7 stratégies Facebook Ads à tester maintenant pour exploser vos résultats (avant le Q4)
Le monde de la publicité digitale est en perpétuelle évolution. Ce qui fonctionnait hier est peut-être déjà obsolète aujourd’hui. C’est un défi constant, une course pour rester à jour, et nulle part ailleurs cela n’est plus vrai que sur Facebook Ads. Les coûts augmentent, l’attention des utilisateurs est plus fragmentée que jamais, et se démarquer dans un fil d’actualité surchargé relève parfois de l’exploit. Vous le ressentez certainement dans votre activité : des campagnes qui stagnent, des coûts d’acquisition qui grimpent, et cette angoisse de ne pas savoir quel levier actionner pour relancer la machine. Surtout avec le Q4, la période la plus cruciale de l’année pour l’e-commerce, qui approche à grands pas. La pression monte, et l’erreur n’est pas permise.
C’est précisément pour répondre à cette problématique que j’ai décidé de vous partager non pas des théories abstraites, mais sept ‘trucs’, sept stratégies concrètes et éprouvées à mettre en place dès maintenant sur vos comptes publicitaires. Comme je le dis souvent, mon but est de ‘tout dégraissir’ pour vous donner des conseils directement applicables. Certaines de ces pépites ont été évoquées dans mon podcast, Le Rendez-vous Marketing, mais d’autres sont totalement inédites. Il ne s’agit pas de simples ajustements, mais de véritables approches stratégiques qui touchent à la fois à vos créatifs, à la structure de vos campagnes et à vos méthodes de test.
L’objectif ? Vous donner les clés pour non seulement améliorer vos performances à court terme, mais aussi pour construire un compte publicitaire plus résilient, plus intelligent et prêt à scaler. Nous allons plonger dans des techniques pour capter l’attention comme jamais auparavant, explorer des types de campagnes semi-automatisées qui tirent parti de l’intelligence artificielle de Meta, et découvrir des moyens de construire des audiences qualifiées à moindre coût. Considérez cet article comme votre feuille de route pour les mois à venir. Prenez des notes, ouvrez votre gestionnaire de publicités, et préparez-vous à passer à l’action. Car la différence entre un compte qui survit et un compte qui prospère se joue sur les stratégies que vous décidez d’implémenter aujourd’hui.
1. Intégrez des éléments familiers dans vos créas pour capter l’attention
Le premier obstacle de toute publicité, c’est ce que l’on appelle la ‘banner blindness’, ou cécité aux bannières. Vos prospects ont développé un filtre mental ultra-performant pour ignorer tout ce qui ressemble de près ou de loin à une publicité. Comment passer au travers de ce bouclier ? En utilisant la psychologie de la familiarité. C’est mon premier truc, et il est redoutablement efficace : intégrer des éléments familiers dans vos créas.
Qu’est-ce qu’un élément familier ? C’est simple : ‘ce sont des éléments qu’un utilisateur a l’habitude de voir ou de consulter dans le cadre de son activité ou simplement dans la vie de tous les jours.’ En détournant ces interfaces du quotidien, vous créez une rupture dans le scrolling. Le cerveau de l’utilisateur reconnaît une forme connue (une notification, une note, un message) dans un contexte inattendu (le fil d’actualité), ce qui pique sa curiosité et l’incite à s’arrêter. C’est une astuce qui permet de contourner le rejet instinctif de la publicité.
Ne pas utiliser cette technique, c’est accepter de jouer avec un handicap. Vos publicités traditionnelles, même avec un visuel produit magnifique, crieront toujours ‘JE SUIS UNE PUB !’, activant immédiatement le filtre de votre audience. En revanche, un visuel qui imite une interface de smartphone parle un langage que l’utilisateur comprend et utilise chaque jour, créant une connexion instantanée et un sentiment d’authenticité. C’est une méthode peu coûteuse, rapide à mettre en place et qui génère souvent des taux de clics (CTR) bien supérieurs à la moyenne.
Cinq exemples d’éléments familiers à tester d’urgence
Pour vous inspirer, voici cinq déclinaisons concrètes que nous testons avec succès pour nos clients. L’idée est de répliquer au maximum l’interface pour que l’illusion soit parfaite.
- La note iPhone : C’est un classique qui fonctionne à merveille. Ouvrez l’application ‘Notes’ de votre téléphone, rédigez un texte court et percutant qui résume votre proposition de valeur. Utilisez des listes à puces avec des émojis pour la lisibilité. Par exemple : ‘Vos campagnes Facebook ont besoin d’un coup de pouce ? 🚀’. Prenez une capture d’écran, et voilà, votre publicité est prête. C’est une créa qui se fait littéralement en deux minutes.
