Introduction : Le scaling n’est pas un mythe, c’est une méthode
Bonjour, ici Christophe Terrin, co-fondateur d’Inga. Si vous êtes à la tête d’une marque e-commerce, vous avez sans doute déjà ressenti ce mélange d’excitation et d’appréhension face au monstre qu’est Facebook Ads, ou plutôt Meta Ads. On entend tout et son contraire : certains crient à la saturation, d’autres y voient un eldorado sans fin. La vérité, comme souvent, se situe entre les deux et dépend d’une seule chose : votre méthode. Chez Inga, nous sommes passés par toutes les étapes. Du succès fulgurant de notre campagne Ulule, la meilleure de l’histoire, à la réalité plus complexe d’un site e-commerce qu’il fallait faire tourner au quotidien. Ce passage a été un véritable baptême du feu.
La question qui nous a hantés pendant des mois était : comment transformer un succès d’estime en une croissance durable et prévisible ? Comment passer de la vente d’un projet à la vente d’un produit ? La réponse, nous l’avons trouvée en plongeant corps et âme dans l’écosystème Meta. Très vite, nous avons compris que la clé n’était pas dans un hacking technique obscur ou une structure de campagne révolutionnaire. La clé, le véritable moteur de notre scaling, c’est la créa. C’est notre capacité à produire, tester, analyser et itérer sur nos contenus publicitaires à une vitesse effrénée. Ce n’est pas juste une partie de notre stratégie, c’est le cœur de notre réacteur d’acquisition.
Dans les lignes qui suivent, je vais partager avec vous, sans filtre, le chemin que nous avons parcouru. Je vais vous expliquer pourquoi nous avons fait le choix radical de nous concentrer sur Meta, comment nous avons structuré nos campagnes pour laisser l’algorithme travailler, et surtout, je vais vous dévoiler notre ‘machine’ interne à produire des créatifs qui convertissent. De la recherche d’idées à la collaboration avec les créateurs UGC, en passant par notre processus de testing chirurgical. Mon objectif est simple : vous donner les clés pour que vous puissiez, à votre tour, arrêter de subir la plateforme et commencer à la maîtriser pour véritablement scaler sur Facebook Ads. Car comme je le dis souvent : ‘les clés du succès sur Meta, c’est ta capacité à faire des créas qui perforent et à mettre en place un process de testing et de scale de tes créas qui perfore efficace.’ Ce n’est pas de la magie, c’est une discipline.
De Ulule à l’e-commerce : le grand saut vers l’acquisition durable
Le point de départ de notre aventure publicitaire est assez singulier. Tout a commencé bien avant le lancement de notre site inga.fr, lors de la préparation de notre campagne Ulule. C’est une distinction fondamentale que beaucoup d’entrepreneurs sous-estiment. Vendre sur une plateforme de crowdfunding et vendre sur son propre site e-commerce sont deux métiers totalement différents. Sur Ulule, on ne vend pas seulement un produit, on vend un projet, une vision, une histoire. L’audience est là pour soutenir une aventure, pour faire partie de quelque chose de nouveau. La conversion est portée par l’enthousiasme, la rareté et le sentiment d’appartenance à une communauté de pionniers.
Notre approche initiale sur Meta était donc calibrée pour cet objectif. Nous avons mené un travail intense en amont pour collecter des leads qualifiés. L’idée était simple mais cruciale : ‘arriver le jour J du lancement de ta campagne en sachant déjà qu’elle va marcher entre guillemets. Pourquoi ? Parce que tu as fait tout un gros travail en amont de collecte de lead.’ Nous avons créé des landing pages, testé des messages, des visuels, pour comprendre ce qui faisait vibrer notre future communauté. Nous avons découvert des choses contre-intuitives, par exemple que l’angle de l’hygiène de nos éponges était un levier d’acquisition plus puissant que l’écologie pure pour convaincre un public large. Ces premiers tests, même réalisés avec les ‘moyens du bord’, ont été notre première école de la publicité en ligne.
Les défis de la transition : vendre un produit, pas un projet
Le jour où nous avons lancé notre propre site e-commerce, en 2023, nous avons dû tout réapprendre. Les codes ne sont plus les mêmes. Le visiteur qui arrive sur votre site n’est plus un ‘backer’ potentiel, c’est un client. Il ne veut pas seulement adhérer à une vision, il veut une solution à son problème, un produit efficace, une expérience d’achat fluide et rassurante. Et nos publicités ont dû refléter ce changement. Les vidéos très léchées, très ‘corporate’ que nous avions produites pour Ulule, qui fonctionnaient très bien dans un contexte aspirationnel, ne performaient plus du tout.
