Derrière les chiffres : comment Smiirl a transformé la data en une machine de guerre sur Facebook Ads
Nous avons tous connu ce sentiment. Le regard fixé sur le gestionnaire de publicités Facebook, noyé sous un flot de chiffres : CPM, CTR, ROAS… On ajuste un budget ici, on coupe une publicité là, en espérant secrètement avoir pris la bonne décision. Mais au fond, comment savoir ? Comment transformer cette montagne de données brutes en une stratégie cohérente et prédictible, capable de vendre un produit B2B à des milliers d’exemplaires ? C’est le défi auquel Simon Briquet-Loggia, CMO chez Smiirl, a été confronté dès son arrivée en 2016. Smiirl, avec ses compteurs de likes physiques, est un produit fascinant, à mi-chemin entre l’objet design et l’outil marketing. Un produit que personne ne cherche activement sur Google. La question était donc simple mais redoutable : comment le vendre à grande échelle ? La réponse s’est construite au fil des années, non pas sur des intuitions, mais sur une analyse data obsessionnelle qui a fait de Facebook Ads leur principal moteur de croissance, représentant près de 90% de leur budget d’acquisition. Aujourd’hui, Simon nous ouvre les portes de sa salle des machines. Il ne s’agit pas de vous donner une recette miracle, mais de décortiquer la logique, les outils et les raisonnements qui ont permis à Smiirl de scaler ses campagnes. Préparez-vous à plonger dans l’envers du décor, là où chaque décision est alimentée par la donnée, pour construire une stratégie Facebook Ads en béton armé.
Smiirl : la genèse d’un produit unique, entre ‘Painkiller’ et ‘Vitamine’
Pour comprendre la complexité et l’intelligence de la stratégie publicitaire de Smiirl, il faut d’abord comprendre la nature de leur produit. À première vue, un compteur physique affichant en temps réel le nombre de followers Facebook ou Instagram peut sembler être un gadget, un ‘nice to have’. C’est ce que le jargon startup appelle une ‘vitamine’ : un produit qui améliore une situation existante mais ne résout pas une douleur cuisante. Pourtant, cette vision est incomplète. Comme l’explique Simon, la perception du produit change radicalement en fonction de la cible. Pour un commerce local, un restaurant ou un hôtel, le compteur Smiirl n’est pas une simple décoration. C’est une solution à un problème bien réel.
‘Dans le cas des small business, donc vraiment des commerces qui ont pignon sur rue, c’est clairement un painkiller. Ce qu’il faut comprendre pour eux, c’est que ce n’est pas forcément leur cœur de métier d’être expert sur les réseaux sociaux.’
Pour ces entrepreneurs, le compteur devient un outil tangible pour matérialiser leur présence en ligne, créer de l’engagement et briser la glace avec les clients. Il agit comme un ‘ice breaker’, transformant une interaction potentiellement intrusive (‘suivez-nous sur Instagram !’) en une conversation naturelle initiée par la curiosité du client. Le compteur devient l’équivalent digital d’une ‘terrasse pleine’, un signal de confiance et de popularité qui rassure et attire. Cette dualité est fondamentale, car elle conditionne toute l’approche marketing. On ne vend pas un ‘painkiller’ de la même manière qu’une ‘vitamine’. Le premier répond à une douleur immédiate avec une promesse de solution directe. Le second nécessite plus d’éducation, de storytelling et de séduction pour créer le besoin et démontrer sa valeur.
La force du design et de l’unicité sur un marché saturé
Au-delà de sa fonction, ce qui rend Smiirl si particulier, c’est son unicité. Le produit est né de la rencontre de trois profils complémentaires : un CEO avec la vision (Gauthier), un CTO capable de la concrétiser techniquement (Romain), et un designer pour lui donner une âme (Raphaël). Ce n’est pas anodin. Dans un fil d’actualité Facebook surchargé, un produit visuellement distinctif et élégant possède un avantage concurrentiel immense. Le design n’est pas juste un habillage, c’est un élément central de la proposition de valeur.
‘La plupart de nos clients tombent amoureux avant tout du design du compteur et puis après comprennent les enjeux business ou l’interaction du produit.’
