Relations presse : le guide complet pour enfin obtenir une couverture médiatique
Vous avez un produit révolutionnaire, une expertise unique, une histoire inspirante. Pourtant, vous avez l’impression de crier dans le vide. Vos concurrents, eux, semblent être partout : dans les magazines, sur les sites d’actualité, cités en tant qu’experts. Vous vous demandez quel est leur secret. Ont-ils des contacts privilégiés ? Un budget publicitaire colossal ? La réponse est souvent plus simple et plus accessible que vous ne l’imaginez : une stratégie de relations presse rigoureuse. Faire la une de Madame Figaro ou être interviewé par un quotidien national n’est pas réservé à une élite connectée. C’est le résultat d’une méthode, d’une préparation et d’une compréhension fine du monde des médias. Un monde qui, comme le rappelle mon invitée Clara Armand Delille, fondatrice de l’agence de relation presse ThirdEye Media, est ‘saturé d’information’.
La frustration de ne pas être visible est un sentiment partagé par de nombreux entrepreneurs. On passe des heures à perfectionner son offre, à peaufiner son site web, mais la notoriété ne décolle pas. Les relations presse apparaissent alors comme le Saint Graal, la clé pour déverrouiller la crédibilité et la confiance à grande échelle. Mais comment transformer cette aspiration en réalité concrète quand on ne connaît personne et qu’on ne sait pas par où commencer ? Comment éviter les erreurs qui vous grilleront à jamais auprès d’un journaliste ? C’est précisément ce que nous allons décortiquer. Dans cet article, inspiré de ma conversation avec Clara, nous allons vous livrer la feuille de route complète. Oubliez les approximations. Nous allons mettre les petits plats dans les grands pour que votre information soit celle que les journalistes choisissent. Préparez-vous à découvrir quand communiquer, avec quels outils, comment identifier et démarcher les bons journalistes, et surtout, comment vous préparer pour transformer chaque interview en succès. Il est temps de faire de la presse votre plus puissant allié.
Les fondations de votre stratégie média : préparez le terrain avant la bataille
Avant même de penser à envoyer votre premier email à un journaliste, un travail de fond est indispensable. Se lancer dans les relations presse sans une préparation adéquate est comme construire une maison sans fondations : l’effondrement est quasi certain. Beaucoup d’entrepreneurs, pressés d’obtenir des résultats, brûlent ces étapes cruciales et se demandent ensuite pourquoi leurs efforts restent sans réponse. La vérité, c’est que les journalistes sont submergés. Pour percer ce mur de bruit, votre démarche doit être irréprochable dès le départ. Cela passe par deux piliers fondamentaux : avoir une véritable raison de communiquer et fournir aux médias tous les outils nécessaires pour qu’ils puissent travailler efficacement. Ignorer ces bases, c’est non seulement perdre son temps, mais aussi risquer de nuire à sa réputation avant même d’avoir commencé.
L’impératif de l’actualité : pourquoi communiquer sans ‘news’ est une perte de temps
Le premier commandement des relations presse, martelé par Clara Armand Delille, est d’une simplicité désarmante : ‘ne pas faire de relation média avant vraiment d’avoir une actualité’. Dans un environnement ultra-compétitif où les journalistes reçoivent des dizaines, voire des centaines de sollicitations par jour, votre communication doit se justifier par une information nouvelle, tangible et pertinente. Essayer d’obtenir un article simplement parce que votre entreprise existe est une cause perdue. Vous devez apporter de la valeur au journaliste et à son audience. Mais qu’est-ce qu’une ‘actualité’ digne de ce nom ? Il peut s’agir d’une levée de fonds significative, du lancement d’un produit innovant, de la signature d’un partenariat stratégique avec un acteur majeur, de la publication d’une étude sectorielle exclusive avec des données inédites, ou encore de votre expansion sur un nouveau marché. L’important est que l’information soit factuelle, mesurable et qu’elle présente un intérêt qui dépasse le simple cadre de votre entreprise. Se contenter de communiquer sur une mise à jour mineure de votre site web ou le recrutement d’un nouveau collaborateur (sauf s’il s’agit d’une sommité dans votre domaine) ne suffira pas. La conséquence de communiquer sans véritable ‘news’ est double : non seulement votre email sera ignoré, mais vous risquez aussi d’être catalogué comme une source non pertinente, ce qui rendra vos futures communications, même légitimes, beaucoup plus difficiles à faire passer.
