Introduction : Le secret que 90% des annonceurs ignorent sur leurs campagnes média
Imaginez un instant. Vous êtes sur le point d’investir 100 000 euros dans une campagne publicitaire sur les réseaux sociaux. Vous avez peaufiné votre ciblage, optimisé votre budget, et vous êtes prêt à appuyer sur le bouton ‘lancer’. Mais vous avez négligé un détail, un seul, qui représente pourtant près de 50% de vos chances de succès. Ce détail, c’est la création. C’est le message visuel que vos futurs clients verront. Et la plupart du temps, il est relégué au second plan, traité comme une simple formalité. C’est une erreur qui coûte des millions, et c’est le problème que j’ai vu, vécu et décidé de résoudre.
Je m’appelle Jérémy Bendayan, et avant de fonder Splasher, mon agence de création vidéo, j’ai passé cinq ans à la tête d’Ad Advisors, une agence média où nous gérions plus de 100 millions d’euros de budget par an pour des géants comme Tinder ou Ubisoft. J’étais aux premières loges pour voir comment les plus grandes marques du monde dépensaient leur argent. Et ce que j’ai vu m’a frappé : un décalage immense entre les investissements colossaux dans l’achat d’espace et le sous-investissement chronique dans ce qui remplit cet espace. On me disait : ‘tu peux pas acheter des images sur stock ou tu peux pas me faire un petit truc ?’. Cette question, je l’ai trop entendue. Elle symbolise une incompréhension fondamentale du fonctionnement actuel de la publicité digitale.
Aujourd’hui, les algorithmes de Google, Facebook ou TikTok sont des génies de l’optimisation. Ils savent mieux que nous qui cibler et à quel prix. Le terrain de jeu a changé. La seule véritable variable sur laquelle nous, humains, avons encore un contrôle total et un avantage compétitif, c’est la créativité. C’est la qualité et la pertinence de la vidéo publicitaire que vous allez leur donner à manger. Dans cet article, je ne vais pas seulement vous expliquer pourquoi la vidéo est importante. Je vais vous partager le cheminement qui m’a mené à cette conviction, et vous livrer la méthodologie exacte que nous appliquons chez Splasher pour créer des vidéos qui ne sont pas juste ‘jolies’, mais qui sont de véritables moteurs de performance pour vos campagnes média.
De la gestion de millions à la création de la vidéo qui convertit : mon parcours
Pour bien comprendre pourquoi j’ai tout quitté pour me lancer dans la création vidéo, il faut revenir quelques années en arrière. Avec mon associé Franck Carrazo, j’ai co-fondé Ad Advisors en sortant de l’université. Nous étions des passionnés du web, des purs players de l’acquisition. Notre métier, c’était de prendre le budget d’un client et de le faire fructifier sur Google, Facebook, YouTube… Nous étions obsédés par la performance, le ROI, l’optimisation. Et ça a marché. En cinq ans, nous avons accompagné plus de 400 clients et géré des budgets qui donnent le vertige. Je me souviens encore de nos campagnes pour Tinder, où nous dépensions un million d’euros par mois sur 20 pays. C’était une école incroyable. On a appris sur le tas, en gérant des campagnes d’installation d’application à très grande échelle, en travaillant main dans la main avec les équipes de Google et Facebook. J’ai eu la chance de voir de l’intérieur comment ces machines fonctionnaient.
Le mur invisible : pourquoi nos clients échouaient en vidéo
Au fil des années, un constat s’imposait de plus en plus clairement. Google et Facebook nous le répétaient sans cesse : ‘il faut absolument vous monter sur la vidéo parce que en 2021, il y aura 80 % du trafic web qui sera vidéo.’ La tendance était évidente, inévitable. Pourtant, nos clients, même les plus gros, patinaient. Ils continuaient d’allouer 90% de leur budget à des formats traditionnels comme le search. Chaque fois que nous essayions de les pousser vers la vidéo, nous nous heurtions à un mur. Un mur composé de trois briques principales :
- Le coût perçu : La première objection était toujours la même. ‘Attendez, la vidéo ça coûte super cher. On n’a pas les moyens de se payer une vidéo à 10 000, 15 000, 20 000 euros’. Cette perception de la vidéo comme un produit de luxe, un spot TV miniature, était un frein psychologique énorme.