Cette ‘attraction visuelle’ est le premier point de contact, l’hameçon qui capture l’attention. C’est sur cette base que la stratégie publicitaire peut ensuite dérouler son argumentation logique (créer de l’engagement, motiver les équipes, etc.). L’expérience auditive, ce petit ‘clic-clac’ mécanique inspiré des anciens panneaux d’affichage des gares, renforce cette dimension unique et sensorielle. C’est un produit qui vit, qui se manifeste, bien loin des dashboards froids et silencieux. Cette singularité explique pourquoi, même après des années, Smiirl n’a pas de concurrent direct. Ils ont créé leur propre catégorie de produits, un avantage stratégique majeur qu’ils exploitent à fond dans leurs publicités.
L’architecture de la machine : structurer ses campagnes Facebook Ads pour le B2B
Avec un produit aussi spécifique et un budget d’acquisition reposant à 90% sur une seule plateforme, la structure des campagnes ne peut être laissée au hasard. Smiirl a développé une architecture robuste, pensée pour accompagner un parcours d’achat B2B qui est, par nature, plus long et complexe que celui du B2C. L’enjeu n’est pas de réaliser une vente sur un coup de tête, mais de nourrir la réflexion d’un ou plusieurs décideurs au sein d’une entreprise. La stratégie s’articule autour de deux grands piliers : un prospecting (acquisition de trafic froid) ultra-ciblé et un remarketing (reciblage des visiteurs) chirurgical. L’un ne va pas sans l’autre. Le prospecting alimente la machine en prospects qualifiés, et le remarketing les convertit en clients. Cette mécanique bien huilée leur permet de dépenser plusieurs milliers d’euros par semaine de manière rentable. Pour y parvenir, ils ont dû s’éloigner des ciblages par centres d’intérêt, souvent trop larges et imprécis en B2B, pour se concentrer sur la plus grande force de l’algorithme de Facebook : sa capacité à trouver des jumeaux statistiques de vos meilleurs clients.
Le prospecting : la puissance des audiences ‘Lookalike’ comme cœur du réacteur
Comment trouver sur Facebook des gérants de commerces, des directeurs marketing ou des fondateurs de startups potentiellement intéressés par un compteur de likes ? La réponse de Simon est sans équivoque : les audiences similaires, ou ‘lookalike’. Ce sont elles qui constituent le véritable moteur de leur acquisition.
‘Les lookalike, c’est quasiment le cœur du réacteur puisque on a quasiment l’intégralité de nos campagnes de prospecting qui sont basées sur de lookalike et donc sur l’extraction des données antérieures qu’on a sur les clients déjà acquis.’
Le principe est simple mais redoutablement efficace. Smiirl fournit à Facebook une liste de ses clients existants (par exemple, tous les acheteurs du compteur Instagram). L’algorithme analyse alors des milliers de points de données sur ces personnes (comportement en ligne, démographie, centres d’intérêt, etc.) pour identifier des schémas communs. Ensuite, il parcourt l’ensemble des utilisateurs de Facebook pour trouver ceux qui ressemblent le plus à cette base de clients. C’est une approche data-driven qui surpasse de loin les ciblages manuels. Pour une entreprise comme Smiirl, cela signifie qu’ils peuvent créer des audiences distinctes pour chaque type de produit : une lookalike des acheteurs de compteurs sociaux pour cibler les commerçants, et une autre des acheteurs de compteurs personnalisables pour toucher les startups et les agences. Cette granularité permet d’adapter le message publicitaire à chaque segment de marché, augmentant drastiquement la pertinence et donc, la performance.