- Le sondage Instagram : Recréez visuellement un sondage de story Instagram. Posez une question qui qualifie votre audience et proposez plusieurs réponses, dont une qui mène subtilement à votre offre. Pour un client dans la téléphonie d’entreprise, nous avons posé la question : ‘Tu payes combien pour ta téléphonie d’entreprise ?’ avec plusieurs tranches de prix, dont l’option ‘- de 20€/mois’ qui correspondait à son offre. Cela engage l’utilisateur et présente votre prix de manière non agressive.
- La notification de rappel : C’est particulièrement puissant pour l’e-commerce, notamment pour les précommandes ou les offres limitées. Superposez sur votre visuel produit une fausse notification de rappel d’iPhone. Par exemple : ‘Rappel : Les carrés démaquillants réutilisables disponibles en précommande’. Le design natif de la notification, avec le petit bouton, crée un appel à l’action presque irrésistible.
- La conversation par message : Simulez un échange de messages de type iMessage ou WhatsApp. C’est un excellent format pour le storytelling ou pour répondre à une objection. Pour une de mes campagnes Black Friday, j’ai mis en scène une conversation : ‘Danilo, je ne suis pas prêt pour le Black Friday, est-ce que tu peux m’aider ?’ suivi de ma réponse présentant ma web-conférence. Cela rend l’information plus digeste et personnelle.
- L’interface du gestionnaire de publicités : C’est un exemple plus B2B, mais qui illustre parfaitement le concept. En tant que media buyer, je suis habitué à voir cette interface. Si je vois une capture d’écran ou une vidéo Loom du gestionnaire de publicités dans mon fil, mon attention est immédiatement captée. Adaptez l’élément familier à votre cible pour un impact maximal.
Le potentiel est infini. Pensez aux interfaces que votre audience côtoie chaque jour : Google Maps, Spotify, le calendrier, la météo… Chaque élément peut devenir une source d’inspiration pour une créa qui sort du lot.
2. Surfez sur la vague des Reels en boostant vos contenus natifs
Après avoir capté l’attention avec des formats créatifs, il faut capitaliser sur les tendances de consommation de contenu. Et la tendance de fond depuis 2022, c’est l’explosion des Reels. ‘On le sait, la consommation des reels a explosé sur Facebook et Instagram en 2022 et 2023.’ Les utilisateurs passent un temps considérable sur ce format vidéo court et vertical. Il serait donc dommage de ne pas en profiter pour vos publicités.
Plutôt que de créer des publicités vidéo formatées qui tentent d’imiter le style des Reels, pourquoi ne pas utiliser directement les Reels qui ont déjà prouvé leur valeur en organique ? C’est le cœur de cette deuxième stratégie : identifier vos Reels les plus performants (ceux qui ont généré beaucoup de vues, de likes, de commentaires) et les sponsoriser. Cette approche a un double avantage majeur. Premièrement, vous utilisez un contenu qui a déjà été validé par l’algorithme et par votre audience. Il est nativement adapté à la plateforme et ne ressemble pas à une publicité intrusive. Deuxièmement, et c’est crucial, en boostant la publication existante depuis le gestionnaire de publicités, vous conservez toute la preuve sociale (likes, commentaires, partages) accumulée organiquement. Une publicité avec des centaines de likes et des commentaires positifs sera toujours plus crédible et performante qu’une publicité qui part de zéro.
Ne pas adopter cette stratégie, c’est un peu comme réinventer la roue à chaque fois. Vous dépensez du temps et de l’argent à produire des publicités vidéo ‘from scratch’ qui n’auront peut-être pas la même traction qu’un contenu organique authentique. Vous vous privez également d’un indicateur de performance fiable : si un Reel a bien fonctionné organiquement, il y a de fortes chances qu’il performe également bien en publicité, car il a déjà touché une corde sensible auprès de l’audience. C’est un moyen simple et efficace de réduire vos coûts de production créative tout en augmentant l’efficacité de vos campagnes.
Comment mettre en place la stratégie de boost de Reels ?
La mise en œuvre est relativement simple, mais elle demande de suivre quelques bonnes pratiques. Tout d’abord, le choix du Reel est primordial. Privilégiez les Reels qui sont éducatifs et qui introduisent subtilement vos produits ou services. Un contenu qui apporte de la valeur avant de vendre sera toujours mieux perçu. J’ai un excellent exemple avec un de nos clients qui vend des compléments alimentaires.
‘On avait récupéré un témoignage, pas un témoignage, plutôt une conversation d’une experte qui expliquait les bienfaits du magnésium […] sur le sommeil. Donc c’était un real qui était hyper intéressant […] ça introduisait parfaitement le produit.’
