Le futur du e-commerce est déjà là : comment l’IA et la 3D redéfinissent la créativité et l’expérience client
Le monde du digital est en perpétuelle ébullition. Ce qui était une vérité hier peut devenir une relique du passé demain. Pour les marques e-commerce, cette cadence effrénée n’est pas une menace, mais une formidable opportunité de se réinventer et de créer des expériences client toujours plus immersives et engageantes. Aujourd’hui, nous ne parlons plus de simples images de produits sur un fond blanc. Nous parlons de mondes virtuels, d’intelligences artificielles capables de générer des visuels en quelques secondes et de technologies qui effacent la frontière entre le réel et le digital. Dans cette conversation, je me suis projeté dans le futur avec Hugo Bornstein, co-fondateur de Omi, une solution qui est au cœur de cette révolution. Nous avons exploré des territoires qui peuvent sembler lointains, comme le métavers ou l’IA générative, mais dont les fondations se construisent sous nos yeux. La problématique est simple mais fondamentale : comment, en tant que marque, puis-je non seulement survivre mais prospérer dans cette nouvelle ère ? Comment puis-je utiliser ces outils pour gagner en productivité, enrichir mon storytelling et, in fine, augmenter mes ventes ? Nous allons aborder la question quasi philosophique de la créativité face à l’automatisation, identifier les industries qui sont déjà en train de prendre une longueur d’avance, et décrypter les opportunités concrètes que représentent le métavers et la réalité augmentée. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est la prochaine étape stratégique de votre développement. Attachez vos ceintures, nous partons à la découverte de l’avenir du commerce en ligne.
IA et Créativité : Partenaire de productivité ou fossoyeur de l’originalité ?
L’arrivée fracassante d’outils comme DALL-E, Midjourney ou même ChatGPT a provoqué une onde de choc dans les industries créatives. La promesse est alléchante : tapez une simple phrase et obtenez une image, un texte, une idée. Cette automatisation de l’acte créatif soulève une question fondamentale, presque existentielle pour les marketeurs, les designers et les artistes. Sommes-nous à l’aube d’une ère où la créativité humaine deviendrait obsolète ? Ou, au contraire, ces technologies sont-elles de nouveaux pinceaux, de nouveaux instruments qui augmenteront nos capacités ? Comme le souligne Hugo, c’est un ‘sujet quasi philosophique’ qui le passionne. L’idée de pouvoir automatiser un métier aussi artisanal et humain que la photographie ou l’illustration était encore impensable il y a quelques années. Aujourd’hui, une ligne de texte peut générer des centaines de variations visuelles. Cette réalité nous oblige à redéfinir ce que signifie ‘créer’ et à analyser avec lucidité les bénéfices et les risques de cette révolution pour l’identité des marques.
Le mythe de la création ‘ex nihilo’ des intelligences artificielles
La première crainte, légitime, est que la machine remplace l’âme. Pourtant, il est crucial de comprendre comment fonctionnent ces intelligences artificielles. Elles ne créent pas à partir de rien, du néant, comme un artiste pourrait le faire. Leur processus est fondamentalement différent.
‘Créativité créer, ça veut dire créer quelque chose à dominame, c’est-à-dire créer quelque chose de rien du néant. Dally, stable diffusion, toutes ces techno là, elles crée depuis une base de données qui est une base de données humaine.’
Cette distinction est capitale. L’IA est un miroir incroyablement sophistiqué de notre propre créativité collective. Lorsque vous lui demandez de générer une image ‘dans un style japonisant Cartoon’, elle ne l’invente pas. Elle plonge dans une bibliothèque colossale d’œuvres humaines (dessins, photos, peintures) taguées avec ces mots-clés et opère une sorte de ‘remix’ algorithmique. Elle réassemble des fragments de notre culture visuelle pour produire un résultat nouveau, mais dont l’ADN reste profondément humain. C’est donc moins une création pure qu’une recombinaison intelligente. La source première, l’inspiration originelle, demeure notre patrimoine artistique et culturel. Cela signifie que sans la production continue d’œuvres humaines originales, ces IA finiraient par tourner en rond, se nourrissant d’elles-mêmes dans une boucle sans fin, incapables de générer de véritables nouvelles tendances ou de capturer l’air du temps.
