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Les secrets des posts LinkedIn – Episode 139

Épisode diffusé le 18 août 2022 par Estelle Ballot

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Votre post LinkedIn est ignoré ? La recette secrète pour enfin captiver l’algorithme et votre audience

Vous connaissez cette sensation ? Ce mélange de frustration et de découragement après avoir passé une heure à rédiger le post LinkedIn parfait, pour finalement n’entendre que le silence. Quelques likes de vos collègues, peut-être un commentaire de votre plus fidèle soutien, et puis… plus rien. Votre idée, que vous pensiez brillante, se perd dans l’océan infini du fil d’actualité. C’est une expérience que de nombreux entrepreneurs et créateurs de contenu connaissent trop bien. On se demande alors si tout cela n’est qu’une question de chance, un coup de dés algorithmique impossible à prévoir.

Pourtant, certains profils semblent avoir trouvé la clé. Leurs publications décollent, génèrent des centaines de commentaires, des milliers de vues, et créent de véritables conversations. Est-ce de la magie ? Absolument pas. Comme je le dis souvent, ‘quand un poste fait le buzz, c’est tout sauf le hasard’. Après deux ans de pratique intensive sur LinkedIn, ma plateforme de prédilection, j’ai développé une conviction profonde : le succès d’un post n’est pas une loterie, mais le résultat d’une méthode structurée, d’une recette précise qui allie la psychologie humaine à la compréhension de la machine.

Dans cet article, je vais vous livrer cette recette. Oubliez les ‘hacks’ miracles qui ne fonctionnent qu’une semaine. Nous allons plonger au cœur de la mécanique de LinkedIn pour comprendre non seulement ce que l’algorithme veut, mais surtout ce que votre audience désire. Nous décortiquerons ensemble, pas à pas, les cinq étapes qui transforment un simple texte en un puissant levier de visibilité et d’engagement. Que vous soyez un habitué de la plateforme ou que vous n’ayez ‘jamais osé appuyer sur le bouton publier’, cet article est votre plan d’action pour faire de LinkedIn votre plus grand allié.

Comprendre l’architecte invisible : les vrais désirs de l’algorithme LinkedIn

Avant même d’écrire la première ligne de votre post LinkedIn, il est fondamental de comprendre pour qui vous écrivez vraiment. Bien sûr, votre cible est humaine. Mais entre vous et elle se trouve un gardien, un chef d’orchestre aussi puissant qu’invisible : l’algorithme. Tenter de le berner est une perte de temps. La seule stratégie viable est de comprendre ses motivations profondes pour en faire un partenaire. Et sa motivation principale est bien plus simple et pragmatique que vous ne l’imaginez.

L’objectif n°1 de LinkedIn : votre temps d’attention est sa monnaie

Pourquoi LinkedIn existe-t-il ? Pour connecter les professionnels du monde entier ? Oui, c’est la mission affichée. Mais derrière cette façade se cache un modèle économique redoutablement efficace. Comme je l’explique dans le podcast, ‘l’objectif de LinkedIn, c’est de garder ses utilisateurs sur son site le plus longtemps. Pourquoi ? Tout simplement parce que le modèle économique de LinkedIn bah c’est de vendre de la pub’. Chaque seconde supplémentaire que vous passez à faire défiler votre fil, à lire un article ou à commenter une publication, est une opportunité pour LinkedIn d’afficher une publicité et de générer des revenus.

Cette réalité change complètement la perspective. L’algorithme n’est pas un juge de la qualité intrinsèque de votre contenu. C’est un gestionnaire d’attention. Son unique but est de présenter à chaque utilisateur le contenu le plus susceptible de le retenir sur la plateforme. Votre post n’est donc pas jugé sur sa pertinence absolue, mais sur sa capacité à capter et à retenir l’attention. Si vous aidez LinkedIn à atteindre son objectif commercial, il vous récompensera généreusement en retour. Comment ? En offrant à votre contenu la plus grande des récompenses : la visibilité.

Le Dwell Time et l’interaction : les deux piliers de la visibilité

Pour mesurer cette fameuse capacité à retenir l’attention, l’algorithme s’appuie sur une multitude de signaux, mais deux d’entre eux sont, à mon sens, absolument prépondérants. Le premier est le ‘Dwell Time’. Ce terme un peu technique désigne simplement le temps que les utilisateurs passent activement sur votre publication. Lisent-ils chaque mot ? S’arrêtent-ils sur votre image ? Ou bien passent-ils à autre chose en moins de trois secondes ? Un Dwell Time élevé est le signal le plus fort que vous puissiez envoyer à l’algorithme pour lui dire : ‘ce contenu est intéressant, il captive les gens’.