Ce Reel a très bien fonctionné en organique. Nous l’avons simplement récupéré, nous l’avons boosté en y ajoutant un lien vers la page du produit en question. Le résultat a été excellent. Techniquement, pour conserver la preuve sociale, l’opération se fait depuis le gestionnaire de publicités. Au niveau de la création de la publicité, choisissez l’option ‘Utiliser une publication existante’ et sélectionnez le Reel que vous souhaitez promouvoir. Ensuite, vous pourrez y ajouter un call-to-action et un lien de destination. C’est une stratégie puissante, surtout pour les placements verticaux comme les Reels et les Stories, où l’authenticité prime sur la production ultra-léchée.
3. Accélérez vos tests avec le Dynamic Creative Testing (DCT)
Une fois que vous avez des angles créatifs forts et des formats natifs, la question suivante est : comment savoir quelle combinaison d’image, de texte et de titre fonctionnera le mieux ? La méthode traditionnelle consiste à créer des dizaines de publicités en A/B test, un processus long, fastidieux et souvent inefficace. C’est là qu’intervient mon troisième ‘truc’ : le Dynamic Creative Testing ou DCT. C’est une fonctionnalité souvent sous-estimée du gestionnaire de publicités, mais qui est un véritable game-changer pour l’optimisation.
Le principe est simple et puissant. ‘Vous fournissez à Meta un ensemble de contenus, peuvent être des images, des vidéos, des textes, des titres et des call to action et Meta va ensuite créer dynamiquement des publicités avec ces différentes combinaisons.’ Au lieu de créer manuellement chaque variation, vous donnez à l’algorithme les ingrédients, et il se charge de tester toutes les recettes possibles pour trouver la meilleure. Par exemple, avec 3 créatifs, 3 textes et 3 titres, Meta va générer et tester 27 combinaisons (3x3x3=27, et non 9 comme dit par erreur dans le podcast) pour vous. L’avantage est double : non seulement vous découvrez les combinaisons gagnantes, mais l’outil vous fournit aussi une analyse détaillée de la performance de chaque élément individuel. Vous saurez quelle image, quel texte et quel titre performent le mieux, des informations cruciales pour vos futures campagnes.
Ignorer le DCT, c’est piloter à vue. C’est prendre des décisions basées sur des intuitions ou des tests limités, et potentiellement passer à côté de la combinaison ‘parfaite’ qui pourrait faire décoller vos résultats. C’est aussi perdre un temps précieux en tâches manuelles que l’algorithme peut faire beaucoup plus efficacement. Le DCT vous permet d’industrialiser vos tests et de prendre des décisions basées sur des données robustes, beaucoup plus rapidement.
Deux cas d’usage stratégiques pour le DCT
Concrètement, nous utilisons le DCT de deux manières principales. La première est pour scaler. Lorsque vous avez déjà identifié des éléments performants (un texte qui marche bien, une vidéo avec un bon taux de rétention), vous pouvez les mixer dans une campagne DCT avec de nouvelles variations pour trouver des combinaisons encore plus puissantes. C’est une façon d’améliorer continuellement vos ‘best-of’.
La deuxième utilisation, et la plus courante, est pour le testing pur. C’est ce que nous avons fait pour un client dans le secteur de l’automobile. ‘On avait testé une dizaine de créatifs qu’il avait produit […] on a testé plusieurs textes, plusieurs titres et plusieurs call to action et on a pu découvrir rapidement quels ont été les meilleurs visuels en terme de performance.’ Mais ce n’est pas tout. Nous avons aussi découvert quelque chose de contre-intuitif sur les call-to-action. Alors que nous pensions que ‘En savoir plus’ serait le plus performant, le DCT a révélé que ‘Obtenir un devis’ fonctionnait bien mieux pour cette audience. C’est une information que nous n’aurions probablement pas découverte avec un test manuel classique. Pour l’activer, c’est très simple : au niveau de l’ensemble de publicités, il suffit de cocher l’option ‘Contenu publicitaire dynamique’. C’est un outil simple à activer mais qui peut radicalement changer votre approche du testing créatif.
4. Libérez la puissance de l’IA avec les campagnes Advantage+ Shopping (A+SC)
Nous entrons maintenant dans le domaine des campagnes qui tirent pleinement parti de l’intelligence artificielle de Meta. Et la plus emblématique est sans doute la campagne Advantage+ Shopping, ou A+SC. Si vous êtes dans l’e-commerce, c’est une campagne que vous ne pouvez plus ignorer. Je l’ai déjà beaucoup mentionnée, mais son importance est telle qu’elle mérite une place de choix dans cette liste.
