Logo de l'épisode #48 - Réussir vos campagnes YouTube Ads avec Paul Hesry, Team leader SEA @Effilab (Partie 1) du podcast Le Rendez-vous Marketing

#48 – Réussir vos campagnes YouTube Ads avec Paul Hesry, Team leader SEA @Effilab (Partie 1)

Épisode diffusé le 19 avril 2022 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

YouTube Ads : Le guide complet pour lancer vos campagnes en 2024 (Partie 1)

Vous sentez la puissance de YouTube, vous voyez vos concurrents y prospérer, mais l’idée de lancer vos propres campagnes publicitaires vous semble être une montagne technique et complexe ? Vous n’êtes pas seul. Chaque jour, des milliers d’entrepreneurs et de marketeurs passent à côté d’une audience massive et engagée, simplement par manque de clarté sur le fonctionnement de YouTube Ads. Cette plateforme, souvent perçue comme un simple réseau de divertissement, est en réalité l’un des leviers d’acquisition les plus performants du marketing digital, capable d’influencer un consommateur de sa première découverte jusqu’à l’acte d’achat final. Mais comment passer de la simple intuition à une stratégie rentable et maîtrisée ? Comment structurer ses campagnes pour ne pas gaspiller son budget ? Quelles sont les règles du jeu en matière de facturation et de formats ?

Pour répondre à ces questions, nous plongeons aujourd’hui dans l’expertise de Paul Esseri, Team Leader SEA chez Effilab, l’une des agences d’acquisition les plus reconnues en France. Fort de son expérience avec de nombreux annonceurs, Paul démystifie pour nous la plateforme publicitaire de YouTube. Comme il le souligne lui-même, l’intérêt pour ce canal n’a cessé de croître :

‘Ça fait quand même 2-3 ans où ça s’est vraiment accéléré pour le coup et avec la crise du Covid, c’est de plus en plus […] il y a beaucoup d’annonceurs qui se mettent de plus en plus à développer YouTube.’

Dans cette première partie de notre guide complet, nous allons poser des fondations solides. Nous commencerons par explorer l’écosystème YouTube – ses chiffres clés, le profil de ses utilisateurs et leurs intentions. Ensuite, nous analyserons son rôle crucial à chaque étape du parcours client. Enfin, nous entrerons dans le vif du sujet en décortiquant la structure des campagnes sur Google Ads, les grands objectifs marketing proposés par la plateforme, et le modèle de facturation si particulier qui fait la force de YouTube Ads. Préparez-vous à transformer votre vision de la publicité vidéo.

Plongée au cœur de l’écosystème YouTube : bien plus qu’une plateforme vidéo

Avant même de penser à créer une publicité, il est fondamental de comprendre le terrain de jeu. YouTube n’est pas simplement un hébergeur de vidéos ; c’est un véritable écosystème social et culturel, profondément ancré dans les habitudes des consommateurs. Ignorer ses codes, c’est prendre le risque de créer des campagnes qui tombent à plat. Comme le rappelle Paul, la plateforme a connu une croissance exponentielle, notamment depuis la crise sanitaire, devenant un réflexe quotidien pour des millions de personnes. Les chiffres qu’il partage sont vertigineux et doivent interpeller chaque marketeur.

‘On a plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde sur YouTube. […] On va avoir plus de 80 % des Français qui vont au moins une fois par mois sur YouTube. […] Et puis on va avoir aussi 50 % des 25-49 ans qui vont quotidiennement sur YouTube.’

Ces statistiques ne sont pas de simples nombres. Elles traduisent une réalité : votre audience est sur YouTube. Qu’elle soit jeune ou plus âgée, passionnée de jeux vidéo ou à la recherche d’un tutoriel de bricolage, elle s’y connecte chaque jour. Cette omniprésence fait de YouTube un canal de communication de masse, rivalisant avec les médias traditionnels comme la télévision, mais avec des capacités de ciblage et de mesure infiniment plus précises. Comprendre cette échelle est la première étape pour saisir l’opportunité immense que représente la publicité sur cette plateforme.

Le mobile : roi incontesté du visionnage et champ de bataille de l’attention

L’une des données les plus structurantes pour un annonceur est sans conteste la part du mobile dans la consommation de contenu. Paul met en lumière un point non négociable :

‘On est à plus de 65 % des heures de visionnage qui sont faites sur mobile et le reste est splitté entre desktop, tablette et TV.’

