités de conversions ‘faciles’. Ce faisant, il délaisse des segments plus petits mais ultra-qualifiés, comme ceux qui ont abandonné leur panier.
Pour éviter ce déséquilibre, l’ABO est souvent la solution la plus pertinente.
‘Utilisez également les bio [ABO] en remarketing si vous constatez que Facebook ne répartit pas bien votre budget entre vos différentes audiences.’
En ABO, vous pouvez définir manuellement un budget pour chaque segment de votre tunnel de remarketing. Par exemple : 15 €/jour pour les visiteurs, 10 €/jour pour les interactions sociales, et 10 €/jour pour les abandons de panier. Vous vous assurez ainsi que chaque point de contact de votre funnel reçoit l’attention et le budget qu’il mérite, maximisant ainsi vos chances de convertir ces prospects chauds. C’est un contrôle stratégique que le CBO, dans sa quête d’efficacité globale, ne peut pas vous offrir nativement.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre succès sur Facebook Ads
Le débat ‘ABO vs CBO’ n’a finalement pas lieu d’être. Il n’y a pas de vainqueur universel, mais un duo d’outils puissants à utiliser intelligemment. La véritable compétence d’un annonceur moderne n’est pas de choisir son camp, mais de savoir quand dégainer la bonne arme pour la bonne mission. L’ABO vous confère le contrôle et la précision d’un scalpel, indispensable pour disséquer et comprendre de nouvelles audiences lors de vos phases de test, ou pour cibler avec insistance vos segments de remarketing les plus précieux. C’est votre laboratoire d’expérimentation.
Le CBO, quant à lui, est votre moteur de croissance, votre turbocompresseur. Une fois que vous avez isolé les carburants les plus efficaces (vos audiences gagnantes), vous les versez dans le réservoir de votre campagne CBO et vous laissez la machine optimiser la combustion pour une performance et une vitesse maximales. C’est votre outil pour passer à l’échelle, pour amplifier ce qui a déjà fait ses preuves, tout en vous libérant du fardeau de la micro-gestion.
Votre plan d’action est désormais clair :
1. Auditez vos campagnes actuelles : Sont-elles structurées par objectif (test, scale, remarketing) ? La bonne méthode de budget est-elle appliquée à chacune ?
2. Mettez en place une campagne de testing en ABO : C’est le moteur de votre innovation. Alimentez-la constamment avec de nouvelles idées d’audiences.
3. Créez une campagne de scaling en CBO : Elle sera le pilier de votre croissance, peuplée uniquement de vos audiences les plus performantes, validées en amont.
4. Structurez votre remarketing en ABO : Assurez-vous que chaque segment de votre audience chaude reçoit une part dédiée de votre budget.
En adoptant cette approche hybride et structurée, vous ne subissez plus l’algorithme, vous le guidez. Vous transformez une question technique complexe en un levier stratégique majeur pour votre croissance. J’espère que cet article vous a éclairci et, surtout, vous a donné les clés pour agir. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager. Et maintenant, à vous de jouer !
Foire aux questions (FAQ) sur l’ABO et le CBO
1. Quelle est la différence fondamentale entre l’ABO et le CBO sur Facebook Ads ?
La différence fondamentale réside dans l’endroit où vous définissez le budget publicitaire. Avec l’ABO (Adset Budget Optimization), le budget est fixé au niveau de chaque ensemble de publicités (adset), c’est-à-dire pour chaque audience. Vous avez un contrôle manuel total sur le montant dépensé pour chaque segment. Avec le CBO (Campaign Budget Optimization), le budget est défini au niveau de la campagne. L’algorithme de Facebook répartit ensuite ce budget unique de manière dynamique entre les différents ensembles de publicités en fonction de leurs performances en temps réel, afin de maximiser les résultats globaux.
‘vous pouvez répartir votre budget entre différentes campagnes de votre compte […] Maintenant, la question c’est comment vous paramétrez vos budgets au sein des campagnes. Est-ce que vous le paramétrez au niveau de l’ensemble de publicité, ce qu’on appelle le bio ou est-ce que vous le paramétrez au niveau du de la campagne, ce qu’on appelle le CBO ?’
2. Est-ce que le CBO est toujours meilleur que l’ABO pour la performance ?
Non, pas toujours. Le CBO est généralement plus performant pour le scaling, c’est-à-dire l’augmentation du budget sur des audiences qui ont déjà prouvé leur efficacité. Son algorithme est conçu pour trouver le coût par résultat le plus bas au niveau de la campagne. Cependant, l’ABO est supérieur pour les phases de test, car il garantit une dépense équitable entre les nouvelles audiences, permettant une analyse fiable. L’ABO est également souvent plus pertinent pour les campagnes de remarketing afin de s’assurer que des audiences plus petites mais très qualifiées reçoivent un budget suffisant.
‘à première vue, si si vous m’écoutez, le CBO est plus intéressant que les bio. Donc on devrait toujours l’utiliser mais pas si vite. Il y a plusieurs cas dans lesquels le CBO c’est pas l’idéal pour vous en tant qu’annonceur.’
