Logo de l'épisode Oser publier sur les réseaux avec Dorine Ibrelisle - Episode 199 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

Oser publier sur les réseaux avec Dorine Ibrelisle – Episode 199

Épisode diffusé le 5 octobre 2023 par Estelle Ballot

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L’écran blanc, le curseur qui clignote… et la peur de publier qui vous paralyse

Ce sentiment, vous le connaissez probablement. L’envie de partager une idée, une réflexion, une réussite, mais une force invisible vous retient. Dans votre tête, une cacophonie de doutes : ‘Qui suis-je pour parler de ça ?’, ‘Et si personne n’aime ?’, ‘Mon boss va voir, mes collègues vont juger…’, ‘Et si je dis une bêtise ?’. Cette paralysie face à la publication sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur LinkedIn, est un mal partagé. Les chiffres, rappelés par Estelle Ballot en introduction de son podcast, sont éloquents et presque vertigineux : seuls 5% des utilisateurs actifs sur LinkedIn osent publier. C’est une statistique à double tranchant. D’un côté, elle valide ce sentiment d’insécurité que beaucoup ressentent. De l’autre, elle révèle une vérité enthousiasmante. Comme le dit Estelle, ‘ça veut dire que 95% des personnes ne publient pas. […] Et ça, c’est une opportunité folle. Ça veut dire que 95% des gens vous laissent la place’.

Cette scène immense n’attend que votre voix, votre expertise, votre personnalité. Mais comment franchir le pas ? Comment faire taire ce critique intérieur qui sabote chaque élan de créativité ? Pour répondre à ces questions, nous plongeons dans une conversation éclairante avec Dorine Ibrile, stratège digitale et experte de LinkedIn. Avec elle, nous allons déconstruire les quatre grands murs qui nous empêchent d’appuyer sur ‘Publier’ : l’image intimidante de LinkedIn, le fameux syndrome de l’imposteur, la peur de l’échec cuisant, et la quête paralysante de la perfection. Cet article n’est pas une simple retranscription ; c’est un guide pas à pas, un manifeste pour transformer la peur en force et le silence en impact. À la fin de votre lecture, vous n’aurez qu’une envie : vous jeter sur votre clavier et enfin, raconter, partager, exister.

Le premier pas : Appuyer sur le bouton ‘Détente’ avant de publier

Avant toute stratégie, avant toute ligne éditoriale, le premier conseil de Dorine Ibrile sonne comme une évidence, et pourtant, il est fondamental : ‘Déjà, faut se détendre’. Cette simple injonction est le point de départ de toute démarche de création de contenu saine et durable. La pression que nous nous mettons est souvent disproportionnée par rapport à l’enjeu réel d’un post. Nous imaginons des conséquences cataclysmiques, une carrière ruinée, une réputation entachée à jamais, pour une simple publication. La réalité est bien plus douce. Un post est éphémère. Il ne définit pas qui vous êtes, ni la totalité de votre valeur professionnelle. Se le rappeler permet de réduire considérablement l’anxiété. L’idée n’est pas d’être négligent, mais de remettre les choses en perspective. Votre carrière ne va pas être ‘foutue sur un poste’, comme le dit Dorine. Pour oser publier, il faut d’abord accepter de dédramatiser l’acte lui-même.

Déconstruire le mythe du LinkedIn ‘costard-cravate’

Une grande partie de cette pression provient de l’image historique de LinkedIn. Pendant des années, la plateforme était perçue, à juste titre, comme une simple CVthèque en ligne. Un lieu formel, rigide, où l’on devait se présenter sous son jour le plus lisse et corporatif possible. Dorine le résume parfaitement : ‘il a eu très longtemps cette image de on est là pour mettre un CV et puis on a tous un petit balai et puis on a la petite cravate et puis tout va bien’. Cette perception est aujourd’hui obsolète. LinkedIn a profondément muté. C’est devenu un véritable réseau social où les interactions humaines, les partages d’expériences et l’authenticité priment sur le jargon d’entreprise. Les gens ne se connectent plus seulement pour trouver un job, mais pour apprendre, échanger et s’inspirer. Comme le souligne Estelle, la distinction B2B/B2C est de plus en plus artificielle : ‘c’est les mêmes personnes qui travaillent et qui rentrent à la maison le soir’. Les décideurs en B2B sont aussi des consommateurs, des parents, des passionnés en B2C. Ils ne changent pas de personnalité en passant la porte du bureau. Ils sont réceptifs aux histoires, aux émotions, à l’humain derrière le titre professionnel. L’exemple de l’artisane maître verrier qui réussit à nouer des collaborations sur LinkedIn en montrant simplement son travail et sa passion est une preuve éclatante de cette transformation. Votre humanité n’est pas un handicap sur LinkedIn, c’est votre plus grand atout.