Cette information change absolument tout dans la manière de concevoir une publicité. Une vidéo pensée pour un grand écran de cinéma ou de télévision ne fonctionnera pas sur un smartphone tenu à la verticale dans le métro. Cela implique de penser ‘mobile-first’ : des visuels percutants dès les premières secondes, des sous-titres clairs et lisibles (car beaucoup regardent sans le son), et un message qui va droit au but. De plus, comme le souligne Danilo, le mobile et la tablette sont des environnements quasi-exempts d’Adblockers, contrairement au desktop. C’est donc sur ces appareils que vous avez la quasi-certitude de pouvoir toucher votre cible, à condition que votre message soit pertinent. L’émergence de la TV connectée comme support de visionnage ouvre également des perspectives intéressantes, permettant de toucher une audience familiale dans un contexte plus détendu, sans nécessiter les budgets colossaux des plans médias TV traditionnels.

Qui sont les utilisateurs de YouTube et que viennent-ils y faire ?

La force de YouTube réside dans la diversité de ses utilisateurs et de leurs intentions. Il est réducteur de cantonner la plateforme à une seule catégorie démographique. Paul l’illustre parfaitement :

‘On va avoir un jeune qui regarde des jeux vidéo mais on va aussi avoir le père de famille qui regarde un tutoriel pour monter son meuble Ikea. Donc vraiment il y a vraiment tout type de profil.’

Cette diversité est une mine d’or pour les annonceurs. L’enjeu n’est pas tant de savoir si votre cible est sur YouTube, mais de comprendre *pourquoi* elle y est à un instant T. Un utilisateur ne vient pas sur YouTube par hasard ; il a une intention précise. Il vient pour :

  • S’inspirer et se divertir : Regarder des interviews, des clips musicaux, des documentaires, des sketchs humoristiques.
  • S’informer et apprendre : Suivre des tutoriels, des cours en ligne, des actualités, des conférences.
  • Comparer et décider : Visionner des tests de produits (unboxing), des avis, des comparatifs avant un achat important.

Chacune de ces intentions correspond à une phase du parcours client et représente une opportunité publicitaire unique. Une marque de cosmétiques peut toucher une audience en phase de découverte via une publicité divertissante, puis la retoucher en phase de considération avec un tutoriel d’application de son produit. C’est cette compréhension fine des usages qui permet de délivrer le bon message, au bon moment, et de transformer un simple spectateur en client.

YouTube : le couteau suisse du funnel marketing

Maintenant que nous avons cerné la puissance de l’audience YouTube et la diversité de ses intentions, une question cruciale se pose pour tout marketeur : où cette plateforme s’intègre-t-elle dans le parcours d’achat de nos clients ? Est-ce un simple outil de notoriété pour toucher une large audience, ou peut-elle réellement piloter des actions concrètes comme des ventes ou des inscriptions ? La réponse de Paul est sans appel : YouTube est une plateforme ‘full-funnel’, capable d’intervenir à chaque étape du processus de décision.

Trop souvent, les annonceurs limitent YouTube à des campagnes de ‘branding’ en haut de funnel, visant à accroître la notoriété. C’est une erreur stratégique qui néglige l’énorme potentiel de la plateforme en milieu et en bas de funnel. Les chiffres partagés par Paul, issus d’études de Google, sont éloquents et devraient convaincre les plus sceptiques. Ils démontrent que YouTube n’est pas un canal passif, mais un acteur majeur dans la prise de décision des consommateurs.

La découverte (Haut de Funnel) : créer le premier contact

La première étape de tout parcours client est la découverte. C’est le moment où un consommateur prend conscience de l’existence d’une marque ou d’un produit. Sur ce point, YouTube excelle. Selon Paul :

‘Il y a environ 70 % des utilisateurs qui estiment avoir découvert une des marques sur YouTube.’

