Refonte de site web : les 5 étapes clés pour transformer votre présence en ligne (notre retour d’expérience)
Lancer une refonte de site web est l’un des projets les plus excitants et les plus redoutés pour une entreprise. C’est l’occasion de réaligner son image, d’améliorer l’expérience utilisateur et de booster son acquisition. Mais c’est aussi un parcours semé d’embûches, de retards potentiels et de décisions complexes. Si vous me suivez depuis un moment, vous savez à quel point ce projet a été une véritable odyssée pour mon agence. Comme je le disais dans le podcast : ‘Si vous me suivez, vous savez que j’ai parlé de ce projet au moins cinq ou six fois en l’espace de 8 mois et c’est seulement aujourd’hui que le projet s’est terminé, en tout cas, en grande partie.’ Cette phrase résume parfaitement la réalité : une refonte est un marathon, pas un sprint.
Pourquoi ce projet était-il si crucial pour nous ? L’ancien site de DHS Digital, mon agence de publicité sur les réseaux sociaux, ressemblait beaucoup trop à mon site personnel, Danilo.com. Il était devenu urgent de lui donner sa propre identité, une âme qui reflète son expertise, sa croissance et son positionnement unique, à la croisée des chemins entre la performance média et la créativité. Nous ne voulions pas d’un simple lifting cosmétique. L’objectif était de construire une véritable plateforme d’autorité, un site qui non seulement présente nos services, mais qui incarne aussi notre vision et nos valeurs. C’était un défi de taille qui a mobilisé une partie de mon équipe, notamment Davina Lorenzano, notre créative, et Dylan Moura, notre développeur.
Dans cet article, je vous propose de plonger dans les coulisses de ce projet de huit mois. Loin des théories abstraites, je vais vous partager, avec une transparence totale, les cinq grandes étapes que nous avons suivies, nos apprentissages, nos erreurs et les décisions stratégiques qui ont tout changé. Que vous soyez entrepreneur, responsable marketing ou simplement curieux, vous découvrirez une méthode structurée pour aborder votre propre projet de création ou de refonte de site web. De la définition de la plateforme de marque à la mise en ligne, en passant par le benchmarking, le brief, la maquette et le développement, suivez notre parcours pour éviter les pièges et maximiser vos chances de succès.
Étape 1 : Poser les fondations avec une plateforme de marque solide
Avant même de penser à une couleur, une typographie ou une section de page, il y a une étape fondamentale, souvent négligée, qui détermine le succès de toute la refonte : la définition de la plateforme de marque. C’est le ‘pourquoi’ de votre entreprise, son ADN, son âme. Tenter de construire un site web sans cette fondation, c’est comme construire une maison sans plan d’architecte. Le résultat sera bancal, incohérent et ne résistera pas à l’épreuve du temps. Pour DHS Digital, ce travail a été le véritable point de départ, initié bien avant que Davina et Dylan ne commencent à travailler sur le projet. J’ai réalisé cet exercice en juillet 2020, après avoir échangé avec Pauline Leno, une experte en branding. Cet exercice m’a forcé à clarifier des points qui étaient restés flous jusqu’alors.
Mais concrètement, qu’est-ce qu’une plateforme de marque ? Il s’agit d’un document stratégique qui synthétise l’identité profonde de votre entreprise. Pour nous, il s’articulait autour de plusieurs piliers :
- La mission : Quelle est notre raison d’être ? Au-delà de ‘gérer des pubs Facebook’, notre mission est d’aider les entreprises à développer leur acquisition en ligne de manière durable et créative.
- Le descriptif de l’activité : En une ou deux phrases claires, que faisons-nous et comment le faisons-nous ?
- La différenciation : Qu’est-ce qui nous rend uniques sur un marché concurrentiel ? Pour DHS, c’est l’alliance de l’expertise média (la performance) et d’un pôle créatif intégré (l’impact visuel).
- La vision et les valeurs : Où voulons-nous aller ? Et quelles sont les valeurs (expertise, transparence, créativité) qui guident chacune de nos actions et de nos communications ?
