Votre histoire est votre plus grande force : comment transformer l’adversité en une marque mémorable
Qu’est-ce qui sépare une entreprise qui survit d’une marque qui inspire ? Qu’est-ce qui transforme un simple produit en un mouvement, une histoire à laquelle des milliers de personnes veulent appartenir ? La réponse se trouve rarement dans une stratégie marketing complexe ou un budget publicitaire colossal. Elle réside dans quelque chose de bien plus profond, de plus humain : le ‘Why’. La raison d’être. Et personne n’incarne mieux cette vérité qu’Anthony Bourbon, le fondateur de la marque Feed. Son parcours, de la rue à la tête d’une des FoodTech les plus en vue d’Europe, n’est pas une simple anecdote ; c’est le fondement même de l’ADN de sa marque. C’est la preuve vivante que nos plus grandes faiblesses, nos épreuves les plus sombres, peuvent être alchimisées pour devenir notre avantage concurrentiel le plus puissant.
Dans l’écosystème entrepreneurial, on nous apprend à pitcher notre produit, à détailler notre business model, à vanter nos fonctionnalités. On se concentre sur le ‘quoi’ et le ‘comment’. Mais combien d’entre nous prennent le temps de définir et de communiquer leur ‘pourquoi’ ? C’est pourtant cette mission qui sert de boussole dans la tempête, qui attire les talents qui partagent vos valeurs et qui fidélise des clients qui n’achètent pas ce que vous faites, mais pourquoi vous le faites. L’histoire de Feed. n’est pas seulement celle d’un repas pratique ; c’est une ode à la résilience, à l’ambition, à la détermination. Des valeurs qui ne sortent pas d’un brainstorming marketing, mais des tripes de son fondateur.
Cet article n’est pas un guide théorique sur le branding. C’est une immersion dans l’esprit d’un entrepreneur qui a fait de son histoire personnelle le socle d’une marque forte. Nous allons décortiquer ensemble comment l’inconfort peut devenir votre meilleur allié, comment un besoin personnel peut se transformer en une innovation de marché, et surtout, comment trouver et incarner ce fameux ‘Why’ qui donnera une âme à votre projet. Comme le dit Anthony, c’est mon histoire, c’est ma passion, c’est ma vie. Et et c’est spontané, c’est authentique et c’est ce que recherchent les gens.
Préparez-vous à revoir complètement votre perception de ce que signifie créer une marque.
De la rue à la tête d’un empire : quand l’inconfort devient votre meilleur allié
Le point de départ de nombreuses grandes histoires entrepreneuriales n’est pas une idée de génie, mais une nécessité viscérale. Pour Anthony Bourbon, cette nécessité a été forgée dans les circonstances les plus extrêmes. Loin des clichés de l’écosystème startup parisien, où les réseaux familiaux et les grandes écoles pavent souvent la voie, son parcours a commencé dans l’adversité la plus pure. Un contexte familial difficile le mène très jeune à la rue, une expérience qui, au lieu de le briser, a sculpté en lui une force hors du commun. Cette confrontation précoce avec des problèmes de survie a radicalement changé sa perception du risque et du stress. C’est un point fondamental que beaucoup d’entrepreneurs sous-estiment : la capacité à relativiser les enjeux. Quand votre principale préoccupation a été de savoir où vous alliez dormir le soir même, une réunion avec des investisseurs ou un concurrent agressif perd soudainement de son pouvoir intimidant. C’est cette expérience qui a bâti les fondations de sa résilience, une qualité devenue la pierre angulaire de sa personnalité et, par extension, de sa marque.
Forger une résilience à toute épreuve
La résilience n’est pas une qualité innée, c’est un muscle qui se renforce à chaque épreuve. Anthony décrit ce processus comme la création d’une ‘carapace émotionnelle’. Il ne s’agit pas de devenir insensible, mais d’apprendre à dissocier l’information de l’émotion paralysante qui peut l’accompagner. Les psychologues nomment cela la ‘défense par la cognition’ : analyser une situation difficile de manière rationnelle pour ne pas être submergé par ses effets négatifs. Quand tu as été confronté à des vrais problèmes de vie, quand tu sais pas où tu vas manger ou tu vas dormir dans 3 heures, ça te fait relativiser tous les enjeux, tous les problèmes que tu peux avoir avec une startup.
