Mon retour d’expérience : quand une cyberattaque s’invite dans votre newsletter
L’été dernier, j’ai vécu une expérience que je ne souhaite à aucun entrepreneur : j’ai subi une cyberattaque. Pas une de ces attaques spectaculaires qu’on voit dans les films, mais quelque chose de plus insidieux, de plus personnel, qui a touché le cœur de ma relation avec mon audience : ma newsletter. Je ne vais pas vous le cacher, c’est une épreuve assez désagréable qui m’a d’abord flattée avant de me faire violemment redescendre sur terre. Comme je le dis souvent,
‘On ne plaisante pas avec ma newsletter’.
Cet actif est le fruit d’années de travail, un lien direct et précieux avec celles et ceux qui suivent mon travail. Voir ce lien menacé par une attaque de robots a été un véritable choc. Au début, je n’ai rien vu. J’étais en plein lancement de mon nouveau site, fière de mes nouveaux ‘lead magnets’, ces ressources gratuites conçues pour attirer mon audience cible. Et ça marchait ! Les inscriptions affluaient, chaque jour apportant son lot de nouveaux abonnés. Mon ego était aux anges. Je me disais : ‘Qu’est-ce que je suis douée hein, pour attirer autant de monde’. C’était grisant. Mais cette euphorie n’a pas duré. Un doute s’est immiscé, une petite voix qui me demandait si j’étais vraiment si douée, ou si je n’étais pas simplement victime d’un excès de confiance. La chute a été brutale. Dans cet article, je vais vous raconter toute l’histoire, sans filtre. Pas pour me plaindre, mais pour que mon expérience vous serve de leçon, de guide. Nous allons voir ensemble comment identifier une attaque, comprendre ses conséquences dévastatrices bien au-delà des chiffres, et surtout, je vous partagerai mon plan d’action complet pour stopper l’hémorragie, nettoyer les dégâts et, le plus difficile, reconstruire la confiance avec votre audience et les algorithmes. C’est une histoire de résilience marketing que tout entrepreneur devrait connaître.
L’euphorie avant la chute : quand une bonne nouvelle cache une cyberattaque
Tout a commencé au mois de juin. Le podcast avait 5 ans, et il était grand temps de donner un coup de frais à mon site internet. J’étais pleine d’énergie : des nouvelles photos colorées, un design acidulé, et surtout, une refonte stratégique du contenu. J’ai réorganisé mes pages et, point crucial, j’y ai ajouté de nouvelles ressources gratuites à télécharger. En marketing, on appelle ça des ‘lead magnets’, des aimants à prospects. L’objectif était clair : orienter les visiteurs de mon site vers l’inscription à ma newsletter, le centre névralgique de mon écosystème. C’est un travail de fond, exigeant, mais qui, je le savais, porterait ses fruits. Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Dès la mise en ligne, j’ai vu l’audience de ma newsletter augmenter comme jamais. Une semaine, deux semaines, trois semaines… Chaque jour, de nouveaux noms s’ajoutaient à ma liste. J’étais sur un petit nuage, persuadée que mon génie marketing avait enfin éclaté au grand jour. Cette validation par les chiffres est une sensation incroyablement puissante pour un entrepreneur. On se sent validé, reconnu. Mon travail acharné payait enfin, de manière spectaculaire. C’est précisément à ce moment, au sommet de cette vague de satisfaction, que la vigilance baisse. L’ego prend le dessus et murmure des mots doux à notre oreille. On savoure le succès sans se poser de questions, car après tout, c’est ce pour quoi on a travaillé si dur. Le piège, c’est que les signes avant-coureurs étaient là, mais je ne voulais pas les voir. Quelques adresses emails un peu étranges, des prénoms qui n’en étaient pas… mais noyés dans la masse des ‘succès’, ces détails semblaient insignifiants. Et puis, un jour, le doute s’installe. C’est un sentiment diffus, une anomalie dans la matrice. La croissance est trop régulière, trop mécanique pour être entièrement humaine. C’est là que la question fatidique émerge :
‘Est-ce que je suis doué ou est-ce que j’ai surtout un gros excès d’ego ?’
