Logo de l'épisode #121 - La landing page en e-commerce : Comment l’utiliser pour augmenter de 30 à 100% votre taux de conversion en ads avec Sébastien Tortu, CEO @Boost Conversion du podcast Le Rendez-vous Marketing

#121 – La landing page en e-commerce : Comment l’utiliser pour augmenter de 30 à 100% votre taux de conversion en ads avec Sébastien Tortu, CEO @Boost Conversion

Épisode diffusé le 8 avril 2024 par Danilo Duchesnes

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La landing page en e-commerce : L’arme secrète pour doubler votre taux de conversion en ads

Vous investissez des milliers d’euros chaque mois dans la publicité en ligne. Vous créez des visuels percutants, des vidéos engageantes, vous ciblez avec une précision chirurgicale votre audience sur Meta ou Google. Le trafic arrive, les clics sont là, mais les ventes ne suivent pas. Le coût d’acquisition grimpe, la rentabilité s’effrite, et une frustration grandissante s’installe. Ce scénario, de nombreux e-commerçants le vivent au quotidien. La cause ? Elle se trouve souvent à l’étape suivante : la destination de ce trafic si chèrement acquis. En envoyant vos visiteurs sur une page produit classique, vous sabotez, sans le savoir, une grande partie de vos efforts. C’est un peu comme organiser un rendez-vous galant et commencer par parler mariage et factures. L’intention n’est pas la bonne, le timing est désastreux.

Pourtant, une solution existe, une approche qui change radicalement la donne. Une méthode capable, selon nos observations chez Boost Conversion, d’augmenter le taux de conversion de 30% à plus de 100%. Cette solution, c’est la landing page. Pas une simple page de destination, mais un véritable outil de persuasion stratégique, conçu pour prendre votre visiteur par la main, le rassurer, l’éduquer et lui donner une envie irrépressible de découvrir votre produit. Comme je l’expliquais à Danilo, c’est presque un ‘pouvoir magique’ à la portée de toutes les marques, et pourtant si peu l’utilisent encore en France, alors qu’aux États-Unis, c’est une norme. Nous avons vu des résultats spectaculaires, comme chez Les Mini Mondes, où nous avons atteint +91% de performance par rapport à une fiche produit standard. C’est une transformation complète du retour sur investissement.

Dans cet article, je vais vous partager la philosophie et les méthodes que nous appliquons pour nos clients, des marques comme Spring, Atalé ou Sport Découverte. Nous allons déconstruire le mythe de la page produit toute-puissante et comprendre pourquoi elle est souvent inadaptée au trafic payant. Nous verrons comment construire une landing page qui raconte une histoire, qui s’adresse au bon client avec le bon message, et qui transforme un simple curieux en acheteur convaincu. Préparez-vous à repenser votre stratégie d’acquisition, car ce que vous allez découvrir pourrait bien changer la trajectoire de votre croissance.

Pourquoi votre page produit classique sabote vos campagnes publicitaires

Pour comprendre la puissance de la landing page, il faut d’abord accepter une vérité dérangeante : votre page produit, aussi belle et optimisée soit-elle, n’est pas conçue pour accueillir un visiteur issu d’une publicité. Imaginez le contexte : un utilisateur parcourt son fil d’actualité sur Instagram ou Facebook. Il est là pour se détendre, regarder des photos de ses amis, suivre ses influenceurs préférés. Soudain, votre publicité capte son attention. Intrigué, il clique. Et là, le choc. Il atterrit sur une page où la première information qui saute aux yeux, après les photos, est le prix. Comme je le disais dans le podcast, ‘peu importe le prix, ça sera toujours trop cher’ à ce stade. Pourquoi ? Parce que le visiteur n’était pas dans une démarche d’achat. Il n’a eu ni le temps ni les informations nécessaires pour construire la valeur perçue de votre produit. Son cerveau voit un coût, une dépense, avant de voir une solution ou un bénéfice. La barrière psychologique est instantanée et la plupart des visiteurs repartent aussi vite qu’ils sont arrivés.

