Logo de l'épisode #71 - Créer une marque forte autour d’un produit que personne ne connaît vraiment avec Marina Lemaire, Fondatrice @Archie (1/2) du podcast Le Rendez-vous Marketing

#71 – Créer une marque forte autour d’un produit que personne ne connaît vraiment avec Marina Lemaire, Fondatrice @Archie (1/2)

Épisode diffusé le 5 décembre 2022 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

D’un problème personnel à une révolution bien-être : comment j’ai créé Archi

Bonjour, je suis Marina Lemaire. Il y a quelques années, j’étais loin, très loin, de m’imaginer entrepreneure. Mon parcours me destinait à la direction de maisons de retraite, un univers structuré, sécurisant, à des années-lumière du grand saut dans l’inconnu que représente la création d’entreprise. Pourtant, la vie a cette façon surprenante de nous mettre face à des défis qui, sans qu’on le sache, contiennent les graines de notre avenir. Pour moi, tout a commencé par une bataille personnelle, intime et déroutante : l’arrêt de la pilule contraceptive. Comme de nombreuses femmes, j’ai vu mon corps se transformer, presque du jour au lendemain. Des problèmes de digestion chroniques et une acné sévère sont apparus, me laissant désemparée. Je ne reconnaissais plus mon propre corps. Cette période a été compliquée, une véritable quête pour trouver des solutions qui ne soient pas de simples pansements médicamenteux.

Les traitements allopathiques qu’on me proposait me semblaient être un retour à la case départ.

‘J’ai pas arrêté de prendre la pilule pour prendre d’autres trucs potentiellement pires pour mon corps’.

Cette conviction m’a poussée à explorer une autre voie, celle de l’alimentation. J’ai commencé à écouter mon corps, à observer ses réactions à chaque aliment, à chaque nouvelle habitude. C’est au cœur de cette quête, presque par hasard, qu’une solution ancestrale est venue à moi. Mon père m’a tendu un vieux livre de remèdes de ma grand-mère. À l’intérieur, quelques lignes surlignées sur un produit que je ne voyais que comme un simple condiment : le vinaigre de cidre. Sceptique mais curieuse, j’ai essayé. Et les résultats ont été fulgurants, bien au-delà de tout ce que j’avais pu espérer. En l’espace de trois jours, ma peau a commencé à changer, mes problèmes de digestion se sont apaisés quasi instantanément. J’étais, pour reprendre mes propres mots, ‘métamorphosée’. Cet article n’est pas seulement l’histoire d’Archi ; c’est le récit de comment une conviction née d’une expérience personnelle peut se transformer en une marque qui a du sens, comment un produit oublié peut devenir un allié bien-être pour des milliers de personnes.

La genèse d’Archi : quand une découverte personnelle révèle une opportunité de marché

Tomber ‘raide dingue’ d’un produit est une chose, décider d’en faire le centre de sa vie professionnelle en est une autre. Ma découverte des bienfaits du vinaigre de cidre bio n’a pas été suivie immédiatement par un business plan. Au départ, mon enthousiasme était purement personnel et altruiste. J’étais tellement bluffée par les résultats que je suis devenue, sans m’en rendre compte, la première ambassadrice de ce remède de grand-mère. J’en parlais à mes proches, à mes amis, qui à leur tour en parlaient autour d’eux. Très vite, un phénomène s’est créé. Mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. ‘C’est quoi le truc de Marina ?’, ‘Comment elle le prend son vinaigre ?’, ‘Où est-ce qu’on peut en trouver un bon ?’. Je passais mon temps à répondre à des questions sur un sujet que je maîtrisais encore à peine. C’est cette curiosité grandissante de mon entourage qui a été le premier signal.

