Derrière la croissance de Jolimoi : notre stratégie d’acquisition et de rétention décryptée
Dans l’univers concurrentiel de la beauté, bâtir une marque ne suffit plus. Il faut créer un écosystème, une communauté qui non seulement consomme, mais qui porte et amplifie le message. Chez Jolimoi, notre modèle de social selling repose entièrement sur cette conviction. Notre défi quotidien n’est pas seulement de vendre des produits de beauté, mais de recruter, former et fidéliser près de 10 000 stylistes qui sont le cœur battant de notre entreprise. Beaucoup s’interrogent sur la viabilité et la scalabilité d’un tel modèle. Comment trouve-t-on des milliers de personnes motivées pour devenir conseillères beauté ? Comment s’assure-t-on qu’elles réussissent et, par conséquent, qu’elles restent ? La réponse n’est pas dans une formule magique, mais dans une stratégie d’acquisition et de rétention à deux vitesses, pensée et optimisée en permanence. D’un côté, la force organique de notre réseau, qui génère la grande majorité de notre croissance. De l’autre, une machine d’acquisition payante, fine et chirurgicale, qui vient alimenter cet écosystème. Dans cet article, je vais vous ouvrir les portes de notre salle des machines. Je vais vous expliquer en détail comment nous avons structuré notre acquisition, pourquoi la cooptation surpasse tous les autres canaux, comment notre funnel a radicalement évolué pour améliorer nos performances, et enfin, quelles sont les stratégies que nous déployons pour garder nos stylistes engagées et performantes sur le long terme. Préparez-vous à plonger dans les coulisses d’un modèle où l’humain est à la fois le canal et la finalité.
La puissance du réseau : le moteur d’acquisition à 80% de Jolimoi
Quand on analyse la croissance de Jolimoi, un chiffre saute aux yeux et définit toute notre stratégie : plus de 80% de nos nouvelles stylistes nous rejoignent grâce au réseau existant. Ce n’est pas un hasard, c’est le fruit d’un modèle basé sur la duplication et la recommandation. Ce que nous appelons la cooptation est bien plus qu’un simple programme de parrainage ; c’est l’ADN de notre expansion. Ce mécanisme est simple en apparence : une styliste épanouie dans son activité en parle autour d’elle, sur ses réseaux sociaux ou à ses proches, et incite d’autres personnes à la rejoindre. Cette approche est d’une puissance redoutable car elle s’appuie sur le levier le plus efficace qui soit : la confiance et la preuve sociale. Une recommandation venant d’une personne qui vit l’expérience de l’intérieur aura toujours plus d’impact qu’une publicité, aussi bien ciblée soit-elle. Cette dynamique crée un cercle vertueux : plus la communauté grandit, plus son potentiel de croissance organique augmente. C’est un véritable effet boule de neige qui nous rend moins dépendants des fluctuations des coûts publicitaires et des algorithmes des plateformes. L’enjeu pour nous n’est donc pas seulement d’investir dans des campagnes, mais de nourrir cet écosystème pour qu’il s’auto-alimente.
Plus qu’un parrainage, un modèle de coaching intégré
Il est crucial de comprendre que notre système de cooptation n’est pas un simple ‘incentive’ financier pour recruter. C’est une confusion fréquente avec les systèmes pyramidaux, qui sont illégaux et que nous combattons fermement. Comme je l’ai rappelé dans le podcast :
‘La vente pyramidale est quelque chose qui est complètement interdit. Ton incentive, c’est plus que tu vas accompagner d’autres personnes dans cette activité, toi-même tu vas la faire, tu vas les aider à se développer […] et donc tu vas être récompensé via la rémunération que tu vas avoir grâce à cet accompagnement.’
La nuance est fondamentale. Une styliste qui coopte une nouvelle personne devient son coach, sa partenaire. Sa rémunération complémentaire ne dépend pas du simple fait d’avoir recruté, mais du succès de la personne qu’elle accompagne. Si la nouvelle styliste ne vend rien, la ‘marraine’ ne gagne rien. Cela aligne complètement les intérêts de tout le monde vers un objectif commun : la réussite. Ce modèle transforme nos stylistes les plus expérimentées en véritables leaders et managers d’équipe, créant des opportunités de développement personnel et professionnel qui vont bien au-delà d’un simple complément de revenu. Certaines sont à la tête de ‘solopreneurs’, tandis que d’autres gèrent des équipes de 15, 20, voire plusieurs centaines de personnes. Cette structure décentralisée permet une scalabilité immense tout en maintenant un niveau de proximité et de soutien personnalisé que nous ne pourrions jamais offrir en tant qu’entreprise centralisée.