La dissonance d’intention : le rendez-vous manqué

Une page produit est conçue pour des visiteurs qui sont déjà dans une phase avancée de leur parcours d’achat. Ils connaissent peut-être déjà votre marque, ils comparent des produits, ils cherchent des spécifications techniques. Elle répond à une intention transactionnelle. Le trafic publicitaire, lui, est radicalement différent. Il est souvent froid ou tiède. Les gens ont cliqué par curiosité, parce qu’un problème que vous avez soulevé dans votre publicité a résonné en eux. Ils ne cherchent pas un ‘produit’, ils cherchent une ‘solution’ à leur problème. En les envoyant sur une page produit, vous leur répondez ‘voici mon produit et son prix’, alors qu’ils attendaient ‘voici comment je vais résoudre ton problème et améliorer ta vie’. C’est un dialogue de sourds. La landing page, elle, rétablit ce dialogue. Elle fait la transition parfaite entre la promesse de la publicité et la présentation de la solution. Elle prend le temps de raconter une histoire, de valider le problème du visiteur, et de le guider pas à pas. C’est exactement l’analogie que j’utilisais avec Danilo :

‘C’est un peu comme en en en premier date tu vois, tu avais quelqu’un qui te disait bah vas-y, je veux me marier avec toi maintenant. Bah non en fait, raconte-moi, montre-moi que tu m’as tu m’as compris, montre-moi que tu parles le même langage que moi, montre-moi que tu réponds à mes problèmes, à mes envies, à mes désirs et d’un coup là peut-être que j’aurais envie de faire un 2ème date.’

Le piège des ‘bonnes pratiques’ e-commerce

Ironiquement, beaucoup de ‘bonnes pratiques’ pour les pages produits vont à l’encontre de la psychologie de la persuasion. On nous dit par exemple que le bouton ‘Ajouter au panier’ doit être visible au-dessus de la ligne de flottaison. Pour un visiteur froid, c’est contre-productif. Il n’est pas prêt à acheter. Mettre le CTA trop tôt, c’est précipiter les choses et potentiellement faire fuir. Sur nos landing pages les plus performantes, nous observons souvent l’inverse : retarder l’apparition du premier CTA permet d’augmenter le taux de conversion. Pourquoi ? Parce que nous forçons le visiteur à lire, à s’imprégner de nos arguments, à monter en conscience. Quand il clique enfin, sa décision est bien plus mûrie, son niveau de conviction est infiniment plus élevé. Une page produit est un catalogue, une landing page est un vendeur expert. L’un présente les faits, l’autre construit le désir. Pour le trafic payant, vous avez besoin d’un vendeur, pas d’un catalogue.

Le secret des conversions : Adapter votre message aux niveaux de conscience

L’une des plus grandes erreurs en marketing est de penser que tous les visiteurs sont identiques. En réalité, votre marché se segmente en plusieurs niveaux de conscience face au problème que vous résolvez et à la solution que vous proposez. Ignorer ces nuances, c’est comme essayer d’avoir la même conversation avec un parfait inconnu et votre meilleur ami. L’approche doit être différente. Le légendaire concepteur-rédacteur Eugene Schwartz a théorisé cinq niveaux de conscience : l’ignorant (ne sait même pas qu’il a un problème), le conscient du problème, le conscient de la solution (sait que des solutions existent mais ne connaît pas la vôtre), le conscient du produit (connaît votre produit mais n’est pas convaincu) et le plus conscient (prêt à acheter). Le problème fondamental de la page produit est qu’elle ne s’adresse efficacement qu’au dernier groupe, les ‘plus conscients’. Or, comme je l’expliquais, ‘on estime que c’est que 3 % des gens’. Pendant ce temps, le cœur du marché, ceux qui sont conscients du problème ou de la solution, représente près de 50%. C’est un océan de clients potentiels que vous ignorez complètement.