A+SC est une campagne semi-automatisée conçue pour simplifier le travail de l’annonceur et maximiser les performances. La promesse de Meta est alléchante : ‘Avec Advantage Plus, ils vont simplifier au maximum le travail de l’annonceur […] et lui permettre d’obtenir de meilleures performances grâce au machine learning et l’intelligence artificielle.’ Concrètement, vous n’avez quasiment aucun réglage de ciblage à faire. La campagne gère à la fois l’acquisition (prospecting) et le retargeting. Votre seul véritable levier d’optimisation, c’est la créa. Les résultats que nous observons sont souvent spectaculaires. Meta annonce une diminution moyenne du CPA de 12%, mais personnellement, j’ai vu bien mieux. ‘On a parfois obtenu des résultats bien supérieurs que une diminution de 10 à 12 % du CPA, parfois on est allé jusqu’à 50 % de diminution du CPA.’ C’est dire la puissance de cet outil.
Ne pas tester A+SC aujourd’hui, c’est se priver d’un avantage concurrentiel majeur. C’est continuer à se battre avec des structures de campagnes manuelles complexes alors que Meta met à disposition un outil capable d’analyser des milliards de signaux en temps réel pour trouver vos prochains clients. C’est un peu comme préférer une carte routière en papier à un GPS. Les deux peuvent vous mener à destination, mais l’un est infiniment plus efficace et rapide.
Trois conseils clés pour réussir avec Advantage+ Shopping
Si la campagne est simple à lancer, il y a quelques subtilités à connaître pour en tirer le meilleur parti et éviter les pièges courants.
- Maîtrisez le plafond de budget de clientèle existante : C’est l’erreur la plus fréquente. A+SC cible tout le monde, y compris vos clients existants. Pour vous assurer que la campagne se concentre bien sur l’acquisition de nouveaux clients, vous devez définir un plafond de dépense sur vos audiences de clients existants. ‘Vous allez lui dire par exemple, tu ne peux pas dépenser plus de 5 % ou plus de 10 % sur ces audiences.’ Si vous ne le faites pas, l’algorithme, cherchant la facilité, pourrait dépenser une grande partie de votre budget sur des personnes qui auraient acheté de toute façon, faussant ainsi vos résultats d’acquisition.
- Analysez la répartition nouveaux vs. clients existants : Après avoir lancé votre campagne, ne vous contentez pas de regarder le CPA global. Allez dans les rapports de Meta et analysez la répartition des ventes entre les nouveaux clients et les clients existants. C’est crucial. ‘Vous allez vite voir que parfois les performances Advantage Plus Shopping sont boostées par les clients existants.’ Si vous constatez que malgré un plafond de 10%, 50% de vos ventes proviennent de clients existants, c’est un signal qu’il faut baisser ce plafond, voire le mettre à 0% si votre objectif est l’acquisition pure.
- N’utilisez que vos meilleures créas : C’est le conseil le plus important. A+SC n’est pas une campagne de testing. C’est une campagne d’accélération, de scaling. ‘Évitez d’utiliser cette campagne pour tester des créas qui n’ont pas encore montré une certaine efficacité mais au contraire de sélectionner les meilleures créas de votre compte.’ Mon conseil est de regarder les performances de vos publicités sur les 3 à 6 derniers mois, d’identifier les ‘champions’ (celles avec le meilleur ROAS, le plus bas CPA) en acquisition et en retargeting, et de les dupliquer dans votre campagne A+SC. Vous donnez ainsi le meilleur carburant possible au moteur surpuissant de l’IA de Meta.
5. Construisez des audiences massives à faible coût avec les vues de vidéo
Parlons maintenant de la construction d’audience. Beaucoup d’annonceurs se concentrent uniquement sur les objectifs de conversion, comme les achats ou les ajouts au panier. C’est logique, mais c’est une vision à court terme. Une stratégie publicitaire durable repose sur la capacité à ‘réchauffer’ une audience froide avant de lui proposer une offre. Et pour cela, il existe un outil extraordinairement efficace et économique : les campagnes de vues de vidéo.
Le calcul est simple et sans appel. ‘Est-ce que vous saviez qu’une vue de vidéo True Play donc qui dure 15 secondes ou moins coûte en moyenne 50 fois moins cher qu’un clic sur Facebook ?’ C’est une différence colossale. Un clic peut vous coûter entre 50 centimes et 1 euro, tandis qu’une vue de vidéo qualifiée (ThruPlay) coûte souvent entre 1 et 2 centimes. Bien sûr, un clic démontre une intention plus forte qu’une vue de vidéo. Mais cela ne signifie pas que les vues de vidéo sont inutiles, bien au contraire. Elles vous permettent de constituer des audiences de personnes ayant montré un intérêt pour votre marque pour un coût dérisoire. C’est la base d’une stratégie de retargeting puissante et rentable.
