Vous dépensez 100€ par jour sur Facebook Ads et vos résultats sont bons. Et maintenant ?
C’est une question que chaque entrepreneur, chaque marketeur se pose à un moment donné. Vous avez trouvé une formule qui fonctionne. Vos publicités génèrent des ventes, votre retour sur investissement est positif. L’envie vous démange : ‘Et si je mettais 1000€ par jour ?’. Alors, dans un élan d’optimisme, vous ajoutez un zéro à votre budget quotidien. Et là, c’est la catastrophe. Le coût par acquisition explose, la rentabilité s’effondre, et vous coupez tout en panique, frustré de ne pas comprendre ce qui a mal tourné. Cette situation, je l’ai vue des centaines de fois. Le scaling, ou la mise à l’échelle des campagnes publicitaires, n’est pas une simple question d’augmentation budgétaire. C’est un art, une science qui repose sur une méthodologie précise. C’est un changement de paradigme.
Je m’appelle Antoine Gagné, et je suis le fondateur de l’agence J7 Média. Nous gérons près d’un million de dollars en publicité Facebook chaque mois pour nos clients. Nous faisons partie du club très fermé des agences Facebook Marketing Partner Premium. Autant vous dire que le scaling, c’est notre quotidien. Mais avant de maîtriser cette discipline, nous avons nous-mêmes dû opérer une transformation radicale, une véritable mue. Nous sommes passés d’une petite agence de gestion de communauté à une machine de croissance pour nos clients. Ce parcours nous a enseigné une leçon fondamentale : pour construire haut, il faut des fondations solides et simples.
Notre mission, c’est d’aider les entreprises en croissance à passer en hypercroissance. Et pour ça, il faut passer à travers la première étape qui est de investir un minimum de 1000 dollars par jour en pub Facebook.
Dans cet article, je ne vais pas vous donner des ‘hacks’ éphémères. Je vais vous partager la méthodologie exacte que nous appliquons chez J7 Média pour faire passer un compte publicitaire de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros par jour. Une méthode en trois étapes qui commence par une action totalement contre-intuitive : la simplification. Oubliez la complexité. Préparez-vous à déconstruire pour mieux rebâtir. Le chemin vers les 1000€ par jour commence ici, et il est probablement très différent de ce que vous imaginez.
De la communauté à la croissance : la transformation qui a tout changé
Pour bien comprendre notre philosophie du scaling, il faut comprendre d’où nous venons. L’histoire de J7 Média n’est pas celle d’une agence née avec une cuillère en argent dans la bouche du média buying. Au contraire, notre parcours a été forgé dans les tranchées du marketing digital, au gré de ses évolutions les plus brutales. Et c’est cette expérience qui a façonné notre approche actuelle, une approche que beaucoup trouvent radicale, mais qui est la seule qui fonctionne sur le long terme.
L’âge d’or de l’organique : une époque où le contenu était roi
Quand j’ai lancé l’agence en 2012, sous le nom de Jour 7 Communication, le monde de Facebook était radicalement différent. Notre métier, c’était la gestion de pages Facebook pour des restaurants au Québec. On créait du contenu, on animait les communautés, on répondait aux commentaires. C’était l’âge d’or de la portée organique.
À l’époque si tu avais 1000 fans sur ta page Facebook et que tu publies un contenu, il y avait d’excellente chance que ces 1000 personnes là aille voir ton contenu. En 2020 maintenant, on enregistre le podcast, on est en juin 2020, c’est une autre histoire.
Notre valeur ajoutée résidait dans notre capacité à créer du contenu engageant. Nous étions, en quelque sorte, une ‘police d’assurance’ pour nos clients. Nous nous assurions que leur présence en ligne était soignée, professionnelle, et que rien de mauvais ne se passait. Le problème, c’est que nous étions dans un business d’entretien, pas de croissance. Nous pouvions contrôler la création du contenu, mais pas sa diffusion. Et c’est là que tout a basculé.