Ce chiffre est colossal. Il signifie que près de 3 utilisateurs sur 4 sont ouverts à la découverte lorsqu’ils naviguent sur la plateforme. Une publicité bien ciblée et créative peut interrompre leur navigation de manière positive, leur présenter une solution à un problème qu’ils n’avaient pas encore formulé, ou simplement associer une marque à une émotion positive. L’objectif ici n’est pas la vente immédiate, mais de créer une première impression mémorable, de planter une graine dans l’esprit du consommateur qui pourra germer plus tard.

La considération (Milieu de Funnel) : éduquer et convaincre

Une fois la marque découverte, le consommateur entre dans une phase de recherche et de comparaison. Il veut en savoir plus, comprendre le produit, et s’assurer qu’il fait le bon choix. YouTube est devenu le lieu de prédilection pour cette étape cruciale.

‘Tu vas voir 50 % des acheteurs qui estiment que la vidéo en ligne permet d’affiner leur choix de marque ou de produit.’

Les formats comme les ‘reviews’, les ‘unboxing’, les tutoriels détaillés ou les comparatifs sont massivement consommés. Les utilisateurs font confiance aux créateurs de contenu pour obtenir un avis authentique. Pour une marque, cela représente une double opportunité : créer son propre contenu éducatif pour démontrer la valeur de son produit, et diffuser des publicités ciblées sur les vidéos de concurrents ou de testeurs pour capter une audience hautement qualifiée, en pleine phase de réflexion. C’est à ce stade que l’on peut lever les freins à l’achat et construire la confiance.

La conversion (Bas de Funnel) : déclencher l’achat

Le point culminant du funnel est la conversion. Et là encore, l’impact de YouTube est indéniable et souvent sous-estimé. Le chiffre le plus puissant partagé par Paul est le suivant :

‘Et puis tu as 70 % des utilisateurs et ça c’est un chiffre qui est énorme, qui estiment avoir acheté un produit après avoir vu une vidéo YouTube.’

Cela prouve que l’influence de YouTube ne s’arrête pas à la simple considération. Une vidéo peut être le déclencheur final de l’achat. Grâce aux formats publicitaires orientés vers l’action et aux stratégies de retargeting, il est tout à fait possible de transformer un spectateur en client. Comme le précise Paul, ‘il y a aussi du retargeting qui est possible. Donc en fait aller toucher à la phase vraiment après que les personnes aient visité son site, c’est aussi possible sur YouTube.’ Imaginez pouvoir remontrer une publicité de votre produit à une personne qui l’a ajouté à son panier sans finaliser son achat. C’est une tactique extrêmement puissante pour conclure la vente et maximiser le retour sur investissement.

Démystifier la plateforme YouTube Ads : structure et fonctionnement

Comprendre le rôle stratégique de YouTube est une chose, mais maîtriser sa plateforme publicitaire en est une autre. Beaucoup d’annonceurs, habitués à l’interface de Meta (Facebook/Instagram), peuvent se sentir intimidés par l’écosystème de Google. Pourtant, la logique de base est très similaire et, sur de nombreux aspects, Google a fait d’énormes efforts pour simplifier le processus. Levons le voile sur le centre de commande de vos futures campagnes vidéo.

Le premier point fondamental à intégrer, et Paul le rappelle à juste titre, est que tout se passe au même endroit :

‘Il faut savoir déjà que YouTube donc la partie création de campagne se fait dans la plateforme Google Ads. […] Ne cherchez pas sur internet la plateforme YouTube pour créer vos vos annonces.’

C’est un avantage considérable. Si vous gérez déjà des campagnes sur le réseau de recherche (Google Search), vous êtes déjà en terrain connu. Toutes vos données, vos audiences et vos suivis de conversion sont centralisés, permettant une gestion unifiée et des stratégies cross-canaux beaucoup plus puissantes.

La structure à 3 niveaux : campagne, ad group, annonce

Pour quiconque a déjà touché à une plateforme publicitaire moderne, la structure de YouTube Ads sera familière. Elle s’articule, comme chez ses concurrents, sur trois niveaux hiérarchiques qui permettent une organisation claire et un pilotage fin de vos investissements. Paul confirme cette similarité : ‘c’est assez similaire à Facebook. Avec trois étapes en fait, trois niveaux, le niveau campagne, le niveau ad group et le niveau annonce.’