Cette capacité est un super-pouvoir dans le monde des affaires. Chaque jour, un entrepreneur fait face à un torrent de déceptions : un client majeur qui part, un collaborateur clé qui démissionne, un produit qui échoue, des messages haineux sur les réseaux sociaux. Sans cette carapace, l’impact émotionnel cumulé de ces événements mène inévitablement à l’épuisement et à l’abandon. La conséquence de ne pas développer cette force mentale est simple : on prend des décisions basées sur la peur ou la colère, on perd sa vision à long terme et on finit par jeter l’éponge face à des obstacles qui, avec le recul, n’étaient que des étapes.
L’inconfort, le carburant de la créativité et de la performance
Au-delà de la simple résilience, Anthony a transformé l’inconfort en une véritable philosophie de vie et de travail. Son choix de vivre dans un appartement de 40m², sans canapé, n’est pas une posture, mais une stratégie délibérée pour rester dans ‘les tranchées’. Il a compris une vérité fondamentale : le confort est l’ennemi du progrès. La complaisance s’installe lorsque tout est facile, l’urgence de créer et de se dépasser s’estompe. En se privant volontairement de certains conforts, il maintient un état de vigilance et de concentration maximales. Son appartement n’est pas un lieu de détente, c’est une ‘caverne de la guerre’, optimisée pour la productivité. J’aime l’inconfort parce que ça me permet de me dépasser.
Cette approche, qu’il illustre avec l’exemple de Kanye West s’isolant dans une chambre de stade pour créer son album, est contre-intuitive pour beaucoup. Pourtant, elle est la clé pour maintenir un ‘flow agressif’, une faim de réussir qui ne s’éteint pas avec les premiers succès. Pour tout créateur ou entrepreneur, il est crucial de savoir se créer des zones d’inconfort positif : se fixer des objectifs qui semblent hors de portée, apprendre une compétence qui nous met en difficulté, ou simplement refuser de s’embourgeoiser mentalement. C’est dans cette friction que naissent les meilleures idées et que se révèle notre véritable potentiel.
Cette mentalité forgée dans l’adversité a été le terreau sur lequel l’idée de Feed. a pu germer. Nous avons vu comment l’homme s’est construit, comment sa psychologie a été façonnée par les épreuves. Il est maintenant temps de voir comment cette vision du monde, cette quête d’efficacité et cette résilience face aux critiques ont donné naissance à un produit qui allait bousculer un marché profondément ancré dans ses traditions.
La naissance de Feed. : comment un besoin personnel a défié les traditions de la FoodTech
Toute innovation de rupture part souvent d’une frustration personnelle. Feed. ne fait pas exception. L’idée n’est pas née d’une étude de marché complexe, mais d’une angoisse très concrète vécue par Anthony : la perte de temps liée à l’alimentation traditionnelle. Pour un jeune entrepreneur hyperactif, voyageant constamment et cherchant à optimiser chaque minute de sa journée, le rituel des courses, de la préparation des repas et de la vaisselle était perçu non pas comme un plaisir, mais comme un frein à sa productivité. Cette ‘phobie de la perte de temps’ est le véritable point de départ de l’aventure. Il ne s’agissait pas de rejeter la gastronomie ou le plaisir de bien manger, mais de trouver une solution pour les moments où le temps est plus précieux que l’expérience culinaire elle-même. C’est en cherchant à résoudre son propre problème qu’il a mis le doigt sur un besoin latent chez des millions de personnes actives qui, comme lui, jonglaient avec des emplois du temps surchargés. La première étape n’a donc pas été de vouloir créer une entreprise, mais de bricoler une solution pour lui-même.
Identifier le problème : la phobie de la perte de temps
La genèse de Feed. est l’exemple parfait d’une approche ‘problem-solution fit’. Anthony a vécu une douleur, une friction quotidienne, et a cherché à l’éliminer. Passer 1 heure à faire mes courses, à devoir porter mes packs d’eau, ma bouffe, venir à la maison, tout déballer, devoir la cuisiner… Honnêtement, c’est une angoisse.