Le second pilier, c’est l’interaction. Mais toutes les interactions ne se valent pas. Un ‘like’ est un signal faible, un simple clic. Un commentaire, en revanche, est une mine d’or. Pourquoi ? Parce qu’un commentaire est une création de contenu en soi. Il enrichit la publication, lance une conversation et, surtout, génère des notifications qui incitent l’auteur et d’autres lecteurs à revenir sur le post. C’est un cercle vertueux qui nourrit l’algorithme.

‘Il va regarder ce qu’on appelle le Dwell Time, c’est le temps qu’on va passer sur un poste. Puis le deuxième, c’est l’interaction, c’est-à-dire typiquement les clics et les commentaires […]. C’est vraiment les deux critères à mon avis qui sont les plus importants.’

Comprendre cela est la première étape de la recette. Votre mission n’est plus seulement de ‘publier du contenu’, mais de concevoir des expériences qui maximisent le temps de lecture et qui provoquent la conversation.

Maintenant que nous avons saisi la logique de la machine, nous pouvons nous concentrer sur l’essentiel : l’humain. Car la bonne nouvelle, c’est que ce que veut l’algorithme correspond exactement à ce que veut votre audience : du contenu si captivant qu’on ne peut s’empêcher de s’y arrêter, de le lire jusqu’au bout et d’y réagir. ‘Ça tombe bien, l’algorithme lui aussi, il veut que les utilisateurs soient contents. Donc l’un dans l’autre, on devrait s’y retrouver.’

L’art de la séduction : écrire pour captiver votre lecteur (et non l’algorithme)

Avoir compris les règles du jeu algorithmique est nécessaire, mais insuffisant. La véritable magie opère lorsque vous cessez de penser à l’algorithme pour vous concentrer exclusivement sur le lecteur. Votre objectif est de l’embarquer dans un voyage, de sa découverte fortuite dans son fil d’actualité jusqu’au point final de votre publication. Ce voyage se déroule en plusieurs étapes clés, chacune demandant une attention particulière.

L’objectif zéro : arrêter le défilement infernal

Imaginez votre lecteur. Il est probablement en train de faire défiler son fil d’actualité de manière quasi hypnotique, son pouce balayant l’écran à toute vitesse. Il passe d’un post à l’autre, son cerveau filtrant 99% de ce qu’il voit. Dans ce contexte, votre première mission, l’objectif avant même l’objectif numéro un, est de briser ce mouvement. Vous devez créer un choc, une rupture. ‘Le tout premier objectif de votre post, c’est d’arrêter le scroll’. Si vous échouez à cette étape, tout le reste n’a aucune importance. Le plus brillant des contenus restera invisible s’il ne parvient pas à stopper ce défilement.

Comment y parvenir ? Avec votre toute première phrase. Elle doit être conçue comme un hameçon. Oubliez les introductions polies et les mises en contexte. Allez droit au but avec une affirmation contre-intuitive (‘Tout ce que vous savez sur le management est faux.’), une question provocante (‘Et si la productivité était votre pire ennemie ?’), une vulnérabilité désarmante (‘J’ai raté le plus gros projet de ma carrière. Voici ce que j’ai appris.’), ou une statistique choquante. Cette première ligne est votre unique chance de gagner le droit d’être lu.

Le graal du ‘voir plus’ : créer une intrigue irrésistible

Une fois que vous avez stoppé le défilement, votre deuxième objectif est d’obtenir un clic. Pas sur un lien externe, mais sur ce petit lien bleu si précieux : ‘voir plus’. Ce clic est un micro-engagement, le premier signe que votre lecteur est intéressé et prêt à vous accorder un peu plus de son temps. Pour l’obtenir, vous devez créer une tension, une boucle narrative ouverte dans les premières lignes visibles de votre post. Il est crucial de ‘ne pas révéler trop de choses avant le fameux ‘voir plus ».

Si votre accroche est une contre-vérité, ne la justifiez pas immédiatement. Laissez le lecteur se demander ‘mais pourquoi dit-elle ça ?’. Si vous commencez une histoire, arrêtez-vous juste avant le moment clé. Cette technique, appelée ‘open loop’ ou ‘boucle ouverte’, joue sur la curiosité naturelle de l’être humain. Notre cerveau n’aime pas les histoires inachevées et cherche instinctivement à connaître la suite. C’est ce désir que vous devez exploiter pour transformer un simple curieux en un lecteur engagé.