Le remarketing : un séquençage chirurgical pour un parcours d’achat complexe
Attirer un visiteur qualifié sur son site est une chose, le convertir en client en est une autre. Pour un produit comme Smiirl, qui peut coûter plusieurs centaines d’euros et nécessite souvent une validation interne, la décision d’achat est rarement immédiate. L’introduction du podcast mentionne un ‘séquençage très fin de leur remarketing qui découle d’une analyse de la durée du parcours d’achat’. C’est un point crucial. Plutôt que de matraquer tous les visiteurs avec la même publicité pendant 30 jours, Smiirl a mis en place une séquence de messages qui s’adapte à l’avancement du prospect dans sa réflexion. On peut imaginer une structure logique : un visiteur récent (3-7 jours) verra des publicités mettant en avant la beauté du produit et ses principaux bénéfices. Quelqu’un qui a consulté une page produit spécifique (7-14 jours) recevra des témoignages clients et des cas d’usage concrets liés à ce produit, comme les excellents avis sur Trustpilot. Un prospect ayant ajouté le produit au panier sans finaliser l’achat (1-3 jours) sera exposé à des messages de réassurance ou une offre limitée pour l’inciter à conclure. Enfin, les visiteurs plus anciens (30-90 jours) pourraient recevoir des publicités sur les nouveautés ou des contenus de fond sur l’importance de la data-visualisation pour rester dans leur esprit. Cette approche patiente et intelligente respecte le rythme du client, renforce la crédibilité de la marque et maximise les chances de conversion sur le long terme.
Dans la salle des machines : les outils et KPIs pour piloter la performance
Faire tourner une machine publicitaire aussi sophistiquée exige plus que le simple tableau de bord de Facebook. Pour prendre des décisions éclairées, il faut une vision globale, précise et agnostique de la performance. Simon le reconnaît lui-même, ‘l’écosystème dashboard n’est pas parfait’. Les outils natifs des plateformes publicitaires ont leurs limites : ils sont souvent juge et partie, peinent à intégrer des données externes et fonctionnent avec des modèles d’attribution qui les favorisent. Pour Smiirl, dont le parcours client peut impliquer plusieurs points de contact (une pub Facebook, une recherche Google, un email), se fier uniquement au reporting de Facebook serait une erreur. C’est pourquoi ils ont dû construire leur propre système d’analyse, leur tour de contrôle, pour avoir une lecture juste de la réalité et piloter leurs investissements avec une précision chirurgicale. Cela passe par le choix des bons outils, la définition d’un modèle d’attribution pertinent et la surveillance d’indicateurs clés qui vont bien au-delà des métriques de vanité.
Au-delà du gestionnaire de publicités : construire son propre écosystème d’analyse
La première étape pour Smiirl a été de centraliser la donnée. Le gestionnaire de publicités Facebook fournit des informations sur les campagnes, Google Analytics sur le comportement des utilisateurs sur le site, et leur plateforme e-commerce (comme Shopify ou une solution custom) sur les ventes et le chiffre d’affaires. Le véritable enjeu est de faire communiquer ces trois sources de données. Des outils comme Supermetrics ou Funnel.io permettent d’extraire les données de chaque plateforme via des APIs. Ces données sont ensuite consolidées dans un ‘data warehouse’ (comme Google BigQuery) avant d’être visualisées dans un outil de dashboarding comme Google Data Studio, Tableau ou Looker. Cette architecture, bien que complexe à mettre en place, offre une flexibilité totale. Elle permet de créer des rapports sur-mesure qui répondent à des questions business précises : Quel est le véritable coût d’acquisition client en tenant compte de tous les canaux ? Quelle est la ‘lifetime value’ d’un client venu de Facebook par rapport à un client venu de Google ? Combien de temps s’écoule en moyenne entre la première visite et l’achat ? C’est en répondant à ces questions que l’équipe marketing de Smiirl peut affiner sa stratégie, comprendre la durée réelle du parcours d’achat et ajuster ses séquences de remarketing.
Le modèle d’attribution, la boussole indispensable de vos décisions
L’un des sujets les plus complexes mais les plus importants mentionnés dans l’introduction est le ‘modèle d’attribution’. Pour faire simple, c’est la règle qui permet d’attribuer le mérite d’une vente à un ou plusieurs canaux marketing. Si un client voit une pub Facebook, clique sur une annonce Google le lendemain et achète, qui doit recevoir le crédit de la vente ? Le modèle par défaut, ‘au dernier clic’, attribuerait 100% de la vente à Google. C’est une vision très réductrice qui ignore complètement le rôle de découverte joué par Facebook. Pour une entreprise comme Smiirl, dont le produit n’est pas recherché activement, cette première interaction sur les réseaux sociaux est fondamentale. Ils doivent donc utiliser un modèle ‘multi-touch’ (linéaire, en U, ou data-driven) qui valorise chaque point de contact. Cela leur permet de justifier les investissements sur des canaux de ‘haut de tunnel’ comme Facebook, même si ceux-ci ne sont pas les derniers cliqueurs. Sans un modèle d’attribution clair et partagé par toute l’équipe, il est impossible d’allouer les budgets de manière optimale et on risque de couper des canaux qui sont en réalité essentiels à la croissance.