Cette citation révèle une perspective qui va à l’encontre de la culture française traditionnelle, où le repas est sacralisé. Mais elle reflète une réalité moderne : pour beaucoup, le temps est devenu la ressource la plus rare et la plus précieuse. En identifiant ce ‘pain point’ pour lui-même, il a sans le savoir touché une corde sensible pour une large part de la population : les étudiants, les freelances, les sportifs, les jeunes parents… tous ceux pour qui un repas rapide, sain et équilibré représente une véritable libération. Le succès initial de Feed. repose sur cette adéquation parfaite entre une solution et un problème non adressé par le marché traditionnel, qui ne proposait que des alternatives de restauration rapide souvent mauvaises pour la santé.
De la cuisine au laboratoire : le prototypage d’une révolution
L’idée validée, le passage à l’action a été pragmatique et méthodique. Armé d’une feuille de calcul Excel et des recommandations de l’Agence européenne de l’alimentation (EFSA), Anthony a commencé à élaborer ses propres recettes. Il ne s’agissait pas de créer une ‘nourriture du futur’ à partir d’ingrédients de synthèse, mais de revenir à l’essentiel. C’est là que réside le coup de génie : combiner la praticité de la ‘smart food’ avec la naturalité d’ingrédients ancestraux. Flocons d’avoine, graines de sarrasin, farine de lin… des composants simples, sains et utilisés depuis des millénaires, mais réassemblés de manière innovante pour créer un repas complet et nomade. Le premier prototype était loin d’être parfait en termes de goût, mais il fonctionnait : il était nutritif, rassasiant et incroyablement pratique. Le bouche-à-oreille a fait le reste. Ses amis, puis les amis de ses amis, ont commencé à en consommer, transformant les week-ends en ‘ateliers’ de production artisanale. C’est cette phase de prototypage et de validation ‘low-cost’ qui a prouvé l’existence d’un marché avant même de lever le moindre euro. Mais cette innovation s’est heurtée à un mur de scepticisme. Les gens pensaient qu’on voulait tuer les traditions françaises.
Face à des critiques virulentes, voire des menaces, la force de la vision a été cruciale : positionner Feed. non pas comme un substitut à tous les repas, mais comme une option intelligente pour des moments spécifiques, tout comme la nutrition infantile en poudre est acceptée pour les bébés.
Un produit, même innovant, ne suffit pas à construire une marque résiliente. Il répond à un besoin, mais ne crée pas d’attachement émotionnel. Pour survivre aux critiques, aux concurrents et aux crises, Feed. avait besoin de quelque chose de plus : une âme, une mission, un ‘Why’. C’est cette dimension qui a transformé une simple poudre nutritionnelle en un symbole de dépassement de soi et qui a permis à l’entreprise de naviguer dans les eaux tumultueuses de la croissance.
Le ‘Why’ : le véritable moteur pour créer une marque forte et fédératrice
Si la résilience personnelle et une innovation produit bien sentie sont les deux premiers piliers de Feed., le troisième est sans doute le plus important : la définition d’une mission de marque, d’un ‘Why’ qui transcende la simple fonctionnalité du produit. Comme l’a popularisé Simon Sinek, les gens n’achètent pas ce que vous faites, ils achètent la raison pour laquelle vous le faites. Anthony l’a compris instinctivement. Gagner de l’argent n’a jamais été un moteur suffisant pour endurer les sacrifices et les difficultés de l’entrepreneuriat. Le véritable carburant de Feed., c’est cette ‘envie de revanche’ personnelle, cette volonté de prouver que l’on peut partir de rien et réussir, et cette mission de donner aux autres les outils pour atteindre leurs propres objectifs. Feed. ne vend pas de la nourriture, mais de la performance, de l’ambition, de la détermination. Chaque produit est un véhicule pour ces valeurs. Cette approche change tout : le marketing n’est plus une simple promotion de produit, il devient la diffusion d’un message, d’une philosophie. C’est ce qui permet de créer une communauté de fidèles plutôt qu’une simple base de clients.