Le storytelling : l’arme secrète pour un Dwell Time maximal

Félicitations, votre lecteur a cliqué sur ‘voir plus’. La partie la plus difficile commence : le retenir jusqu’au bout. C’est ici que le storytelling entre en scène. Pour moi, c’est la compétence reine du marketing digital aujourd’hui. ‘S’il y en a une à apprendre à mon avis, en digital maintenant, c’est le storytelling’. Oubliez les listes à puces froides et les paragraphes purement informatifs. Les humains sont programmés pour écouter des histoires. Une histoire bien racontée transporte, émeut et, surtout, maximise le fameux Dwell Time.

Je partage souvent mon modèle ‘Walt Disney’, qui est d’une efficacité redoutable. Il s’agit de créer des montagnes russes émotionnelles : ‘Tout va très bien mais oh mon dieu, c’est horrible, il se passe quelque chose d’atroce. Mais en fait, ça va mieux. Oh, mais oh, c’est horrible, il se passe encore quelque chose d’atroce.’ Cette alternance de tension et de soulagement maintient le lecteur en haleine. Appliqué à un contexte professionnel, cela pourrait être l’histoire d’un lancement de produit qui a failli échouer, d’une négociation difficile ou d’un échec transformé en leçon. En structurant votre contenu comme une histoire, avec un début, des péripéties et une fin, vous rendez non seulement votre message plus mémorable, mais vous vous assurez également que votre lecteur reste captif. Et pour que votre histoire soit percutante, suivez ce conseil de Grégoire Gambato qui ne m’a jamais quitté : ‘Chaque phrase est essentielle ou doit partir’. Soyez impitoyable. Chaque ligne doit donner envie de lire la suivante.

Une fois que vous avez raconté votre histoire et délivré votre message principal, le voyage du lecteur n’est pas encore terminé. Vous l’avez captivé, informé, peut-être même inspiré. Il est maintenant temps de lui donner une direction claire. Le laisser partir sans lui proposer une action serait comme terminer un excellent rendez-vous sans proposer de se revoir. C’est une occasion manquée de transformer un simple lecteur en un membre actif de votre communauté.

De la lecture à l’action : transformer l’engagement passif en conversation active

Un post LinkedIn réussi ne se contente pas d’être lu. Il provoque une réaction, il lance une discussion, il crée du lien. La dernière partie de votre publication est donc stratégique : c’est le moment de convertir l’attention que vous avez si durement gagnée en une interaction tangible. Cette étape est cruciale non seulement pour l’algorithme, qui y verra un signal fort d’engagement, mais aussi pour vous, car c’est là que la magie du réseau social opère vraiment.

L’appel à l’action : le guide précis vers l’interaction

On pense souvent à tort que si le contenu est bon, les gens commenteront naturellement. C’est une erreur. Dans le flux incessant d’informations, la plupart des gens sont des consommateurs passifs. Pour les faire basculer dans l’action, il faut leur tendre la main et leur montrer le chemin. Il faut être explicite. ‘Si vous ne demandez pas aux gens de faire une action, et ben vous avez beaucoup beaucoup moins de gens qui vont la faire’. N’ayez pas peur d’être direct. On ne se dit pas ‘je suis un peu relou’, on se dit ‘je facilite la vie de mon lecteur’.

Un bon appel à l’action (ou CTA) est avant tout ultra-clair et facile à exécuter. Évitez les questions vagues comme ‘Qu’en pensez-vous ?’. Préférez des questions fermées ou des incitations précises qui demandent peu d’effort de réflexion : ‘Avez-vous déjà vécu cette situation (oui/non) ?’, ‘Quelle est la seule astuce que vous allez appliquer dès demain ? Partagez-la en commentaire !’. Pensez aussi à utiliser un emoji pour attirer l’œil sur cette partie finale du texte. Le cerveau, habitué à lire des lignes de texte, est réveillé par ce symbole visuel, ce qui augmente les chances que votre CTA soit lu et suivi.