- Le manque d’optimisation : Quand ils produisaient des vidéos, c’était souvent avec des agences créatives traditionnelles qui ne comprenaient rien aux codes des réseaux sociaux. Elles livraient de très belles créations, mais totalement inadaptées. Résultat : dès qu’on les lançait en campagne, les performances étaient catastrophiques.
- Le recyclage inefficace : La pire approche, et la plus courante, était de nous donner leur publicité télévisée en nous demandant de la diffuser sur le digital. C’est comme essayer de faire entrer un carré dans un rond. Les formats, les durées, les messages, rien ne correspondait. Et, sans surprise, les résultats étaient désastreux.
C’était frustrant pour nos clients, qui perdaient de l’argent, et pour nous, qui savions qu’un potentiel de croissance énorme leur échappait. On avait beau être les meilleurs experts en media buying, si la matière première – la créa – était mauvaise, on ne pouvait pas faire de miracles. C’est là que le déclic s’est produit.
La naissance de Splasher : la solution née d’un problème
Le vrai tournant a été de comprendre que le problème n’était pas la vidéo en soi, mais la manière de l’aborder. La chaîne de production était inversée. Tout le monde partait de l’idée créative pour ensuite essayer de la ‘pousser’ sur les médias. J’ai réalisé qu’il fallait faire exactement l’inverse.
‘Il faut vraiment créer une offre où tu as une agence qui va partir du plan média, qui va regarder le plan média du client et qui va proposer une stratégie créa qui est vraiment adaptée au plan média.’
C’est de cette idée qu’est né Splasher. Une agence qui ne demande pas ‘Quelle vidéo voulez-vous ?’ mais ‘Où allez-vous la diffuser ?’. Une agence qui combine l’expertise média que nous avions acquise pendant des années avec une vraie force de production créative, apportée par notre troisième associé, Michael Toman, réalisateur de talent. Notre premier client test, Aveu, une application de rencontre, a parfaitement résumé notre proposition de valeur. Il nous a dit : ‘Les gars, je vire mon agence créa, ils comprennent rien aux médias. Prenez une partie de mon budget média, et faites-moi des vidéos qui fonctionnent.’ C’était la validation dont nous avions besoin. Il avait compris que la créa n’est pas une dépense, mais un investissement direct dans la performance de la campagne. C’est cette philosophie qui est aujourd’hui l’ADN de Splasher.
L’automatisation a changé les règles : pourquoi la créa est votre seul véritable levier
Pour saisir l’ampleur de la révolution en cours dans la publicité digitale, j’aime utiliser une analogie que Google nous avait partagée. C’est l’histoire du jeu de Go, ce jeu de stratégie chinois millénaire, réputé pour sa complexité. Pendant des années, le meilleur joueur du monde était resté invaincu face à une machine. Puis, Google a créé un premier algorithme. Ils lui ont fait analyser des milliers de parties des plus grands maîtres. Cet algorithme a réussi à battre le champion du monde 3 à 0. C’était déjà une prouesse. Mais la suite est encore plus fascinante.
Deux ans plus tard, ils ont créé un nouvel algorithme. Cette fois, ils ne lui ont donné aucune donnée humaine, aucune partie de maître à analyser. Ils lui ont juste appris les règles du jeu et lui ont dit : ‘Joue 1000 parties contre toi-même’. Cet algorithme, en apprenant seul, a ensuite affronté le premier. Le score ? 30 à 0. Sans appel. La leçon est profonde :
‘Aujourd’hui les algorithmes sont capables de créer leurs propres données et sont beaucoup plus puissants quand l’humain n’intervient pas.’
Cette histoire, c’est exactement ce qui s’est passé avec les plateformes publicitaires. Il y a quelques années, notre valeur en tant qu’agence média résidait dans notre capacité à manipuler finement les campagnes : le ciblage, les enchères, les placements… Nous passions nos journées à optimiser des détails techniques. Aujourd’hui, l’algorithme fait tout ça mieux que nous. Lui dire qui cibler est presque devenu contre-productif. Il est devenu le meilleur joueur de Go du monde. Alors, quel est notre rôle ? Si la machine gère la distribution, notre seule fonction à haute valeur ajoutée est de gérer ce que l’on distribue. Notre rôle est de nourrir la machine avec la meilleure matière première possible : des créations publicitaires pertinentes, variées et percutantes. La créa n’est plus la cerise sur le gâteau, c’est le gâteau lui-même. Des études de Facebook le confirment : la créa a un impact de 47% sur la conversion d’une campagne. C’est le premier levier, loin devant le ciblage ou l’enchère. Ignorer cela, c’est comme envoyer un pilote de F1 sur la piste avec une voiture sans moteur. C’est pourquoi investir dans une vidéo publicitaire performante n’est plus une option, c’est une nécessité absolue pour survivre et performer.