Au-delà du produit, la mission comme boussole
Dans les moments de doute et de difficulté, c’est la mission qui sert de phare. Face aux investisseurs, aux concurrents ou aux crises comme celle du Covid, se raccrocher à son ‘Why’ permet de garder le cap. Il faut se fixer un why qui est très fort, une mission de marque qui justement va te permettre de lever la tête… tu fais pas une société juste pour gagner de l’argent parce que sinon tu abandonnes, c’est trop dur en fait.
Cette conviction est essentielle. Une entreprise sans ‘Why’ est une coquille vide, vulnérable au moindre coup de vent. Sa stratégie peut changer, ses produits peuvent évoluer, mais sa mission doit rester immuable. Pour Feed., la mission est d’apporter ‘de la nutrition qui vous permet de dépasser vos objectifs’. Cette phrase simple guide toutes les décisions, du développement de nouveaux produits (comme les snacks fonctionnels pour l’énergie ou la concentration) au recrutement des équipes. La conséquence d’un ‘Why’ faible ou inexistant est dévastatrice : une culture d’entreprise inexistante, des employés démotivés qui ne sont là que pour le salaire, un marketing générique et interchangeable, et une incapacité à inspirer la loyauté des clients. Votre ‘Why’ est votre véritable avantage concurrentiel durable.
Incarner sa marque : quand le fondateur devient le porte-drapeau
La force du ‘Why’ de Feed. est décuplée par le fait qu’il est incarné par son fondateur. La marque personnelle d’Anthony Bourbon n’est pas distincte de celle de Feed. ; elle en est la personnification. Son histoire de résilience, son ambition affichée, son franc-parler sont la preuve vivante des valeurs que la marque prône. Cette authenticité est impossible à copier pour un concurrent. Quand le fondateur est le ‘porte-drapeau’ de sa propre marque, le storytelling devient incroyablement puissant. Il ne raconte pas une histoire inventée par une agence de communication, il vit son histoire. Cela crée une connexion émotionnelle très forte avec l’audience. Cependant, cette stratégie n’est pas sans risque. S’exposer autant, c’est aussi s’exposer à la critique et à la haine. Anthony en témoigne : Tu imagines pas le nombre de messages que je reçois par jour où on m’insulte.
Mais c’est le prix à payer pour une authenticité radicale. L’énergie qu’il puise dans sa mission et son histoire lui sert de bouclier. Son ‘Why’ est si puissant qu’il transforme même la négativité en carburant. Sa réussite est une forme de ‘vengeance’ pour tous ceux qui, comme lui, sont partis de loin. Plus je réussis, plus je suis triste, plus je suis triste, plus je suis vénère, plus je suis vénère, plus j’ai envie de faire.
Ce cercle vertueux, alimenté par une mission profondément personnelle, est ce qui rend la marque et son fondateur si magnétiques et inarrêtables.
Conclusion : Votre ‘Why’ est votre véritable capital
Le parcours d’Anthony Bourbon et la construction de Feed. nous offrent une leçon magistrale sur ce que signifie réellement créer une marque forte au 21ème siècle. Nous avons vu que la résilience, forgée dans les épreuves les plus difficiles, est le socle sur lequel tout entrepreneur peut s’appuyer. Nous avons compris qu’une innovation pertinente naît souvent d’une frustration personnelle, et que la simplicité et l’authenticité peuvent triompher sur un marché saturé. Mais l’enseignement le plus fondamental reste celui-ci : un produit sans mission est un corps sans âme. Le véritable moteur, celui qui vous fera traverser les nuits blanches, les doutes et les échecs, c’est votre ‘Why’.
