Stratégie digitale : les secrets pour révéler l’âme de votre marque et performer en ligne
Dans un monde où chaque marque crie pour attirer l’attention, comment faire pour que votre voix porte ? Vous investissez du temps, de l’énergie et de l’argent dans le digital, mais les résultats peinent à décoller. Vous publiez sur Instagram, vous sponsorisez quelques posts, vous songez même à vous lancer sur TikTok, mais une question demeure : quelle est la feuille de route ? Comment transformer ces actions éparses en une machine de croissance cohérente et prévisible ? C’est le défi de milliers d’entrepreneurs et de responsables marketing. Le sentiment de naviguer à vue, sans boussole, est aussi frustrant qu’inefficace. L’enjeu n’est pas seulement de ‘faire du digital’, mais de le faire avec intention, intelligence et créativité. Il s’agit de construire une présence qui non seulement génère des ventes, mais qui crée aussi un lien durable avec votre audience. Comme je l’ai découvert en échangeant avec Débora Cohen, fondatrice de l’agence de communication Dire, la clé n’est pas dans une formule magique, mais dans une approche méthodique et authentique. L’objectif ultime, comme elle le formule si bien, est d’accompagner les clients ‘à révéler leur âme sur le digital’. C’est cette philosophie qui transforme une simple présence en ligne en une marque mémorable et désirable. Dans cet article, nous allons plonger au cœur de cette méthodologie et décortiquer, étape par étape, comment construire une stratégie digitale qui ne se contente pas de suivre les tendances, mais qui les crée, engage véritablement votre communauté et, in fine, accélère votre croissance.
Diagnostiquer le vrai problème : l’étape oubliée de toute stratégie digitale efficace
Avant même de parler de ‘reels’, de ‘followers’ ou de ‘taux de conversion’, il existe une étape fondamentale que la plupart des marques négligent, au péril de leurs investissements. Elles arrivent avec une prescription avant même d’avoir posé un diagnostic. C’est un scénario que je rencontre constamment, et Débora Cohen le confirme avec une grande lucidité. Les clients viennent la voir en disant : ‘Je veux faire du community management’ ou ‘J’ai besoin d’une campagne d’influence’. Ils ont déjà identifié la solution, ou du moins, ce qu’ils pensent être la solution. Mais est-ce vraiment ce dont ils ont besoin ? C’est là que réside toute la valeur d’un véritable partenaire stratégique. Comme le souligne Débora, ‘toute la difficulté, c’est de dire bon bah en fait c’est quoi ton vrai problème ? Où est-ce que tu as vraiment mal et ça c’est que par l’échange, l’écoute et la discussion que bah que tu tu trouves où est le problème entre guillemets’. Cette phase d’audit et de questionnement est absolument capitale. Se lancer tête baissée dans l’exécution de tactiques sans comprendre le problème de fond, c’est comme mettre un pansement sur une jambe de bois. Vous traitez le symptôme, jamais la cause. Le vrai problème n’est peut-être pas un manque de posts Instagram, mais une image de marque floue, un produit qui n’a pas encore trouvé sa ‘désirabilité’, ou une absence totale de trafic qualifié. Débora illustre cela parfaitement avec un exemple concret : une marque de cosmétiques qui souhaite réaliser 100 ventes par mois mais ne compte que 1000 visiteurs sur son site. Vous pouvez faire appel au meilleur expert en acquisition payante, les résultats seront décevants. Pourquoi ? Parce que la désirabilité, l’histoire et la confiance n’ont pas été construites en amont. C’est tout ce travail préparatoire qui consiste à analyser la présence existante, la qualité des contenus, le storytelling, le positionnement par rapport à la concurrence, qui va permettre de bâtir des fondations solides. C’est seulement après cet audit complet que l’on peut commencer à dessiner les contours d’une stratégie digitale pertinente, une stratégie qui répondra non pas à la demande initiale du client, mais à son besoin réel et profond de croissance.
