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4 méthodes de scale sur Facebook ads

Épisode diffusé le 1 février 2024 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

Facebook Ads : 4 méthodes de scale éprouvées pour exploser vos ventes en e-commerce

Vous connaissez ce sentiment ? Vos campagnes Facebook Ads tournent bien. Vous avez un Coût par Acquisition (CPA) maîtrisé, un Retour sur Dépenses Publicitaires (ROAS) qui vous donne le sourire. Vous avez trouvé quelques créatifs qui fonctionnent, identifié des audiences prometteuses. Et là, vient l’étape la plus excitante et la plus redoutée : le passage à l’échelle, le fameux ‘scale’. Vous décidez d’augmenter le budget de 50 %, puis de 100 %, certain de multiplier vos ventes. Mais au lieu de ça, c’est la douche froide. Le CPA s’envole, le ROAS s’effondre, et la machine si bien huilée se grippe. C’est une frustration que connaissent de nombreux e-commerçants et marketeurs. Le scaling n’est pas une simple augmentation de budget ; c’est un art qui demande de la méthode, de la stratégie et une connaissance fine des mécanismes de la plateforme Meta.

La question n’est donc pas seulement ‘comment dépenser plus ?’, mais ‘comment dépenser plus intelligemment ?’. Comment conserver sa rentabilité tout en allant chercher des volumes de ventes bien plus importants ? C’est précisément le défi que nous relevons au quotidien chez DHS Digital pour nos clients. Dans le digital, comme je le dis souvent, ‘ce qui était valable aujourd’hui, ne le sera peut-être plus demain’. C’est pourquoi il est crucial de maîtriser plusieurs approches pour ne jamais être à court de solutions. Oubliez les solutions miracles et les ‘hacks’ éphémères. Le scaling durable repose sur des structures de campagnes robustes et des stratégies éprouvées.

Dans cet article, je vais décortiquer pour vous, pas à pas, quatre méthodes de scale qui ont fait leurs preuves sur des dizaines de comptes publicitaires, générant des millions d’euros de chiffre d’affaires pour des marques que vous connaissez comme Merci Handy ou 900 Care. Que vous soyez prêt à passer de 100 € à 1000 € par jour ou que vous cherchiez à optimiser des dépenses déjà conséquentes, ces stratégies vous fourniront une feuille de route claire et actionnable. Nous allons voir comment consolider vos acquis avec la méthode des ‘combinaisons gagnantes’, comment utiliser Advantage+ Shopping comme un véritable accélérateur, comment dénicher de nouvelles poches d’audience avec les campagnes DABA et enfin, comment garder un contrôle chirurgical sur vos coûts avec le Cost Cap. Préparez-vous, nous allons plonger au cœur du réacteur de la performance sur Facebook Ads.

Méthode 1 : La puissance des combinaisons gagnantes en CBO

La première méthode, et sans doute la plus fondamentale pour un scaling maîtrisé, est celle que j’appelle la méthode des ‘combinaisons gagnantes’. L’idée est d’une simplicité redoutable en théorie : prendre tout ce qui a le mieux fonctionné sur votre compte publicitaire et le concentrer dans une seule et même campagne surpuissante, pilotée en CBO (Campaign Budget Optimization).

Pourquoi le CBO ? Parce que cette configuration donne à l’algorithme de Meta la flexibilité de distribuer le budget en temps réel vers les ensembles de publicités (vos audiences) et les publicités (vos créatifs) les plus performants. Au lieu de fixer un budget par audience, vous définissez une enveloppe globale pour la campagne, et vous laissez la machine faire ce qu’elle fait de mieux : optimiser. C’est le socle idéal pour un scaling agressif mais intelligent.