La méthodologie Splasher : comment construire une vidéo publicitaire qui écrase la concurrence
Comprendre l’importance de la créa, c’est la première étape. La seconde, beaucoup plus complexe, est de savoir comment la produire efficacement. Chez Splasher, nous avons développé une méthodologie qui repose sur des principes contre-intuitifs par rapport à une agence de communication traditionnelle. Notre but n’est pas de gagner un prix créatif, mais de générer des résultats business pour nos clients. Voici les piliers de notre approche.
Étape 1 : Partir du plan média, et non d’une idée créative
C’est le changement de paradigme le plus fondamental. Une agence classique va organiser un brainstorming pour trouver ‘LA’ grande idée. Ensuite, elle va décliner cette idée sur les différents supports. C’est une approche ‘top-down’ qui ne fonctionne plus. Nous faisons l’inverse. La première question que nous posons à un client est : ‘Montrez-nous votre plan média. Où dépensez-vous votre argent ?’ Est-ce à 70% sur des stories Instagram, 20% sur du YouTube TrueView et 10% sur TikTok ? Parfait. Notre stratégie créative partira de là. Chaque plateforme a ses propres codes, ses propres formats, ses propres usages. Une vidéo qui performe sur TikTok sera probablement un échec sur YouTube. Nous commençons donc par une analyse approfondie des ‘best practices’ de chaque canal prioritaire pour le client. C’est seulement après cette analyse que le travail créatif commence.
‘On part du plan média pour construire des créas. (…) Regarde où tu dépenses, ce que c’est sur TikTok, Snap, Insta, YouTube. En fonction du canal, tu vas regarder quels sont les codes, quelles sont les best practice et après tu vas adapter tes créatives en fonction.’
Cette approche ‘bottom-up’ garantit que chaque euro investi dans la création est directement aligné avec les investissements média, maximisant ainsi les chances de performance.
Étape 2 : L’art de nourrir l’algorithme, pourquoi une seule vidéo ne sert à rien
Une autre erreur commune est de penser en termes de ‘LA’ vidéo parfaite. On met tout son budget et ses espoirs dans une seule création. C’est une stratégie extrêmement risquée, un véritable ticket de loterie. Dans le monde de l’automatisation, la performance naît de la diversité et du test. Les algorithmes ont besoin de matière pour travailler, pour apprendre et pour trouver la combinaison parfaite entre une créa, une audience et un message. C’est pourquoi nous ne livrons jamais une seule vidéo. Notre approche est basée sur le volume.
‘Si tu veux aller chercher la perf sur tes campagnes média, il t’en faut pas une vidéo mais il t’en faut 10, 15, 20, 30 pour faire des tests pour nourrir les algorithmes et pour aller chercher tout le temps de la perf intéressante.’
Concrètement, pour une même campagne, nous allons produire des dizaines de variations. Nous allons tester différents ‘hooks’ (les 3 premières secondes), différents angles de message (le prix, la fonctionnalité, le bénéfice émotionnel), différents appels à l’action, différents formats (carré, vertical), et différentes longueurs. L’objectif n’est pas de deviner quelle sera la meilleure, mais de fournir un buffet suffisamment varié pour que l’algorithme puisse lui-même trouver les versions gagnantes pour chaque segment d’audience. C’est une approche scientifique de la créativité, où l’on multiplie les hypothèses pour laisser la data trancher.
Étape 3 : Acting vs Motion Design, deux armes pour une même guerre
Pour produire ce volume de créations, nous avons développé deux pôles de production complémentaires qui répondent à la quasi-totalité des besoins des annonceurs. Au début, nous ne faisions que de l’acting, c’est-à-dire des tournages avec des acteurs. C’est idéal pour créer une connexion humaine, démontrer un produit en situation réelle ou raconter une histoire incarnée. Cependant, nous nous sommes vite rendu compte que nous passions à côté d’une grande partie du marché.
‘On s’est rendu compte qu’on perdait une grosse part du gâteau et donc on a créé le pôle motion.’
