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3 stratégies pour scaler un compte Meta Ads en 2025 : Du plus simple au plus avancé

Épisode diffusé le 13 février 2025 par Danilo Mura Duchesnes

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3 stratégies pour scaler un compte Meta Ads en 2025 : du plus simple au plus avancé

Vous avez trouvé une formule qui fonctionne sur Meta Ads. Vos campagnes tournent, les ventes rentrent, mais un plafond de verre semble se dresser devant vous. Chaque tentative d’augmenter le budget se solde par une envolée de votre coût par acquisition (CPA) et une chute de votre retour sur investissement (ROAS). Cette frustration, je la connais bien. C’est le défi que rencontrent tous les annonceurs : comment passer à l’échelle supérieure sans tout casser ? Comment dépenser plus, pour gagner plus, de manière intelligente ?

Le scaling n’est pas un art mystérieux réservé à une élite. C’est une science, une méthodologie qui demande de la rigueur et de la stratégie. Il ne s’agit pas simplement de pousser un curseur de budget vers la droite. Il s’agit de comprendre comment l’algorithme de Meta réfléchit, comment vos clients réagissent et comment votre créativité peut débloquer de nouveaux paliers de croissance. C’est une étape complexe, mais absolument cruciale pour la pérennité de votre entreprise.

Dans cet article, je vais vous dévoiler non pas une, mais trois stratégies distinctes pour scaler votre compte publicitaire. Nous allons suivre une progression logique, adaptée à votre niveau de dépense et de maturité sur la plateforme. Comme je l’explique dans mon podcast, ‘scaler un compte c’est complexe, il y a plusieurs manières de le faire et aujourd’hui je vais vous présenter trois manières de scaler votre compte de la plus simple à la plus avancée’. Que vous dépensiez quelques milliers d’euros par mois ou plusieurs dizaines de milliers, vous trouverez ici une feuille de route claire et actionnable. Fini le scaling à l’aveugle. Préparez-vous à prendre le contrôle de votre croissance.

Stratégie 1 : L’approche simple pour un scaling efficace avec Advantage+ Shopping

Pour ceux qui débutent dans le scaling ou qui gèrent des budgets mensuels inférieurs à 10 000 €, la simplicité est souvent la meilleure alliée. Tenter de mettre en place des structures de compte complexes à ce stade est non seulement prématuré, mais souvent contre-productif. L’objectif ici est de capitaliser sur ce qui fonctionne déjà, sans réinventer la roue. Et pour cela, Meta nous a fourni un outil d’une puissance redoutable : la campagne Advantage+ Shopping (A+SC).

L’idée fondamentale de cette première approche est d’isoler et d’exploiter vos meilleurs éléments créatifs. Vous n’allez rien changer à vos audiences cibles de manière manuelle, ni même à vos créations. Il s’agit d’une pure optimisation de paramétrage. Le principe est simple : vous avez déjà des pépites d’or dans votre compte, des publicités qui surperforment. Notre mission est de les extraire de vos campagnes ‘fil rouge’ et de leur donner un terrain de jeu dédié, avec plus de budget et de liberté, pour qu’elles puissent exprimer tout leur potentiel. C’est une méthode à la fois facile à mettre en œuvre et terriblement efficace pour obtenir un premier niveau de scaling stable et rentable.

Identifier une ‘créa winner’ : les critères à respecter

Avant de lancer quoi que ce soit, la première étape cruciale est de savoir ce que l’on cherche. Qu’est-ce qu’une ‘créa winner’ ? Beaucoup d’annonceurs se fient à leur intuition ou à des métriques superficielles. Pour scaler sérieusement, il nous faut une définition rigoureuse et basée sur la donnée. Une créa winner n’est pas juste une jolie image qui obtient beaucoup de ‘likes’. C’est une machine à conversion.

Dans ma méthodologie, les critères sont clairs. Je considère une création comme une ‘winner’ lorsqu’elle remplit deux conditions cumulatives. Premièrement, le volume de conversions doit être statistiquement significatif. Pourquoi ? Parce qu’une conversion à 5 € de CPA est une bonne nouvelle, mais si elle reste unique, ce n’est qu’une anecdote. Nous avons besoin de répétabilité. ‘Pour moi une winner, qu’est-ce que c’est ? C’est une créa sur laquelle le volume de conversion est important et vous avez en fait au moins 20 conversions.’ Ce seuil de 20 conversions nous assure que la performance n’est pas le fruit du hasard. Deuxièmement, ces conversions doivent être rentables : elles doivent être obtenues à un coût ‘inférieur ou égal au CPA cible’. Si votre objectif est de 25 € par achat, une créa qui génère 30 ventes à 24 € est une winneuse incontestable. Celle qui génère 50 ventes à 35 € ne l’est pas, malgré son volume.