Analyser la performance du réseau : au-delà du nombre, l’activation
Piloter une croissance aussi organique demande des indicateurs spécifiques. Nous ne nous contentons pas de compter le nombre de nouvelles inscriptions. Notre métrique la plus importante est ce que nous appelons ‘l’activation’. Une styliste est considérée comme ‘activée’ lorsqu’elle réalise sa toute première vente. C’est le véritable point de départ de son aventure chez Jolimoi. Chaque mois, nous suivons de très près nos cohortes de nouvelles stylistes pour analyser ce taux d’activation et le délai nécessaire pour l’atteindre. Comme je l’expliquais :
‘L’activation chez Jolimoi, c’est en fait la première vente faite par une personne qui nous rejoint. Et donc on va regarder […] sur des personnes qui ont rejoint l’activité sur ce mois, est-ce qu’elles démarrent sur ce mois en question, un mois après, deux mois après ?’
Cette analyse nous a permis de confirmer une hypothèse clé : les stylistes qui viennent de la cooptation s’activent plus vite et mieux. Le délai moyen pour une première vente est d’environ 5 à 6 jours, ce qui est extrêmement rapide. Cela s’explique par le fait qu’elles bénéficient dès le premier jour du soutien de leur coach, qui leur transmet les bonnes pratiques, les aide à passer leur première commande de produits et les guide dans leurs premières actions commerciales. Ce suivi de l’activation est essentiel, car il nous permet de mesurer la santé réelle de notre réseau. Un fort volume de cooptation sans activation derrière serait un signal d’alarme, indiquant un problème dans l’accompagnement ou la motivation. C’est en optimisant ce taux d’activation que nous assurons une croissance saine et durable pour l’ensemble de la communauté.
Le succès retentissant de notre modèle de cooptation ne signifie pas pour autant que nous négligeons les autres canaux. Au contraire, nous avons développé une approche complémentaire et chirurgicale pour aller chercher des profils qui ne seraient pas naturellement en contact avec notre réseau. C’est là qu’interviennent les 20% restants de notre acquisition, une part stratégique alimentée par les canaux payants qui a connu une profonde transformation au fil des ans.
Les 20% qui font la différence : piloter l’acquisition directe et payante
Si le réseau est notre cœur de réacteur, l’acquisition payante est notre tête chercheuse. Elle représente environ 20% de nos nouvelles stylistes, un chiffre qui peut sembler modeste mais qui est absolument stratégique. Ces 20% nous permettent de toucher de nouvelles audiences, de tester des messages, et de maintenir une croissance prédictible, indépendamment des dynamiques internes de la communauté. Historiquement, nous nous sommes appuyés sur deux piliers : Meta (Facebook et Instagram) et Google Ads. Meta nous permet de travailler la notoriété et de susciter l’envie via des messages inspirants autour de l’indépendance, du complément de revenu ou de la passion pour la beauté. Google Ads, de son côté, est parfait pour capter une intention déjà existante. Beaucoup de personnes recherchent activement des opportunités comme ‘entrepreneuriat à domicile’ ou ‘vendre des produits de beauté’. Nous nous devons d’être présents à ce moment précis. Plus récemment, nous avons exploré d’autres plateformes comme TikTok, en payant et en organique, pour toucher une audience potentiellement plus jeune, même si les résultats sont encore en cours d’analyse. Le plus intéressant n’est pas tant les canaux que nous utilisons, mais la manière dont notre approche et notre funnel de conversion ont radicalement changé pour maximiser l’efficacité de chaque euro dépensé.
De la publicité au contact humain : l’évolution de notre funnel d’acquisition
Au début, notre funnel d’acquisition payant était assez classique. Une personne cliquait sur une publicité, arrivait sur une landing page et était ensuite invitée à un rendez-vous téléphonique avec un membre de l’équipe Jolimoi ou à un webinaire de présentation. Ce modèle a fonctionné pendant des années et nous a permis de construire les fondations de notre communauté. Cependant, en analysant nos données, notamment grâce à HubSpot, nous avons fait une découverte qui a tout changé. Nous remarquions que certains prospects générés via nos campagnes n’allaient jamais au bout de ce processus, mais réapparaissaient des semaines plus tard, cooptés par une styliste existante. Nous avons alors émis une hypothèse : et si le contact direct avec une paire, une autre styliste, était plus efficace que le contact avec ‘le siège’ ? Nous avons décidé de tester cette idée.