Un message pour chaque audience : le cas Spring

C’est là que la stratégie multi-landing pages prend tout son sens. Au lieu d’avoir une seule porte d’entrée, vous en créez plusieurs, chacune avec un message spécifiquement conçu pour un niveau de conscience. Prenons l’exemple de Spring, une marque que nous accompagnons et qui a fait des landing pages le cœur de sa stratégie d’acquisition. Plutôt que de dire ‘Achetez notre lessive en capsules’, ils s’adressent à des préoccupations bien plus profondes. Une de leurs landing pages les plus performantes a pour titre : ‘Pourquoi 60 000 foyers ont décidé de jeter leur bidon en plastique ?’ Ce titre ne parle pas de lessive. Il parle d’un mouvement, d’une prise de conscience écologique. Il s’adresse à des gens qui sont conscients du problème du plastique. La page déroule ensuite un argumentaire puissant :

‘Bah ouais, c’est vrai que c’est débile de de de d’acheter 90 % d’eau dans ton dans ton bidon. Bah ouais, c’est vrai que c’est débile d’acheter un gros bidon euh parce qu’en fait ça nous fait des frais de port énorme. Bah ouais, c’est débile d’acheter du plastique à chaque fois qu’on fait la la lessive et puis bah ouais, c’est débile de mettre des matières controversées à l’intérieur.’

En lisant cela, le visiteur se sent compris. La page valide ses frustrations. Ce n’est qu’après avoir établi ce terrain d’entente que Spring présente sa solution. La transition est naturelle, logique. La lessive Spring n’est plus un simple produit, elle devient la réponse évidente à une série de problèmes. Cette approche est infiniment plus puissante. Il ne faut donc pas se contenter d’une seule page. Le secret est de tester différentes approches, différents angles, différents messages. ‘Avoir une landing page, c’est une mauvaise idée. Avoir des landing page, c’est une bonne idée’. Vous devez jouer au détective, comprendre les différentes frustrations de vos clients et créer une histoire pour chacune d’entre elles.

Cas pratique : Comment construire une landing page pour une marque comme Bloon Paris

Pour rendre les choses concrètes, analysons le cas de Bloon Paris, une marque de sièges ballons que Danilo accompagne. C’est un produit génial, mais qui nécessite une certaine éducation. Le visiteur doit comprendre le ‘pourquoi’ avant de s’intéresser au ‘comment’. Actuellement, quand on clique sur une de leurs publicités, on atterrit souvent sur une page catégorie ou une page produit. Le premier contact est brutal : des photos du produit et un prix, ‘189 €’. Pour un non-initié, la réaction est prévisible : ‘189€ pour un ballon ?’ La valeur n’a pas été établie, l’objection prix est maximale.

Changer l’approche : du produit au problème

Maintenant, imaginons une approche basée sur une landing page. Au lieu de commencer par le produit, nous allons commencer par le problème de notre cible : les télétravailleurs qui souffrent du dos, qui manquent de mouvement, qui veulent améliorer leur posture et leur concentration. Nous pourrions créer plusieurs landing pages, chacune avec une accroche différente pour tester ce qui résonne le mieux :

  • Angle 1 (Posture) : ‘Transforme ton espace de travail et ta posture sans changer de bureau.’
  • Angle 2 (Santé) : ‘Découvre comment 5000 télétravailleurs ont renforcé leur dos sans aller à la salle de sport.’
  • Angle 3 (Productivité) : ‘Améliore ta concentration et double ta productivité même assis grâce à une innovation design.’
  • Angle 4 (Crédibilité) : ‘Pourquoi plus de 1000 professionnels de santé recommandent cette assise révolutionnaire.’