La réponse, vous la connaissez, a été brutale. Mon audience ne grossissait pas par magie. J’étais en train de subir une attaque. Des robots, et non des humains intéressés par mon contenu, inscrivaient en masse des adresses email à ma newsletter. L’euphorie s’est transformée en angoisse. Le château de cartes que mon ego avait bâti s’est effondré en un instant.
Pourquoi quelqu’un attaquerait votre newsletter ? Les motivations derrière le sabotage
Une fois le choc initial passé, une question m’a obsédée : mais qui fait ça ? Et surtout, pourquoi ? Qui peut bien avoir intérêt à inscrire des centaines d’adresses email, souvent de vraies personnes qui n’ont rien demandé, à la newsletter d’une autre ?
‘Je vous avoue que ça me dépasse un petit peu’
, ai-je pensé à ce moment-là. Mon premier réflexe a été de chercher des réponses, notamment en interrogeant ChatGPT, car cela sortait complètement de mon paradigme. Les raisons, bien que multiples, convergent toutes vers une intention malveillante. Il ne s’agit jamais d’un acte de bienveillance déguisé. Personne n’essaie de vous ‘aider’ à faire grossir votre liste de cette manière. Comprendre ces motivations est la première étape pour mesurer l’ampleur du danger et agir en conséquence.
Saboter votre réputation et votre délivrabilité
C’est probablement la raison principale et la plus pernicieuse. L’objectif est de nuire à votre travail en attaquant votre bien le plus précieux : votre réputation d’expéditeur. Quand des personnes qui ne vous connaissent pas et ne s’intéressent pas à votre thématique reçoivent vos emails, leur réaction est prévisible. Au mieux, ils ignorent le message. Au pire, et c’est souvent le cas, ils le signalent comme spam. Chaque signalement est un carton rouge envoyé aux fournisseurs de messagerie comme Gmail, Outlook ou Yahoo. Ces plateformes, dont l’objectif est de protéger leurs utilisateurs des courriers indésirables, prennent ces signaux très au sérieux. Si un nombre suffisant de personnes signalent vos emails, leurs algorithmes concluent que vous êtes un spammeur. La conséquence est catastrophique : votre ‘délivrabilité’ s’effondre. Vos futurs emails, même ceux destinés à vos abonnés les plus fidèles, n’atterriront plus dans leur boîte de réception principale, mais directement dans le dossier spam, où ils ne seront jamais lus. C’est une manière incroyablement efficace de vous rendre invisible et de détruire des années de travail.
Augmenter vos coûts et perturber votre logistique
Une autre motivation, plus pragmatique mais tout aussi malveillante, est de vous coûter de l’argent. La quasi-totalité des outils d’email marketing (comme Mailchimp, ConvertKit, ou MailerLite) fonctionnent avec un modèle tarifaire basé sur le nombre d’abonnés. Plus votre liste est grande, plus votre abonnement mensuel est cher.
‘Si d’un coup vous vous retrouvez avec des centaines de personnes en plus sur votre base email, ben ça va vous coûter plus cher.’
En ajoutant artificiellement des centaines, voire des milliers de contacts à votre base, un pirate peut vous faire passer au palier de facturation supérieur. C’est une façon de mettre des bâtons dans les roues de votre business, de saper votre rentabilité. Pour une petite structure, une augmentation soudaine et imprévue des coûts peut être un véritable problème. Dans mon cas, l’attaque n’était pas assez massive pour faire ‘exploser les compteurs’, mais sur la durée, l’impact financier n’était pas négligeable. C’est une guerre d’usure économique.
Tester des brèches de sécurité : le scénario du pire
Enfin, il existe un scénario plus inquiétant, celui que l’on espère ne jamais rencontrer. Parfois, ces inscriptions massives par des robots ne sont pas la finalité, mais un moyen. Les pirates peuvent utiliser les formulaires d’inscription pour tester les vulnérabilités de votre site. Ils envoient des scripts, des morceaux de code, pour voir si votre système est perméable et s’ils peuvent trouver une faille pour s’infiltrer plus profondément.