Un dernier critère, plus qualitatif mais tout aussi important, est la pérennité. ‘Ces créas sont encore d’actualité en dehors d’une promo ou d’un produit hors catalogue.’ Une publicité pour le Black Friday qui a cartonné en novembre n’est pas une winner que vous pourrez utiliser en mars. Le but du scaling est de construire une croissance durable. Nous cherchons donc des créations ‘evergreen’, dont le message et l’offre restent valables sur le long terme.

Le paramétrage optimal de votre campagne Advantage+ Shopping

Une fois que vous avez identifié trois, quatre ou cinq de ces créas d’exception, il est temps de leur construire un nouvel écrin. Vous allez créer une campagne Advantage+ Shopping dédiée. La première question qui se pose est celle du budget. Pour donner sa chance à l’algorithme, il faut lui fournir suffisamment de données. La règle que je conseille est simple et efficace : ‘d’abord investir trois à quatre fois votre CPA cible par jour.’ Si votre CPA cible est de 20 €, cela signifie un budget quotidien compris entre 60 € et 80 €. En dessous de ce seuil, l’algorithme peinera à sortir de sa phase d’apprentissage et vous n’obtiendrez jamais de résultats stables.

Un réglage souvent négligé mais puissant est le ‘budget de clientèle existant’. Il permet de dire à Meta quelle part du budget peut être allouée à des personnes ayant déjà acheté chez vous. Je recommande de commencer avec une valeur faible : ‘un budget de clientèle existant à 5 %.’ Cela force la campagne à se concentrer majoritairement sur l’acquisition de nouveaux clients, ce qui est l’essence même du scaling, tout en gardant une petite part pour réactiver votre base existante. Attention, pour que ce réglage fonctionne, vous devez bien définir vos audiences de clientèle existante dans les paramètres du compte, en important votre fichier client et en utilisant les données du pixel.

Enfin, combien de créas faut-il mettre dans cette campagne ? La réponse de Meta est ‘jusqu’à 150’, mais c’est un piège pour la plupart des annonceurs. La réalité est que le nombre de créas doit être proportionnel à votre budget. Avec 80 € par jour et un CPA à 20 €, vous visez 4 conversions par jour. Pensez-vous que l’algorithme peut répartir intelligemment 4 conversions sur 15 créatifs différents ? Absolument pas. Il va en privilégier une ou deux et ignorer les autres. ‘J’ai envie de vous dire que entre quatre et six créas winner, c’est déjà très bien.’ Commencez avec un petit groupe de vos meilleures créas. Observez la diffusion. Si elle est homogène et que la campagne est rentable, vous pourrez alors, au fur et à mesure que vous identifiez de nouvelles winners, les ajouter progressivement.

Une fois la campagne lancée, votre travail consiste à l’alimenter en continu. Chaque fois qu’une nouvelle créa atteint le statut de ‘winner’ dans vos campagnes de test ou fil rouge, dupliquez-la et ajoutez-la à votre A+SC. C’est un processus simple qui transforme votre compte en une structure de scaling pérenne et facile à gérer.

Transition vers une approche plus structurée

La première stratégie est une fondation solide. Elle vous permet de sécuriser vos performances et d’initier une croissance saine en capitalisant sur vos succès passés. Cependant, à mesure que vos ambitions et vos budgets augmentent, généralement entre 10 000 et 30 000 € par mois, vous réaliserez que cette méthode a ses limites. Vous ne pouvez plus vous contenter d’attendre passivement que des ‘créas winners’ émergent. Vous devez provoquer la chance, industrialiser la performance. C’est ici qu’intervient la deuxième stratégie : le scaling horizontal. Il s’agit de passer d’une approche réactive à une approche proactive, où vous ne cherchez plus seulement des pépites, mais où vous construisez une véritable usine à créations performantes en disséquant et en répliquant les ingrédients du succès.