Ce travail d’introspection peut sembler théorique, mais ses implications sont incroyablement pratiques. C’est ce document qui a ensuite guidé chaque décision, du ton de voix utilisé dans les textes à l’esthétique générale du site.
Du concept au concret : le rôle clé du brand book
Si la plateforme de marque est l’âme, le brand book en est le corps. C’est le guide pratique qui traduit les concepts stratégiques en éléments visuels et textuels concrets. C’est à ce moment que la vision commence à prendre forme. Avant l’arrivée de Davina, j’avais esquissé un premier brand book, mais c’est son expertise qui a permis de le professionnaliser et de le rendre véritablement exploitable pour la maquette. Comme elle l’a si bien expliqué, plusieurs choix cruciaux doivent être faits à ce stade.
‘Ce qui était surtout important, c’était le choix des couleurs en fait. Donc vers quelle couleur on partait ? Le choix des typos parce qu’une typo, ça raconte une histoire et en fait là c’était aussi un grand choix de notre part. Il y avait également donc notre tonalité. Donc comment est-ce qu’on allait parler et aussi le choix des icônes.’ – Davina Lorenzano
Chaque élément est une décision stratégique. Le passage d’une couleur orange prédominante à une palette dominée par un bleu très foncé, presque noir, n’était pas un simple choix esthétique. C’était une décision mûrement réfléchie pour traduire nos valeurs d’expertise et de premium, tout en conservant l’orange par touches pour symboliser la créativité et maintenir un lien avec notre identité passée. La typographie, les icônes, le style des illustrations… tout a été pensé pour construire un univers cohérent qui raconte notre histoire sans même avoir à lire une ligne de texte. Sans ce travail préparatoire, Davina et Dylan auraient navigué à vue, et le résultat final n’aurait jamais eu cette cohérence et cette force.
Cette première étape est donc non négociable. Prenez le temps de la réflexion stratégique avant de vous lancer dans l’opérationnel. Clarifiez qui vous êtes, ce que vous représentez et comment vous voulez être perçu. C’est le meilleur investissement que vous puissiez faire pour la réussite de votre projet.
Étape 2 : Le benchmarking pour s’inspirer sans copier
Une fois notre identité clarifiée, la tentation aurait pu être de se lancer tête baissée dans la création. Mais pour construire quelque chose de pertinent, il faut comprendre l’environnement dans lequel on évolue. C’est là qu’intervient la deuxième étape cruciale : le benchmarking. Loin d’être une simple ‘veille concurrentielle’ pour voir ce que font les autres, cette phase est une exploration stratégique visant deux objectifs : comprendre les codes et les standards du marché pour mieux s’en affranchir, et trouver des sources d’inspiration pour se différencier. J’ai personnellement passé un temps considérable à analyser une dizaine de sites d’agences digitales, pas seulement nos concurrents directs. L’idée était de décortiquer leur structure, leur proposition de valeur, les sections qu’ils mettaient en avant, et surtout leur langage visuel.
Cette analyse m’a permis de dégager des tendances. Par exemple, beaucoup d’agences mettent en avant leur méthodologie. C’était une piste intéressante à explorer pour notre propre site. J’ai aussi observé l’utilisation des visuels : certains privilégiaient les photos de stock très corporate, d’autres des illustrations plus personnalisées. Cette observation a été fondamentale, car elle nous a permis d’identifier une opportunité de nous démarquer. Nous avons décidé de ne pas choisir un camp, mais de créer un mélange unique : des photos authentiques de l’équipe, des illustrations sur mesure et, surtout, des animations, un élément que nous n’avions vu presque nulle part ailleurs chez nos concurrents directs. C’est ce travail d’analyse qui a planté la graine de notre future identité visuelle.
Au-delà des concurrents : l’art de trouver l’inspiration ailleurs
L’une des plus grandes leçons de cette phase a été de ne pas limiter notre champ de vision à notre propre secteur. Les meilleures idées viennent souvent de l’extérieur. C’est une remarque très juste de Dylan qui a été un véritable déclic pour nous. En parlant des animations qui sont devenues un élément signature de notre nouveau site, il a rappelé leur origine.