Nous avons vécu ce que beaucoup de marques post-crowdfunding vivent : une chute drastique du taux de conversion. J’en ai discuté avec d’autres entrepreneurs, comme Eric de 900.care, et le constat était le même. ‘On a vécu le même truc de OK tu passes d’un exercice où finalement tu vends un projet […] à un site de e-commerce où tu vends un produit. Et les codes sont pas du tout les mêmes.’ C’était un choc. Le taux de conversion a été divisé par deux. Cette période a été difficile mais incroyablement formatrice. Elle nous a forcés à nous remettre en question et à adopter les codes du e-commerce ‘classique’ : la preuve sociale, la clarté de l’offre, la qualité des visuels produit, et bien sûr, des publicités qui parlent directement des bénéfices du produit.
L’optimisation du site : le socle indispensable de la performance publicitaire
On ne peut pas parler de scaler sur Facebook Ads sans parler de l’optimisation du site. C’est une erreur que je vois souvent : des marques dépensent des fortunes en publicité pour envoyer du trafic sur un site qui ne convertit pas. C’est comme essayer de remplir une baignoire percée. Durant l’année 2023, notre obsession a été de colmater ces fuites. Nous avons travaillé sur tous les fronts pour faire grimper notre taux de conversion. Cela est passé par des actions très concrètes : la mise en place de bundles attractifs, comme notre best-seller, le pack de quatre éponges, que nous n’avions même pas au début. Nous avons investi dans des shootings photo de haute qualité, car ‘le visuel est super important’.
Mais l’élément le plus déterminant a été la preuve sociale. Au début, nous avions peu d’avis clients, ce qui est un frein majeur à l’achat. Nous avons mis en place des stratégies proactives pour en collecter et les mettre en avant de manière visible sur nos pages. Ce travail de fond, combiné à un merchandising intelligent et à des tests constants, nous a permis de doubler notre taux de conversion, passant d’environ 2% à 4,5% en fin d’année. C’est absolument colossal. Chaque point de conversion gagné sur le site rend vos dépenses publicitaires d’autant plus rentables et vous donne la marge de manœuvre nécessaire pour investir davantage et scaler.
La conviction fondamentale : devenir une star de Meta avant de se disperser
Dans l’univers du marketing digital, la tentation de la dispersion est partout. On vous parle de TikTok, de Pinterest, de Snapchat, de programmatique… Chaque plateforme semble être une nouvelle opportunité à ne pas manquer. C’est un piège dans lequel il est facile de tomber, surtout quand on débute ou qu’on cherche la croissance à tout prix. J’ai moi-même tâtonné, mais avec le temps, je me suis forgé une conviction profonde, qui est devenue un pilier de notre stratégie d’acquisition chez Inga.
Cette conviction, la voici : ‘déjà soit une star de Meta avant de commencer à étaler un petit peu tout ce que d’autres canaux. Ça sert à rien d’aller étaler 18 % de ton budget sur Pinterest, Snapchat et 15 autres si tu n’es pas déjà très bon sur Meta.’ Je pense que l’effet multiplicateur est bien plus puissant quand on concentre ses efforts et son expertise sur un seul canal majeur, plutôt que d’être simplement ‘moyen’ sur une multitude de plateformes. Pour une marque comme la nôtre, qui vend des produits de grande consommation, Meta (Facebook et Instagram) reste une autoroute d’acquisition quasi infinie. La profondeur de l’audience est telle que le véritable facteur limitant, ce n’est pas la plateforme, c’est notre capacité à lui fournir des créatifs pertinents pour aller chercher de nouvelles poches d’audience.
Pourquoi la sur-diversification est un piège mortel pour les jeunes marques
Éparpiller ses ressources, qu’il s’agisse de budget, de temps ou de bande passante créative, est la meilleure façon de n’exceller nulle part. Chaque plateforme a ses propres codes, ses propres formats, ses propres algorithmes. Essayer de maîtriser TikTok en même temps que Google Ads et Meta quand on est une petite équipe est une mission quasi impossible. Vous finirez par créer des contenus génériques qui ne performeront bien nulle part. L’expertise s’acquiert par la répétition, l’analyse et l’itération. En nous concentrant sur Meta, nous avons pu développer une compréhension intime de ce qui fonctionne pour notre marque : quels hooks captent l’attention, quels angles marketing résonnent avec nos clients, quels formats génèrent le plus de ventes.
