Télétravail : bien plus qu’une simple adaptation, une véritable révolution de nos habitudes
Vous écoutez peut-être ces mots depuis un coin de votre salon, avec le bruit des enfants en fond sonore ou la pile de linge qui vous fait de l’œil. Si c’est le cas, vous n’êtes pas seul. Depuis quelques semaines, le télétravail s’est imposé à nous, non comme un choix, mais comme une nécessité. Pour beaucoup, cette transition a été brutale, une plongée dans l’inconnu sans préavis ni préparation. Pour ma part, jongler entre les biberons de mon bébé de 5 mois et l’apprentissage de la lecture pour ma fille en CP est devenu mon quotidien. Comme je le disais dans l’épisode, ‘vous vous en doutez et on fait comme beaucoup beaucoup de gens en France, le télétravail n’est pas des plus aisé.’ C’est un euphémisme. La frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle s’est effacée, laissant place à un chaos parfois stimulant, souvent épuisant.
Pourtant, cette situation, bien qu’exceptionnelle par son ampleur, n’est pas entièrement nouvelle. Mon expérience chez Microsoft m’a appris que le travail à distance pouvait être incroyablement efficace. Je collaborais avec des équipes disséminées aux quatre coins de l’Europe et des États-Unis, et nos ventes n’en souffraient absolument pas. Cette expérience m’a convaincue d’une chose : le télétravail n’est pas une version dégradée du travail au bureau, c’est une autre façon de travailler, avec ses propres codes, ses propres défis et ses immenses opportunités. Le problème n’est pas le télétravail en lui-même, mais notre impréparation face à lui. Comment rester efficace quand le canapé et Netflix nous appellent ? Comment manager une équipe sans le contact physique quotidien ? Comment avancer sur ses projets quand on doit aussi jouer les instituteurs ?
Cet article n’est pas une collection de ‘hacks’ de productivité irréalistes. C’est le fruit de mon expérience, une feuille de route conçue pour vous aider à naviguer dans cette nouvelle réalité. J’ai décidé de structurer ma pensée autour de cinq piliers fondamentaux. Cinq piliers pour non seulement survivre au télétravail, mais pour y réussir, pour en faire une force. De l’organisation de votre temps à la gestion de vos clients, en passant par l’équilibre familial, nous allons explorer ensemble, pas à pas, comment transformer ce défi en une opportunité de croissance. Car si une chose est sûre, c’est que le monde du travail ne sera plus jamais tout à fait le même. Alors, autant apprendre à maîtriser les nouvelles règles du jeu dès maintenant.
Pilier 1 : Bâtir une organisation en béton pour contrer le chaos ambiant
Le plus grand ennemi du télétravailleur n’est pas la solitude ou la technique, c’est la multitude de distractions qui peuplent notre quotidien domestique. ‘Le risque à la maison, c’est de se laisser distraire par le quotidien. Alors ça peut être lancer une machine, passer un coup de balai ou tout simplement se laisser glisser dans le canapé devant Netflix.’ Cette tentation est universelle. Notre cerveau est programmé pour réagir aux stimuli immédiats, et à la maison, ces stimuli sont partout. La meilleure stratégie n’est pas de résister passivement, mais de construire un système proactif. La meilleure défense, c’est l’attaque : une organisation sans faille.
Cela commence par une clarification de vos tâches. Prenez le temps de lister tout ce que vous faites. Séparez les tâches récurrentes (la comptabilité mensuelle, le rapport hebdomadaire, la publication sur les réseaux sociaux) de ce que j’appelle les tâches uniques, liées à des projets spécifiques (lancer un nouveau produit, préparer une formation). Une fois cette liste établie, le plus important est de donner à chaque tâche une place dans votre agenda. Ne vous contentez pas d’une simple to-do list qui ne fait qu’augmenter votre charge mentale. Planifiez des blocs de temps dédiés à chaque type d’activité. Idéalement, cette planification devrait s’étendre sur le long terme – trimestre, mois – mais dans l’urgence actuelle, une planification hebdomadaire est déjà une immense victoire. Le simple fait de voir sa semaine organisée visuellement procure un sentiment de contrôle et réduit drastiquement le stress. On sait où l’on va.
Les 7 principes pour une organisation qui tient la route
Avoir un agenda planifié est une chose, s’y tenir en est une autre. Pour y parvenir, je m’appuie sur sept principes qui sont devenus les garde-fous de ma productivité :
1. Les priorités avant le plaisir : C’est le principe le plus difficile, mais le plus essentiel. Commencez votre journée par les tâches les plus importantes et les plus exigeantes (le fameux ‘manger le crapaud’). Une fois celles-ci accomplies, le reste de la journée paraît plus léger et vous avez un sentiment d’accomplissement qui vous porte.