Se priver de cette stratégie, c’est accepter de ne parler qu’à une infime partie de votre marché potentiel (ceux qui sont prêts à cliquer et acheter immédiatement) et de payer très cher pour le faire. C’est aussi construire des audiences de retargeting (visiteurs du site, etc.) qui restent petites et s’épuisent vite. En utilisant les vues de vidéo, vous élargissez considérablement le sommet de votre entonnoir de conversion, vous nourrissez votre algorithme avec des données précieuses et vous préparez le terrain pour vos campagnes de conversion, notamment en prévision de périodes clés comme le Q4.
Deux stratégies concrètes pour exploiter les vues de vidéo
Voici comment nous mettons en pratique cette approche pour nos clients, avec un double objectif : branding et performance.
- Recibler les vues de vidéo à 95% : C’est la stratégie la plus directe. Si quelqu’un a regardé 95% d’une de vos vidéos présentant votre marque ou un produit, c’est un signal d’intérêt très fort. Créez une audience personnalisée regroupant toutes les personnes ayant visionné 95% de vos vidéos clés (celles d’au moins 15 secondes). Ensuite, créez une campagne de retargeting spécifique pour cette audience avec une offre plus directe. C’est une audience souvent très réceptive et peu coûteuse à construire. Le choix des vidéos est crucial ici : elles doivent être suffisamment engageantes pour être regardées jusqu’au bout.
- Allouer un budget dédié aux campagnes de ‘branding’ : C’est une approche plus long-termiste. Lancez une campagne dédiée avec l’objectif ‘Vues de vidéo’ et l’optimisation ‘ThruPlay’. Utilisez dans cette campagne des vidéos de contenu de marque, des tutoriels, des témoignages… Le but n’est pas de vendre directement, mais d’asseoir votre autorité et d’éduquer votre marché. Vous ciblez vos audiences d’acquisition habituelles, mais l’objectif de la campagne va permettre à Meta de diffuser très largement vos vidéos à un coût par vue très bas. Le bénéfice est double : vous renforcez votre image de marque, ce qui aura un impact sur vos conversions à moyen terme, et vous constituez en parallèle des audiences de vues de vidéo que vous pourrez recibler plus tard. C’est une stratégie particulièrement intelligente à déployer avant le Q4 pour ‘réchauffer’ vos audiences à moindre coût.
6. Ciblez de nouvelles poches d’audience avec la campagne DABA
Cette sixième stratégie s’adresse tout particulièrement aux e-commerçants qui disposent d’un large catalogue de produits. Si vous vendez des dizaines, voire des centaines de références différentes, il peut être complexe de toutes les mettre en avant efficacement. C’est là que la campagne DABA, pour ‘Dynamic Ads Broad Audiences’, entre en jeu.
Le concept est d’utiliser la puissance de votre catalogue produit pour laisser Meta trouver de nouveaux clients. ‘Avec la campagne DABA, Meta va chercher des personnes ayant eu des comportements d’achat pour des produits similaires à ceux dans votre campagne.’ Contrairement à une campagne de conversion classique où vous montrez une créa spécifique, ici la publicité est un carrousel ou une collection dynamique, générée automatiquement à partir de votre catalogue. L’algorithme va piocher dans votre catalogue les produits les plus pertinents à montrer à chaque utilisateur individuellement, en fonction de ses signaux d’intérêt. Cela permet de toucher des segments de votre audience que vous n’atteindriez pas forcément avec vos campagnes manuelles ou même avec A+SC.
Ne pas utiliser DABA quand on a un grand catalogue, c’est potentiellement laisser dormir des dizaines de produits qui pourraient devenir des best-sellers. C’est aussi limiter la capacité de l’algorithme à faire des découvertes et à personnaliser l’expérience publicitaire. Vous risquez de vous concentrer uniquement sur vos produits phares, alors que des niches de clients très rentables pourraient être intéressées par d’autres catégories de votre catalogue.
L’évolution ultime : la DABA ‘Multifid’
On peut pousser le concept encore plus loin avec une approche plus avancée que j’appelle la DABA ‘Multifid’. Le principe est de ne pas donner tout votre catalogue en vrac à Meta, mais de le segmenter intelligemment. Grâce aux ‘ensembles de produits’ dans votre gestionnaire de catalogue, vous pouvez créer des mini-catalogues par catégorie, par marque, par marge, ou selon n’importe quel critère pertinent pour votre business. Par exemple, pour un site de prêt-à-porter : un ensemble ‘Robes’, un ensemble ‘Chaussures’, un ensemble ‘Sacs’.