Le duo gagnant : le communiqué de presse neutre et le média kit complet
Une fois que vous avez votre actualité, il faut la matérialiser dans des formats professionnels. Le premier outil est le fameux communiqué de presse. Contrairement à une croyance répandue, ce n’est pas un texte marketing. Clara insiste sur un point essentiel : ‘Le communiqué de presse c’est quelque chose de très neutre. C’est une info, elle est brute’. Oubliez les superlatifs et le jargon commercial. Le communiqué doit présenter les faits de manière claire, concise et structurée (le fameux ‘Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi’). Son but est de donner au journaliste toute la matière première dont il a besoin pour rédiger son article.
Mais le communiqué de presse seul ne suffit pas. Il doit être accompagné d’un média kit (ou press kit). C’est un dossier qui regroupe tous les éléments annexes qui faciliteront la vie du journaliste. Comme le dit Clara, ne pas en avoir, ‘ça peut faire la différence entre oui, je vais couvrir ou non, ça m’agace’. Ce kit doit contenir : des portraits professionnels des fondateurs en haute résolution (pas une capture d’écran de votre profil LinkedIn !), le logo de votre entreprise sous différents formats (pour le web et l’impression), des visuels de votre produit ou service en action, et les biographies des dirigeants. L’objectif est simple : si un journaliste décide de parler de vous, il doit avoir sous la main, instantanément, tout le matériel nécessaire pour illustrer son article. Cela lui évite des recherches fastidieuses et vous assure que les bonnes images et les bonnes informations seront utilisées. C’est un gage de professionnalisme qui montre que vous respectez le temps et le travail des médias.
Maintenant que vos outils sont prêts – une actualité solide, un communiqué factuel et un média kit complet – vous êtes en position de force. Vous avez préparé le terrain. La prochaine étape, la plus délicate, est d’entrer en contact avec les journalistes. C’est ici que la stratégie et la finesse prennent tout leur sens. Il ne s’agit pas d’arroser une liste d’emails, mais de mener une opération chirurgicale pour toucher les bonnes personnes, de la bonne manière.
L’art du démarchage : comment approcher les journalistes avec succès
Posséder les meilleurs outils du monde ne sert à rien si vous ne savez pas comment les utiliser. Le démarchage des journalistes est un art subtil, un mélange de préparation, de psychologie et de timing. L’erreur la plus commune est de penser qu’un envoi massif de votre communiqué de presse suffira. En réalité, cette approche est la plus sûre façon de finir dans les spams. Pour capter l’attention d’un journaliste, il faut personnaliser son approche, lui montrer que vous avez fait vos devoirs et lui présenter votre information de la manière la plus attractive possible. C’est une étape où chaque détail compte, du choix des mots dans votre email à la manière de présenter votre actualité. Explorons les techniques qui transforment un simple contact en une opportunité de couverture médiatique.
Le pitch parfait : distiller vos messages pour vendre votre info
Avant d’envoyer votre communiqué de presse, vous devez ‘vendre’ votre information. C’est le rôle du pitch. Comme l’explique Clara, il s’agit de ‘développer ce qu’on appelle un pitch qui est en fait le mail que vous allez envoyer aux journalistes’. Ce mail n’est pas le communiqué de presse. C’est un message court, percutant et personnalisé qui a pour unique but de donner envie au journaliste d’en savoir plus. La première étape est de ‘distiller les messages’ clés de votre annonce. Si vous avez réalisé une levée de fonds, les messages clés ne sont pas seulement le montant, mais aussi ce que cet argent va permettre : ‘les fonds seront utilisés pour des lancements produits, des partenariats, le recrutement de tant de personnes’. Identifiez les 2 ou 3 points les plus impactants et mettez-les en avant dans votre pitch. Votre email doit avoir un objet clair et alléchant, une introduction qui montre que vous connaissez le travail du journaliste (‘Bonjour X, j’ai beaucoup apprécié votre récent article sur [sujet Y]…’) et un corps de texte qui présente vos messages clés sous forme de puces. Terminez par un appel à l’action clair : ‘Seriez-vous intéressé pour en discuter avec le fondateur ? Le communiqué de presse complet est en pièce jointe pour plus de détails’. En agissant ainsi, vous respectez le temps du journaliste tout en lui donnant les éléments les plus saillants pour qu’il puisse évaluer rapidement l’intérêt de votre actualité.