Chacun de ces titres ouvre la porte à une histoire différente. Prenons l’angle ‘Santé’. La page commencerait par décrire les méfaits de la sédentarité en télétravail : le mal de dos chronique, la perte de tonus musculaire, la fatigue. On agite le problème avec des statistiques, des témoignages. Ensuite, on introduit le concept de ‘l’assise dynamique’ comme la solution idéale. On explique les bienfaits des micro-mouvements pour le corps et l’esprit. On peut citer des études, des avis d’ostéopathes. Ce n’est qu’après avoir totalement convaincu le visiteur de la pertinence de la solution que l’on présente le siège Bloon comme l’incarnation parfaite de cette solution. À ce stade, le prix de 189€ ne semble plus être un coût, mais un investissement pour sa santé et son bien-être. La perception de la valeur a été complètement transformée.

Structurer la narration : listicles et advertorials

Pour organiser ce contenu, on peut utiliser différents formats. Un ‘listicle’ (article sous forme de liste) serait parfait pour l’accroche sur les ‘5 raisons qui ont poussé 5000 télétravailleurs à adopter ce siège’. Cela permet de structurer l’information de manière digeste et convaincante. Pour un public encore moins conscient, on pourrait utiliser un ‘advertorial’, un format qui ressemble à un article de blog ou de magazine. Le titre pourrait être : ‘Le télétravail, une bombe à retardement pour votre dos ? Des thérapeutes alertent et proposent une solution surprenante.’ Ce format permet d’éduquer en profondeur, de prendre de la hauteur et d’amener le lecteur à la conclusion que votre produit est la seule réponse logique. En résumé, l’objectif est de contrôler le parcours de pensée du visiteur, de l’emmener d’un point A (conscience d’un problème vague) à un point B (désir ardent pour votre produit spécifique).

Les piliers d’une landing page qui convertit : Framework et outils

Construire une landing page performante n’est pas un art mystérieux, c’est une science qui repose sur des structures éprouvées et une compréhension fine de la psychologie humaine. Il ne s’agit pas de jeter des informations sur une page, mais de les orchestrer pour créer un crescendo de conviction. Le modèle le plus simple et efficace est le framework PAS : Problème, Agitation, Solution.

H3: Le framework PAS en action

1. Problème : La première section de votre landing page, juste après le titre, doit se connecter immédiatement à la douleur ou au désir de votre visiteur. Vous devez lui montrer que vous le comprenez parfaitement. Utilisez ses propres mots, décrivez la situation frustrante dans laquelle il se trouve. Pour Bloon Paris, cela pourrait être : ‘Vous terminez vos journées de télétravail avec le dos en compote ? Cette sensation de raideur dans la nuque vous est familière ? Vous n’êtes pas seul.’ L’objectif est que le lecteur hoche la tête en se disant ‘Oui, c’est exactement ça !’.

2. Agitation : Une fois le problème identifié, il faut en amplifier les conséquences. C’est l’étape de l’agitation. Ne vous contentez pas de dire ‘le mal de dos, ce n’est pas agréable’. Montrez ce que cela implique : moins de productivité, une humeur maussade, l’incapacité de profiter de ses soirées, les coûts futurs en visites chez le médecin… Faites en sorte que le problème devienne si inconfortable que le visiteur ait un besoin urgent de le résoudre.

3. Solution : C’est seulement maintenant que vous introduisez votre produit. Mais attention, ne le présentez pas comme un assemblage de caractéristiques techniques. Présentez-le comme le remède miracle au problème agité. Chaque caractéristique doit être traduite en bénéfice tangible. Le ’tissu chiné’ devient ‘un design élégant qui s’intègre parfaitement à votre intérieur’. La ‘base lestée anti-roulement’ devient ‘une sécurité absolue pour vous et vos enfants’. Vous ne vendez pas un siège ballon, vous vendez des journées sans douleur, une meilleure concentration et un dos en pleine santé.

À ce framework de base, on ajoute des éléments essentiels comme la preuve sociale (témoignages, avis clients, logos de presse), la levée des objections (FAQ, garantie de satisfaction) et une offre claire et incitative (le prix, les facilités de paiement, les bonus). Tout l’argumentaire doit être construit avant que le prix ne soit révélé. La valeur d’abord, le prix ensuite.

