Logo de l'épisode #22 - Les 3 compétences clés partagées par les meilleurs marketeurs Facebook (dites adieu au mythe de la technique sur Facebook Ads) du podcast Le Rendez-vous Marketing

#22 – Les 3 compétences clés partagées par les meilleurs marketeurs Facebook (dites adieu au mythe de la technique sur Facebook Ads)

Épisode diffusé le 26 avril 2021 par Danilo Duchesnes

Écouter l'épisode :

Facebook Ads : et si vous arrêtiez de vous focaliser sur la technique ?

Vous passez des heures dans votre gestionnaire de publicités. Vous ajustez les budgets, vous testez des dizaines d’audiences, vous vous demandez si vous devez optimiser pour l’ajout au panier plutôt que pour l’achat pour sortir de cette satanée phase d’apprentissage. Vous lisez tous les articles sur les dernières ‘hacks’ techniques, mais malgré tout, la rentabilité de vos campagnes stagne. Cette frustration, je la connais bien. C’est celle que de nombreux annonceurs ressentent aujourd’hui. On nous a longtemps répété que le succès sur Facebook Ads était une affaire de technicien, un jeu de réglages fins et de maîtrise des arcanes de la plateforme.

Pourtant, la vérité est ailleurs. Et si je vous disais que cette obsession pour la technique est précisément ce qui vous empêche de performer ? Dans cet article, inspiré d’une réflexion que j’ai partagée dans mon podcast Le Rendez-vous Marketing, je vais vous expliquer pourquoi le vent a tourné. Comme je l’expliquais, je reçois une quantité astronomique de questions, et 90% d’entre elles sont techniques.

‘On me pose des questions du genre : comment sortir de l’apprentissage limité ? Est-ce que je pourrais sortir plus facilement de la phase d’apprentissage si j’optimisais ma campagne pour un événement comme l’ajout au panier ? Quelle taille me conseilles-tu de viser pour une audience ? Est-ce que je dois plutôt cibler des audiences similaires ou des audiences par intérêt ?’

Ces questions, bien que pertinentes en apparence, sont devenues accessoires. Le vrai champ de bataille n’est plus dans le gestionnaire de publicités, mais bien en amont. Ensemble, nous allons déconstruire ce que j’appelle ‘le mythe de la technique’. Nous verrons pourquoi l’algorithme de Facebook a changé les règles du jeu et, surtout, nous détaillerons les trois compétences fondamentales que les meilleurs marketeurs Facebook partagent aujourd’hui. Des compétences qui n’ont rien à voir avec des clics sur des boutons, mais tout à voir avec la psychologie humaine, la stratégie et la créativité. Préparez-vous à changer radicalement votre approche de la publicité Facebook pour enfin faire décoller vos résultats.

La fin d’une ère : pourquoi les réglages techniques ne font plus la différence

Pour comprendre le changement de paradigme actuel sur Facebook Ads, il faut accepter une réalité simple mais contre-intuitive : l’algorithme est devenu meilleur que nous. Pendant des années, le rôle du marketeur était de guider la plateforme, de lui dire précisément qui cibler et comment dépenser chaque euro. Nous étions des micro-managers, des laborantins testant des centaines de combinaisons d’audiences pour dénicher la pépite. Ce temps est révolu.

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle de Meta a atteint un niveau de sophistication tel qu’elle surpasse nos capacités d’analyse et d’optimisation manuelle. Comme je l’explique souvent, ‘Facebook a pris le dessus. Son algorithme est devenu plus intelligent que le marketeur pour cibler une audience et faire un travail d’optimisation.’ Cette évolution n’est pas une défaite, mais une opportunité de nous concentrer sur des tâches à plus haute valeur ajoutée. L’algorithme se nourrit de ‘signaux’ : les achats, les inscriptions, les ajouts au panier, le temps passé sur une page. Plus vous lui donnez de données de qualité, plus il devient efficace pour trouver des profils similaires à vos meilleurs clients, même au sein d’audiences très larges.