‘On s’est rendu compte que non seulement les prospects rejoignaient plus vite l’activité, donc le time to sign […] était réduit, mais en plus ils s’activaient plus vite.’
Le résultat a été sans appel. Le nouveau funnel a été entièrement repensé autour de cette idée. Aujourd’hui, lorsqu’un prospect arrive sur notre landing page, il remplit un court formulaire sur ses centres d’intérêt (soin visage, nutrition, etc.) et sa localisation. Ensuite, notre système lui propose trois profils de stylistes affinitaires. Le prospect choisit la personne avec qui il se sent le plus en phase, et c’est cette styliste qui prend le relais pour l’échange. Cette approche a tout changé : elle a réduit nos cycles de conversion, augmenté notre taux d’activation et, surtout, elle a permis d’intégrer immédiatement les nouveaux venus dans la communauté. Ils ne rejoignent plus une entreprise, ils rejoignent l’équipe d’une personne qui leur ressemble.
Les KPIs qui guident nos investissements : CPL et CPA
Piloter ces campagnes exige un suivi rigoureux des indicateurs de performance. Nos deux boussoles principales sont le Coût Par Lead (CPL) et le Coût Par Acquisition (CPA). Le CPL mesure combien nous coûte la génération d’un contact qualifié via nos formulaires. Le CPA, l’indicateur ultime, nous dit combien nous avons dépensé au total pour recruter une nouvelle styliste qui s’est activée. Nous suivons ces métriques de manière hebdomadaire et mensuelle pour ajuster nos budgets et nos stratégies en temps réel. Définir un CPA cible n’est pas une science exacte, car il évolue constamment.
‘On est un peu encore en cours de définition parce que c’est vrai que ça fait pas mal d’années qu’on fait des campagnes mais on a beaucoup évolué.’
Ce CPA dépend de la saisonnalité – nous savons par exemple que janvier et septembre sont des mois très forts où les gens cherchent de nouveaux défis – mais aussi de la ‘Life Time Value’ (valeur vie) que nous projetons pour une styliste. C’est un équilibre constant que nous réévaluons chaque année lors de la définition de nos budgets. Ce pilotage par la donnée est ce qui nous permet de justifier chaque investissement et de nous assurer que nos 20% d’acquisition payante sont non seulement efficaces, mais aussi rentables sur le long terme. Cette maîtrise des chiffres a d’ailleurs été l’une des raisons qui nous ont poussés à un autre changement structurel majeur : l’internalisation.
Maîtriser son funnel et ses KPIs est une chose, mais pour atteindre un niveau supérieur de performance et d’agilité, il faut parfois aller plus loin. Après plusieurs années de collaboration fructueuse avec une agence externe, nous avons senti que le moment était venu de reprendre les rênes de notre acquisition payante. Cette décision n’était pas une critique de nos partenaires, mais une étape naturelle dans notre quête d’optimisation.
L’internalisation : reprendre le contrôle pour accélérer
La décision d’internaliser son acquisition marketing est un tournant stratégique pour toute entreprise. Pour nous, elle est intervenue à un moment où nous souhaitions augmenter nos investissements, accélérer nos cycles de test et, surtout, aligner parfaitement nos campagnes avec une proposition de valeur et un discours de marque en pleine redéfinition. Travailler avec une agence externe apporte une expertise précieuse, mais peut parfois créer une distance avec les réalités quotidiennes du business. Dans un modèle aussi spécifique que le nôtre, où la compréhension des motivations profondes d’une styliste est la clé du succès, cette proximité est devenue non négociable. Nous avions besoin de quelqu’un qui ‘respire’ Jolimoi au quotidien, qui participe aux réunions stratégiques et qui comprenne instantanément les nuances de notre champ lexical. C’est ce qui nous a convaincus que le moment était venu d’intégrer cette compétence au cœur de l’équipe.
Pourquoi et comment réinternaliser son acquisition ?
La principale motivation derrière ce choix était le besoin d’agilité. Notre proposition de valeur, nos offres, nos messages, tout évolue en permanence. Avoir un responsable de l’acquisition en interne nous permet de réagir en quelques heures, et non en quelques jours.
‘On s’est dit que c’était le bon moment en tout cas de le faire, d’avoir quelqu’un qui est au plus proche du business, surtout sur cette période où on est en pleine redéfinition de toute la proposition de valeur, tout le champ lexical et cetera.’