2. La règle des trois objectifs : Chaque jour, définissez un maximum de trois objectifs majeurs. Pas plus. Cela vous force à identifier ce qui compte vraiment et vous évite la dispersion. Terminer une journée en ayant accompli ses trois priorités est bien plus satisfaisant que d’avoir brassé dix petites tâches sans importance.
3. L’agenda papier : À l’ère du tout numérique, cela peut sembler archaïque. Pourtant, l’acte physique d’écrire ses objectifs à la main crée un engagement psychologique bien plus fort. Le geste ancre l’intention dans la réalité.
4. Le temps pour l’imprévu : Votre agenda ne doit pas être rempli à 100%. Laissez toujours des plages de temps non attribuées. Ces ‘buffers’ vous permettront d’absorber les urgences et les imprévus sans que toute votre organisation s’écroule. C’est la soupape de sécurité de votre semaine.
5. Les tâches récréatives : Il s’agit de tâches essentielles pour votre activité mais qui ne demandent pas une concentration intense. Pour moi, cela peut être de la veille concurrentielle, l’écoute d’un podcast métier, ou le tri de mes emails. Les placer à des moments de baisse d’énergie (comme après le déjeuner) permet de rester productif sans s’épuiser.
6. Prendre soin de soi : Le sport n’est pas une option. C’est une nécessité pour votre santé mentale et physique. Même confiné, ‘rien ne vous empêche de pousser le canapé du salon et de vous faire une bonne petite séance de Zumba’. L’activité physique oxygène le cerveau et libère les tensions.
7. Célébrer ses victoires : N’attendez pas la fin d’un projet énorme pour vous féliciter. Célébrez chaque étape, chaque objectif atteint, même les plus petits. Cette reconnaissance active le circuit de la récompense dans votre cerveau et entretient votre motivation sur le long terme. C’est le carburant de votre persévérance.
Cette organisation n’est pas une cage rigide, mais un cadre qui vous libère l’esprit. Elle vous permet de prendre des décisions éclairées et de communiquer clairement vos plans à votre équipe, car ‘il n’y a rien de pire que de ne pas savoir où va l’entreprise’. En sachant où vous allez, vous réduisez non seulement votre stress, mais aussi celui de ceux qui vous entourent.
Pilier 2 : Définir son espace de travail pour protéger son équilibre mental
L’un des pièges les plus insidieux du télétravail est la dissolution des frontières. Le salon devient bureau, la chambre salle de réunion, et la journée de travail n’a plus de début ni de fin. Pour éviter cette fusion toxique, il est impératif de recréer artificiellement les séparations que le bureau physique nous offrait. Cela passe par la sanctuarisation d’un espace dédié au travail. Idéalement, c’est une pièce à part, mais soyons réalistes, tout le monde ne dispose pas de cet luxe. ‘Ça peut aussi être un petit coin de votre salon, de votre couloir ou alors de votre chambre.’ Peu importe la taille, l’important est que cet espace soit psychologiquement associé au travail, et uniquement au travail.
Cette délimitation physique a un double objectif. D’une part, elle envoie un signal à votre cerveau : ‘quand je suis ici, je suis en mode travail’. Cela facilite la concentration et la mise en route. D’autre part, et c’est tout aussi crucial, elle vous permet de ‘quitter le bureau’ à la fin de la journée. Ranger son ordinateur, éteindre la lampe de bureau dédiée, fermer la porte si possible… Ces petits rituels de clôture sont essentiels pour déconnecter et préserver votre vie personnelle. Comme je l’expliquais, ‘travailler de la maison ne doit surtout pas vouloir dire transformer sa vie en travail, surtout pas ou alors vous allez finir par péter un plomb.’ C’est aussi un message clair pour votre entourage : cet espace est une zone de concentration où l’on ne doit pas vous déranger à la légère.