H3: Des outils simples et accessibles

La bonne nouvelle, c’est que la technologie ne doit plus être un frein. Comme l’évoquait Danilo, il existe des outils extrêmement simples d’utilisation pour créer des landing pages sans écrire une seule ligne de code. Des plateformes comme Unbounce, Instapage, ou des applications intégrées à Shopify comme PageFly et GemPages, permettent de construire des pages professionnelles par simple glisser-déposer. L’important n’est pas la complexité de l’outil, mais la clarté de votre message et la force de votre structure narrative. Vous pouvez démarrer avec un modèle simple, vous concentrer sur le copywriting, et tester rapidement différentes versions pour voir ce qui fonctionne le mieux. L’ère où il fallait un développeur pour chaque modification est révolue. Aujourd’hui, le pouvoir est entre les mains des marketeurs.

Les erreurs critiques à éviter pour ne pas gaspiller votre budget

Mettre en place une stratégie de landing page est incroyablement puissant, mais quelques erreurs classiques peuvent anéantir tous vos efforts. Connaître ces pièges est la première étape pour les éviter et garantir que chaque euro dépensé en publicité travaille pour vous de la manière la plus efficace possible.

Erreur n°1 : La rupture de cohérence entre la publicité et la page

C’est l’erreur la plus fréquente et la plus destructrice. Un utilisateur clique sur votre publicité parce qu’elle lui a fait une promesse spécifique (ex: ‘La solution pour soulager votre mal de dos en télétravail’). S’il atterrit sur une landing page dont le titre est ‘Découvrez notre nouveau siège ballon design’, il y a une déconnexion immédiate. Le message n’est pas le même. Il se sent trompé ou perdu et quitte la page en moins de trois secondes. La règle d’or est la continuité parfaite : le titre de votre landing page doit être le prolongement direct de votre publicité. Le visuel, les couleurs, le ton, tout doit être cohérent pour créer une expérience fluide et rassurante.

Erreur n°2 : Proposer trop de choix et de distractions

Une landing page a un seul et unique objectif : faire réaliser une action précise (acheter, s’inscrire, etc.). Chaque élément qui ne contribue pas à cet objectif est une distraction potentielle. L’erreur classique est de conserver le menu de navigation principal de votre site. C’est une porte de sortie béante. En cliquant sur ‘À propos’ ou ‘Nos autres produits’, le visiteur quitte le tunnel de conversion que vous avez mis tant d’efforts à construire. Une landing page efficace doit être épurée : pas de menu, pas de liens externes dans le footer (sauf mentions légales), juste un chemin balisé vers un seul et unique bouton d’appel à l’action, répété à plusieurs endroits stratégiques de la page.

Erreur n°3 : Négliger l’expérience mobile

Aujourd’hui, la majorité du trafic issu des publicités sociales provient des appareils mobiles. Pourtant, de nombreuses marques conçoivent encore leurs pages sur ordinateur, en pensant l’adaptation mobile comme une simple formalité. C’est une grave erreur. Une landing page doit être pensée ‘mobile-first’. Cela signifie des titres courts et percutants, des paragraphes aérés (pas plus de 3-4 lignes), des images qui se chargent vite, des polices de caractères bien lisibles et des boutons d’appel à l’action suffisamment grands pour être cliqués facilement avec le pouce. Testez votre page sur un vrai smartphone, naviguez dessus comme le ferait un client et soyez impitoyable avec tout ce qui crée de la friction.

Conclusion : Passez du produit à l’histoire pour transformer votre acquisition

Nous arrivons au terme de cette plongée dans l’univers des landing pages en e-commerce. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, c’est ce changement de paradigme fondamental : cessez de vendre un produit, commencez à vendre une solution à un problème, une transformation. Le trafic que vous achetez sur les plateformes publicitaires n’est pas prêt à entendre parler des caractéristiques de votre produit. Il est en quête de réponses à ses frustrations, ses douleurs, ses désirs. Votre page produit est un point d’arrivée ; votre landing page est le chemin qui y mène.