Les 5 piliers d’une stratégie digitale mémorable et performante
Une fois le diagnostic posé, comment construire une feuille de route qui mène au succès ? Il ne s’agit pas de cocher des cases, mais d’orchestrer une symphonie où chaque élément joue sa partition en harmonie. Débora Cohen identifie cinq piliers fondamentaux qui constituent le socle de toute stratégie digitale robuste. Ces piliers ne sont pas des options, mais des impératifs pour quiconque souhaite non seulement exister, mais aussi prospérer dans l’écosystème digital actuel. Ils forment un cadre de pensée qui guide chaque décision, de la création d’un simple post à la mise en place d’une campagne d’envergure. Ignorer l’un de ces piliers, c’est prendre le risque de voir tout l’édifice s’effondrer. Explorons ensemble ces cinq fondations essentielles.
1. Définir un objectif clair : votre boussole stratégique
C’est le point de départ absolu. Sans destination, tous les chemins sont mauvais. Avant de vous demander ‘quel type de contenu créer ?’, la première question doit être : ‘quel est mon objectif ?’. C’est une distinction cruciale que Débora met en avant : ‘déjà avant de se dire qu’est-ce que je crée, c’est quel est mon objectif’. Cet objectif peut varier : est-ce la notoriété, pour faire connaître votre marque au plus grand nombre ? La conversion, pour augmenter directement votre chiffre d’affaires ? Le trafic, pour amener des visiteurs sur votre site ? Ou le storytelling, pour approfondir le lien avec votre communauté existante ? La réponse à cette question conditionne absolument tout le reste. Une stratégie visant la notoriété privilégiera des contenus à fort potentiel viral, des partenariats avec des macro-influenceurs et des campagnes créatives à large portée. À l’inverse, une stratégie axée sur la conversion s’appuiera sur du retargeting publicitaire, des témoignages clients, des offres exclusives et des collaborations avec des influenceurs dont la communauté est très engagée et prompte à l’achat. Confondre ces objectifs, c’est s’assurer l’échec. Vouloir ‘tout faire en même temps’ sans prioriser est la meilleure façon de n’exceller nulle part. Votre objectif est votre boussole ; il vous assure que chaque action, chaque euro dépensé, vous rapproche de votre but.
2. La créativité comme levier de différenciation
Dans un flux d’information infini, la banalité est invisible. Pour exister, il faut surprendre, émouvoir, amuser. La créativité n’est pas un ‘nice-to-have’, c’est une condition de survie. Comme le rappelle Débora, ‘on est quand même dans une société du divertissement. Donc il faut créer une émotion envers ton consommateur ou envers ton follower’. Un contenu purement informatif ou commercial a peu de chances de percer. Il doit être enrobé dans une expérience mémorable. L’exemple de l’opération ‘hold-up’ pour Flying Tiger est une masterclass en la matière. Plutôt qu’un simple événement d’inauguration, l’agence a imaginé un concept ludique et engageant : donner une minute aux influenceurs et journalistes pour dévaliser le magasin. Le résultat ? Une excitation palpable, une centaine de participants présents et enthousiastes, et une couverture médiatique et sociale massive, le tout pour un budget maîtrisé. Cette opération a fonctionné car elle était basée sur une idée forte, originale et parfaitement alignée avec l’esprit décalé de la marque. La créativité, ce n’est pas forcément des moyens illimités ; c’est avant tout une idée qui génère une émotion. C’est ce qui transforme un simple message de marque en un souvenir partagé et en un sujet de conversation.
