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Pourquoi faire confiance au process ? – Episode 162

Épisode diffusé le 26 janvier 2023 par Estelle Ballot

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Ce moment de doute qui nous paralyse tous (et comment un simple ‘process’ peut tout changer)

Il y a des jours comme ça. Des jours où, malgré l’énergie investie, la passion qui nous anime et les nuits blanches passées à peaufiner un projet, une petite voix s’insinue. Vous la connaissez, n’est-ce pas ? Cette voix qui murmure : ‘Et si ça ne marchait pas ?’, ‘Pour qui est-ce que je me prends ?’, ‘C’est foutu d’avance’. J’imagine que je ne suis pas la seule à l’entendre. Ce sentiment, ce moment de doute intense, m’arrive souvent lorsque je suis au cœur d’un projet important, un de ceux pour lesquels j’ai de grandes attentes. C’est une véritable chape de plomb qui s’abat sur la motivation, une sorte de brouillard qui rend chaque pas plus difficile. On a l’impression d’avoir fait tout ce qu’il fallait, et pourtant, le résultat escompté semble s’éloigner.

Pendant des années, j’ai cru que la seule réponse était de ‘se faire confiance’. Un conseil bien intentionné, mais terriblement difficile à appliquer quand on est au fond du trou. La confiance en soi, c’est comme la météo : elle peut être radieuse un jour et orageuse le lendemain. S’appuyer uniquement sur elle, c’est construire son projet sur des sables mouvants. Et puis, au fil des expériences, des discussions et des échecs formateurs, j’ai compris quelque chose de fondamental. La solution n’est pas seulement de se faire confiance, mais de faire confiance au process. Cette nuance change absolument tout. C’est elle qui transforme l’incertitude en feuille de route, la peur en action et le doute en persévérance.

Dans cet article, nous allons plonger ensemble au cœur de cette mécanique. Nous allons d’abord disséquer les racines de nos doutes pour mieux les comprendre. Pourquoi cette peur de l’inconnu nous paralyse-t-elle ? Comment la comparaison nous empoisonne-t-elle ? Ensuite, nous verrons pourquoi la confiance, même fragile, reste un carburant indispensable et comment la cultiver. Mais surtout, nous allons découvrir comment la mise en place d’un ‘process’ — une méthode, une recette, un plan étape par étape — devient notre ancre la plus solide dans la tempête. Préparez-vous à changer votre regard sur vos projets, votre efficacité et votre propre potentiel.

Plongée dans nos insécurités : pourquoi manquons-nous si souvent de confiance ?

Avant de pouvoir construire ou reconstruire sa confiance, il est essentiel de comprendre ce qui la fragilise. Le manque de confiance n’est pas une fatalité ou un trait de caractère immuable ; c’est souvent une réaction, un symptôme de peurs plus profondes et universelles. En identifiant ces mécanismes, on peut commencer à les désamorcer. J’ai remarqué, pour moi comme pour beaucoup d’entrepreneurs que j’accompagne, que trois grands coupables reviennent systématiquement saper notre assurance.

La peur de l’inconnu : ce brouillard qui paralyse nos ambitions

La première et peut-être la plus puissante des raisons est la peur de l’inconnu. Notre cerveau est une machine formidable, programmée pour la survie. Et pour survivre, il aime ce qui est prévisible, ce qui est connu, ce qui a déjà été testé. Lancer un nouveau produit, aborder un nouveau marché, démarrer une campagne publicitaire sur un canal inexploré… tout cela représente une sortie de notre zone de confort. On ne sait tout simplement pas ce qui va se passer. Comme je le disais dans le podcast, ‘on a peur de quelque chose qu’on n’a jamais fait’.

