Publicité Facebook en 2023 : la renaissance post-iOS 14 et les stratégies pour scaler
Avril 2021. Une date gravée dans la mémoire de tous les annonceurs. Le déploiement de l’ATT (App Tracking Transparency) par Apple, la fameuse mise à jour iOS 14, a provoqué un véritable tsunami dans l’écosystème de la publicité en ligne. Du jour au lendemain, le tracking est devenu flou, les attributions complexes et les performances, pour beaucoup, se sont effondrées. Une période de doute et de turbulence s’est installée, poussant de nombreux experts à remettre en question la viabilité même de la publicité sur Meta. On se posait tous la question : comment la publicité Facebook va-t-elle s’en sortir ? Est-ce que ce sera encore fonctionnel ? Beaucoup d’agences, prises de panique, se sont diversifiées, cherchant refuge sur d’autres plateformes, se transformant en agences ‘généralistes’.
Pourtant, au milieu de cette tempête, certains ont fait le pari de la résilience. Chez J7 Media, nous avons pris une décision à contre-courant, celle de rester une agence 100% spécialisée sur Facebook et Instagram. Nous étions convaincus que si une plateforme est assez forte, elle finit toujours par s’en sortir. Deux ans plus tard, les faits nous donnent raison. Non seulement Meta a survécu, mais la plateforme est plus puissante et performante que jamais. Les investisseurs sont de retour, les annonceurs aussi, et les résultats suivent. Mais cette renaissance ne s’est pas faite par magie. Elle est le fruit d’une transformation profonde de la plateforme, portée par l’intelligence artificielle, et elle exige de nous, annonceurs, une transformation tout aussi profonde de nos stratégies.
L’ère de la facilité, où un créatif moyen et une audience large suffisaient, est définitivement révolue. Aujourd’hui, le succès sur la plateforme de Meta est une science, un art rigoureux basé sur une seule et même obsession : le créatif. Dans cet article, nous allons plonger au cœur de cette nouvelle réalité. Nous verrons comment l’IA de Meta a changé la donne, pourquoi la complexité et le volume de testing ont remplacé la simplification, et nous vous dévoilerons la méthodologie exacte en 4 étapes que nous utilisons pour scaler des comptes de 1 000€ à plus de 40 000€ par jour. Accrochez-vous, car ce qui fonctionnait hier ne fonctionne plus aujourd’hui, et ce que vous allez apprendre ici est la nouvelle feuille de route de la performance sur Facebook en 2023.
Meta n’est pas mort, bien au contraire : la résilience post-iOS 14
Pour bien comprendre où nous en sommes aujourd’hui, il faut se souvenir du climat d’incertitude qui régnait il y a deux ans. Comme je le disais, la mise à jour iOS 14 a été un choc systémique. Les données qui alimentaient l’algorithme se sont raréfiées, rendant le ciblage et la mesure des conversions bien plus difficiles. Beaucoup ont prédit le déclin de Facebook. Chez J7 Media, nous avons choisi de garder le cap. Comme je l’expliquais à Danilo,
‘nous on avait pris la décision à ce moment-là de rester à 100 % une agence de publicité Facebook. On n’a jamais changé de positionnement.’
Cette décision n’était pas un coup de poker, mais une conviction basée sur l’histoire de la publicité : les plateformes où l’attention des utilisateurs est massive trouvent toujours un moyen de rebondir.
Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes. La plateforme va très bien. Au moment où nous enregistrons ce podcast, un article de Business Insider, citant des experts de l’industrie, confirme que Facebook a surmonté les défis posés par Apple. Comment ?
‘Grâce notamment à l’intelligence artificielle, ils ont été capables vraiment d’améliorer considérablement leur targeting.’