‘Là ce sont des choses que moi je ne maîtrise pas, des histoires de brèche de sécurité et d’essayer de rentrer dans votre système.’
Je ne pense pas que c’était le cas pour moi, car l’attaque s’est arrêtée assez facilement une fois les premières mesures prises. Mais il est essentiel de garder cette possibilité à l’esprit. Une attaque sur votre newsletter pourrait n’être que la partie émergée d’un iceberg, le symptôme d’une tentative d’intrusion plus grave visant à voler des données ou à prendre le contrôle de votre site. Cela souligne l’importance de ne jamais prendre ce genre d’incident à la légère.
L’impact dévastateur : bien plus qu’une simple baisse de statistiques
Le problème avec ce type de cyberattaque, c’est que ses conséquences sont profondes et multiples. Ce n’est pas juste une question de chiffres qui baissent ou d’ego qui prend un coup. L’attaque empoisonne votre base de données et déclenche une réaction en chaîne qui peut durablement affecter votre activité. D’abord, il y a le problème légal et réputationnel. En vous retrouvant avec des centaines de personnes inscrites contre leur gré, vous êtes en porte-à-faux avec la loi, notamment le RGPD. Même si vous n’êtes pas à l’origine de ces inscriptions, c’est votre nom et votre entreprise qui sont associés à ces envois non sollicités. Ces personnes, recevant des emails d’un inconnu, peuvent légitimement penser que vous êtes un spammeur, ce qui nuit gravement à votre image de marque. Mais le véritable danger, celui qui a des répercussions techniques à long terme, se situe au niveau de la performance de vos envois et de votre relation avec les algorithmes des boîtes mail.
La chute vertigineuse du taux d’ouverture : l’ego et les algorithmes en prennent un coup
La première conséquence visible est la baisse dramatique de votre taux d’ouverture. Ces nouveaux ‘abonnés’ n’ont aucun intérêt pour votre contenu. Ils n’ouvriront jamais vos emails. Mécaniquement, votre taux d’ouverture global plonge. Pour ma part, l’impact a été énorme et immédiat.
‘J’ai perdu 10 points d’ouverture sur mes emails, c’est énorme. 10 points d’ouverture sur mes emails, je suis passée de 42 % de taux d’ouverture à 30-32 %.’
On pourrait se dire : ‘c’est pas grave, ce ne sont que des pourcentages, le nombre de vrais lecteurs reste le même’. C’est une erreur de raisonnement fondamentale. Les algorithmes, notamment celui de Gmail qui gère une part majoritaire du trafic email mondial, surveillent ces statistiques de très près. Pour Google, un faible taux d’ouverture est un signal extrêmement négatif. Il interprète cela de la manière suivante : ‘Les emails d’Estelle Ballot n’intéressent pas leurs destinataires. Il s’agit donc probablement de contenu de faible qualité ou non sollicité’. Cette conclusion, même si elle est basée sur de fausses prémisses, est celle qui va dicter ses actions futures.
Le risque de finir dans les spams : la mort lente de votre communication
Cette interprétation négative de la part de Google déclenche la spirale infernale. Si vos taux d’ouverture chutent durablement, Gmail va commencer à classer vos emails de manière préventive dans le dossier ‘Promotions’, voire pire, directement dans le dossier ‘Spam’. Et là, c’est la catastrophe.
‘Dès lors que vos emails arrivent dans les spam, bah vous bossez gratos et vous bossez surtout pour rien.’
Il faut être lucide : personne ou presque ne consulte son dossier spam. Un abonné fidèle qui ne reçoit plus vos emails ne pensera pas à aller vérifier. Il pensera simplement que vous avez arrêté d’écrire. Vous perdez alors le contact avec votre audience la plus précieuse, celle qui a demandé à vous lire. Vous investissez du temps, de l’énergie, de la créativité pour produire une newsletter, et tout ce travail part directement à la poubelle numérique. Pire encore, cette audience, ne recevant plus de nouvelles de votre part, peut perdre confiance. La relation que vous avez mis des années à construire s’érode en quelques semaines, à cause d’un algorithme qui a été trompé par une attaque de robots. On mesure ici toute la fragilité de notre écosystème digital et l’importance capitale de maintenir une ‘hygiène’ irréprochable de sa base email.