Les indicateurs qui comptent : comment couper ou scaler une campagne ?
Avec une vision claire grâce à un bon dashboard et un modèle d’attribution juste, l’équipe de Smiirl peut se concentrer sur les bons indicateurs pour prendre ses décisions quotidiennes : couper une publicité, augmenter le budget d’un adset, ou lancer une nouvelle créative. Ils distinguent probablement deux types d’indicateurs. D’un côté, les ‘indicateurs avancés’ (leading indicators) qui permettent un pilotage réactif : le CTR (Click-Through Rate) pour juger de l’attractivité d’une publicité, le Coût par Ajout au Panier pour mesurer l’intérêt pour le produit, et le CPM (Coût pour Mille Impressions) pour évaluer le coût d’accès à l’audience. Si le CTR est faible, c’est la créative qui est en cause. Si le Coût par Ajout au Panier est élevé malgré un bon CTR, le problème se situe peut-être sur la page de destination. De l’autre côté, les ‘indicateurs de résultat’ (lagging indicators) qui guident la stratégie à moyen et long terme : le Coût par Acquisition (CPA) et surtout le ROAS (Return On Ad Spend). C’est ce dernier qui dicte in fine si une campagne est rentable et si elle peut être scalée. En combinant l’analyse de ces deux types de métriques, Smiirl peut piloter sa machine avec une grande finesse, en optimisant à la fois la performance immédiate et la rentabilité globale.
Le carburant de la machine : l’importance capitale du tracking avancé
Toute cette belle mécanique d’analyse et d’optimisation repose sur un prérequis fondamental : la qualité et l’exhaustivité des données collectées. Si les informations qui remontent dans les systèmes sont incomplètes ou erronées, toutes les décisions qui en découlent seront biaisées. C’est comme essayer de naviguer avec une boussole cassée. Or, depuis quelques années, et notamment avec les mises à jour d’Apple (iOS 14) et la montée en puissance des bloqueurs de publicités, la collecte de données via le traditionnel pixel Facebook est devenue de plus en plus difficile. C’est pourquoi l’introduction du podcast souligne ‘l’importance d’installer les dernières solutions de tracking de Facebook comme l’API de conversion’. Pour Smiirl, dont la stratégie repose entièrement sur la data, l’adoption de cette technologie n’était pas une option, mais une nécessité absolue pour continuer à opérer efficacement.
Pourquoi le pixel Facebook ne suffit plus : l’ère de l’API de conversion
Pour bien comprendre l’enjeu, il faut saisir la différence entre le pixel et l’API de conversion (CAPI). Le pixel Facebook est un bout de code JavaScript qui s’exécute sur le navigateur de l’utilisateur (côté client). Il est donc vulnérable : un bloqueur de publicité peut l’empêcher de se charger, un utilisateur peut refuser les cookies, ou des problèmes de chargement de page peuvent empêcher l’envoi des données. L’API de conversion, elle, fonctionne différemment. C’est une connexion directe et sécurisée entre le serveur du site web de Smiirl et le serveur de Facebook (côté serveur). Lorsqu’un utilisateur effectue une action (voir une page, ajouter au panier, acheter), l’information n’est pas envoyée par son navigateur, mais par le serveur de Smiirl. Cette méthode est beaucoup plus fiable et robuste. Elle contourne les bloqueurs de publicité et est moins dépendante des cookies. En combinant le pixel et l’API de conversion, Smiirl s’assure de ‘récolter le maximum de données sur leurs campagnes’, comme le mentionne Danilo. Cette redondance garantit qu’un maximum d’événements de conversion sont enregistrés, même si le pixel est bloqué, offrant une vision beaucoup plus juste de la performance réelle.