Les marchés financiers ont validé cette thèse de manière spectaculaire. L’action Meta est en hausse de plus de 130% depuis le début de l’année 2023, et sa capitalisation boursière est passée de 260 milliards de dollars à près de 600 milliards. C’est un signal fort : les investisseurs, comme les annonceurs, ont retrouvé confiance dans la capacité de Meta à générer des résultats. Nous le voyons chez nos clients : mars 2023 a été notre plus gros mois d’investissement média de tous les temps. La machine est relancée, et elle tourne à plein régime.
L’IA comme nouveau moteur de performance
La clé de cette résilience, c’est l’intelligence artificielle. Meta a compris qu’il ne pouvait plus uniquement compter sur les données externes (le tracking via le pixel sur les sites web) et a massivement investi pour exploiter son atout le plus précieux : l’immense quantité de données générées au sein de son propre écosystème. Pensez-y : les conversations sur WhatsApp, les interactions sur Instagram, les partages sur Facebook… Ce sont des milliards de points de données qui permettent à l’IA de comprendre les intentions, les intérêts et les comportements des utilisateurs avec une finesse inouïe. Le ciblage a donc changé de nature. Avant, nous disions à Facebook ‘voici qui je veux cibler’. Aujourd’hui, nous lui donnons un message, un créatif, et son IA se charge de le comprendre et de trouver les personnes les plus susceptibles d’y réagir.
‘Automatiquement Meta avec les informations que tu vas mettre dans ton message est capable de prendre cette ce créatif publicitaire là et de l’envoyer uniquement grâce à l’information mis dans le message aux bonnes personnes.’
C’est un changement de paradigme fondamental. Le pouvoir s’est déplacé du ciblage explicite (les audiences) vers le ciblage implicite (le contenu du créatif).
La modélisation pour combler les vides
En parallèle, Meta a perfectionné ses modèles de conversion. Puisqu’il n’est plus possible de tracker 100% des utilisateurs iOS, la plateforme utilise la modélisation pour estimer les conversions manquantes. Grâce à des outils comme l’API de Conversion (CAPI), qui envoie des données serveur à serveur, et en analysant les comportements des utilisateurs qui acceptent le tracking, l’IA est capable d’extrapoler et de ‘combler les trous’ pour donner aux annonceurs une vision plus juste de leurs performances. C’est un point technique, mais crucial. Cela signifie que même si les chiffres dans le gestionnaire de publicités ne sont pas une science exacte à 100%, ils sont devenus suffisamment fiables pour piloter et optimiser les campagnes efficacement. Cette combinaison d’une IA surpuissante pour le ciblage et d’une modélisation avancée pour le reporting a permis à Meta de reconstruire sa machine publicitaire sur de nouvelles fondations, plus solides et moins dépendantes des données tierces.
L’ère de la paresse est révolue : le créatif est le nouveau ciblage
Cette transformation technologique a entraîné une conséquence majeure pour les annonceurs : la fin de l’âge d’or de la ‘publicité facile’. Il faut se souvenir de la période 2020-2021. Non seulement la plateforme fonctionnait à merveille, mais le contexte économique était exceptionnellement favorable. Avec la crise du COVID, les gouvernements ont injecté des quantités massives d’argent dans l’économie. Pour donner un ordre de grandeur,
‘la base monétaire du Canada a fait x 5 avant la Covid.’
Cet afflux d’argent, combiné au fait que les gens étaient coincés chez eux et passaient leur temps en ligne, a créé un environnement où il était presque difficile de ne pas réussir. On pouvait se permettre d’être paresseux.
Cette époque suivait une prémisse simple et terriblement efficace, que je résume ainsi :
‘donne-moi des créatifs moyens, une audience très large, un tracking qui est sensiblement de qualité, et je risque de pouvoir te générer certains résultats.’
C’était une réalité. La puissance du ciblage de Meta compensait largement des créatifs moyens ou des offres peu travaillées. On pouvait lancer quelques images, cibler des intérêts pertinents, et les ventes tombaient. Mais la double crise d’iOS 14 et de la fin de l’argent ‘facile’ a fait voler cette prémisse en éclats. Du jour au lendemain, plus rien ne fonctionnait comme avant. Ce changement brutal nous a obligés à tout remettre en question, à repartir d’une feuille blanche et à identifier le nouveau levier fondamental de la performance.