Parler de ce qui vous passionne : la clé de l’authenticité (et de la simplicité)

Une fois le mythe du LinkedIn formel déconstruit, une question subsiste : ‘Mais de quoi vais-je bien pouvoir parler ?’. La réponse est souvent plus simple qu’on ne le croit. Estelle partage une anecdote personnelle précieuse d’une amie qui lui a dit : ‘Moi je parle de trucs qui m’intéresse moi. Et si ça m’intéresse moi, bah en vrai, il y a des chances que ça intéresse celui d’en face’. Cette philosophie est libératrice. Plutôt que de vous torturer l’esprit à chercher LE sujet qui plaira à l’algorithme ou à un public imaginaire, commencez par ce qui vous anime. Votre passion est contagieuse. Quand vous parlez d’un sujet qui vous tient à cœur, votre ton change, vos mots sont plus justes, votre énergie est palpable, même à travers un texte. Cela rend non seulement votre contenu plus intéressant, mais aussi le processus de création beaucoup plus agréable et durable. C’est le fondement même du ‘personal branding’ : laisser transparaître votre personnalité. Que vous soyez passionné par le management, le code, l’artisanat ou même l’organisation de votre potager, il y a des leçons, des parallèles et des histoires à en tirer qui peuvent résonner avec votre audience professionnelle. Ne sous-estimez jamais la puissance d’un partage sincère. Au pire, comme le dit l’amie d’Estelle, ‘si ça l’intéresse pas, au moins, ça m’aura intéressé moi’.

Ce premier pas vers la détente et l’authenticité est essentiel pour briser la glace. Mais il se heurte souvent à un adversaire bien plus coriace, un saboteur interne que nous connaissons tous trop bien : le syndrome de l’imposteur.

Le syndrome de l’imposteur : Votre colocataire envahissant (et comment le mettre à la porte)

Même avec la meilleure volonté du monde, une petite voix insidieuse vient souvent tout gâcher : ‘Qui suis-je pour parler de ça ? Je ne suis pas assez expert(e), il y a des gens bien plus qualifiés que moi’. Bienvenue dans le monde du syndrome de l’imposteur. Dorine Ibrile utilise une métaphore très parlante pour le décrire : c’est comme ‘un coloc un peu envahissant. Tu sais ce coloc qui va faire la fête à 3h du matin et toi tu dis non mais barre-toi !’. Cette sensation de ne pas être légitime, de tromper son monde, est quasi universelle. Estelle le rappelle avec des exemples frappants : 85% des étudiants de Harvard le ressentent, et même une icône mondiale comme Lady Gaga avoue en souffrir. Si elle, après avoir performé au Super Bowl, doute encore, cela prouve que ce syndrome n’est pas lié à un manque réel de compétence, mais à une perception biaisée de soi-même. L’objectif n’est donc pas de l’éliminer complètement – c’est presque impossible – mais d’apprendre à cohabiter avec lui, à baisser son volume pour qu’il ne nous empêche plus d’avancer. C’est une bataille de tous les jours, même pour les créateurs de contenu les plus aguerris.