Étape 1 : L’archéologie de votre compte publicitaire

Avant de construire, il faut creuser. Cette méthode ‘demande d’avoir une fine connaissance de ce qui fonctionne bien sur votre compte’. Ne sautez jamais cette étape. Ouvrez votre gestionnaire de publicités et transformez-vous en archéologue. Réglez la plage de dates sur les 6 derniers mois pour lisser les variations saisonnières et avoir un volume de données significatif. Votre mission est de dénicher vos pépites :

  • Vos meilleures audiences : Analysez tous vos ensembles de publicités. Triez-les par ROAS (Retour sur Dépenses Publicitaires) ou par CPA (Coût par Acquisition), selon votre objectif principal. Ne vous contentez pas de regarder les centres d’intérêt. Analysez aussi vos audiences similaires (Lookalikes) de différentes tailles, vos audiences larges (Broad), et vos audiences de retargeting. L’objectif est d’identifier les 2 à 3 audiences qui ont non seulement les meilleurs indicateurs de performance, mais qui ont aussi généré un volume de ventes conséquent. Une audience avec un ROAS de 15 sur une seule vente n’est pas une pépite ; c’est une anomalie statistique.
  • Vos meilleures créas : Répétez exactement le même processus, mais au niveau des publicités. Filtrez par les campagnes de conversion et identifiez les 2 à 3 publicités qui ont généré le plus de chiffre d’affaires avec la meilleure rentabilité. Regardez les formats (image, vidéo, carrousel), les messages (angles marketing) et les concepts. Ces créatifs sont votre carburant pour le scaling.

Documentez tout cela dans une feuille de calcul. C’est votre ‘Hall of Fame’, la liste de vos meilleurs atouts.

Étape 2 : La construction de votre campagne de scale

Une fois votre analyse terminée, il est temps de construire votre ‘super campagne’. La structure est simple et épurée :

  1. Créez une nouvelle campagne avec l’objectif ‘Ventes’.
  2. Activez l’option ‘Budget de campagne Advantage’ (le nouveau nom du CBO).
  3. Définissez un budget de départ conséquent. N’ayez pas peur. Comme je le dis, l’idée est de ‘démarrer avec un gros budget’. Si votre CPA cible est de 30 €, un budget de 300 € ou 500 € par jour est un bon point de départ pour donner suffisamment de données à l’algorithme.
  4. À l’intérieur de cette campagne, créez 2 à 3 ensembles de publicités, chacun correspondant à l’une de vos meilleures audiences identifiées à l’étape précédente.
  5. Dans chacun de ces ensembles de publicités, ajoutez vos 2 à 3 meilleures créas.

Vous vous retrouvez avec une campagne CBO unique contenant vos meilleurs ingrédients. C’est un véritable concentré de performance. Cette structure permet à Meta de tester les combinaisons audience/créatif et d’allouer la majorité du budget à celle qui génère les meilleurs résultats.

Étape 3 : Le pilotage et l’augmentation progressive du budget

Votre campagne est lancée. Maintenant, la patience et la rigueur sont de mise. La règle d’or est simple : ‘on accélère la dépense de la campagne tant qu’on est au-dessus de notre objectif de ROAS’. Concrètement, laissez la campagne tourner pendant au moins 48 à 72 heures pour sortir de la phase d’apprentissage. Si, après cette période, votre ROAS est supérieur à votre objectif, vous pouvez commencer à augmenter le budget. La bonne pratique consiste à faire des ‘augmentations de 20 %’ tous les 24 ou 48 heures. Des augmentations plus brutales risquent de perturber l’algorithme et de réinitialiser la phase d’apprentissage, ce qui anéantirait vos efforts. Continuez ce processus tant que la rentabilité est au rendez-vous. C’est une méthode simple, efficace et qui a fait ses preuves sur de nombreux comptes.

Avant de passer à la suite, une transition s’impose. La méthode des combinaisons gagnantes est parfaite si vous avez déjà un historique de données. Mais que faire si vous partez de plus loin ou si vous voulez continuellement alimenter cette machine ? C’est là que la deuxième méthode, plus automatisée, entre en jeu.

Méthode 2 : Advantage+ Shopping, votre accélérateur de performance

Si la méthode CBO est votre scalpel de chirurgien, la campagne Advantage+ Shopping (ASC) est votre propulseur de fusée. C’est un type de campagne que Meta a lancé pour simplifier au maximum la vie des annonceurs et qui s’est avéré être un levier d’accélération redoutable. Mais attention, sa simplicité cache une exigence fondamentale : elle n’est pas faite pour le test, mais pour l’exécution.