Feed. aurait pu n’être qu’une simple entreprise de repas en poudre. C’est devenu un symbole d’ambition et de dépassement de soi parce que sa mission est ancrée dans l’histoire et les tripes de son fondateur. Votre projet, quel qu’il soit, possède lui aussi ce potentiel. Il ne s’agit pas d’inventer une histoire, mais de la trouver. Elle est déjà en vous, dans votre parcours, vos frustrations, vos convictions les plus profondes. Arrêtez un instant de penser à ‘quoi’ vendre et ‘comment’ le vendre. Demandez-vous ‘pourquoi’. Pourquoi vous levez-vous le matin ? Quelle injustice voulez-vous réparer ? Quelle valeur voulez-vous transmettre ? C’est en répondant à ces questions que vous cesserez de vendre un produit pour commencer à bâtir un héritage. C’est là que réside le secret pour créer une marque non seulement prospère, mais véritablement mémorable.
Foire aux questions (FAQ)
Quelle est l’importance du parcours personnel du fondateur pour créer une marque forte ?
Le parcours personnel du fondateur est absolument fondamental car il est la source la plus authentique des valeurs et de la mission de la marque. Une histoire vécue, marquée par des épreuves et des succès, confère une crédibilité et une profondeur inégalables. Elle permet d’incarner la marque de manière sincère, créant ainsi une connexion émotionnelle forte avec les clients et les équipes. Pour Anthony Bourbon, son passé difficile n’est pas une simple anecdote marketing, c’est la preuve vivante de la résilience que Feed. promeut. Cela transforme le storytelling en ‘storyliving’, ce qui est infiniment plus puissant et impossible à copier pour les concurrents.
Mon père était contrôleur de train, ma mère était vendeuse… je me retrouve très jeune à la rue et et du coup je suis confronté à une réalité qui est difficile à encaisser sur le moment, mais très intéressante d’un point de vue personnel sur le long terme puisque ça m’oblige de me sortir les doigts.
Comment Anthony Bourbon définit-il le rôle de l’inconfort dans la réussite entrepreneuriale ?
Pour Anthony Bourbon, l’inconfort n’est pas une situation à éviter, mais un état à rechercher activement. Il le considère comme le principal moteur de la créativité, de la concentration et du dépassement de soi. Selon lui, le confort mène à la complaisance et à la stagnation. En se maintenant volontairement dans un environnement exigeant et minimaliste, il reste affamé et concentré sur ses objectifs. C’est une philosophie de vie qui consiste à ne jamais se reposer sur ses lauriers et à toujours chercher le prochain défi pour continuer à progresser et à générer de la valeur.
J’aime l’inconfort parce que ça me permet de me dépasser et aujourd’hui… mon appart, il est tout petit, je fais exprès de rester dans mon appart qui a pas bougé depuis 5 ans… 40 mètres carrés sans canapé.
D’où est venue l’idée de créer Feed. et comment a-t-elle commencé ?
L’idée de Feed. est née d’une frustration purement personnelle d’Anthony Bourbon. En tant que jeune entrepreneur très occupé et voyageant beaucoup, il détestait le temps perdu à faire les courses, cuisiner et faire la vaisselle. Il cherchait une solution pour se nourrir de manière saine, rapide et efficace. Ne trouvant rien sur le marché qui corresponde à ses besoins, il a commencé à créer ses propres recettes dans sa cuisine, en se basant sur les recommandations nutritionnelles officielles et en mélangeant des ingrédients naturels comme les flocons d’avoine ou les graines de sarrasin. Le succès auprès de ses amis a validé l’idée et a marqué le début de l’aventure.
Je sautais les repas parce que je déteste cuisiner moi… je cherchais une solution qui soit beaucoup plus pratique, efficace et qui me permettent de pas perdre de temps… j’ai commencé à chercher des recettes parfaites théoriques, donc avec Excel.
Qu’est-ce que le ‘Why’ d’une entreprise et pourquoi est-il si crucial selon Anthony Bourbon ?
Le ‘Why’ est la raison d’être fondamentale d’une entreprise, sa mission qui va au-delà du simple profit. Selon Anthony Bourbon, c’est l’élément le plus crucial car l’entrepreneuriat est une aventure extrêmement difficile. Sans une motivation profonde, une cause qui vous anime, il est presque certain que vous abandonnerez face aux obstacles inévitables. Le ‘Why’ sert de boussole dans les moments de doute, il inspire les équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes et crée une communauté de clients fidèles qui adhèrent à vos valeurs. C’est le carburant qui permet de tenir sur le long terme.