L’impact concret : des données plus riches pour un algorithme plus intelligent
L’avantage de l’API de conversion ne se limite pas à un reporting plus précis. Son impact le plus significatif se situe au niveau de l’optimisation des campagnes. L’algorithme de Facebook se nourrit de données pour apprendre et s’améliorer. Plus les données qu’on lui fournit sont nombreuses et de bonne qualité, plus il devient performant pour trouver les bonnes personnes à qui montrer les publicités. En envoyant des événements via l’API, Smiirl améliore drastiquement la qualité du carburant qu’ils donnent à l’algorithme. Le ‘taux de correspondance’ (event match quality) augmente, ce qui signifie que Facebook est capable d’attribuer plus d’événements à des profils d’utilisateurs spécifiques. La conséquence est un cercle vertueux : l’attribution est plus précise, le reporting est plus fiable, l’optimisation des campagnes pour les conversions est plus efficace, et surtout, les audiences lookalike, qui sont le cœur du réacteur de Smiirl, sont construites sur une base de données beaucoup plus riche et complète. En investissant dans cette infrastructure de tracking avancée, Smiirl ne fait pas que ‘réparer’ un problème de reporting ; ils améliorent activement la performance future de l’ensemble de leur machine publicitaire.
Conclusion : La data n’est pas une fin, c’est le début de la stratégie
L’aventure de Smiirl sur Facebook Ads est bien plus qu’une simple success story. C’est une masterclass sur l’importance de construire une approche marketing systémique et data-driven. Leur succès ne repose pas sur une créative virale ou une astuce de ciblage secrète, mais sur la mise en place patiente et méticuleuse d’une véritable machine. Une machine dont chaque rouage a été pensé et optimisé : un produit unique avec un positionnement clair, une structure de campagnes logique qui sépare prospecting et remarketing, un écosystème d’analyse qui offre une vision à 360 degrés, et une infrastructure de tracking robuste qui garantit la qualité du carburant. Ce que Simon Briquet-Loggia nous enseigne, c’est que la performance durable sur des plateformes comme Facebook n’est plus une affaire d’intuition. C’est une discipline scientifique. Cela demande de la rigueur, de la curiosité et la volonté de regarder au-delà des métriques de surface pour comprendre les dynamiques profondes du parcours client. L’histoire de Smiirl est une invitation à cesser de simplement ‘faire de la pub’ pour commencer à construire votre propre moteur de croissance, alimenté par la seule ressource qui compte vraiment : une analyse (très) fine de la data.
Foire Aux Questions (FAQ)
Quelle est la différence entre un produit ‘painkiller’ et une ‘vitamine’ en marketing ?
La distinction est fondamentale pour définir une stratégie de vente. Un ‘painkiller’ (antidouleur) résout un problème urgent, une douleur spécifique et reconnue par le client. Le marketing peut être très direct, car le besoin est déjà présent. Une ‘vitamine’, en revanche, est un produit ‘nice-to-have’ qui améliore une situation mais ne répond pas à une douleur immédiate. Son marketing doit être plus éducatif et inspirant pour créer le besoin. Smiirl navigue entre les deux : c’est un painkiller pour un commerçant qui peine à construire sa communauté en ligne, et une vitamine pour une startup qui veut motiver ses équipes.
‘Dans le cas des des small business, donc vraiment des des commerces […] c’est clairement un painkiller. […] Et après ça peut être une vitamine comme tu le disais puisque potentiellement là ça serait plus dans l’usage de nos compteurs personnalisables où tu vas le connecter potentiellement à un KPI qui est qui est important.’
Pourquoi les audiences ‘lookalike’ (similaires) sont-elles si efficaces pour la publicité B2B sur Facebook ?
Les audiences ‘lookalike’ sont extrêmement puissantes en B2B car elles permettent de dépasser les ciblages par centres d’intérêt, souvent trop génériques. Au lieu de deviner qui pourrait être votre client, vous donnez à l’algorithme une liste de vos meilleurs clients existants. Facebook analyse alors des milliers de signaux pour trouver des ‘jumeaux statistiques’, des personnes qui partagent des caractéristiques et des comportements similaires. C’est une approche data-driven qui permet de toucher des décideurs et des professionnels très qualifiés, même si leur fonction n’est pas affichée publiquement sur leur profil. Pour Smiirl, c’est le cœur de leur stratégie d’acquisition.