Une erreur que nous voyons constamment sur les comptes que nous auditons est l’utilisation d’Advantage+ Shopping comme une campagne de test. ‘L’annonceur ou même l’agence l’utilisait pour tester des créatifs, alors que ce n’est pas du tout le but’. Il faut comprendre la logique d’ASC : c’est une campagne qui n’a ‘aucune notion de ciblage’ que vous puissiez contrôler. Vous ne choisissez ni les centres d’intérêt, ni les audiences similaires. Meta gère tout. Par conséquent, le seul et unique levier de performance que vous maîtrisez est la créa. Si vous lui donnez des créatifs médiocres ou non validés, vous envoyez votre budget droit dans le mur. La campagne ne peut tout simplement pas fonctionner.

Les règles d’or pour une campagne Advantage+ Shopping qui cartonne

Pour transformer ASC en une machine à cash, vous devez la traiter comme ce qu’elle est : une campagne d’accélération. Voici les recommandations que nous appliquons chez nos clients et qui fonctionnent systématiquement :

  • Nourrissez-la avec l’excellence : Comme pour la méthode CBO, faites une analyse approfondie de vos 6 derniers mois et récupérez vos publicités les plus performantes. Ce sont ces créatifs qui vont alimenter votre campagne ASC. Ne mettez que la crème de la crème.
  • Limitez le nombre de publicités : Ne noyez pas l’algorithme. ‘Diffusez quatre à six publicités maximum à la fois dans la campagne’. Si vous avez identifié 15 excellentes publicités, commencez par un premier groupe de 4 à 6. Cela permet à Facebook de concentrer le budget et de comprendre rapidement ce qui résonne le mieux avec l’audience qu’il a identifiée.
  • Investissez un budget significatif : Pour qu’une campagne ASC puisse décoller, elle a besoin de carburant. La règle de base est d’‘investir quatre fois votre CPA par jour au moins’. Si votre CPA cible est de 20 €, démarrez avec un budget quotidien minimum de 80 €. Cela lui donne assez de marge pour explorer et optimiser efficacement.
  • Soyez patient (mais pas trop) : Le péché capital en publicité est de juger une campagne trop vite. Laissez à Meta le temps de faire son travail. J’aime me donner comme règle que si la campagne ‘n’a pas dépensé au moins 35 à 50 fois mon CPA, je préfère attendre’. Cela représente un investissement, mais c’est le prix à payer pour obtenir des données fiables et laisser la campagne atteindre son plein potentiel.

Stratégie avancée : segmenter et rafraîchir vos campagnes ASC

Une fois que vous maîtrisez les bases, vous pouvez aller plus loin. Si vous avez plusieurs gammes de produits distinctes ou des personas très différents, n’hésitez pas à créer plusieurs campagnes ASC. ‘On peut avoir autant de campagnes Advantage+ Shopping que vous avez de gammes de produits ou de personas’. Par exemple, une marque de cosmétiques pourrait avoir une campagne ASC pour sa gamme anti-âge et une autre pour sa gamme de maquillage, chacune avec des créatifs spécifiques. Cela permet d’envoyer des messages plus pertinents et d’améliorer les performances.

Et que faire quand une campagne ASC commence à s’essouffler ? C’est inévitable, la fatigue créative finit toujours par s’installer. La solution est radicale mais efficace : coupez la campagne, dupliquez-la et relancez-la avec un nouvel arsenal créatif. Cette fois, prenez les publicités qui ont le mieux performé sur les 3 derniers mois seulement. Cette approche ‘plus neuve’ permet de repartir sur des bases saines. Nous l’avons fait pour un de nos clients et les résultats ont été spectaculaires : ‘on a pu diminuer le CPA de 128 % et augmenter le ROAS de 131 %’. C’est la preuve qu’un simple rafraîchissement stratégique peut totalement relancer la machine.

Advantage+ Shopping est donc un outil formidable pour scaler rapidement ce qui fonctionne déjà. Mais il existe une autre approche, plus subtile, qui s’appuie sur la puissance de votre catalogue produits pour trouver des clients que vous n’auriez jamais touchés autrement. C’est la méthode DABA.

