Au-delà des bases : 5 tests Facebook Ads que les experts utilisent pour scaler leurs campagnes
Dans l’écosystème publicitaire post-iOS 14, la complainte est devenue familière : les coûts augmentent, le suivi est plus complexe, la performance est volatile. Beaucoup d’annonceurs se sentent démunis, naviguant à vue et espérant qu’une nouvelle créa ou une audience ‘magique’ résoudra tous leurs problèmes. Mais si la véritable clé de la croissance ne résidait pas dans un coup de chance, mais dans une méthodologie de test rigoureuse et systématique ? Et si je vous disais que changer un seul paramètre, une simple option cochée dans votre gestionnaire de publicités, pouvait réduire votre coût par lead de 37 % ? Ce n’est pas une hypothèse, c’est le résultat d’un des nombreux tests que nous menons chaque semaine chez J7 Media.
Je suis Antoine Gagné, et depuis 2016, avec mon agence J7 Media, nous sommes sur le terrain, dans les tranchées de Facebook Ads, à gérer des budgets publicitaires conséquents pour nos clients. La mise à jour d’Apple n’a pas signé la fin de la publicité efficace, elle a simplement élevé le niveau d’exigence. Elle a rendu obsolètes les approximations et a couronné une approche que nous défendons depuis des années : une optimisation structurée. C’est pourquoi nous avons formalisé notre approche autour d’un acronyme simple mais puissant : PACTO. Il s’agit d’une pyramide d’optimisation qui guide chacune de nos actions : Paramétrage, Audience, Créatif, Tunnel de vente et Offre. Cette méthode nous permet de savoir exactement où et quand tester pour obtenir le plus grand impact.
Aujourd’hui, je ne vais pas vous donner de la théorie. Je vais partager avec vous les résultats concrets de cinq tests fondamentaux que nous avons documentés dans notre newsletter ‘Les Squad Facebook Ads’. Ces tests touchent à plusieurs piliers du PACTO et répondent à des questions que tout annonceur se pose : faut-il laisser Facebook créer mes pubs ? Comment allouer mon budget entre mes audiences ? Comment créer des publicités qui ne ressemblent pas à des publicités ? Préparez-vous à plonger dans le concret, car nous allons décortiquer ensemble comment le Dynamic Creative peut devenir votre meilleur allié pour scaler, pourquoi le duel entre ABO et CBO n’est pas terminé, comment l’UGC peut révolutionner vos résultats, et bien plus encore. Il est temps d’arrêter de subir la plateforme et de commencer à la maîtriser par l’expérimentation.
Test 1 : Dynamic Creative, l’arme secrète pour une accélération maîtrisée
L’une des plus grandes sources de débat chez les gestionnaires de campagnes est le niveau de contrôle à laisser à l’algorithme de Meta. Faut-il tout construire manuellement pour garder la main, ou au contraire, fournir les ingrédients à la machine et la laisser opérer sa magie ? Le Dynamic Creative, ou ‘Créatif Dynamique’, se situe au cœur de cette question. C’est une fonctionnalité qui permet de télécharger plusieurs composants publicitaires (images, vidéos, titres, textes, descriptions, appels à l’action) et de laisser Facebook les combiner de manière dynamique pour trouver les associations les plus performantes pour chaque utilisateur. L’idée est séduisante : démultiplier les possibilités de tests sans avoir à créer des dizaines de publicités manuellement.
La distinction cruciale : Itération vs Accélération
C’est ici que se situe la plus grande erreur stratégique que nous observons. Beaucoup d’annonceurs perçoivent le Dynamic Creative comme un outil de test initial, une sorte de grand fourre-tout pour voir ce qui fonctionne. Or, notre expérience et nos tests démontrent tout le contraire. Utiliser cette fonctionnalité en phase de test ou d’itération est souvent contre-productif. Pourquoi ? Parce que, bien que les choses se soient améliorées, il reste difficile d’obtenir une ventilation claire et précise de la performance de *chaque combinaison individuelle*. Vous saurez que la campagne fonctionne, mais il sera ardu d’isoler avec certitude que c’est le ‘Titre A’ avec la ‘Vidéo B’ et le ‘Texte C’ qui surperforme. Vous obtenez un résultat global, mais peu d’apprentissages granulaires à répliquer.