Au-delà de l’image générée : les limites du processus créatif de l’IA
Un autre aspect fondamental de la créativité humaine que l’IA ne peut actuellement pas répliquer est le processus d’itération. La création n’est que rarement un éclair de génie instantané. C’est un cheminement, un dialogue entre l’idée et sa matérialisation. Un comédien de stand-up teste ses blagues, les affine, les réécrit en fonction des réactions du public. Un directeur artistique propose un concept, reçoit des retours, ajuste sa vision, explore d’autres pistes. C’est ce que Hugo appelle ‘toute cette phase d’itération créative qui est pas proposée par les intelligences artificielles’. L’IA vous livre un produit fini. Vous l’aimez ou vous ne l’aimez pas. Vous pouvez certes modifier votre requête pour obtenir une autre variation, mais vous ne ‘collaborez’ pas avec l’outil de la même manière qu’avec un créatif humain. Il manque cette boucle de feedback, cette capacité à déconstruire, à douter, à pivoter. L’IA est un formidable générateur d’options, un accélérateur pour explorer rapidement des pistes visuelles. Vous voulez tester un nouveau produit dans un décor impossible à trouver ? L’IA peut vous le ‘fabriquer’ en quelques minutes. C’est un gain de productivité immense, mais elle ne remplace pas le jugement stratégique et la sensibilité artistique nécessaires pour choisir la bonne option et la peaufiner jusqu’à ce qu’elle soit parfaite.
Les vrais dangers pour les marques : uniformisation des styles et perte de compétences
Si l’IA ne tuera pas la créativité, elle n’est pas sans danger. Le premier, et le plus insidieux pour les marques, est l’uniformisation. Chaque modèle d’IA a sa propre ‘patte’, son propre style. ‘Tu as quand même une harmonisation des styles qui est assez assez flippante’, remarque Hugo. DALL-E a une tendance cartoon, Midjourney un hyperréalisme parfois onirique. Le risque est que, par facilité ou par manque de vision, toutes les marques se mettent à utiliser les mêmes outils et finissent par produire des contenus qui se ressemblent tous. Or, le but d’une marque est de se différencier, de créer un territoire visuel unique et reconnaissable. Ce ‘lissage visuel’ est l’antithèse du branding. Le second danger est la perte potentielle de compétences. Si la main qui tenait le crayon est remplacée par celle qui tape sur un clavier, que deviennent les savoir-faire artisanaux comme le dessin, l’illustration, la photographie ? C’est un débat qui n’est pas nouveau, chaque révolution technologique l’a ravivé. Il ne s’agit pas de rejeter l’outil, mais de s’assurer qu’il reste au service d’une intention et d’une compétence, et non l’inverse. Le véritable enjeu pour les créatifs de demain sera de maîtriser ces outils tout en conservant un esprit critique et une vision artistique forte pour ne pas devenir de simples opérateurs de machines.
Finalement, l’intelligence artificielle apparaît moins comme un concurrent que comme un copilote. Un copilote incroyablement rapide et doué pour la production de masse, mais qui a toujours besoin d’un pilote humain pour définir la destination, ajuster la trajectoire et prendre les décisions stratégiques. La question de savoir qui bénéficie le plus de ces nouvelles capacités devient alors essentielle pour toute marque cherchant à innover.
La révolution 3D et IA en action : quelles industries tirent déjà leur épingle du jeu ?
Le passage de la théorie à la pratique est souvent ce qui distingue un gadget d’une véritable révolution technologique. Pour la 3D et l’intelligence artificielle, ce cap est clairement franchi. Ce ne sont plus des concepts abstraits réservés à des laboratoires de recherche, mais des outils concrets, accessibles, qui transforment déjà le quotidien de nombreuses marques e-commerce. L’impact est tangible, mesurable en termes de coûts, de délais et de qualité des contenus produits. Comprendre quelles industries sont à l’avant-garde de cette adoption n’est pas seulement un exercice d’observation, c’est une manière d’anticiper les futurs standards du marché et de s’inspirer des meilleures pratiques. Car si certains secteurs sont des pionniers naturels en raison des caractéristiques de leurs produits, la vague de fond, elle, concernera à terme l’ensemble du commerce en ligne. Il est donc crucial d’identifier où se situe votre propre industrie dans cette courbe d’adoption et de préparer le terrain pour ne pas être laissé pour compte.
La démocratisation de l’IA : de l’outil de chercheur au navigateur de monsieur tout-le-monde
Ce qui change radicalement la donne, c’est l’accessibilité. Hugo le rappelle très justement : il y a quelques années, l’IA était l’apanage de ‘chercheurs en chaussettes dans un étage caché d’un bureau caché que personne connaissait’. C’était une technologie opaque, complexe, réservée à une élite scientifique. Aujourd’hui, la situation est inversée.