C’est là que la fameuse méthodologie du ‘Power Five’ de Facebook prend tout son sens. Des stratégies comme la simplification de la structure de compte, le CBO (Campaign Budget Optimization), les placements automatiques ou les publicités dynamiques ne sont pas juste des options techniques ; elles sont une invitation à faire confiance à la machine. En donnant plus de liberté à l’algorithme avec des audiences larges, vous lui permettez de faire ce qu’il fait de mieux : chercher et trouver vos futurs clients à votre place. Le test n’est plus de savoir si l’intérêt ‘fitness’ performe mieux que l’intérêt ‘méditation’, mais de savoir quelle offre et quel message résonnent le mieux auprès d’une large population intéressée par le bien-être.

Ce basculement a un impact direct sur la répartition de notre temps. Le schéma a radicalement changé :

‘Il y a quelques années, la technique […] prenait peut-être 60 % du temps. Ensuite, il y avait la partie marketing et stratégie qui prenait peut-être 20 % du temps et la création de contenu qui prenait également 20 % du temps. Ça c’était en 2019 et avant. Maintenant, les marketeurs qui ont des résultats sur Facebook Ads s’organisent plutôt de cette façon. Ils vont moins passer de temps sur la technique, peut-être 20 à 30 % de leur temps. Ils vont ensuite passer du temps sur leur marketing, sur leur stratégie, peut-être 40 % du temps et […] sur la création de contenu […] 40 % du temps.’

Le message est clair : le succès ne se trouve plus dans la complexité des réglages, mais dans la pertinence du message et la solidité de la stratégie. Bien sûr, une connaissance des bases techniques reste indispensable (pixel, structure de campagne, objectifs), mais elle est un prérequis, pas un différenciant. La véritable performance se joue désormais sur trois autres terrains, trois compétences clés que nous allons explorer en détail.

Compétence n°1 : bâtir une stratégie publicitaire inébranlable

Si la technique n’est plus le cœur du réacteur, la stratégie en est devenue le cerveau. Lancer une campagne sans stratégie claire, c’est comme prendre la mer sans carte ni boussole : vous naviguez à vue et vous vous exposez à la tempête. Une stratégie publicitaire solide est votre feuille de route, celle qui garantit que chaque euro dépensé sert un objectif plus grand. Pour moi, cette stratégie repose sur trois piliers indissociables.

Définir vos personas : à qui parlez-vous vraiment ?

Le premier pilier, et sans doute le plus fondamental, ce sont vos personas. Il ne s’agit pas simplement de dire ‘je cible les femmes de 25 à 45 ans’. Il s’agit de comprendre intimement la personne derrière l’écran.

‘À qui vous vous adressez ? Quels sont les problèmes et les besoins de ces personnes ? Quels sont leurs challenges et quelle serait la solution idéale pour résoudre ce problème ou assouvir ce désir ?’

Cette connaissance approfondie est le carburant de toute votre communication. Elle influence le ton que vous employez, les arguments que vous mettez en avant, les visuels que vous choisissez. Pour construire un persona robuste, ne vous contentez pas d’imaginer. Plongez dans les commentaires de vos publications, lisez les avis de vos concurrents, discutez avec votre service client, lancez des sondages. Quels mots utilisent-ils pour décrire leur problème ? Quelles sont leurs frustrations, leurs doutes, leurs aspirations ? Plus votre compréhension est fine, plus vos publicités seront perçantes et résonneront comme une conversation personnelle et non comme un message commercial intrusif.

Concevoir des tunnels de conversion qui guident vos clients

Le deuxième pilier est le tunnel de conversion. C’est le parcours que vous dessinez pour amener un parfait inconnu à devenir un client fidèle. Il est illusoire de penser qu’une seule publicité suffit à convaincre quelqu’un qui ne vous a jamais vu. Le tunnel de conversion est une succession d’étapes logiques, une série de campagnes qui construisent la confiance et la désirabilité.

‘C’est comment vous allez amener la personne du point A au point B. Donc c’est une série de campagnes avec différentes offres et différents messages pour faire progresser votre client dans le parcours d’achat.’