Cette incertitude est un terreau fertile pour le doute. On ignore quelle sera la réaction de notre audience, de nos clients, de notre entourage. Cette absence de données concrètes et de certitudes laisse le champ libre à notre imagination pour construire les pires scénarios. ‘Personne ne va acheter’, ‘On va me critiquer’, ‘Je vais perdre de l’argent’. Ces pensées ne sont pas le reflet de la réalité, mais une projection de nos angoisses dans un futur vide. La conséquence directe est souvent la paralysie. Face à un brouillard si épais, il semble plus sûr de ne pas bouger, de rester là où l’on maîtrise la situation, même si cette situation ne nous convient plus. C’est un réflexe de protection qui, malheureusement, nous empêche d’avancer et de découvrir ce qui se trouve de l’autre côté du brouillard.

Le piège toxique de la comparaison à l’ère du digital

La deuxième grande voleuse de confiance, c’est cette fameuse manie de la comparaison. On regarde ce que font les autres, nos concurrents, nos pairs, et on se sent immédiatement submergé. ‘Non mais attends, c’est trop bien ce qu’ils font. Moi jamais j’arriverai à avoir ce niveau-là, je suis nul’. C’est un poison lent et terriblement efficace. À l’ère des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, où chacun expose ses succès et ses réalisations, ce piège est omniprésent. On compare nos coulisses, avec nos doutes et nos essais-erreurs, à la scène parfaitement éclairée des autres. On oublie les années de travail, les échecs, les difficultés qui se cachent derrière chaque ‘success story’.

La comparaison est non seulement injuste, mais elle est aussi profondément nuisible. Comme je le rappelle souvent, ‘ça n’est que nuisible, ça ne nous apporte absolument rien’. Elle nous fait nous sentir inadéquats, en retard, moins compétents. Elle déplace notre focus de notre propre chemin vers celui des autres. Au lieu de nous concentrer sur les prochaines étapes de notre propre projet, nous passons notre énergie à analyser et à nous dévaloriser face aux réalisations d’autrui. C’est un cercle vicieux : plus on se compare, moins on a confiance en notre propre valeur, et moins on agit. Et moins on agit, plus on a le temps de regarder ce que font les autres… et de se comparer. Briser ce cycle est une étape cruciale pour retrouver sa souveraineté et sa confiance.

L’angoisse des conséquences et le poids du regard des autres

Enfin, la troisième source majeure de doute est la peur des conséquences. Ce n’est pas seulement la peur de l’échec en soi, mais la peur de tout ce qui pourrait en découler. On se met à imaginer une chaîne de catastrophes : ‘Si je lance ce produit et qu’il ne marche pas, qu’est-ce qui va se passer ?’, ‘Que vont penser mes clients ?’, ‘Que vont penser mes proches, ma famille ?’. Cette peur est profondément sociale. Elle est liée à notre besoin d’appartenance, de reconnaissance et de légitimité.

Le ‘Que vont penser les autres ?’ est une question qui a tué plus de projets que n’importe quelle crise économique. On a peur du jugement, de la critique, de perdre la face. On craint que nos fournisseurs nous fassent moins confiance, que nos clients nous tournent le dos, ou que notre famille nous dise ‘Je te l’avais bien dit’. Cette anticipation négative des réactions extérieures sape la légitimité même de notre projet dans notre propre esprit. Si l’on imagine que tout le monde va désapprouver, comment pouvons-nous nous-mêmes y croire ? Cette peur nous pousse à prendre des décisions basées non pas sur notre vision ou notre stratégie, mais sur la volonté d’éviter un potentiel jugement. C’est une prison mentale qui nous empêche de prendre des risques, d’innover et, finalement, d’être nous-mêmes.

Pourquoi la confiance est votre meilleur actif stratégique (bien au-delà du simple ‘mindset’)

Après avoir exploré les abysses du doute, il est temps de remonter à la surface et de comprendre pourquoi la confiance n’est pas un simple luxe émotionnel, mais un véritable levier de performance. C’est un actif stratégique qui a des répercussions concrètes sur vos actions, votre bien-être, vos relations et, in fine, sur vos résultats. Bien plus qu’une simple pensée positive, c’est un état d’esprit qui conditionne activement votre capacité à réussir.