Le pivot stratégique : quand la distribution devient la seule clé
Progressivement, la portée organique s’est effondrée. Facebook est devenu un écosystème ‘pay-to-play’. Notre beau contenu, nos belles stratégies de communauté ne servaient plus à rien si personne ne les voyait. C’est à ce moment, vers 2016, que nous avons fait face à un choix existentiel : mourir à petit feu ou nous réinventer complètement. Nous avons choisi la deuxième option. Nous avons compris une vérité fondamentale du marketing moderne.
Si tu crées le contenu, tu es capable de contrôler la création, mais si tu ne contrôles pas la distribution, ton contenu s’en va nulle part. On cherchait une manière de contrôler la distribution, puis à ce moment-là, il y avait rien qui faisait plus de sens pour nous que d’utiliser la pub Facebook.
Ce changement n’était pas une simple addition de service. C’était un pivot à 180 degrés. Nous sommes passés d’un métier de communication à un métier de marketing à la performance. Notre objectif n’était plus de gérer une image, mais de générer des ventes, des leads, de la croissance mesurable. Nous sommes passés d’une ‘police d’assurance’ à un moteur de croissance.
Le défi humain : changer de métier, pas seulement d’outils
Ce pivot a eu des conséquences profondes, notamment sur le plan humain. C’est sans doute le défi le plus complexe que nous ayons eu à relever. Les compétences requises pour être un excellent gestionnaire de communauté ne sont pas les mêmes que celles pour être un excellent media buyer. On ne cherchait plus les mêmes profils.
J’ai besoin de gens qui ont une compréhension des données, qui ont un amour de la croissance et qui ne sont pas nécessairement tellement intéressés par le volet de répondre à des commentaires […] mais sont davantage intéressés par le volet de marketing.
Un gestionnaire de communauté excelle dans la communication, l’empathie, la rédaction. Un media buyer performant doit être analytique, obsédé par les chiffres, le ROI, l’optimisation. Il doit comprendre les statistiques, les tunnels de vente, et être capable de prendre des décisions basées sur des données froides. Ce changement a impliqué de revoir une partie de notre équipe. Certains ont brillamment réussi la transition, d’autres ont réalisé que cette nouvelle vision n’était pas pour eux. C’était une étape difficile, mais absolument nécessaire pour devenir l’agence que nous sommes aujourd’hui.
Cette transformation nous a appris une leçon essentielle : la complexité est l’ennemie de la performance. Pour survivre et prospérer, nous avons dû nous spécialiser, simplifier notre offre et nous concentrer sur ce qui apportait le plus de valeur. C’est cette même philosophie de simplification radicale qui est au cœur de notre méthodologie de scaling.
La méthode J7 Média : comment scaler vos campagnes en 3 étapes claires
Après avoir vécu notre propre transformation, nous avons développé un système pour accompagner celle de nos clients. Ce n’est pas de la magie, c’est une méthodologie rigoureuse, testée sur des millions de dollars de dépenses publicitaires. Elle se décompose en trois phases logiques et interdépendantes. Ignorer la première étape, c’est comme vouloir construire le toit d’une maison sans avoir posé les fondations. Croyez-moi, ça ne finit jamais bien.
Étape 1 : La Simplification Radicale, ou l’art de faire confiance à l’algorithme
C’est l’étape la plus importante et la plus contre-intuitive. La plupart des annonceurs, en voulant ‘bien faire’, créent une structure de compte incroyablement complexe. Des dizaines de campagnes, des centaines d’ensembles de publicités, des micro-ciblages dans tous les sens… Ils pensent ainsi garder le contrôle. En réalité, ils ne font que brider la machine. Ils affament l’algorithme.
Pour comprendre pourquoi, il faut voir le pixel Facebook pour ce qu’il est vraiment : un ‘missile à tête chercheuse’.
Quand tu donnes un objectif spécifique au pixel, quand tu lances une campagne de publicité Facebook, le pixel devient comme un missile à tête chercheuse. Il va trouver ces gens-là et il va faire en sorte que les conversions que tu as demandé à ta campagne vont se réaliser. Mais maintenant, ce missile à tête chercheuse là, qu’est-ce qu’il a de besoin ? Il a besoin d’espace.