Stratégie 2 : Le scaling horizontal par l’optimisation créative

Lorsque vous atteignez un certain niveau de dépense, vous ne pouvez plus compter uniquement sur l’inspiration. Le succès doit devenir un processus, un système. La deuxième stratégie, le scaling horizontal, est précisément cela. L’idée n’est pas de réinventer la roue à chaque nouvelle création, mais d’identifier les éléments fondamentaux qui résonnent avec votre audience et de les décliner à l’infini. Comme je le dis souvent, ‘sur Meta, il faut pas toujours essayer de réinventer la roue et constamment créer des nouveaux concepts. Parfois ce que vous allez observer, c’est qu’il y a des concepts et des axes publicitaires qui marchent mieux que d’autres.’ Cette stratégie consiste à transformer l’analyse créative en un moteur de croissance prédictible.

Le scaling horizontal est l’antithèse du scaling vertical. Au lieu de mettre de plus en plus de budget sur une seule et même publicité (ce qui mène inévitablement à la saturation et à la hausse des coûts), vous allez multiplier le nombre de publicités performantes. Vous élargissez votre portée en touchant différentes facettes de votre audience avec des variations subtiles d’un message qui a déjà fait ses preuves. C’est une approche plus complexe, qui demande de la rigueur et de l’itération, mais c’est la clé pour dépasser le plafond des 10 000 €/mois de manière rentable.

L’art d’identifier et de nommer son axe gagnant

Tout commence par une analyse. Pour décliner ce qui fonctionne, il faut d’abord le comprendre. Nous devons décomposer nos créations en briques élémentaires : le format (image, vidéo, carrousel), le concept (la manière de présenter le message : un témoignage UGC, une comparaison ‘NOSE’, une liste de bénéfices, etc.) et l’axe (le message principal, l’angle d’attaque : le prix, une fonctionnalité clé, la solution à un problème spécifique).

Pour mener cette analyse, une discipline est non-négociable : la nomenclature. Chaque créatif que vous lancez doit être nommé de manière structurée. Sans cela, vous naviguez à l’aveugle. Une bonne nomenclature pourrait ressembler à ceci : `[Format]_[Concept]_[Axe]_[Déclinaison]`. Par exemple : `VID_UGC_DouleursArticulaires_T1H1`. Cette simple habitude va transformer votre gestionnaire de publicités en une mine d’or d’informations. ‘Comme vous avez bien nommé vos créas selon le nom du format, selon le nom du concept, selon le nom de l’axe, et bien vous pouvez très vite voir finalement qu’est-ce qui marche le mieux.’

Après quelques semaines et quelques milliers d’euros de dépense, en utilisant les fonctionnalités de répartition du gestionnaire de publicités, vous commencerez à voir des tendances claires. Vous réaliserez peut-être que l’axe ‘prix’ performe systématiquement mieux que l’axe ‘fonctionnalité’, ou que le concept ‘note iPhone’ en image génère un CPA deux fois plus bas que les vidéos ‘problème-solution’. L’axe gagnant est celui qui, toutes choses égales par ailleurs, dépense le plus de budget et obtient le meilleur CPA. C’est votre filon d’or. Vous avez trouvé le message qui résonne le plus fort.

Le processus de déclinaison : industrialiser la créativité

Une fois votre axe gagnant identifié, le vrai travail de scaling commence. ‘La bonne nouvelle, c’est que vous avez fait le plus dur, c’est-à-dire que vous avez trouvé un axe qui est performant, maintenant vous devez réussir à trouver un maximum de concepts qui vont exploiter cet axe.’ C’est là que le scale entre en jeu. Le but est de créer une multitude de publicités qui exploitent toutes ce même message gagnant, mais de manières différentes.

Reprenons notre exemple d’axe ‘prix’. Vous pourriez le décliner en :

  • Une image statique comparant votre prix à celui de trois concurrents (concept NOSE).
  • Une courte vidéo type ‘Reel’ où un créateur de contenu déballe votre produit en s’exclamant sur son rapport qualité-prix (concept UGC).
  • Un carrousel présentant 3 produits différents avec une pastille ‘-20% vs concurrence’ (concept promo).
  • Un mème populaire détourné pour illustrer l’économie réalisée (concept mème).

Chacune de ces déclinaisons est une nouvelle porte d’entrée vers votre audience. Certaines personnes seront plus sensibles à la preuve sociale de l’UGC, d’autres à la clarté d’un tableau comparatif. En multipliant les concepts, vous maximisez les chances que votre axe gagnant touche sa cible, quel que soit son format de consommation préféré. C’est l’essence même du scaling horizontal.