L’interaction privée : le signal ultime pour l’algorithme

Voici une astuce plus avancée, mais qui envoie un signal extrêmement positif à l’algorithme. L’engagement ne s’arrête pas aux commentaires publics. Lorsque quelqu’un prend le temps de laisser une réponse pertinente, ou même simplement de liker votre post, vous avez une opportunité en or : démarrer une conversation en message privé. Pourquoi est-ce si puissant ? Parce que du point de vue de LinkedIn, une discussion qui se prolonge en privé est le signe d’une connexion de haute qualité. C’est le cœur même de la promesse du ‘réseau social professionnel’.

‘Si lorsque quelqu’un commente […] vous venez vous en message privé commencer à interagir avec la personne, et bien figurez-vous que l’algorithme de LinkedIn, il le voit et il se dit ‘Wah, super intéressant ! […] Là, il y a vraiment quelque chose d’intéressant qui se passe. »

Cette démarche montre que votre post n’était pas juste un monologue, mais le début d’une véritable relation. Non seulement vous fidélisez la personne en lui accordant une attention personnalisée, mais vous indiquez aussi à l’algorithme que votre profil est un nœud de connexions précieuses, ce qui l’incitera à donner encore plus de poids à vos futures publications. C’est un investissement en temps qui paie sur le long terme.

Les pièges à éviter : mythes et bonnes pratiques sur LinkedIn

Le chemin vers un post LinkedIn réussi est semé d’embûches et de fausses bonnes idées. Certaines pratiques, largement répandues, peuvent en réalité saboter vos efforts sans que vous vous en rendiez compte. Démystifions ensemble deux des plus grands débats qui animent la plateforme pour vous assurer de ne pas tomber dans le panneau.

Le débat éternel : faut-il mettre son lien en commentaire ?

C’est la question à un million : pour ne pas être pénalisé par l’algorithme qui n’aime pas les liens sortants, faut-il placer son lien dans le premier commentaire plutôt que dans le corps du post ? Ma réponse est sans appel : ‘Moi, j’y crois pas une seule seconde’. Cette technique relève plus du mythe que de la stratégie. D’une part, il est assez naïf de penser que les ingénieurs de LinkedIn ne sont pas capables de détecter un lien, quel que soit son emplacement. Tenter de ‘berner’ l’algorithme est rarement une stratégie gagnante.

D’autre part, et c’est le plus important, c’est une très mauvaise pratique du point de vue de l’expérience utilisateur. Vous demandez un effort supplémentaire à votre lecteur : il doit arrêter sa lecture, chercher les commentaires, trouver le vôtre… Chaque étape supplémentaire est une occasion de le perdre. Vous obtiendrez peut-être (et ce n’est même pas sûr) un peu plus de portée, mais vous aurez beaucoup moins de clics, ce qui annule complètement l’intérêt de la manœuvre. Ma recommandation est la suivante : si vous devez mettre un lien, placez-le tout à la fin de votre post, après avoir offert un maximum de valeur. Et surtout, supprimez l’aperçu automatique qui s’affiche. Une grosse image cliquable incite à quitter votre post trop tôt, tuant votre Dwell Time.

Le syndrome de la coquille : faut-il modifier un post publié ?

Vous venez de cliquer sur ‘Publier’. Vous relisez votre texte et… l’horreur. Une faute de frappe, un mot manquant. Votre premier réflexe est de vous ruer sur le bouton ‘Modifier’. Ne le faites pas ! C’est l’une des erreurs les plus coûteuses. Pourquoi ? Parce que l’algorithme de LinkedIn fonctionne par paliers. Durant la première heure, il montre votre post à un petit cercle de personnes pour tester son potentiel. S’il obtient de bons signaux, il élargit la diffusion. En cliquant sur ‘Modifier’, vous réinitialisez ce processus. ‘Si vous cliquez sur modifier […] bah vous relancez l’algo et donc […] vous repartez de zéro’.

J’en ai fait l’expérience personnellement. Mon post le plus viral, qui a dépassé les 300 000 vues, contenait une énorme coquille dès les premières lignes. J’ai été tentée de le corriger, mais j’ai résisté. Le résultat prouve que les lecteurs sont bien plus indulgents que nous ne le pensons. Une petite imperfection ne ruinera pas votre crédibilité, mais stopper un début de buzz pour une question d’ego le fera à coup sûr. La règle est simple : si vous voyez l’erreur dans les 5 secondes, supprimez et republiez. Si le post a déjà ne serait-ce qu’un like ou un commentaire, laissez-le vivre sa vie. ‘Les gens vont s’en remettre, je pense’.