L’importance des frontières temporelles
La séparation spatiale ne suffit pas. Elle doit être complétée par des frontières temporelles claires. Fixez-vous des horaires de travail et respectez-les comme si vous deviez pointer au bureau. Définissez une heure de début précise pour éviter de ‘passer 1h30 à boire un café ou un thé en regardant par la fenêtre’. Cet ancrage matinal donne le ton pour le reste de la journée. De la même manière, fixez une heure de fin et tenez-vous-y. Le risque principal en télétravail n’est pas la procrastination, mais au contraire, le sur-travail. ‘On aura toujours d’autres choses à faire et quand on est pris par le boulot, ben on ne voit pas le temps passer.’ S’arrêter est une discipline qui se cultive. Votre équilibre en dépend. Votre capacité à être performant le lendemain aussi. Préserver sa vie personnelle n’est pas un luxe, c’est une condition sine qua non de votre performance professionnelle sur le long terme.
Pilier 3 : Nourrir le lien humain pour un management à distance réussi
Le télétravail ne signifie pas forcément travailler seul. Pour ceux qui ont une équipe, le passage au travail à distance représente un défi managérial majeur. Comment maintenir la cohésion, la motivation et l’esprit de corps quand les interactions physiques disparaissent ? On ne peut pas simplement transposer les méthodes du bureau au virtuel. Il faut réinventer sa manière de communiquer et de manager, en gardant à l’esprit trois principes fondamentaux.
1. Privilégier le contact visuel
Le premier réflexe à distance est souvent de décrocher son téléphone ou de lancer un appel audio. C’est rapide, efficace, mais terriblement appauvrissant sur le plan humain. Une grande partie de la communication est non-verbale. Un sourire, un regard, un hochement de tête… Ces signaux créent du lien et de la confiance. ‘À force de pas se voir, ben on s’éloigne.’ C’est pourquoi il faut délibérément chercher à utiliser la vidéo. Bien sûr, on n’est pas obligé d’être en visio en permanence. Si vous partagez une présentation, l’attention doit être sur les slides. Mais pour les réunions d’équipe, les points individuels, les discussions stratégiques, activez la caméra. Voir ses interlocuteurs permet de déceler les incompréhensions, de sentir l’humeur du groupe et de renforcer le sentiment d’appartenance.
2. Sanctuariser l’informel
La vie de bureau n’est pas qu’une succession de réunions et de dossiers. Ce sont aussi les discussions à la machine à café, les déjeuners partagés, les anecdotes racontées. ‘Travailler avec quelqu’un, c’est aussi se retrouver autour de la machine à café, se raconter sa soirée, son week-end.’ Ces moments informels sont le ciment des relations professionnelles. Ils créent la confiance et la compréhension mutuelle, qui sont indispensables à une collaboration efficace. À distance, ces moments ne se produisent pas spontanément. Il faut donc les organiser. Cela peut sembler artificiel au début, mais c’est vital. Instaurez un ‘café virtuel’ de 15 minutes chaque matin, un apéro en visio le vendredi soir, ou simplement un rendez-vous hebdomadaire où le sujet du travail est interdit. Mon expérience chez Microsoft me l’a prouvé : ‘je vous assure qu’on s’y fait très vite et qu’on a même hâte de se retrouver.’
3. Cultiver la flexibilité et l’empathie
Le contexte actuel exige une dose massive d’humanité. Si le télétravail est un défi pour vous, il l’est tout autant pour vos collaborateurs, vos partenaires et vos clients. ‘Eux aussi peuvent être parfois démotivés, eux aussi peuvent être désorganisés, eux aussi peuvent être angoissés, se sentir seul et puis avoir du mal à travailler.’ En tant que manager ou leader, votre rôle est d’être à l’écoute, de faire preuve de compréhension et d’adapter vos attentes. La performance ne se mesure plus au temps de présence, mais aux résultats. Soyez flexible sur les horaires, comprenez qu’une réunion puisse être interrompue, et faites confiance. C’est en montrant votre soutien inconditionnel dans les moments difficiles que vous bâtirez une équipe soudée et loyale, prête à se dépasser. C’est dans l’adversité que se révèlent les grands leaders.
Pilier 4 : Concilier l’inconciliable, le télétravail avec des enfants à la maison
C’est peut-être le défi le plus immense pour de nombreux parents : faire coexister les exigences professionnelles et la gestion des enfants, surtout en bas âge, dans un même lieu et un même temps. Mon propre quotidien a été complètement bouleversé. Le plan initial de reprendre mon activité de conseil après mon congé maternité a volé en éclats avec le confinement. ‘Avec moins de temps pour travailler qu’avant, ben impossible de lancer mon activité maintenant.’ Cette réalité m’a forcée à faire ce qui est sans doute le plus difficile pour un entrepreneur : revoir mes ambitions à la baisse et prioriser drastiquement.