Prenons l’exemple concret que j’ai partagé, celui de ma cliente dans le fitness. Nous n’avons pas directement vendu son programme. D’abord, nous avons lancé une campagne d’acquisition pour un challenge gratuit destiné aux jeunes mamans. L’objectif était de collecter des contacts qualifiés (2092 prospects pour moins de 800€) et de créer une première relation de confiance. Ce n’est qu’ensuite, après avoir apporté de la valeur, que nous avons présenté l’offre payante. Le résultat ? Un retour sur investissement de plus de 13. Sans ce ‘préchauffage’, les résultats auraient été incomparablement plus faibles. Votre tunnel peut varier (webinar, guide gratuit, quiz), mais le principe reste le même : attirer, éduquer, convertir.

Créer des offres irrésistibles à chaque étape

Enfin, le troisième pilier de la stratégie, ce sont les offres. Une offre n’est pas juste votre produit et son prix. C’est la proposition de valeur que vous faites à une étape précise du tunnel.

‘À chaque étape du funnel, vous allez présenter différentes offres généralement, ça peut être des offres gratuites […] ou des offres plus commerciales. […] typiquement dans l’e-commerce, on va proposer la livraison offerte pour la première commande, un pourcentage sur la première commande également.’

Pour une audience froide qui ne vous connaît pas, l’offre doit être à faible engagement : un contenu gratuit, un quiz, une checklist. Le but est de capter l’attention et d’obtenir un contact. Pour une audience tiède qui a déjà interagi avec vous (visite du site, vue de vidéo), l’offre peut être une promotion de découverte, un témoignage client puissant ou un webinaire. Pour une audience chaude (ajout au panier, prospects qualifiés), l’offre doit lever les dernières objections : une garantie, une offre limitée dans le temps, une facilité de paiement. Adapter l’offre au niveau de maturité de votre prospect est essentiel pour maximiser vos taux de conversion à chaque étape du parcours.

Compétence n°2 : l’art de l’angle marketing pour capter l’attention

Une fois votre stratégie définie, vous savez à qui vous parlez et ce que vous voulez leur dire. Mais *comment* allez-vous le dire ? C’est là qu’intervient la deuxième compétence cruciale : la maîtrise des angles marketing. C’est un concept souvent négligé, mais qui est au cœur d’une publicité réussie.

‘On parle toujours de créa, de vidéos et de copywriting, mais on ne parle jamais de l’angle d’approche de la publicité, c’est-à-dire l’idée qu’il y a derrière la pub et comment vous allez attirer l’attention de vos prospects.’

L’angle marketing, c’est le prisme à travers lequel vous présentez votre offre. C’est l’idée maîtresse qui va servir de fil rouge à votre visuel et à votre texte. Un même produit peut être vendu sous des dizaines d’angles différents. Pour vous aider à les définir, je vous propose de vous poser systématiquement trois questions avant même de penser à ouvrir Canva ou Google Docs.

Quel message essentiel voulez-vous transmettre ?

La première question concerne le message central. Que voulez-vous que votre audience retienne en une fraction de seconde ? Pour mon propre challenge Facebook Ads, plusieurs angles étaient possibles. Je pouvais axer mon message sur le fait que la technique ne suffit plus, un angle qui parle à ceux qui sont frustrés. Je pouvais aussi parler du développement d’une nouvelle compétence monétisable, un angle qui attire les freelances et les agences. Un autre angle pouvait être celui de la nouveauté : ‘Je pourrais également avoir un axe sur la nouveauté et dire que je n’ai jamais fait un challenge comme celui-ci auparavant.’ Chacun de ces angles va donner naissance à une publicité complètement différente dans son ton et son approche, même si l’offre finale reste la même. Choisir un angle, c’est choisir une porte d’entrée dans l’esprit de votre prospect. Essayer de tout dire en même temps, c’est garantir que rien ne sera retenu.

Quel bénéfice unique allez-vous mettre en lumière ?

La deuxième question porte sur le bénéfice. Votre produit a probablement plusieurs avantages, mais une publicité efficace se concentre sur un seul bénéfice majeur pour être percutante. Reprenons l’exemple d’une simple coque d’iPhone.

‘On pourrait mettre en avant différents bénéfices comme le fait que elle soit ultra résistante, qu’elle soit flexible, qu’elle soit jolie et qu’elle protège le téléphone mieux que les autres coques.’