L’embargo et l’exclusivité : les armes secrètes de votre stratégie
Pour augmenter drastiquement vos chances de succès, surtout avec une actualité importante, il faut utiliser des techniques plus avancées comme l’embargo. Vendre l’info ‘le matin même, ça marche pas forcément’, prévient Clara. La solution ? ‘Pitcher les journalistes sous embargo’. Un embargo, c’est un accord de confidentialité : vous donnez l’information à un journaliste en avance, en lui précisant la date et l’heure à partir desquelles il sera autorisé à la publier. Par exemple, ‘l’info sera publique le 30 juillet mais sous embargo jusqu’à 10h du matin’. Cette pratique offre plusieurs avantages majeurs. Pour le journaliste, cela lui ‘permet de prendre connaissance de l’actualité avant qu’elle ne soit publique’ et de préparer son article sans précipitation, ce qui mène souvent à un papier de meilleure qualité et plus approfondi. Pour vous, cela crée un sentiment de privilège chez le journaliste, renforce votre relation et vous donne une meilleure visibilité sur les couvertures potentielles avant le jour J.
Il faut bien distinguer l’embargo de l’exclusivité. ‘Une exclusivité, comme son nom l’indique, c’est de donner l’information […] à une seule personne’. L’embargo est donné à une sélection de journalistes, l’exclusivité à un seul. Quand l’utiliser ? Contrairement aux idées reçues, Clara révèle qu’une exclu peut être une excellente stratégie ‘parce que l’actu est un peu faible, on n’est pas sûr qu’elle va intéresser’. En offrant l’exclusivité à une publication, vous augmentez vos chances qu’elle accepte de couvrir votre sujet, car elle sera la seule à l’avoir. C’est un pari : vous sacrifiez la quantité potentielle de couverture pour assurer une publication de qualité. Le choix entre embargo et exclusivité dépend donc de la force de votre actualité et de vos objectifs stratégiques.
Le pitch est envoyé, l’embargo est en place, et un journaliste répond favorablement : il souhaite une interview. C’est une victoire, mais le match ne fait que commencer. La phase de préparation à cet échange est peut-être la plus importante de tout le processus. C’est là que tout peut basculer, en votre faveur ou en votre défaveur.
La préparation à l’interview : l’étape où tout se joue
Obtenir une interview est un immense pas en avant, mais c’est aussi le moment de la plus grande vulnérabilité. Face à un journaliste, chaque mot compte. Une réponse mal formulée, une hésitation, un chiffre incorrect peuvent avoir des conséquences importantes. Beaucoup d’entrepreneurs pensent qu’il suffit de bien connaître son sujet pour réussir une interview. C’est une erreur. Une interview n’est pas une conversation informelle, c’est un exercice de communication stratégique. Sans une préparation rigoureuse, vous risquez de perdre le contrôle du message, de vous laisser entraîner sur des terrains glissants et de passer à côté de l’opportunité de faire passer vos messages clés. Comme pour un athlète avant une compétition, l’entraînement en amont est ce qui garantit la performance le jour J.
Comprendre l’agenda du journaliste : ce n’est pas votre ami
La première chose à intégrer, et c’est un conseil crucial de Clara, c’est qu’un journaliste ‘vient avec un agenda’. Son objectif est de ‘vendre une actu’, souvent ‘en compétition avec d’autres actualités dans sa propre publication’. Il n’est pas là pour vous faire plaisir ou pour relayer votre discours marketing. Il est là pour créer un article intéressant pour ses lecteurs. Et pour cela, ‘s’il arrive à vous faire déraper, à avoir un peu de sensationnalisme ou vous faire dire un chiffre de trop et cetera, il le fera, c’est son job’. Comprendre cela n’est pas du cynisme, c’est du réalisme. Cela signifie que vous devez rester sur vos gardes, même si l’échange semble détendu et amical. Le journaliste peut poser des questions inattendues, reformuler plusieurs fois la même question pour obtenir une réponse différente, ou vous pousser dans vos retranchements. En ayant conscience de cet agenda, vous aborderez l’interview non pas avec méfiance, mais avec une préparation qui vous permettra de garder le cap et de maîtriser votre narration, quelles que soient les questions posées.