Méthode 3 : La DABA, l’arme secrète pour toucher de nouvelles audiences qualifiées

Entrons maintenant dans une stratégie un peu plus technique mais redoutablement efficace : la campagne DABA, pour ‘Dynamic Ads for Broad Audiences’. Ne la confondez pas avec la DPA (Dynamic Product Ads) qui sert principalement au retargeting. La DABA, elle, est une arme de prospection massive. Son principe est génial : vous laissez Meta analyser votre catalogue produits et vous lui demandez de montrer ces produits à des personnes qui ont manifesté un intérêt pour des produits similaires, même chez vos concurrents, sur l’ensemble de son écosystème (Facebook, Instagram, etc.).

En d’autres termes, ‘Meta va chercher des personnes ayant eu des comportements d’achat pour des produits similaires à ceux dans votre campagne’. Si vous vendez des sneakers, Meta va trouver des acheteurs potentiels de sneakers, même s’ils n’ont jamais interagi avec votre marque. C’est une manière incroyablement puissante d’aller ‘chercher d’autres poches de votre audience’. Il existe plusieurs façons d’exploiter la DABA, de la plus simple à la plus sophistiquée.

La DABA classique : simplicité et efficacité

La manière la plus directe d’utiliser la DABA est de créer une campagne de ventes en cochant l’option ‘Utiliser un catalogue’. Au niveau de l’audience, vous laissez le ciblage très large (‘broad’), comme le recommande Facebook. La magie opère au niveau de la publicité. Vous pouvez utiliser vos meilleurs créatifs (images ou vidéos) et les transformer en ‘publicités au format collection grâce à votre catalogue’. Ce format est très immersif sur mobile : l’utilisateur voit votre créatif principal, et en cliquant dessus, il ouvre une expérience en plein écran avec une sélection de produits de votre catalogue. C’est une excellente porte d’entrée pour faire découvrir votre univers de marque et plusieurs produits en une seule publicité.

La DPA Bestseller : Mettez en avant vos produits stars

Voici une variante que nous avons développée en interne et qui donne d’excellents résultats : la ‘DPA Bestseller’. La psychologie derrière cette tactique est la preuve sociale. En montrant à de nouveaux prospects les produits que tout le monde s’arrache, vous réduisez la friction à l’achat et créez un désir immédiat. La mise en place est astucieuse :

  1. Allez dans votre ‘Gestionnaire de catalogues’ et créez un nouvel ‘ensemble de produits’.
  2. Dans cet ensemble, sélectionnez uniquement vos 10 à 15 produits qui se vendent le mieux.
  3. Créez une campagne DABA avec un seul ensemble de publicités en audience large.
  4. Créez une seule publicité au format carrousel, en liant l’ensemble de produits ‘Bestsellers’ que vous venez de créer.

Le carrousel affichera dynamiquement vos produits stars. Il ne vous reste plus qu’à adapter votre texte publicitaire pour souligner ce statut : ‘déclarer qu’il s’agit des incontournables de votre boutique et le tour est joué’. Cette campagne, souvent démarrée avec un petit budget, a tendance à gagner en performance au fil des semaines et devient un pilier stable de l’acquisition.

La DABA multi-feed : la segmentation chirurgicale pour un scale maîtrisé

C’est la version la plus avancée et la plus puissante de la DABA. La DABA multi-feed résout un problème majeur des campagnes dynamiques classiques : le manque de contrôle. Souvent, l’algorithme va dépenser 80 % du budget sur votre catégorie de produits la plus populaire, en délaissant d’autres catégories qui pourraient être très rentables. La DABA multi-feed vous redonne le contrôle.

Le concept est de ‘créer autant de publicités qu’il existe de catégories de produits dans notre e-commerce’. Pour cela, vous allez créer plusieurs ensembles de produits dans votre catalogue, un pour chaque catégorie (par exemple : ‘sneakers’, ‘boots’, ‘derbies’, ‘sacs’, ‘portefeuilles’). Ensuite, dans votre campagne, vous créez un ensemble de publicités par ensemble de produits, chacun avec son propre budget. L’avantage est double : vous évitez de ‘gaspiller du budget sur des catégories qui ne marchent pas’, et surtout, dès qu’une catégorie performe, vous pouvez ‘facilement le scaler parce que tout est automatisé avec le catalogue’.