Redéfinir l’expertise : Vous en savez déjà plus que 95% des gens

La racine du syndrome de l’imposteur est souvent une définition erronée et intimidante de ce qu’est un ‘expert’. Nous imaginons une figure quasi divine, un prix Nobel qui connaît absolument tout sur son sujet. La réalité est beaucoup plus accessible. Être un expert, c’est simplement en savoir plus que la moyenne des gens sur un domaine précis. Si vous travaillez huit heures par jour sur un sujet, que ce soit la comptabilité, le développement web, la vente de sacs à main ou la gestion de projets, vous avez de facto accumulé une connaissance et une expérience que la majorité des gens n’ont pas. Dorine le formule ainsi : ‘si tu es capable de parler de ton sujet avec passion, si tu es capable de partager dans la vraie vie aux gens ce que tu sais, ben en fait tu en sais déjà plus qu’eux’. Vous n’avez pas besoin d’un diplôme prestigieux ou d’une validation externe pour avoir le droit de partager. Votre expérience quotidienne est une source de valeur inestimable. Pensez à toutes les questions que vous posent vos amis, votre famille ou vos nouveaux collègues sur votre métier. Chacune de ces questions est une idée de post potentielle. En partageant ce que vous savez, même si cela vous semble basique, vous aidez forcément quelqu’un qui est quelques pas derrière vous sur le même chemin.

La valeur est dans le partage, pas dans la perfection du savoir

L’autre piège est de croire qu’il faut avoir une connaissance absolue et parfaite avant de pouvoir s’exprimer. C’est une illusion. Le savoir est un processus, pas un état final. Partager sur LinkedIn, c’est aussi documenter son propre apprentissage. Vous pouvez partager une découverte récente, une erreur que vous avez commise et la leçon que vous en avez tirée, une question que vous vous posez. Cela vous rend plus humain et accessible. Les gens ne se connectent pas à des encyclopédies parfaites, ils se connectent à d’autres humains qui apprennent, doutent et progressent. L’objectif de LinkedIn n’est pas de prouver que vous êtes le meilleur, mais de montrer comment vous pensez, comment vous résolvez les problèmes et quelles sont vos valeurs. Le ‘partage de compétences’, comme le nomme Estelle, est au cœur de la plateforme. En gardant jalousement votre savoir ‘de façon comme ça un petit peu radine’, vous vous privez de l’opportunité de construire des relations, de renforcer votre propre compréhension et de vous positionner comme une ressource utile et généreuse dans votre domaine. Acceptez que votre savoir soit en constante évolution et donnez-vous la permission de le partager tel qu’il est aujourd’hui.

Une fois la légitimité (re)trouvée, une autre angoisse pointe le bout de son nez : la peur du jugement public, matérialisée par une absence totale de réaction. La peur de faire un ‘bide’.

Et si je fais un bide ? Transformer l’échec en votre meilleur allié

Vous avez surmonté votre syndrome de l’imposteur, vous avez rédigé un post avec cœur, vous appuyez sur ‘Publier’… et puis… le silence. Quelques vues, peut-être un ou deux likes de vos collègues les plus proches. C’est ce que l’on appelle un ‘bide’, et c’est la hantise de tout créateur de contenu. Dans notre esprit, l’image est terrible, comme le décrit Dorine : ‘c’est l’image de l’humoriste qui a fait une blague ratée dans la salle et tu as un blanc’. Cette vision est paralysante. Pourtant, la réalité sur les réseaux sociaux est radicalement différente et, paradoxalement, beaucoup plus rassurante. La seule chose qui soit réellement meurtrie en cas de bide, c’est notre ego. Car, comme l’explique très justement Dorine, ‘si ton si ton poste il marche pas, personne ne le voit’. C’est la magie cruelle mais bienveillante de l’algorithme : il est conçu pour ne montrer que ce qui suscite de l’engagement. Un post qui ne fonctionne pas est donc, par définition, très peu montré. Personne ne se moquera de vous, car personne, ou presque, ne saura que votre post a existé. La cour de récréation où l’on pointe du doigt celui qui s’est trompé n’existe pas dans le monde professionnel adulte. ‘Tout le monde est nombriliste, tout le monde s’en fout’, conclut Dorine. Chacun est absorbé par ses propres préoccupations.