Tester et déployer vos créations dans vos campagnes de scale

Comment tester efficacement ces nouvelles déclinaisons ? Deux approches principales s’offrent à vous. La première, la plus propre scientifiquement, est de créer une campagne de test dédiée. Chaque ensemble de publicités est dédié à un nouveau concept, avec un budget suffisant (au moins 1 à 2 fois votre CPA cible) pour obtenir des données rapidement. Cela vous donne une lecture claire des performances de chaque nouvelle idée.

Cependant, tout le monde n’a pas le budget pour une telle campagne. La deuxième possibilité, plus pragmatique, est d’intégrer ces tests au sein de vos campagnes existantes. ‘Vous pourriez avoir une campagne où vous allez avoir vos meilleures audiences ou votre meilleure audience […] et vous allez tester ces concepts au fur et à mesure.’ Vous introduisez une ou deux nouvelles créas aux côtés de vos ‘bankers’ (vos créas les plus performantes et stables) et observez si elles parviennent à capter une partie du budget tout en restant rentables.

Dès qu’une déclinaison (une combinaison d’un axe gagnant avec un nouveau concept/format) prouve sa performance, elle obtient son ticket d’entrée pour les ‘campagnes de scale’. Il peut s’agir de la campagne Advantage+ Shopping que nous avons vue dans la première stratégie, ou d’une campagne manuelle structurée autour de vos meilleures audiences. L’objectif est de nourrir continuellement ces campagnes de scale avec de nouvelles créations validées, assurant ainsi un flux constant de performance et une croissance maîtrisée.

Vers la segmentation ultime : connaître son client

Maîtriser le scaling horizontal est une étape majeure. Vous disposez désormais d’un système pour générer de la performance de manière quasi industrielle. Mais que se passe-t-il lorsque même cette stratégie commence à montrer ses limites ? Quand vous investissez plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois, vous touchez une audience si large que des messages, même déclinés, finissent par s’essouffler. Vous vous rendez compte que vos clients ne sont pas un bloc monolithique. Ils sont multiples, avec des besoins, des motivations et des freins différents. Pour franchir ce nouveau cap, il faut passer de la segmentation par message à la segmentation par client. C’est la troisième et dernière stratégie, la plus avancée : le scaling par persona.

Stratégie 3 : L’approche avancée, le scaling par persona

Nous entrons maintenant dans la cour des grands. Cette stratégie s’adresse aux comptes qui dépensent des budgets conséquents, souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois, et qui réalisent une chose fondamentale : leur produit ne s’adresse pas à une seule personne, mais à plusieurs typologies de clients bien distinctes. ‘Plus vous allez dépenser d’argent, plus vous allez vous rendre compte que vos produits finalement vont s’adresser pas juste à un seul persona […] mais qu’il y a différentes typologies de clients.’ Tenter de parler à tout le monde en même temps avec le même message, même décliné, devient alors la recette de l’inefficacité. Le message devient trop générique, il perd de son impact. La clé du scaling à ce niveau est l’hyper-pertinence, et celle-ci passe par une segmentation fine de vos campagnes par persona.

La définition des personas : le fondement de la stratégie

Avant même de penser à la structure de vos campagnes, le travail fondamental est de connaître vos clients sur le bout des doigts. L’exemple du collagène est parfait pour illustrer ce concept. Ce produit unique répond à des besoins radicalement différents.

  • Persona A : La jeune femme de 30-40 ans. Son besoin principal est esthétique : conserver une peau élastique, limiter l’apparition des rides. Ses motivations sont la prévention, la beauté, le bien-être.
  • Persona B : Le sportif de 35-50 ans. Son besoin est fonctionnel : améliorer la récupération articulaire après un effort intense. Ses motivations sont la performance, la prévention des blessures.
  • Persona C : Le senior de plus de 50 ans. Son besoin est curatif : soulager des douleurs articulaires existantes, combattre l’arthrose. Ses motivations sont le soulagement, le maintien de la mobilité et de la qualité de vie.

Vous comprenez bien qu’on ne peut pas s’adresser à ces trois personnes de la même manière. Le message, les visuels, les preuves sociales, et même le ton de la publicité doivent être entièrement adaptés. Pour définir ces personas, vous devez vous plonger dans vos données clients, réaliser des enquêtes, lire les avis, interroger votre service client. Vous devez connaître ‘leurs besoins, les arguments de vente forts pour chaque persona et les objections à l’achat pour chaque persona.’ Ce travail de recherche est le socle de toute la stratégie.