La méthode AMEN : votre framework pour une préparation infaillible
Pour structurer cette préparation, Clara recommande un mnémonique puissant : AMEN. C’est un framework en quatre étapes pour ne rien laisser au hasard.
A pour Audience : À qui vous adressez-vous ? ‘Derrière cette publication, qui est le lecteur ?’. Parler à un journal économique spécialisé ou à un magazine grand public requiert un langage, des exemples et un niveau de détail complètement différents. Adapter votre discours à l’audience est la première clé du succès.
M pour Messages : Quels sont les messages essentiels que vous voulez faire passer ? Définissez ce que Clara appelle la ‘top line’, c’est-à-dire ‘le titre idéal qu’on aimerait obtenir dans un article’. Sous ce titre, définissez 2 ou 3 messages clés qui soutiennent cette idée principale. Chaque réponse que vous donnerez devra, d’une manière ou d’une autre, ramener à l’un de ces messages piliers.
E pour Exemples : Un message sans preuve est une simple affirmation. Pour chaque message clé, préparez des exemples concrets pour l’illustrer. ‘Chacun de ces sous-messages doit pouvoir être illustré ou exemplifié avec un chiffre, […] une tendance du marché, […] un exemple d’actu récente’. Les exemples rendent votre discours vivant, crédible et mémorable.
N pour Négatif : C’est ‘un travail d’anticipation du négatif’. Listez toutes les questions difficiles, pièges ou gênantes qu’on pourrait vous poser. Concernant vos concurrents, une faiblesse de votre produit, une polémique dans votre secteur… Préparez des réponses claires, honnêtes et transparentes. Ne cherchez pas à esquiver, mais à répondre de front avec des éléments factuels. Comme le souligne Clara, être préparé à répondre aux questions qui fâchent avec transparence est la meilleure façon de désamorcer les tensions et de renforcer votre crédibilité.
L’interview est terminée. L’article est (espérons-le) publié. Le travail semble achevé. Pourtant, une dernière question subsiste, souvent la plus épineuse pour les professionnels des relations presse : comment savoir si tous ces efforts ont réellement porté leurs fruits ?
Après la publication : mesurer l’impact et capitaliser sur votre succès
Le cycle des relations presse ne s’arrête pas à la publication de l’article. La dernière étape, souvent négligée, consiste à évaluer les retombées et à comprendre la valeur réelle de cette couverture médiatique. Dans un monde obsédé par les données et le retour sur investissement (ROI), les relations presse peuvent sembler frustrantes. Contrairement au marketing digital où chaque clic est traçable, l’impact des médias traditionnels est plus diffus et qualitatif. Cependant, même si les chiffres sont difficiles à obtenir, les bénéfices sont bien réels et peuvent transformer en profondeur la trajectoire d’une entreprise. Il est donc crucial de savoir identifier et valoriser ces retombées pour justifier les efforts consentis et orienter la stratégie future.
Le ‘grand drame’ des RP : pourquoi le ROI est si difficile à mesurer
Clara Armand Delille le reconnaît sans détour : ‘le grand drame des relations presse, c’est que c’est beaucoup moins mesurable que toute autre activité de marketing’. Il est quasiment impossible de lier directement la lecture d’un article à une vente. Les médias ne fournissent pas de données sur le nombre de clics sortants ou le taux de conversion. On peut observer des pics de trafic sur son site le jour d’une publication majeure, mais il est difficile d’isoler l’effet exact de l’article par rapport à d’autres facteurs. Le seul moment où l’impact est limpide, c’est lors d’un lancement. Clara cite l’exemple d’une société qui a reçu ’12 000 demandes’ le jour de son lancement au Brésil suite à une campagne de presse. Mais une fois que l’entreprise est installée, cette corrélation directe devient floue. Il faut donc accepter cette part d’incertitude et se concentrer sur les bénéfices indirects, qui sont en réalité les plus importants.