Conclusion : votre recette pour devenir incontournable sur LinkedIn

Nous avons parcouru ensemble le chemin qui mène d’une simple idée à un post LinkedIn puissant et engageant. Ce n’est pas une formule magique, mais une recette logique et structurée. Récapitulons les ingrédients essentiels. D’abord, nous avons compris la machine : l’algorithme ne veut qu’une chose, que les utilisateurs restent sur la plateforme. Votre mission est donc de l’aider en maximisant le temps de lecture (Dwell Time) et en générant des conversations.

Ensuite, nous nous sommes concentrés sur l’humain. Le succès réside dans votre capacité à écrire pour votre lecteur. Cela commence par une accroche percutante pour stopper le défilement, suivie d’une intrigue qui incite au clic sur ‘voir plus’. Le cœur de votre post doit être une histoire, racontée avec la technique du storytelling pour maintenir le lecteur captif jusqu’au bout. Enfin, un appel à l’action clair et simple transforme le lecteur passif en acteur engagé, créant ce cercle vertueux que l’algorithme adore.

Vous avez désormais toutes les cartes en main. Vous savez comment structurer votre pensée, comment raconter vos histoires et comment éviter les pièges courants. Le plus grand obstacle n’est plus la technique, mais la peur de se lancer. Alors, je vous le dis comme je le pense : arrêtez de trop réfléchir. Prenez une idée, une histoire, une leçon que vous avez apprise, et appliquez cette recette. N’ayez pas peur de la coquille, n’ayez pas peur du silence. Chaque post est un apprentissage. Osez appuyer sur ce bouton ‘publier’. Votre audience, votre réseau et vos futures opportunités vous attendent de l’autre côté.

Questions fréquentes sur la création de posts LinkedIn

Quelle est la plus grande erreur à éviter avec les liens dans un post LinkedIn ?

La plus grande erreur est de croire qu’on peut tromper l’algorithme en plaçant des liens dans le premier commentaire. Estelle Ballot soutient que cette pratique est contre-productive. D’une part, LinkedIn est assez sophistiqué pour détecter ces liens. D’autre part, et c’est le plus critique, cela dégrade l’expérience utilisateur. En forçant le lecteur à chercher le lien, on ajoute une friction qui diminue drastiquement le taux de clics. La meilleure approche est d’intégrer le lien à la toute fin d’un post long et riche en valeur, et de toujours supprimer l’aperçu visuel pour ne pas inciter à une sortie prématurée de la plateforme.

‘Moi, j’y crois pas une seule seconde. […] je trouve que c’est contre-productif parce que […] il y a de bonnes chances pour que les utilisateurs non plus, ils ne voient pas que vous ayez mis un lien en commentaires.’

Pourquoi le ‘Dwell Time’ est-il si crucial pour l’algorithme LinkedIn ?

Le ‘Dwell Time’, c’est-à-dire le temps qu’un utilisateur passe activement sur votre publication, est un indicateur de qualité fondamental pour LinkedIn. Le modèle économique de la plateforme repose sur la publicité, son objectif est donc de retenir les utilisateurs le plus longtemps possible. Un post qui génère un temps de lecture élevé signale à l’algorithme que le contenu est captivant et pertinent. En aidant LinkedIn à atteindre son but, l’algorithme vous récompense en retour par une portée organique accrue, montrant votre contenu à une audience bien plus large que votre réseau initial.

‘Il va regarder ce qu’on appelle le Duel Time, c’est le temps qu’on va passer sur un poste. […] C’est vraiment les deux critères à mon avis qui sont les plus importants.’

Comment structurer un post LinkedIn pour arrêter le scroll et inciter à lire la suite ?

La structure initiale est un processus en deux temps. D’abord, la toute première phrase doit être un hameçon puissant conçu pour interrompre le défilement automatique de l’utilisateur. Utilisez une affirmation surprenante, une question intrigante ou une anecdote personnelle forte. Ensuite, dans les quelques lignes visibles avant le ‘voir plus’, vous devez créer une tension narrative. Commencez une histoire sans la finir ou posez un problème sans donner la solution. Cet effet de ‘boucle ouverte’ joue sur la curiosité humaine et rend le clic sur ‘voir plus’ presque irrésistible pour découvrir la suite.

‘Le tout premier objectif de votre post, c’est d’arrêter le scroll. […] votre utilisateur, une fois qu’il s’est arrêté de scroller […] c’est qu’il clique sur le fameux voir plus.’

Faut-il modifier un post LinkedIn qui contient une faute d’orthographe ?