Vouloir vanter tous ces points dans une seule publicité de 15 secondes est une erreur. Le message devient confus. Vous devez faire un choix. Un angle pourrait être la ‘résistance à toute épreuve’, avec une vidéo montrant un téléphone tomber sans une égratignure. Un autre angle pourrait être le ‘design unique’, avec un visuel très esthétique. Un troisième pourrait être la ‘finesse absolue’, pour ceux qui détestent les coques épaisses. En isolant un bénéfice par publicité, vous créez un message clair, mémorable et beaucoup plus convaincant.

Comment adapter votre angle au niveau de conscience du prospect ?

La dernière question, et peut-être la plus stratégique, est de savoir où se situe votre prospect dans son parcours de décision. On ne parle pas de la même manière à quelqu’un qui ignore avoir un problème et à quelqu’un qui est sur le point d’acheter votre produit.

‘Votre angle d’approche va varier en fonction du niveau de conscience de vos prospects. […] si vous vous adressez à des personnes qui sont pas encore conscientes du problème […], vous allez plutôt justement parler du problème. […] Par contre pour les personnes qui sont déjà prêtes à acheter, […] elles ont des objections et vous allez donc devoir rassurer ces personnes-là.’

Pour un prospect ‘froid’ (inconscient ou conscient du problème), l’angle doit être éducatif : mettre en lumière la douleur, le problème, ou une opportunité manquée. Pour un prospect ‘tiède’ (conscient de la solution), l’angle peut être comparatif, en montrant pourquoi votre solution est meilleure. Pour un prospect ‘chaud’ (conscient du produit), l’angle doit lever les derniers freins : la peur de l’échec, le prix, la complexité. Par exemple, une publicité de retargeting pour un abandon de panier ne reparlera pas des bénéfices de base, mais pourra avoir un angle axé sur la ‘garantie satisfait ou remboursé’ ou ‘l’avis d’un client qui hésitait aussi’. Ce travail d’ajustement est la marque des marketeurs les plus performants.

Compétence n°3 : la création publicitaire, votre levier de performance ultime

Vous avez votre stratégie et vos angles marketing. Il est temps de passer à la dernière compétence, celle qui rend vos idées visibles et désirables : la création publicitaire. C’est ici que la magie opère, mais c’est aussi là que de nombreux annonceurs s’arrêtent, faute de méthode. La création ne se résume pas à trouver une jolie image. C’est un processus structuré qui englobe trois éléments : le format, le contenu (visuel) et le texte (copywriting).

Le triptyque gagnant : multiplier les formats, les contenus et les textes

L’erreur la plus commune est de créer une seule publicité par idée. Or, une seule idée, un seul angle marketing, peut et doit être décliné en une multitude de publicités. C’est le principe même du testing créatif.

‘Si on reprend l’exemple de l’angle d’approche de la nouveauté de mon challenge et bien je pourrais avoir trois formats. Je pourrais avoir une vidéo, une image unique et un carrousel. Donc j’ai déjà trois pubs différentes pour une seule idée.’

Et ce n’est que le début. Pour la vidéo, vous pouvez faire un face caméra et une vidéo animée. Pour l’image, vous pouvez tester différentes photos de vous, différents textes incrustés. Le carrousel peut présenter les différents modules de votre offre. En quelques minutes, vous passez d’une seule publicité à cinq, six, voire dix variations. Pourquoi est-ce si important ? Parce que vous ne savez jamais à l’avance ce qui va fonctionner. De plus, les utilisateurs ont des préférences différentes : certains aiment les vidéos, d’autres préfèrent scanner une image. En variant les formats, vous maximisez vos chances de toucher chaque segment de votre audience de la manière la plus efficace.

Produire du contenu qui stoppe le scroll et captive l’attention

Le volume et la qualité de vos contenus créatifs sont directement corrélés à votre succès. Les chiffres de Facebook sont sans appel : ‘Les annonceurs les plus performants utilisent 11 fois plus de contenu créatif que les annonceurs moyens. […] le ROS d’une campagne peut varier jusqu’à 1100 % entre un contenu créatif qui est très performant et un contenu créatif qui est sous performant.’ Cela signifie que le simple fait de changer le visuel, pour une même audience et un même texte, peut multiplier votre retour sur investissement par 11. C’est colossal.