Le créatif est le roi, l’offre est sa reine
La conclusion à laquelle nous sommes arrivés est sans appel, et c’est le message le plus important que tout annonceur doit intégrer en 2023 : ce qui gagne, plus que tout le reste, c’est le couple créatif/offre.
‘L’entreprise qui gagne, c’est l’entreprise qui va avoir le meilleur créatif et la meilleure offre.’
Pourquoi ? Parce que comme nous l’avons vu, l’IA de Meta s’appuie désormais sur le contenu de votre publicité pour décider à qui la montrer. Votre créatif n’est plus simplement une illustration ; il est devenu l’instruction principale que vous donnez à l’algorithme. Il est votre nouveau ciblage. Un créatif qui parle spécifiquement aux jeunes mamans soucieuses d’utiliser des produits bio pour leur bébé va automatiquement filtrer et attirer cette audience, même au sein d’un ciblage très large. À l’inverse, un créatif générique ne donnera aucune information claire à l’algorithme, qui diffusera alors votre publicité de manière moins pertinente, entraînant des coûts plus élevés et des résultats plus faibles.
Cette réalité change tout dans la manière de concevoir et de gérer les campagnes. La question n’est plus ‘quelle audience dois-je cibler ?’ mais ‘quel message, quel angle, quelle image va résonner le plus fortement avec mon client idéal ?’. Le travail ne se fait plus principalement dans les paramètres d’audience du gestionnaire de publicités, mais en amont, dans la recherche client, le copywriting, la direction artistique et, surtout, dans la mise en place d’un processus de testing ultra-rigoureux pour identifier les créatifs gagnants. Car trouver ce ‘meilleur créatif’ n’arrive pas par hasard. C’est le résultat d’un volume et d’une méthode de test que peu d’annonceurs appliquent aujourd’hui.
La méthodologie J7 Media pour scaler : une machine à trouver l’or créatif
Accepter que le créatif est le nouveau roi est la première étape. La seconde, beaucoup plus complexe, est de construire un système pour produire et identifier ces créatifs gagnants de manière continue. Le meilleur créatif du monde finira par s’épuiser. Le scaling durable ne repose pas sur un coup de chance, mais sur une machine bien huilée qui génère constamment de nouvelles ‘combinaisons gagnantes’. Chez J7 Media, cette prise de conscience nous a poussés à réinventer entièrement notre manière de tester. Le résultat est une méthodologie d’accélération en 4 étapes qui a radicalement transformé les résultats de nos clients.
Étape 1 : Oublier la simplification à outrance
Le premier mythe à déconstruire est celui de la simplification du compte publicitaire. Meta pousse souvent ce discours, mais pour le scaling, c’est une approche qui trouve vite ses limites. La réalité de nos comptes les plus performants est à l’opposé.
‘Nos comptes qui investissent le plus d’argent aujourd’hui ont des fois 30 ou 40 campagnes dans le compte.’
Pourquoi une telle complexité ? Parce que pour tester rigoureusement et à grande échelle, il faut isoler les variables. Mettre 10 créatifs dans un seul ensemble de publicités est une erreur classique. L’algorithme va rapidement choisir ses 2 ou 3 favoris et cesser de dépenser sur les autres, faussant complètement votre test. Avoir de nombreuses campagnes permet de dédier des environnements de test spécifiques à des hypothèses précises (tester des hooks, des formats, des angles, etc.) sans que les algorithmes ne se cannibalisent. La complexité n’est pas un but en soi, mais la conséquence logique d’un processus de testing intensif.