De l’ambassadrice officieuse à l’étude de marché involontaire

Pour répondre à toutes ces interrogations de manière sérieuse, j’ai dû me documenter. J’ai plongé dans les recherches, lu des études scientifiques, majoritairement anglophones ou asiatiques, et j’ai réalisé l’ampleur du potentiel. Les preuves scientifiques des bienfaits du vinaigre de cidre étaient là, solides et nombreuses : son impact sur la glycémie, ses propriétés anti-inflammatoires, son aide à la digestion et à la perte de poids. Mais un constat m’a frappée : tout ce savoir était quasiment absent en France. Pire encore, en creusant, j’ai découvert une communauté de puristes français qui, faute de trouver un produit de qualité chez nous, importaient leur vinaigre de cidre des États-Unis. C’était une véritable hérésie ! Nous sommes en France, avec des terroirs incroyables comme la Normandie, et nous n’étions pas capables de proposer un vinaigre de cidre à la hauteur de son potentiel bien-être.

‘Je me suis dit mais c’est malade en fait en Normandie, c’est c’est fou’.

C’est là que tous les points se sont connectés dans mon esprit. D’un côté, une demande naissante et un manque cruel d’informations. De l’autre, une offre quasi inexistante sur le segment du bien-être, et une filière cidricole française en souffrance, avec des centaines de petites fermes qui disparaissent chaque semaine. Le chemin est devenu clair : il y avait une mission à accomplir.

Le constat : un trésor délaissé et un marché wellness à créer

Le vinaigre de cidre en France était cantonné au fond du placard, perçu comme un simple condiment bas de gamme, un ‘sous-produit rempli de sulfite’. On le trouvait à deux euros en supermarché, un liquide âcre et sans âme. Personne n’avait envie de boire ça. Les quelques offres de qualité étaient positionnées sur la gastronomie, souvent avec des sucres ou arômes ajoutés, ce qui allait à l’encontre de l’intérêt nutritionnel. Il n’existait aucune marque qui le présentait clairement comme ce qu’il est : un puissant complément alimentaire naturel. Aux États-Unis, il était vendu en pharmacie, décliné en gélules, en boissons… En France, c’était un désert. L’opportunité était immense : créer la première marque française spécialiste du vinaigre de cidre biologique, en le repositionnant sur le secteur du bien-être. Il fallait éduquer le marché, proposer un produit d’une qualité irréprochable et raconter une histoire authentique. C’était plus qu’une idée de business, c’était un projet qui avait du sens : faire du bien aux gens, tout en soutenant nos campagnes et notre savoir-faire ancestral.

Surmonter la peur de se lancer : les coulisses du démarrage

Avoir une idée, même brillante, ne suffit pas. Le passage à l’acte est souvent la montagne la plus haute à gravir, surtout quand on n’a jamais été entrepreneur. Avant le lancement officiel d’Archi en octobre 2020, il y a eu une longue période de gestation, un an et demi de travail en ‘sous-marin’. J’avais quitté mon emploi avec l’idée un peu folle de faire le tour du monde, une quête de sens qui a finalement duré une semaine. L’idée d’Archi était devenue trop puissante, ‘tout clignotait sur le fait que c’est maintenant qu’il faut que je le fasse’. J’ai donc intégré un incubateur, j’ai travaillé avec un laboratoire sur des projets d’innovation… mais le lancement concret tardait à venir. Je sentais qu’il fallait d’abord valider l’intérêt pour le produit brut avant de se lancer dans des innovations complexes, mais une force invisible me retenait.

L’angoisse de la page blanche et le syndrome de l’imposteur

Cette force, c’était la peur. La peur de l’échec, la peur de ne pas être à la hauteur, le fameux syndrome de l’imposteur. Je ne viens pas d’une famille d’entrepreneurs, je n’avais aucune formation en la matière. Chaque jour, je trouvais une nouvelle raison de repousser l’échéance.

‘Je je faisais tout en sous-marin comme ça de mon côté et puis je me trouvais plein de plein d’excuses pour retarder les lancements’.

C’est une phase que beaucoup de créateurs connaissent : on peaufine à l’infini, on attend le moment parfait, on se cache derrière la préparation pour ne pas affronter le jugement du marché. J’ai cependant eu un réflexe salvateur : ne jamais avoir peur de demander de l’aide. J’ai contacté des entrepreneurs que j’admirais sur LinkedIn, j’ai sollicité la CCI, j’ai cherché toutes les aides possibles. Cette démarche m’a permis de récolter de précieuses informations et de me sentir moins seule.