La confiance comme carburant de l’action : briser le cercle de la paralysie

Le bénéfice le plus direct et le plus important de la confiance, c’est sa capacité à nous mettre en mouvement. C’est l’antidote parfait à la peur qui immobilise. Je le répète constamment : ‘la confiance, ça permet d’agir’. C’est une vérité simple mais fondamentale. Quand on a confiance en soi, en son projet, en l’avenir, on ose faire le premier pas, puis le second, puis le troisième. On est dans l’action.

Et c’est là que la magie opère. Car, comme le dit l’adage, les solutions ne se trouvent pas dans la réflexion passive, mais dans la confrontation au réel. ‘C’est dans l’action qu’on va trouver les solutions, qu’on va apprendre, qu’on va comprendre et qu’on va pouvoir et ben de fait avancer’. C’est un cercle vertueux : la confiance mène à l’action, l’action génère des données et des apprentissages (même un échec est une donnée !), ces apprentissages renforcent notre compétence, et cette compétence nourrit notre confiance. À l’inverse, le manque de confiance crée un cercle vicieux : la peur nous empêche d’agir, l’inaction nous maintient dans l’ignorance et le doute, ce qui érode encore plus notre confiance. C’est le fameux ‘chat qui se mord la queue’. Choisir la confiance, c’est choisir de démarrer le moteur.

Apprécier le chemin, et pas seulement la destination

Un autre aspect souvent sous-estimé est l’impact de la confiance sur notre bien-être au quotidien. Un projet entrepreneurial est un marathon, pas un sprint. Nous y consacrons une quantité phénoménale de temps et d’énergie. Si chaque journée est vécue dans l’angoisse et le doute, le voyage devient une torture. La confiance nous permet d’apprécier le moment présent, d’aimer ce que l’on fait. ‘Si on est à l’aise dans nos baskets avec notre projet et qu’on se dit oui, je suis à ma place… ben si on a confiance c’est quand même, vous êtes d’accord avec moi, a priori plus agréable’.

Quand on a confiance, on est capable de savourer les petites victoires, de voir les défis comme des opportunités d’apprendre plutôt que comme des menaces. On travaille avec plus de sérénité, de plaisir et de créativité. Et cet état d’esprit positif est contagieux. Il améliore notre santé mentale, réduit le risque de burn-out et nous donne l’endurance nécessaire pour tenir sur la durée. Après tout, si l’on a choisi cette voie, c’est aussi pour y trouver un épanouissement. Autant se donner les moyens de profiter du voyage !

L’effet miroir : rassurer les autres pour mieux les convaincre

La confiance n’est pas un sentiment égoïste, confiné à notre for intérieur. Elle rayonne vers l’extérieur et a un ‘pouvoir dingue sur les personnes en face de vous’. Elle agit comme un signal, un message non-verbal qui rassure et inspire. Pensez-y : qui suivriez-vous le plus volontiers ? Un leader qui doute, hésite et bredouille, ou un leader qui présente sa vision avec calme et assurance ? La réponse est évidente.

Cette dynamique s’applique à toutes vos parties prenantes. Vos clients potentiels ont besoin d’être rassurés sur le fait que votre solution va résoudre leur problème. Votre confiance en votre offre est le premier gage de qualité. Vos collaborateurs ou partenaires ont besoin de sentir que vous savez où vous allez pour s’engager pleinement à vos côtés. Vos fournisseurs et banquiers seront plus enclins à vous soutenir s’ils perçoivent votre détermination et votre assurance. La confiance que vous projetez devient la confiance qu’ils placent en vous. ‘Si en face d’eux ils ont une personne qui semble complètement à l’aise avec ce qu’elle fait, totalement en confiance… ben de fait, on est en confiance’. C’est un effet miroir : votre assurance se reflète dans leur adhésion.