‘Là, c’est sur ton ton navigateur, tu peux y aller, tu peux tester et jouer avec ces a plats comme tu viens de dire.’
Cette démocratisation est le véritable moteur de l’innovation. N’importe quel entrepreneur, marketeur ou créatif peut, sans aucune compétence en codage, expérimenter, tester des idées et générer du contenu. Cette facilité d’accès a un effet boule de neige : plus les gens l’utilisent, plus les IA apprennent et s’améliorent grâce à cet ‘aspect conversationnel’ où chaque requête affine l’algorithme. La seule limite actuelle reste le niveau de qualité, qui peut encore faire penser à des ‘photos de stock un peu cheap’. Cependant, la trajectoire d’amélioration est exponentielle, et il est certain que le réalisme et la finesse des résultats ne cesseront de progresser, ouvrant la voie à des applications dans des secteurs de plus en plus exigeants, comme le luxe, qui sont pour l’instant plus frileux.
Cosmétiques, high-tech, boissons : les secteurs pionniers de la génération de visuels
Certaines verticales ont immédiatement saisi le potentiel de ces technologies. Sans surprise, ce sont celles dont les produits sont esthétiques, avec des packagings soignés et où l’ambiance visuelle est primordiale. Les cosmétiques et les compléments alimentaires sont en première ligne. Pour ces marques, la capacité de générer instantanément un visuel de leur flacon posé sur un lit de pétales de lotus roses, sans avoir à organiser un shooting complexe et coûteux, est un avantage compétitif énorme. Cela permet de tester des concepts créatifs à la volée, de personnaliser les visuels pour différents segments de marché ou de créer du contenu pour les réseaux sociaux à un rythme soutenu. Hugo mentionne également les produits high-tech, comme les pistolets de massage ou le petit hardware, qui se prêtent particulièrement bien à des mises en scène épurées et futuristes faciles à générer. Les boissons, avec leurs bouteilles et canettes aux designs graphiques, sont aussi un cas d’usage parfait. Ces industries partagent un point commun : leurs produits sont souvent des ‘héros’ solitaires qui peuvent être magnifiés dans des décors créatifs sans nécessiter la présence humaine, simplifiant grandement le processus de création.
La 3D, un standard incontournable pour la bijouterie, le meuble et la mode
Si l’IA générative excelle dans la création de décors, la 3D, elle, révolutionne la présentation du produit lui-même. C’est une technologie plus mature et déjà profondément ancrée dans les stratégies de certaines industries. Pour Hugo, le constat est sans appel : ‘si en 2023 tu es un marketeur dans la cosmétique et que tu fais pas de 3D, tu es tu es un peu en retard quand même parce que ouais, parce que tout le monde en fait.’ C’est devenu la norme. Mais au-delà de la cosmétique, d’autres secteurs ont tout à y gagner. L’ameublement, pour des raisons évidentes de projection dans l’espace via la réalité augmentée, est un marché majeur. La mode et les accessoires, comme les bagages, les montres ou les chaussures, bénéficient également de la précision et de la flexibilité de la 3D. Mais le cas le plus intéressant est peut-être celui de la bijouterie. Nous avons tous les deux observé que pour les bijoux, un ‘packshot mort’, c’est-à-dire une image du produit seul sur un fond neutre ou dans un décor, performe souvent mieux qu’une photo portée. Pourquoi ?
‘Porter tu vois un visage ou un morceau de visage. Et en fait si toi tu es une jeune femme blonde et que le bijou est mis sur une femme brune, ben tu vas pas te projeter.’
La 3D élimine cette barrière à l’identification. Elle permet de présenter le bijou comme un objet d’art, de créer des animations à 360 degrés où le client peut zoomer sur chaque détail, chaque fermoir, chaque pierre. Cette interaction quasi tactile avec le produit sur une fiche produit fait exploser les taux de conversion.
L’adoption de la 3D et de l’IA n’est donc plus une question de ‘si’, mais de ‘quand’ et ‘comment’. Alors que ces technologies deviennent la nouvelle norme pour la création de contenu, une autre frontière, encore plus immersive, se dessine à l’horizon : celle des métavers.
Démystifier le Métavers : au-delà du buzzword, quelles opportunités concrètes pour les marques ?