Cette concentration nous a permis de construire une véritable machine de guerre créative, qui est aujourd’hui notre principal avantage concurrentiel. Au lieu de dépenser de l’énergie à comprendre les rudiments de cinq plateformes, nous avons investi cette énergie dans le perfectionnement de notre art sur une seule. Le résultat est sans appel : une croissance rapide et des coûts d’acquisition maîtrisés, même à des niveaux de dépenses élevés.
Quand sait-on qu’on a vraiment atteint le plafond de verre sur Meta ?
La question de la saturation d’un canal est légitime. Beaucoup d’annonceurs pensent l’atteindre très rapidement, dès qu’ils dépensent quelques dizaines de milliers d’euros par mois. C’est une perception erronée. D’après mon expérience, ‘l’effet de saturation d’un réseau social, en tout cas de Meta, il se fait pas avant je pense plusieurs centaines de milliers d’euros dépensés’ par mois. Quand vous atteignez 100 000€ de dépenses mensuelles, vous êtes déjà un gros annonceur en France, touchant des millions de personnes. Mais même à ce niveau, il reste un potentiel de croissance énorme.
La clé pour repousser ce plafond de verre n’est pas technique, elle est créative. La saturation vient rarement de l’audience, mais plutôt de la fatigue de vos publicités. Si vous diffusez en permanence les mêmes messages aux mêmes personnes, bien sûr que vos performances vont chuter. Mais si vous êtes capable de renouveler constamment vos angles d’attaque, de tester de nouveaux concepts, de parler à différents segments de votre audience avec des messages adaptés, alors vous pouvez continuer à scaler. Tout est une question de créa, d’axes et d’angles que vous pouvez adresser pour aller chercher le maximum de clients. Avant de penser à la diversification, demandez-vous : ai-je vraiment exploré tout le potentiel créatif sur mon canal principal ? La réponse est presque toujours non.
Au cœur du réacteur : notre machine à créer et tester sur Facebook Ads
Une fois qu’on a acté que Meta était notre terrain de jeu principal et que la créa était la clé du royaume, la question devient très opérationnelle : comment s’organise-t-on pour produire, tester et scaler des publicités efficacement ? C’est là que la plupart des marques échouent. Elles considèrent la créa comme un projet ponctuel, pas comme un processus continu. Chez Inga, nous avons bâti une véritable ‘machine’ dont le seul but est d’alimenter l’algorithme de Meta avec de la nouveauté et de la performance. Cette machine repose sur trois piliers : une structure de compte simple, un processus de production créative agile et une méthode de testing rigoureuse.
La structure de notre compte pub : simplicité et performance
Oubliez les structures de compte avec des dizaines de campagnes et des centaines d’adsets. La complexité est l’ennemi du scaling. L’algorithme de Meta est devenu incroyablement intelligent, il faut lui faire confiance et lui donner de la liberté. Notre compte est d’une simplicité désarmante. ‘Nous on a quatre campagnes sur le sur le compte.’ C’est tout. La première est une campagne de **Testing**, où chaque nouvelle créa est isolée pour être jugée sur ses propres mérites. La deuxième est une campagne **Advantage+ Shopping (ASC+)**, où l’on laisse Meta faire ce qu’il veut en ciblage très large. La troisième est une campagne en **CBO (Campaign Budget Optimization)** avec quelques adsets très simples (un broad, un lookalike). Et enfin, une campagne de **Remarketing** classique.
Cette structure nous permet de nous concentrer sur l’essentiel : la performance des créas. On ne perd pas de temps à micro-manager des audiences ou des enchères. On laisse les outils d’automatisation de Meta faire leur travail et on se focalise sur ce qui a le plus d’impact : le contenu qu’on leur donne à diffuser. Le scaling se fait en augmentant les budgets sur les campagnes qui contiennent nos créas gagnantes (les ‘winners’), pas en créant une usine à gaz ingérable.
Le processus créatif : de l’idée à la production
Le carburant de notre machine, ce sont les idées. Pour les trouver, nous avons deux sources principales : le brainstorming interne et une veille concurrentielle intensive. Nous utilisons des outils comme Foreplay pour sauvegarder et analyser les publicités qui nous interpellent, que ce soit en France ou aux États-Unis. On regarde ce que font les meilleurs, comme 900.care ou Respire, non pas pour copier, mais pour comprendre les mécaniques et les concepts qui fonctionnent. Ensuite, nous adaptons ces idées à notre univers.