3. Le pouvoir de la répétition : marteler pour exister
Vous avez l’impression de vous répéter ? C’est probablement bon signe. L’une des plus grandes erreurs des marques est de croire que leur audience a vu, lu et retenu chaque message qu’elles ont publié. La réalité est brutale. Débora cite un chiffre éloquent : le temps d’attention d’un poisson rouge est de 8 secondes, le nôtre serait à peine supérieur, autour de 9 secondes. ‘Ça veut dire qu’en fait, tu vois quelque chose et très peu de temps après, tu l’oublies. Donc en fait la répétition c’est malgré tout la clé.’ Pensez aux publicités télévisées de notre enfance : nous les connaissions par cœur parce qu’elles étaient diffusées en boucle. Le principe reste le même sur le digital, mais le rythme est encore plus effréné. Votre message est en compétition avec des milliers d’autres chaque jour. Pour qu’il s’imprime dans l’esprit du consommateur, il doit être vu et entendu de multiples fois, sous différentes formes, sur différents canaux. N’ayez pas peur de réaffirmer vos valeurs, de remontrer vos produits phares, de réexpliquer votre mission. Ce qui vous semble redondant est, pour votre audience, une simple piqûre de rappel nécessaire pour passer du statut de ‘marque vue une fois’ à celui de ‘marque de référence’. Comme le dit Débora, ‘il faut répéter le message 4, 5, 6 et même 10 fois parfois’.
4. La clarté avant tout : un message simple est un message qui passe
La répétition est inutile si le message lui-même est confus. Pour être mémorable, un message doit d’abord être compréhensible instantanément. La complexité est l’ennemi de la communication digitale. Il est impératif de ‘se mettre au clair avec bah qu’est-ce que tu veux vraiment dire et faire en sorte que ce soit simple pour que la personne retienne’. Cela demande un travail de synthèse en amont. Quelle est l’idée FONDAMENTALE que vous souhaitez transmettre ? Quel est le bénéfice principal de votre produit ? Quelle est la valeur cardinale de votre marque ? Cette clarté doit infuser tous vos supports de communication. Si vous ne pouvez pas résumer ce que vous faites et pourquoi c’est important en une seule phrase simple, votre audience ne le pourra pas non plus. Cette simplicité n’est pas du simplisme ; c’est le résultat d’une réflexion stratégique profonde pour distiller l’essence de votre marque. C’est ce qui permet à votre message de voyager plus vite, d’être partagé plus facilement et, surtout, d’être retenu dans un monde saturé d’informations complexes.
5. L’analyse pour piloter : mesurer pour progresser
Une stratégie digitale sans analyse, c’est comme conduire les yeux fermés. Vous avancez, mais sans savoir si vous êtes sur la bonne route, ni à quelle vitesse. L’analyse des données n’est pas une option, c’est le moteur de l’optimisation continue. Débora l’illustre parfaitement avec l’exemple d’une campagne d’influence : ‘on s’est rendu compte par nos analyses que c’est les mid tail qui convertissent le mieux et c’est les mid tail qui ont un taux d’engagement autour de 4 %.’ Cette information est de l’or. Elle permet, pour la campagne suivante, d’allouer le budget plus intelligemment, de sélectionner des profils plus performants et d’améliorer le retour sur investissement. L’analyse, c’est ce qui transforme l’intuition en certitude. Il s’agit de suivre les indicateurs de performance (KPIs) qui sont directement liés à votre objectif initial. Si votre objectif est la conversion, suivez le taux de clics, le coût par acquisition, le nombre de ventes. Si c’est la notoriété, analysez la portée, les impressions, le taux d’engagement. Comme le souligne Débora, ‘l’analyse c’est hyper important parce que c’est ça qui permet aussi une fois que tu lanceras ta deuxième opération d’influence par exemple, d’être encore plus performant’. C’est cette boucle de rétroaction – action, mesure, apprentissage, optimisation – qui sépare les stratégies stagnantes des stratégies en croissance constante.
De la stratégie à l’action : activer les bons leviers digitaux
Une fois les piliers stratégiques bien ancrés, il est temps de passer à l’exécution. C’est là que la stratégie prend vie, à travers des actions concrètes et l’activation de leviers spécifiques. Il ne s’agit pas de ‘saupoudrer’ sa présence sur toutes les plateformes, mais de choisir ses terrains de jeu et d’y déployer des tactiques adaptées et percutantes. Une bonne exécution est celle qui traduit la vision stratégique en contenus et en interactions qui résonnent avec l’audience ciblée. Débora Cohen détaille trois leviers majeurs qui, lorsqu’ils sont bien orchestrés, peuvent démultiplier l’impact d’une marque : la création de contenus interactifs, la construction d’une communauté engagée et l’activation intelligente du marketing d’influence. Ces trois domaines ne sont pas des silos, mais des vases communicants qui se nourrissent mutuellement pour créer un écosystème de marque puissant.