Au-delà des métriques : les vrais bénéfices des relations presse
Si on ne peut pas tout mesurer, on peut tout de même constater les effets puissants des relations presse. Le premier bénéfice, et le plus fondamental, est la crédibilité. Être sélectionné et validé par un journaliste d’un média reconnu est un ‘énorme gage de crédibilité par rapport à une autre société très jeune qui n’a pas de couverture presse’. Cet adoubement par un tiers neutre est infiniment plus puissant que n’importe quelle publicité. Cette crédibilité a des répercussions concrètes sur tout votre business :
- Développement commercial : Des prospects qui vous ‘googleront’ découvriront des articles sur vous, ce qui créera instantanément un climat de confiance et facilitera la négociation.
- Levée de fonds : Les investisseurs sont très sensibles à la validation médiatique. Une couverture presse positive peut faire la différence dans un processus de financement.
- Recrutement : Attirer les meilleurs talents est plus facile quand votre entreprise est perçue comme un leader reconnu dans son domaine.
- Partenariats : Approcher d’autres entreprises pour des collaborations est plus aisé lorsque votre notoriété est déjà établie.
En somme, les relations presse construisent votre capital de marque. Ce n’est pas une action avec un retour sur investissement immédiat, mais un investissement à long terme dans votre réputation et votre autorité. Chaque article est une brique qui solidifie votre positionnement sur le marché.
Conclusion : devenez l’architecte de votre propre notoriété
Nous avons parcouru ensemble le chemin complet des relations presse, de la feuille blanche à la publication. Nous avons vu qu’il ne s’agit ni de magie, ni de chance, mais d’une discipline rigoureuse. Le succès repose sur des fondations solides : une actualité pertinente et des outils professionnels comme le communiqué de presse et le média kit. Il s’affine dans l’art du démarchage, en maîtrisant les techniques du pitch, de l’embargo et de l’exclusivité. Il se joue véritablement lors de la préparation à l’interview, où la méthode AMEN devient votre meilleure alliée pour garder le contrôle de votre message. Enfin, il se valorise en comprenant que sa vraie valeur ne réside pas dans des métriques chiffrées, mais dans le capital inestimable de crédibilité et de notoriété qu’il construit pour votre marque.
Le monde des médias peut sembler intimidant, mais il n’est pas inaccessible. En appliquant cette stratégie étape par étape, en respectant les journalistes et leur travail, et en faisant preuve de préparation et de professionnalisme, vous pouvez vous aussi faire entendre votre voix. N’attendez plus que l’on vous découvre. Prenez les rênes de votre communication, structurez votre démarche et commencez dès aujourd’hui à bâtir les relations qui feront de votre entreprise une référence dans votre secteur. La parole est à vous.
FAQ sur la stratégie de relations presse
Quand est le bon moment pour contacter la presse ?
Le moment idéal pour contacter la presse est uniquement lorsque vous disposez d’une actualité concrète, nouvelle et significative. Communiquer pour le simple fait d’exister est contre-productif. Les journalistes recherchent des informations qui ont de la valeur pour leur audience. Une levée de fonds, un lancement de produit, une étude exclusive ou un partenariat majeur sont des exemples de ‘news’ légitimes. Tenter de créer de l’intérêt sans une base factuelle solide risque de nuire à votre crédibilité à long terme auprès des médias.
‘Le conseil que je donnerais là c’est de dire ne pas faire de relation média avant vraiment d’avoir une actualité. On est dans un milieu très compétitif, il y a de moins en moins de journalistes dans les news Desk, il y a probablement de plus en plus d’actu.’
Quelle est la différence fondamentale entre un communiqué de presse et un pitch média ?
Le communiqué de presse est un document officiel, factuel et neutre qui présente de manière exhaustive une actualité. Son objectif est de fournir toute l’information brute nécessaire à un journaliste. Le pitch média, quant à lui, est l’email court et personnalisé que vous envoyez à un journaliste pour lui ‘vendre’ votre histoire et lui donner envie de lire le communiqué. Le pitch est un outil de séduction et de persuasion, tandis que le communiqué est un outil d’information.
‘Le communiqué de presse c’est quelque chose de très neutre. C’est une info, elle est brute. […] développer ce qu’on appelle un pitch qui est en fait le mail que vous allez envoyer aux journalistes en lui disant voilà, j’ai cette actu et […] vendre cette info.’
Pourquoi un média kit est-il indispensable, surtout pour une startup ?