‘Les lookalike, c’est quasiment le le cœur du réacteur puisque on a quasiment l’intégralité de nos campagnes de prospecting qui sont basées sur de lookalike.’
Comment Smiirl utilise la preuve sociale pour augmenter ses ventes ?
Smiirl intègre la preuve sociale à plusieurs niveaux de sa stratégie. Le produit lui-même est un outil de preuve sociale pour leurs clients commerçants, en affichant leur popularité. Pour leur propre marketing, ils s’appuient massivement sur les avis clients. Avoir plus de 1700 avis sur Trustpilot avec une note moyenne de 4,8/5 est un argument de vente extrêmement puissant. C’est un gage de confiance et de qualité qui rassure les prospects, surtout pour un produit qui représente un certain investissement. Cette preuve sociale est sans aucun doute utilisée dans leurs publicités de remarketing pour convaincre les hésitants.
‘À l’heure actuelle, on a un peu plus de 1700 avis. […] on a une note moyenne de 4,8/5. […] c’est un travail qu’il faut alimenter tous les jours et il faut être très réactif sur dès qu’il y a des mauvais avis.’
Quel est le principal avantage de l’API de conversion Facebook par rapport au pixel traditionnel ?
Le principal avantage de l’API de conversion (CAPI) est sa fiabilité. Contrairement au pixel qui s’exécute dans le navigateur du client et peut être bloqué (par des ad-blockers, le refus de cookies, etc.), l’API établit une connexion directe entre le serveur de votre site web et celui de Facebook. Cela garantit une collecte de données beaucoup plus complète et précise. Pour des entreprises comme Smiirl, cela signifie un meilleur reporting, une attribution plus juste, mais surtout une meilleure optimisation des campagnes, car l’algorithme est alimenté avec des données de meilleure qualité.
‘L’importance d’installer les dernières solutions de tracking de Facebook comme l’API de conversion pour récolter le maximum de données sur vos campagnes […].’
Est-ce que Facebook Ads est un bon canal pour vendre des produits physiques B2B ?
Oui, et le cas de Smiirl en est la preuve éclatante. Alors qu’on pense souvent à LinkedIn pour le B2B, Facebook est un canal sous-estimé mais redoutable. Les décideurs en entreprise sont aussi des individus présents sur la plateforme à titre personnel. La clé du succès réside dans la stratégie de ciblage. En utilisant des audiences ‘lookalike’ basées sur des listes de clients, il est possible de toucher très précisément une cible B2B. De plus, la nature visuelle de Facebook et Instagram est parfaite pour mettre en valeur un produit physique et design comme les compteurs Smiirl.
‘Pourquoi Facebook ? parce que bah quand tu vends un produit qui est qui est basé sur Facebook et Instagram rien de mieux que de le vendre sur Facebook évidemment […] on a quasiment 90 % de de de notre spend qui est dédié aux campagnes publicitaire sur Facebook. Donc ça nous permet de continuer d’exister. Donc potentiellement, c’est que ça fonctionne.’
Pourquoi Smiirl investit-il peu sur Google Ads ?
Smiirl utilise Google Ads principalement comme un canal de ‘clôture’, en bas de tunnel de conversion. La raison est simple : leur produit est une innovation, les gens ne le cherchent pas activement. Personne, ou presque, ne tape ‘compteur de likes Facebook physique en temps réel’ dans Google sans avoir déjà été exposé au produit. Le besoin est créé par leurs campagnes de découverte sur Facebook et Instagram. Google Ads sert donc à rattraper les personnes qui ont vu la publicité, se souviennent de la marque ou du concept, et la recherchent ensuite. Ils se positionnent sur leur nom de marque et des requêtes très spécifiques pour s’assurer de capter cette intention d’achat finale.
‘Google c’est vraiment ça arrive en en bas de funnel et et c’est vraiment pour pour être sûr que les personnes qui ont vu nos pubs s’ils se souviennent pas du bien du nom de la marque […] on essaie de de couvrir quasiment toutes les requêtes en search pour être sûr que on soit en première position via Google Ads.’