Structurer ses campagnes : deux approches pour commencer

Une fois vos personas clairement définis, comment traduire cela dans votre compte Meta Ads ? Il existe deux niveaux de mise en œuvre.

La première approche, plus simple pour démarrer, consiste à utiliser une seule campagne Advantage+ Shopping à gros budget, mais en y intégrant des créatifs spécifiques pour chaque persona. ‘Vous pourriez avoir trois créas par persona. Une créa pour la personne entre 30 et 35 ans qui cherche à avoir une peau plus élastique, une autre créa pour la personne qui a plus de 35 ans qui fait du sport […] et encore trois créas pour le persona plus âgé.’ Dans cet exemple, vous auriez une A+SC avec 9 créatifs au total. C’est une méthode viable pour commencer à tester la segmentation, mais elle présente un risque majeur. L’algorithme de Meta cherchera toujours le chemin le plus court vers la conversion. Si le persona A (la jeune femme) est plus facile et moins cher à convertir, l’algorithme va allouer la quasi-totalité du budget à ses 3 créatifs, laissant les 6 autres quasiment sans diffusion. ‘Le problème c’est que les autres créas vont être négligées et pas être assez diffusées parce que malheureusement Meta trouve pas assez de personnes ou parce que ça coûte juste plus cher d’aller rejoindre ses audiences.’ Vous penserez alors à tort que les autres personas ne sont pas réceptifs, alors qu’en réalité, vous ne leur avez jamais vraiment parlé.

La structure ultime : une campagne par persona

Pour un contrôle total et un scaling maximal, la solution la plus robuste est de créer des campagnes distinctes pour chaque persona. C’est ‘la deuxième solution qui est plus intéressante mais plus chronophage, c’est de séparer en plusieurs campagnes les personas et ainsi avoir une campagne Avantage plus par persona.’

Imaginez la structure :

  • Campagne A+SC 1 : Persona ‘Beauté 30-40 ans’. Budget : 200€/jour. Contient 5 à 10 créatifs montrant des femmes de cette tranche d’âge, parlant d’élasticité de la peau, de routine beauté.
  • Campagne A+SC 2 : Persona ‘Sportif 35-50 ans’. Budget : 150€/jour. Contient 5 à 10 créatifs montrant des hommes et des femmes en pleine action sportive, parlant de récupération, de performance.
  • Campagne A+SC 3 : Persona ‘Senior Actif 50+’. Budget : 100€/jour. Contient 5 à 10 créatifs montrant des personnes plus âgées profitant de la vie sans douleur, parlant de mobilité et de soulagement.

Cette approche force Meta à allouer un budget spécifique à chaque segment. Vous pouvez ainsi mesurer la performance réelle de chaque persona, ajuster les budgets en fonction de la rentabilité et développer des stratégies créatives ultra-ciblées. Chaque publicité respecte la règle d’or : ‘une publicité égale un message égale un persona.’ C’est une structure exigeante en termes de production créative et de gestion, mais c’est celle qui permet de débloquer les plus hauts niveaux de dépense de manière rentable et durable.

Conclusion : Le scaling, un voyage stratégique

Nous venons de parcourir un chemin complet, de la méthode la plus simple à la plus sophistiquée pour scaler votre compte Meta Ads. Ce qu’il faut retenir, c’est que le scaling n’est pas un interrupteur que l’on actionne, mais un escalier que l’on gravit marche par marche. Chaque stratégie correspond à un palier de maturité et de dépense.

Vous débutez ? Concentrez-vous sur la Stratégie 1 : identifiez rigoureusement vos ‘créas winners’ et donnez-leur les moyens de performer dans une campagne Advantage+ Shopping bien paramétrée. C’est votre fondation.

Vous êtes en pleine croissance ? Passez à la Stratégie 2 : devenez un scientifique de la créativité. Mettez en place une nomenclature stricte, identifiez vos axes de communication gagnants et transformez-les en une source inépuisable de nouvelles publicités via la déclinaison. C’est votre moteur de croissance.

Vous visez les sommets ? Adoptez la Stratégie 3 : plongez au cœur de votre clientèle. Définissez vos personas avec précision et construisez une architecture de compte où chaque segment est adressé avec un message sur-mesure, via des campagnes dédiées. C’est votre passeport pour le très haut niveau.