Le pouvoir de l’association : trouver le cofondateur qui donne l’impulsion

Malgré tout, le déclic final ne venait pas. Le projet était prêt, le potentiel était là, mais j’étais paralysée. C’est à ce moment précis que j’ai appelé mon meilleur ami. Je lui ai simplement dit : ‘J’ai besoin d’aide, ça va pas’. Son soutien a été l’élément manquant. Il travaillait chez Accenture, dans le conseil en marketing de luxe, et cherchait justement à redonner du sens à sa carrière. Le timing était parfait. Il a cru en mon projet, il a vu le potentiel du marché, et il a décidé de se lancer avec moi. Son arrivée a été l’impulsion dont j’avais désespérément besoin.

‘C’est lui vraiment qui m’a permis de de d’avoir l’impulsion pour oser y aller pour de vrai quoi’.

Il m’a aidée à structurer, à planifier, mais surtout, il m’a donné la confiance nécessaire pour sauter le pas. L’entrepreneuriat peut être un chemin solitaire, et trouver le bon associé peut littéralement changer la donne. Ce n’est pas seulement une question de compétences complémentaires, c’est aussi une question de soutien moral et d’énergie partagée. C’est ensemble que nous avons finalement lancé Archi en octobre 2020.

D’un produit unique à un écosystème bien-être : la stratégie de gamme d’Archi

Se lancer avec un seul produit, c’est à la fois une force et une faiblesse. Une force, car cela permet de concentrer tous ses efforts sur un message clair. Une faiblesse, car le panier moyen est mécaniquement bas et la dépendance au produit unique est risquée. Dès le départ, notre vision pour Archi était de faire redécouvrir le vinaigre de cidre sous toutes ses facettes. Il ne s’agissait pas seulement de vendre une bouteille, mais d’initier nos clients à un nouvel art de vivre. Notre première mission a été de casser les codes. Nous avons choisi une bouteille de spiritueux, élégante et statutaire, et une couleur de marque, le bleu, totalement inattendue pour ce type de produit. Le message était clair : ceci n’est pas le vinaigre de votre grand-mère que vous cachez dans un placard. C’est un produit précieux, un allié de votre quotidien.

Éduquer par l’usage : les premiers pas pour augmenter le panier moyen

Au lancement, notre bouteille de vinaigre de cidre brut était vendue à 14,90 €. Pour un site e-commerce, c’est un panier moyen très faible. Il fallait donc trouver des moyens intelligents d’inciter les clients à découvrir plus de choses. Nous avons donc créé des ‘rituels’ en proposant des produits complémentaires. Par exemple, nous avons ajouté de l’argile pour encourager l’usage cosmétique, en expliquant comment créer des masques pour la peau ou les cheveux. Nous avons aussi développé nos propres infusions, comme verveine-menthe, pour montrer qu’on pouvait consommer le vinaigre de cidre de manière gourmande et agréable. Ces associations ont été packagées sous des noms évocateurs : ‘le pack archi doux’, ‘archi belle’, etc. L’idée était de guider le client, de lui ouvrir le champ des possibles et, bien sûr, d’augmenter la valeur de sa commande.

‘C’était aussi pour augmenter notre notre panier moyen parce qu’on avait qu’une offre en fait’.

Cette stratégie a été payante, portant notre panier moyen initial de 17 € à près de 35-40 € aujourd’hui.

Innover en écoutant : comment les retours clients ont façonné notre gamme

Une marque DNVB (Digital Native Vertical Brand) a un avantage immense : la proximité avec ses clients. Nous avons très vite remarqué un taux de réachat exceptionnel, autour de 30 %. Nos clients les plus fidèles rachetaient nos belles bouteilles en verre encore et encore. C’était flatteur, mais pas très écologique ni économique pour eux. C’est ainsi que sont nées nos recharges d’un litre, une évidence dictée par nos clients. Nous avons aussi tenté de proposer des formats plus petits, à la demande des épiceries fines. Mais nous avons appris une leçon importante : ce qui fonctionne en B2B ne fonctionne pas forcément en D2C. Vendues seules sur notre site, ces petites bouteilles nous faisaient perdre de l’argent à chaque commande. Il faut savoir analyser ses chiffres et ne pas avoir peur de faire machine arrière. De la même manière, en voyant nos clients transporter leur grande bouteille au bureau ou à la salle de sport, nous avons développé une gourde nomade pour faciliter l’usage à l’extérieur.