Le terme ‘Métavers’ a envahi les conversations en 2022, porté par le rebranding de Facebook en Meta. Depuis, le soufflé semble être un peu retombé, éclipsé par la vague de l’IA générative. Pourtant, ce serait une erreur de croire que le projet est abandonné. Les investissements colossaux, de l’ordre de 40 milliards de dollars pour Meta seul, témoignent d’une conviction profonde des géants de la tech : le métavers est la prochaine grande plateforme informatique, le successeur de l’internet mobile. Mais pour les marques, le concept reste flou, souvent associé à des avatars caricaturaux et des mondes virtuels vides. Il est donc essentiel de démystifier ce concept et de regarder au-delà du buzz pour identifier les opportunités réelles et les étapes concrètes pour s’y préparer. Car, comme nous allons le voir, le métavers n’est pas un futur lointain ; ses prémices sont déjà bien présentes dans nos usages quotidiens.
Pourquoi il faut parler DES métavers et non DU métavers
La première clarification, et la plus importante, est sémantique. ‘On dit souvent le métaverse, c’est c’est c’est hyper important que les gens aient en tête que c’est les métaverse’, insiste Hugo. Il n’y aura pas un unique monde virtuel unifié, mais une multitude d’univers propriétaires, développés par différents acteurs. Meta a son projet ‘Horizon’, Microsoft travaille sur ‘Mesh’, Apple prépare son entrée avec son casque Vision Pro, et il ne faut pas sous-estimer des acteurs comme Amazon ou Snap. Chacun voudra créer son propre écosystème, son ‘jardin fermé’, avec ses règles, son économie et son expérience utilisateur. Pour une marque, cela signifie qu’il ne suffira pas de créer une boutique virtuelle à un seul endroit. Il faudra penser une stratégie multi-plateformes, être capable de déployer ses produits et ses expériences sur différents métavers, un peu comme on gère aujourd’hui sa présence sur Instagram, TikTok et LinkedIn. Cette fragmentation est un défi technique et stratégique majeur, et elle rend la question de la portabilité des actifs numériques absolument centrale.
Le gaming : le métavers massif et mature que nous ignorons
Pendant que nous attendons l’avènement de ces nouveaux mondes, nous oublions souvent qu’un métavers massif, avec près de 3 milliards d’utilisateurs, existe déjà : le jeu vidéo. Des plateformes comme Fortnite, Roblox ou League of Legends sont bien plus que de simples jeux. Ce sont des univers virtuels persistants où des millions de personnes se socialisent, évoluent et, surtout, dépensent de l’argent.
‘Sur sur Fortnite bah tu achètes des skins pour ton arme, donc des motifs pour ton arme… Dans le League of Legends qui est un des plus gros, tu achètes des avatars, des apparences, des coupes de cheveux, des cosmétiques et cetera.’
C’est la preuve que l’économie des biens virtuels est non seulement viable, mais déjà florissante. Les marques de luxe comme Balenciaga ou Ralph Lauren l’ont bien compris en lançant des collections virtuelles dans ces jeux. Ce qui manque encore pour que ces plateformes deviennent de véritables métavers au sens ‘web3’ du terme, c’est l’intégration de la blockchain et des NFT pour certifier la propriété de ces biens virtuels. Le jour où le ‘skin’ de votre arme dans Fortnite sera un NFT que vous possédez réellement et que vous pourrez potentiellement revendre ou utiliser dans un autre jeu, alors nous aurons franchi une étape décisive. Pour les marques, le gaming est un formidable terrain d’expérimentation pour comprendre les codes de ces communautés et tester des produits virtuels.
L’interopérabilité des assets 3D : le passeport de votre marque pour tous les univers virtuels
Face à la fragmentation des métavers et à la diversité des plateformes (jeux, réalité virtuelle, réalité augmentée), comment une marque peut-elle s’assurer d’être prête ? La réponse tient en un mot : l’interopérabilité. Il s’agit de la capacité à utiliser un seul et même fichier 3D de votre produit sur tous ces différents supports. C’est le cœur de la technologie développée par Omi. ‘Nous notre objet, tu peux l’utiliser pour faire une photo ultra réaliste ou une vidéo ultra réaliste […] ou le charger dans une expérience en réalité augmenté, projeter un meuble dans un espace ou demain le mettre dans la réalité virtuelle.’ Aujourd’hui, une marque doit souvent créer plusieurs versions de son produit 3D : une version haute définition pour les rendus marketing, et une version optimisée, plus légère, pour les expériences en temps réel comme la RA ou le gaming. Avoir un ‘asset’ unique, un jumeau numérique interopérable, est une véritable révolution. C’est un gain de temps et d’argent considérable, mais c’est surtout un avantage stratégique. Cela signifie que votre catalogue de produits est ‘métavers-ready’. Le jour où une nouvelle plateforme émergera, vous n’aurez pas à tout recommencer. Vous pourrez déployer vos produits instantanément, en conservant une cohérence visuelle parfaite. C’est le passeport de votre marque pour naviguer sans friction entre le web2, le web3, et toutes les réalités immersives à venir.