C’est pourquoi nous avons inversé la logique. Nous considérons le Dynamic Creative non pas comme un outil de découverte, mais comme un outil de confirmation et d’accélération. Comme je l’expliquais, ‘ce n’est pas une optimisation qu’on va faire dans un contexte d’itération. Ça va être une optimisation qu’on va faire dans un contexte d’accélération’. La méthodologie est donc la suivante : d’abord, nous menons nos tests dans des campagnes classiques, avec des publicités montées manuellement. Nous identifions ainsi 3 à 5 publicités gagnantes, nos ‘champions’. C’est seulement à ce moment que nous lançons une campagne distincte en Dynamic Creative. Dans cette nouvelle campagne, nous fournissons à Facebook uniquement les composants de nos publicités gagnantes. Le résultat ? On donne à l’algorithme les meilleurs ingrédients possibles et la liberté de les assembler pour maximiser les résultats à grande échelle. C’est une façon de dire à Facebook : ‘Voici ce qui marche le mieux, maintenant trouve encore plus de gens comme ceux-là en optimisant les micro-variations’.
Cas concret : une réduction de 37% du coût par lead
La théorie c’est bien, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour un de nos clients dans le domaine de la génération de leads, nous avons appliqué cette méthode. Nous avions une campagne de scaling qui fonctionnait bien, mais dont les coûts commençaient à stagner. Nous avons pris les assets (visuels, textes, titres) des publicités les plus performantes de cette campagne et nous les avons injectés dans une nouvelle campagne en Dynamic Creative, avec la même audience et le même objectif. Le résultat a été sans appel : ‘On avait été capable de diminuer de 37 % le coût par lead avec une optimisation Dynamic Creative’. C’est la preuve qu’en changeant uniquement un ‘paramétrage’ (le premier pilier de notre méthode PACTO), on peut débloquer un nouveau palier de performance. Cet outil est particulièrement puissant pour les comptes ayant une certaine maturité, qui investissent plus de 10 000€ par mois. Quand on atteint ces niveaux de dépenses, on n’est plus en phase de recherche, mais d’exploitation. Le Dynamic Creative devient alors un formidable levier pour exploiter au maximum le potentiel de vos meilleurs créatifs et scaler vos investissements de manière plus rentable.
Ce premier test illustre un principe fondamental : chaque outil a sa place et son moment. Utiliser le bon outil au mauvais moment peut être aussi inefficace que d’utiliser le mauvais outil. Le Dynamic Creative, utilisé en phase d’accélération, est une preuve éclatante de la puissance de l’IA de Facebook quand on sait la guider intelligemment.
Maintenant que nous avons vu comment optimiser la combinaison de nos créatifs, penchons-nous sur une question tout aussi fondamentale qui agite la communauté des annonceurs : comment répartir le budget entre nos différentes audiences ? C’est le fameux débat entre l’ABO et le CBO, un choix de paramétrage qui peut radicalement changer la dynamique de vos campagnes.
Test 2 : Le duel stratégique entre ABO et CBO pour votre budget
Après avoir optimisé la manière dont nos publicités sont construites et diffusées, la question suivante qui se pose logiquement est celle de l’allocation du budget. C’est ici qu’intervient le choix entre l’ABO (Adset Budget Optimization) et le CBO (Campaign Budget Optimization). Pour rappel, en ABO, vous définissez un budget spécifique pour chaque ensemble de publicités (adset), vous gardant ainsi un contrôle total sur la dépense par audience. En CBO, vous définissez un budget global au niveau de la campagne, et vous laissez l’algorithme de Facebook le répartir entre les différents adsets en fonction de leur performance. Facebook pousse énormément pour l’adoption du CBO, le présentant comme une composante essentielle de sa suite d’outils ‘Power 5’. Et il est vrai que, dans bien des cas, le CBO est un outil d’une efficacité redoutable. Mais comme pour le Dynamic Creative, la clé est de savoir *quand* l’utiliser.
L’ABO pour l’itération : la quête de données fiables
Imaginez que vous souhaitiez tester trois nouvelles audiences. Vous les placez dans une campagne CBO avec un budget de 90€ par jour. Dans un monde idéal, Facebook allouerait 30€ à chacune pour les tester équitablement. Mais la réalité est souvent différente. Comme je le souligne, ‘Facebook va des fois uniquement placer 80 % du budget sur une des audiences, souvent l’audience qui va être la plus volumineuse’. L’algorithme va rapidement identifier l’audience qui semble la plus facile ou la moins chère pour obtenir des résultats à court terme et va y concentrer la quasi-totalité du budget. Résultat : au bout de quelques jours, vous avez une audience qui a dépensé 70€ et les deux autres qui ont à peine dépensé 10€ chacune. Comment pouvez-vous conclure quoi que ce soit sur la performance de ces deux dernières ? C’est impossible. Vous n’avez pas collecté assez de données.