Ensuite, dans votre campagne DABA, au lieu d’avoir un seul ensemble de publicités, vous en créez un pour chaque ensemble de produits. Vous vous retrouvez donc avec plusieurs adsets, chacun ciblant une audience large mais ne faisant la promotion que d’une catégorie de produits spécifique. Les avantages sont énormes. Premièrement, vous évitez le gaspillage budgétaire. Si la catégorie ‘Sacs’ ne fonctionne pas, vous pouvez couper son adset sans pénaliser les autres. Deuxièmement, vous obtenez une vision très claire de quelles catégories de produits résonnent le mieux auprès d’une audience large. Troisièmement, cela crée des adsets très faciles à scaler. ‘Dès que vous allez avoir une audience qui répond bien à une catégorie de produit, vous allez pouvoir augmenter graduellement la dépense sur cette audience.’ C’est une stratégie que nous avons testée avec succès pour un client dans la lingerie, et les résultats ont été incroyables, surpassant même nos campagnes manuelles et A+SC.
7. Maîtrisez votre rentabilité avec la stratégie d’enchère Cost Cap
Enfin, ma dernière astuce est plus technique et concerne la stratégie d’enchères. Par défaut, la plupart des annonceurs utilisent l’enchère ‘Volume le plus élevé’, qui demande à Meta de générer le plus de conversions possible avec le budget donné. Cela fonctionne bien, mais peut entraîner une forte volatilité du coût par acquisition (CPA). Pour ceux qui ont besoin d’une rentabilité plus stable et prévisible, il existe une alternative puissante : le Cost Cap, ou ‘Objectif de coût par résultat’.
Le principe est de fixer une limite de coût que vous ne souhaitez pas dépasser pour chaque achat. ‘C’est une limite de coût que vous donnez à Meta pour aller chercher des achats sans toutefois dépasser un certain coût que vous lui fixez.’ Par exemple, si votre CPA cible est de 25€, vous pouvez fixer un Cost Cap à 30€. Meta ne cherchera alors que les opportunités de conversion qui lui permettent de rester sous ce seuil en moyenne. C’est un excellent moyen de protéger vos marges et d’assurer une rentabilité constante.
Cependant, cette stratégie a une contrepartie importante à comprendre. ‘Il se peut qu’elle ne dépense pas tout votre budget.’ Si Meta ne trouve pas suffisamment d’opportunités de conversion en dessous de votre limite de coût, il préférera ne pas dépenser. C’est le principal défi de cette stratégie. Ne pas la comprendre peut mener à la frustration de voir ses campagnes ne pas dépenser, alors que c’est en réalité le signe qu’elle fonctionne comme prévu, en protégeant votre CPA. C’est une campagne qui demande un pilotage plus fin et une acceptation que la dépense peut varier d’un jour à l’autre.
Comment bien paramétrer une campagne Cost Cap ?
Pour éviter le problème de sous-dépense et tirer le meilleur parti du Cost Cap, il y a deux règles d’or à suivre. La première est de fixer une limite de coût réaliste et légèrement supérieure à votre CPA cible. Si votre CPA moyen est de 25€ et que vous fixez un Cost Cap à 15€, la campagne ne dépensera jamais. Il faut donner un peu de marge de manœuvre à l’algorithme.
La deuxième règle est contre-intuitive mais essentielle : vous devez définir un budget quotidien bien plus élevé que ce que vous dépensez habituellement. ‘Si vous dépensez habituellement 100 € par jour, mettez un budget de 300 €.’ Pourquoi ? Parce que le Cost Cap bride déjà la dépense. En lui donnant un plafond de budget élevé, vous lui donnez la flexibilité de dépenser plus les jours où il y a beaucoup d’opportunités rentables, et moins les jours où le marché est plus difficile. Il ne dépensera probablement jamais les 300€, mais ce budget élevé lui permet de saisir toutes les bonnes opportunités sans être limité. C’est une stratégie à tester absolument si vous avez des contraintes de rentabilité strictes sur certains de vos produits.
Conclusion : Passez de la réaction à l’action stratégique
Nous venons de parcourir sept stratégies, sept ‘trucs’ qui, je l’espère, ont éclairé votre vision de ce qui est possible sur Facebook Ads aujourd’hui. De la psychologie de la créa avec les éléments familiers à la maîtrise technique des enchères avec le Cost Cap, en passant par la puissance de l’automatisation avec A+SC et DABA, vous avez maintenant une boîte à outils complète pour transformer vos performances.
Le message clé à retenir est qu’il n’y a pas de solution miracle, mais une combinaison d’approches intelligentes. Il faut être créatif pour capter l’attention, structuré pour tester efficacement, et audacieux pour faire confiance à l’IA là où elle excelle. Arrêtez de subir les fluctuations de l’algorithme et commencez à le guider avec des stratégies claires. Chaque conseil que je vous ai partagé est une pièce du puzzle. En les assemblant, vous ne construisez pas seulement des campagnes plus performantes, mais un véritable système d’acquisition résilient et scalable.