La consécration wellness : le lancement des cures ‘Blend Détox’

La prochaine étape logique était d’assumer pleinement notre positionnement de complément alimentaire. Nous avons donc créé nos ‘Blend Détox’ : des cures de 21 jours, présentées dans des formats quasi monodoses, avec des formules plus travaillées associant notre vinaigre de cidre à des plantes, du gingembre, des épices… Ce produit a été un tournant. Il ne laissait plus de place au doute : Archi, ce n’est pas pour la vinaigrette. C’est un produit santé, un geste bien-être.

‘Ça nous permettait vraiment donc là pas de doute possible, c’était pas ta bouteille que tu pouvais faire pour si enfin pour pour ta peau ou pour ta santé ou pour ta cuisine. Là c’était vraiment pour te faire du bien’.

Ces cures ont attiré une nouvelle clientèle, des personnes qui avaient besoin d’être davantage guidées, d’avoir un cadre clair pour leur utilisation. Aujourd’hui, c’est notre deuxième produit le plus vendu. Enfin, pour montrer que notre vision va au-delà du vinaigre, nous avons lancé l’eau cellulaire de pomme, une innovation cosmétique qui utilise l’eau extraite lors de la déshydratation des pommes. C’est la preuve que notre terrain de jeu est la pomme dans son ensemble, cet ingrédient naturel et puissant.

La conquête des premiers clients : une stratégie d’acquisition multi-canaux

Lancer un produit que personne ne connaît vraiment est un défi marketing de taille. Comment sensibiliser une audience à un besoin qu’elle n’a pas encore identifié ? Notre stratégie de départ a été de nous concentrer sur un cœur de cible très précis, nos ‘early adopters’. Nous savions que nous ne pouvions pas parler à tout le monde en même temps. Il fallait d’abord convaincre un premier cercle, qui deviendrait ensuite notre meilleur ambassadeur. Ce premier cercle, nous l’avons rapidement identifié.

Le persona de départ : les femmes citadines en quête de naturel

Initialement, notre communication était très orientée vers mon histoire personnelle. Je parlais de mes problèmes d’acné post-pilule, de ma quête de solutions naturelles. Forcément, ce discours a résonné très fort auprès d’une audience similaire.

‘Initialement ce sont c’était plutôt des femmes citadines qui étaient intéressées par des solutions naturelles pour prendre soin d’elles’.

C’était une population déjà éduquée aux compléments alimentaires, adepte des médecines douces, et très active sur des plateformes comme Instagram. Notre produit, avec son packaging soigné et son histoire authentique, cochait toutes les cases pour séduire cette cible. Notre communication sur Instagram était donc très féminine, axée sur les bienfaits pour la peau et le bien-être général. C’est ce qui nous a permis d’amorcer la pompe et de créer notre première communauté.

Les prescripteurs de confiance et la diversification par le retail physique

Rapidement, nous avons compris que pour élargir notre audience, il fallait nous appuyer sur des tiers de confiance. Nous nous sommes tournés vers deux types de partenaires : les influenceuses lifestyle, qui ont donné de la visibilité à notre marque auprès de leurs communautés engagées, et surtout, les naturopathes. Ces derniers ont été des alliés ‘super précieux’. Leur caution professionnelle a apporté une crédibilité immense à notre démarche et a permis de toucher des personnes cherchant des conseils santé avisés, au-delà de l’aspect purement esthétique ou tendance. Mais le vrai tournant dans la diversification de notre clientèle est venu du monde physique. En intégrant des épiceries fines et des concept stores, nous avons exposé Archi à un public qui n’était pas forcément sur Instagram.

‘Je pense que les épiceries fines aussi nous ont fait toucher davantage d’hommes’.