  • Niveau 1 : La Campagne. C’est le niveau le plus élevé, où vous définissez les paramètres globaux. C’est ici que vous allez choisir votre objectif principal (nous y reviendrons), définir votre budget total (quotidien ou sur la durée de la campagne), et votre stratégie d’enchères. C’est également à ce niveau que vous configurez les paramètres de ciblage larges comme la zone géographique (pays, région, ville) et les langues.
  • Niveau 2 : L’Ad Group (Groupe d’annonces). C’est le cœur de votre ciblage. À l’intérieur d’une même campagne, vous pouvez créer plusieurs ad groups pour tester différentes approches. C’est ici que vous allez définir précisément QUI vous voulez toucher : par centres d’intérêt, par données démographiques, par mots-clés recherchés sur YouTube, ou en utilisant des audiences personnalisées (comme les visiteurs de votre site web).
  • Niveau 3 : L’Annonce. C’est le niveau créatif. Dans chaque ad group, vous allez insérer vos vidéos publicitaires. Vous y rédigerez les titres, les descriptions, les appels à l’action (CTA) et définirez l’URL de destination (votre landing page). Vous pouvez tester plusieurs variantes d’annonces au sein d’un même ad group pour voir quelle vidéo ou quel message performe le mieux.

Les deux grands objectifs : notoriété vs. action

Face à la multitude d’objectifs parfois déroutants sur d’autres plateformes, Google a choisi de simplifier drastiquement l’approche pour YouTube Ads. Paul résume cette vision de manière très claire :

‘Google veut simplifier tout ça et tu sens qu’ils veulent donner un objectif d’action et un objectif de branding et vraiment avoir juste ces deux objectifs là.’

Cette dichotomie permet aux annonceurs d’aller droit au but. Soit vous cherchez à maximiser votre visibilité et votre mémorisation (Branding/Notoriété), soit vous cherchez à générer une action mesurable (Action/Performance).

  • Objectif 1 : Notoriété et Couverture (Video Reach Campaigns). L’algorithme va chercher à diffuser votre vidéo au plus grand nombre de personnes uniques possible pour un budget donné. Le succès se mesure en portée (reach), en impressions et en coût pour mille impressions (CPM). C’est l’objectif idéal pour lancer un nouveau produit ou renforcer l’image de sa marque.
  • Objectif 2 : Action et Conversion (Video Action Campaigns). Ici, l’algorithme est entièrement tourné vers la performance. Il va chercher à diffuser votre vidéo auprès des utilisateurs les plus susceptibles de réaliser l’action que vous souhaitez (un achat, un remplissage de formulaire, un téléchargement). Le succès se mesure en conversions, en coût par acquisition (CPA) ou en retour sur investissement publicitaire (ROAS).

Ce choix initial est déterminant, car il conditionnera toutes les options disponibles par la suite, notamment les stratégies d’enchères et les formats publicitaires.

Le nerf de la guerre : coûts, facturation et formats publicitaires

Une fois la structure de campagne en place, la question qui brûle toutes les lèvres est : combien cela va-t-il me coûter ? La logique de facturation de YouTube Ads est l’un de ses atouts les plus puissants et souvent méconnus. Contrairement à de nombreux canaux qui facturent à la simple impression (dès que la publicité est affichée), YouTube a adopté un modèle majoritairement basé sur l’engagement réel de l’utilisateur. C’est un changement de paradigme qui protège l’investissement de l’annonceur et récompense les publicités de qualité.

Le coût par vue (CPV) : ne payez que pour l’attention réelle

Le principal modèle de facturation sur YouTube est le CPV, ou Coût Par Vue. Mais qu’est-ce qu’une ‘vue’ aux yeux de Google ? Paul nous donne la définition précise, qui est la clé de voûte de toute la stratégie :

‘C’est facturé au coût par vue généralement. […] Une vue, c’est bien de le définir, c’est soit quand on a fait une vue de 30 secondes, […] soit quand on a vu la totalité de la vidéo si c’est une vidéo de moins de 30 secondes.’