L’art de recycler un échec : L’étude de cas de Dorine

Loin d’être une catastrophe, un post raté est une mine d’or d’informations. C’est une opportunité unique d’apprendre et de progresser. Et, plus surprenant encore, cela peut devenir le sujet de votre prochain succès. Dorine en a fait l’expérience directe. Après avoir publié un post sur le tourisme qui a fait un ‘bide monumental’, elle ne s’est pas laissée abattre. Elle a analysé méthodiquement ce qui n’avait pas fonctionné : l’accroche, le visuel, le message… Elle a identifié cinq points faibles. Et au lieu de garder cette analyse pour elle, elle a eu une idée de génie : la partager. Elle a créé un carrousel avec une accroche percutante : ‘Tu as fait un bide et ça te déprime ? Je te donne cinq étapes en gros pour éviter que ça t’arrive’. Dans ce nouveau post, elle a décortiqué son propre échec avec transparence et humour. Le résultat ? ‘Les gens ont adoré’. Ce retournement de situation est une leçon magistrale. Le partage d’expérience, et surtout d’échec, est l’un des contenus les plus puissants sur LinkedIn. Il vous rend authentique, il apporte une valeur immense à votre audience (qui apprend de vos erreurs) et il rassure tout le monde en montrant que l’échec fait partie du processus. N’hésitez jamais à analyser vos bides et à en faire des études de cas. Votre transparence sera votre plus grande force.

Redéfinir la victoire : C’est quoi, un ‘bon’ post ?

La notion même de ‘bide’ est subjective. Elle dépend entièrement de vos propres attentes et de votre point de comparaison. Estelle et Dorine soulignent à quel point notre perception est relative. ‘Moi je vois des créateurs qui ont 40, 50, 60000 personnes qui les suivent et qui vont dire ‘Oh là là, mais j’ai pas fait 100 likes, franchement ce poste il était mais merdique », raconte Dorine. Pendant ce temps, ‘la plupart des gens, s’ils font déjà 30 likes, ils sont très contents’. Se comparer constamment aux autres est le plus court chemin vers la frustration. Il y aura toujours quelqu’un avec plus d’abonnés, plus de likes, plus de commentaires. Le seul indicateur valable est votre propre progression. Fixez-vous des objectifs réalistes et célébrez chaque petite victoire. Un commentaire constructif, une nouvelle connexion qualifiée, une conversation privée initiée grâce à un post… la valeur ne se mesure pas uniquement en ‘vanity metrics’. Un post qui touche profondément une seule bonne personne peut avoir plus d’impact sur votre activité qu’un post viral qui génère des milliers de likes sans lendemain. Apprenez à définir votre propre succès.

Nous avons donc appris à nous détendre, à gérer notre imposteur intérieur et à ne plus craindre l’échec. Il ne reste qu’un dernier obstacle, peut-être le plus sournois : la quête de la perfection.

L’antidote à la paralysie : Mieux vaut fait que parfait

C’est le dernier rempart, la justification ultime pour ne pas passer à l’action : ‘Ce n’est pas encore assez bien’, ‘Je dois encore peaufiner cette phrase’, ‘Il me manque le visuel parfait’. Cette quête de la perfection est un piège. Parce que la perfection n’existe pas. Et pendant que vous attendez qu’elle se présente, vous ne publiez rien, vous n’apprenez rien, vous n’avancez pas. Dorine le dit avec une grande justesse : ‘dans tous les cas, peu importe ce que tu fais dans la vie quand tu commences, tu es mauvais’. C’est une vérité universelle. Personne ne naît expert en quoi que ce soit. Pensez à la première fois que vous avez conduit une voiture, cuisiné un plat complexe ou appris un instrument. Le résultat était probablement médiocre. Et c’est normal. La création de contenu est une compétence qui s’acquiert avec la pratique. L’analogie de l’omelette est parfaite : ‘avant de faire une omelette comme Philippe Etchebest, tu vas cramer ta poêle, ça va coller, ça va t’énerver’. C’est en faisant, en ratant, en analysant et en recommençant que l’on s’améliore. Attendre d’être parfait pour commencer, c’est comme vouloir savoir nager avant de mettre un pied dans l’eau.

Votre post n’est pas une levée de fonds d’un million d’euros

Pour se libérer de cette tyrannie de la perfection, il est utile de remettre l’enjeu à sa juste place. Dorine pose la question qui tue : ‘est-ce que tu veux lever 1 million avec ton poste ? Bah non. Bon bah alors pourquoi tu pourquoi tu attends en fait ?’. La plupart de nos publications ont des enjeux relativement faibles. Elles sont des points de contact, des occasions de partager une idée, de lancer une conversation. Elles ne sont pas des pages de vente dont dépend la survie de notre entreprise. Si un post est un peu moins bon, un peu maladroit, le suivant sera meilleur. Chaque publication est un entraînement. En vous focalisant sur l’action plutôt que sur le résultat parfait, vous entrez dans une boucle d’amélioration continue. Vous testez des formats, des accroches, des tons. Vous apprenez ce qui résonne avec votre audience. C’est ce volume d’expérimentations, et non la recherche d’un chef-d’œuvre unique, qui construira votre succès sur le long terme. Donnez-vous le droit à l’erreur, donnez-vous le droit d’être un débutant. Le plus important est de commencer.