Des clients, souvent plus masculins, initialement attirés par la qualité gustative du produit pour la cuisine, ont découvert Archi par ce biais. Ils ont ensuite été curieux de ses bienfaits pour la santé. Le retail physique nous a permis de sortir de notre bulle digitale et de prouver que le vinaigre de cidre bio pouvait intéresser une audience beaucoup plus large. Notre clientèle s’est ainsi progressivement masculinisée, atteignant aujourd’hui environ 30 % d’hommes, et est devenue moins exclusivement citadine. C’est cette combinaison intelligente entre le digital ciblé, la prescription d’experts et la présence physique sélective qui a permis à Archi de trouver sa place et de commencer à se diffuser plus largement.

Conclusion : la puissance d’une conviction

Le parcours d’Archi, de sa naissance dans un vieux livre de grand-mère à sa place dans les cuisines et salles de bain de milliers de personnes, est la preuve qu’une conviction personnelle peut devenir une véritable mission d’entreprise. Tout a commencé par une volonté de résoudre mon propre problème, une quête de bien-être qui m’a menée vers un trésor oublié de notre terroir. Cette aventure m’a appris que les plus grandes barrières sont souvent celles que l’on se met soi-même. La peur, le doute, le syndrome de l’imposteur… ces sentiments sont naturels, mais ils ne doivent pas être un frein. L’audace de demander de l’aide, la force de s’associer et la confiance en son intuition sont les clés pour transformer une idée en réalité.

Nous avons réussi à prendre un produit perçu comme banal et à le réenchanter, non pas en le dénaturant, mais en révélant son essence la plus pure et ses incroyables bienfaits. En écoutant nos clients, en osant casser les codes et en restant fidèles à notre mission de qualité et de sens, nous avons construit plus qu’une marque : un véritable allié du quotidien. L’histoire d’Archi est une invitation à regarder autour de nous, à réévaluer ces savoirs ancestraux que la modernité a parfois mis de côté. C’est un appel à l’action pour tous ceux qui portent un projet qui a du sens : osez, partagez votre histoire, et n’oubliez jamais que la solution à un problème collectif se trouve parfois dans une expérience très personnelle.

Questions fréquentes sur le vinaigre de cidre Archi et la création de la marque

Quels sont les réels bienfaits du vinaigre de cidre bio ?

Le vinaigre de cidre biologique, surtout lorsqu’il est de haute qualité comme celui d’Archi, est un véritable allié pour le bien-être global. Ses bénéfices sont multiples et scientifiquement documentés. En interne, il aide à réguler la digestion et peut stimuler la perte de poids. L’un de ses effets les plus spectaculaires est sa capacité à réduire l’impact glycémique d’un repas, ce qui est très bénéfique pour la gestion de l’énergie et du poids. C’est aussi un puissant anti-inflammatoire et antibactérien. En usage externe, il est excellent pour la peau, notamment pour les peaux à problèmes grâce à ses propriétés purifiantes. C’est un produit polyvalent qui agit à la fois de l’intérieur et de l’extérieur.

‘Les bienfaits ils sont nombreux. pour parler d’eux, tu parlais de la digestion effectivement, ça stimule la perte de poids, c’est un anti-inflammatoire, antibactérien. ça diminue jusqu’à 30 % l’impact glycémique d’un repas, c’est colossal’.

Comment Marina Lemaire a-t-elle eu l’idée de créer Archi ?

L’idée d’Archi est née d’une expérience très personnelle. Après avoir arrêté la pilule, Marina a souffert de problèmes d’acné et de digestion importants. En cherchant des solutions naturelles, elle est tombée sur un livre de remèdes de sa grand-mère qui vantait les mérites du vinaigre de cidre. Après avoir testé le produit et constaté des résultats quasi immédiats sur sa peau et son bien-être, elle est devenue une fervente ambassadrice auprès de son entourage. C’est en réalisant qu’il n’existait pas d’offre de vinaigre de cidre de haute qualité positionnée sur le bien-être en France, contrairement aux États-Unis, qu’elle a décidé de créer sa propre marque pour combler ce manque.

‘Je suis tombée complètement raide dingue de ce produit en me disant mais c’est malade ce truc. […] Et c’est là que j’ai découvert ben le marché, les études et les vraies preuves scientifiques autour de ce produit absolument incroyable’.

Pourquoi le vinaigre de cidre Archi est-il différent des autres ?