Un média kit est essentiel car il simplifie considérablement le travail du journaliste et assure la cohérence de votre image de marque. En fournissant des portraits de qualité, des logos en haute résolution et des visuels de produits, vous évitez que le journaliste n’utilise des images de mauvaise qualité trouvées sur internet. Dans un contexte où les journalistes sont pressés par le temps, un média kit complet et bien organisé peut être le facteur qui les décide à couvrir votre actualité plutôt que celle d’un concurrent moins préparé.
‘Si le journaliste justement manque de visuel, bah déjà ça peut faire la différence entre oui, je vais couvrir ou non, ça m’agace, j’ai trois autres communiqués de presse que j’ai reçu aujourd’hui où les informations sont nickel. […] Et de deux, si le journaliste doit aller à la pioche, il peut faire un screenshot de votre logo, il sera pas en haute résolution.’
Comment choisir entre un embargo et une exclusivité pour une annonce ?
Le choix dépend de la force de votre actualité et de vos objectifs. L’embargo consiste à donner l’information en avance à une sélection de plusieurs journalistes pour une publication coordonnée. Il est idéal pour une actualité forte que vous souhaitez voir relayée largement. L’exclusivité consiste à ne donner l’information qu’à un seul journaliste. C’est une stratégie pertinente pour une actualité un peu moins forte, afin de garantir au moins une belle couverture, ou pour une information très importante que vous souhaitez voir traitée en profondeur par un média prestigieux.
‘Une exclusivité, comme son nom l’indique, c’est de donner l’information […] à une seule personne. Alors que quand on indique au journaliste qu’on va lui donner l’information sous embargo, ça sous-entend qu’il y a plusieurs personnes qui l’ont. […] Parfois c’est parce que l’actu est un peu faible, on n’est pas sûr qu’elle va intéresser […] et donc on se dit OK, je vais donner une exclu.’
Comment bien se préparer aux questions pièges d’un journaliste ?
La meilleure préparation consiste à anticiper. Utilisez la lettre ‘N’ (Négatif) du framework AMEN pour lister toutes les questions potentiellement déstabilisantes : sur vos concurrents, vos faiblesses, les polémiques de votre secteur, etc. Préparez des réponses factuelles, directes et transparentes. L’objectif n’est pas d’esquiver mais de montrer que vous avez réfléchi au sujet et que vous pouvez y répondre avec assurance et honnêteté. Un document de type ‘FAQ’ interne est un excellent outil pour ce travail d’anticipation.
‘Un travail d’anticipation du négatif. […] Ce qu’on fait dans la préparation au moment où on va sortir le premier communiqué, c’est de proposer à nos clients de préparer un FAQ, frequently asked questions […] et là dans ce FAQ, on va anticiper les questions négatives.’
Comment trouver les journalistes pertinents pour mon secteur d’activité ?
Une méthode simple et efficace est de mettre en place une veille médiatique active. Créez des alertes Google avec des mots-clés liés à votre industrie, le nom de vos concurrents, et les grandes thématiques que vous adressez. En analysant les articles qui remontent, vous identifierez rapidement les publications et les journalistes qui couvrent régulièrement votre domaine. C’est une façon proactive de construire votre liste de contacts cibles en vous basant sur la pertinence de leur travail.
‘Moi, je crée des alertes sur Google avec des mots clés qui sont souvent les mots clés du secteur sur lequel mon produit ou mon service est taxé et le nom de compétiteurs. […] Ça aide à faire ce qu’on appelle de la surveillance média en poule, puisqu’on attire l’info vers soi.’
Est-il possible de mesurer concrètement les résultats des relations presse ?
Mesurer le ROI direct des relations presse est très difficile, car il est complexe de lier une lecture d’article à une action commerciale. Les bénéfices sont avant tout qualitatifs : la crédibilité, la notoriété et la confiance. Une couverture médiatique agit comme une validation par un tiers, ce qui renforce votre image de marque. Cet impact, bien qu’indirect, est crucial pour le développement commercial, la levée de fonds ou le recrutement. La valeur se mesure donc moins en chiffres qu’en capital de réputation.
‘Malheureusement le grand drame des relations presse, c’est que c’est beaucoup moins mesurable que toute autre activité de marketing. […] Si on a été sélectionné par un journaliste dans ce monde hyper compétitif […], c’est quand même un énorme gage de crédibilité par rapport à une autre société très jeune qui n’a pas de couverture presse.’


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