Vous devez donc organiser une véritable production de contenu. Pour les images, visez des visuels de haute qualité, authentiques, qui présentent votre produit en contexte et qui intègrent du texte pour donner du contexte rapidement. Pour les vidéos, l’optimisation mobile est non-négociable.

‘Vous devez avoir dès le départ quelque chose qui capte l’attention […] dans les trois premières secondes. […] Essayez également d’avoir si possible le message qui est véhiculé dans les 5 ou 6 premières secondes […]. N’oubliez pas que le format de la vidéo est important. Essayez d’avoir des vidéos au format carré au 4/5ème pour le fil et bien sûr des vidéos au format 9/16ème pour les stories.’

Pensez sous-titres, rythme rapide, et narration visuelle. L’objectif n’est pas de faire un film, mais de communiquer une idée clairement et rapidement à quelqu’un qui fait défiler son fil d’actualité sur son smartphone.

Rédiger un copywriting qui convertit avec la formule AIDA

Le dernier élément est le texte de votre publicité. Il doit être en parfaite synergie avec votre angle et votre visuel. Une méthode simple et éprouvée pour structurer votre texte est la formule AIDA : Attention, Intérêt, Désir, Action. J’ai moi-même utilisé cette structure pour la publicité de mon challenge, basée sur l’angle de la nouveauté.

A – Attention : L’accroche. Elle doit être courte, percutante et en lien direct avec l’angle. Pour moi, c’était : ‘Je n’ai encore jamais fait ça avant.’ Cette phrase crée une curiosité immédiate chez ceux qui me suivent.

I – Intérêt : Une fois l’attention captée, il faut susciter l’intérêt en décrivant de quoi il s’agit. J’ai expliqué le format : ‘Il s’agit d’un challenge totalement gratuit et qui va durer 10 jours […]. Tout se passera en ligne au sein d’un groupe Facebook privé.’

D – Désir : C’est ici que vous développez les bénéfices et la transformation. Qu’est-ce que la personne va obtenir ? J’ai détaillé les résultats attendus : ‘Nous passerons tout en revue pour transformer vos publicités en aimant à conversion et créer votre système de vente en continue.’

A – Action : Enfin, l’appel à l’action doit être clair, direct et simple. Dites exactement ce que la personne doit faire : ‘Cliquez sur le lien ci-dessous ou le bouton s’inscrire.’ Ce travail de rédaction doit être fait pour chaque angle marketing que vous avez défini, créant ainsi des textes variés et adaptés à chaque message.

Conclusion : Devenez le marketeur, pas seulement le technicien

Nous avons parcouru beaucoup de chemin. Nous avons vu que s’acharner sur les réglages techniques de Facebook Ads est une bataille d’arrière-garde. La véritable guerre de l’attention et de la conversion se gagne sur un autre terrain : celui du marketing.

‘Le message que je voulais vous faire passer, c’est que la technique n’est plus un problème aujourd’hui sur Facebook parce que vous pouvez simplifier et automatiser un maximum de paramétrage technique pour vous concentrer sur le plus important, c’est-à-dire le marketing, la stratégie et la création de contenu qui performe.’

Cette évolution n’est pas une menace, mais une formidable libération. Elle nous force à revenir à l’essence de notre métier : comprendre profondément l’humain, construire des stratégies cohérentes et communiquer de manière créative. Les trois compétences que nous avons détaillées – la Stratégie, l’Angle marketing et la Création publicitaire – sont les nouveaux piliers de la performance. Elles sont interdépendantes et forment un système vertueux. Une bonne stratégie nourrit des angles pertinents, qui inspirent des créations percutantes.