La différence fondamentale d’Archi réside dans son positionnement et sa qualité. Contrairement aux vinaigres de supermarché, considérés comme des condiments bas de gamme, Archi est conçu dès le départ comme un complément alimentaire. Le processus de fabrication est inversé : au lieu d’utiliser du cidre ‘raté’, Archi part du meilleur cidre pour obtenir le meilleur vinaigre possible, ce qui lui confère des qualités gustatives exceptionnelles récompensées en Europe. De plus, il est pensé pour être bu, avec un goût agréable. Enfin, toute la marque, du packaging (bouteille de spiritueux) au message, est conçue pour casser les codes et le positionner comme un produit de bien-être moderne et désirable.

‘Nous on s’est dit OK, on va chercher le meilleur cidre pour faire le le meilleur vinaigre de cidre possible et donc qui soit super intéressant gustativement […]. Il y avait pas d’offre clairement positionnée comme complément alimentaire et fait expressément pour avoir tous les bienfaits du vinaigre de cidre’.

Comment Archi a-t-elle développé sa gamme de produits ?

Archi a commencé avec une seule bouteille de vinaigre de cidre brut. La gamme s’est ensuite étoffée de manière très pragmatique, en écoutant les retours et les usages des clients. Pour éduquer sur la polyvalence du produit et augmenter le panier moyen, des produits complémentaires comme l’argile (pour les masques) et des infusions ont été ajoutés dès le départ. Face au fort taux de réachat, des recharges d’un litre ont été créées. L’observation des clients emportant leur bouteille a mené à la création d’une gourde nomade. La gamme a ensuite évolué vers un positionnement santé plus affirmé avec les cures ‘Blend Détox’, et s’est même élargie au-delà du vinaigre avec l’eau cellulaire de pomme.

‘Aujourd’hui voilà on on a en fonction des retours clients étoffé la gamme. […] Notre volonté elle est elle est davantage de ce côté-là hein, vraiment un positionnement très tranché, très clair sur le le côté wellness’.

Qui étaient les premiers clients d’Archi et comment les ont-ils atteints ?

Les tout premiers clients d’Archi étaient principalement des femmes citadines, intéressées par les solutions de bien-être naturelles. Elles étaient déjà sensibles aux compléments alimentaires et actives sur Instagram. La communication initiale, centrée sur l’histoire personnelle de Marina (acné post-pilule), a fortement résonné avec cette cible. Pour élargir cette base, Archi s’est appuyée sur des prescripteurs de confiance comme des naturopathes et des influenceuses lifestyle. Une étape clé a été l’entrée dans des points de vente physiques (épiceries fines, concept stores), ce qui a permis de toucher une nouvelle clientèle, notamment plus masculine, initialement attirée par la qualité gastronomique du produit.

‘Initialement ce sont c’était plutôt des femmes citadines qui étaient intéressées par des solutions naturelles pour prendre soin d’elles, pour les bienfaits assez adeptes des compléments alimentaires. […] ce sont les personnes qui ont été prescripteurs d’Archi. Euh des influenceurs que ce soit des influenceuses lifestyle ou des naturopathes super précieux’.

Quels ont été les plus grands défis au lancement de la marque Archi ?

Le plus grand défi pour Marina a été de surmonter ses propres peurs et doutes en tant qu’entrepreneure novice. N’étant pas issue d’un milieu entrepreneurial, elle a connu une longue phase de préparation où elle trouvait des excuses pour retarder le lancement officiel. La peur de l’échec et le syndrome de l’imposteur étaient des freins importants. Le déclic final est venu de son association avec son meilleur ami, qui lui a donné l’impulsion et la confiance nécessaires pour se lancer ‘pour de vrai’. Ce défi psychologique initial a été plus important que les défis techniques ou marketing.

‘Je me trouvais plein de plein d’excuses pour retarder les lancements. Et c’est à ce moment-là où j’ai appelé mon meilleur pote et je lui ai dit j’ai besoin d’aide, ça va pas, il m’a dit OK, j’arrive. […] C’est lui vraiment qui m’a permis de d’avoir l’impulsion pour oser y aller pour de vrai quoi’.


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