Conclusion : Votre voix a de la valeur, il est temps de la faire entendre

Nous avons parcouru le chemin qui mène de la page blanche angoissante à l’audace de la publication. Le message de Dorine Ibrile, relayé par Estelle Ballot, est un puissant appel à la décomplexion. Résumons les clés pour enfin oser publier. Premièrement, **détendez-vous** : un post ne définira jamais votre carrière, et LinkedIn est devenu un lieu bien plus humain et authentique que vous ne l’imaginez. Deuxièmement, **apprivoisez votre syndrome de l’imposteur** : il est un compagnon de route pour tout le monde, même les plus grands. Rappelez-vous que votre expérience quotidienne fait déjà de vous un expert pour beaucoup. Troisièmement, **transformez le ‘bide’ en allié** : un post qui ne fonctionne pas est invisible et constitue une formidable leçon. N’ayez pas peur de l’échec, analysez-le et partagez vos apprentissages. Enfin, quatrièmement, **abandonnez la quête de la perfection** : ‘mieux vaut fait que parfait’. C’est par la pratique, l’expérimentation et l’action que vous progresserez.

Le chiffre de départ – 95% des gens qui n’osent pas – n’est pas une fatalité. C’est un espace à conquérir. Chaque fois que vous publiez, même imparfaitement, vous rejoignez le camp des 5% qui construisent, partagent et créent de la valeur. Vous prenez votre place sur cette scène qui vous tend les bras. Alors, la prochaine fois que le curseur clignotera, souvenez-vous de cette conversation. Respirez un grand coup, parlez avec votre cœur, et appuyez sur ‘Publier’. Votre voix mérite d’être entendue.

FAQ : Vos questions sur la peur de publier sur les réseaux

Comment commencer à publier sur LinkedIn quand on a vraiment peur ?

La meilleure approche est de commencer petit pour dédramatiser l’acte de publier. N’essayez pas d’écrire le post parfait du premier coup. Commencez par commenter les publications d’autres personnes pour vous familiariser avec la prise de parole. Ensuite, partagez un article qui vous a intéressé en ajoutant une ou deux phrases de votre propre analyse. Votre premier post original peut être très simple : une leçon que vous avez apprise cette semaine, une ressource que vous trouvez utile, ou une question que vous vous posez. L’important est de briser l’inertie et de prouver à votre cerveau que publier n’est pas si effrayant.

‘Moi je dirais déjà faut se détendre. Déjà ? Je pense que déjà, détendons-nous. […] LinkedIn, ça fait vraiment peur parce que c’est le réseau des professionnels. […] Moi je parle du principe que si c’est arrivé pour juste se faire chier, ça sert à rien. Le principe, c’est de dire OK, je vais dire des choses qui me plaisent. C’est pas un poste qui va ruiner une carrière.’

Le syndrome de l’imposteur est-il une fatalité quand on crée du contenu ?

Non, ce n’est pas une fatalité, mais c’est un sentiment très courant, même chez les créateurs les plus expérimentés. La clé n’est pas de l’éliminer, mais d’apprendre à le gérer et à agir malgré lui. Rappelez-vous que l’expertise est relative : vous en savez toujours plus que quelqu’un qui débute. Concentrez-vous sur la valeur que vous pouvez apporter, même si elle vous semble modeste. Chaque fois que vous publiez et que vous recevez un retour positif, même un simple ‘merci’, vous renforcez votre confiance et faites reculer ce sentiment d’imposture. C’est un muscle qui se travaille avec le temps et la pratique.

‘Je pense que ça nous touche tous. Même les créateurs de contenu […] on l’a tous. En vrai, on peut. […] Mais si tu es capable de parler de ton sujet avec passion, si tu es capable de partager dans la vraie vie aux gens ce que tu sais, ben en fait tu en sais déjà plus qu’eux. Donc tu as pas besoin d’avoir un prix Nobel.’