L’espace, c’est la donnée. Pour que l’algorithme apprenne vite et bien qui sont vos meilleurs clients, il a besoin d’un maximum de signaux de conversion (achats, leads, etc.) regroupés au même endroit. En fragmentant votre budget sur des dizaines d’ad sets, vous donnez une miette de data à chacun. Aucun d’entre eux ne sortira jamais de la phase d’apprentissage. Vous ne donnez aucune chance à Facebook de travailler pour vous. La première étape du scaling consiste donc à faire un grand ménage. C’est ce que Facebook a formalisé dans son framework ‘Power 5’, qui prône notamment la simplification du compte. Concrètement, cela veut dire : le moins de campagnes possible, le moins d’audiences possible, et le moins de publicités possible. Donnez de la flexibilité à Facebook pour qu’il puisse optimiser.
Prenons un exemple concret. Un de nos clients investissait 4200$ par mois via 7 campagnes différentes, avec un retour sur investissement de 3.4. C’est correct, mais loin d’être exceptionnel. Notre première action n’a pas été de créer de nouvelles pubs, mais de tout simplifier. Nous avons regroupé les audiences similaires, consolidé les budgets dans 2 ou 3 campagnes seulement. Le mois suivant, avec la même offre et les mêmes créatifs, en investissant plus de 10 000$, le retour sur investissement est monté à plus de 4. Moins de campagnes, plus de budget, de meilleurs résultats. Voilà la puissance de la simplification.
Étape 2 : La Restructuration en Entonnoir pour piloter la croissance
Une fois le compte simplifié, il faut lui donner une structure logique. Plutôt que de penser en termes de micro-audiences, nous pensons en termes de température de trafic, selon une logique d’entonnoir de vente classique : ToFu (Top of Funnel – Trafic froid), MoFu (Middle of Funnel – Trafic tiède), et BoFu (Bottom of Funnel – Trafic chaud).
Une structure de compte saine pour le scaling pourrait ressembler à ceci :
- Une campagne d’acquisition (ToFu) : Son seul objectif est d’aller chercher de nouveaux clients. Ici, on utilise des audiences larges (broad) ou des audiences similaires (Lookalikes) basées sur vos meilleurs clients. On laisse l’algorithme explorer et trouver de nouvelles poches de croissance. C’est le moteur principal de votre scaling.
- Une campagne de retargeting (MoFu/BoFu) : Son objectif est de convertir les personnes qui ont déjà interagi avec votre marque mais n’ont pas encore acheté. On y regroupe les visiteurs du site, les personnes ayant ajouté au panier, les spectateurs de vos vidéos, etc. C’est votre filet de sécurité, celui qui maximise la rentabilité.
Dans certains cas, on peut ajouter une campagne de réengagement pour les clients existants. Mais l’idée est là : 2 à 3 campagnes maximum, chacune avec un rôle stratégique clair. Cette structure est lisible, facile à analyser et surtout, elle concentre les données là où elles ont le plus d’impact, permettant à chaque campagne de devenir extrêmement performante.
Étape 3 : L’Augmentation Graduelle, le ‘Pace Budgeting’
Ce n’est qu’après avoir simplifié et restructuré que l’on peut enfin parler d’augmenter le budget. Et même là, il y a des règles à respecter. Comme je le disais en introduction, ajouter un zéro du jour au lendemain est le meilleur moyen de tout faire dérailler. Une augmentation brusque de budget est un signal de panique pour l’algorithme. Il réinitialise sa phase d’apprentissage, explore de nouvelles audiences de manière agressive et souvent peu rentable, et vos coûts s’envolent.
La clé est la progressivité. La règle que nous suivons est simple et efficace.
On augmente de 20 % le budget à toutes les 48-72 heures. Mais ça, c’est vraiment la dernière étape. Jamais tu ne scales ton compte de pub en commençant par augmenter ton budget publicitaire, ce n’est pas la bonne manière de s’y prendre.