De nombreux clients possédaient déjà des ‘assets’ créatifs : des photos, des vidéos de leurs produits, des éléments de charte graphique. Ils n’avaient pas besoin d’un tournage, mais d’une manière de transformer ces éléments bruts en vidéos publicitaires dynamiques et optimisées. C’est le rôle de notre pôle Motion Design. Nos équipes récupèrent les assets existants et les animent pour créer des vidéos percutantes, parfaitement adaptées aux codes des réseaux sociaux. Aujourd’hui, notre modèle repose sur ces deux piliers :
- Le pôle Acting : On part d’une feuille blanche. On écrit des scripts, on caste des acteurs, on organise le tournage, le montage… C’est la solution pour les marques qui ont besoin de créer du contenu original de A à Z.
- Le pôle Motion : On part des assets existants du client. On les sublime, on les remonte, on les anime pour créer des vidéos optimisées. C’est la solution idéale pour la rapidité, l’agilité et pour les marques avec une direction artistique déjà bien établie.
Cette double compétence nous permet d’être extrêmement flexibles et de proposer une stratégie vidéo complète, en nous adaptant constamment aux besoins et aux ressources de nos clients.
S’adapter ou mourir : les codes de la vidéo sur chaque plateforme
Une fois la méthodologie en place, le nerf de la guerre est l’exécution. Une stratégie média-first ne vaut rien si l’on ne maîtrise pas les codes de chaque plateforme. Ce qui fonctionne sur l’une peut être un échec cuisant sur l’autre. C’est un travail de veille et d’adaptation constant, car ces codes évoluent à une vitesse folle. Voici un aperçu de notre approche par canal.
Facebook & Instagram : L’ère des formats courts et de l’impact immédiat
Sur ces plateformes, nous sommes en compétition constante pour l’attention. L’utilisateur ‘scrolle’ frénétiquement. Nous avons moins de trois secondes pour capter son intérêt. Les vidéos doivent donc être conçues pour un impact maximal et une consommation rapide. Cela se traduit par des principes très concrets : des vidéos très courtes et dynamiques, pensées pour être visionnées sans le son (les sous-titres sont non négociables), avec un format vertical (9:16) pour occuper tout l’écran du mobile. Le message principal et la marque doivent apparaître dès les premières secondes. On oublie les longues introductions et les logos qui n’apparaissent qu’à la fin. C’est ce type de production, inspiré par ce que nous faisons, qui a poussé des agences comme DHS Digital, l’agence de Danilo qui m’interviewe, à développer leur propre pôle créa. C’est la preuve que le marché a compris cette nécessité d’adapter le contenu aux spécificités du canal.
TikTok : La révolution de l’authenticité et du contenu ‘natif’
TikTok est un univers à part. Tenter d’y diffuser une publicité classique, léchée et corporative, est le meilleur moyen de se faire rejeter par la communauté. Ici, la clé est l’authenticité. Les utilisateurs ne veulent pas voir des publicités, ils veulent voir des TikToks. La nuance est fondamentale. Pour performer, une marque doit adopter les codes de la plateforme : utiliser les musiques tendances, participer aux challenges, utiliser les effets natifs de l’application. Le contenu doit ressembler à ce que pourrait créer un utilisateur lambda. C’est un exercice d’humilité pour les marques. J’en ai fait l’expérience moi-même.
‘Je me suis lancé sur TikTok il y a 2 semaines. (…) tu vois en 2 semaines, j’ai déjà 3000 followers. (…) je communique des vidéos sur mon métier, sur ma niche et cetera mais ça intéresse des gens.’
Cette expérience m’a confirmé que la valeur sur TikTok réside dans le contenu organique et authentique. C’est pourquoi nous lançons une offre spécifique pour accompagner les marques sur ce terrain, en se concentrant non pas sur la publicité payante (le ‘paid’), mais sur la création de contenu organique qui résonne avec la plateforme. C’est une approche totalement différente, qui demande de lâcher prise sur le contrôle de l’image de marque pour mieux s’intégrer à la culture locale.