Le scaling est un marathon qui exige de la patience, de la méthode et une soif constante d’apprendre et de tester. N’ayez pas peur de commencer petit, de valider chaque étape avant de passer à la suivante. Le succès sur Meta Ads est le fruit d’une construction stratégique et itérative. Maintenant, vous avez la carte. Il ne vous reste plus qu’à vous lancer.

FAQ : Vos questions sur le scaling Meta Ads

Quelle est la définition exacte d’une ‘créa winner’ sur Meta Ads ?

Une ‘créa winner’ est bien plus qu’une simple publicité qui fonctionne ponctuellement. C’est un actif publicitaire qui a prouvé sa capacité à générer des résultats de manière rentable et durable. Pour la qualifier ainsi, je m’appuie sur des critères précis et chiffrés. D’abord, elle doit avoir généré un volume de conversions suffisant pour être statistiquement fiable, car un ou deux succès ne prouvent rien. Ensuite, et c’est crucial, ces conversions doivent avoir été obtenues à un coût par acquisition (CPA) qui respecte vos objectifs de rentabilité. Enfin, une vraie ‘winner’ doit être ‘evergreen’, c’est-à-dire que son message et son offre sont pertinents sur le long terme, en dehors d’événements promotionnels spécifiques.

‘Pour moi une winner, qu’est-ce que c’est ? C’est une créa sur laquelle le volume de conversion est important et vous avez en fait au moins 20 conversions inférieur ou égal au CPA cible. […] Et donc ce que vous voulez en fait, c’est vraiment d’avoir à la fois des créas qui sont performantes, qui sont winners, mais que vous allez pouvoir réutiliser dans le temps.’

Quel budget quotidien minimum faut-il pour une campagne Advantage+ Shopping ?

Le budget minimum n’est pas un chiffre fixe, mais il doit être calculé par rapport à votre coût par acquisition (CPA) cible. Lancer une campagne avec un budget trop faible est la meilleure façon de ne jamais lui laisser sa chance. L’algorithme a besoin de suffisamment de données et de ‘marge de manœuvre’ pour sortir de sa phase d’apprentissage et trouver les poches d’audience les plus rentables. Une règle simple et efficace consiste à allouer un budget quotidien qui représente au moins trois à quatre fois votre CPA cible. Cela assure que la campagne a la capacité théorique de générer plusieurs conversions par jour, ce qui accélère l’optimisation et la stabilisation des performances.

‘Si c’est la première fois que vous créez une advantage plus shopping, moi je vous conseille vraiment de d’abord investir trois à quatre fois votre CPA cible par jour. Donc si votre CPA cible est à 20 €, vous investissez entre 60 et 80 € par jour sur cette campagne.’

Comment éviter qu’une seule créa ne consomme tout le budget dans une campagne A+SC ?

C’est un comportement fréquent de l’algorithme : il identifie rapidement une création légèrement plus performante et lui alloue la majorité des dépenses, au détriment des autres. La première chose à faire est de limiter le nombre de créatifs dans la campagne, surtout si votre budget est modeste. Avoir entre 4 et 6 ‘winners’ est un bon point de départ. Ensuite, il faut surveiller la répartition des dépenses. Si une seule créa absorbe 80% du budget, vous avez deux options : si ses performances sont exceptionnelles, vous pouvez la laisser faire. Si elle empêche simplement les autres de se diffuser, vous pouvez la mettre en pause temporairement pour forcer l’algorithme à tester les autres, ou créer une autre campagne pour l’isoler.

‘Est-ce que votre campagne avantage plus shopping quand vous lui donnez par exemple cinq créa, est-ce que la diffusion, elle est homogène ou est-ce que au contraire, il y a seulement une ou deux créas qui vont prendre la grande majorité des dépenses. Si c’est le cas, […] ce qui va se passer malheureusement, c’est que vous allez avoir seulement une, deux, peut-être trois créas qui vont prendre la majorité de la dépense.’

Quelle est la différence entre un ‘axe’, un ‘concept’ et un ‘format’ publicitaire ?