La règle d’or est de ne pas y toucher, sauf si vous repérez l’erreur dans les secondes qui suivent la publication. Modifier un post, même pour corriger une simple coquille, a pour effet de réinitialiser son évaluation par l’algorithme. Celui-ci teste la performance de votre post par paliers, et une modification le force à repartir de zéro, anéantissant toute la dynamique initiale. Une petite faute n’entachera pas votre crédibilité autant que le fait de tuer la portée d’un post qui commençait à bien fonctionner. L’authenticité prime sur la perfection.

‘si vous cliquez sur modifier pour rajouter ce S, bah vous relancez l’algo et donc si l’algorithme était content de ce qu’il a vu jusqu’à maintenant, bah vous repartez de zéro.’

Qu’est-ce que la technique de storytelling ‘Walt Disney’ pour un post LinkedIn ?

C’est une structure narrative conçue pour créer des montagnes russes émotionnelles et garder le lecteur engagé. Le schéma est simple : on commence par une situation de base positive (‘Tout va très bien’), puis un problème majeur survient (‘c’est horrible’). S’ensuit une fausse résolution qui donne un bref soulagement, avant qu’une nouvelle complication, souvent pire, n’apparaisse. Cette alternance de tension et de répit captive l’attention jusqu’à la résolution finale. C’est une méthode très efficace pour transformer une expérience professionnelle en une histoire captivante qui maximise le temps de lecture.

‘Tout va très bien mais oh mon dieu, c’est horrible […]. Mais en fait, ça va mieux. Oh, mais oh, c’est horrible… C’est créer des tensions, faites revenir le positif […] et là la tension d’après, elle est encore pire.’

Pourquoi un appel à l’action clair est-il indispensable à la fin d’un post ?

Sans un appel à l’action (CTA) explicite, vous laissez votre lecteur seul face à votre contenu, sans lui indiquer la prochaine étape. La plupart des gens ne prendront pas l’initiative d’interagir s’ils ne sont pas guidés. Il est donc crucial de leur dire précisément ce que vous attendez d’eux. Un CTA efficace est direct, simple à réaliser et supprime toute ambiguïté. Au lieu d’une question ouverte, préférez une instruction claire comme ‘Partagez votre expérience en commentaire’ ou ‘Cliquez sur le lien pour découvrir la suite’. C’est le meilleur moyen de convertir l’attention en engagement concret.

‘Si vous ne demandez pas aux gens ‘Laissez-moi un commentaire’, et bien vous aurez beaucoup moins de gens qui vont vous laisser un commentaire. Il faut dire aux gens ce que vous attendez d’eux.’

Comment fonctionne la diffusion d’un post LinkedIn par l’algorithme ?

L’algorithme de LinkedIn procède par étapes progressives, ou ‘paliers’. Il ne montre pas votre publication à tout votre réseau instantanément. D’abord, il la teste auprès d’un échantillon restreint de vos connexions. Il analyse les réactions initiales durant la première heure : le temps de lecture, les likes, et surtout les commentaires. Si ces premiers signaux sont forts et positifs, l’algorithme décide d’élargir la diffusion à un cercle plus grand de votre réseau, puis potentiellement aux réseaux de 2ème et 3ème degré. C’est ce mécanisme qui crée un effet ‘boule de neige’ et peut mener à la viralité.

‘Il faut savoir que LinkedIn fonctionne par palier. En fait, il va commencer par montrer votre poste […] à un cercle restreint de personnes […] S’il y a beaucoup d’interactions […] il va ouvrir à plus de monde.’

Est-ce que l’historique de mes posts influence la visibilité de mes nouvelles publications ?

Oui, de manière significative. L’algorithme de LinkedIn tient compte de vos performances passées. Si vous publiez régulièrement du contenu qui génère un engagement élevé, la plateforme vous identifie comme un créateur de valeur. En conséquence, vos nouvelles publications bénéficieront d’une sorte de ‘crédit de confiance’ et l’algorithme leur accordera une meilleure portée initiale. C’est un véritable effet cumulatif : plus vous créez de bons posts, plus LinkedIn sera enclin à mettre en avant vos futurs contenus, créant ainsi une dynamique de croissance durable pour votre profil.

‘vos stats précédentes […] vont influer sur les stats du poste suivant. […] Donc plus vous faites de bons posts, plus vous vous assurez d’avoir et ben de bons posts. C’est un petit peu un effet boule de neige.’


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