Pirater votre cerveau : le pouvoir de la visualisation et de l’auto-persuasion

Enfin, et c’est peut-être le point le plus fascinant, la confiance a un impact neuroscientifique direct sur nos capacités. Notre cerveau ne fait pas toujours bien la différence entre une expérience vécue et une expérience intensément imaginée. En nous répétant des phrases positives et en visualisant le succès, nous ne faisons pas que de la simple ‘pensée magique’, nous entraînons notre cerveau.

Quand on dit à notre cerveau ‘T’inquiète pas, ça va marcher, ce projet est un succès’, il commence à créer des images, des sensations, des visions associées à cette réussite. ‘Votre cerveau ne fait pas très très bien la différence entre ce qu’il a imaginé et ce qu’il a vécu, ce qui est réel’. En visualisant le déroulement parfait d’un lancement, d’une négociation ou d’une présentation, on prépare les circuits neuronaux. C’est exactement ce que font les grands sportifs, comme les skieurs qui miment leur descente avant le départ. Ils créent une familiarité avec l’événement. Le jour J, le cerveau a l’impression d’avoir ‘déjà vécu ça’. Le stress diminue, le corps est plus détendu, et toute l’énergie mentale peut être focalisée sur l’exécution. Avoir confiance, c’est donc mettre son cerveau en ‘disposition de sécurité et donc d’avoir toute son énergie focalisée à la réussite du projet’. C’est, littéralement, se programmer pour réussir.

La boîte à outils anti-doute : des stratégies concrètes pour se lancer malgré la peur

Comprendre les mécanismes du doute et les bienfaits de la confiance, c’est bien. Mais comment fait-on, concrètement, quand on est au pied du mur, le ventre noué par l’angoisse ? Heureusement, il existe des techniques simples et puissantes pour basculer de la paralysie à l’action. Ce ne sont pas des formules magiques, mais des changements de perspective qui, pratiqués régulièrement, peuvent radicalement transformer notre rapport au défi.

Puiser dans votre ‘bibliothèque de succès’ personnelle

L’une des stratégies les plus efficaces que Jenny Chammas m’avait partagée est de se souvenir. Se souvenir que cette situation de doute, nous l’avons déjà vécue. Et que nous l’avons déjà surmontée. Souvent, face à un nouveau défi, on a l’impression de repartir de zéro, d’être totalement démuni. C’est faux. Notre vie entière est une succession de défis que nous pensions insurmontables et que nous avons pourtant relevés. ‘Il faut se souvenir de quelque chose c’est qu’on l’a déjà fait. Bah oui, on a déjà été plein de fois en situation d’avoir peur, de se dire qu’on n’y arrivera pas… et pourtant après d’avoir réussi’.

Pensez à l’apprentissage de la marche, comme mon petit garçon. Au début, l’idée de se lâcher lui semblait terrifiante, le risque de tomber bien réel. Il maîtrisait le quatre-pattes, c’était sûr et efficace. Pourtant, il a fini par marcher. Pensez à l’obtention de votre permis de conduire. Je me souviens de mon examen, j’étais persuadée d’échouer, ‘pas du tout confiance en moi’. Et pourtant, j’ai eu ce petit papier rose. Pensez à un examen important, une première prise de parole en public, une demande en mariage… Faites l’exercice : listez cinq choses que vous avez accomplies et qui vous semblaient hors de portée au départ. Cette liste est votre ‘bibliothèque de succès’. C’est la preuve irréfutable que vous êtes capable de transformer l’incertitude en réussite. Lorsque le doute vous assaille pour votre projet actuel, relisez cette liste. Elle rappelle à votre cerveau que si vous l’avez fait hier, il n’y a aucune raison que vous n’y arriviez pas aujourd’hui.

La question qui change tout : ‘Et si je ne le fais pas ?’