Le Q4 approche, et avec lui son lot de défis et d’opportunités. N’attendez pas d’être au pied du mur. Commencez à tester ces stratégies dès maintenant, sur des budgets contrôlés. Voyez ce qui résonne avec votre audience, ce qui fonctionne pour vos produits. C’est en étant proactif aujourd’hui que vous récolterez les fruits demain. Alors, lancez-vous, testez, mesurez, et prenez le contrôle de votre croissance.
Foire aux questions (FAQ) sur les stratégies Facebook Ads
1. Pourquoi les ‘éléments familiers’ sont-ils si efficaces dans les créas Facebook Ads ?
Les éléments familiers sont redoutablement efficaces car ils exploitent un biais cognitif pour contourner la ‘cécité aux bannières’. Dans un flux d’informations constant, notre cerveau a appris à ignorer automatiquement tout ce qui ressemble à une publicité. En intégrant une interface que l’utilisateur voit tous les jours, comme une note iPhone, une notification ou une conversation par message, vous créez une rupture visuelle. L’utilisateur reconnaît une forme connue dans un contexte inattendu, ce qui pique sa curiosité et l’incite à s’arrêter et à lire. C’est une technique qui génère de l’attention à faible coût, en rendant la publicité moins intrusive et plus engageante.
‘C’est quelque chose que les utilisateurs ont l’habitude de voir. Donc ça va piquer leur curiosité, ça va attirer leur attention et je vous dis c’est des créas qu’on voit de plus en plus sur Facebook actuellement.’
2. Quelle est la différence entre booster un Reel et créer une publicité vidéo classique ?
La différence fondamentale réside dans l’authenticité et la preuve sociale. Une publicité vidéo classique est créée de A à Z dans le gestionnaire de publicités et démarre avec zéro interaction. Booster un Reel, c’est prendre une publication organique qui a déjà bien fonctionné, qui est parfaitement adaptée au format natif de la plateforme, et la sponsoriser. Le principal avantage est que vous conservez tous les likes, commentaires et partages accumulés organiquement. Cette preuve sociale agit comme un signal de confiance et de crédibilité, ce qui augmente considérablement l’efficacité de la publicité. C’est une façon de capitaliser sur un contenu déjà validé par votre audience.
‘Vous devez booster directement le réel à partir de l’interface […] du gestionnaire de publicité pour conserver la preuve sociale et ensuite vous ajoutez un lien vers la page produit correspondante.’
3. Quand devrais-je utiliser une campagne Advantage+ Shopping (A+SC) ?
La campagne Advantage+ Shopping doit être considérée comme un outil de scaling, et non de testing. Vous devriez l’utiliser lorsque vous avez déjà identifié des créatifs (images ou vidéos) et des messages publicitaires qui ont démontré une performance solide dans vos campagnes manuelles. A+SC est un moteur surpuissant qui utilise l’IA de Meta pour trouver des clients en acquisition et en retargeting. Pour qu’il fonctionne de manière optimale, vous devez lui fournir le meilleur carburant possible, c’est-à-dire vos créas ‘gagnantes’. L’utiliser pour tester de nouvelles créas serait contre-productif, car vous n’auriez aucun contrôle et ne sauriez pas ce qui fonctionne réellement.
‘Il faut savoir que Avantage Plus Shopping doit être considéré comme une campagne d’accélération et non une campagne de testing et en conséquence, moi je vous conseille d’éviter d’utiliser cette campagne pour tester des créas qui n’ont pas encore montré une certaine efficacité.’
4. La campagne de vues de vidéo est-elle vraiment rentable pour l’e-commerce ?
Oui, absolument, mais il faut la voir comme un investissement à moyen terme. Sa rentabilité n’est pas directe, mais indirecte. Une campagne de vues de vidéo vous permet de construire des audiences de retargeting très larges et qualifiées pour un coût dérisoire (souvent 50 fois moins cher qu’un clic). Vous touchez des milliers de personnes qui montrent un intérêt pour votre marque en regardant vos vidéos. Ensuite, vous pouvez cibler ces audiences ‘réchauffées’ avec des campagnes de conversion. Cette stratégie à deux temps permet d’améliorer significativement les performances de vos campagnes de vente, car vous vous adressez à des gens qui vous connaissent déjà. C’est particulièrement puissant avant une période de forte concurrence comme le Q4.