Cette vision d’un futur virtuel et immersif peut sembler complexe, mais une technologie en particulier fait déjà le pont entre notre monde bien réel et ces univers digitaux : la réalité augmentée. C’est sans doute l’étape la plus concrète et la plus accessible pour commencer à explorer ce nouveau paradigme.
La Réalité Augmentée : le pont tangible entre le virtuel et les ventes réelles
Si le métavers en réalité virtuelle reste pour beaucoup une promesse d’avenir, la réalité augmentée (RA), elle, est déjà fermement ancrée dans notre présent. Elle ne nous plonge pas dans un monde entièrement digital, mais superpose des éléments virtuels à notre environnement réel, via l’écran de notre smartphone. Des filtres Instagram aux jeux comme Pokémon GO, en passant par les applications d’essayage virtuel, la RA fait partie de notre quotidien. Pour le e-commerce, cette technologie n’est pas un simple gadget amusant ; c’est un outil de conversion surpuissant. Elle agit comme un pont entre l’expérience dématérialisée du shopping en ligne et le besoin tangible de visualiser un produit dans son propre contexte. Elle lève les doutes, réduit les freins à l’achat et diminue les taux de retour. C’est sans doute la manifestation la plus pragmatique et la plus rentable des technologies immersives aujourd’hui, et son potentiel de croissance est tout simplement phénoménal.
Une croissance exponentielle : la réalité augmentée n’est plus un gadget
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le marché de la réalité augmentée connaît une croissance explosive. Selon les études, ce marché, qui pèse déjà une centaine de milliards, pourrait atteindre entre 200 et 800 milliards de dollars d’ici 2030. ‘Tu imagines le truc, la croissance exponentielle du du machin’, s’enthousiasme Hugo. Cette dynamique est portée par l’omniprésence des smartphones, de plus en plus puissants et tous équipés de caméras capables de gérer des expériences de RA. Des milliards de personnes ont littéralement un portail vers la réalité augmentée dans leur poche. Les plateformes sociales comme Instagram, Snapchat et TikTok ont massivement contribué à démocratiser son usage à travers les filtres et les effets spéciaux, créant une acculturation massive à cette technologie. Les consommateurs ne sont plus surpris de voir des éléments virtuels apparaître sur leur écran ; ils s’attendent même à ce type d’expériences interactives de la part des marques. Ignorer la réalité augmentée aujourd’hui, c’est se priver d’un canal de communication et de vente majeur, dont l’importance ne fera que croître dans les années à venir.
Des applications concrètes qui font vendre : l’exemple de Dior et des produits ‘inessayables’
Au-delà de l’effet ‘wow’, la réalité augmentée a des cas d’usage business très concrets qui ont un impact direct sur le chiffre d’affaires. L’exemple le plus connu est celui de l’ameublement : pouvoir visualiser un canapé dans son propre salon, à la bonne échelle, et vérifier s’il s’accorde avec sa décoration, est un levier de décision extrêmement puissant. Mais les applications vont bien plus loin. Hugo a partagé des études de cas fascinantes, notamment avec des marques comme Dior, qui ont utilisé la RA pour augmenter les ventes de produits qui, traditionnellement, se vendaient très mal en ligne. Pensez à des produits qu’on a besoin ‘d’essayer’ pour se décider : une paire de lunettes, un rouge à lèvres, une montre. La RA permet cet essayage virtuel (‘virtual try-on’). Vous pouvez voir en direct sur votre visage comment cette monture de lunettes vous va, ou tester différentes teintes de rouge à lèvres sans avoir à vous déplacer en magasin. Cette technologie lève le principal obstacle à l’achat en ligne pour de nombreuses catégories de produits. Elle ne se contente pas d’améliorer l’expérience sur les produits existants ; elle ouvre le canal e-commerce à des produits qui en étaient jusqu’ici exclus. En comblant le fossé entre le voir et l’essayer, la réalité augmentée ne fait pas que rassurer le client, elle crée de nouvelles opportunités de marché et redessine les frontières de ce qu’il est possible de vendre sur internet.