Que faire si mon premier post sur LinkedIn ne reçoit aucune interaction ?

Absolument rien de grave ! C’est tout à fait normal. La plupart des premiers posts ont une portée très limitée. Considérez-le comme un entraînement réussi. L’avantage d’un ‘bide’, c’est que personne ne le voit. L’algorithme ne le montrera pas, donc vous ne risquez aucune moquerie. Au lieu de le voir comme un échec, voyez-le comme une donnée. Analysez-le : l’accroche était-elle intrigante ? Le sujet était-il pertinent ? Le format était-il adapté ? Utilisez cette expérience pour ajuster votre tir pour le post suivant. Vous pouvez même, comme Dorine, en faire le sujet d’un futur post sur les leçons de l’échec.

‘Honnêtement, la seule chose qui est meurtrie, c’est ton ego parce que c’est rien en fait. […] Sauf que sur les réseaux, en fait, si ton si ton si ton poste il marche pas, personne ne le voit. Donc au final quand tu dis ‘Beh personne ne l’a vu.’ Bah c’est pas grave de s’être planté parce que personne nous voit.’

Puis-je vraiment parler de sujets non professionnels sur LinkedIn ?

Oui, absolument, à condition que cela soit fait de manière pertinente et authentique. LinkedIn est avant tout un réseau d’humains. Partager une passion, une expérience personnelle ou une conviction peut créer un lien bien plus fort qu’un simple partage d’expertise technique. L’idée est de montrer qui vous êtes derrière votre titre professionnel. Cela peut être une leçon tirée d’un sport, un parallèle entre la gestion d’un jardin et le management d’une équipe, etc. Tant que vous restez respectueux et que votre partage a pour but de créer du lien ou d’inspirer, c’est non seulement accepté mais souvent très apprécié.

‘Je suis pas en train de dire qu’il faut nécessairement parler de son chat. On a le droit de parler de son chat après tout, pourquoi pas […] Il y en a qui le font et ça marche très bien. Et je suis sûre que c’est le cas, exactement. […] parce que ben c’est les mêmes personnes qui travaillent et qui rentrent à la maison le soir.’

Comment trouver des idées de contenu quand on pense n’avoir rien à dire ?

Cette sensation est très commune. L’astuce est de ne pas chercher l’idée du siècle, mais de documenter votre quotidien professionnel. Notez les questions que vos clients vous posent le plus souvent. Listez les problèmes que vous résolvez chaque jour. Pensez à une erreur que vous avez faite et ce qu’elle vous a appris. Partagez un outil ou une ressource qui vous fait gagner du temps. Votre quotidien est une source inépuisable de contenu pertinent. Parler de ce qui vous intéresse, même si cela vous semble simple, est la meilleure façon de commencer.

‘Moi je parle de trucs qui m’intéresse moi. Et si ça m’intéresse moi, bah en vrai, il y a des chances que ça intéresse celui d’en face, puis si ça l’intéresse pas, au moins, ça m’aura intéressé moi, tu vois ? Et je trouvais le truc vachement intelligent, vachement décomplexant.’

Est-ce qu’un ‘mauvais’ post peut vraiment nuire à mon profil sur le long terme ?

Non, l’impact est quasi nul. Un post a une durée de vie très courte. S’il est ‘mauvais’ (c’est-à-dire qu’il ne génère pas d’engagement), l’algorithme cessera de le montrer en quelques heures. Il sera vite oublié, noyé dans le flux constant de nouvelles publications. Il n’y a pas de ‘casier judiciaire’ de mauvais posts sur LinkedIn qui viendrait pénaliser votre profil. Au contraire, le seul vrai risque est l’inactivité. Mieux vaut publier régulièrement, même avec quelques ratés, que de ne jamais rien publier par peur de mal faire.

‘L’impact du rich, si il y en a un et c’est difficile à prouver qu’il y en ait un, il est en tout cas extrêmement limité. Moi j’ai vu un impact potentiel […] sur le poste d’après. Basta. […] je suis pas du tout sûre moi que de faire un bon poste ou un mauvais poste ait un impact sur notre rich.’


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