Cependant, internaliser ne signifie pas tout faire soi-même. Nous avons adopté un modèle hybride et flexible. Nous avons recruté un manager en interne qui pilote la stratégie globale et gère les campagnes au quotidien. Mais pour des besoins spécifiques, nous continuons de nous appuyer sur des experts externes. Par exemple, nous avons récemment fait appel à un freelance spécialisé dans la création publicitaire (‘créa’) pour nous aider à multiplier les tests sur les visuels et les vidéos de nos campagnes. Cette approche nous offre le meilleur des deux mondes : un pilotage stratégique ancré dans le business et un accès à des compétences pointues à la demande, sans avoir à supporter le coût d’une équipe interne pléthorique. C’est un modèle agile qui nous permet de tester de nouveaux canaux ou de nouvelles approches de manière beaucoup plus réactive.
Le défi n°1 de l’internalisation : maîtriser la donnée de bout en bout
La transition s’est globalement bien passée, mais elle a mis en lumière notre plus grand défi, qui préexistait mais est devenu une priorité absolue : le tracking de la donnée sur l’ensemble du funnel. Quand on travaille avec une agence, on reçoit souvent des rapports clés en main via des outils comme Data Studio. En réinternalisant, nous avons dû reconstruire toute notre chaîne de reporting. Mais au-delà de l’outil, l’enjeu est bien plus profond.
‘Notre enjeu, il est vraiment sur vraiment mapper tout ce funnel de A à Z. Aujourd’hui, tu as toute une partie qui est très bien traquée via les campagnes, mais on veut aller jusqu’au bout du funnel, où une fois qu’il a été mis en contact avec une styliste, qu’est-ce qui se passe ?’
L’objectif est de pouvoir connecter un clic sur une publicité Facebook en juin à l’achat d’un pack de démarrage par la même personne en août, même si entre-temps, elle a échangé par téléphone avec une styliste. C’est un enjeu technique et organisationnel majeur. Nous nous appuyons massivement sur notre CRM, HubSpot, qui a été mis à niveau vers une version premium. Avec un nouveau CMO expert de l’outil, nous sommes en train de restructurer tout notre tracking pour avoir cette vision à 360 degrés. C’est ce qui nous permettra à terme de calculer avec une précision redoutable la rentabilité de chaque canal, de chaque campagne, et même de chaque créa, en allant bien au-delà du simple CPL pour analyser la valeur réelle apportée par chaque nouvelle recrue.
Une fois qu’une styliste a été acquise, que ce soit via le réseau ou nos campagnes payantes, le travail ne fait que commencer. L’acquisition n’a de valeur que si elle est suivie d’une rétention forte. C’est l’autre face de la médaille, un pilier tout aussi crucial de notre modèle économique, car une communauté qui s’effrite est une communauté qui ne peut plus croître.
Au-delà de l’acquisition, la rétention : animer une communauté de 10 000 stylistes
Acquérir une styliste est une victoire. La garder active, motivée et performante sur le long terme, c’est ce qui construit le succès durable de Jolimoi. Le ‘churn’, ou taux d’attrition, est un indicateur que nous surveillons comme le lait sur le feu. Dans un modèle de social selling, la rétention est doublement importante : non seulement elle stabilise nos revenus, mais elle préserve aussi notre principal moteur d’acquisition, le réseau. Une styliste qui reste est une styliste qui vend, mais aussi une styliste qui peut potentiellement coopter de nouvelles personnes. Notre stratégie de rétention ne repose pas sur un seul outil, mais sur un écosystème complet de soutien, de formation et de motivation. Il s’agit de créer un environnement où chaque styliste, qu’elle cherche un simple complément de revenu ou une véritable carrière, se sent accompagnée, valorisée et a toutes les clés en main pour atteindre ses propres objectifs. Cela passe par des outils technologiques, mais surtout par une animation humaine et communautaire constante.
Accompagnement, formation et outils : les piliers de la rétention
La base de notre rétention est l’accompagnement. Cela commence par le coach qui a coopté la styliste, mais cela continue avec un soutien constant de la part de l’équipe Jolimoi. Nous offrons un programme de formation très riche et continu pour aider nos stylistes à développer leurs compétences, que ce soit en connaissance produit, en techniques de vente ou en marketing sur les réseaux sociaux. L’un de nos outils clés est notre application mobile. Elle permet à chaque styliste de suivre ses performances en temps réel, mais elle est aussi un canal de communication proactive.