Conclusion : Comment préparer votre marque à cette nouvelle ère du commerce digital
Le voyage à travers les paysages de l’IA, de la 3D, du métavers et de la réalité augmentée peut sembler vertigineux. Pourtant, un fil rouge relie toutes ces innovations : elles convergent vers une expérience e-commerce plus riche, plus immersive et plus personnalisée. Ce n’est pas une question de remplacer l’humain par la machine, mais d’augmenter nos capacités à créer, à interagir et à vendre. L’IA générative devient un partenaire de productivité pour nos équipes créatives. La 3D transforme nos produits en actifs numériques interactifs et désirables. Le métavers ouvre de nouveaux territoires d’expression pour nos marques. Et la réalité augmentée jette un pont solide entre l’inspiration digitale et la décision d’achat réelle. Pour vous, e-commerçants, l’enjeu n’est pas de maîtriser parfaitement chaque technologie dès aujourd’hui. L’appel à l’action est plus simple : soyez curieux. Commencez à expérimenter. Modélisez un de vos produits en 3D pour voir le potentiel. Testez un filtre en réalité augmentée. Jouez avec un générateur d’images IA. Le plus grand risque n’est pas de faire une erreur, mais de rester immobile alors que le monde du commerce accélère. Des outils comme Omi existent précisément pour démocratiser l’accès à ces technologies et vous accompagner dans cette transition. Le futur n’attend pas. Il se construit aujourd’hui, avec les marques audacieuses qui osent explorer ces nouvelles frontières pour créer les expériences de demain.
Foire Aux Questions (FAQ) sur l’avenir de l’e-commerce avec l’IA, la 3D et le Métavers
1. Les intelligences artificielles comme DALL-E vont-elles vraiment tuer la créativité ?
Non, elles ne tueront pas la créativité, mais elles vont la transformer. Ces outils ne créent pas à partir de rien ; ils se basent sur d’immenses bases de données d’œuvres humaines. Leur rôle est plutôt celui d’un assistant ultra-performant pour la production et l’idéation. Le danger principal n’est pas la mort de la créativité, mais plutôt une potentielle uniformisation des styles si tout le monde utilise ces outils de la même manière. La créativité humaine restera essentielle pour la direction artistique, l’originalité et le processus d’itération que les IA ne peuvent pas répliquer.
‘Je pense que ça tuera pas la la la créativité. Je pense que ça va faire un gain de temps et un gain de productivité pour plein d’applications business.’
2. Pour quels types de produits la 3D est-elle la plus bénéfique en e-commerce ?
La 3D est particulièrement puissante pour les produits où l’esthétique, les détails et la projection sont importants. Les secteurs pionniers sont la cosmétique (pour sublimer les packagings), l’ameublement (pour la visualisation en réalité augmentée), la bijouterie et l’horlogerie (pour montrer les détails et permettre une vue à 360°), ainsi que la mode et les accessoires (chaussures, sacs). Elle permet de lever les doutes des acheteurs en leur offrant une interaction quasi-physique avec le produit, ce qui booste significativement les taux de conversion.
‘Les boissons énormément, le meuble énormément pour les raisons qu’on a cité tout à l’heure, la réalité augmentée pour le projeter dans une pièce. Et puis après ça va être tout ce qui va être la tech et l’accessoire.’
3. Qu’est-ce que le ‘Métavers’ signifie concrètement pour une marque aujourd’hui ?
Aujourd’hui, il est plus juste de parler ‘des’ métavers. Il s’agit de plusieurs univers virtuels développés par des géants comme Meta, Microsoft ou Apple. Pour une marque, cela signifie que la présence en ligne de demain ne se limitera plus à un site web et des réseaux sociaux, mais pourrait s’étendre à des boutiques et des expériences virtuelles sur ces différentes plateformes. Actuellement, le domaine le plus mature pour expérimenter est le gaming (via des collaborations sur Fortnite, Roblox, etc.), qui est déjà un métavers massif et fonctionnel avec une économie de biens virtuels bien établie.