Une fois qu’un concept est validé (par exemple, un micro-trottoir, un format ‘podcast’, une démonstration produit…), nous passons à la production. Celle-ci est majoritairement internalisée. Nous avons un vidéaste en interne qui s’occupe de la plupart des tournages. Pour les contenus **UGC (User-Generated Content)**, nous travaillons en direct avec un catalogue de créateurs que nous avons soigneusement sélectionnés. Nous ne passons pas par une agence. ‘On fait les scripts nous, on les envoie aux créateurs de contenu et ils font leurs vidéos.’ Cette approche nous garantit une maîtrise totale du message et une grande réactivité. Et pour les créas statiques, c’est encore plus simple : c’est moi qui les fais sur PowerPoint ! Cela peut faire sourire, mais ça prouve qu’on n’a pas besoin d’outils complexes pour être efficace. L’important est la rapidité d’exécution et la capacité à tester beaucoup d’idées.
Notre méthode de testing : identifier et scaler les pépites
Avoir beaucoup de créas ne sert à rien si on ne sait pas comment les tester correctement. C’est l’étape la plus critique. Chaque nouvelle créa (vidéo, statique, UGC) est lancée dans notre campagne de testing dédiée. L’objectif est de l’isoler pour évaluer sa performance brute sur des KPIs clés (CTR, coût par achat, taux de conversion) sans être polluée par d’autres variables. On laisse tourner la créa avec un budget contrôlé jusqu’à avoir suffisamment de données pour prendre une décision.
Si une créa montre des signes de performance prometteurs, elle est ‘promue’. C’est-à-dire qu’on la déplace de la campagne de testing vers nos campagnes de scaling (ASC+ et CBO). Là, elle bénéficiera de budgets beaucoup plus importants et pourra exprimer tout son potentiel. Si elle ne performe pas, on la coupe sans état d’âme. Ce processus nous permet de tuer rapidement les mauvaises idées et de mettre tout notre argent sur les gagnantes. C’est un cycle sans fin : produire, tester, analyser, scaler, et recommencer. Le volume est clé : je fais aujourd’hui en une semaine le nombre de créas que nous faisions en sept mois au début. C’est ce rythme qui alimente notre croissance.
La magie des hooks et des angles : ce qui fait vraiment la différence
Si vous retenez une seule chose sur la création publicitaire pour Meta, que ce soit celle-ci : les trois premières secondes de votre vidéo déterminent 80% de son succès. C’est ce qu’on appelle le ‘hook’, l’accroche. Dans un flux d’information infini, vous n’avez qu’une fraction de seconde pour capter l’attention de l’utilisateur et l’empêcher de ‘scroller’. Maîtriser l’art du hook est une compétence non négociable pour quiconque veut scaler sur Facebook Ads. Mais un bon hook ne suffit pas. Il doit introduire un angle marketing pertinent qui va convaincre l’utilisateur de cliquer et d’acheter. C’est la combinaison de ces deux éléments – un hook puissant et un angle clair – qui crée des publicités explosives.
L’art de trouver des hooks qui captivent en moins de 3 secondes
Un bon hook est souvent contre-intuitif, surprenant ou visuellement intriguant. Il doit créer une question dans l’esprit de l’utilisateur, le forçant à s’arrêter pour comprendre ce qu’il voit. Chez Inga, nous testons des dizaines de hooks en permanence. Certains de nos plus grands succès sont venus d’idées complètement décalées. Par exemple, je peux vous en partager quelques-uns : ‘il y a une vidéo on lance une éponge jetable dans les toilettes avec un petit effet rewind. Ça a aucun sens. […] mais ça cartonne.’ Un autre exemple : une main qui écrit ‘STOP’ sur un plan de travail avec du produit vaisselle. Ou encore, un simple doigt qui fait tourner notre éponge aimantée sur sa ventouse.
Ce que ces hooks ont en commun, c’est qu’ils brisent le schéma visuel habituel du feed. Ce ne sont pas des plans produits parfaits et léchés, ce sont des scènes étranges qui provoquent une micro-rupture. L’important est de comprendre que le hook peut être totalement décorrélé du reste de la vidéo. Comme le fait très bien Eric de 900.care, on peut avoir un hook humoristique ou absurde qui enchaîne sur une démonstration produit très sérieuse. L’objectif unique du hook est d’acheter du temps d’attention.