YouTube : Maîtriser l’art des formats multiples
YouTube offre un éventail de formats publicitaires qui demandent chacun une approche créative distincte. D’un côté, nous avons les ‘Bumper Ads’, ces formats ultra-courts de 6 secondes non ‘skippables’. L’exercice consiste à faire passer un message unique et percutant dans un temps record. C’est un excellent format pour la notoriété et la répétition. De l’autre, il y a les formats ‘TrueView for Action’, conçus pour la performance. Ici, la vidéo peut être plus longue, mais les 5 premières secondes sont absolument cruciales, car l’utilisateur peut choisir de passer l’annonce. L’enjeu est de donner une raison de rester, de créer un ‘hook’ suffisamment puissant pour inciter à regarder la suite, puis de guider l’utilisateur vers une action claire. Sur YouTube, le contexte de visionnage est aussi différent : les gens sont souvent là pour un contenu plus long, plus posé. On peut se permettre de développer un storytelling un peu plus élaboré, à condition d’avoir passé le cap fatidique des 5 secondes.
Conclusion : Arrêtez de louer un espace publicitaire, commencez à le posséder
Si je devais résumer tout mon parcours et mes convictions en une seule phrase, ce serait celle-ci : dans le marketing digital de demain, la créativité n’est pas une option, c’est l’infrastructure même de la performance. Nous avons passé des années à optimiser les tuyaux, à nous concentrer sur le ciblage, les enchères, l’algorithme. Aujourd’hui, les plateformes ont repris la main sur cette partie technique, et elles le font mieux que nous. Le nouveau champ de bataille, le seul où l’intelligence humaine et la stratégie font encore une différence radicale, c’est la qualité de ce que l’on met dans ces tuyaux.
Le shift mental à opérer est majeur. Il faut cesser de voir la création vidéo comme un centre de coût, et la considérer comme le plus puissant multiplicateur de votre budget média. Chaque euro investi dans une vidéo publicitaire performante, pensée pour son canal de diffusion et produite en volume pour être testée, rendra chaque euro de votre budget média plus efficace. C’est un changement de philosophie qui part d’une simple prise de conscience : le carburant de l’algorithme, c’est votre créativité. Si vous lui donnez du carburant de mauvaise qualité, attendez-vous à des performances médiocres. Si vous le nourrissez avec des créations variées, pertinentes et optimisées, il vous le rendra au centuple.
Alors, la prochaine fois que vous préparerez une campagne, ne vous demandez pas seulement ‘combien vais-je dépenser ?’, mais demandez-vous ‘qu’est-ce que je vais montrer ?’. La réponse à cette seconde question déterminera en grande partie le succès de la première. C’est le secret pour non seulement survivre, mais véritablement prospérer dans le paysage médiatique actuel.
Foire aux Questions (FAQ) sur la création de vidéo publicitaire performante
Pourquoi est-il crucial d’allouer un budget spécifique à la création vidéo ?
Allouer un budget spécifique à la création vidéo est crucial car la créativité est devenue le principal levier de performance des campagnes publicitaires, avec un impact mesuré à près de 47% sur la conversion. Dans un écosystème où les algorithmes automatisent le ciblage et l’achat d’espace, la qualité de la vidéo est la variable que vous contrôlez le plus. Considérer la créa comme une simple ligne de coût est une erreur ; c’est en réalité un investissement qui multiplie l’efficacité de chaque euro dépensé en média. Un annonceur intelligent réallouera une partie de son budget média, de 5 à 10%, vers la production créative pour nourrir l’algorithme avec des contenus de qualité et maximiser son retour sur investissement global.
‘Et en fait, c’est ça la logique qui est importante, c’est que les annonceurs ont tendance à à se lancer sur les réseaux en se disant je vais foutre 100 000 balles en média (…) mais ils pensent pas à la créa. Alors que la créa elle impacte 47 % de de la conversion.’
Quelle est la plus grande erreur que font les annonceurs avec la publicité vidéo ?
La plus grande erreur est de développer une idée créative dans le vide, puis d’essayer de la diffuser sur tous les réseaux sociaux. Cette approche est l’inverse de ce qui fonctionne. Les agences créatives traditionnelles imaginent une campagne et se demandent ensuite comment la médiatiser. La bonne logique est de partir du plan média : analyser où le budget sera dépensé (Facebook, TikTok, YouTube) et comprendre les codes et les formats spécifiques à chaque plateforme. C’est seulement après cette analyse qu’il faut concevoir les vidéos. Adapter une publicité télévisée pour le digital ou créer une vidéo générique sans penser au contexte de diffusion mène quasi systématiquement à des résultats décevants et à un gaspillage de budget.