Pourquoi 48 à 72 heures ? Pour laisser le temps à l’algorithme de digérer l’augmentation, de stabiliser les performances et de vous donner des données fiables sur l’impact de ce changement. Pendant cette phase, vous devez surveiller vos indicateurs clés de très près (CPA, ROAS). Si les performances se maintiennent ou s’améliorent, vous pouvez procéder à une nouvelle augmentation de 20%. Si elles se dégradent, vous attendez la stabilisation avant de continuer, voire vous revenez au budget précédent. C’est un dialogue constant avec la machine, un processus itératif qui demande de la patience et de la discipline.
Naviguer les turbulences du scaling : anticiper les défis inévitables
Appliquer la méthodologie en trois étapes est le fondement du succès, mais le chemin du scaling n’est pas un long fleuve tranquille. En augmentant les budgets, vous allez inévitablement rencontrer de nouveaux défis qui n’existaient pas à plus petite échelle. Les anticiper et préparer des plans d’action est ce qui différencie les amateurs des professionnels. La croissance expose les faiblesses de votre stratégie, et il faut être prêt à y répondre.
La fatigue publicitaire : l’ennemi silencieux de la performance
Le défi le plus courant est ce qu’on appelle la fatigue publicitaire. C’est simple : plus vous dépensez, plus vite votre audience voit vos publicités. À un certain point, les gens se lassent de voir toujours la même annonce. L’impact diminue, le taux de clic (CTR) chute, et le coût par acquisition (CPA) grimpe en flèche. L’indicateur à surveiller comme le lait sur le feu est la ‘Fréquence’. Si elle devient trop élevée sur une audience donnée, c’est le signal qu’il faut agir.
Comment combattre cette fatigue ? La seule réponse durable est un flux constant de nouvelles créations publicitaires. C’est ici que notre héritage d’agence de contenu nous sert énormément. Pour scaler durablement, vous ne pouvez pas vous reposer sur un ou deux visuels gagnants. Vous devez avoir un système de production de contenu. Cela implique de tester en permanence :
- De nouveaux visuels : images, carrousels, vidéos.
- De nouveaux angles marketing : aborder le problème de votre client sous un autre angle, mettre en avant un autre bénéfice.
- De nouveaux formats : passer d’une image à une vidéo UGC (User Generated Content), ou à un témoignage client.
Le scaling n’est pas qu’une affaire de chiffres et de budget ; c’est aussi et surtout une machine créative qui doit tourner à plein régime pour alimenter l’algorithme en nouveauté.
Saturation d’audience et rendements décroissants
Lorsque vous dépensez 100€ par jour, Facebook touche la crème de la crème de votre audience, les personnes les plus susceptibles d’acheter. Lorsque vous passez à 1000€, puis 5000€, vous allez forcément devoir toucher des segments d’audience de moins en moins qualifiés. C’est la loi des rendements décroissants. Votre coût d’acquisition va mécaniquement augmenter. L’objectif n’est pas de le maintenir stable, ce qui est impossible, mais de gérer cette augmentation pour qu’elle reste dans votre marge de profitabilité.
Pour repousser ce plafond, plusieurs stratégies sont possibles. D’abord, élargir vos audiences d’acquisition. Passer d’audiences similaires à 1% à des audiences à 3%, 5% ou même 10%. Ensuite, explorer des audiences basées sur les intérêts, mais en les gardant larges. Enfin, la meilleure solution est d’élargir votre marché : soit géographiquement en visant de nouveaux pays, soit en créant de nouvelles offres ou produits qui peuvent séduire une clientèle plus large.
Le plafond de verre opérationnel
Un dernier point, souvent négligé : une campagne de scaling réussie peut tuer une entreprise qui n’est pas prête. Augmenter les dépenses publicitaires par 10 signifie potentiellement augmenter les ventes par 10. Votre entreprise est-elle prête ?
- Votre service client peut-il gérer 10 fois plus de demandes ?
- Votre stock est-il suffisant pour absorber ce pic de commandes ?
- Votre logistique et votre processus de livraison peuvent-ils suivre la cadence ?