Alors, la prochaine fois que vous ouvrirez votre gestionnaire de publicités, ne vous demandez pas quel bouton cliquer. Demandez-vous : à qui est-ce que je m’adresse vraiment ? Quelle est mon offre la plus irrésistible ? Quel est l’angle le plus puissant pour la présenter ? Et comment puis-je le décliner en 10 publicités différentes ? En adoptant cette mentalité, vous ne serez plus dépendant des changements d’algorithme. Vous maîtriserez des principes intemporels. Vous cesserez d’être un simple technicien pour devenir un véritable marketeur stratège. Et c’est là que se trouve la clé de la rentabilité durable sur Facebook Ads.

Questions fréquentes sur les nouvelles compétences Facebook Ads

Pourquoi les réglages techniques sur Facebook Ads sont-ils moins importants aujourd’hui ?

Les réglages techniques ont perdu de leur superbe car l’algorithme de Facebook est devenu extrêmement performant pour optimiser les campagnes à notre place. Il analyse des milliards de signaux en temps réel pour trouver les personnes les plus susceptibles de convertir. Lui donner des audiences trop restreintes ou des réglages trop complexes revient à lui brider les ailes. La tendance est donc à la simplification (structures de campagnes, placements automatiques, budgets au niveau de la campagne) pour laisser l’intelligence artificielle faire son travail d’optimisation, nous permettant de nous concentrer sur des éléments plus stratégiques comme l’offre et le message.

‘Facebook a pris le dessus. Son algorithme est devenu plus intelligent que le marketeur pour cibler une audience et faire un travail d’optimisation. Alors qu’auparavant, le marketeur faisait ce travail. […] Aujourd’hui, la méthodologie de testing est un peu changée parce que Facebook aujourd’hui fait ce travail de recherche à la place du marketeur quand on lui donne une audience large.’

Quelles sont concrètement les 3 compétences essentielles pour un marketeur Facebook en 2024 ?

Les trois compétences clés qui remplacent la pure technicité sont : 1. La Stratégie, qui consiste à définir ses personas, son tunnel de vente et ses offres. 2. L’Angle Marketing, c’est-à-dire l’idée centrale et l’approche choisie pour présenter son offre dans une publicité. 3. La Création Publicitaire, qui englobe la production de visuels (images, vidéos), le choix des formats (carré, story, carrousel) et la rédaction des textes (copywriting). La maîtrise de ces trois piliers permet de créer des campagnes pertinentes et performantes, car elles se concentrent sur le message et le parcours client plutôt que sur les simples réglages de la plateforme.

‘Ce qui va vraiment faire la différence, c’est la stratégie que vous allez adopter et les différentes publicités que vous allez lancer et c’est justement de ça dont je voulais vous parler aujourd’hui, ces fameuses compétences clés partagées par les meilleurs marketeurs Facebook.’

Comment définir un bon ‘angle marketing’ pour une publicité Facebook ?

Un bon angle marketing est l’idée directrice qui rend votre publicité unique et captivante. Pour le définir, il faut répondre à trois questions avant de créer quoi que ce soit. Premièrement, quel message principal voulez-vous faire passer (ex: la nouveauté, la simplicité, l’efficacité) ? Deuxièmement, quel bénéfice spécifique du produit voulez-vous mettre en avant (ex: la résistance, le design, le prix) ? Troisièmement, à quel niveau de conscience de votre prospect vous adressez-vous (parle-t-on du problème à un inconnu ou lève-t-on une objection pour un client potentiel) ? Un angle clair et unique par publicité est la clé pour un message percutant.

‘On parle toujours de créa, de vidéos et de copywriting, mais on ne parle jamais de l’angle d’approche de la publicité, c’est-à-dire l’idée qu’il y a derrière la pub et comment vous allez attirer l’attention de vos prospects.’

Quelle est l’importance de la création publicitaire (créa) dans la performance d’une campagne ?

La création publicitaire est devenue le levier de performance le plus important. Selon Facebook, l’écart de retour sur investissement (ROS) peut atteindre 1100% entre une très bonne et une mauvaise créa, pour une même audience. De plus, les annonceurs les plus performants testent en moyenne 11 fois plus de contenus créatifs que les autres. Cela signifie que votre capacité à produire et tester en volume des images et des vidéos de qualité, adaptées aux formats mobiles, est directement liée à la rentabilité de vos campagnes. Le contenu est ce qui fait la différence dans le fil d’actualité.