Plan d’action : stopper l’attaque et nettoyer les dégâts
Face à une situation qui se dégrade rapidement, la première règle est d’agir vite. Il faut stopper l’hémorragie avant de penser à soigner la plaie. Chaque jour qui passe, de nouveaux contacts frauduleux s’ajoutent, les coûts augmentent et votre réputation se dégrade un peu plus. Il ne faut pas attendre d’être certain à 100% qu’il s’agit d’une attaque. Au moindre doute, il faut appliquer des mesures conservatoires. Dans mon cas, j’ai suivi un plan en deux temps : une mesure d’urgence pour bloquer les robots, suivie d’un nettoyage en profondeur pour assainir ma base de données.
Mesure d’urgence : activer le double opt-in pour stopper l’hémorragie
La solution la plus simple et la plus efficace pour mettre fin instantanément à ce type d’attaque est d’activer le ‘double opt-in’. Vous connaissez tous ce mécanisme : lorsque quelqu’un s’inscrit, il ne est pas ajouté directement à la liste. Il reçoit d’abord un email lui demandant de confirmer son inscription en cliquant sur un lien. C’est cette deuxième étape de validation qui change tout. Un robot peut remplir un formulaire des milliers de fois, mais il ne pourra jamais aller dans une boîte mail pour cliquer sur un lien de confirmation. C’est une barrière infranchissable pour lui.
‘Qu’est-ce que j’ai fait tout simplement pour que ce piratage s’arrête, j’ai activé le double optin. (…) ça a immédiatement stoppé les inscriptions automatiques d’adresse email.’
L’effet a été radical. Du jour au lendemain, le flux d’inscriptions suspectes s’est tari. Le double opt-in a cependant un inconvénient majeur : il réduit le taux de conversion. Un certain pourcentage de personnes bien réelles qui souhaitent s’inscrire oublient ou négligent de cliquer sur le lien de confirmation et ne sont donc jamais ajoutées à la liste. C’est un arbitrage difficile. Ma stratégie a donc été de l’utiliser comme un disjoncteur : je l’ai activé pendant deux semaines, le temps que le ‘pirate’ se lasse et aille voir ailleurs, puis je l’ai désactivé tout en surveillant ma liste ‘comme le lait sur le feu’. C’est un choix personnel, mais qui me semble un bon compromis entre sécurité et croissance.
Le grand nettoyage : identifier et supprimer les abonnés frauduleux
Une fois l’attaque stoppée, il reste à gérer les dégâts : les centaines de contacts illégitimes qui polluent désormais ma liste. Il faut impérativement les supprimer. Dans mon cas, l’identification a été relativement simple, car le robot laissait une signature.
‘Le prénom c’était toujours une suite alpha numérique, c’est-à-dire des chiffres, des lettres, des majuscules, des minuscules qui ne veulent absolument rien dire.’
Le travail a été fastidieux mais nécessaire. J’ai dû passer en revue ma liste d’abonnés, segment par segment, pour repérer tous les contacts dont le champ ‘prénom’ était un charabia de ce type. Je les ai ensuite supprimés manuellement. Selon la nature de l’attaque et les capacités de votre outil d’emailing, vous pouvez parfois créer des filtres pour automatiser une partie de ce processus (par exemple, ‘supprimer les contacts dont le prénom contient des chiffres’). Ce nettoyage est fondamental pour deux raisons. D’une part, cela évite de continuer à importuner des personnes qui n’ont rien demandé. D’autre part, cela retire de votre base des contacts qui ne vous ouvriront jamais, ce qui est la première étape pour commencer à faire remonter votre taux d’ouverture et envoyer des signaux positifs aux algorithmes.
Reconstruire la confiance : ma stratégie de longue haleine pour regagner ma réputation
Stopper l’attaque et nettoyer la base sont des étapes cruciales, mais le travail ne s’arrête pas là. Les dégâts sur ma réputation d’expéditeur et mes taux d’ouverture étaient bien réels. Il fallait maintenant entamer un processus de reconstruction. Je dois vous prévenir : c’est un travail de longue haleine.