‘Oui, ben les animations tiens, c’est c’est intéressant que tu en parles puisqu’on en a quasiment pas vu chez les concurrents et en fait, on l’a trouvé sur le site d’Apple, il me semble. (…) Ce qui est intéressant en fait, c’est que faut pas forcément regarder sur les sites des des concurrents de de notre domaine d’activité, mais on peut aussi aller voir sur d’autres sites qui n’ont qui sont pas forcément liés tout de suite.’ – Dylan Moura
Regarder ce que fait Apple, un maître incontesté de l’expérience utilisateur et du design, nous a ouvert des perspectives que nous n’aurions jamais eues en restant dans l’écosystème des agences digitales. Cela nous a permis d’importer des standards d’excellence d’un autre univers pour élever la qualité perçue de notre propre site. C’est un conseil que je donne à tous : sortez de votre bulle. Analysez les sites de SaaS, de e-commerce, de marques de luxe. Comprenez comment ils structurent l’information, comment ils guident l’utilisateur, comment ils créent de l’émotion. C’est là que se trouvent les véritables pépites d’innovation.
L’analyse croisée : combiner le meilleur des deux mondes
Notre positionnement unique, à la fois agence média et agence créative, nous a également poussés à mener un benchmarking double. De mon côté, j’analysais principalement des agences de performance, souvent très fortes en copywriting et en structure, mais visuellement assez sobres. Davina, avec son œil de designer, a apporté une perspective complémentaire en explorant le monde des agences créatives. Comme elle le soulignait, cette double analyse a été une force.
‘Moi j’ai aussi regardé un petit peu du côté des agences plutôt orienté créativité vu que maintenant on mixe les deux chez DHS. Donc je pense c’était aussi une force de regarder de ce côté-là pour voir en terme de créativité ce qu’on pouvait proposer sur le site.’ – Davina Lorenzano
Cette approche nous a permis de faire une synthèse. Nous voulions la clarté et la structure des agences média, mais avec l’audace et l’identité visuelle forte des agences créatives. Le résultat est un site qui, nous l’espérons, est à la fois beau et intelligent, créatif et efficace. Le benchmarking, mené de cette manière, n’est donc pas une étape passive de collecte d’informations, mais un processus actif de définition stratégique de son propre territoire.
Étape 3 : Le brief, la feuille de route indispensable pour l’équipe
Avec une identité de marque claire et une vision affinée par le benchmarking, il était temps de traduire tout cela en instructions concrètes pour l’équipe. C’est le rôle de la troisième étape : la création du brief. C’est sans doute la phase où j’ai eu le plus de responsabilités en tant que porteur de projet. Un brief n’est pas une simple liste de souhaits ; c’est une feuille de route détaillée, la pierre angulaire qui assure que tout le monde regarde dans la même direction. Sans un brief précis, on ouvre la porte à l’interprétation, aux malentendus et aux allers-retours infinis qui épuisent les équipes et font dérailler les plannings.
Quelle forme a pris ce brief ? J’ai opté pour un simple document Word, mais structuré de manière extrêmement rigoureuse. Pour chacune des cinq pages principales du site, j’ai découpé la structure en sections (la section ‘héros’, les témoignages, la présentation de la méthode, etc.). Et pour chaque section, le brief contenait trois éléments essentiels :
- Le nom et l’objectif de la section : Pour que l’équipe comprenne son rôle dans la page.
- Un ou plusieurs exemples visuels : Des captures d’écran issues de mon benchmarking, pour donner une direction sur la mise en page et l’ambiance souhaitées.
- Le copywriting final : L’intégralité des textes, du titre principal au plus petit paragraphe.
Ce dernier point est absolument fondamental et nous amène à une règle d’or dans la conception web.
La règle d’or : le copywriting d’abord, le design ensuite
J’avais lu et entendu à plusieurs reprises qu’il fallait toujours finaliser le contenu textuel avant de commencer le design. Notre projet a confirmé à 100% la validité de cette règle. Fournir à Davina le texte exact pour chaque section n’était pas un détail, c’était un prérequis pour qu’elle puisse travailler efficacement. Le design n’est pas juste un habillage ; il doit servir le message. La taille d’un titre, la longueur d’un paragraphe, le nombre d’items dans une liste… tout cela a un impact direct sur la structure visuelle et l’équilibre d’une page. Davina l’a très bien exprimé.