C’est précisément pour contrer ce biais que l’ABO reste indispensable dans une stratégie de test. C’est notre outil de prédilection pour la phase d’itération et de découverte d’audience. En créant une campagne de test en ABO, nous pouvons allouer un budget fixe et garanti à chaque nouvelle audience. Si nous voulons tester trois audiences, nous créons trois adsets et nous assignons, par exemple, 20€ par jour à chacun. De cette façon, nous sommes certains que chaque audience aura une chance équitable de prouver son potentiel. Nous forçons la machine à explorer des territoires qu’elle aurait peut-être ignorés en CBO. L’ABO nous assure d’obtenir des données claires et exploitables pour prendre des décisions éclairées : conserver, couper ou optimiser une audience.
Le CBO pour l’accélération : le passage à l’échelle
Une fois que notre campagne de test en ABO nous a révélé une ou plusieurs nouvelles audiences gagnantes, il est temps de passer à la vitesse supérieure. C’est là que le CBO révèle toute sa puissance. Nous prenons alors cette nouvelle audience validée et nous l’intégrons dans notre campagne principale de scaling, qui elle, tourne en CBO. Cette campagne regroupe nos meilleures audiences, celles qui ont déjà fait leurs preuves. L’objectif du CBO ici n’est plus de tester, mais d’optimiser la performance globale en temps réel. Il va dynamiquement allouer plus de budget à l’audience qui a le meilleur potentiel de conversion à un instant T, que ce soit notre ancienne audience championne ou la nouvelle que nous venons d’introduire.
Nous avons vécu ce cas précis avec un client infopreneur. Sa campagne principale en CBO ne dépensait que sur une seule grosse audience. Nous avons lancé une campagne de test en ABO à côté. Cette dernière nous a permis d’identifier une nouvelle audience très performante et volumineuse. Nous l’avons alors intégrée à la campagne CBO principale. Le résultat a été spectaculaire : ‘finalement il n’y avait plus une seule audience qui vampirisait tout le budget. On était capable d’avoir une balance qui était sensiblement égale entre les deux audiences et ultimement de scaler cette campagne là’. La campagne a gagné en ‘vélocité’ et nous avons pu augmenter les investissements de manière significative. Le CBO est donc l’outil du scaling par excellence, car il permet de gérer des budgets plus importants de manière plus fluide et rentable, en capitalisant sur les opportunités du marché en temps réel, à condition de le nourrir avec des audiences préalablement validées en ABO.
Le choix entre ABO et CBO n’est donc pas une question de préférence, mais de phase. L’ABO pour la recherche contrôlée, le CBO pour la croissance accélérée. Cette dualité stratégique est fondamentale pour construire un compte publicitaire solide et scalable.
Après avoir optimisé les paramètres techniques et budgétaires, il est temps de s’attaquer au cœur du réacteur : le créatif. Et dans ce domaine, une tendance de fond a émergé comme la plus puissante de ces dernières années : l’UGC, ou User-Generated Content.
Test 3 : L’UGC, ou l’art de l’anti-pub qui fait exploser les conversions
Nous avons beau optimiser nos paramétrages et nos budgets, si la publicité elle-même ne capte pas l’attention et ne suscite pas la confiance, tous nos efforts sont vains. C’est le pilier ‘Créatif’ de notre méthode PACTO. Et depuis plusieurs années, une typologie de contenu surclasse toutes les autres en termes de performance : l’UGC, ou Contenu Généré par les Utilisateurs. Qu’est-ce que c’est exactement ? C’est simple, je le décris souvent comme une ‘anti-pub’. C’est un contenu qui ne ressemble pas à une publicité traditionnelle. Il n’est pas léché, il n’est pas tourné en studio avec des acteurs. Au contraire, ‘c’est un contenu qui plus souvent qu’autrement est filmé avec un téléphone cellulaire. Parce que c’est un contenu qui jamais ne pourrait paraître à la télévision’. C’est un contenu qui a l’apparence et le ton des publications que vos amis ou vos créateurs préférés partagent sur les réseaux sociaux.