‘Ce système de notification, ça permet aussi de les alerter eux et leur coach de là où ils en sont. Donc ça permet de dire bon bah voilà sur ce mois, on voit que tu as peut-être un petit peu de difficultés […] voilà ce qu’on te recommande de faire.’
Ce système est crucial car il nous permet d’identifier les signaux faibles de décrochage. Si une styliste est en retard sur ses objectifs, elle et son coach reçoivent une notification qui peut déclencher une discussion, un conseil ou une proposition de formation ciblée. C’est une manière d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard, de manière personnalisée et à grande échelle. En parallèle, nous menons des enquêtes de satisfaction trimestrielles et des entretiens réguliers pour écouter notre communauté, comprendre ses points de friction et améliorer constamment nos process et nos outils.
La gamification comme levier de motivation ultime
L’accompagnement et les outils sont essentiels, mais pour maintenir la flamme sur le long terme, il faut aussi de l’émotion, du challenge et de la reconnaissance. C’est là que la gamification entre en jeu. Nous animons en permanence la communauté avec des challenges de différentes natures. Certains sont très courts, sur une journée ou une semaine, avec des objectifs simples comme ‘fais ta première vente’ ou ‘atteins X euros de panier moyen’, et des récompenses sous forme de cadeaux produits. D’autres sont de véritables marathons qui durent plusieurs mois et mobilisent toute la communauté autour d’objectifs ambitieux. Les récompenses sont alors à la hauteur de l’effort.
‘Tu peux avoir un challenge qui a tous les ans qui va durer 6 mois où le plus beau cadeau, c’est quelques jours avec une partie de l’équipe Jolie, on est parti à Majorque, on est parti à Ibiza.’
Ces voyages ne sont pas de simples vacances. Ce sont des moments de cohésion incroyables, des expériences de reconnaissance qui créent un attachement extrêmement fort à la marque et à la communauté. Ces challenges sont le carburant de la motivation. Ils poussent les stylistes à se dépasser, à tester de nouvelles actions, à sortir de leur zone de confort. Et bien sûr, chaque challenge est soutenu par des formations dédiées pour les aider à atteindre les objectifs. C’est une boucle vertueuse : le challenge crée le besoin de compétence, la formation apporte la compétence, et la réussite renforce l’engagement et la fidélité.
Conclusion : un écosystème où la croissance est humaine avant d’être digitale
En décortiquant notre stratégie, on comprend que le succès de Jolimoi ne réside pas dans une ‘astuce’ marketing ou un ‘hack’ de croissance, mais dans la construction patiente d’un écosystème équilibré. Notre modèle repose sur une vérité simple : notre croissance est le résultat direct du succès de nos stylistes. C’est pourquoi la cooptation, qui incarne l’entraide et le coaching, représente 80% de notre acquisition. C’est une force organique que nous nourrissons en permanence. Les 20% restants, issus de l’acquisition payante, ne sont pas là pour remplacer ce moteur, mais pour l’alimenter intelligemment, en allant chercher de nouveaux talents et en les intégrant de la manière la plus humaine possible à notre communauté. L’évolution de notre funnel, qui privilégie désormais la mise en contact directe avec une paire, est la preuve que même dans le digital, la confiance et la connexion humaine priment. Enfin, nous avons compris que l’acquisition sans rétention est un effort vain. Notre investissement dans la formation, l’accompagnement et la gamification n’est pas un coût, c’est le meilleur moyen de protéger notre actif le plus précieux : une communauté de 10 000 ambassadrices engagées et passionnées. Que vous soyez dans le social selling ou dans un autre modèle, l’enseignement de notre parcours est universel : placez l’épanouissement de votre communauté au centre de votre stratégie, et elle deviendra votre plus puissant levier de croissance.
Questions fréquentes sur la stratégie d’acquisition et de rétention de Jolimoi
Quelle est la principale source d’acquisition de stylistes pour Jolimoi ?
La principale source d’acquisition de Jolimoi, et de très loin, est la cooptation par le réseau de stylistes existant. Ce canal organique représente plus de 80% des nouvelles recrues. Il ne s’agit pas d’un simple parrainage, mais d’un modèle de duplication où une styliste en activité recommande l’opportunité à son entourage et devient ensuite son coach pour l’accompagner dans son développement. Cette méthode est extrêmement puissante car elle est basée sur la confiance et la preuve sociale, créant un effet boule de neige vertueux où la communauté s’auto-alimente.