‘Moi ça m’a beaucoup aidé parce que du coup, j’avais la longueur exacte en fait des titres ou des ou des paragraphes et donc pour créer la maquette, c’est beaucoup plus facile parce que donc je sais directement quelle place vont prendre les éléments. Par contre, si j’avais dû mettre un faux texte, je n’aurais pas réussi à avoir à être exacte sur la maquette en fait.’ – Davina Lorenzano
Travailler avec du ‘Lorem Ipsum’ est l’un des pièges les plus courants. Le designer crée une mise en page parfaite avec un texte factice, et tout s’écroule lorsque le vrai contenu, souvent plus long ou plus court, est intégré. En rédigeant tout le copywriting en amont, non seulement nous avons gagné un temps précieux, mais nous nous sommes assurés que la maquette serait une représentation fidèle du site final. De plus, cela m’a obligé, en tant que dirigeant, à clarifier mon message et ma proposition de valeur avant toute chose. Le copywriting n’est pas une tâche à déléguer à la légère. Comme le soulignait Dylan, c’est un métier à part entière.
‘Je pense que c’est assez important que cette partie soit en tout cas déléguée ou prise en charge par quelqu’un qui a une vraie expérience dans le copywriting et que ce soit moi en tant que développeur ou Davina en tant que, on va dire maquettiste, on n’a pas forcément l’expérience pour pour faire du copywriting.’ – Dylan Moura
Le brief est donc bien plus qu’un simple document. C’est un acte de management de projet qui aligne la vision stratégique, le contenu textuel et la direction artistique. Investir du temps pour le rendre le plus précis possible est la meilleure garantie pour une collaboration fluide et un résultat final conforme aux attentes.
Étape 4 : La maquette, ou l’art de visualiser avant de construire
Une fois le brief validé, le projet est entré dans sa phase la plus visuelle, la quatrième étape : la création de la maquette. C’est le moment où les idées, les mots et les inspirations se transforment en une représentation concrète et détaillée du futur site web. C’est une étape que je considère comme absolument non négociable. Se lancer directement dans le développement sur la base d’un brief, même très détaillé, est ce que j’appelle la ‘méthode barbare’.
‘C’est un truc pour moi, on pourrait être tenté après le brief de se dire OK, on y va, c’est bon, on fait les pages une par une. On les fait comme ça, on les développe directement… mais pour moi ça c’était c’est la méthode on va dire un peu pas débutant mais barbare.’ – Danilo Duchesnes
Pourquoi ? Parce que modifier une maquette sur un logiciel comme Adobe XD (l’outil utilisé par Davina) est infiniment plus simple, rapide et moins coûteux que de demander à un développeur de modifier du code. La maquette est notre terrain de jeu, notre bac à sable. C’est là que l’on teste les agencements, que l’on ajuste les espacements, que l’on valide les couleurs et que l’on s’assure que l’expérience utilisateur est fluide. C’est une phase de dialogue et d’itérations entre le porteur de projet et le designer. Cela prend du temps, plusieurs semaines dans notre cas, mais c’est un temps incroyablement bien investi. Une fois la maquette validée, le développeur a une vision pixel-perfect de ce qu’il doit construire, ce qui élimine une grande partie des incertitudes.
Le processus de création : de la structure à l’identité unique
Le travail de Davina sur la maquette a été très méthodique. Elle n’a pas cherché à tout créer d’un coup. La stratégie, que nous avons validée ensemble avec Dylan, était de commencer par la page la plus complexe et la plus stratégique : la page d’accueil. En perfectionnant la maquette de la ‘home page’, elle a de fait créé un ‘design system’ : un ensemble de composants réutilisables (boutons, titres, cartes, etc.), de règles de typographie et de couleurs. Ce système a ensuite permis de décliner les autres pages beaucoup plus rapidement, tout en garantissant une cohérence visuelle sur l’ensemble du site. Mais attention, décliner ne veut pas dire copier-coller. Le défi était de maintenir cette cohérence tout en donnant à chaque page sa propre personnalité et sa propre créativité.