Pourquoi l’UGC est-il si dévastateur ?
La raison de l’efficacité de l’UGC est profondément psychologique. Les utilisateurs des plateformes sociales sont devenus experts pour détecter et ignorer les publicités. Leur cerveau a développé un ‘filtre anti-pub’. Une vidéo trop parfaite, un éclairage de studio, un son impeccable, tout cela crie ‘PUBLICITÉ’ et incite au ‘scroll’. L’UGC, par son aspect authentique et amateur, contourne ce filtre. Il s’intègre naturellement dans le fil d’actualité de l’utilisateur. Comme je le disais, ‘c’est un contenu médias sociaux et la vérité c’est que les gens qui sont sur les médias sociaux veulent consommer des contenus médias sociaux’. Lorsqu’un annonceur parvient à présenter son message sous cette forme, il ne vient plus interrompre l’expérience de l’utilisateur, il en fait partie.
Cette approche native génère un niveau de confiance et d’identification qu’aucune publicité corporate ne pourra jamais atteindre. Voir une vraie personne, qui nous ressemble, utiliser un produit dans un contexte réel (sa cuisine, sa salle de bain, son jardin) est infiniment plus persuasif qu’un discours marketing. Les chiffres le confirment massivement. Une étude menée par Facebook a révélé que 79% des consommateurs affirment que l’UGC a un impact élevé sur leurs décisions d’achat. Ce n’est plus une option, c’est une nécessité stratégique pour quiconque veut performer durablement sur les plateformes sociales.
L’impact concret : le test qui a fait exploser les campagnes
Dans notre newsletter, nous avons partagé le cas d’un de nos clients dont les campagnes ont littéralement ‘explosé’ après l’introduction d’un format UGC. Ce client, dans le secteur de l’e-commerce, utilisait des publicités produits très propres, sur fond blanc, techniquement irréprochables mais qui peinaient à générer un retour sur investissement satisfaisant. La lassitude publicitaire était palpable.
Nous avons alors orchestré un test simple : nous avons contacté quelques clients satisfaits et leur avons demandé de se filmer en train de déballer et d’utiliser le produit pour la première fois, en commentant leur expérience de manière spontanée. Nous avons à peine retouché ces vidéos brutes, filmées verticalement au smartphone, et les avons lancées en publicité. Les résultats ont été immédiats et spectaculaires. Le taux de clics (CTR) a plus que doublé, le coût par achat (CPA) a été divisé par près de trois, et le ROAS global du compte a connu une croissance sans précédent. C’était la preuve vivante que l’authenticité prime sur la perfection. En adoptant le langage de la plateforme, nous avons enfin réussi à avoir une conversation authentique avec l’audience, plutôt que de lui asséner un message publicitaire. Cet épisode nous a tellement convaincus que nous avons développé une expertise interne pour accompagner nos clients dans la création et l’optimisation de leurs campagnes UGC, un levier devenu central dans nos stratégies créatives.
L’UGC est un format. Mais au sein même de ce format, ou de n’importe quelle vidéo, un élément de quelques secondes peut à lui seul déterminer le succès ou l’échec de votre investissement. C’est ce que nous allons voir avec le quatrième test, qui se concentre sur l’élément le plus critique de votre créatif : le hook.
Test 4 & 5 : Les leviers cachés qui doublent votre rentabilité
Nous avons vu l’importance du format global de la publicité avec l’UGC. Mais il faut maintenant zoomer sur deux éléments cruciaux qui peuvent faire basculer la performance du simple au double, voire plus : le ‘hook’ de votre créatif, et la structure de votre tunnel de vente, illustrée ici par la stratégie des challenges. Ces deux tests, l’un touchant au pilier ‘Créatif’ et l’autre au pilier ‘Tunnel’ du PACTO, sont des optimisations de haut niveau qui génèrent des gains de rentabilité spectaculaires.