La première étape, et la plus importante, est psychologique : il faut accepter et se déculpabiliser. Non, vous ne pourrez pas abattre la même quantité de travail qu’avant. Non, vous ne serez pas un instituteur parfait, un animateur de centre aéré et un professionnel ultra-productif en même temps. ‘Ceux qui vous diront l’inverse, et ben se trompent ou mentent.’ Comme je le dis souvent à ma fille pour dédramatiser, ‘je suis pas un octopus, j’ai pas huit bras, je peux pas tout faire.’ Accepter cette limitation est libérateur. Cela permet de passer de la frustration à l’action constructive. Le temps n’étant pas extensible, il faut faire des choix radicaux. Concentrez-vous sur l’essentiel, sur les tâches qui ont le plus d’impact pour votre activité. Pour moi, cela a été de me focaliser sur mon réseau auprès des écoles de commerce, car c’était une action à faire maintenant ou à reporter d’un an.
Stratégies de survie pour parents télétravailleurs
Une fois l’état d’esprit ajusté, plusieurs stratégies concrètes peuvent être mises en place. Si vous êtes en couple, la communication et l’organisation d’un système de roulement sont primordiales. Chacun doit avoir des plages de temps dédiées au travail sans interruption. Identifiez les ‘poches de temps’ où vous pouvez travailler au calme : très tôt le matin, pendant les siestes, tard le soir. Ces moments deviennent précieux et doivent être réservés aux tâches qui exigent le plus de concentration.
Il est aussi essentiel d’impliquer les enfants, si leur âge le permet. Expliquez-leur ce qu’est votre travail et pourquoi il est important que vous ayez des moments de calme. Créez des repères visuels simples : une porte fermée, un casque sur les oreilles, un petit panneau sur le bureau… autant de signaux qui signifient ‘Maman/Papa travaille’. Pour que cela fonctionne, il faut leur proposer des activités alternatives qu’ils peuvent faire en autonomie. ‘Ma grande le sait, lorsque son petit frère dort, elle doit soit faire un travail en autonomie, […] ou alors elle joue.’ Et soyons honnêtes, parfois, cela signifie accepter de mettre un dessin animé. Il ne s’agit pas d’être le parent parfait, mais un parent qui arrive à la fin de la journée sans avoir perdu la raison. Enfin, rappelez-vous que tout ne fonctionnera pas tous les jours. Il y aura des jours ‘avec’ et des jours ‘sans’. La clé est la patience, la persévérance et le fait de réexpliquer les règles calmement, encore et encore.
Pilier 5 : Faire de la transparence avec vos clients votre plus grande force
Une des sources de stress majeures en télétravail, surtout avec des enfants, est la peur du jugement extérieur, notamment celui des clients. On redoute l’interruption, le bruit de fond, l’image de manque de professionnalisme que cela pourrait renvoyer. On s’imagine devoir gérer une crise en direct, comme celle que j’ai vécue lorsque ma fille cherchait désespérément ‘la selle du poney Playmobil parce que oui, pour elle ça, c’est une urgence.’ Face à cette peur, la meilleure stratégie est l’anticipation et la transparence. N’attendez pas que l’incident se produise pour vous justifier dans la panique.
Dès le début d’un appel ou d’une visioconférence, jouez cartes sur table. Annoncez la couleur avec simplicité et authenticité. Une simple phrase comme : ‘Je tenais à vous prévenir, je travaille de chez moi avec mes enfants à proximité, il est donc possible que nous soyons brièvement interrompus. Je vous remercie d’avance pour votre compréhension.’ change complètement la dynamique. En faisant cela, vous désamorcez la situation. Vous n’êtes plus une victime potentielle d’une interruption, mais un professionnel qui maîtrise son environnement et gère les attentes de son interlocuteur. Loin de vous faire paraître moins professionnel, cette honnêteté vous rend plus humain et plus accessible. Dans le contexte actuel, où tout le monde fait face à des défis similaires, l’empathie est la norme. La plupart de vos clients comprendront parfaitement, et beaucoup s’intéresseront même à votre situation familiale.
De la gestion de crise à la création de lien
Le gain est double. D’une part, vous vous épargnez un stress considérable. Vous n’êtes plus sur le qui-vive, à guetter le moindre bruit. Vous pouvez vous concentrer sereinement sur votre conversation. Si une interruption survient, vous pouvez la gérer calmement. ‘Votre client comprendra que vous preniez une minute pour régler la crise.’ D’autre part, vous créez un lien plus fort avec votre client. En partageant une bribe de votre réalité, vous brisez la barrière formelle et vous ouvrez la porte à une relation plus authentique. Cette approche proactive transforme une contrainte potentielle en une opportunité de renforcer la confiance et la sympathie. C’est une compétence relationnelle précieuse, bien au-delà de la simple gestion du télétravail.