Nous avons appliqué cette stratégie pour une cliente dans le secteur de la lingerie, et les résultats ont été exceptionnels. La campagne a battu toutes les autres, y compris Advantage+ Shopping. Nous avions des ensembles de publicités pour chaque catégorie : ‘bas couture’, ‘bas fantaisies’, ‘collants opaques’, etc. Sur les 8 gammes testées, seules 3 se sont avérées ultra-performantes, avec des CPA bien en dessous de la cible. Nous avons alors pu couper le budget sur les gammes moins efficaces et le concentrer sur les gagnantes. Au final : ‘plus de 6000 € de CA généré et un ROS de 3.30’. C’est la démonstration parfaite de la puissance de la segmentation pour un scaling rentable et maîtrisé.

Après avoir exploré comment consolider, accélérer et segmenter, il nous reste une dernière approche à voir. Une méthode pour ceux qui ont besoin d’un contrôle absolu sur leurs coûts, même si cela signifie une croissance moins explosive.

Méthode 4 : Le Cost Cap, pour un scaling sous haute surveillance

La dernière méthode de notre arsenal est la stratégie d’enchères au ‘Cost Cap’ (ou coût cible). C’est une approche plus technique et qui demande un pilotage fin, mais elle peut s’avérer précieuse dans certains contextes. Le principe est de donner un ordre très strict à Meta : vous lui fixez une limite de coût par achat à ne jamais dépasser. Si votre CPA maximum acceptable est de 30 €, vous définissez un Cost Cap à 30 €.

L’avantage principal est évident : ‘Meta s’assure de vous obtenir un CPA proche du CPA maximum que vous avez fixé’. C’est une garantie de rentabilité. Si vous avez des marges très serrées sur certains produits, c’est une excellente façon de vous assurer que chaque vente générée par la publicité est profitable. Cependant, cette stratégie a un inconvénient majeur, un ‘bémol’ qu’il faut absolument comprendre avant de se lancer.

Le dilemme du Cost Cap : contrôle vs. volume

Le Cost Cap est une campagne ‘un peu plus difficile à gérer que les autres parce qu’il se peut qu’elle ne dépense pas tout votre budget’. Et c’est là tout le paradoxe. En fixant une limite stricte, vous empêchez Meta de participer à des enchères où le coût anticipé est supérieur à votre cap. Concrètement, si l’algorithme estime qu’il ne peut pas obtenir un achat en dessous de 30 €, il ne diffusera tout simplement pas votre publicité. Résultat : certains jours, votre campagne peut ne dépenser qu’une fraction du budget que vous aviez alloué.

Pour contrer ce phénomène, il y a deux règles à respecter. Premièrement, votre limite de coût doit être réaliste et ‘suffisamment proche de votre CPA cible’ réel. Si votre CPA moyen est de 25 € et que vous fixez un cap à 15 €, votre campagne ne dépensera probablement rien. Deuxièmement, vous devez lui allouer un ‘budget assez important dès le départ, donc par exemple 500 € par jour’. Cela peut paraître contre-intuitif, mais un budget élevé donne à Meta une plus grande latitude pour trouver les opportunités d’enchères qui respectent votre contrainte de coût. Même si la campagne ne dépense que 150 € sur les 500 € alloués, ces 150 € auront été dépensés de manière extrêmement rentable.

En résumé, le Cost Cap est moins une stratégie de scaling rapide et volumétrique qu’une stratégie de croissance stable et ultra-rentable. Je vous conseille de la tester, surtout si vous avez des contraintes de marge fortes, mais ne la considérez pas comme votre levier principal si votre objectif est une croissance explosive. C’est un outil de plus dans votre boîte, à utiliser au bon moment et sur les bons produits.