Avant de lancer une opération de scaling massive, assurez-vous que toute la chaîne opérationnelle de l’entreprise est prête à encaisser le choc. Une mauvaise expérience client due à des retards de livraison ou un service client débordé peut anéantir tous les bénéfices de votre investissement publicitaire.
Conclusion : Le scaling est un marathon, pas un sprint
Nous avons parcouru beaucoup de chemin. De la transformation de notre agence à la méthodologie de scaling en trois piliers, jusqu’aux défis inévitables qui vous attendent. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, ce serait celle-ci : le scaling est une discipline de patience, de rigueur et de simplification. La tentation est grande de chercher le bouton magique, le ‘hack’ qui fera tout exploser. Mais la croissance durable se construit sur des fondations saines.
Commencez par faire le ménage. Simplifiez votre compte. Donnez de l’air à l’algorithme. Structurez vos efforts autour d’un entonnoir clair. Et ensuite, seulement ensuite, augmentez vos budgets, pas à pas, avec méthode. C’est en appliquant ces principes que la magie opère. C’est grâce à ces fondations que des exploits deviennent possibles.
Antoine a gardé sa meilleure anecdote pour la fin et il m’a expliqué comment son équipe a fait passer un de leur compte publicitaire de 5000 à 15000 dollars par jour en à peine 24 heures.
Cette anecdote, qui peut paraître folle, n’est que la conséquence logique d’un travail préparatoire acharné. Quand la structure est saine, que les créatifs sont prêts et que les données sont solides, vous pouvez saisir des opportunités et appuyer sur l’accélérateur de manière spectaculaire, car vous ne naviguez pas à l’aveugle. Vous pilotez une machine de croissance que vous avez vous-même construite. Le chemin vers les 1000€ par jour, et bien au-delà, est désormais devant vous. Il ne demande pas de la précipitation, mais de la méthode. Votre futur succès sur Facebook dépendra de votre capacité à embrasser cette simplicité et cette rigueur.
Questions fréquentes sur le scaling des campagnes Facebook Ads
1. Quelle est la première erreur à éviter quand on veut scaler ses campagnes Facebook ?
L’erreur la plus commune et la plus destructrice est de penser que le scaling se résume à une augmentation drastique du budget. Beaucoup d’annonceurs, voyant une campagne rentable à 50€/jour, décident de passer à 500€/jour du jour au lendemain. C’est le meilleur moyen de ‘casser’ la campagne. Cette action brutale force l’algorithme de Facebook à réinitialiser sa phase d’apprentissage, ce qui entraîne presque toujours une explosion des coûts et une chute de la rentabilité. Le scaling doit être un processus maîtrisé et progressif.
Jamais tu ne scales ton compte de pub en commençant par augmenter ton budget publicitaire, ce n’est pas la bonne manière de s’y prendre parce que c’est un monstre le gestionnaire de publicité Facebook.
2. Pourquoi faut-il simplifier son compte publicitaire Facebook avant d’augmenter le budget ?
La simplification est la fondation du scaling. Un compte complexe avec de nombreuses campagnes et audiences fragmente les données. Or, l’algorithme de Facebook (le pixel) a besoin d’un volume conséquent de données de conversion (par exemple, 50 achats par semaine) sur un même ensemble de publicités pour optimiser efficacement. En simplifiant votre compte, vous consolidez le budget et les données, permettant à l’algorithme d’apprendre plus vite et de trouver plus efficacement vos futurs clients. C’est lui donner l’espace nécessaire pour travailler.
La première étape […] c’est de simplifier notre compte publicitaire. […] d’avoir le moins de campagnes possible, le moins d’audience possible et le moins de publicité possible à l’intérieur de ton compte et de donner plus de flexibilité à Facebook pour optimiser vos campagnes publicitaires.