3. Comment savoir si mon CBO répartit mal le budget entre mes audiences ?
Vous pouvez le constater en analysant la colonne ‘Montant dépensé’ au niveau de vos ensembles de publicités (adsets) au sein de votre campagne CBO. Si vous remarquez que 80-90% du budget est systématiquement alloué à une ou deux audiences (souvent les plus larges) tandis que d’autres, que vous jugez stratégiques, ne reçoivent quasiment aucune dépense jour après jour, c’est un signe que la répartition est déséquilibrée par rapport à vos objectifs business. C’est particulièrement fréquent en remarketing, où les audiences de bas de tunnel, plus petites, sont délaissées.
‘en fonction de la taille et des performances, Facebook a tendance à privilégier les audiences qui ont une grande taille et qui performent bien. Donc ce qui peut se passer, c’est que […] Facebook finisse par dépenser énormément d’argent sur la sur l’audience qui a la plus grande taille et […] va donc délaisser les autres.’
4. Puis-je ajouter une nouvelle audience dans une campagne CBO qui tourne déjà ?
Oui, techniquement, c’est possible, mais c’est souvent problématique. L’algorithme du CBO, déjà optimisé pour les audiences existantes, a tendance à ne pas allouer de budget à une nouvelle audience, car elle n’a pas encore de données de performance. Elle ne reçoit donc pas sa chance. Pour contourner cela, vous avez deux options : soit tester cette nouvelle audience dans une campagne de test dédiée en ABO, soit utiliser la fonctionnalité de ‘minimum de dépenses’ sur le nouvel adset dans la campagne CBO pour forcer l’algorithme à lui donner un budget de départ.
‘le problème c’est que parfois Facebook, quand vous rajoutez une nouvelle audience dans la campagne qui est en CBO, il ne va pas dépenser d’argent dessus. […] ça ne vous permet pas en fait de savoir si cette nouvelle audience que vous avez intégré va fonctionner ou non.’
5. Pourquoi l’ABO est-il recommandé pour les campagnes de remarketing ?
Le remarketing implique de cibler plusieurs audiences de tailles et d’intentions variées (visiteurs du site, interactions Instagram, ajouts au panier, etc.). En CBO, l’algorithme privilégiera l’audience la plus large et la plus facile à convertir (ex: visiteurs du site), délaissant potentiellement des segments plus petits mais à plus forte intention d’achat (ex: abandons de panier). L’ABO vous permet de définir manuellement un budget pour chaque segment, vous assurant ainsi que toutes vos audiences de remarketing sont touchées de manière équilibrée et stratégique, ce qui maximise le retour sur investissement sur l’ensemble du funnel.
‘Moi, c’est ce que j’aime de plus en plus faire, c’est vraiment de mettre des budgets au niveau de l’audience quand je fais du retargeting parce que je sais que certaines audiences sont de très bonne qualité, elles sont plus petites en taille, mais je veux absolument qu’il y a un budget qui soit dépensé sur cette audience.’
6. Que sont les minimums et maximums de dépenses en CBO et quand les utiliser ?
Ce sont des fonctionnalités avancées au sein d’une campagne CBO qui vous permettent de définir des planchers et des plafonds de dépenses pour des ensembles de publicités spécifiques. Vous pouvez les utiliser pour forcer le CBO à dépenser au moins un certain montant sur une nouvelle audience que vous intégrez, ou pour limiter la dépense sur une audience très large qui a tendance à absorber tout le budget. C’est une façon de ‘guider’ l’algorithme. Cependant, leur utilisation excessive peut contraindre l’algorithme et nuire à la performance globale, allant à l’encontre de la philosophie du CBO.
‘c’est un peu chiant de le faire parce qu’en fait c’est ça détruit un peu la promesse du CBO parce que vous obligez un peu Facebook à dépenser un minimum d’argent sur certaines audiences et dépenser un maximum d’argent sur d’autres audiences.’
7. Quelle est la structure de campagne idéale pour combiner ABO et CBO ?
La structure idéale est souvent une approche segmentée. D’abord, une ou plusieurs campagnes de ‘Testing’ en ABO, où vous testez constamment de nouvelles audiences et créatifs avec des budgets contrôlés. Ensuite, une campagne principale de ‘Scaling’ ou ‘Evergreen’ en CBO, où vous placez uniquement vos 3 à 5 meilleures audiences validées lors des tests. Enfin, une campagne de ‘Remarketing’ en ABO, où vous segmentez vos audiences chaudes (visiteurs, interactions, etc.) et allouez un budget manuel à chacune. Cette structure hybride vous permet de bénéficier du contrôle de l’ABO pour l’exploration et la précision, et de la puissance du CBO pour la croissance.
‘pour résumer, utiliser le CBO en acquisition quand vous avez déjà identifié les audiences qui fonctionnent le mieux sur votre compte. […] Par contre, utilisez le bio [ABO] quand vous voulez tester des audiences ou des créa au sein d’une campagne.’