L’un des aspects les plus intéressants de son travail a été d’insuffler l’ADN ‘réseaux sociaux’ de DHS directement dans le design. Il ne s’agissait pas seulement de le dire avec des mots, mais de le montrer visuellement. Cette intention a guidé de nombreux micro-choix de design.
‘Le pourquoi c’est parce que c’est donc les réseaux sociaux c’est vraiment notre cœur d’activité. Donc on est spécialiste en Instagram et Facebook et donc je voulais vraiment que ça se ressente sur quand on arrive sur le site et donc j’ai repris les éléments visuels connus en fait des réseaux sociaux… les boutons également on a le bouton envoyer, le bouton liker.’ – Davina Lorenzano
Cette approche est brillante car elle utilise des codes visuels universellement reconnus pour renforcer notre positionnement de manière subtile et intuitive. Les photos de l’équipe qui rappellent le format des profils Instagram, les icônes familières… ce sont ces détails qui, mis bout à bout, créent une expérience unique et mémorable, et qui transforment un ‘beau site’ en un ‘site intelligent’ qui raconte une histoire.
Étape 5 : Le développement et les compromis, la concrétisation du projet
La maquette est validée, chaque pixel est à sa place. Le projet entre alors dans sa cinquième et dernière étape : le développement. C’est le moment où la vision statique prend vie, où les images se transforment en un site web fonctionnel, interactif et responsive. C’est le domaine de Dylan, notre développeur. Son rôle est de traduire le design créé sur Adobe XD en code, en s’assurant que le site fonctionne parfaitement sur tous les navigateurs et tous les appareils, du grand écran d’ordinateur au smartphone. C’est une phase technique et complexe qui apporte son propre lot de défis. Même avec une maquette parfaite, la réalité du code et des contraintes techniques impose parfois de faire des choix et des ajustements.
L’un des plus grands défis pour Dylan a été de recréer les animations et les transitions fluides que nous avions imaginées, notamment celles inspirées du site d’Apple. C’est une chose de concevoir une animation sur un logiciel de design, c’en est une autre de la faire fonctionner de manière performante sur un site web sans l’alourdir. Cette phase a nécessité beaucoup de recherche, de tests et d’optimisation. C’est aussi à ce moment-là que la communication entre le designer et le développeur est la plus critique. Davina et Dylan ont dû échanger constamment pour s’assurer que l’esprit du design était respecté tout en restant dans les limites du techniquement réalisable, dans un temps imparti.
La dure réalité des compromis : quand l’idée se heurte à la technique
Aucun projet ne se déroule exactement comme prévu. L’une des leçons les plus importantes que nous avons apprises est la nécessité de faire des compromis intelligents. Durant la phase de design, nous avions eu de nombreuses idées créatives, comme la possibilité pour les utilisateurs de ‘liker’ certaines sections de la page, avec un petit cœur qui s’anime. Une idée très sympa sur le papier, en parfaite adéquation avec notre univers ‘réseaux sociaux’. Cependant, lors du passage au développement, nous avons dû faire face à la réalité.
‘On a dû, on va dire qu’on a dû abandonner certains éléments. Donc notamment il y avait il y avait cette idée de mettre des j’aime sur des sections de la page. (…) Tout simplement parce que on a des ressources limitées et il faut faire des choix. Euh tout simplement, il faut faire des choix donc on a on a priorisé d’autres choses mais euh ce sera peut-être développé dans le futur.’ – Dylan Moura
Cette décision illustre un principe clé de la gestion de projet : la priorisation. Le développement de cette fonctionnalité aurait demandé un temps et des ressources considérables, potentiellement au détriment d’autres éléments plus essentiels au lancement du site. Il est souvent plus judicieux de lancer une version 1.0 solide et fonctionnelle, quitte à ajouter des fonctionnalités supplémentaires plus tard (une V1.1, V2.0, etc.), plutôt que de viser une perfection inatteignable qui retarde sans cesse la mise en ligne. Apprendre à distinguer ce qui est ‘essentiel’ de ce qui est ‘sympa à avoir’ est une compétence cruciale. Cela nous a permis de finaliser le projet et de mettre en ligne un site dont nous sommes fiers, tout en gardant une liste d’idées pour ses futures évolutions.