Conclusion : Le télétravail, une opportunité de réinventer notre rapport au travail
Nous venons de parcourir ensemble les cinq piliers qui, selon moi, permettent de transformer l’épreuve du télétravail subi en une expérience maîtrisée et réussie. Le premier, une organisation rigoureuse, est votre bouclier contre la procrastination et le stress. Le deuxième, un espace dédié, protège votre concentration et, plus important encore, votre équilibre de vie. Le troisième nous rappelle que le travail à distance reste une aventure humaine, où le lien et l’empathie sont plus que jamais nécessaires. Le quatrième est un guide de survie pour les parents, basé sur l’acceptation, la priorisation et la communication. Enfin, le cinquième pilier vous invite à la transparence avec vos clients, transformant la vulnérabilité en une force relationnelle.
Ces cinq piliers ne sont pas des solutions magiques, mais un cadre de pensée pour aborder cette nouvelle ère du travail avec plus de sérénité et d’efficacité. La période que nous traversons est difficile, mais elle est aussi une formidable opportunité de remettre en question nos vieilles habitudes, d’apprendre à travailler plus intelligemment, et de replacer l’humain au centre de nos préoccupations professionnelles. Peut-être que dans quelques années, nous regarderons cette période non pas comme une crise, mais comme le catalyseur qui nous a forcés à devenir plus agiles, plus résilients et, finalement, plus équilibrés. Le futur du travail est en train de s’écrire maintenant, et vous avez toutes les cartes en main pour en être un acteur épanoui.
Questions fréquentes sur le télétravail réussi
Comment rester concentré en télétravail malgré les distractions de la maison ?
La clé est d’être proactif plutôt que réactif. La meilleure stratégie consiste à bâtir une organisation solide qui minimise les opportunités de distraction. Planifiez votre journée avec des blocs de temps dédiés à des tâches spécifiques et fixez-vous trois objectifs principaux quotidiens. De plus, créez un espace de travail dédié, même symbolique, pour signaler à votre cerveau qu’il est temps de se concentrer. Enfin, n’oubliez pas d’intégrer des pauses et des ‘tâches récréatives’ pour oxygéner votre esprit et éviter l’épuisement qui rend plus vulnérable aux distractions.
‘Le risque à la maison, c’est de se laisser distraire par le quotidien. Alors ça peut être lancer une machine, passer un coup de balai ou tout simplement se laisser glisser dans le canapé devant Netflix. On va pas se mentir, la tentation sera là à un moment ou à un autre. Et la meilleure défense, bah c’est l’attaque.’
Quelle est la meilleure façon de séparer vie professionnelle et vie personnelle en travaillant à domicile ?
La séparation repose sur la création de frontières claires, à la fois physiques et temporelles. Physiquement, dédiez un espace, même petit, exclusivement au travail. Psychologiquement, cela vous aide à ‘entrer’ et ‘sortir’ du bureau. Temporellement, fixez des horaires stricts de début et de fin de journée, et respectez-les. Créez des rituels de transition, comme ranger votre matériel de travail à la fin de la journée ou faire une courte marche pour symboliser le ‘trajet’ retour. Cette discipline est cruciale pour éviter le burn-out.
‘Travailler de la maison ne doit surtout pas vouloir dire transformer sa vie en travail, surtout pas ou alors vous allez finir par péter un plomb. Et le fait d’avoir un espace dédié à votre travail, ben c’est pas que pour vous assurer que vous ne passez pas tout votre temps à travailler. En fait, ça marche aussi dans l’autre sens.’
Comment maintenir un bon esprit d’équipe quand tout le monde travaille à distance ?
Il faut recréer intentionnellement les interactions qui se produisaient naturellement au bureau. Premièrement, privilégiez la communication vidéo pour conserver le contact visuel et les signaux non-verbaux, qui sont essentiels au lien humain. Deuxièmement, organisez des moments d’échanges informels non liés au travail, comme des cafés virtuels ou des ‘e-apéros’, pour entretenir les relations personnelles. Enfin, faites preuve d’une grande empathie et de flexibilité. Comprendre les défis de chacun renforce la confiance et la cohésion de l’équipe.