Notre cerveau a une tendance naturelle à se focaliser sur le risque de l’action : ‘Qu’est-ce qui va se passer si je le fais et que je me vautre ?’. C’est un biais de négativité conçu pour nous protéger. Une technique de coaching extrêmement puissante consiste à inverser cette question. Au lieu de vous focaliser sur le risque d’agir, concentrez-vous sur le coût de l’inaction. Posez-vous cette question simple mais profonde : ‘Qu’est-ce qui se passera si je ne le fais pas ?’.

Cette question déplace radicalement la perspective. Elle nous force à regarder la réalité de notre situation actuelle et les conséquences de la stagnation. ‘Qu’est-ce que je vais louper ? Qu’est-ce qui ne se passera pas en fait ? Qu’est-ce que je vais manquer à ne pas agir ?’. La réponse est souvent éclairante. Si l’on ne lance pas ce projet, on reste dans une situation qui ne nous convient pas. On manque une opportunité d’apprendre, de grandir, de générer des revenus, d’avoir un impact. On manque la chance de voir notre idée prendre vie. Souvent, la douleur potentielle de la stagnation et du regret est bien plus grande que la peur de l’échec. L’échec est une leçon, la stagnation est une impasse. En réalisant ce que l’on a à perdre en ne faisant rien, on trouve souvent l’énergie et le courage de faire le premier pas. C’est un puissant levier de motivation qui nous pousse en avant, non pas en niant la peur, mais en la considérant comme un prix moins élevé à payer que le regret.

Le pilier ultime de la réussite : pourquoi faire confiance au process est votre meilleure stratégie

Nous arrivons maintenant au cœur du sujet, à l’idée qui a changé ma façon d’aborder chaque projet. Si la confiance en soi est le vent qui gonfle nos voiles, le process est le gouvernail qui nous maintient sur le cap, même en pleine tempête. S’appuyer uniquement sur ses émotions est épuisant et peu fiable. S’appuyer sur une méthode, une structure, une feuille de route, voilà ce qui apporte la constance et la résilience nécessaires pour aller au bout.

Qu’est-ce qu’un ‘process’ et pourquoi est-il votre bouée de sauvetage ?

Définissons ce que j’entends par ‘process’. Il ne s’agit pas de bureaucratie ou de rigidité excessive. Un process, c’est tout simplement ‘une méthode, c’est une recette à suivre, c’est un pas à pas, un étape par étape’. C’est une séquence d’actions logiques et réfléchies, conçue pour vous mener d’un point A (votre situation actuelle) à un point B (votre objectif). Cela peut être un plan marketing, une méthode de création de contenu, une routine de prospection, une check-list de lancement de produit. L’idée est de décomposer un objectif massif et intimidant en une série de petites tâches claires et réalisables.

Pourquoi est-ce si puissant ? Parce que cela externalise la prise de décision. Vous n’avez plus à vous demander chaque matin ‘Qu’est-ce que je dois faire aujourd’hui ?’. La réponse est déjà dans le process. Cela libère une charge mentale considérable. Au lieu de dépenser votre énergie à décider de la prochaine action, vous pouvez la consacrer entièrement à l’exécution de cette action. Le process devient votre boussole, votre guide. C’est une structure à laquelle vous pouvez vous raccrocher lorsque le doute et la confusion s’installent. Il vous dit : ‘Fais juste cette étape. Puis la suivante. Et encore la suivante’. C’est une bouée de sauvetage dans l’océan d’incertitude de l’entrepreneuriat.

La clarté d’une vision : savoir où l’on va et comment y aller

Un des plus grands bénéfices d’un process, c’est qu’il vous donne une vision. Il matérialise le chemin entre vous et votre objectif. ‘Vous êtes au point de départ, vous avez la vision de votre point d’arrivée et vous connaissez toutes les étapes sur le chemin, ça vous permet de visualiser’. On en revient à ce que nous disions sur le cerveau : en ayant une carte claire, vous pouvez visualiser non seulement le succès final, mais aussi chaque étape intermédiaire. Cela rend le projet moins abstrait, moins effrayant, et plus tangible.