En adoptant cette approche, vous ne vous contentez pas d’optimiser une métrique. Vous construisez une relation plus profonde avec vos clients. Vous leur montrez que vous les comprenez avant même de leur demander de sortir leur carte de crédit. C’est ce qui explique les augmentations de conversion spectaculaires que nous observons, de 30% à parfois plus de 100%. Un CPA divisé par deux, une rentabilité qui explose, voilà ce qui est en jeu. Les exemples de Spring, Les Mini Mondes ou le potentiel inexploité de Bloon Paris le démontrent : quelle que soit la taille de votre marque ou la nature de votre produit, cette stratégie est applicable.

N’attendez plus que vos concurrents s’emparent de cet ‘avantage injuste’. Commencez dès aujourd’hui. Prenez votre produit phare. Listez les 3 principaux problèmes qu’il résout. Choisissez le plus puissant et construisez votre première landing page autour de cette histoire. Testez, mesurez, apprenez. Le pouvoir de transformer radicalement votre acquisition est entre vos mains. Il ne s’agit pas de dépenser plus, mais de convertir mieux.


Foire aux questions (FAQ) sur la landing page en e-commerce

Quelle est la principale différence entre une landing page et une page produit ?

La différence fondamentale réside dans l’objectif et la structure. Une page produit est une fiche d’identité transactionnelle au sein d’un site e-commerce, présentant les caractéristiques, les options et le prix, avec de multiples distractions comme le menu de navigation. Une landing page est une page autonome, un véritable tunnel de vente conçu avec un seul objectif : convertir un visiteur spécifique issu d’une campagne précise. Elle élimine toutes les distractions et se concentre sur une narration persuasive, en développant une argumentation complète autour d’un problème et d’une solution, pour amener le visiteur à une unique action.

‘En fait c’est de prendre le temps. Et le problème c’est qu’aujourd’hui ben une fiche produit ça prend pas le temps. Tu vois, ça prend pas le temps de raconter parce qu’en fait ça dévoile entre guillemets tout tout de suite.’

Pourquoi une landing page est-elle plus efficace pour les publicités en ligne ?

Une landing page est plus efficace car elle crée une continuité parfaite avec le message de la publicité et s’adapte à l’état d’esprit ‘froid’ du visiteur. Au lieu de lui présenter brutalement un prix, ce qui crée une barrière immédiate, elle le prend par la main. Elle commence par valider le problème ou l’intérêt qui l’a fait cliquer, construit la valeur perçue du produit à travers un storytelling engageant, apporte de la preuve sociale et ne présente l’offre qu’une fois le visiteur convaincu. Cette montée en conscience progressive est la clé pour maximiser les conversions sur un trafic qui n’était pas initialement en mode achat.

‘Si vous les envoyez sur une fiche produit, la première chose qu’ils vont voir, c’est quoi ? Ça va être le nom du produit, mais surtout en gros ce qui va être écrit, c’est le prix. Et peu importe le prix, ça sera toujours trop cher.’

Faut-il avoir une seule ou plusieurs landing pages pour son e-commerce ?

Il est crucial d’avoir *plusieurs* landing pages. En avoir une seule serait une erreur, car cela reviendrait à supposer que tous vos clients sont identiques et réagissent au même message. La bonne stratégie est de développer un portefeuille de landing pages, chacune étant adaptée à une audience, une source de trafic ou un angle marketing spécifique. Vous pouvez avoir une page qui cible les prospects conscients du problème, une autre pour ceux qui comparent les solutions, ou encore une page saisonnière. Tester différents messages et différentes structures est la clé pour trouver les combinaisons les plus performantes.

‘Avoir une landing page, c’est une mauvaise idée. Avoir des landing page, c’est une bonne idée. […] quand tu fais une landing page, tu joues au casino. Tu vois, tu te dis bah vas-y, on va espérer que ça soit celle qui soit la bonne.’

Une stratégie de landing page est-elle adaptée à tous les types d’e-commerce ?