Créer du contenu interactif et adapté à chaque plateforme
L’ère du contenu unique décliné à l’identique partout est révolue. Chaque réseau social a ses propres codes, ses propres formats et ses propres attentes d’audience. S’adapter est non négociable. Sur Instagram, la clé est la variété. L’algorithme favorise les créateurs qui utilisent toute la palette d’outils à leur disposition. Comme l’explique Débora, ‘un jour tu fais un reels, des stories, des JTtv, des guides et cetera. Et en fait, il faut vraiment que tu t’amuses avec l’outil pour divertir ta communauté’. La portée des Reels, en particulier, est décrite comme ‘absolument incroyable’. Il faut donc mixer les formats : un Reel pour le divertissement et la visibilité, un carrousel pour l’éducation, des stories pour les coulisses et l’interaction, un guide pour regrouper des conseils ou des produits. Sur Facebook, la puissance réside davantage dans la publicité ciblée et la sponsorisation de posts pour l’acquisition. C’est un levier redoutable pour toucher précisément ses consommateurs potentiels. Enfin, TikTok est le royaume du renouveau permanent, de l’authenticité et de l’humour. Il faut y suivre les tendances, s’amuser et ne surtout pas chercher à produire un contenu trop lisse ou corporatif. L’enjeu est de créer des contenus qui invitent à l’interaction, qui suscitent une réaction et qui sont nativement pensés pour la plateforme sur laquelle ils sont diffusés.
Bâtir une communauté engagée grâce à la conversation
Une marque puissante n’a pas seulement des clients, elle a une communauté. La différence est fondamentale. Une communauté n’achète pas seulement un produit, elle adhère à des valeurs, partage des expériences et interagit avec ses pairs. Créer et animer cet espace de discussion est un levier stratégique majeur. Les groupes Facebook, par exemple, sont un outil extraordinairement efficace pour cela. Débora cite l’exemple des Compagnons du Devoir, où un groupe de près de 80 000 membres permet des échanges constants entre les jeunes, les aspirants et les membres. Le plus fascinant ? ‘Finalement la communauté bah répond tout seul’. La marque devient un facilitateur plutôt qu’un émetteur unique. Un autre exemple marquant est celui de l’influenceuse The Brunette et son groupe sur la maternité, où des milliers de mamans s’échangent conseils et bons plans. Pour une marque, créer un tel espace (comme conseillé à Jolie Bump) permet de générer un lien authentique, de recueillir des feedbacks précieux et de fidéliser sur le long terme. La conversation est la clé : poser des questions, lancer des débats, répondre aux commentaires, créer des sondages… tout ce qui transforme une communication unilatérale en un véritable dialogue renforce le sentiment d’appartenance et la valeur de la marque.
Le marketing d’influence : transformer les créateurs en ambassadeurs
Le marketing d’influence est souvent perçu de manière trop transactionnelle : un post contre une rémunération. La vision proposée par Débora est bien plus stratégique et durable. Il s’agit de construire de véritables programmes d’ambassadeurs. La puissance de l’influence ne réside pas dans le ‘one-shot’, mais dans la répétition et l’authenticité. Comme le souligne Danilo, voir un influenceur parler d’une marque une seule fois sonne faux. Le voir l’intégrer dans son quotidien sur plusieurs mois ou années crée une association forte et crédible. Débora insiste sur ce point : ‘plus un influenceur va parler de ta marque et répéter, plus finalement ça voir de l’impact sur sa communauté’. Pour y parvenir, il faut aussi penser à l’échelle. Activer seulement 5 influenceurs ne donnera pas de données statistiquement fiables. En activant un volume plus conséquent, comme les 35 profils pour son client de comptes pour enfants, il devient possible d’analyser ce qui fonctionne, quels profils convertissent, et de construire un noyau dur d’ambassadeurs performants. La stratégie est ensuite d’entretenir cette relation sur le long terme avec ceux qui incarnent le mieux les valeurs de la marque, transformant ainsi une simple collaboration en un partenariat gagnant-gagnant.