Réfléchissez un instant à l’implication de cette règle. Si votre vidéo dure 45 secondes et qu’un utilisateur la regarde pendant 29 secondes avant de la passer, vous ne payez absolument rien. Zéro. Pourtant, pendant ces 29 secondes, vous avez eu l’opportunité de présenter votre marque, votre produit, vos bénéfices. C’est ce que l’on appelle des ‘vues méritées’ ou du ‘earned media’. Cet avantage est colossal. Il incite les annonceurs à créer des vidéos captivantes qui retiennent l’attention, mais il offre également une visibilité gratuite considérable. C’est une différence fondamentale avec une publicité sur un réseau social où un simple défilement de 3 secondes est souvent comptabilisé et facturé. En termes de benchmark, Paul donne une fourchette de prix : ‘si je vous donne un ordre d’idée, c’est du 2 centimes à […] 7 centimes environ du CPV.’ Un coût très compétitif pour une attention aussi qualifiée.

Introduction aux formats : les bumper ads pour la notoriété

Le choix du format publicitaire dépend directement de l’objectif de votre campagne. Dans cette première partie, concentrons-nous sur l’objectif de notoriété (Video for Reach), pour lequel un format spécifique est particulièrement efficace : les Bumper Ads. Paul les décrit ainsi :

‘Sur le Video for Reach donc notoriété, on va voir ce qu’on appelle des bumper ads. Les bumper, c’est les vidéos de 6 secondes que vous voyez souvent très courtes.’

Ces publicités ultra-courtes de 6 secondes sont ‘inskippables’ (l’utilisateur ne peut pas les passer) et sont conçues pour délivrer un message simple, percutant et mémorable. Elles sont idéales pour marteler un slogan, annoncer une promotion flash ou simplement renforcer la présence d’une marque dans l’esprit des consommateurs. Leur force réside dans leur fréquence de diffusion élevée pour un coût pour mille impressions (CPM) très faible. Comme le fait remarquer Danilo, on les voit souvent apparaître par paires. C’est une stratégie de Google pour maximiser l’impact et la mémorisation. Bien qu’elles soient principalement un outil de branding, Paul suggère qu’elles peuvent aussi être testées dans des stratégies plus orientées performance, notamment en retargeting pour rappeler un message clé à une audience déjà engagée.

Dans la deuxième partie de ce guide, nous explorerons en détail les formats orientés vers l’action, comme les puissantes campagnes ‘Video Action’, ainsi que les stratégies avancées de ciblage d’audience, les bonnes pratiques créatives, et les secrets pour mesurer et optimiser efficacement vos performances.

Conclusion : posez les bonnes fondations pour réussir sur YouTube Ads

Ce premier volet de notre exploration de YouTube Ads nous a permis de bâtir des fondations solides. Nous avons compris que YouTube n’est pas une simple plateforme de divertissement, mais un écosystème complexe où des millions de Français se connectent chaque jour avec des intentions précises. C’est un canal ‘full-funnel’, capable d’accompagner vos clients potentiels de la découverte à l’achat, faisant de lui un allié stratégique indispensable dans un plan marketing moderne.

Nous avons également démystifié la plateforme publicitaire, en voyant qu’elle s’appuie sur la structure logique de Google Ads et se simplifie autour de deux objectifs clairs : la notoriété et l’action. Enfin, et c’est peut-être le point le plus crucial, nous avons mis en lumière son modèle de facturation au Coût Par Vue, un avantage compétitif majeur qui garantit que votre budget est dépensé pour une attention réelle et qualifiée.

Vous détenez maintenant les clés pour comprendre le ‘pourquoi’ et le ‘comment’ de la publicité sur YouTube. Mais ce n’est que le début du voyage. La véritable performance se cache dans les détails : le choix des bonnes audiences, la création de vidéos qui convertissent, l’analyse fine des résultats et l’optimisation continue. C’est précisément ce que nous aborderons dans la deuxième partie de ce guide. Préparez-vous à plonger encore plus profondément dans la technique avec Paul Esseri pour transformer ces connaissances fondamentales en campagnes rentables et scalables.

FAQ : Vos questions sur les bases de YouTube Ads

Pourquoi la publicité YouTube est-elle incontournable pour un annonceur ?

La publicité sur YouTube est incontournable en raison de sa portée massive et de l’engagement de son audience. C’est une plateforme où vos clients potentiels passent un temps considérable, non pas en scrollant passivement, mais en recherchant activement du contenu pour s’éduquer, se divertir ou prendre une décision d’achat. Sa capacité à toucher les utilisateurs à chaque étape du funnel marketing, de la découverte d’une marque à la conversion finale, en fait un levier extrêmement polyvalent et puissant pour accélérer la croissance d’une entreprise en ligne.