Étape 2 : Décortiquer le créatif en 7 leviers
Pour tester efficacement, il faut savoir quoi tester. Un ‘créatif’ n’est pas un bloc monolithique. C’est un assemblage de plusieurs éléments, et chacun peut être un levier de performance. Nous en avons identifié sept principaux :
1. Le Hook : La première phrase, la première seconde de la vidéo. C’est l’élément le plus important pour capter l’attention.
2. Le Copy (Rédaction) : Le texte principal qui développe l’argumentaire.
3. Le Thumbnail (Vignette) : L’image fixe de la vidéo avant qu’elle ne se lance, cruciale pour inciter au clic.
4. Le Text Overlay : Le texte incrusté dans la vidéo, qui permet de faire passer le message même sans le son.
5. Le Titre : La ligne de texte en gras sous le visuel.
6. Le Call to Action : Le bouton et la micro-phrase qui l’accompagne.
7. Le Créatif (le visuel) : La vidéo ou l’image elle-même.
Notre approche consiste à tester méthodiquement ces différents leviers. Par exemple, avec un même visuel, nous allons tester 5 hooks, 3 textes et 3 titres différents. C’est ce que nous appelons le testing HTT (Hook, Texte, Titre).
Étape 3 : Appliquer le processus d’accélération en 4 stades
Ce testing s’intègre dans un processus global que nous nommons les ‘4 stades d’accélération’ :
- Stade 1 – Le Testing de Clics (HTT) : L’objectif initial n’est pas la vente, mais de trouver ce qui attire le plus l’attention. On prend un créatif qui a déjà fonctionné et on teste des dizaines de variations de hooks, de textes et de titres.
‘La première chose qu’on va faire dans le stade 1 […] c’est d’aller trouver quelle publicité va générer le plus de clics.’
On identifie les combinaisons avec les meilleurs taux de clics (CTR) et les coûts par clic (CPC) les plus bas.
- Stade 2 – Le Testing de Conversion : Une fois qu’on a des publicités qui génèrent de l’attention, on les optimise pour la conversion. On va tester des variations de design, de durée de vidéo, d’angles de bénéfices plus profonds, pour voir lesquelles transforment le mieux les clics en achats.
- Stade 3 – Le Testing d’Audiences : C’est seulement à ce stade, une fois que nous avons des créatifs validés, que nous commençons à tester différentes audiences. Cela peut inclure des audiences similaires (lookalikes), des audiences par centres d’intérêt, et bien sûr, des audiences larges ou des campagnes Advantage+ Shopping.
- Stade 4 – L’Accélération Massive : Ici, on prend les combinaisons gagnantes (créatifs validés + audiences validées) et on augmente les budgets de manière significative. C’est la phase de scaling pur, où l’on récolte les fruits du travail rigoureux des trois premières étapes.
Étape 4 : Inverser la pyramide et donner le pouvoir à la création
Le dernier changement, et peut-être le plus profond, est organisationnel. Traditionnellement, le gestionnaire de compte (media buyer) est le chef d’orchestre et demande des créatifs à l’équipe de création. Nous avons inversé ce modèle.
‘Si c’est le créatif qui gagne, pourquoi ce serait pas la personne, le directeur artistique ou le directeur de la création [qui a la mainmise sur le compte] ?’
Concrètement, l’équipe de stratégie fournit à l’équipe créative les données de performance : quels hooks fonctionnent, quels angles résonnent, quelles couleurs attirent l’œil. Forte de ces informations, c’est l’équipe créative qui prend le leadership et propose proactivement de nouvelles publicités, de nouvelles itérations. Elle n’est plus un simple exécutant, mais le véritable moteur de la performance. Ce changement de mentalité crée un cercle vertueux d’amélioration continue et c’est souvent à ce moment-là que les comptes passent à un tout autre niveau.
Outils, placements et tendances : naviguer sur Meta en 2023
Au-delà de cette méthodologie de fond, le paysage publicitaire de Meta est en constante évolution avec de nouveaux outils et de nouvelles dynamiques de marché. Comprendre comment les intégrer dans notre stratégie est essentiel pour rester à la pointe de la performance.