L’importance capitale du hook : vos 3 premières secondes
Le ‘hook’, ou l’hameçon, ce sont les 1 à 3 premières secondes de votre vidéo publicitaire. Dans un environnement où la durée d’attention moyenne se compte en secondes, cet instant est absolument décisif. Si vous ne parvenez pas à capter l’attention de l’utilisateur et à stopper son pouce frénétique qui fait défiler le fil d’actualité, le reste de votre publicité, aussi brillante soit-elle, n’existera tout simplement pas. C’est le portier de votre message : s’il ne laisse pas entrer l’audience, la fête est finie avant d’avoir commencé. La question que nous avons posée dans notre test était simple mais fondamentale : ‘Est-ce qu’un hook de publicité peut faire basculer la rentabilité de vos campagnes du simple au double ?’ La réponse, après des centaines de tests, est un oui retentissant.
Pour le prouver, notre méthodologie est rigoureuse. Nous prenons une vidéo publicitaire qui a déjà de bons résultats. Nous conservons le corps de la vidéo (la démonstration, les bénéfices, l’appel à l’action) absolument intact. Puis, nous créons 3 à 5 variations des 3 premières secondes. Un hook peut être une question provocante (‘Saviez-vous que 80% des gens font cette erreur ?’), un visuel choquant ou inattendu, une affirmation audacieuse, ou un témoignage client très fort. Nous testons ensuite ces différentes versions les unes contre les autres. Les résultats sont souvent stupéfiants. Il n’est pas rare de voir une version avec un hook différent obtenir un coût par résultat 30%, 50%, voire 100% inférieur aux autres. C’est un levier d’optimisation au retour sur investissement incroyable, car il demande un effort de production relativement faible (ne modifier que quelques secondes) pour un gain de performance potentiellement massif.
Le challenge payant vs gratuit : optimiser votre tunnel de vente
Passons maintenant du créatif au tunnel de vente. De nombreux entrepreneurs, coachs et infopreneurs utilisent les ‘challenges’ (par exemple, ‘5 jours pour lancer votre podcast’) comme un excellent moyen d’acquérir des leads et de démontrer leur expertise. Mais une question stratégique se pose : faut-il rendre l’accès à ce challenge gratuit ou payant ? C’est un test fondamental que nous avons mené pour comprendre l’impact sur l’ensemble du funnel. Le gratuit attire la masse. Vous obtiendrez un volume de leads beaucoup plus important, ce qui est excellent pour construire rapidement votre liste email. Cependant, la qualité et l’engagement de ces leads peuvent être faibles. Beaucoup s’inscrivent par curiosité sans réelle intention de participer ou d’acheter par la suite.
Le payant, même pour un montant symbolique (7€, 19€, 47€), opère un tri drastique. Le volume d’inscrits chute, mais la qualité explose. Le simple fait de sortir sa carte bancaire crée un engagement psychologique. Ces participants sont plus susceptibles de suivre le challenge jusqu’au bout et d’être réceptifs à l’offre supérieure présentée à la fin. Mais alors, quelle est la meilleure stratégie ? Le test a révélé qu’il n’y a pas de réponse unique, mais qu’il existe un ‘entre-deux’. Il s’agit de choisir en fonction de son objectif. Pour une acquisition de leads en masse, le gratuit reste roi. Pour une rentabilité immédiate et la qualification de prospects pour une offre high-ticket, le payant est supérieur. Et l’entre-deux ? Il peut prendre la forme d’un challenge gratuit avec une option ‘VIP’ payante (accès aux replays, sessions de Q&A supplémentaires…), ou encore d’un modèle où le coût d’entrée est remboursé à ceux qui terminent le challenge. Ce test montre que l’optimisation ne s’arrête pas à la publicité ; la structure de l’offre et du tunnel qui la suit est un levier de performance tout aussi puissant.
Conclusion : Devenez l’architecte de votre succès sur Facebook Ads
Au terme de ce parcours à travers cinq tests concrets, un fil rouge se dessine clairement : le succès durable sur Facebook Ads n’est pas le fruit du hasard, d’une astuce secrète ou d’un ‘hack’ éphémère. Il est le résultat d’une approche scientifique, d’une discipline de l’expérimentation et d’une compréhension profonde des leviers que la plateforme met à notre disposition. De la gestion de budget avec le duel stratégique ABO/CBO à la psychologie de l’utilisateur avec l’UGC et l’art du hook, chaque test que nous avons exploré est une pièce d’un puzzle plus vaste : celui d’une machine publicitaire performante et prévisible.