Ces trois termes sont la base de l’analyse créative et il est essentiel de les distinguer. Le ‘format’ est le contenant, la forme technique de votre publicité : une image statique, une vidéo, un carrousel. Le ‘concept’ est la manière dont vous mettez en scène votre message : une comparaison avant/après, un témoignage client (UGC), une démonstration produit, un mème. Enfin, l »axe’ est le cœur de votre message, l’angle d’attaque que vous avez choisi pour convaincre : mettez-vous en avant le prix, la résolution d’un problème spécifique, une fonctionnalité unique, la rapidité de livraison ? Une analyse réussie consiste à comprendre quelle combinaison de ces trois éléments génère les meilleurs résultats.

‘Un concept, qu’est-ce que c’est ? Ça va être une façon de communiquer votre message dans un format publicitaire. Ça va être par exemple une un format statique NOSE où vous allez comparer votre produit à la concurrence… […] Est-ce que c’est plutôt un message qui va être orienté sur un bénéfice particulier du produit, une fonctionnalité, un besoin, un problème que le produit adresse. Vous allez devoir comprendre finalement qu’est-ce qui fait qu’on achète votre produit.’

Pourquoi est-il crucial de bien nommer ses créatifs pour le scaling ?

Bien nommer ses créatifs est une discipline souvent négligée, mais elle est le fondement de toute stratégie de scaling basée sur les données. Sans une nomenclature claire et cohérente, il est impossible de mener une analyse créative efficace. Vous vous retrouvez avec des dizaines de publicités aux noms génériques (‘Vidéo_produit_v2’) et vous ne pouvez pas identifier les tendances. En adoptant une structure de nommage qui inclut le format, le concept et l’axe, vous transformez votre gestionnaire de publicités en un puissant outil d’analyse. En quelques clics, vous pouvez filtrer et regrouper vos publicités pour voir si ce sont les vidéos, le concept ‘UGC’ ou l’axe ‘prix’ qui performent le mieux, et ainsi prendre des décisions éclairées pour vos futures créations.

‘Ce que vous devez faire, c’est bien nommer vos créas, c’est-à-dire que vous allez nommer la créa de cette façon. Vous allez prendre le nom du format […] le concept […] et vous allez ensuite mettre le nom de l’axe. […] Grâce à une analyse créative, puisque comme vous avez bien nommé vos créas […] vous pouvez très vite voir finalement qu’est-ce qui marche le mieux.’

Quand faut-il passer d’une stratégie de scaling horizontal à une segmentation par persona ?

Le passage à une segmentation par persona s’impose lorsque le scaling horizontal atteint ses limites. Cela se produit généralement avec des budgets très élevés, quand vous vous rendez compte que votre audience n’est plus homogène. Le signal principal est une stagnation ou une dégradation de vos performances globales malgré l’injection de nouvelles déclinaisons créatives performantes. Vous constatez que pour continuer à croître, vous devez affiner votre message pour parler plus directement à des sous-groupes spécifiques de votre audience qui ont des besoins et des motivations distincts. C’est le moment où un message unique, même décliné, ne suffit plus et où une approche sur-mesure par persona devient nécessaire pour maintenir la pertinence et la rentabilité.

‘Plus vous allez dépenser d’argent, plus vous allez vous rendre compte que vos produits finalement vont s’adresser pas juste à un seul persona, à une seule personne, mais qu’il y a différentes typologies de clients qui vont acheter vos produits. Et donc vous l’avez peut-être deviné, la troisième stratégie, c’est de segmenter vos créatifs et vos campagnes par persona.’

Quels sont les risques d’une campagne Advantage+ Shopping unique pour plusieurs personas ?

Utiliser une seule campagne A+SC pour cibler plusieurs personas est une approche tentante pour sa simplicité, mais elle est risquée à grande échelle. Le risque principal est que l’algorithme de Meta favorise le persona le plus facile ou le moins cher à convertir. Si, par exemple, il coûte 20 € pour acquérir un client du persona A et 35 € pour le persona B, l’algorithme va naturellement allouer la quasi-totalité du budget au persona A. Par conséquent, les créatifs dédiés au persona B ne seront quasiment pas diffusés. Vous pourriez alors conclure à tort que le persona B n’est pas intéressé par votre offre, alors qu’en réalité, vous ne lui avez jamais donné une chance équitable d’être exposé à un message pertinent.

‘Vous allez composer avec l’algorithme qui favorise certaines créas plutôt que d’autres. […] Si par exemple vous avez dans vos neuf créas deux créas qui marchent beaucoup mieux sur le persona […] des personnes entre 30 et 35 ans […], et bien le problème c’est que les autres créas vont être négligées et pas être assez diffusées.’


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