‘Ça se fait pas en 2 secondes, c’est un travail de longue haleine. Voyez, on est en novembre et moi j’y travaille encore.’
Regagner la confiance des algorithmes de Gmail et des autres, c’est comme regagner la confiance d’une personne : cela demande du temps, de la cohérence et des preuves. J’ai mis en place une stratégie en trois piliers, que j’applique encore aujourd’hui, pour doucement mais sûrement faire remonter mes statistiques et retrouver une base email saine et engagée.
Segmenter pour mieux régner : chouchouter vos fans pour remonter vos stats
La première étape consiste à se concentrer sur les personnes qui vous aiment déjà. L’idée est d’isoler le signal positif pour l’amplifier. J’ai donc commencé par
‘aller segmenter son audience et d’identifier les personnes qui sont vos plus grands fans.’
Concrètement, j’ai créé un segment dans mon outil d’emailing qui regroupe les abonnés les plus actifs : ceux qui ont ouvert la majorité de mes derniers emails et, idéalement, qui ont cliqué sur des liens à l’intérieur. Ce sont mes lecteurs ‘cœur’. Pendant un certain temps, j’ai privilégié l’envoi de mes newsletters à ce groupe. En n’envoyant qu’à des personnes quasi certaines d’ouvrir, mon taux d’ouverture est mécaniquement remonté en flèche. Cela envoie un signal extrêmement positif à Google : ‘Quand Estelle envoie un email, il est très pertinent pour ceux qui le reçoivent’. Pour ne pas abandonner le reste de mon audience, j’ai adopté un rythme différencié : la newsletter hebdomadaire pour les fans, et la même newsletter envoyée seulement une fois toutes les deux semaines au segment moins actif. C’est une stratégie qui demande un peu plus de gestion mais qui est redoutablement efficace pour ‘rééduquer’ l’algorithme.
Nettoyer proactivement : l’hygiène de votre base email est non négociable
Le deuxième pilier est de faire du nettoyage de sa base email non pas une action ponctuelle en cas de crise, mais une habitude régulière. Une base saine n’est pas une base énorme, c’est une base engagée. Il faut donc proactivement se séparer des abonnés ‘fantômes’. Pour cela, je crée régulièrement un segment des personnes qui n’ont ouvert aucun de mes emails depuis, par exemple, trois ou six mois. Mais attention, je ne les supprime pas brutalement. Je leur envoie d’abord une campagne de ‘réactivation’. Un email honnête leur expliquant que j’ai remarqué qu’ils ne lisaient plus mes contenus, et que, pour ne pas les importuner, je prévois de les désinscrire, sauf s’ils souhaitent rester. J’inclus un simple bouton ‘Cliquez ici pour rester abonné’. Ceux qui cliquent sont sauvés et réintégrés. Les autres sont supprimés sans remords. Un point de vigilance crucial : il faut exclure les nouveaux abonnés de ce segment.
‘Faites attention à ne pas inclure les nouveaux abonnés.’
Il serait dommage de supprimer quelqu’un qui vient de s’inscrire il y a une semaine et n’a simplement pas encore eu le temps d’ouvrir votre dernier mail.
Conclusion : votre base email est un jardin, cultivez-le avec soin
Cette expérience de cyberattaque a été stressante et frustrante, mais elle m’a appris une leçon fondamentale : une base email n’est pas un acquis, c’est un jardin qu’il faut cultiver avec une attention constante. La croissance à tout prix, le culte du ‘toujours plus’ d’abonnés, peut nous aveugler et nous rendre vulnérables. Ce qui compte vraiment, ce n’est pas la taille de votre liste, mais sa santé, son engagement, et la qualité de la relation que vous entretenez avec chaque personne qui s’y trouve. La vigilance est votre meilleur allié. Regardez vos statistiques non pas par vanité, mais comme un médecin regarde des analyses de sang : pour y déceler le moindre symptôme anormal et agir avant que la maladie ne s’installe. Ne laissez jamais votre ego vous murmurer que tout va bien quand les chiffres racontent une autre histoire. Mettez en place des barrières de sécurité comme le double opt-in, même temporairement. Nettoyez, segmentez, et n’ayez pas peur de vous séparer des abonnés inactifs. C’est en taillant les branches mortes que l’on permet à l’arbre de mieux grandir.