Cette clarté est essentielle pour garder le cap sur le long terme. Elle vous aide à communiquer votre vision à votre équipe, à vos partenaires, à vos clients. Elle vous permet de mesurer votre progression de manière objective. Vous n’êtes plus en train de juger votre avancée sur la base de vos sentiments du jour, mais sur la base des étapes du process que vous avez complétées. Chaque case cochée est une petite victoire qui nourrit la motivation et renforce la conviction que vous êtes sur la bonne voie, même si les résultats finaux ne sont pas encore visibles.

L’arme anti-procrastination : rester focalisé et éviter l’éparpillement

Connaissez-vous ce phénomène ? Quand la tâche principale semble trop grosse ou trop difficile, notre cerveau cherche des échappatoires, des activités plus faciles et plus gratifiantes à court terme. ‘Je vais commencer par aller sur mes mails, puis après je vais aller sur LinkedIn… C’est plus facile d’aller lire ses mails que de travailler sur son projet’. C’est la procrastination à l’œuvre. Le cerveau cherche sa dose de dopamine facile.

Un process bien défini est l’arme la plus efficace contre cette tendance. En découpant le travail en tâches précises et dimensionnées, il rend l’action moins intimidante. ‘Savoir exactement ce qu’on doit faire pour avancer’ permet de rester focalisé. Au lieu d’une montagne à gravir, vous avez juste une petite marche à monter. C’est beaucoup plus engageant. Le process crée une inertie positive. Une fois que vous avez accompli la première tâche, il est plus facile de passer à la deuxième. Il vous maintient dans un ‘tunnel’ de productivité, à l’abri des distractions et de la tentation de vous éparpiller. Il vous force à rester constant et cohérent dans votre effort, ce qui est la clé de tout succès à long terme.

La patience stratégique : ne pas tirer de conclusions hâtives

C’est peut-être l’un des points les plus cruciaux et contre-intuitifs. Nous avons une tendance naturelle à vouloir des résultats immédiats. On lance une action et on actualise la page toutes les cinq minutes pour voir l’impact. C’est une erreur fondamentale, surtout dans le marketing digital. ‘Avoir un process ça nous permet de ne pas tirer de conclusions hâtives’.

Prenons l’exemple de la publicité Facebook. Les premiers jours d’une campagne sont rarement représentatifs. L’algorithme est en phase d’apprentissage. Si vous coupez tout après 24 heures en vous disant ‘ça marche pas du tout, c’est nul’, vous ne laissez pas le temps au process de fonctionner. C’est la même chose pour le référencement naturel (SEO), le marketing de contenu ou la construction d’une communauté. Les résultats prennent du temps. Un process inclut cette dimension temporelle. Il vous dit : ‘Suis ces étapes pendant X semaines, et SEULEMENT ENSUITE, analyse les résultats’. Cela vous empêche de saboter vos propres efforts par impatience. Faire confiance au process, c’est accepter que les résultats ne sont pas toujours linéaires et immédiats. C’est se faire confiance à soi-même, au ‘vous’ du passé qui a réfléchi et choisi cette méthode pour de bonnes raisons, et lui donner le temps de porter ses fruits.

Conclusion : Votre prochain pas n’est pas la confiance, c’est le process

Nous avons traversé ensemble les méandres du doute, exploré la puissance de la confiance et, surtout, découvert l’incroyable stabilité qu’apporte un process bien défini. Le message principal de notre discussion n’est pas qu’il faut éliminer le doute. Le doute est humain, il est même parfois sain car il nous pousse à questionner et à améliorer. Le véritable enjeu est de ne pas le laisser nous paralyser. Et pour cela, l’outil le plus fiable n’est pas une confiance en soi surhumaine et constante, mais une confiance inébranlable dans la méthode que nous avons choisie.