‘Pour conserver cet esprit d’équipe que vous avez mis tant de temps à construire, ben il faudra trouver des occasions d’échanger face à face même s’il y a un écran entre vous.’
Est-il vraiment possible de travailler efficacement avec de jeunes enfants à la maison ?
Oui, mais cela exige une redéfinition de ce que signifie ‘travailler efficacement’. La première étape est d’accepter que votre productivité sera moindre et de vous déculpabiliser. Ensuite, il faut prioriser impitoyablement en se concentrant sur les 20% de tâches qui apportent 80% des résultats. Communiquez avec votre conjoint pour organiser des roulements, exploitez les ‘poches de temps’ (siestes, soirées) et expliquez clairement les règles à vos enfants. Il y aura des jours difficiles, mais avec de la flexibilité et de la persévérance, un équilibre est possible.
‘Clairement, le temps n’est pas extensible, même si vous êtes super efficace, vous ne pourrez pas être l’instit, l’animatrice, la cantinière tout en abattant le même boulot qu’avant. Ceux qui vous diront l’inverse, et ben se trompent ou mentent.’
Comment gérer les interruptions des enfants pendant un appel client important ?
La meilleure gestion est l’anticipation. Prévenez votre client en début d’appel que vous travaillez de la maison avec vos enfants et qu’une brève interruption est possible. Cette transparence désamorce la situation, réduit votre stress et suscite généralement l’empathie. Si l’interruption se produit, restez calme, excusez-vous brièvement, et prenez une minute pour gérer la situation. Votre client sera beaucoup plus compréhensif s’il a été prévenu que s’il est pris par surprise.
‘Prévenir qu’on travaille depuis son domicile et qu’on jongle avec des contraintes spécifiques, ça permet d’être toujours beaucoup plus serein quand la crise Playmobil survient. En fait votre client comprendra que vous preniez une minute pour régler la crise.’
Quels sont les principes d’organisation les plus importants pour le télétravail ?
Les principes fondamentaux sont la planification et la priorisation. Commencez par identifier et planifier vos tâches récurrentes et vos projets dans un agenda. Adoptez la règle des ‘trois objectifs’ par jour pour rester focalisé sur l’essentiel. Laissez des plages de temps libres pour les imprévus afin de garder de la flexibilité. Alternez les tâches de haute concentration avec des tâches plus ‘récréatives’. Et surtout, n’oubliez pas de célébrer vos victoires pour maintenir votre motivation. Une bonne organisation est ce qui vous donne un sentiment de contrôle.
‘L’idée de tout ça, c’est de commencer sa journée en sachant ce qu’on va faire. Et puis plus encore pour être efficace et pour réduire le niveau de stress, […] il y a rien de mieux que de savoir où l’on va, d’avoir une vision et puis de faire des choix.’
Pourquoi est-il crucial de garder des moments informels avec son équipe à distance ?
Les moments informels sont le liant des relations professionnelles. C’est lors de ces échanges non structurés que se construisent la confiance, la compréhension mutuelle et la culture d’entreprise. Ils permettent de mieux connaître ses collègues en tant qu’individus, ce qui facilite grandement la collaboration sur les sujets professionnels. À distance, ces moments n’existent pas spontanément, il faut donc les organiser délibérément pour éviter que les relations ne deviennent purement transactionnelles et pour préserver la santé mentale de l’équipe.
‘Travailler avec quelqu’un, c’est pas seulement échanger des présentations PowerPoint. Travailler avec quelqu’un, c’est aussi se retrouver autour de la machine à café, se raconter sa soirée, son week-end… […] pour qu’il y ait une certaine compréhension professionnelle, ben il faut comprendre comment l’autre fonctionne.’
Dois-je réduire mes ambitions professionnelles pendant cette période de télétravail forcé ?
Il ne s’agit pas de réduire ses ambitions, mais d’ajuster ses plans et son calendrier. Il est crucial d’être réaliste quant à sa capacité de travail, surtout avec des contraintes familiales. Tenter de tout faire comme avant est la voie royale vers l’épuisement. La bonne approche est de revoir ses plans, d’identifier les priorités absolues et de se concentrer sur elles. Il faut voir cela comme un report ou un réaménagement plutôt qu’un abandon. L’important est de continuer à avancer, même à un rythme plus lent.
‘Si le plan est devenu ingérable, ben vaut mieux le revoir quitte à réduire la voilure. En fait, il faut identifier les moments où vous aurez du temps […] et vous réservez ce temps pour avancer sur les tâches qui demandent ben de se poser un peu plus longtemps et de se concentrer.’


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