Advantage+ Shopping : un TGV pour le scaling, pas une voiture de reconnaissance
La plus grande innovation de Meta ces derniers mois est sans conteste les campagnes Advantage+ Shopping (A+SC). Ces campagnes, entièrement pilotées par l’IA, promettent de simplifier la gestion et d’améliorer les résultats en automatisant le ciblage et le placement. Et oui, elles fonctionnent très bien. Mais il y a un piège majeur dans lequel tombent de nombreux annonceurs : les considérer comme une solution miracle.
‘C’est un bon mécanisme de scaling mais attention, si les gens pensent que uniquement lancer une advantage plus, on va avoir des bons résultats, ce n’est pas le cas.’
Il faut voir A+SC comme un TGV. C’est un moyen de transport incroyablement rapide et efficace pour aller d’un point A à un point B. Mais pour qu’il fonctionne, il faut lui fournir des rails solides. Ces rails, ce sont vos créatifs et vos offres. Lancer une campagne A+SC avec des créatifs moyens ne donnera rien de bon. Dans notre méthodologie, A+SC intervient au stade 3 (comme une ‘audience’ à tester avec nos meilleurs créatifs) et surtout au stade 4, où l’on va y injecter un budget conséquent pour scaler les combinaisons qui ont fait leurs preuves. C’est un accélérateur, pas un outil de découverte.
Reels : le Far West publicitaire de Meta
L’autre grande tendance est la montée en puissance du format Reels, la réponse de Meta à TikTok. La plateforme pousse ce format de manière agressive, ce qui en fait une opportunité publicitaire intéressante. Pour l’instant, c’est un territoire que nous explorons activement, mais sans avoir encore de certitudes absolues.
‘En terme de d’avenue publicitaire, c’est un endroit qu’on explore en ce moment mais qu’on n’a pas énormément de data en toute honnêteté.’
Ce que l’on sait, c’est que Meta est historiquement bien meilleur que ses concurrents pour monétiser ses formats. L’opportunité réside probablement dans des CPM (coûts pour mille impressions) potentiellement plus bas, car l’inventaire est en pleine croissance. Le défi est de produire des contenus qui s’intègrent nativement à ce format très vertical, rapide et axé sur le divertissement, ce qui demande des compétences créatives différentes de la publicité traditionnelle.
La menace sur TikTok : une opportunité en or pour les annonceurs Meta ?
Enfin, il est impossible de parler de l’écosystème sans évoquer le géant chinois TikTok et les menaces qui pèsent sur lui, notamment aux États-Unis. La question d’un éventuel bannissement est de plus en plus présente dans le débat public. La logique derrière cette menace est simple, et c’est une logique de réciprocité.
‘Quelles sont les plateformes acceptées en Chine ? Est-ce que Facebook est en Chine ? Non. Est-ce que Twitter est en Chine ? Non.’
Le gouvernement américain s’inquiète de l’accès du gouvernement chinois aux données de millions de citoyens américains, une inquiétude renforcée par la prestation peu convaincante du PDG de TikTok devant le Congrès américain. Si TikTok venait à être banni ou forcé de vendre ses opérations américaines, cela provoquerait un séisme. Des dizaines de milliards de dollars de budgets publicitaires se retrouveraient sans plateforme d’accueil. Le principal bénéficiaire de ce report massif serait, sans aucun doute, Meta. Pour les annonceurs, cela pourrait être une arme à double tranchant : plus d’utilisateurs et d’attention sur Instagram et Facebook, mais aussi une concurrence accrue et une potentielle hausse des coûts publicitaires. C’est un dossier à suivre de très près.