‘La communauté grossit essentiellement [par la cooptation]. Plus de 80 % en fait de l’acquisition vient du réseau.’
Comment Jolimoi a-t-il optimisé son funnel d’acquisition payant ?
Jolimoi a radicalement transformé son funnel d’acquisition. Initialement, les prospects issus des publicités étaient contactés par l’équipe interne ou invités à des webinaires. En analysant les données, ils ont constaté que le contact avec une styliste existante était beaucoup plus efficace. Le funnel a donc été repensé : aujourd’hui, un prospect remplit un formulaire sur ses affinités et se voit proposer trois profils de stylistes expérimentées. Il choisit celle qui lui correspond le mieux, et c’est cette dernière qui prend le relais. Cette approche a permis de réduire le temps de conversion et d’augmenter le taux d’activation des nouvelles stylistes.
‘En faisant ce test, on s’est rendu compte que non seulement les prospects rejoignaient plus vite l’activité […] mais en plus ils s’activaient plus vite.’
Quels sont les KPIs les plus importants pour piloter l’acquisition chez Jolimoi ?
Pour piloter ses campagnes d’acquisition payante, Jolimoi se concentre sur deux indicateurs principaux. Le premier est le Coût Par Lead (CPL), qui mesure le coût de génération d’un contact qualifié. Le second, et le plus important, est le Coût Par Acquisition (CPA), qui correspond au coût total pour recruter une nouvelle styliste. Ces métriques sont suivies de très près, de manière hebdomadaire et mensuelle, pour ajuster les budgets et optimiser la rentabilité des investissements publicitaires sur des plateformes comme Meta ou Google.
‘On suit les CPL, on suit le coût d’acquisition aussi des des stylistes, c’est vraiment une donnée hyper importante et ça on le suit de manière hebdomadaire, de manière mensuelle.’
Le modèle de Jolimoi est-il un système pyramidal ?
Non, absolument pas. Jennifer Fino insiste sur ce point : la vente pyramidale est illégale en France et le modèle de Jolimoi est fondamentalement différent. Dans un système pyramidal, la rémunération provient principalement du recrutement de nouveaux membres. Chez Jolimoi, l’incentive n’est pas lié au recrutement en lui-même, mais à l’accompagnement et au succès des personnes que l’on coopte. Une styliste ne touche une commission que sur les ventes réelles générées par son équipe. S’il n’y a pas de vente, il n’y a pas de rémunération, ce qui aligne les intérêts de tous sur la vente de produits et le service client.
‘La vente pyramidale est quelque chose qui est complètement interdit. Ton incentive, c’est plus que tu vas accompagner d’autres personnes dans cette activité […] et donc tu vas être récompensé via la rémunération que tu vas avoir grâce à cet accompagnement.’
Pourquoi Jolimoi a-t-il décidé de réinternaliser son acquisition ?
La décision de réinternaliser la gestion de l’acquisition payante a été motivée par un besoin de plus grande agilité et de proximité avec le business. À un moment de redéfinition de la proposition de valeur et du discours de marque, il était crucial d’avoir une personne en interne qui comprenne parfaitement les nuances de l’activité et puisse réagir très rapidement. Cela permet des cycles de test plus courts et un meilleur alignement entre les campagnes publicitaires et la stratégie globale de l’entreprise, tout en s’appuyant sur des freelances externes pour des expertises spécifiques.
‘On s’est dit que c’était le bon moment en tout cas de le faire, d’avoir quelqu’un qui est au plus proche du business.’
Comment Jolimoi utilise-t-il la gamification pour la rétention de ses stylistes ?
La gamification est un levier de motivation central chez Jolimoi pour fidéliser sa communauté. L’entreprise organise en permanence des challenges, de courte ou longue durée. Ces défis peuvent avoir des objectifs simples (réaliser une première vente) ou beaucoup plus ambitieux. Les récompenses varient de cadeaux produits à des expériences uniques et très valorisantes, comme des voyages de plusieurs jours dans des destinations comme Majorque ou Ibiza, en compagnie de l’équipe fondatrice. Ces challenges créent de l’émulation, poussent au dépassement et renforcent considérablement le sentiment d’appartenance à la communauté.
‘Tu peux avoir un challenge qui a tous les ans qui va durer 6 mois où le plus beau cadeau, c’est quelques jours avec une partie de l’équipe Jolie, on est parti à Majorque, on est parti à Ibiza.’