‘Le ROS d’une campagne peut varier jusqu’à 1100 % entre un contenu créatif qui est très performant et un contenu créatif qui est sous performant. Donc imaginez, vous ciblez une audience, vous avez un contenu créatif qui est pas terrible et bien vous avez, on va dire un ROS qui peut être 11 fois moins élevé que si vous avez un super contenu créatif pour cette audience.’

Comment structurer un tunnel de vente simple et efficace sur Facebook ?

Un tunnel de vente efficace consiste à accompagner le prospect à travers plusieurs étapes. Une structure simple commence par une campagne d’acquisition (Trafic ou Conversions) visant une audience froide avec une offre gratuite à forte valeur (lead magnet) comme un quiz, un guide ou un challenge. L’objectif est de collecter des emails et de créer un premier contact positif. Ensuite, une deuxième série de publicités (campagne de retargeting) cible les personnes qui se sont inscrites (et d’autres audiences tièdes) avec l’offre payante principale, en mettant l’accent sur les bénéfices et en levant les objections. Cette approche en deux temps est bien plus rentable qu’une promotion directe auprès d’inconnus.

‘C’est une série de campagnes avec différentes offres et différents messages pour faire progresser votre client dans le parcours d’achat.’

Faut-il privilégier les images ou les vidéos dans ses publicités Facebook ?

Il ne faut pas choisir, il faut utiliser les deux. Les meilleures campagnes sont celles qui mixent différents formats publicitaires. Certaines personnes de votre audience seront plus réceptives à des vidéos dynamiques qui racontent une histoire, tandis que d’autres préféreront la clarté et la rapidité d’une image ou d’un carrousel. En proposant une variété de formats, vous maximisez vos chances de capter l’attention de chaque type d’utilisateur. La règle d’or est de tester systématiquement plusieurs formats (image unique, carrousel, vidéo) pour chaque angle marketing que vous développez.

‘C’est pas parce que je parle de vidéo que vous devez négliger les images parce que Facebook a déjà expliqué que les campagnes qui mixent des vidéos et des images performment le mieux.’

Comment sortir de la ‘phase d’apprentissage limité’ avec cette nouvelle approche ?

Ironiquement, la meilleure façon de sortir de la phase d’apprentissage (qui requiert environ 50 conversions par semaine) est souvent de moins se focaliser sur la technique et plus sur la stratégie. Une offre plus attractive, un angle marketing plus percutant ou une créa plus convaincante augmenteront naturellement votre taux de conversion. Cela vous permettra d’atteindre le seuil de 50 événements plus rapidement. De plus, simplifier votre structure de campagne en regroupant les budgets au niveau de la campagne (CBO) et en utilisant des audiences plus larges permet de consolider les données et d’aider l’algorithme à sortir plus vite de cette phase critique.

‘Même si je prenais le temps de donner une réponse très détaillée et que la personne appliquait à la lettre ma recommandation, il se peut que ces modifications techniques n’affectent même pas la rentabilité de la campagne. Pourquoi allez-vous me dire ? Eh bien parce que Facebook a pris le dessus.’

En quoi consiste la méthode AIDA pour rédiger un texte publicitaire persuasif ?

AIDA est un acronyme pour une structure de copywriting classique et très efficace : Attention, Intérêt, Désir, Action. 1. Attention : commencez par une accroche forte et courte pour stopper le scroll. 2. Intérêt : expliquez rapidement de quoi il s’agit et ce que la personne va y trouver. 3. Désir : développez les bénéfices, la transformation et la valeur de votre offre pour que la personne se projette. 4. Action : terminez par un appel à l’action très clair et direct, en disant précisément ce que l’utilisateur doit faire (cliquer, s’inscrire, acheter). Cette formule simple permet de construire un argumentaire logique et persuasif.

‘Une fois que vous avez écrit l’accroche qui va demander l’attention de votre public cible, moi ce que je vous conseille de faire […] c’est d’utiliser la formule AIDA pour écrire la suite. Donc on a déjà fait le A de AIDA qui est l’attention.’


Épisodes similaires