Récapitulons les points clés : le manque de confiance naît de la peur, de la comparaison et de l’anticipation négative. Pour le contrer, nous avons vu qu’il fallait agir pour apprendre, visualiser pour conditionner notre cerveau, et s’appuyer sur nos succès passés. Mais la véritable clé de voûte de cet édifice, c’est le process. Il nous donne une vision claire, guide nos actions quotidiennes, nous protège de la procrastination et nous apprend la patience stratégique. Il transforme un objectif écrasant en une série de pas réalisables.

Alors, si vous êtes aujourd’hui dans ce moment de doute face à un projet qui vous tient à cœur, je vous invite à changer de question. Ne vous demandez pas ‘Comment puis-je avoir plus confiance en moi ?’, mais plutôt ‘Quel est le process que je peux mettre en place et suivre pas à pas ?’. Quelle est la première étape, aussi petite soit-elle ? Définissez-la, écrivez-la, et engagez-vous à la réaliser. Faites confiance à cette méthode. Faites-vous confiance, non pas sur votre capacité à tout réussir du premier coup, mais sur votre capacité à suivre le plan. C’est dans cette discipline et cette constance que vous trouverez non seulement les résultats, mais aussi, paradoxalement, la confiance la plus solide et la plus durable qui soit.

Foire aux questions (FAQ)

Concrètement, qu’est-ce qu’un ‘process’ en marketing ou en entrepreneuriat ?

Un ‘process’ est une méthode structurée, une série d’étapes définies à l’avance pour atteindre un objectif précis. Ce n’est pas une théorie abstraite, mais une feuille de route pratique. Par exemple, pour lancer un produit, un process pourrait inclure les étapes suivantes : étude de marché, définition du persona, création de l’offre, rédaction de la page de vente, préparation de la campagne email, puis lancement. Pour la création de contenu, cela pourrait être : recherche de mots-clés, rédaction d’un plan, écriture de l’article, création des visuels, publication et promotion. C’est une recette qui garantit que rien n’est oublié et permet d’avancer de manière efficace et cohérente.

‘Eh ben un process, c’est une méthode, c’est une recette à suivre, c’est un pas à pas, un étape par étape… d’avoir une carte, un plan, quelque chose à suivre des étapes qui nous disent ‘Bah voilà, là tout de suite je fais ça, après je dois faire ça…’ pour arriver à mon résultat.’

Comment faire confiance au process quand on ne voit aucun résultat au début ?

C’est le défi le plus difficile. La clé est de déplacer son focus des ‘résultats finaux’ (les ventes, le trafic) vers les ‘résultats d’action’ (les étapes du process complétées). Si votre process dit ‘publier un article par semaine pendant 3 mois’, votre victoire hebdomadaire est la publication de l’article, pas le nombre de visiteurs immédiats. Il faut comprendre que de nombreuses stratégies, comme le SEO ou le content marketing, ont un effet cumulatif et un temps de latence. Couper l’effort trop tôt, c’est comme arracher une graine pour voir si elle pousse. Faire confiance au process, c’est croire en la logique de la méthode que vous avez choisie et lui donner le temps nécessaire pour porter ses fruits, comme on attendrait qu’un algorithme publicitaire termine sa phase d’apprentissage.

‘On a souvent tendance à regarder immédiatement les résultats de nos actions. Et manque de chance, c’est pas toujours une bonne idée… Si vous ne laissez pas le temps, si vous ne laissez pas le process se faire, et bien vous allez tirer des conclusions hâtives et qui ne seront peut-être pas les bonnes.’

La peur de me comparer aux autres m’empêche d’avancer, que faire ?