Conclusion : Votre stratégie digitale est le reflet de votre marque
Au terme de cette exploration, une vérité s’impose : une stratégie digitale performante est bien plus qu’une liste de tâches à exécuter. C’est un écosystème vivant, une réflexion profonde qui part du cœur même de votre marque – son ‘âme’ – pour se déployer de manière cohérente et créative sur tous les points de contact numériques. Les enseignements de Débora Cohen nous rappellent que le succès ne réside pas dans la dernière fonctionnalité à la mode, mais dans des principes intemporels de communication : la clarté de l’objectif, la force d’une idée créative, le pouvoir de la répétition, et l’importance capitale de l’écoute et de l’analyse. Nous avons vu que tout commence par un diagnostic honnête pour identifier le véritable défi à relever. Ensuite, il s’agit de bâtir sur les cinq piliers que sont l’objectif, la créativité, la répétition, la clarté et l’analyse. Enfin, cette vision prend vie à travers des actions concrètes : des contenus adaptés à chaque plateforme, la création d’une véritable communauté et des partenariats d’influence pensés sur le long terme. Le moment est donc venu de vous poser les bonnes questions. Votre stratégie actuelle est-elle guidée par un objectif clair ou naviguez-vous à vue ? Votre communication cherche-t-elle à créer une émotion ou se contente-t-elle d’informer ? Êtes-vous en train de bâtir une communauté ou de simplement accumuler des followers ? Prenez le temps de cet audit interne. Révéler l’âme de votre marque sur le digital n’est pas une simple formule marketing, c’est un engagement à être authentique, à créer de la valeur et à construire des relations durables. C’est le chemin le plus exigeant, mais aussi le plus gratifiant.
Questions fréquentes sur la stratégie digitale
Quelle est la première erreur à éviter en créant une stratégie digitale ?
La première et plus grande erreur est de se concentrer sur les outils et les tactiques (par exemple, ‘il faut être sur TikTok’) avant d’avoir défini un objectif clair et diagnostiqué le problème de fond. Beaucoup d’entreprises cherchent une solution rapide sans comprendre leur véritable besoin, qui peut être un problème d’image, de notoriété ou de positionnement. Il est essentiel de commencer par la phase d’écoute et d’analyse pour s’assurer que la stratégie répondra au bon problème.
‘Nos clients ils viennent plutôt en disant ‘Moi je voudrais du community management ou je voudrais l’influence’ parce que ils ont répondu tout seuls à leur problématique… Mais en fait tout le travail et toute la difficulté, c’est de dire bon bah en fait c’est quoi ton vrai problème ? Où est-ce que tu as vraiment mal ?’
Comment une marque peut-elle être créative sans un gros budget ?
La créativité n’est pas une question de budget, mais d’idée. Une idée forte et originale peut générer un impact immense avec des moyens limités. L’exemple de l’opération ‘hold-up’ pour Flying Tiger l’illustre parfaitement : le concept était amusant, engageant et a généré une couverture médiatique et sociale massive sans nécessiter des dépenses extravagantes. L’important est de réfléchir à une expérience qui crée une véritable émotion et qui est alignée avec l’identité de la marque.
‘Ça a tellement bien marché que en fait, on a répété l’opération sur toutes les ouvertures de boutiques en France… et tout ça avec un budget finalement assez faible. Tout ça parce que en fait l’idée était hyper bonne.’
Pourquoi est-il si important de répéter son message sur les réseaux sociaux ?