Itérer sur les angles marketing : l’effet multiplicateur
Une fois que vous avez capté l’attention, il faut convaincre. C’est le rôle de l’angle marketing. Pour un même produit, il existe une multitude de raisons de l’acheter. Pour nos éponges, nous avons identifié quatre angles principaux : l’économie (arrêter de jeter de l’argent à la poubelle), l’écologie (réduire ses déchets), l’hygiène (nos éponges sont plus saines que les éponges classiques) et l’efficacité (elles nettoient mieux). Notre stratégie consiste à systématiquement tester nos concepts créatifs gagnants sur ces différents angles.
Imaginons que nous testions un format micro-trottoir qui performe exceptionnellement bien sur l’angle de l’économie. Notre réflexe immédiat est de le décliner. ‘Tu as un concept que tu qui fonctionne, tu vas le tester avec mettons un angle marketing donné d’économie, bah tu vas refaire le micro-trottoir sur écologie pour voir si ça résonne bien avec cet angle-là.’ C’est un effet de levier surpuissant. Au lieu de devoir réinventer la roue à chaque fois, on capitalise sur ce qui marche. Un format qui fonctionne x quatre angles, cela vous donne déjà quatre nouvelles publicités très prometteuses à tester. Et l’inverse est vrai aussi : si on découvre que l’angle de l’hygiène est particulièrement porteur, on va le tester à travers différents formats (UGC, démonstration, vidéo ‘satisfaisante’, etc.). Cette matrice ‘format x angle’ est le cœur de notre stratégie d’itération et nous assure un flux constant de nouvelles créas à fort potentiel.
Conclusion : le testing n’est pas une option, c’est l’ADN du succès
Si je devais résumer notre parcours et notre philosophie d’acquisition chez Inga en un seul mot, ce serait : ‘testing’. Nous avons transformé notre approche marketing en un laboratoire permanent. Chaque créa, chaque angle, chaque hook, chaque offre sur notre site est une hypothèse que nous validons ou invalidons grâce à la donnée. Cette culture de l’expérimentation est ce qui nous a permis de passer d’une marque prometteuse post-Ulule à un acteur e-commerce en pleine croissance, capable de scaler ses investissements publicitaires de manière rentable et prévisible.
Le scaling sur Facebook Ads n’est pas une destination, c’est un processus. Il ne s’agit pas de trouver LA créa magique qui fonctionnera pendant des mois. Cette époque est révolue. Il s’agit de construire un système, une machine, qui vous permet de générer, tester et analyser des créatifs plus rapidement que vos concurrents. C’est un travail exigeant qui demande de la rigueur, de la créativité et une bonne dose d’humilité face aux résultats. Mais c’est aussi un travail passionnant qui, lorsqu’il est bien fait, devient le plus puissant moteur de croissance que vous puissiez imaginer.
Mon conseil final est donc simple : arrêtez de chercher la solution miracle ou le paramétrage secret. Concentrez 80% de votre énergie sur la créa. Mettez en place un processus, même simple au début, pour tester de nouvelles idées chaque semaine. Inspirez-vous, analysez, itérez, et ne cessez jamais d’apprendre. C’est en devenant un expert de la créativité publicitaire que vous débloquerez les niveaux de croissance que vous visez. La plateforme Meta ne fera qu’amplifier la qualité de ce que vous lui donnez. Alors, donnez-lui le meilleur.
Foire Aux Questions (FAQ)
Quelle est la structure de compte Facebook Ads recommandée pour scaler ?
Pour scaler efficacement, une structure de compte simple est souvent la plus performante. Chez Inga, nous utilisons seulement quatre campagnes principales. Une campagne dédiée au testing de nouvelles créas en isolation. Une campagne Advantage+ Shopping (ASC+) qui laisse une grande liberté à l’algorithme sur un ciblage très large. Une campagne en CBO (optimisation du budget de la campagne) avec quelques adsets (broad, lookalike). Enfin, une campagne de remarketing classique. Cette simplicité permet de se concentrer sur l’essentiel : la performance des créatifs, et de laisser les puissants outils d’automatisation de Meta gérer le ciblage et la diffusion.
‘Nous c’est assez simple, on a quatre campagnes sur le sur le compte. On a une campagne de testing. […] On a une campagne AC+. […] on a une campagne qui est en CBO […] Et et une campagne de remarketing.’
Comment trouver des idées de créas publicitaires qui fonctionnent ?