Conclusion : S’adapter ou disparaître
Le voyage de ces deux dernières années sur la plateforme publicitaire de Meta a été tumultueux, mais la destination est claire : nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de l’intelligence artificielle et de la suprématie créative. La période post-iOS 14 n’a pas tué Facebook, elle l’a forcé à muter, à devenir plus intelligent, plus résilient. Pour les annonceurs, ce message est porteur d’un immense espoir, mais aussi d’une exigence non négociable : l’adaptation.
Les stratégies qui fonctionnaient par le passé sont désormais obsolètes. S’accrocher à des audiences d’intérêts ultra-spécifiques ou espérer qu’un ou deux créatifs suffiront pour l’année est une recette pour l’échec. Le succès en 2023 se construit sur des fondations différentes : une compréhension profonde que le créatif est le nouveau ciblage, la mise en place d’un système de testing rigoureux et à haut volume, et un changement culturel où l’équipe créative devient le moteur stratégique de la croissance. La méthodologie des 4 stades d’accélération n’est pas une simple tactique, c’est une nouvelle philosophie de travail.
La hausse des coûts d’acquisition est une réalité, mais elle n’est pas une fatalité. Elle peut être contrée et même dépassée par ceux qui investiront le temps et les ressources nécessaires pour maîtriser l’art et la science du créatif qui convertit. Alors, ne vous contentez plus de gérer des budgets. Devenez des architectes de la performance, construisez votre propre machine à trouver l’or créatif. Les outils comme Advantage+ Shopping sont là pour vous aider à accélérer, mais c’est à vous de construire la piste de lancement. Le futur de la publicité sur Meta appartient à ceux qui auront le courage de tester, d’itérer et d’innover, encore et encore.
FAQ : Vos questions sur la publicité Facebook en 2023
1. La publicité Facebook est-elle toujours rentable en 2023 après iOS 14 ?
Absolument. La plateforme a non seulement surmonté les défis d’iOS 14 mais elle est, à bien des égards, plus performante qu’avant grâce à des avancées majeures en intelligence artificielle. L’IA de Meta compense la perte de données de tracking en analysant le contenu des publicités pour trouver les bonnes audiences. La rentabilité n’est plus automatique ; elle dépend directement de la qualité de vos créatifs et de la rigueur de votre méthodologie de test. Pour les annonceurs qui s’adaptent à ce nouveau paradigme, les résultats sont excellents, comme en témoigne la confiance retrouvée des investisseurs et les investissements records de nos clients.
‘La publicité Facebook en ce moment elle va très bien. […] Les investisseurs aiment ce qu’ils voient de la plateforme de Meta, les annonceurs aiment ce qu’ils voient de la plateforme de Meta.’
2. Pourquoi la simplification du compte publicitaire n’est-elle pas toujours la meilleure stratégie ?
La simplification est une bonne pratique pour les débutants ou les petits comptes, mais elle devient un frein pour le scaling. Pour identifier les créatifs et les angles qui permettent de dépenser des budgets importants de manière rentable, il faut tester un très grand nombre de variables (hooks, textes, visuels, etc.). Regrouper tous ces tests dans une seule campagne crée de la confusion pour l’algorithme, qui ne diffusera qu’une fraction de vos publicités. Une structure avec de nombreuses campagnes dédiées permet d’isoler les tests, d’obtenir des données propres et de vraiment comprendre ce qui fonctionne. La complexité est la conséquence d’un testing rigoureux à grande échelle.
‘Nos comptes qui investissent le plus d’argent aujourd’hui ont des fois 30 ou 40 campagnes dans le compte. […] La simplification du compte publicitaire, c’est un concept un peu pas révolu mais même si Facebook continue à dire que c’est une bonne pratique, […] si tu veux réussir sur Facebook aujourd’hui tu as besoin de plus de campagnes, de plus d’itérations.’