‘Elles imaginent une créa et elles se disent OK, maintenant comment on va la médiatiser, comment on va la pousser sur les réseaux. C’est pas du tout la bonne logique, c’est d’abord, c’est ça c’est totalement l’inverse.’
Comment adaptez-vous une vidéo pour différentes plateformes comme Facebook et TikTok ?
L’adaptation ne consiste pas à simplement recadrer une vidéo. Il s’agit de repenser entièrement le contenu en fonction des codes culturels de chaque plateforme. Pour Facebook et Instagram, on privilégie des vidéos courtes, dynamiques, avec des sous-titres, conçues pour un impact immédiat dans un flux rapide. Pour TikTok, l’approche est radicalement différente : il faut créer du contenu qui ressemble à une vidéo native de la plateforme, en utilisant les musiques tendances, les challenges et en adoptant un ton authentique et moins publicitaire. L’objectif est de s’intégrer naturellement au contenu organique. Chaque plateforme nécessite une stratégie de production dédiée pour que le message soit reçu de manière pertinente par les utilisateurs.
‘En fonction du canal, tu vas regarder quels sont les codes, quelles sont les best practice et après tu vas adapter tes créatives en fonction. Donc nous, c’est vraiment un modèle qui est complètement différent.’
Combien de vidéos faut-il créer pour une seule campagne média efficace ?
Pour une campagne média efficace aujourd’hui, il ne faut surtout pas se contenter d’une seule vidéo. Une approche performante repose sur le volume et les tests. Il est nécessaire de produire entre 10 et 30 variations d’une même publicité. Ce volume permet de tester différents ‘hooks’ (les 3 premières secondes), différents messages, différents appels à l’action et différents formats. L’objectif est de fournir suffisamment de matière à l’algorithme de la plateforme publicitaire pour qu’il puisse apprendre, optimiser et diffuser la meilleure version de la vidéo au bon segment d’audience. Penser en termes de volume, c’est passer d’une stratégie de ‘chance’ à une stratégie scientifique d’optimisation continue.
‘Si tu veux aller chercher la perf sur tes campagnes média, il t’en faut pas une vidéo mais il t’en faut 10, 15, 20, 30 pour faire des tests pour nourrir les algorithmes et pour aller chercher tout le temps de la perf intéressante.’
Quelle est la différence entre une vidéo ‘acting’ et une vidéo en ‘motion design’ ?
La différence fondamentale réside dans le matériel de base et l’objectif. Une vidéo ‘acting’ part d’une feuille blanche : elle implique un tournage avec des acteurs, la création de scénarios et la capture de scènes réelles. C’est idéal pour créer de l’émotion, démontrer l’usage d’un produit et construire une connexion humaine. À l’inverse, une vidéo en ‘motion design’ part d’éléments créatifs existants (photos, logos, textes, vidéos brutes). Le travail consiste à animer et à assembler ces ‘assets’ pour créer une vidéo dynamique. C’est une solution plus rapide et agile, parfaite pour les marques qui ont déjà une banque d’images ou qui veulent expliquer un concept de manière visuelle et percutante sans organiser un tournage complet.
‘Soit ils ont des assets créatifs, des des images, des vidéos, on part de leurs assets pour construire des vidéos, soit ils n’ont rien et on démarre de zéro en faisant le tournage, montage, réalisation et cetera.’
Comment l’automatisation des plateformes publicitaires a-t-elle changé le rôle de la créativité ?
L’automatisation a radicalement changé la donne en rendant les optimisations techniques (ciblage, enchères) moins dépendantes de l’intervention humaine. Les algorithmes sont devenus experts pour trouver la bonne audience et le bon prix. Par conséquent, le rôle de la créativité est passé de ‘complémentaire’ à ‘central’. La vidéo publicitaire est devenue la principale variable sur laquelle les marketeurs peuvent agir pour influencer la performance. Le travail du spécialiste média moderne n’est plus de ‘bidouiller’ les paramètres, mais de fournir à l’algorithme un large éventail de créations de haute qualité pour qu’il puisse faire son travail d’optimisation. La créativité est le carburant de la machine publicitaire automatisée.
‘De là on apprend quoi ? C’est que aujourd’hui les algorithmes sont capables de créer leurs propres données et sont beaucoup plus puissants quand l’humain n’intervient pas.’

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