Oui, cette stratégie est extrêmement polyvalente. Elle est particulièrement puissante pour les marques DNVB (Digital Native Vertical Brands), les e-commerces mono-produit ou avec un produit phare, car elle offre l’espace nécessaire pour raconter l’histoire de la marque et éduquer le marché. Cependant, elle est tout aussi pertinente pour les e-commerçants avec un large catalogue. Dans ce cas, on créera des landing pages pour les produits best-sellers, pour des catégories de produits spécifiques (en présentant la catégorie comme la solution à un besoin) ou pour des offres promotionnelles. L’important est de l’appliquer là où l’effort d’éducation et de persuasion est le plus nécessaire.

‘On s’est ensuite intéressé aux e-commerce pour qui la landing page s’adapte le mieux. Est-ce que c’est plutôt des e-commerce qui vendent plusieurs produits ? Est-ce que c’est plutôt des e-commerce mono produits ? Quels sont les secteurs où la landing page est plus intéressante ?’

Comment adapter sa landing page aux différents niveaux de conscience des visiteurs ?

L’adaptation se fait principalement par le titre et la première section de la page. Pour un visiteur peu conscient (‘ignorant’ ou ‘conscient du problème’), la page doit se concentrer sur l’identification et l’agitation du problème (ex: ‘Pourquoi votre dos vous fait souffrir en télétravail’). Pour un visiteur ‘conscient de la solution’, on peut adopter un angle comparatif ou mettre en avant un bénéfice unique (ex: ‘La seule assise qui renforce vos muscles en travaillant’). Pour un public déjà ‘conscient du produit’, la landing page peut se focaliser sur la preuve sociale, les témoignages et une offre irrésistible pour le pousser à l’action.

‘Souvent avec les fiches produits, on s’adresse au dernier, donc ceux qui ont qui peuvent avoir envie de l’acheter, qui sont conscients et donc en moyenne […] on estime que c’est que 3 % des gens. […] il y a 47 % des gens. Si tu leur envoies vers une fiche produit quasiment aucune chance que tu les convertisse.’

Quelles sont les erreurs les plus courantes lors de la création d’une landing page ?

Les erreurs les plus fréquentes sont : 1/ une incohérence entre le message de la publicité et le titre de la page, ce qui provoque un taux de rebond immédiat. 2/ La présence de distractions, comme le menu de navigation principal, qui offrent des portes de sortie et diluent l’attention du visiteur. 3/ Une page non optimisée pour le mobile, alors que la majorité du trafic payant en provient. 4/ Un manque de preuve sociale (avis, témoignages), qui est essentiel pour bâtir la confiance. 5/ Présenter le prix trop tôt, avant d’avoir suffisamment construit la valeur perçue du produit.

‘L’un des bons conseils, c’est sur ta page produit, il faut que ton CTA soit au-dessus de la ligne de flottaison […] à nous tu vois sur les sur les LP, on se rend compte que quand tu mets ton CTA trop tôt, tu baisses ta ton taux de conversion.’

Comment la marque Spring utilise-t-elle les landing pages pour son acquisition ?

Spring est un cas d’école. Ils n’utilisent quasiment que des landing pages pour leur acquisition payante. Leur stratégie consiste à créer des pages thématiques qui s’attaquent à des problèmes spécifiques que leur lessive résout. Par exemple, au lieu de parler de ‘lessive efficace’, ils ont des pages sur ‘arrêter de jeter du plastique’, ‘arrêter de transporter des bidons d’eau’ ou ‘utiliser des ingrédients sains pour sa famille’. Chaque page raconte une histoire complète, éduque le consommateur sur un problème dont il n’avait pas forcément conscience, et présente ensuite la lessive Spring comme la solution logique et évidente. C’est une approche problème-solution extrêmement performante.

‘Avec Spring nous les les les les landing page qui cartonnent le plus, ça va être une landing page qui s’appelle pourquoi 60000 foyers ont décidé de jeter leur bidon en plastique ? Tu vois ?’


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