3. C’est quoi concrètement la méthodologie ‘Power 5’ de Facebook ?
Le ‘Power 5’ est un ensemble de cinq recommandations stratégiques de Facebook pour tirer le meilleur parti de l’automatisation et de l’intelligence artificielle de la plateforme. Bien que non détaillé en profondeur dans l’échange, le principe de ‘simplification du compte’ en est le pilier central. Les autres tactiques incluent généralement l’utilisation de l’optimisation du budget de la campagne (CBO), les placements automatiques, les publicités dynamiques (Dynamic Ads), et la correspondance avancée automatique du pixel (Auto Advanced Matching). L’idée générale est de faire confiance aux systèmes de Facebook plutôt que de tout micro-gérer manuellement.
La simplification du compte publicitaire, c’est quoi ? Le Power 5, c’est une technique que Facebook a lancé en début 2019 et qui montre en cinq étapes comment utiliser le gestionnaire de publicité Facebook. Et une de ces cinq étapes là s’appelle la simplification du compte publicitaire.
4. Comment structurer ses campagnes pour une croissance saine (scaling) ?
Une structure efficace pour le scaling repose sur la logique de l’entonnoir de conversion, en séparant les audiences ‘froides’ des audiences ‘chaudes’. Une approche simple et robuste consiste à avoir très peu de campagnes, chacune avec un objectif clair. Par exemple : une campagne principale dédiée à l’acquisition de nouveaux clients (trafic froid, avec des audiences larges ou similaires) et une seconde campagne dédiée au retargeting des visiteurs et prospects (trafic tiède et chaud). Cette structure permet de contrôler les investissements sur chaque partie de l’entonnoir et de s’assurer que les données d’apprentissage sont concentrées et non dispersées.
…la restructuration de votre compte pub avec une logique d’entonnoir et enfin une augmentation graduelle de votre budget pour éviter de dérégler votre campagne.
5. À quel rythme peut-on augmenter son budget publicitaire sans risquer de ‘casser’ ses campagnes ?
L’augmentation du budget est la dernière étape du processus de scaling et doit être réalisée avec précaution et méthode. La règle générale que nous appliquons avec succès est d’augmenter le budget de 20% toutes les 48 à 72 heures. Cette approche graduelle, aussi appelée ‘pace budgeting’, permet à l’algorithme de s’adapter en douceur à l’augmentation des dépenses sans sortir violemment de sa phase d’apprentissage. Le délai de 2-3 jours est crucial pour analyser l’impact de l’augmentation sur vos indicateurs de performance avant de décider de la prochaine étape.
Exact, ça on augmente de 20 % le budget à toutes les 48-72 heures mais ça c’est vraiment la dernière étape.
6. Qu’est-ce que la fatigue publicitaire et comment la combattre efficacement ?
La fatigue publicitaire survient lorsque votre audience a vu votre publicité un si grand nombre de fois qu’elle n’y réagit plus, voire développe une irritation. Cela se traduit par une baisse du taux de clic et une hausse des coûts. Le principal indicateur à surveiller est la fréquence. Pour la combattre, la seule solution est le renouvellement créatif. Il faut avoir un flux constant de nouvelles publicités (images, vidéos, textes) à injecter dans vos campagnes pour maintenir l’intérêt de l’audience. Le scaling est autant un défi créatif qu’un défi budgétaire.
Dans cette discussion, nous avons aussi parlé des challenges auxquels un annonceur va inévitablement faire face lorsqu’il scale un compte publicitaire. Je pense notamment à la fatigue publicitaire.
7. Quel changement de mentalité est nécessaire pour passer d’une agence de contenu à une agence de performance ?
Le passage d’une agence de ‘community management’ (police d’assurance) à une agence de ‘media buying’ (moteur de croissance) est un changement fondamental de mindset. On ne vend plus de la présence, mais de la performance. Les profils recherchés ne sont plus des communicateurs, mais des analystes obsédés par la data et la croissance. Il faut passer d’une logique de livrables (nombre de posts) à une logique de résultats (ROI, CPA). C’est une transformation qui impacte le recrutement, la formation, les processus et même le discours commercial.
Quand tu passes d’une business […] d’entretien de communauté, de police d’assurance à de la pub Facebook, ou est-ce que là présentement tu rentres dans une entreprise, ou est-ce que tu vends de la croissance, mais il faut que tu changes complètement le mindset des gens que tu t’en vas chercher.