La méthode PACTO que nous avons évoquée n’est pas juste un acronyme, c’est une philosophie. C’est la boussole qui nous guide pour savoir où porter nos efforts : faut-il ajuster un simple paramétrage comme le Dynamic Creative, ou faut-il repenser une partie de notre tunnel de vente comme la tarification d’un challenge ? En adoptant ce cadre, vous cessez d’être un simple opérateur du gestionnaire de publicités pour devenir un véritable stratège marketing, un architecte qui construit méthodiquement sa croissance.
L’intelligence artificielle de Meta est plus puissante que jamais. Notre rôle n’est pas de la combattre, mais de la comprendre et de la nourrir intelligemment. Les tests que nous avons partagés sont des exemples parfaits de cette collaboration homme-machine : utiliser l’ABO pour collecter des données propres avant de laisser le CBO scaler ; identifier des créatifs gagnants manuellement avant de laisser le Dynamic Creative les démultiplier. J’espère que ces analyses vous ont apporté de la clarté et, surtout, l’envie de tester. Choisissez une de ces idées cette semaine. Lancez un test en ABO. Testez un nouveau hook. Contactez un client pour un UGC. C’est par cette accumulation de petits apprentissages que se construisent les grands succès.
Foire Aux Questions (FAQ) sur les tests Facebook Ads
Quelle est la principale différence entre ABO et CBO sur Facebook Ads ?
La différence fondamentale réside dans l’endroit où le budget publicitaire est défini et contrôlé. En ABO (Adset Budget Optimization), vous fixez un budget distinct pour chaque ensemble de publicités (adset). Cela vous donne un contrôle manuel total sur le montant dépensé pour chaque audience que vous ciblez. En CBO (Campaign Budget Optimization), vous définissez un budget unique au niveau de la campagne, et l’algorithme de Facebook se charge de le répartir dynamiquement entre vos différents adsets, en allouant davantage aux audiences les plus performantes en temps réel. L’ABO est donc idéal pour les phases de test où l’on veut garantir une dépense minimale sur chaque audience afin de recueillir des données fiables.
‘Donc l’enjeu avec le CBO, c’est que on le sait très bien, Facebook ne va pas être tellement juste sur sa distribution de budget… si tu lui donnes deux ou trois audiences à l’intérieur d’une campagne, Facebook va des fois uniquement placer 80 % du budget sur une des audiences, souvent l’audience qui va être la plus volumineuse.’
Quand faut-il utiliser le Dynamic Creative pour ses publicités ?
Le Dynamic Creative doit être utilisé principalement comme un outil d’accélération (scaling), et non comme un outil de test initial (itération). L’erreur commune est de l’utiliser pour découvrir quels créatifs fonctionnent. La meilleure pratique consiste d’abord à identifier vos 3 à 5 publicités les plus performantes dans des campagnes standards. Ensuite, vous créez une campagne dédiée en Dynamic Creative en y injectant uniquement les composants (images, vidéos, textes, titres) de ces publicités gagnantes. Vous donnez ainsi à l’algorithme les meilleurs ingrédients et la liberté de trouver les combinaisons optimales pour maximiser la performance à grande échelle, ce qui est particulièrement efficace pour les comptes avec un budget conséquent.
‘ce n’est pas une optimisation qu’on va faire dans un contexte d’itération. Ça va être une optimisation qu’on va faire dans un contexte d’accélération. Donc c’est important de le comprendre.’
Pourquoi l’UGC (Contenu Généré par les Utilisateurs) est-il si efficace en publicité ?
L’UGC est efficace car il fonctionne comme une ‘anti-pub’. Son apparence authentique, souvent filmée avec un simple smartphone, lui permet de se fondre naturellement dans le fil d’actualité des utilisateurs et de contourner leur ‘filtre anti-publicité’. Contrairement aux publicités léchées et corporate, l’UGC génère un sentiment de confiance et de preuve sociale immédiat. Il présente le produit ou service dans un contexte réel, utilisé par une personne qui ressemble au consommateur. Cette approche native est ce que les utilisateurs veulent consommer sur les réseaux sociaux, ce qui se traduit par des taux d’engagement et de conversion bien plus élevés.
‘c’est un contenu médias sociaux et la vérité c’est que les gens qui sont sur les médias sociaux veulent consommer des contenus médias sociaux. Et si toi en tant qu’annonceur, tu es capable de t’intégrer dans le fil de l’actualité de ton client… c’est là que tu es capable d’aller chercher des parts de marché assez impressionnant.’