‘On a plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde sur YouTube. […] on va avoir plus de 80 % des Français qui vont au moins une fois par mois sur YouTube. Donc ça montre l’ampleur de YouTube sur les Français.’

Comment fonctionne la facturation sur YouTube Ads ?

La facturation sur YouTube Ads repose principalement sur le modèle du Coût Par Vue (CPV). Cela signifie que vous ne payez que lorsqu’un utilisateur interagit réellement avec votre publicité. Une ‘vue’ est facturée si une personne regarde au moins 30 secondes de votre vidéo publicitaire (ou son intégralité si elle dure moins de 30 secondes). Si l’utilisateur passe la publicité avant ce seuil, la vue n’est pas facturée, ce qui vous offre une visibilité gratuite et garantit que votre budget est alloué à une attention qualifiée.

‘C’est facturé au coup par vue généralement. […] si une personne visionne 29 secondes de la vidéo, vous n’allez pas payer du tout.’

Quels sont les deux principaux objectifs de campagne sur YouTube ?

Google a simplifié la création de campagnes YouTube autour de deux grands objectifs. Le premier est la notoriété (‘branding’), mis en œuvre via des ‘Video Reach Campaigns’, dont le but est de maximiser la portée et la visibilité de votre marque auprès d’un large public. Le second est l’action (‘performance’), via des ‘Video Action Campaigns’, qui sont optimisées pour générer des conversions spécifiques comme des ventes, des leads ou des inscriptions. Ce choix initial est crucial car il oriente l’algorithme et les formats disponibles.

‘Google veut simplifier tout ça et tu sens qu’ils veulent donner un objectif d’action et un objectif de branding et vraiment avoir juste ces deux objectifs là.’

YouTube est-elle une plateforme uniquement pour la notoriété (branding) ?

Non, c’est une idée reçue. Si YouTube est excellent pour construire la notoriété d’une marque, c’est également une plateforme de performance redoutable. Elle intervient à toutes les étapes du parcours client. Des études montrent qu’une large majorité d’utilisateurs non seulement découvrent des marques sur YouTube, mais utilisent aussi la plateforme pour comparer des produits et, in fine, décident d’acheter après avoir vu une vidéo. Les campagnes ‘Video Action’ et le retargeting permettent de cibler des utilisateurs très proches de l’achat et de générer des conversions directes et mesurables.

‘C’est vraiment, ça va de la découverte mais aussi à la comparaison. En fait, tu passes par toutes les étapes du funnel. […] tu as 70 % des utilisateurs […] qui estiment avoir acheté un produit après avoir vu une vidéo YouTube.’

Comment est structurée une campagne publicitaire sur YouTube ?

Une campagne publicitaire sur YouTube est gérée via la plateforme Google Ads et suit une structure hiérarchique à trois niveaux, très similaire à celle de Facebook Ads. Le premier niveau est la ‘Campagne’, où vous définissez l’objectif global, le budget et la stratégie d’enchères. Le deuxième niveau est le ‘Groupe d’annonces’ (Ad Group), où vous configurez le ciblage précis de votre audience (démographie, intérêts, mots-clés). Le troisième niveau est l »Annonce’, qui contient vos créatifs vidéo, vos textes et vos liens.

‘C’est assez similaire à Facebook. Avec trois étapes en fait, trois niveaux, le niveau campagne, le niveau ad group et le niveau annonce.’

Faut-il absolument adapter ses publicités pour le mobile sur YouTube ?

Oui, absolument. L’adaptation au mobile n’est pas une option, c’est une obligation pour réussir sur YouTube. Plus de 65% du temps de visionnage se fait sur des appareils mobiles. Cela signifie que vos publicités doivent être conçues pour être efficaces sur un écran plus petit, souvent tenu à la verticale, et dans des contextes où le son peut être désactivé. Il faut privilégier des visuels impactants dès les premières secondes et intégrer des sous-titres clairs pour que le message soit compris en toutes circonstances.

‘L’usage du mobile. On est à plus de 65 % des heures de visionnage qui sont faites sur mobile […] il faut avoir un format en fait qui est adapté au mobile.’


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