Conclusion : Le scaling est un marathon, pas un sprint

Nous venons de parcourir quatre approches puissantes et complémentaires pour faire passer vos campagnes Facebook Ads à la vitesse supérieure. Récapitulons :

  1. La méthode des combinaisons gagnantes en CBO pour capitaliser sur vos meilleurs atouts et construire une base de scaling solide.
  2. Les campagnes Advantage+ Shopping pour accélérer massivement la diffusion en s’appuyant sur vos créatifs les plus percutants.
  3. Les campagnes DABA, sous leurs différentes formes, pour explorer de nouvelles audiences qualifiées grâce à la puissance de votre catalogue produits.
  4. La stratégie du Cost Cap pour une croissance maîtrisée où chaque euro dépensé est optimisé pour une rentabilité maximale.

Il n’y a pas de solution unique ou magique. La meilleure stratégie est souvent une combinaison de ces méthodes, adaptée à la maturité de votre compte, à votre secteur d’activité et à vos objectifs. Le scaling n’est pas un événement ponctuel, mais un processus continu de test, d’analyse et d’itération. Cela demande de la discipline, de la curiosité et une volonté constante de comprendre ce qui fonctionne pour votre business.

J’espère que ces stratégies vous seront utiles et vous donneront la confiance nécessaire pour appuyer sur l’accélérateur. Si vous êtes dans cette logique de passage à l’échelle et que vous cherchez un partenaire pour vous accompagner et dépenser plus de 1000 € par jour de manière rentable, n’hésitez pas à me contacter. Mon agence, DHS Digital, propose un diagnostic gratuit de votre compte où nous analysons 15 critères clés pour déceler des opportunités de croissance. Rendez-vous sur DHSdigital.eu/audit pour en savoir plus. Maintenant, c’est à vous de jouer, et je vous souhaite tout le succès possible dans votre scaling !

Foire aux questions (FAQ) sur le scaling des campagnes Facebook Ads

Quelle est la différence entre une campagne CBO et ABO pour le scaling ?

La principale différence réside dans la gestion du budget. En ABO (Ad Set Budget Optimization), vous fixez un budget pour chaque ensemble de publicités (chaque audience). C’est idéal pour la phase de test, car cela garantit que chaque audience sera testée avec un budget défini. En CBO (Campaign Budget Optimization), vous définissez un budget global au niveau de la campagne, et l’algorithme de Meta le répartit automatiquement vers les audiences les plus performantes. Le CBO est donc supérieur pour le scaling car il maximise l’efficacité en allouant les fonds en temps réel là où le retour sur investissement est le meilleur, ce qui est au cœur de la méthode des ‘combinaisons gagnantes’.

‘Une campagne CBO, c’est une campagne où on met le budget au niveau de la campagne et dans cette campagne, on va avoir nos deux à trois meilleures audiences et nos deux à trois meilleurs créa avec un budget important dès le départ.’

Pourquoi ma campagne Advantage+ Shopping ne fonctionne-t-elle pas ?

Si votre campagne Advantage+ Shopping (ASC) sous-performe, la cause la plus probable est la qualité des créatifs que vous utilisez. Cette campagne n’a pas de ciblage manuel, elle repose donc entièrement sur la capacité de vos publicités à attirer et convertir la bonne audience. Si vous l’utilisez pour tester de nouveaux visuels ou des messages non validés, elle échouera probablement. Assurez-vous de n’inclure que des publicités qui ont déjà prouvé leur performance (meilleur ROAS, meilleur CPA) sur votre compte au cours des derniers mois. Un budget trop faible peut aussi être une cause, car la campagne a besoin de données suffisantes pour s’optimiser.

‘Si vous lui donnez des mauvaises créas, bah cette campagne elle peut pas marcher. Et si vous lui donnez des créas dont vous n’êtes pas sûr du potentiel, ben ça pourrait ne pas marcher non plus.’

Comment savoir si je dois utiliser une campagne DABA ou Advantage+ Shopping ?

Le choix dépend de vos atouts et de vos objectifs. Advantage+ Shopping est un pur accélérateur qui fonctionne mieux si vos meilleurs atouts sont des créatifs forts (images, vidéos). Il va scaler la performance de ces créatifs de manière agressive. La DABA (Dynamic Ads for Broad Audiences), quant à elle, tire sa force de votre catalogue produits. Elle est particulièrement puissante si vous avez de nombreuses références ou si vous souhaitez trouver des acheteurs en fonction de leurs affinités produits. La DABA multi-feed est excellente pour les e-commerçants avec plusieurs catégories de produits distinctes, offrant un contrôle que l’ASC n’a pas.