‘La newsletter, la base email, c’est un travail de longue haleine quoi qu’il arrive.’
Et c’est précisément parce que c’est un travail de longue haleine que chaque abonné compte et que cet actif mérite d’être protégé plus que tout autre. J’espère que mon histoire vous servira, non pas à vous faire peur, mais à vous donner les armes et les réflexes pour protéger votre propre jardin.
Foire aux questions (FAQ)
Qu’est-ce qu’une attaque par ‘list bombing’ sur une newsletter ?
Le ‘list bombing’ est une forme de cyberattaque où des robots inscrivent massivement et automatiquement des centaines ou des milliers d’adresses email à un formulaire d’inscription, comme celui d’une newsletter. Les adresses utilisées peuvent être fausses, mais sont souvent de vraies adresses de personnes réelles qui n’ont rien demandé. Le but n’est pas d’aider le propriétaire de la liste, mais au contraire de lui nuire en dégradant sa réputation d’expéditeur, en augmentant ses coûts d’abonnement à son service d’emailing et en faisant chuter ses statistiques d’engagement, ce qui peut mener ses emails à être classés comme spam. C’est une attaque pernicieuse car elle se déguise au départ en une bonne nouvelle, une forte croissance du nombre d’abonnés.
‘Des robots inscrivent tous les jours des gens qui n’ont rien demandé à ma newsletter.’
Comment savoir si ma newsletter est victime d’une cyberattaque ?
Le premier symptôme est une augmentation soudaine, massive et continue du nombre de nouveaux abonnés, qui semble trop belle pour être vraie. Ensuite, en y regardant de plus près, vous pouvez repérer des anomalies dans les nouvelles inscriptions. Souvent, les champs ‘prénom’ ou ‘nom’ sont remplis avec des suites de caractères incohérentes, des chiffres et des lettres qui ne veulent rien dire. Vous pouvez aussi remarquer une provenance géographique inhabituelle des adresses IP. Enfin, la conséquence la plus visible est une chute brutale et inexpliquée de votre taux d’ouverture, car ces ‘faux’ abonnés n’ouvriront jamais vos emails, ce qui fait mécaniquement baisser vos pourcentages.
‘Mon audience ne grossit pas comme par magie, je suis en train de subir une attaque.’
Le double opt-in est-il vraiment nécessaire pour la sécurité de ma base email ?
Le double opt-in est la mesure de sécurité la plus efficace contre les attaques par robots. Il exige une confirmation par email avant d’ajouter un contact, ce qu’un robot ne peut pas faire. Il garantit donc une base de données composée uniquement de personnes ayant volontairement confirmé leur intérêt. Cependant, il a l’inconvénient de réduire le nombre total d’inscrits, car une partie des utilisateurs oublie de confirmer. Une stratégie équilibrée peut être de l’activer par défaut, ou de l’utiliser comme une mesure d’urgence : l’activer dès que vous suspectez une attaque pour stopper les inscriptions frauduleuses, puis éventuellement le désactiver une fois la menace passée, tout en restant très vigilant.
‘Le double optin, c’est très bien pour des raisons de sécurité parce qu’évidemment le robot hein qui vous inscrit des emails par dizaines, bah personne va venir valider.’
Quel est l’impact réel d’un faible taux d’ouverture sur ma délivrabilité ?
Un faible taux d’ouverture a un impact direct et très négatif sur votre délivrabilité. Les fournisseurs de messagerie comme Gmail analysent en permanence les signaux d’engagement de vos destinataires. Si une grande partie de votre liste n’ouvre pas vos emails, leur algorithme en conclut que votre contenu n’est pas pertinent ou non sollicité. En conséquence, il va progressivement cesser de livrer vos emails dans la boîte de réception principale et les acheminer vers l’onglet ‘Promotions’ ou, pire, directement dans le dossier ‘Spam’. C’est une spirale infernale : moins vos emails sont vus, moins ils sont ouverts, et plus votre réputation d’expéditeur se dégrade, rendant la livraison en boîte de réception de plus en plus difficile.