Conclusion : une méthode structurée pour un projet réussi
Au terme de ces huit mois de travail, la refonte du site de DHS Digital a été bien plus qu’un simple projet technique ou esthétique. Ce fut une véritable aventure humaine et stratégique, riche d’enseignements. En récapitulant notre parcours, il est clair qu’une refonte réussie ne relève pas de la magie, mais d’une méthodologie rigoureuse, décomposée en étapes logiques et interdépendantes.
Les cinq étapes que nous avons suivies forment une feuille de route que chacun peut adapter à son propre projet :
- La Plateforme de Marque : Ne sautez jamais cette introspection. C’est le socle qui donne du sens et de la cohérence à tout le reste.
- Le Benchmarking : Explorez votre marché et au-delà, non pas pour imiter, mais pour comprendre et innover.
- Le Brief Détaillé : Formalisez votre vision avec un maximum de précision. Un bon brief est le meilleur outil pour aligner votre équipe et gagner un temps précieux.
- La Maquette : Visualisez, testez et validez chaque détail avant d’écrire la moindre ligne de code. C’est l’assurance d’un résultat final conforme à vos attentes.
- Le Développement : Concrétisez la vision en restant flexible et prêt à faire des compromis intelligents pour respecter vos délais et vos ressources.
Comme nous l’avons mentionné au début de notre discussion, le projet a connu des retards et des erreurs de communication. Mais c’est justement parce que nous avions ce cadre structuré que nous avons pu naviguer à travers ces défis et mener le projet à son terme. Chaque étape a servi de point de repère, nous permettant de nous recaler lorsque c’était nécessaire. Si je devais donner un dernier conseil, ce serait celui-ci : considérez la refonte de votre site non pas comme une dépense, mais comme un investissement stratégique dans la clarification et l’affirmation de votre identité de marque.
Foire aux questions (FAQ)
Pourquoi la plateforme de marque est-elle si cruciale avant une refonte de site web ?
La plateforme de marque est le fondement stratégique de votre identité. Elle définit votre mission, vos valeurs, et ce qui vous rend unique. Commencer une refonte sans cette base, c’est construire sur du sable. Ce document devient le guide pour toutes les décisions futures, qu’elles concernent le ton des textes, le choix des couleurs ou la structure des pages. Il assure la cohérence du message et de l’image de l’entreprise. Sans elle, le site risque de n’être qu’un assemblage esthétique sans âme, déconnecté de la réalité de votre entreprise.
‘Si vous avez pas ça dès le départ, en fait, tout le reste va pas être cohérent avec votre plateforme de marque parce que si elle est pas définie… malheureusement la refonde du site va pas bien se passer parce que les designers et les développeurs seront pas au clair sur ce que vous voulez vraiment visuellement.’ – Danilo Duchesnes
Vaut-il mieux faire le copywriting avant ou après le design du site ?
Il est impératif de finaliser le copywriting avant de commencer le design. Le contenu texte n’est pas un simple remplissage ; il structure la page et définit les besoins en termes de mise en page. Fournir le texte final au designer lui permet de créer des maquettes précises où chaque élément a sa place, en fonction de la longueur réelle des titres et des paragraphes. Cette méthode ‘copywriting first’ évite les mauvaises surprises et les ajustements fastidieux lorsque le contenu réel est intégré dans un design conçu avec du texte factice.
‘Moi ça m’a beaucoup aidé parce que du coup, j’avais la longueur exacte en fait des titres ou des ou des paragraphes et donc pour créer la maquette, c’est c’est beaucoup plus facile parce que donc je sais directement quelle place vont prendre les éléments.’ – Davina Lorenzano
Qu’est-ce qu’une maquette de site web et pourquoi est-ce une étape indispensable ?