‘Grâce aux vues de vidéos, vous allez pouvoir constituer des audiences de qualité pour un prix dérisoire. […] vous allez augmenter votre autorité de marque. Donc vous allez avoir un impact sur les conversions à moyen terme et vous allez constituer des audiences de vues de vidéos à un coût dérisoire.’
5. Comment savoir si une campagne DABA est adaptée à ma boutique en ligne ?
La campagne DABA (Dynamic Ads Broad Audiences) est particulièrement adaptée si vous êtes un e-commerçant disposant d’une large gamme de produits différents. Si vous avez des dizaines ou des centaines de références dans votre catalogue, il est impossible de toutes les promouvoir manuellement. La DABA utilise votre catalogue pour montrer dynamiquement les produits les plus pertinents à chaque utilisateur. Si votre boutique ne vend que quelques produits, une campagne de conversion classique sera plus appropriée. Mais si vous avez de la diversité (plusieurs catégories, styles, couleurs…), la DABA est un excellent moyen de laisser l’algorithme explorer votre catalogue et trouver des poches de clients pour des produits que vous ne mettez pas forcément en avant.
‘Si vous vous êtes un e-commerçant et que vous disposez d’une large gamme de produits différents, je vous conseille fortement de tester la campagne Daba donc pour Dynamic Ads audiences […] avec votre catalogue comme publicité Facebook.’
6. Quel est le principal risque d’une campagne Cost Cap et comment l’éviter ?
Le principal ‘risque’ ou plutôt la principale caractéristique d’une campagne Cost Cap est qu’elle peut ne pas dépenser l’intégralité de votre budget quotidien. Si l’algorithme de Meta ne trouve pas assez d’opportunités d’achat en dessous du coût maximum que vous avez fixé, il préférera freiner les dépenses plutôt que de dépasser votre objectif de CPA. Pour éviter de vous retrouver avec une campagne qui ne dépense quasiment rien, vous devez faire deux choses : premièrement, fixer un ‘cost cap’ réaliste, légèrement au-dessus de votre CPA cible pour donner de la marge à l’algorithme. Deuxièmement, et c’est contre-intuitif, fixer un budget quotidien bien plus élevé (3x à 5x) que votre dépense habituelle pour donner à Meta la flexibilité de saisir les opportunités quand elles se présentent.
‘Il faut savoir que la campagne Costcap, c’est une campagne qui est un peu plus difficile à gérer que les autres parce qu’il se peut qu’elle ne dépense pas tout votre budget. Et donc pour éviter ce problème, vous devez mettre une limite de coût suffisamment proche de votre CPA cible […] puis mettre un budget plus important que vous mettez habituellement.’
7. Est-ce que le Dynamic Creative Testing (DCT) est utile pour les petits budgets ?
Oui, le DCT est même particulièrement utile pour les petits budgets. C’est un moyen d’optimiser l’allocation de chaque euro dépensé. Au lieu de gaspiller votre budget en testant manuellement des publicités une par une, le DCT permet à l’algorithme de répartir rapidement le budget vers les combinaisons d’éléments (images, textes, titres) les plus prometteuses. Il vous aide à trouver plus vite ce qui fonctionne, et donc à rendre votre budget plus efficace plus rapidement. Pour un petit budget, il est crucial d’arrêter de dépenser sur ce qui ne marche pas et de capitaliser sur les ‘gagnants’ au plus vite, et c’est exactement ce que le DCT permet de faire de manière automatisée.
‘C’est un paramétrage qui permet à un annonceur de réaliser rapidement le testing de toute une série de combinaisons pour une publicité. Donc c’est-à-dire des images, des vidéos, des titres, des textes et même des call to action.’
8. Comment bien paramétrer le budget pour les clients existants dans une campagne Advantage+ ?
C’est un paramètre crucial pour garantir que votre campagne A+SC se concentre sur l’acquisition de nouveaux clients. Lors de la configuration de la campagne, vous avez une option pour définir un ‘plafond de budget de clientèle existante’. Vous devez d’abord fournir à Meta vos listes de clients (audiences personnalisées basées sur votre fichier client ou les acheteurs passés du pixel). Ensuite, vous fixez un pourcentage maximum du budget que la campagne est autorisée à dépenser sur ces audiences. Je recommande de commencer avec un plafond bas, entre 5% et 10%. Cela force l’algorithme à utiliser la majorité du budget (90-95%) pour aller chercher de nouveaux clients, ce qui est souvent l’objectif principal.
‘Vous allez lui dire par exemple, tu ne peux pas dépenser plus de 5 % ou plus de 10 % sur ces audiences parce que c’est déjà des gens qui me connaissent ou qui ont déjà acheté. Comme vous le savez […] quand on fait de la pub Facebook, on cherche à faire de l’acquisition et pas forcément vendre à des clients existants.’