La répétition est cruciale car le temps d’attention des utilisateurs est extrêmement court, à peine quelques secondes. Dans un flux d’information constant, un message vu une seule fois est très vite oublié. Pour qu’une marque, ses valeurs ou ses produits s’ancrent dans l’esprit des consommateurs, il faut marteler le message de manière régulière et sous différentes formes. Ce qui peut sembler répétitif pour la marque est en réalité nécessaire pour que l’audience mémorise l’information.
‘Le temps d’attention d’un poisson rouge est de 8 secondes… notre génération son temps d’attention… c’est entre 5 et 10 secondes. Ça veut dire qu’en fait, tu vois quelque chose et très peu de temps après, tu l’oublies. Donc en fait la répétition c’est malgré tout la clé.’
Les groupes Facebook sont-ils encore un levier pertinent pour une marque ?
Absolument. Les groupes Facebook restent un outil très puissant pour créer une communauté engagée et favoriser des conversations authentiques. Ils permettent de rassembler des personnes autour d’un intérêt commun, où la marque agit plus comme un facilitateur qu’un annonceur. Cela crée un lien très fort, génère de la confiance et permet aux membres de s’entraider, ce qui renforce leur attachement à la marque et à son univers.
‘On a créé un groupe Facebook qui autour de l’alternance chez les compagnons du devoir et on a quelque chose comme 78000 membres qui communiquent toute la journée et qui se répondent les uns aux autres. Et donc en fait, finalement, les compagnons est là pour répondre de temps en temps aux commentaires évidemment mais finalement la communauté bah répond tout seul.’
Vaut-il mieux travailler avec un gros influenceur ou plusieurs petits ?
Cela dépend de l’objectif. Les ‘mid-tail’ influenceurs (entre 30 000 et 70 000 abonnés) sont souvent un excellent compromis, car ils offrent un bon équilibre entre portée et taux d’engagement, et peuvent être très performants en termes de conversion. L’important est surtout de travailler à une échelle suffisante (activer de nombreux profils) pour pouvoir analyser les données et identifier les types de profils qui fonctionnent le mieux pour sa marque, afin de construire des relations durables avec eux.
‘On s’est rendu compte par nos analyses que c’est les mid tail qui convertissent le mieux et c’est les mid tail qui ont un taux d’engagement autour de 4 %. … À un moment donné, il faut en activer quand même beaucoup pour aussi avoir un vrai retour d’expérience.’
Comment adapter sa stratégie de contenu entre Instagram et TikTok ?
L’adaptation est essentielle car les plateformes ont des codes très différents. Sur Instagram, il faut miser sur la variété des formats (Reels, stories, carrousels, guides) et soigner l’esthétique. C’est une plateforme où l’on peut mixer divertissement et contenu plus pédagogique. Sur TikTok, la priorité est au renouveau constant, à l’authenticité et au divertissement. Il faut suivre les tendances, utiliser les sons à la mode et ne pas avoir peur de produire des contenus moins léchés et plus spontanés.
‘Sur Instagram, bah évidemment en ce moment ce qui est hyper à la mode c’est les reels… Et en fait, il faut vraiment que tu t’amuses avec l’outil. En revanche… sur TikTok, bah c’est du renouveau chaque jour. Suivre les tendances et en fait t’amuser tout simplement.’
Qu’est-ce que signifie ‘révéler l’âme de sa marque’ sur le digital ?
‘Révéler l’âme de sa marque’ signifie communiquer au-delà du produit, en partageant ses valeurs, son histoire et sa mission de manière authentique et transparente. C’est arrêter de se cacher derrière un discours marketing lisse pour adopter une parole honnête qui crée un véritable lien émotionnel avec l’audience. C’est l’incarnation de la personnalité de la marque dans chaque contenu, chaque interaction, pour la rendre unique et désirable.
‘On accompagne nos nos clients à révéler leur âme sur le digital. … Dire, c’est vraiment parler avec honnêteté, authenticité et transparence et c’est vraiment ce qui mène toutes nos relations aujourd’hui.’