‘[La DABA] lui permet d’aller chercher d’autres poches de votre audience qu’avec la campagne CBO ou Advantage+ Shopping.’

Quel budget minimum faut-il pour commencer à scaler sur Facebook Ads ?

Il n’y a pas de chiffre magique, mais le budget doit être proportionnel à votre Coût par Acquisition (CPA) cible. Une bonne règle de base pour une campagne de scaling est de commencer avec un budget quotidien d’au moins 5 à 10 fois votre CPA cible. Par exemple, si votre CPA est de 30 €, un budget de départ de 150 € à 300 € par jour pour votre campagne de scale est un minimum raisonnable. Pour des campagnes spécifiques comme Advantage+ Shopping, la recommandation est d’investir au moins 4 fois le CPA par jour. L’idée est de donner suffisamment de ‘carburant’ à l’algorithme pour qu’il puisse sortir rapidement de la phase d’apprentissage et trouver des poches de performance.

‘Si votre CPA cible c’est 20 €, et bien vous investissez 80 € par jour minimum dans la campagne Advantage + Shopping.’

Comment la campagne DABA multi-feed aide-t-elle à éviter de gaspiller du budget ?

La DABA multi-feed permet de segmenter votre campagne dynamique par catégorie de produits. Chaque catégorie est placée dans un ensemble de publicités distinct avec son propre budget. Cela vous donne une visibilité et un contrôle total sur la performance de chaque gamme de produits. Si vous constatez qu’une catégorie (par exemple, les ‘collants à pois’) ne génère pas de ventes rentables, vous pouvez simplement couper le budget de cet ensemble de publicités spécifique sans affecter les autres catégories performantes. Cela évite le scénario classique où l’algorithme dépense tout le budget sur une ou deux catégories populaires, masquant la sous-performance des autres.

‘L’avantage de la DABA multi-feed, il est double, c’est que d’un côté vous allez éviter de gaspiller du budget sur des catégories qui ne marchent pas. Et deuxième avantage, c’est que dès que vous avez une audience […] qui fonctionne bien, vous allez pouvoir facilement le scaler.’

Ma campagne en Cost Cap ne dépense presque rien, que faire ?

C’est le problème le plus courant avec le Cost Cap. Si votre campagne ne dépense pas, c’est que Meta estime ne pas pouvoir trouver des conversions en dessous de la limite de coût que vous avez fixée. Il y a deux leviers à actionner. D’abord, assurez-vous que votre limite de coût est réaliste. Si votre CPA moyen sur le compte est de 25 €, fixer un cap à 15 € est trop agressif. Essayez de le remonter légèrement, par exemple à 28 € ou 30 €. Ensuite, augmentez significativement le budget quotidien de la campagne. Un budget élevé donne plus d’opportunités à Meta de trouver des enchères qui correspondent à vos critères stricts de coût, même si au final il ne dépense qu’une partie de ce budget.

‘Pour éviter ce problème, vous devez mettre une limite de coût suffisamment proche de votre CPA cible et puis mettre un budget assez important dès le départ, donc par exemple 500 € par jour.’

Combien de temps faut-il pour tester une audience ou une créa avant de décider si elle est gagnante ?

Le temps n’est pas le meilleur indicateur ; le budget dépensé l’est. Pour juger de la performance d’une audience ou d’une créa en phase de test, une bonne pratique est de la laisser dépenser au minimum l’équivalent de 1 à 2 fois votre Coût par Acquisition (CPA) cible avant de prendre une décision. Si votre CPA cible est de 30 €, attendez d’avoir dépensé entre 30 € et 60 € sur l’élément testé. Cela permet de lisser les variations quotidiennes et d’obtenir des données statistiquement plus pertinentes. Couper trop tôt est une erreur fréquente qui peut vous faire passer à côté d’une audience ou d’une créa gagnante qui avait juste besoin d’un peu plus de temps pour s’optimiser.

‘Admettons que vous avez 7 audiences à tester, et bien vous allez avoir 7 ensembles de publicité dans lesquels vous allez avoir un budget qui est au moins égal à une fois le CPA cible.’


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