Une maquette (ou mockup) est une représentation visuelle statique mais fidèle de ce à quoi ressemblera le site web final. Réalisée sur un logiciel de design comme Adobe XD, elle permet de valider l’ensemble des éléments visuels, l’agencement des sections et l’expérience utilisateur avant le début du développement. C’est une étape indispensable car elle permet de faire des modifications rapidement et à moindre coût. Modifier une maquette est beaucoup plus simple que de modifier du code, ce qui évite des allers-retours coûteux et frustrants avec le développeur.
‘La la la maquette, on en parlera, ça prend un peu de temps pour la faire. Il faut repasser dessus… Et une fois que la maquette est totalement validée, là on commence le développement du site.’ – Danilo Duchesnes
Comment trouver des idées de design uniques pour se démarquer de la concurrence ?
Pour trouver des idées uniques, il est essentiel de ne pas se limiter à l’analyse des sites de vos concurrents directs. Une excellente stratégie consiste à faire du benchmarking dans des secteurs totalement différents du vôtre. Inspirez-vous des leaders en matière d’expérience utilisateur et de design, comme Apple, les marques de luxe ou les applications SaaS innovantes. Cette approche permet d’importer des idées et des mécanismes novateurs dans votre secteur, créant ainsi une véritable différenciation, comme nous l’avons fait avec nos animations inspirées par d’autres univers.
‘Ce qui est intéressant en fait, c’est que faut pas forcément regarder sur les sites des des concurrents de de notre domaine d’activité, mais on peut aussi aller voir sur d’autres sites qui n’ont qui sont pas forcément liés tout de suite.’ – Dylan Moura
Comment avez-vous choisi la nouvelle palette de couleurs pour le site DHS Digital ?
Le choix de la palette de couleurs a été une décision stratégique directement liée à notre plateforme de marque et à notre volonté de nous différencier de mon site personnel. Nous avons délaissé l’orange, qui était prédominant, pour un bleu très foncé, presque noir, afin d’évoquer un positionnement plus premium, plus expert et qualitatif. Nous avons conservé l’orange par touches pour garder un lien avec notre identité passée, pour son dynamisme et pour sa symbolique liée à la créativité. Ce contraste entre le noir, le blanc et l’orange crée un équilibre visuel fort.
‘On a choisi ce bleu très foncé noir parce que ça faisait appel à un côté un peu plus premium que l’orange qu’on avait à l’époque. Ce côté un peu plus expertise, qualité. (…) Mais on a quand même gardé l’orange pour ne pas justement perturber bah les personnes qui connaissaient déjà DHS.’ – Davina Lorenzano
Faut-il absolument un brief détaillé pour démarrer une refonte de site ?
Oui, absolument. Le brief est la feuille de route du projet. Un brief détaillé et précis est la meilleure garantie pour que la vision du porteur de projet soit parfaitement comprise par les équipes de design et de développement. Il doit contenir la structure de chaque page, des exemples visuels pour l’inspiration et, idéalement, le copywriting final. Omettre cette étape ou la faire de manière superficielle, c’est prendre le risque de malentendus, de multiples révisions et, au final, d’un résultat qui ne correspond pas aux attentes initiales. C’est un investissement en temps qui en fait gagner énormément par la suite.
‘Selon moi, c’était important vraiment de faire un brief très clair pour que Davina et Dylan puissent travailler ensuite sur les parties 4 et 5.’ – Danilo Duchesnes
Quels compromis avez-vous dû faire entre la vision créative et la faisabilité technique ?
Durant le projet, nous avons dû faire des compromis pour respecter les délais et les ressources disponibles. L’exemple le plus parlant est l’abandon de l’idée d’intégrer des boutons ‘J’aime’ interactifs sur certaines sections du site. Bien que l’idée soit créative et alignée avec notre marque, sa mise en œuvre technique était complexe et chronophage. Nous avons donc pris la décision de prioriser les fonctionnalités essentielles pour le lancement. Cela illustre la nécessité de trouver un équilibre entre l’ambition créative et les contraintes de la réalité du développement.
‘On a dû abandonner certains éléments… tout simplement parce que on a des ressources limitées et il faut faire des choix. (…) on a on a priorisé d’autres choses mais ce sera peut-être développé dans le futur.’ – Dylan Moura