La recherche d’idées est un processus continu qui mélange veille et créativité. La première source est le benchmark. Il est crucial d’observer ce que font les meilleures marques D2C sur Meta, en France comme aux États-Unis, à l’aide d’outils comme Foreplay qui permettent de sauvegarder les publicités inspirantes. L’objectif n’est pas de copier, mais de comprendre les concepts et formats qui performent. La seconde source est le brainstorming interne. En se basant sur la connaissance de nos produits et de nos clients, nous imaginons de nouveaux concepts (micro-trottoir, unboxing, démonstration décalée…) à tester.
‘Pour trouver ces idées là, bah c’est surtout des idées en interne on fait du storming et évidemment beaucoup de benchmarks. […] il y a un super aussi qui s’appelle Force Play qui permet de faire du benchmark efficace.’
Faut-il internaliser la production de créas ou passer par une agence ?
La meilleure approche dépend de vos ressources, mais avoir une forte capacité de production en interne ou en direct est un avantage majeur. Chez Inga, nous avons un modèle hybride. Nous avons un vidéaste en interne pour la majorité de nos vidéos ‘maison’. Pour les contenus UGC (User-Generated Content), nous collaborons directement avec un réseau de créateurs que nous avons sélectionné, sans passer par une agence. Nous leur fournissons les scripts pour garder la maîtrise du message. Cette agilité nous permet de produire et tester un grand volume de créas rapidement, ce qui est la clé pour scaler.
‘On la fait en interne la créa vidéo donc on a un vidéaste en interne […] Les vidéos UGC on passe par des créateurs de contenu UGC. […] on passe pas par une agence pour la partie UGC. on fait les scripts nous.’
Quelle est la différence entre une publicité d’acquisition et de retargeting ?
L’acquisition vise à toucher des personnes qui ne connaissent pas encore votre marque. L’objectif est de capter leur attention, de présenter le problème que votre produit résout et de susciter un premier intérêt. Le retargeting s’adresse à des personnes qui ont déjà interagi avec votre marque (visité votre site, ajouté au panier…). Le message peut donc être plus direct. Souvent, on se concentre sur des leviers de réassurance (avis clients, garanties) ou des incitations à finaliser l’achat (code promo, rappel de la valeur). Chez Inga, nous consacrons 95% de nos efforts créatifs à l’acquisition, car c’est là que se situe le plus grand levier de croissance.
‘Dans le retargeting, nous on sent que c’est un budget qui est assez faible donc j’ai un peu du mal à me dire qu’on va faire des créa que pour que pour ce petit budget là. […] 90 %, 95 % des de de ce qu’on fait en vidéo et en statique je le pense pour l’acquisition plus que pour le remarketing.’
Comment mettre en place un processus de testing de créas efficace ?
Un processus de testing efficace repose sur l’isolement et la mesure. Chaque nouvelle créa doit être testée dans une campagne dédiée pour évaluer sa performance individuelle sans interférence. On analyse des indicateurs clés comme le taux de clic (CTR), le hook rate (pour les vidéos), et surtout le coût par achat (CPA). Si une créa atteint les objectifs de performance définis, elle est alors déplacée vers les campagnes de scaling (à plus gros budget). Si elle ne performe pas, elle est coupée rapidement. La clé est la discipline et le volume : il faut tester constamment pour trouver les ‘pépites’ qui alimenteront la croissance.
‘Aujourd’hui les clés du succès sur Meta, c’est ta capacité à faire des créas qui perforent et à mettre en place un process de de testing et de scale de tes créas qui perfore efficace.’
Qu’est-ce qu’un bon ‘hook’ et comment en trouver ?
Un ‘hook’ est l’accroche des 3 premières secondes de votre vidéo. Son seul but est de stopper le défilement de l’utilisateur. Un bon hook est souvent surprenant, visuellement intriguant ou pose une question implicite. Il doit briser la monotonie du feed. Pour en trouver, il faut être créatif et oser tester des choses décalées. Par exemple, nous avons eu d’excellents résultats avec une vidéo où l’on jette une éponge dans les toilettes en ‘rewind’, ou un simple doigt qui fait tourner notre produit. L’analyse des publicités concurrentes est aussi une excellente source d’inspiration pour identifier les mécaniques de hooks qui fonctionnent.
‘Il y a une vidéo on lance une éponge jetable dans les toilettes avec un petit effet rewind. ça a aucun sens. bref, qui fait ça mais ça cartonne […] Tu as les les tout ce qui est écrit, écrit sur des post ou écrit sur un plan de travail […] ça cartonne.’