Comment tester efficacement de nouvelles audiences sans gaspiller son budget ?
La méthode la plus efficace pour tester de nouvelles audiences consiste à utiliser une campagne en ABO (Adset Budget Optimization). Créez une campagne dédiée aux tests, et placez chaque nouvelle audience que vous souhaitez évaluer dans un adset séparé. Attribuez ensuite un budget quotidien fixe et raisonnable à chaque adset. Cette approche garantit que chaque audience recevra suffisamment de budget pour générer des données significatives, ce qui vous permettra de comparer leurs performances sur une base équitable. Utiliser le CBO pour tester est risqué, car l’algorithme a tendance à allouer la majorité du budget à une seule audience, vous laissant sans informations exploitables sur les autres.
‘c’est là que tu dois intégrer une technique un petit peu plus comme le ABO qui se fait très très bien dans un contexte d’itération… on a lancé une campagne en ABO, où est-ce que dans cette campagne ABO là, on a mis deux à trois audiences distinctes avec des budgets distincts également.’
Comment la méthode PACTO peut-elle structurer mes optimisations publicitaires ?
La méthode PACTO est un acronyme qui représente une hiérarchie d’optimisation : Paramétrage, Audience, Créatif, Tunnel de vente, et Offre. Elle fonctionne comme une pyramide qui vous aide à prioriser vos tests pour un impact maximal. Vous commencez par le sommet de la pyramide, le Paramétrage (ex: ABO vs CBO, Dynamic Creative), car ce sont les changements les plus rapides à mettre en œuvre. Ensuite, vous descendez vers l’Audience, le Créatif, le Tunnel et enfin l’Offre, qui est la base la plus fondamentale mais aussi la plus longue à modifier. Ce cadre vous évite de tester au hasard et vous donne une feuille de route claire pour analyser et améliorer systématiquement vos campagnes, en allant du plus simple au plus complexe.
‘le pacto, c’est quoi pour situer ton audience, c’est un c’est cinq piliers d’optimisation, c’est un acronyme pour paramétrage, audience, créatif, tunnel de vente et offre… le paramétrage de tes campagnes publicitaire se situe au haut de la pyramide car c’est plus rapide, c’est plus rapide de changer un paramétrage de campagne que de changer ton offre publicitaire.’
Est-ce que le CBO fonctionne toujours bien après la mise à jour iOS 14 ?
Oui, le CBO (Campaign Budget Optimization) reste une fonctionnalité extrêmement puissante et efficace, même dans le contexte post-iOS 14. L’intelligence artificielle de Facebook est toujours très performante pour optimiser la distribution du budget au sein d’une campagne mature. Cependant, son utilisation doit être stratégique. Il excelle dans les campagnes d’accélération (scaling) où vous regroupez vos audiences déjà validées et performantes. Pour la phase de test et de découverte de nouvelles audiences, où vous avez besoin de données claires par audience, la méthode ABO (Adset Budget Optimization) reste souvent plus indiquée pour garantir une dépense contrôlée et équitable.
‘l’intelligence artificielle de Facebook est encore excessivement fonctionnelle. Aussi quand tu lui donnes la possibilité de travailler en CBO et que tes campagnes sont matures… on va le tester beaucoup plus qu’on veut scaler mais qu’on veut tester plus souvent qu’autrement, on va donner des budgets spécifiques aux audiences.’
Un simple ‘hook’ publicitaire peut-il vraiment changer les résultats d’une campagne ?
Absolument. Le ‘hook’, c’est-à-dire les 1 à 3 premières secondes de votre publicité vidéo, est sans doute l’élément le plus critique pour la performance. Il peut littéralement faire basculer la rentabilité d’une campagne du simple au double. Dans un fil d’actualité ultra-saturé, si votre hook ne parvient pas à stopper le défilement et à capter l’attention immédiatement, le reste de votre message ne sera jamais vu. Tester différentes variations de hooks (une question, une statistique choc, un visuel surprenant) tout en gardant le reste de la vidéo identique est une des optimisations les plus rentables. Un bon hook peut drastiquement réduire vos coûts en augmentant le taux de visionnage et l’engagement dès le départ.
‘Est-ce qu’un hook de publicité peut faire basculer la rentabilité de vos campagnes du simple au double ? Ah ben on en parle justement avec Antoine.’