‘C’est hyper important que les gens aient en tête que c’est les métaverse parce que chaque chaque plateforme va vouloir créer son propre métaverse donc son propre univers virtuel.’
4. La réalité augmentée est-elle juste un gadget ou un vrai levier de vente ?
C’est un véritable et puissant levier de vente. Loin d’être un gadget, la réalité augmentée (RA) résout un problème fondamental du e-commerce : l’impossibilité d’essayer ou de visualiser un produit dans son propre environnement. En permettant de projeter un meuble dans son salon ou d’essayer virtuellement une paire de lunettes, la RA réduit l’incertitude, augmente la confiance de l’acheteur et fait baisser les taux de retour. C’est une technologie mature, accessible sur tous les smartphones, et son marché est en croissance exponentielle.
‘La réalité augmenté c’est un marché qui explose. […] d’ici à 2030, […] on te dit de 200 à 800 milliards d’ici d’ici d’ici quelques années quand même le marché.’
5. Pourquoi est-il si important d’avoir un ‘asset 3D interopérable’ ?
Un asset 3D interopérable est un seul fichier 3D de votre produit qui peut être utilisé partout : pour des rendus photo ultra-réalistes, pour une expérience de réalité augmentée sur votre site, et demain dans un jeu vidéo ou un métavers. C’est le ‘Saint Graal’ car cela évite aux marques de devoir créer de multiples versions de leurs modèles 3D pour chaque plateforme. Avoir un catalogue de produits avec des assets interopérables, c’est s’assurer d’être agile et prêt à se déployer sur toutes les futures plateformes immersives sans coûts ni délais supplémentaires.
‘Notre objet, tu peux l’utiliser pour faire une photo ultra réaliste […] et tu ne saches pas que c’est de la 3D […] ou le charger dans une expérience en réalité augmenté […] ou demain le mettre dans la réalité virtuelle. […] Nous c’est le même que tu peux distribuer partout.’
6. Faut-il être une grande marque de luxe pour se lancer dans la 3D ou le métavers ?
Absolument pas. Si les grandes marques ont été des pionnières, des solutions comme Omi ont précisément pour mission de démocratiser l’accès à ces technologies. Aujourd’hui, n’importe quel e-commerçant peut faire modéliser ses produits en 3D et créer des visuels de haute qualité ou des expériences de réalité augmentée pour un coût bien inférieur à celui d’un shooting photo traditionnel. Le plus important n’est pas la taille de l’entreprise, mais la volonté d’innover et d’améliorer l’expérience client.
‘Aujourd’hui n’importe quel e-commerçant qui a Homi peut le faire. […] toi tu veux le démocratiser et c’est normal en fait. C’est que tout ça ça coûte de l’argent et c’est ça que j’aime beaucoup dans dans ce que vous êtes en train de créer actuellement.’
7. Quel est le principal risque de l’IA pour l’image de ma marque ?
Le principal risque est l’uniformisation et la perte de différenciation. Les modèles d’IA ont chacun leur ‘style’ visuel. Si de nombreuses marques dans votre secteur utilisent le même outil avec des instructions similaires, leurs contenus publicitaires et leurs visuels risquent de se ressembler dangereusement. Pour une marque, dont l’un des actifs les plus précieux est son identité visuelle unique, ce ‘lissage’ est un vrai danger. Il est donc crucial d’utiliser l’IA comme un outil de production, mais de garder un contrôle humain fort sur la direction artistique pour préserver son originalité.
‘Quand tu regardes ces ces IA, […] tu as quand même une harmonisation des styles qui est assez assez flippante […] tu as quasiment plus de diversité créative. […] les marques, elles veulent se différencier.’
8. Comment commencer à utiliser la 3D pour mon site e-commerce de manière simple ?
La manière la plus simple de commencer est de se concentrer sur les fiches produits. Au lieu d’une simple galerie d’images statiques, vous pouvez intégrer une visionneuse 360°. Cela permet au client de faire tourner le produit dans tous les sens, de zoomer sur les détails, et d’interagir avec lui. C’est une première étape à fort impact sur la conversion. Des plateformes comme Omi proposent un essai gratuit où vous pouvez tester ces fonctionnalités sur des produits génériques pour voir le rendu avant de faire modéliser votre propre catalogue.
‘Le produit en vision 360 sur ta fiche produit que tu peux faire tourner dans tous les sens, zoomer sur les détails, voir le fermoir de près et cetera. Bon là tu exploses tu exploses tes conversions.’