‘Si vous avez de mauvais taux d’ouverture, et bien Gmail va avoir tendance à vous mettre directement dans les spam.’
Comment nettoyer efficacement ma base email après une attaque ?
Le nettoyage se fait en deux étapes. D’abord, il faut identifier et supprimer les contacts frauduleux ajoutés par les robots. Cherchez des indices comme des prénoms ou noms incohérents (suites de chiffres et de lettres), des adresses emails suspectes ou des dates d’inscription correspondant à la période de l’attaque. Ensuite, profitez-en pour faire un nettoyage plus large en identifiant les abonnés inactifs, c’est-à-dire ceux qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis plusieurs mois. Envoyez-leur une campagne de réactivation en leur demandant de confirmer leur intérêt. Si aucune action n’est prise de leur part, supprimez-les de votre liste. Une base plus petite mais plus engagée est toujours préférable à une grande base inactive.
‘Je suis allée manuellement supprimer toutes les adresses emails qui avaient un prénom qui ne voulait rien dire.’
Combien de temps faut-il pour reconstruire sa réputation email ?
Reconstruire une réputation d’expéditeur endommagée est un processus lent et progressif. Il ne faut pas s’attendre à des résultats en quelques jours. Selon l’ampleur des dégâts, cela peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois de travail constant et stratégique. La clé est d’envoyer des signaux positifs et cohérents aux fournisseurs de messagerie. Cela passe par l’envoi d’emails à des segments très engagés pour faire remonter les taux d’ouverture, le nettoyage régulier des inactifs et la production de contenu de haute qualité qui incite à l’ouverture et au clic. Il faut être patient et persévérant, car la confiance, qu’elle soit humaine ou algorithmique, se regagne sur la durée.
‘C’est un véritable travail de longue haleine d’aller reconstruire la confiance auprès de Google.’
Comment segmenter ma liste d’emails pour identifier mes abonnés les plus engagés ?
La plupart des outils d’email marketing permettent de créer des segments basés sur le comportement des abonnés. Pour identifier vos ‘fans’, créez un segment qui inclut les contacts remplissant des critères comme : ‘a ouvert au moins 3 de mes 5 derniers emails’ ou ‘a cliqué sur un lien dans les 30 derniers jours’. Vous pouvez combiner plusieurs conditions pour affiner votre segment. L’objectif est d’isoler le groupe de personnes qui interagissent le plus avec votre contenu. Ce segment ‘fan’ devient alors un atout stratégique : vous pouvez leur envoyer du contenu en avant-première ou simplement vous assurer que vos emails leur sont envoyés en priorité pour maintenir des taux d’ouverture élevés et positifs.
‘Vous allez segmenter donc votre base et créer un groupe (…) de personnes qui à peu près à coup sûr ouvre vos emails. Vraiment les lecteurs cœur hein de votre base email.’
Faut-il supprimer les abonnés qui n’ouvrent jamais mes emails ?
Oui, il est fortement conseillé de supprimer régulièrement les abonnés inactifs. Garder des personnes qui n’ouvrent jamais vos emails nuit à votre délivrabilité globale et peut vous coûter plus cher inutilement. Cependant, il ne faut pas le faire de manière brutale. La bonne pratique consiste d’abord à tenter de les réengager. Créez un segment des abonnés inactifs (par exemple, aucune ouverture depuis 90 jours) et envoyez-leur une ou deux campagnes spécifiques leur demandant s’ils souhaitent toujours recevoir vos communications. Pour ceux qui n’interagissent toujours pas après cette tentative, la suppression est la meilleure option pour maintenir une liste saine et performante.
‘Il faut nettoyer sa base email de toute façon régulièrement. Qu’est-ce que je veux dire par nettoyer sa base email ? C’est proactivement supprimer des inscrire les personnes qui n’ouvrent pas votre newsletter régulièrement.’


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