3. Qu’est-ce que le testing ‘HTT’ (Hook, Texte, Titre) et pourquoi est-ce crucial ?
Le testing HTT (Hook, Texte, Titre) est la première étape de notre méthodologie de scaling. Il consiste à prendre un créatif visuel qui a déjà prouvé son potentiel et à tester systématiquement de multiples variations de ses trois composantes textuelles les plus importantes : le hook (la première phrase d’accroche), le texte principal (copy) et le titre sous le visuel. L’objectif initial de cette phase n’est pas de maximiser les ventes, mais d’identifier les combinaisons qui génèrent le plus d’attention et de clics au moindre coût. C’est une étape fondamentale pour maximiser le potentiel d’un créatif avant même d’essayer de l’optimiser pour la conversion.
‘Nous on appelle ça le HTT testing, c’est-à-dire le hook, le texte et le titre. […] on va prendre un créatif qui est gagnant […] et on va se poser des questions sur comment qu’on pourrait améliorer le hook.’
4. Comment utiliser les campagnes Advantage+ Shopping pour de meilleurs résultats ?
Il faut considérer les campagnes Advantage+ Shopping (A+SC) comme un outil de scaling (accélération) et non comme un outil de testing ou de découverte. Elles sont extrêmement puissantes pour trouver des poches de clients rentables, mais elles ont besoin d’être alimentées avec des créatifs qui ont déjà prouvé leur performance. Lancer une A+SC avec des créatifs non testés est le meilleur moyen de gaspiller son budget. La bonne approche est d’utiliser une méthodologie de test rigoureuse pour identifier vos meilleures publicités, puis de les intégrer dans une campagne A+SC pour leur donner un maximum de portée et de budget.
‘C’est un bon mécanisme de scaling mais attention, si les gens pensent que uniquement lancer une advantage plus, on va avoir des bons résultats, ce n’est pas le cas. Vous devez faire le travail de fondation avant au niveau des bonnes publicités à avoir, des bonnes offres.’
5. Les coûts d’acquisition sur Facebook ont-ils vraiment augmenté et comment les maîtriser ?
Oui, par définition, les coûts d’acquisition (CPA) ont tendance à augmenter sur le long terme. Cela est dû à l’augmentation naturelle des coûts publicitaires (CPM) à mesure que la concurrence s’intensifie sur la plateforme. C’est une tendance de fond inévitable. Pour maîtriser cette hausse, il n’y a pas de solution magique. Il faut être plus performant que la moyenne des annonceurs. Cela passe par deux axes principaux : premièrement, un processus d’itération et de testing créatif constant pour trouver des publicités qui surperforment et font baisser votre CPA. Deuxièmement, travailler sur votre tunnel de vente pour augmenter la valeur de chaque client (panier moyen, valeur vie client).
‘Par définition, les coûts par acquisition vont toujours augmenter. […] C’est là que tu dois être beaucoup plus à cheval derrière ton processus d’itération pour s’assurer qu’ils n’augmentent pas trop vite dans tes coûts d’acquisition.’
6. Quel est le rôle de l’intelligence artificielle dans les performances de Meta Ads aujourd’hui ?
L’intelligence artificielle est devenue le cœur du réacteur de la plateforme publicitaire de Meta. Elle joue un rôle crucial à deux niveaux. Premièrement, pour le ciblage : l’IA analyse le contenu de votre publicité (texte, images, vidéo) et le croise avec les milliards de signaux qu’elle possède sur les utilisateurs pour diffuser votre message aux personnes les plus pertinentes, sans que vous ayez besoin de définir des audiences précises. Deuxièmement, pour la modélisation : elle permet d’estimer les conversions qui ne peuvent plus être trackées directement à cause d’iOS 14, offrant ainsi un reporting plus fiable pour piloter les campagnes. L’IA est la raison principale du retour en force de Meta.
‘La grosse force en ce moment de Meta est vraiment orientée à l’intelligence artificielle. […] dans ton message que tu es capable de mettre sur la plateforme, automatiquement Meta […] est capable de prendre cette ce créatif publicitaire là et de l’envoyer uniquement grâce à l’information mis dans le message aux bonnes personnes.’