Il faut se fixer un why qui est très fort, une mission de marque qui justement va te permettre de lever la tête et de pas être vraiment, on va dire touché à court terme parce que tu as une vision long terme. Tu fais pas une société juste pour gagner de l’argent parce que sinon tu abandonnes, c’est trop dur en fait.
Comment Feed. a-t-elle géré la critique et la résistance sur le marché français traditionnel ?
Feed. a fait face à une résistance très forte, notamment en France où la tradition culinaire est sacrée. L’entreprise a été accusée de vouloir ‘tuer la gastronomie française’ et a reçu des critiques virulentes. Pour gérer cela, l’équipe s’est concentrée sur l’éducation et le positionnement. Ils n’ont jamais présenté Feed. comme un substitut à tous les repas, mais comme une solution pratique et saine pour des moments spécifiques (au bureau, en déplacement, avant le sport). Utiliser des analogies, comme celle de la nutrition infantile en poudre que personne ne remet en cause pour les bébés, a permis de démystifier le produit et de rassurer sur son utilité ponctuelle.
On a affronté vraiment tous les bien-pensants qui nous disaient que il fallait pas toucher, qu’il fallait surtout manger de la viande à tous les repas… ça a secoué un peu au début.
En quoi la marque personnelle d’Anthony Bourbon soutient-elle la marque Feed. ?
La marque personnelle d’Anthony Bourbon est un pilier central de la stratégie de Feed. parce qu’il incarne parfaitement les valeurs de la marque : la détermination, l’ambition et la résilience. Son histoire, de la rue au succès, n’est pas juste un récit, c’est la preuve vivante que la philosophie de Feed. fonctionne. Il est le ‘porte-drapeau’ de sa marque, ce qui confère une authenticité et une force de conviction immenses. Quand il parle de dépassement de soi, les gens le croient car il l’a vécu. Cette synergie rend la marque plus humaine, plus inspirante et beaucoup plus difficile à concurrencer.
Il m’a parlé à la fois de la marque Feed mais aussi de sa marque personnelle qui vient en quelque sorte appuyer la mission et les valeurs de Feed. En d’autres mots, il est le porte drapeau de sa propre marque.
Quelle est la plus grande leçon de résilience qu’un entrepreneur puisse tirer de l’histoire d’Anthony Bourbon ?
La plus grande leçon de résilience est la capacité à se construire une ‘carapace émotionnelle’ pour encaisser les coups sans être détruit. Cela signifie apprendre à relativiser les problèmes d’une startup en les comparant à de vrais problèmes de vie, comme ne pas savoir où dormir ou manger. Cette perspective permet de garder son sang-froid, de ne pas être affecté par la critique ou la trahison, et de prendre des décisions rationnelles même sous pression. C’est une force mentale qui se cultive en affrontant les difficultés et en se blindant volontairement pour protéger sa sensibilité et son énergie.
J’ai pris tellement de coups quand j’étais jeune, tellement de déception et du coup, je me suis créé une carapace émotionnelle qui est très forte… tu te blindes volontairement de manière à ne pas ressentir les effets négatifs d’une situation qui pourrait détruire d’autres personnes.
Comment recruter une équipe qui adhère véritablement à la mission de la marque ?
Pour recruter des profils qui adhèrent à la mission, il est essentiel de communiquer le ‘Why’ de l’entreprise dès le processus de recrutement. Il ne faut pas seulement évaluer les compétences techniques, mais aussi et surtout l’alignement avec les valeurs et la culture de l’entreprise. En étant transparent sur la mission, les défis et la vision à long terme, on attire naturellement des personnes qui ne cherchent pas juste un travail, mais une cause à défendre. Ces collaborateurs deviennent alors de véritables alliés, engagés et motivés, qui contribuent activement au développement de la marque au-delà de leur simple fiche de poste.
J’ai demandé à Anthony comment recruter les bons profils, ceux qui vont adhérer au pourquoi de la marque et être de véritables alliés dans son développement.