La comparaison est un poison, mais il est difficile d’y échapper. La première étape est de prendre conscience de ce comportement et de ses effets négatifs. Ensuite, il faut agir. Limitez votre exposition aux sources qui déclenchent cette comparaison (désabonnez-vous de certains comptes, limitez le temps sur les réseaux). Surtout, recentrez-vous sur votre propre ‘process’. Quand vous savez exactement quelle est votre prochaine étape, vous avez moins de temps et d’énergie mentale à consacrer à ce que font les autres. Votre plan d’action devient votre unique point de référence. Célébrez vos propres progrès, même petits, par rapport à votre plan, et non par rapport à la réussite apparente des autres.

‘La comparaison, c’est vraiment quelque chose, je pense qu’on fait toutes et tous hein, c’est naturel, mais c’est vraiment quelque chose à éviter parce qu’on sait que ça n’est que nuisible hein, ça nous apporte absolument rien.’

Comment la visualisation peut-elle m’aider concrètement à avoir plus confiance ?

La visualisation est une technique de conditionnement mental. Elle consiste à imaginer de manière très vivide et détaillée la réussite d’une action ou d’un projet. En vous voyant réussir (par exemple, faire une présentation fluide, recevoir des retours clients positifs, atteindre un objectif de vente), vous familiarisez votre cerveau avec cette issue positive. Il ne fait pas bien la différence entre l’imaginaire intense et le réel. Cela a deux effets : premièrement, ça réduit le stress et l’anxiété liés à l’inconnu, car la situation semble ‘déjà connue’. Deuxièmement, ça met votre cerveau dans une disposition de réussite, le focalisant sur les opportunités plutôt que sur les menaces. C’est un entraînement mental, comme un sportif qui répète son mouvement dans sa tête.

‘Notre cerveau imagine… il y met des images, des visualisations… Le fait même d’imaginer quelque chose va permettre à votre cerveau de penser que c’est réalisé et donc d’avoir confiance en lui et donc de se mettre en disposition de réussite.’

Je sais que je devrais agir, mais la peur des conséquences me paralyse. Un conseil ?

Face à la paralysie, inversez votre perspective. Au lieu de vous demander ‘Quelle est la pire chose qui pourrait arriver si je le fais ?’, posez-vous la question ‘Quel est le coût certain si je ne le fais pas ?’. Que allez-vous manquer ? Quelle opportunité allez-vous laisser passer ? Dans quelle situation insatisfaisante allez-vous rester ? Souvent, le regret de ne pas avoir essayé est une perspective bien plus douloureuse que l’échec potentiel. L’échec est une information qui permet d’apprendre. L’inaction est un vide. Cette prise de conscience du ‘coût de l’inaction’ est un puissant moteur pour surmonter la peur et faire le premier pas.

‘Une question à se poser c’est ‘Qu’est-ce qui se passera si je ne le fais pas ?’… Qu’est-ce que je vais manquer à ne pas agir ? Et ça c’est extrêmement puissant parce qu’on se rend compte en général que et ben on reste dans une situation qui ne nous convient pas.’

Est-ce que suivre un process ne tue pas la créativité et la spontanéité ?

C’est une crainte légitime, mais c’est souvent le contraire qui se produit. Un bon process n’est pas une prison rigide, mais un cadre sécurisant. En automatisant les tâches répétitives et en clarifiant la structure de travail, le process libère de l’espace mental. Vous n’avez plus à vous soucier de ‘comment’ faire les choses ou de ‘quoi’ faire ensuite. Cette énergie mentale libérée peut alors être entièrement consacrée à la partie créative du travail : trouver un angle d’article original, imaginer une nouvelle campagne, améliorer une offre. Le process gère la structure, ce qui permet à votre créativité de s’épanouir pleinement à l’intérieur de ce cadre.

‘Avoir un process, ça va nous permettre de savoir exactement ce qu’on doit faire pour avancer et de pouvoir rester focaliser… Sinon votre cerveau… il va essayer d’aller par la tangente, d’aller se défiler parce que c’est plus facile pour lui.’


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